Dictionnaire des rimes
Les rimes en : mysticisme
Que signifie "mysticisme" ?
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- (Religion) Doctrine qui affirme la possibilité d’une union directe de l’âme avec Dieu, cette union constituant une forme supérieure d’existence et de connaissance.
- […] il avait abordé le côté psychologique du mysticisme allemand au moyen âge, en s'efforçant de résoudre au moyen des ressources de la psychologie physiologique moderne, l'un des problèmes les plus intrigants de cette histoire. — (« Nécrologie de A. Jundt », dans la Revue de l'histoire des religions, dirigée par Jean Réville, 11e année, tome 21, Paris : chez Ernest Leroux, 1890, p. 107)
- Elle était la femelle primitive, la guerrière énamourée, obscène, explosible, avec tout l'apport des cérébralités vicieuses superposées par couches brûlantes depuis des siècles que sévit l'imbécile mysticisme ennemi de l'acte brutal et simple. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- Il y a entre le ritualisme occidental et le mysticisme oriental une différence d'essence, une incompatibilité radicale que vingt siècles d'échanges et de compénétrations n'ont pas entamés. — (Jacques-Henry Bauchy, Histoire de la Forêt d'Orléans, 1985)
- Disposition d’une âme qui tend à cette union, qui s’y détermine par une série d’états, qui a le sentiment d’y être parvenue.
- La puissance de la religion ici consiste en ce qu’elle est une occupation, une mécanique régulière qui tue les heures, comme la puissance du clergé consiste en ce qu’il est un corps de fonctionnaires. — Le mysticisme est pour quelques âmes malades et choisies, une sur trente tout au plus. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Il se manifesta chez lui un revirement complet correspondant à une crise de mysticisme ou de xénophobie. Il se rapprocha subitement des chorfa et des oulama et passa le plus clair de son temps à lire et commenter les saintes écritures en leur compagnie. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 204)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "mysticisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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mutisme
- (Médecine, Psychologie) État de celui qui est muet.
- Le mutisme est ordinairement une suite de la surdité de naissance.
- Je ne parle pas ici du mutisme causé par la destruction des nerfs récurrents ou par une attaque d’apoplexie : il n’est alors qu’un symptôme. Je passerai également sous silence le mutisme causé par les divers empoisonnements, parce que j’aurai à m’en occuper plus tard. Lorsque le mutisme est essentiellement nerveux, il constitue le seul symptôme de l’affection. — (Isidore Valleix, Guide du médecin praticien, volume 2, 1860)
- Lise était muette, mais non muette de naissance ; c’est-à-dire que le mutisme n’était point chez elle la conséquence de la surdité. Pendant deux ans elle avait parlé, puis tout à coup, un peu avant d’atteindre sa quatrième année, elle avait perdu l’usage de la parole. Cet accident, survenu à la suite de convulsions, n’avait heureusement pas atteint son intelligence, qui s’était au contraire développée avec une précocité extraordinaire ; non-seulement elle comprenait tout, mais encore elle disait, elle exprimait tout. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- (Par extension) Fait de ne pas parler, souvent pour exprimer un retrait, un rejet, un entêtement, etc.
- Jamais personne ne l’avait entendue chanter, et ce mutisme donnait lieu à de bizarres interprétations. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Ses amis et ses compagnons de promenades lointaines, les spahis du Bureau arabe, s’étaient de nouveau retranchés dans un mutisme lourd, dans la soumission froide des premiers jours. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Mais cette nouvelle surprise me coupait la parole : je ne répondis rien. Je donnai même à ce mutisme un air d’imbécillité pour laisser Mauricette expliquer elle-même son mystère. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
- Le matin, chez Tante Madeleine, le grand-père, en proie au plus noir chagrin, avait accablé les siens de son mutisme. — (Pierre-Henri Simon, Les Valentin, 1931)
- Le mutisme, c’est l’absence de parole. Le silence n’est pas lié à la parole ou à l’absence de parole. — (Les crocodiles ne pensent pas! – Reflets du tantrisme cachemirien – Entretiens avec Éric Baret, Éditions de Mortagne, Boucherville (Québec), 1994, page 33)
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journalisme
- (Journalisme) Profession de journaliste.
- Mais le journalisme est terriblement encombré. La lutte pour la vie y est terrible, surtout à Paris ; je connais des hommes de beaucoup de talent qui n’y trouvent même pas de quoi vivre. Par contre, j’avoue que des crétins y font fortune. — (Lettre de Charles-Ange Laisant à Fernand Pelloutier du 19 janvier 1886 ; citée par Maurice Foulon dans Fernand Pelloutier, Le livre du centenaire, 1967)
- À quoi servent les faits divers ? […]. En règle générale, à faire du très mauvais journalisme, caressant le lecteur dans ses pulsions malsaines quitte à pulvériser les lignes jaunes du métier : […]. — (Nicolas Demorand, Trouble, dans Libération (journal), n°9535, 7 & 8 janvier 2012, p.3)
- Ensemble des journaux d’une ville ou d’un pays.
- Le journalisme, qui porte avec la promptitude du rayonnement, en quelques heures et en petit volume, d’une extrémité d’un empire à l’autre, ne pouvait pas exister. La parole était livre, jamais page […] — (Lamartine, Gutenberg)
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lymphatisme
- (Médecine) Tempérament lymphatique.
- Elle s’emploie en bains et en douches contre le lymphatisme, la scrofule, l’anémie, le rachitisme, les maladies de matrice, etc. — (Henry Auxcouteaux de Conty, Les Pyrénées occidentales et centrales et le Sud-Ouest de la France, 1897)
- Malevitz était un homme rond au poil blanc, à la chevelure chaotique, donnant une fausse impression de lymphatisme. À l'intérieur, c'était une pile électrique, ça se devinait à ses ongles, rongés jusqu'aux cuticules, assez pénibles à voir. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)
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gérontisme
- Sénilité.
- Cette image prédit encore le recul dʼhorreur de Candide devant le gérontisme de Cunégonde à la fin du conte. — (Ghislain Chaufour, Candide Antérot : Voltaire commenté à partir des vingt-six images à Candide de Paul Klee, 2009)
- Gérontocratie.
- En Casamance, lʼactivité politique, qui fut conforme au gérontisme, a toujours rimé avec lʼinfluence et la sollicitation de ces sociétés secrètes. — (Mohamed Lamine Manga, La Casamance dans lʼhistoire contemporaine du Sénégal, 2012)
- (Médecine) Sénilisme.
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fractionnisme
- Action tendant à créer une rupture au sein d'un groupe, d'un parti politique, d'un syndicat.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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freudisme
- (Psychologie) Ensemble des théories psychanalytiques de Sigmund Freud.
- Marxisme et freudisme d’autre part éclaircissent chaque jour davantage la condition humaine; ils établissent que l’esprit humain n’est pas seulement structure, mais événement, que nous sommes histoire. — (Lacroix, Marxisme, existent., personn., 1949)
- Voici donc le gros mot lâché, il sert à jeter l’opprobre sur toute pensée critique à l’endroit du freudisme, les auteurs du Livre noir de la psychanalyse s’en souviennent, meurtris d’avoir été traités d’antisémites et de révisionnistes par la presque totalité de la presse emboîtant alors le pas comme un seul homme à la dame spécialiste de la perversion. — (LeMonde.fr)
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zwinglianisme
- (Religion) Doctrine réformatrice chrétienne, initiée par Ulrich Zwingli, prêtre zurichois du XVIe siècle.
- Ainsi, ceux qui s'étaient séparés de l'Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- […] le luthéranisme. Celui-ci occupe une place intermédiaire entre le zwinglianisme et le calvinisme, surtout à l’égard des rapports de l’Église et de l’État, et de la discipline. Le zwinglianisme penchait plutôt du côté de la césaréopapie et d'un nationalisme étroit, et le calvinisme du côté de la théocratie et d’un cosmopolitisme ecclésiastique. — (Louis Thomas, La Confession Helvétique: études historico-dogmatiques sur le XVIe siècle, 1853, p.103)
- Il y a un genre de zwinglianisme sec et superficiel qui réduit la cène du Seigneur à n’être qu’un souvenir vide, et le baptême une pantomime à laquelle on se soumet par obéissance seulement. — (Le Chrétien évangélique, Vol.11, 1860, page 311)
- «Ulrich Zwingli a une affreuse réputation. Le «zwinglianisme» évoque la timidité, la modestie, le zèle. Mais aussi l’incapacité à jouir de la vie», note Peter Opitz, spécialiste du personnage. — (Céline Zünd, Zwingli, ce rebelle qui agite Zurich depuis cinq siècles, Le Temps SA. Mis en ligne le 17 février 2017, consulté le 18 février 2017)
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cultisme
- (Littérature) Recherche de style, écriture précieuse, à la mode chez certains écrivains espagnols du XVIIe siècle.
- On voit les difficultés rencontrées par le « cultisme » espagnol à s'acclimater en France. — (François Moureau, La plume et le plomb: Espaces de l’imprimé et du manuscrit au siècle des Lumières, 2006)
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donatisme
- (Religion) Doctrine chrétienne schismatique puis hérétique qui prit son essor dans le diocèse d’Afrique romaine aux IVe et Ve siècles.
- Le principal problème qui se pose à l’historien est le décalage entre une identité chrétienne spécifiquement africaine au IVe s., qui s’exprime dans le donatisme, et la lenteur avec laquelle les chrétiens d’Afrique acquirent une réelle identité sociale. — (Claude Briand-Ponsart, Christophe Hugoniot, L’Afrique romaine: De l’Atlantique à la Tripolitaine, 146 av. J.-C. - 533 ap. J.-C., 2006)
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communisme
- Mise en commun des moyens de production.
- Voilà comment, dans ce pays, depuis un temps immémorial, les gens vivotaient heureux, pratiquant une espèce de communisme familial. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Idéologie qui prône un système économique et social basé sur l’élimination de la propriété privée au profit de la propriété collective.
- (Spécialement) Système économique et social, théorisé par Karl Marx, caractérisé par la propriété collective des biens et des moyens de production.
- Le communisme, une très bonne affaire pour les malins, une duperie pour ceux qui espèrent en la transformation sociale. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 167)
- Si le communisme ne devait pas conduire à la création d’un homme nouveau, il n’aurait aucun sens. — (Ernesto Che Guevara)[2]
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panslavisme
- Doctrine politique, culturelle et sociale qui valorise l’identité commune que partageraient les différents peuples slaves (qu’ils soient russes, polonais, tchèques, slovaques, slovènes, croates, serbes, monténégrins, macédoniens, bosniaques, bulgares, biélorusses, ukrainiens, kachoubes, sorabes ou ruthènes) et qui préconise leur union, en général sous l’égide de la Russie.
- Il resituait l’idéologie de cette société secrète dans la mouvance plus générale du panslavisme et distinguait, dans la Confrérie, un mouvement prorusse et un mouvement pro-ukrainien. — (Julie Grandhaye, Les décembristes, 2020, page 233)
- Le panslavisme a été défini par un idéologue croate Vinko Pribojević au XVe siècle, repris par un missionnaire croate Juraj Križanić (Yuri Krijanich) au XVIIe siècle et surtout développé par le philosophe russe N. I. Danilevski (1822-1885).
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hitlérisme
- (Politique) Totalitarisme pratiqué par Adolf Hitler.
- L’attitude de l’occupant vis-à-vis de l’occupé évolue aussi. Elle change même du tout au tout. La poigne de fer de l’hitlérisme, relâchée les premiers mois, se resserre brutalement. — (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Paris, Éditions sociales, 1977, p. 69)
- Après la nuit des Longs Couteaux, l'adoption des lois de Nuremberg et la montée de l'hitlérisme, les interdits et les tourments s'abattent sur la population juive et le baron Hermann von Weinbrenner n'est pas épargné. — (Nuit blanche, automne 2017, p. 24)
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lettrisme
- (Art) Art qui fait des lettres la matière première de la création, sans relation avec son utilité de représentation sonore ou sémantique.
- Les anarchistes sont concernés dans la mesure où les anarchistes s’intéressent à l'art, parce que le lettrisme est à la pointe du plaisir en art, en fait à la pointe de la culture. — (Maurice Lemaître, Où en est le mouvement lettriste ?, dans Le Monde libertaire, n°94, octobre 1963, p.10)
- Le lettrisme apporte en 1950 l’hypergraphie (d’abord nommée « métagraphie »), art basé sur l’organisation des lettres et des signes, et considérée comme un dépassement à la fois de l’art plastique figuratif et abstrait, et aussi du roman à mots.
- Cette passion l’a conduit à se concentrer sur le lettrisme, mouvement d’avant-garde théorisé en 1946 par Isidore Isou et Gabriel Pomerand, qui s’attache non au sens des mots mais à la poésie des sons. — (Roxana Azimi, François Letaillieur, Champollion du lettrisme sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 11 août 201, consulté le 11 août 2017)
- (Éducation) Capacité d’une personne, dans les situations de la vie courante, à lire un texte en le comprenant, ainsi qu’à utiliser et à communiquer une information écrite.
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byzantinisme
- Disposition à discuter avec une subtilité byzantine.
- (Politique) Mode de gouvernement de l’Empire byzantin ou de fonctionnement semblable.
- Elle désirait sincèrement sonder la volupté du peuple, puis la raffiner par l’intervention prudente d’influences supérieures, car elle voulait la soumettre en temps voulu à Sa Majesté, non point comme un cadeau du byzantinisme, mais comme le témoignage que les peuples, emportés dans le tourbillon de la démocratie, s’étaient enfin ressaisis. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 290)
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immoralisme
- (Philosophie) Morale différente ou inverse de la morale courante, et particulièrement de la morale chrétienne.
- Nietzsche et l’immoralisme.
- L’immoralisme, le matérialisme scientifique et l'athéisme remplaçant définitivement l'antithéisme des anciens révoltés, ont fait corps, sous l'influence paradoxale de Hegel, avec un mouvement révolutionnaire qui, jusqu'à lui, ne s'était jamais séparé réellement de ses origines morales, évangéliques et idéalistes. — (Camus, Homme révolté, 1951, page 179)
- L’œuvre la plus célèbre de Barbey d’Aureville est son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru en 1874, dans lesquelles l’insolite et la transgression, plongeant le lecteur dans un univers ambigu, ont valu à leur auteur d’être accusé d’immoralisme.
- (Par extension) Remise en cause, mépris de la morale établie.
- L’immoralisme de Gide.
- La vie amoureuse de Brentano exprime toute la complexité de cette âme faite de hardiesse et de crainte, d’immoralisme et de scrupule, de faiblesse et de brusque décision. — (Béguin, Âme romant., 1939, page 271)
- Et toutes les théories de la liberté, de Gide à Sartre, ne sont que des immoralismes conçus par des célibataires irresponsables. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 174)
- Scepticisme quant à l’influence de la morale sur le comportement des individus.
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charisme
- (Christianisme) Don exceptionnel ou grâce, accordé par Dieu à une ou plusieurs personnes, comme le don de guérison, l'aptitude à « parler plusieurs langues », etc., non pour le bien de soi, mais pour le bien de tous.
- Chacun possède son charisme. C’est la forme particulière que prend le Saint-Esprit dans les divers individus. — (Revue de l’histoire des religions, page 453, Paul Alphandéry, 1899)
- La translation du corps de l’évêque myroblyte, de Myre à Bari où il repose depuis le 9 mai 1087, n'a pas interrompu le précieux charisme, le tombeau de saint Nicolas n'a point cessé d'être glorieux, et, comme tout pèlerin de Bari peut le voir de ses yeux, la « manne » ou liqueur miraculeuse continue à découler de ses ossements. — (Eugène Marin, Saint Nicolas: évêque de Myre (vers 270-341), Paris : Librairie Victor Lecoffre, 1917, page 143)
- (Christianisme) (Par extension) Depuis 1971, désigne le caractère collectif de cette qualité appliquée à un institut, une communauté ou une congrégation religieuse.
- Terme de plus en plus utilisé dans le vocabulaire de l'Église depuis le concile de Vatican II, le charisme désigne le caractère propre d'un institut ou d'une congrégation.— (Loup Besmond De SENNEVILLE – «Le charisme» - Journal La Croix, page 14, 13-14 septembre 2014)
- En ce sens, le charisme peut-être défini comme un moyen pour s'approcher d'un groupe social particulier, complète le dominicain Jean-Claude Lavigne. Ce moyen peut-être l'école, l'hôpital ou la présence dans les quartiers.— (Jean-Claude Lavigne – «Voici, je viens» : la vocation religieuse, Bayard, 2012)
- (Par extension) Aura indéfinissable, talent que semble posséder quelqu’un, souvent lié à sa prestance, qui est capable de susciter l’adhésion, la fascination d’un grand nombre de personnes.
- La force du charlatan, c’est son charisme, ce qui le rapproche à la fois du sorcier et du prophète mais il se compare mieux au premier qu’au second. — (Le Faire valoir, une introduction à la sociologie des phénomènes publicitaires, page 155, Gérard Lagneau, 1969)
- On ne présente plus le pur-sang arabe. Sa beauté, son charisme et toutes les légendes qui s'y rattachent en font un cheval à part. — (Laetitia Bataille, Races équines de France, France Agricole Éditions, 2008, page 35)
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amoralisme
- Ignorance (volontaire ou non) de la morale en vigueur.
- Son amoralisme dans les affaires de l’amour et du pouvoir —inextricablement enchevêtrées au long de sa carrière— ne l’empêchait pas d’avoir, à la différence de plusieurs de ses rivaux, une conception sérieuse et personnelle des tâches politiques. — (Wikipédia, « Étienne François de Choiseul »)
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle il n’existe pas de morale immanente, sinon à titre de croyance, sans fondement objectif et universel.
- […] l’amoralisme, accusant la vertu, sécrète le même pharisaïsme que la vertu accusant le vice. — (Emmanuel Mounier, Traité du caractère, 1946, page 708)
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attentisme
- (Politique) Attitude d’attente d’une occasion favorable pour agir.
- En attendant, les ménages comme les entreprises britanniques sont tentés d’opter pour la prudence et l’attentisme. — (AFP, « L’économie britannique a chuté de manière spectaculaire après le Brexit », Le Soir.be, 22 juillet 2016)
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janotisme
- Construction fautive d’une phrase, maladroite et équivoque, via une dissociation interne des éléments significatifs. Grotesque, parfois surréaliste, ce type de construction est le plus souvent utilisé par plaisanterie. Des hyperbates et des ellipses, utilisées à outrance ou de manière inappropriée, peuvent notamment conduire à des janotismes.
- La phrase « Je viens chercher du bouillon pour ma mère qui est malade dans un petit pot. » peut être considérée comme un janotisme.
- Romain Gary a semé quelques janotismes dans son roman La Vie devant soi, dont: « des danseuses blanches sur le dos de chevaux en tutu » et « j’ai tué [...] une heure [...] en regardant des mecs jouer au foot à l’intérieur d’un bistrot ».
- On notera au passage un léger janotisme dans la formulation, qui laisse penser que l’auteure a la syntaxe aussi dure que la dent. — (Benoît Hopkin, « Un avis sur tout », Le Monde, 3 novembre 2015, p. 20)
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messianisme
- Doctrine des hommes ou de groupes d’hommes qui attendent et annoncent un messie.
- En Iran, des influences religieuses préislamiques provoquèrent la dissension théologique et le messianisme révolutionnaire. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Plutôt être un exterminateur qu’un messie — Un individu persuadé d’incarner le messianisme en bavera des ronds de chapeau pour mener à bien la tâche qui l’attend : sauver l’humanité... de rien d'autre que d’elle-même. — (Jean-Laurent Pawlowski, Fils de chien! , Éditions Antisthène et Cratès, 1998)
- (Par extension) Idéologie annonçant un monde miraculeusement et résolument meilleur.
- Ils soupirent après 1919 et le wilsonnisme. Grand bien leur fasse. On sait ce que les couplets sur la dernière des guerres, le droit des nations à disposer d'elles-mêmes et ce messianisme humanitaire ont donné comme résultats. — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éd. Grasset, 1945, p. 111)
- Si conscient que je fusse de la médiocrité de mes moyens littéraires, je me considérais comme un manière de prophète et tirais une grande fierté d’un messianisme qui me semblait inhérent au sort de tout poète. C’était un peu les ailes d’Icare ou les chevaux de Phaéton. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 190.)
- On assiste à la montée de nouveaux messianismes, qu’ils soient à base spécifiquement religieuse, ou qu’ils se servent d’autres supports, comme par exemple l’espoir mis dans les nouvelles technologies. — (Philippe Breton, La parole manipulée, La Découverte / Poche, 2000, page 47)
- Le tout est enrobé de messianisme, car la mondialisation mènera à l'unité du genre humain, à la fin des conflits et à la prospérité universelle. — (Simon-Pierre Savard-Tremblay, « Le Canada, “pays” d'avant-garde », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, p. 28)
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antiracisme
- Opposition philosophique au racisme et à ses diverses manifestations.
- Je mentirais si je dissimulais cette perpétuelle défensive, le sentiment de percevoir, avant même qu’il ne soit né, l’hostilité ou la condescendance de ceux avec qui vous êtes apparemment au mieux ou qui vont clamer par exemple leur antiracisme pur et dur. — (Claude Olievenstein, L’Homme parano, page 34, 1992, Odile Jacob)
- Prenez certains militants de l’antiracisme. Leur attitude a aussi, très souvent, tous les traits d’une foi. — (Joseph Facal, Tous les costumes de la religion, Le Journal de Montréal, 15 octobre 2020)
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humorisme
- (Médecine) Doctrine des médecins qui attribuent les affections aux humeurs.
- La première, issue de l’humorisme hippocratique et galénique met l’accent sur l’intérêt des régimes restrictifs et les cures de jeûne en cas de maladies chroniques. — (Alain Drouard, Les Français et la table: alimentation, cuisine, gastronomie du moyen âge à nos jours, 2005)
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divisionnisme
- (Art) Technique picturale mise en place par Georges Seurat et Paul Signac consistant à rendre une couleur sur la toile en la décomposant en ses couleurs primaires et leurs complémentaires.
- Comme son nom l’indique précisément, le divisionnisme est une technique picturale qui consiste à appliquer sur la toile de petites taches de couleur pure juxtaposées et reconstituant dans l’œil du spectateur une teinte obtenue par « division » et non plus, comme avant, par simple mélange sur la palette. — (Gérard Denizeau, Vocabulaire des arts visuels du XIXe siècle, 2004)
- (Politique) Au Rwanda, action interdite par la loi, qui consiste à séparer les ethnies (essentiellement hutue et tusie), ne serait-ce qu'administrativement ou dans le discours.
- « C'est comme un refrain. Quand ils ne savent pas de quoi nous accuser, ils disent en choeur “divisionnisme, divisionnisme” », rigole McDowell Kalisa, son éternel bandana rouge noué sur le crâne. — (Libération, 4 décembre 2003)
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jésuitisme
- Doctrine, système de religion et de conduite attribués aux jésuites.
- (Péjoratif) Escobarderie, acte qui semble manquer de franchise et de sincérité.
- Le docteur, comme tous les gens qui font profession de jésuitisme, s’exagérait Paris ; il le voyait peuplé d’athées furibonds comme Diderot, ou ironiques comme Voltaire, et de pères jésuites fort puissants faisant bâtir des séminaires plus grands que des casernes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Faites attention : ici il faudra choisir votre camp, il n’y a pas de place pour le double jeu. Ce qu’il me reprochait, en somme, c’était du jésuitisme. — (Jean de La Guérivière, Les bons pères, 2008)
- Cette conception des rapports avec un adversaire politique, ce jésuitisme détestable, a fait davantage pour détruire le mouvement ouvrier dans son ensemble qu’aucune des tactiques « sacrées » du bolchevisme. — (Emma Goldman, Trotsky proteste beaucoup trop, 1938)
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marxisme
- (Économie, Philosophie) (Politique) Idéologie communiste telle que professée par Karl Marx ou ses adeptes.
- Bernstein, échappé de la dogmatique marxiste, raisonnait parfois à la manière des épistémologues de son temps, lesquels étaient néopositivistes et néokantiens. Mais, il n'était pas passé du marxisme au néokantisme par une apostasie. — (Alain Besançon, Les Origines intellectuelles du léninisme, chez Calmann-Lévy, 1977)
- Quand le mouvement islamiste radical s'empara de la direction des syndicats d'étudiants, à la fin des années 1970, nombre de ses chefs étaient versés dans d'autres idéologies, le marxisme en particulier, ou étaient d'anciens marxistes. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 101)
- Cet ouvriérisme de prophètes était en effet le fruit de la révision du marxisme opérée par Lénine, qui […] avait hérité d’un marxisme revu par le populisme russe, et ébranlé par la crise révisionniste. — (Romain Ducoulombier, Le premier communisme français (1917-1925) Un homme nouveau pour régénérer le socialisme, Les Notes de la Fondation Jean-Jaurès — Histoire et Mémoire, n° 42, août 2004, page 28)
- Inspirés par le marxisme, les porte-paroles de ce courant soutiennent qu’il est primordial de réunir les conditions objectives avant de lancer l’attaque révolutionnaire. — (Éric Bédard, Chronique d'une insurrection appréhendée, Québec, Septentrion, 2020, page 55)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.