Dictionnaire des rimes
Les rimes en : naquis
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "naquis".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
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akvavit
- Aquavit.
- Le Danemark, paradis des amateurs de bière, est le pays de Carlsberg et de Tuborg, mais aussi de l'akvavit ou du snaps, une eau de vie très forte.
- L’accise est d’un certain taux sur l’akvavit, national ou importé; d’un taux supérieur sur les autres eaux-de-vie. — (Revue de droit européen, volume 16, numéro 1, 1980)
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anarchie
- Forme d’organisation politique, définie par l’absence d’autorité centralisée.
- Absence totale d’autorité politique ou de gouvernement.
- Tombé dans des temps d’anarchie et de désordre, où l’unité de l’empire avait péri, brisée en une foule de petits états qui se faisaient la guerre, Confucius conçut la double pensée de retremper l’énergie personnelle des individus et de refaire l’unité de l’empire. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
- Absence de hiérarchie, de pouvoir et d’autorité.
- On n’anarchisera pas l’univers de sitôt, peut-être jamais ; mais si l’anarchie universelle est irréalisable, l’anarchie relative peut toujours s’affirmer. Il suffit que les militants se constituent en colonies anarchistes […] — (Stéphane Rosso, « Correspondance », dans Les Réfractaires, nov.-déc. 1913)
- Je ne m’attarderai pas à envisager une thèse qui serait d’anarchie si elle était sérieusement soutenue, à savoir […] que chef du gouvernement, ministres, députés, sénateurs, doivent s’incliner dévotieusement devant les suggestions émanant des divers services de la Guerre […] — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Confusion et discorde politique.
- […] depuis long-temps, presque toutes ces provinces sont en proie aux vexations d’administrateurs avides et ignorans; depuis long-temps les guerres civiles et l’anarchie détruisent à de courts intervalles le bien-être de leurs habitans […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Oui, les ennemis de la République, car, de quelque nom qu’il leur plaise de se parer, les vaincus du scrutin d’hier ne pouvait aboutir, s’ils nous avaient arraché la victoire, qu’à l’effondrement de la République dans l’anarchie prétorienne exploitée par la Compagnie de Jésus. — (Georges Clemenceau, Vainqueurs le 27 juin 1899 dans L’Aurore - En réunion dans « Justice militaire », 1901)
- Désordre, manque d’organisation.
- Mon ami, reprit le Roi, si vous empiétez sur les attributions des autres officiers de la Cour, nous courons à l’anarchie. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- Absence de règles ou de loi.
- L’anarchie marocaine, l’application de lois semi-barbares, la corruption du chérif étaient autant d’arguments pouvant justifier une intervention de l’extérieur. — (Franco Arese, La Politique africaine des États-Unis, 1945)
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abasourdit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe abasourdir.
- Troisième personne du singulier du passé simple du verbe abasourdir.
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lit
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du lituanien.
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actinothérapie
- (Médecine) Traitement par les rayons lumineux (ultraviolets ou infrarouges).
- Quant au physique, l’inspecteur Bret de taille moyenne, bien bâti, blond de poil et le teint hâlé, souvenir de sa vie aux tropiques, qu’il entretenait soigneusement par l’actinothérapie. — (Étienne Alleret, La mort en blouse blanche, Librairie des Champs-Élysées, 1936)
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minuit
- Heure située au milieu de la nuit, à la limite de deux jours.
- […] ; les places et les rues attenantes, habituellement si solitaires dès que neuf heures sonnaient à Saint-Germain-l’Auxerrois, étaient, quoiqu’il fût minuit, encombrées de populaire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- […], rien ne resplendit plus, après minuit, que cinq ou six débits mal fréquentés dont l'éclairage ourle le trottoir d'un morne flamboiement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Vers lès minuit, le boulanger vint frapper chez Mme Massot. — (Jean Giono, Jean le Bleu, Grasset, Paris 1932)
- Hé Rosaire, quelle heure qu'y est? Minuit dans vingt Merci ben Ça doit être noir de monde su'l'perron d'l'église — (chanson Noël au camp, Tex Lecor, 45 tours Je t'amène avec moi - Noël au camp, 1968)
- Et suivant son idée, vers les minuit, il me conduisit à la sortie de l’Éden, où figuraient alors dans un ballet des centaines d’enfants écaillés d’or, se balançant autour d’une danseuse lascive. — (Maurice Barrès, Le culte du moi : le jardin de Bérénice → lire en ligne)
- C'est trop de minuits sans nouvelles de toi. Le premier nous a anéantis ; les autres n'ont servi à rien ; ils étaient superflus. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, page 59)
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aboulie
- (Psychiatrie) Trouble mental caractérisé par une perte de la volonté et une grande difficulté à se décider, à agir (perte de l’initiative).
- En fait l’aboulie est toujours plus ou moins générale. — (Charles Joseph Bouchard, Joseph Babinski, Édouard Brissaud, Traité de médecine: Volume 10, 1905)
- Les prières collectives qui rythmaient les jours et les heures (…) installaient les ouailles dans une bienheureuse hébétude, et les psalmodies diffusées entre les neuf prières quotidiennes par des haut-parleurs infatigables, accrochés aux bons endroits du sanatorium, se répercutaient de cloisons en parois, de couloirs en chambrées, entrelaçant à l'infini leurs échos lénitifs pour maintenir l'attention au ras de l'aboulie. […] Dans le regard absent des orants brillait la même douce et vibrante lumière de l'acceptation, elle ne les quittait jamais. — (Boualem Sansal, 2084. La fin du monde, Éditions Gallimard, collection « Folio », 2015, pages 48-49)
- (Philosophie) Incapacité anormale du passage à l’action dans le vouloir.
- « J’ai passé mon temps à avertir et à protester contre nos postures, nos facilités, parce que cette aboulie m’est devenue insupportable » (Manuel Valls) — (AFP 14/06/2009)
- On diagnostiquera à juste titre ce que Besnier-Thomas nomment « une maladie de la volonté ». Mais cette maladie est peut-être davantage qu’une aboulie. La gauche « qui ne sait plus ce qu’elle veut » ne se contente plus de se taire, mais prend l’habitude de faire sien le grand discours de régression d’une droite dont elle envie la bonne santé, d’une droite à l’entrain réactionnaire communicatif. — (Élisabeth Guibert-Sledziewski, Une culture de régression, dans Flash sur la droite, Raison présente n° 88, 4e trimestre 1988, page 115)
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aplasie
- (Médecine) Absence d'un organe provoquée par l'absence ou l'insuffisance de développement de son ébauche embryonnaire.
- L’aplasie mammaire est un arrêt du développement de la glande mammaire entrainant une absence de seins, l’aplasie surrénalienne, l’aplasie cutanée.
- L’aplasie cutanée congénitale est définie par l’existence, à la naissance, d’une ulcération ou d’une cicatrice cutanée d’aspect et de forme variables. — (Emmanuelle Odinet, L’Aplasie cutanée congénitale du vertex: à propos de deux cas familiaux, 1994)
- (Par extension) On parle également d'aplasie lors de l'arrêt de la multiplication cellulaire dans un tissu qui se renouvelle habituellement en permanence
- L’aplasie médullaire est une maladie du sang caractérisée par une diminution de la production par la moelle osseuse des trois lignées sanguines que sont les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.
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abattit
- Troisième personne du singulier du passé simple de abattre.
- Il abattit son pare-soleil et se regarda dans le miroir de courtoisie. — (Alain Demouzon, Le retour de Luis, 1977, chapitre 5)
- Et la brave charcutière qui dépeçait et refaçonnait du porc à longueur de commande ne put en supporter davantage ; elle pensa « Mon Dieu » et s’abattit sur le sol. — (Michèle Ressi, Le mort du bois de Saint-Ixe, Fayard, 1973)
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ahurit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de ahurir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de ahurir.
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ameubli
- Participe passé masculin singulier du verbe ameublir.
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alogie
- (Rare) (Désuet) Absurdité, impertinence.
- (Psychologie) Perte de la faculté de parler.
- Pauvreté du discours ou de son contenu reflétant la pauvreté de la pensée[1]
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foui
- Participe passé masculin singulier de fouir.
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repris
- Qui a été pris à nouveau.
- L’entrainement de l’équipe repris paiera.
- Les combats repris dans les zones rebelles augurent le pire.
- Hermine, reprise de souci, répondait : « Non, pas de sucre… merci… — (Colette, Le toutounier, 1939)
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gratis
- Sans qu’il en coûte rien, gratuitement.
- Andoche connaît le Prospectus, il entre dans les idées du marchand, il n’est pas fier, il limousinera notre prospectus gratis. — (Honoré de Balzac, Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, 1837, chapitre premier)
- Marc, au banquet, avait aperçu à la table d'honneur Caribe, sa femme et Le Garrec, faufilés en cette agape comme dans tous les autres spectacles gratis. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, tome 2, page 260)
- À l’évidence, il ne s’agit, dans son esprit, ni de celui qui a embauché Penelope, ni de celui qui a fait rémunérer ses enfants par l’Assemblée, ni de celui qui leur a demandé de rembourser une partie du fric, et encore moins de celui qui est allé chez le tailleur pour se faire prendre les mesures avant d’embarquer trois costumes gratis. — (Louis-Marie Horeau, Fillon-la-terreur et son dernier pétard mouillé, Le Canard enchaîné, 12 avril 2017, page 3)
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abonni
- Participe passé masculin singulier du verbe abonnir.
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décrit
- Dépeint, exprimé oralement ou par écrit.
- Tracé parcouru, en parlant d’une figure géométrique suivie par un vol.
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fini
- Qui a une fin, limité.
- Ce signal a une durée finie.
- (Philosophie) Qualifie un être qui est limité dans sa nature.
- (Vieilli) (Grammaire) Déterminé, défini.
- L’indicatif, le subjonctif sont des modes finis.
- Achevé, fait, terminé.
- Cette partie est finie, je peux passer à la suite.
- Enfin ! n…i…ni, c’est fini… Je n’y pense plus… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 140)
- (En particulier) Qui a été soigneusement terminé.
- Cet auteur travaille vite et pourtant ses ouvrages sont assez finis.
- (Par extension) Accompli, supérieur en son genre.
- Éric B., cela semble acquis, s'est comporté avec Sandra Muller comme un gougnafier fini lors d'une soirée professionnelle où l'on se doute qu'il n'a pas carburé qu'à l'eau de Vittel. — (Maître Eolas, La condamnation de Sandra Muller dans l'affaire #BalanceTonPorc, 25 septembre 2019 → lire en ligne)
- — C’est le père de la petite. Un con fini à ce qu’il paraît.— La connerie, ça finit jamais. — (Isabelle Mergault, dialogues du film Meilleur espoir féminin, de Gérard Jugnot, 2000)
- Dont la réputation est entachée ; foutu, perdu.
- Qualifie un homme affaibli, usé par l’âge, par les maladies, par les malheurs et dont il n’y a plus rien à attendre.
- C’est un homme fini.
- Condamnée à perpétuité à ses enfants. Elle en souffrait. « Une femme finie… je suis une femme finie… » — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 30)
- Désuet, démodé.
- C'est fini, les cassettes.
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anaphrodisie
- (Sexualité, Psychologie) Perte ou diminution du désir, ou désintérêt à l’égard des choses du sexe. → voir anorgasmie, impossibilité d'éprouver l’orgasme.
- Anaphrodisie ne signifie pas forcément frigidité, qui associe absence de désir et absence de plaisir, la femme anaphrodisiaque peut éprouver du plaisir sexuel.
- Dans deux cas cependant l’anaphrodisie semblait consécutive à une dyspareunie : la souffrance avait, semble-t-il, inhibé tout désir. — (Thérapie: revue de thérapeutique et de pharmacologie clinique, volume 18, numéros 1 à 3, 1963)
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esprit
- Substance incorporelle et immatérielle.
- (Mythologie) Âme désincarnée douée de pensée et de vie.
- Château abandonné, château hanté, château visionné. Les vives et ardentes imaginations l’ont bientôt peuplé de fantômes, les revenants y apparaissent, les esprits y reviennent aux heures de la nuit. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 17-27)
- Debout devant la porte du salon, la codia, secouant d’un geste large un encensoir, accueille les visiteuses et récite les formules qui doivent appeler les esprits. — (Out-el-Kouloub, « Nazira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Dans la nuit, la jeune targuia avait eu un sommeil agité. Surexcitée, les yeux brillants, elle avait fait alors comprendre à Lylianne qu'elle venait de parler aux esprits des anciens ; […]. — (Florence Ferrari, Le passeur d'âmes, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 141)
- (Philosophie) Principe de la pensée et de la réflexion.
- Pour élucider cette idée, je me propose d’embrasser l’Univers dans un seul coup d’œil, de telle sorte que l’esprit puisse en recevoir et en percevoir une impression condensée, comme d’un simple individu. — (Edgar Allan Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
- Lorsque l’on ne peut faire autrement que d’affronter le mauvais temps, les forces humaines se décuplent et l’esprit devient plus clairvoyant. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Une étrange contagion, en ces contrées, s’était emparée des esprits. Pas d’enfants ! Aujourd’hui, tous les biens, ici, tombent en déshérence ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le Parlement et les jurats de la ville avaient beau faire, les esprits étaient tellement surexcités qu’on était en droit de redouter le pire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Aptitude intellectuelle particulière.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs […] des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur […] — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 359)
- Nietzsche s'est dressé face au siècle. Et l’adversaire qu'il s'est choisi, c'est l’esprit de lourdeur, notre poids naturel, notre faculté naturelle de retombement dans la coutume. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n° 1, page 105)
- Gorbatchev y affirme bien que l'élargissement de l' OTAN constituerait une trahison de ce qu'était selon lui «l' esprit» des discussions de l'époque, mais réaffirme qu'aucun engagement formel n'avait été pris. Les Russes continuent d'affirmer que les Occidentaux auraient néanmoins offert des garanties informelles. Une théorie qui a l'avantage d'être par nature impossible à vérifier. — (Elie Guckert, Cette promesse de l'OTAN à la Russie qui n'a jamais existé, 14 décembre 2021)
- (En particulier) Vivacité dans la réflexion.
- Tous les soirs, la Bête lui rendait visite, l’entretenait pendant le souper avec assez de bon sens, mais jamais avec ce qu’on appelle esprit dans le monde. — (Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête, 1756)
- Or dans le château de Genappe demeurait alors le dauphin Louis, fils de Charles VII, méditant son prochain règne au milieu d'une société de gens d’esprit qui n'étaient pas renommés pour professer les opinions de tout le monde. — (« Bulletin bibliographique » dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, volume 4, Paris : chez Firmin Didot, 1842-1843, page 584)
- Un sot qui a un moment d’esprit, étonne et scandalise, comme des chevaux de fiacre au galop. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- — Wood, n’est-ce pas que vous n’avez pas d’esprit ? J’ai en horreur les gens d’esprit. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 98)
- On fait volontiers honneur à « M. Tout-le-Monde » d’avoir plus d’esprit que M. de Voltaire ; on se trompe, c’est plus de bon sens qu’il faudrait dire : l’esprit est individuel, tandis que, ce qui appartient à la communauté, c’est le bon sens. — (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- (Par extension) Mémoire, ensemble des pensées d’une personne.
- — Je le sais, fit-il ; rien n’est plus malaisé que de se désencombrer l’esprit des images qui l’obsèdent […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Pendant toute une période, la motocyclette accapara à tel point l’esprit de Bert qu’il resta indifférent au nouveau genre d’exercice et de délassement que recherchait l’impatience humaine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 15 de l’édition de 1921)
- À cette occasion, il me revient à l’esprit certain passage de Marcel Schwob, cet admirable artiste qu’il est toujours précieux de relire […] — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Et Ouroz apercevait en esprit leur peuple minuscule qui, aussi loin que portait le martèlement des sabots, se tenait aux aguets, bruissait, crissait, chuchotait. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Par extension) État d’esprit.
- Il lui était doux de les avoir auprès de lui, mais il désirait que leur attitude n’offusquât en rien le nouvel esprit qui se manifestait en France, et entendait leur imposer la simplicité qu'il s’imposait à lui-même par goût autant que par calcul. — (Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire faisant suite à l’Histoire de la Révolution française, Paris : chez Lheureux & Cie, 1861, livre 58, tome 19, page 403)
- Caractéristique, sens d’un texte, d’un ensemble d’idées ou de sentiments, etc.
- Admettre cette préséance, c’est léser l’esprit républicain, porter atteinte aux principes de 89, faire fi des sacrifices consentis par les révolutionnaires de 1830 à 1871 […] ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L’esprit de l’islam n’est pas rationnel, au sens grec du terme, puisque Dieu était au-delà de la raison et que « Son ordonnance de l’univers » devait être acceptée et non expliquée. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- C’est sous l’emprise de cette introspection que je me suis abîmé dans la contemplation, habité par l’esprit des temps qui courent. […] — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- Il faut prendre en compte l’esprit de la loi, et non s’attacher à la lettre.
- (Grammaire) Signe diacritique grec.
- C’est l’esprit doux du grec placé dans la ligne, qui servira à rendre l’élif hamzé ou le hamzah arabe, de même que l’élif des autres langues sémitiques, lorsque leur orthographe demande qu’on les exprime dans une transcription régulière. — (Andreas August Ernst Schleiermacher, De l’influence de l’écriture sur le langage, 1835)
- Les Latins ont changé l’esprit rude des Grecs en r, comme dans plusieurs autres mots. — (J-B. Morin, Dictionnaire étymologique des mots françois dérivés du grec, 1809)
- Ces deux prononciations, dans le Grec, sont distinguées par deux esprits, le doux et le rude. — (Pierre Joseph d’Olivet, Traité de la prosodie françoise, 1805)
- (Histoire de la chimie) Fluide très subtil, ou vapeur très volatile, dans l’ancienne nomenclature chimique.
- Ceux qui font métier, dit-il, de manier le feu et d’en tenir à la bouche emploient quelquefois un mélange égal d’esprit de soufre, de sel ammoniac, d’essence de romarin et de suc d’oignon. L’oignon est, en effet regardé par les gens de la campagne comme un préservatif contre la brûlure. — (Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, 1818, page 359)
- (En particulier) Alcool.
- L’eau-de-vie ordinaire est généralement à 49°, et l’esprit connu sous le nom de trois-six à 84° ; cela signifie que ces esprits contiennent respectivement 49 et 84 % d’alcool pur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 142)
- Les fabricants et marchands d’appareils et de portions d’appareils propres à la distillation, à la fabrication ou au repassage d’eaux-de-vie ou d’esprits sont tenus d’inscrire sur le registre prévu par l’article 304 du code général des impôts […] — (Article 27, Code général des impôts, annexe 1, France, 2009)
- (Par métonymie) Être humain dans ses activités intellectuelles.
- Dans l’espèce humaine, la Parthénogénèse n’a été vue que par les yeux de la foi ; il n’en est pas ainsi dans les rangs inférieurs de l’animalité, et même à ce degré, la chose est si extraordinaire qu’elle a dû, au début, être accueillie par les esprits prudents avec certaines réserves, sinon même avec incrédulité […] — (Yves Delage et Marie Goldsmith, La Parthénogénèse naturelle et expérimentale, Flammarion, 1913, page 2)
- Pour les Martiens, Arcvad représentait le Messie. Pendant 130 ans cet esprit gigantesque avait enfanté inventions, poèmes, visions, harmonies nouvelles construites sur les débris d’esprits moins doués. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction d’Émile Armand, dans Les Réfractaires, n° 1, janvier 1914)
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alenti
- Qui est ou qui semble rendu plus lent.
- Il était environ cinq heures du soir. Le soleil éclairait de ses feux alentis une route poudreuse, bordée de peupliers et de prairies, sur laquelle nous nous élançâmes au galop de quatre vigoureux chevaux dont nous voyions les croupes musclées se soulever lourdement à chaque coup de fouet du postillon, — du postillon, image de la vie, qui fait toujours trop claquer son fouet au départ ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 19)
- Sa tête dodeline, elle finit par basculer contre l’épaule de Magnus ; sa respiration s’altère, elle se fait à la fois plus sonore et alentie. — (Sylvie Germain, Magnus, Fragment 0, Albin Michel, Paris, 2005, page 266)
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aigrit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de aigrir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de aigrir.
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anesthésie
- (Médecine) Suppression momentanée, générale ou partielle, de la sensibilité, produite par une maladie ou par certaines substances, telles que l’éther, le chloroforme, etc.
- L’anesthésie. Elle est le plus souvent locale et les indications d’anesthésie générale doivent être rares en fibroscopie souple. L'endoscopie rigide par contre est réalisée sous anesthésie générale. — (Philippe Godard, Jean-Louis Pujol, Arnaud Bourdin, Pneumologie: soins infirmiers, 2005, page 59)
- Ah docteur! Je rentre de la clinique. On m'a opérée de la cataracte. Bien sûr, ce n'est pas une anesthésie générale. Mais je ne me sens pas très stable. Je suis un peu château branlant. — (Jean-Paul Schneck, Les contes d'un médecin généraliste ordinaire, L'Harmattan, 2002, page 118)
- Le mal de tête causé par l’anesthésie ne fit que s'aggraver en raison du bruit infernal qui parvenait jusqu'à elle par vagues successives, risquant à chaque fois de lui briser les tympans. — (Søren Hammer & Lotte Hammer, Le Prix à payer, Éditions Actes Sud, traduit du danois par Michèle Lamothe-Nielsen, 2012, chap. 47)
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aguerrie
- Féminin singulier de aguerri.
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agonie
- Dernière lutte de la nature contre la mort.
- […] il y eut un silence funèbre entre ces trois hommes, silence interrompu seulement par le râle sourd du mourant, dont l’agonie commençait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Par extension) (Christianisme, Religion) Angoisse, combat face à une mort prochaine : en particulier, celle du Christ à Gethsémani.
- Jésus souffre dans l’agonie de sa Passion les tourments que lui font les hommes. Mais dans l’agonie il souffre les tourments qu’il se donne à lui‑même. Turbare semetipsum. C’est un supplice d’une main non humaine, mais toute-puissante. Et il faut être tout‑puissant pour le soutenir. — (Blaise Pascal, Les Pensées, fragment hors copies n° 6F (« Le Mystère de Jésus ») – RO 87-1)
- Le plus pascalien de nos romanciers du XXes., G. Bernanos, est lui aussi hanté par l’agonie du Christ. Elle inspire le thème du Dialogue des Carmélites, pièce dont le thème, moral et spirituel, est celui de la faiblesse ou du courage humain devant la certitude de la mort ou du supplice, de cette agonie qu’est la vie, de son appréhension et du pouvoir de la foi. L’angoisse qui est le lot des personnages bernanosiens les plus mystiques faits de chacun d’eux le prisonnier de la sainte Agonie. — (Chantal Labre, Dictionnaire biblique culturel et littéraire, 2002)
- Dans ce vaste ensemble iconographique, l’œuvre de Dürer mérite une attention particulière. Sans cesse, en effet, il a gravé sur le bois ou sur le cuivre, ou bien dessiné, la scène du Mont des Oliviers. De 1496 ou 1497, date de la Grande Passion, jusqu’à un dessin à la plume de 1524, il est revenu, inlassablement et comme fasciné, sur l’agonie du Christ et le sommeil des apôtres, à la recherche de l’image la plus juste. — (Daniel Ménagier, « Le Sommeil des apôtres au Jardin des Oliviers », Camenae, n° 5, novembre 2008)
- (Par extension) État d’un malade ou d’un blessé dans sa dernière extrémité.
- Cependant, dans ce masque de douleur, presque d’agonie, déjà, l’existence qu’elle menait depuis trois années n’avait laissé qu’une ombre de tristesse plus profonde… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Ici un vieillard tuberculeux tisonnant un poêle et prolongeant son agonie tout en criblant innocemment de ses bacilles les tout petits confiés à sa garde. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’église ce dimanche, regorge de gens qui ne fréquentent qu’aux enterrements, aux bouts de l’an, à la fête patronale, des têtes de bois qui ne l’appellent que pour les derniers sacrements, et qu’il oindra, à l’agonie, dans l’inconscience quasi totale, absous néanmoins de toutes leurs fautes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- On causait de mouches ! Vous savez pas ce que c’est que de mourir de soif, mon général. Mais j’ai étudié ça, c’est assez bichant. Votre langue va d’abord gonfler. La déglutition deviendra de plus en plus pénible. Puis viendront les troubles auditifs, les troubles visuels, ensuite. C’est l’évolution classique. Les spasmes viendront plus tard précédant de peu l’agonie. C’est à ce moment là que les mouches attaqueront. — (Michel Audiard, Un taxi pour Tobrouk, 1961)
- (Sens figuré) Décadence à son dernier terme.
- À travers un monde bouleversé et chaotique, à travers une civilisation secouée par les derniers tressauts de l’agonie, notre faubourien de Londres retrouva son Edna. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l’édition de 1921)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.