Dictionnaire des rimes
Les rimes en : musard
Que signifie "musard" ?
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- (Vieilli) (Familier) Qui passe son temps à muser, à ne rien faire, désœuvré, flâneur, oisif.
- Un coup de sifflet de Zirone – coup de sifflet de gamin musard - fit envoler tout un groupe de ces pigeons bleus … — (Jules Verne, Mathias Sandorf)
- Mademoiselle, haussant les épaules, nous rentre à l’hôtel, traînardes, égrenées, si musardes qu’elle doit toujours en attendre quelqu’une au détour des rues. — (Willy et Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 188)
- La chambre d’un vieil homme n’a pas besoin d’être coquette ; il suffit qu’elle soit propre et Thérèse y pourvoit. Celle-ci est, de plus, assez imagée pour plaire à mon esprit resté un peu enfantin et musard. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; édition Le Livre de Poche, 1967, page 206)
- Antoine ne répondait aux menaces paternelles que par des paroles de défi. Ainsi, non seulement il était musard, paresseux, indiscipliné, mais il manquait encore à ses devoirs de piété filiale. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 31)
- Il réfléchit quelques instants, et de sa voix musarde, collant aux mots comme ses semelles au cambouis du chemin :– C’est fini pour eux, pas pour nous !… — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 20)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "musard".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
ciboire
- (Liturgie catholique) Coupe sacrée où l’on conserve les hosties pour la communion des fidèles.
- À l’aide d’un de ces instruments, il ouvrit le tabernacle, en tirant d’abord le saint-ciboire, magnifique coupe de vieil argent, ciselée sous Henri II, puis un ostensoir massif. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- On aspergea d’eau bénite les draps du lit ; le prêtre retira du saint ciboire la blanche hostie ; et ce fut en défaillant d’une joie céleste qu’elle avança les lèvres pour accepter le corps du Sauveur qui se présentait. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary : mœurs de province)
- Le vol des choses consacrées à Dieu était un sacrilège, parce que ce vol renfermait une profanation de choses saintes : tel était le vol des calices, ciboires, reliques, images et même des troncs d'église. — (Adolphe Chauveau & Faustin Hélie, Théorie du Code pénal, Bruxelles : Imprimerie typographique belge, 1844, volume 3, page 40)
- Imaginez qu’il a dû marquer des essais de cent mètres en serrant le ballon contre sa poitrine comme Tarcisius son ciboire. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 198)
- (Héraldique) Meuble représentant la coupe du même nom dans les armoiries. À rapprocher de calice, coupe et hanap.
- D’azur, semé de croix recroisetées au pied fiché d’or, au ciboire de même, qui était anciennement du royaume de Galice français illustration « armoiries avec un ciboire »
-
asseoir
- Mettre quelqu’un sur un siège ou sur quelque chose qui tient lieu de siège.
- Asseoir un malade.
- Asseyons-nous sur ce banc, par terre.
- On le fit asseoir.
- (Sens figuré) L’y admettre.
- Faire asseoir quelqu’un à sa table,
- (Sens figuré) Faire monter au trône, faire devenir roi ou reine.
- Qu’à enfin produit, chez nous, l’esprit démocratique ? La constitution éphémère de 1791, chef-d’œuvre d’imbécilité (imbecillitas) […] qui, au lieu de la liberté nous a légué le plus horrible esclavage ; qui devait asseoir le Roi sur un trône constitutionnel et par suite inébranlable, et qui l’a fait périr sur un échafaud, etc. ? — (Jean François Aubuisson de Voissins, Considérations sur l’autorité royale et sur les administrations locales, Ponthieu, 1825)
- (Architecture) Poser solidement et à demeure.
- Par une douce soirée du mois d’août, en 1821, deux personnes gravissaient les chemins pierreux qui découpent les rochers sur lesquels est assis le château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le plateau sur lequel est assise la cité de Carcassonne commande la vallée de l’Aude, qui coule au pied de ce plateau. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Militaire) Placer, établir un camp.
- Asseoir un camp,
- Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville.
- (Manège) Dresser un cheval à exécuter ses airs de manège ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules.
- Asseoir un cheval,
- (Sens figuré) Fonder ; établir.
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, L'Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Partout le rail assied la victoire de l’industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme. — (Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 78)
- (Sens figuré) Se fier à une parole, à des promesses.
- On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu’il dit, sur ce qu’il promet,
- S’emploie particulièrement, dans l’acception qui précède, en matière d’impositions, de rentes, etc.
- Asseoir un impôt, une contribution sur un genre de propriété, d’industrie.
- Asseoir une hypothèque sur un immeuble.
- (Eaux et forêts)
- Asseoir les ventes, Marquer le canton de bois qui doit être coupé.
- Magistrature assise. Voyez « magistrature ».
- Voter par assis et levé, se dit, dans une assemblée délibérante, lorsque les membres font connaître leur opinion, leur vote en se levant ou en restant assis.
- (Pronominal) Se mettre sur son séant. Voir s’asseoir.
- On s’assoit sur deux congèles poussés le long d’une planche… — (Alain Damasio, Les Furtifs, 2019)
- (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas tenir compte de, désobéir. Voir s’asseoir.
- gaillard
-
capitulard
- (Péjoratif) Celui qui capitule, ou qui est favorable à la capitulation.
- La France ne reconnut pas comme son épée l'épée déshonorée du capitulard de Sedan. Elle continua la lutte. — (Félix Oger, Les Bonaparte et les frontières de la France, chapitre XVII ; Germer-Baillière libraire-éditeur, Paris, 1872, page 34.)
-
faucard
- (Marine) Faux à long manche, manœuvrée à la main ou adaptée à un bateau muni d’un moteur, et qui sert à faucher les herbes des rivières et des marais.
- On utilisera aussi un faucard (faux à long manche utile pour couper la végétation aquatique). — (Jérôme Brochet, La chasse aux canards: Tonne, hutte, cabane et gabion du grand gibier blessé, 2002)
-
vieillard
- Homme d’un âge avancé.
- Le vieillard, qui revient vers la source première,Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière. — (Victor Hugo, Booz endormi, dans La légende des siècles)
- Nous avons connu des vieillards qui étaient, hélas ! ce que nous ne sommes plus, c’est-à-dire des hommes de bonne compagnie. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - Avant-propos)
- Mais, à la place d’un vaillant général, on ne vit qu’un vieillard à la voix enrouée branlant gâteusement la tête. — (Violaine Vanoyeke, Les Louves du Capitole)
- Avec beaucoup de tact, ce vieillard, qui savait n’être ni autoritaire ni égoïste, s’efforçait de gagner l’affection de Nazira et de se faire pardonner d’être vieux. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- Ici un vieillard tuberculeux tisonnant un poêle et prolongeant son agonie tout en criblant innocemment de ses bacilles les tout petits confiés à sa garde. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- C’est un long vieillard, mince comme un baliveau, un peu courbé par une bonne septantaine d’ans. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Aussi la duchesse avait-elle conservé ces lettres émouvantes, comme certains vieillards ont des gravures obscènes, à cause des éloges hyperboliques donnés à ce qu’elle avait de moins duchesse en elle. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- (Au pluriel) Personnes d’un âge avancé, hommes ou femmes.
- Moi, j’aimerais habiter la montagne, où il y a de grands arbres qui sont plus vieux que les plus anciens des vieillards, […] — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Les rares villages qu'on traversait étaient quasi déserts. On ne trouvait dans les fermes et les isbas que quelques vieillards, parfois des enfants. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p. 18)
-
gémellipare
- (Zoologie) Qui produit des jumeaux.
- D'ailleurs, pour éviter un trop grand poids ; la nature n'a formé la femme que pour être unipare, ou rarement gémellipare, tandis que la plupart des quadrupèdes (...) sont multipares. — (J.-J. Virey, Histoire naturelle du genre humain, 1834)
-
fendard
- (Argot) Qui est particulièrement drôle.
- Le film était trop fendard.
- Les dialogues sont juste ce qu’il faut (en VO of course, la VF est évidemment fendarde vu le doublage).
-
abreuvoir
- Lieu où les chevaux et les bestiaux peuvent boire.
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dans le Luxembourg, on recommande aux enfants de ne pas aller jouer sur les bords des étangs, des rivières, des abreuvoirs, parce que Marie Crochet les attirerait dans l’eau […]. — (L’Ethnographie : Nouv. sér, 1936, no 32-34, p.31)
- Récipient de grande taille, en pierre, en ciment, en tôle, parfois en bois, qui une fois rempli d'eau sert aux bestiaux qui veulent boire.
- (Canada) Machine où l’on peut s’abreuver ; fontaine dans les lieux publics (écoles, hôpitaux).
- Viens-tu à l’abreuvoir avec moi ? J’ai soif.
- (Maçonnerie, Taille de pierre) Entaille verticale en V inversé, pratiquée dans la face de joint d’une pierre taillée qui permet de couler le coulis de mortier entre deux faces de joint et une meilleure accroche du mortier.
-
huard
- (Ornithologie) Synonyme de pygargue à queue blanche (oiseau).
- Le huard est parfois appelé pygargue à queue blanche, apparent pléonasme puisque pygargue signifie déjà queue blanche. En réalité, c’est pour le distinguer du pygargue à tête blanche, celui qui sert de fier emblème aux États-Unis. Finalement, le nom vulgaire huard serait très pratique pour les ornithologues.
- Ce fut alors qu'un huard mâle voleta près de nous avant de disparaître dans la brume à l'extrémité ouest du lac en poussant ce cri circulaire et plaintif, qu'après un long silence Fred compara au rire d'un saint dément face à la mort. — (Jim Harrison, De Marquette à Veracruz, 2004, Christian Bourgois Editeur - 10/18, 2006, traduction de Brice Matthieussent, page 16)
- (Zoologie) (Canada) Plongeon arctique (Gavia arctica) ou huart arctique.
- Ils trouvaient les nids énormes des huards.
- (Zoologie) (Canada) Plongeon huard ou huart à collier, le plongeon imbrin (Gavia immer).
- (Canada) Dollar canadien, parce que la pièce d’un dollar montre un huard côté pile.
- Les documents montrent également que la banque centrale a tenu une série de réunions avec des responsables fédéraux au cours de 2020 pour évaluer les implications d'un "huard numérique" sur les ministères et les agences. — (La Presse canadienne, Des « implications considérables » si la Banque du Canada émet sa propre cryptomonnaie, ici.radio-canada.ca, 4 janvier 2022)
- Le huard s’est encore apprécié aujourd’hui par rapport au billet vert.
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drageoir
- (Vieilli) Sorte de soucoupe à rebords élevés, et ordinairement d’argent, dans laquelle on servait autrefois des dragées, à la fin du repas.
- Ils sauraient où trouver la petite vierge du douzième, le panneau ovale de Sebastiano del Piombo, le lavis de Fragonard, les deux petits Renoir, le petit Boudin, l’Atlan, le Max Ernst, le de Staël, les monnaies, les boîtes à musique, les drageoirs, les pièces d’argenterie, les faïences de Delft. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 101)
- Elle commence à fouiller la commode, puis le chiffonnier. Elle trouve un médaillon oublié qu'elle empoche, un camée qu'elle empoche, un drageoir en or qu'elle empoche, en répétant :— Puisqu'il s'est servi, nous serions bien bêtes de ne pas ramasser les miettes ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page)
- L’homme au drageoir rempli de friandises à la cantharide, le familier de la Bastille, est un mangeur singulier. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
- Quand elle fut sortie, il étendit la main vers le drageoir et s’emplit la bouche. — (Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Troisième Partie « La prison », chapitre « L’acte d’accusation », Gallimard, Paris, 1968, page 335)
- (Technique) Rainure pratiquée à l’intérieur ou à l’extérieur d’un objet dans le but d’y faire tenir par emboîtement une autre pièce.
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charognard
- (Zoologie) Animal qui se nourrit d’animaux déjà morts sans qu’il les ait tués lui-même.
- – Le cimetière, c'est toute la Chine. Le cercueil que tu viens d'apercevoir, ils sont en train de le balancer dans quelque terrain vague. Là-dessus : adieu, grand-papa ! Bien du plaisir avec les charognards. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 170)
- La douleur le tenait en éveil. La plus aiguë, la plus efficace ne venait pas de la plaie nouvelle. C’était dans son ancien gîte qu’elle résidait, à la place où maintenant il n’y avait plus rien, au creux de ce tronçon de jambe livré aux charognards. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Les tableaux accrochés au mur étaient inregardables, la peinture était merdique, boueuse et terne, et tous les visages enjoués autour de moi me faisaient penser à des oiseaux de proie, des charognards. — ( Michael Gruber, L'Énigme Velasquez, traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Bonnot, Éditions du Cherche-Midi, 2013)
- (Par extension) Celui qui exploite le malheur d’autrui.
- Instigateurs et complices du Crime, c’est grâce à ces mêmes charognards que, de l’Orient à l’Occident, la conflagration universelle risque encore une fois de s’étendre. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
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entonnoir
- Instrument formé d'un cône renversé, dont la pointe est prolongée par un tube à l'aide duquel on verse un liquide dans un récipient.
- Sur les murs, plusieurs dessins représentaient des petits malades en compagnie du docteur Lebillon, souvent équipé d’un stéthoscope qui ressemblait à un anaconda ou d’un otoscope en forme d’entonnoir géant. — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 11)
- Entonnoir Büchner : équipement de laboratoire utilisé pour la filtration sous vide.
- (Par analogie) Tout ce qui en rappelle la forme.
- Lac, vallée en entonnoir.
- Le cirque de Malaga est d’une grandeur vraiment antique et peut contenir douze ou quinze mille spectateurs dans son vaste entonnoir, dont l’arène forme le fond, et dont l’acrotère s’élève à la hauteur d’une maison de cinq étages. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Entonnoir de mine, d’obus, de volcan.
- Mais c’est justement ce précédent qui m’inspirait une certaine assurance, car je partageais un peu la superstition des vieux guerriers, selon lesquels c’est dans l’entonnoir tout fraîchement ouvert qu’on est le plus en sûreté. — (Ernst Jünger, Orages d’acier, 1961 ; traduit de l’allemand par Henri Plard, 1970, page 362)
- Toutes les recherches sur la résurgence de la Fontaine de Vaucluse n'ont pas vraiment percé le secret de cet entonnoir de 300 mètres.
- Mettre les mains en entonnoir autour de la bouche.
- Entonnoir nuageux : appendice nuageux conique en rotation sous un nuage convectif.
- (Anatomie) Sorte de fossette entre la base du pilier antérieur de la voûte du cerveau et la partie antérieure du point de réunion des nerfs optiques.
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flambard
- Qui aime s'amuser.
- Flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique. — (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, T.1, 1868, page 18)
- Vêtu ou meublé avec plus de richesse que de goût. Tape à l'œil, de mauvais goût.
- Un décor flambard.
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encart
- (Cartographie, Imprimerie) Document isolé ou fraction de document, carte ou imprimé quelconque, inséré dans un ouvrage, libre ou relié avec les cahiers[1].
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espar
- Levier.
- Une forêt, que la perspective épaississait encore, confondait ces troncs, ces espars et ces plates-formes. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 131)
- (Pêche) Forte perche plus menue qu'un mâtereau.
- L'armement et les vivres des embarcations furent vérifiés ; les espars, pour dépousser les glaces, dégagés de la drome et répartis sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Marine) Longues pièces de bois dont on fait de petits mâts, des bouts-dehors de vergue, etc[2].
- Prenez un espar pour faire un bout-dehors de bonnette.
- Espar. N’importe quelle pièce de bois allongée, comme la bôme, le bout-dehors, etc. — (Bernard Moitessier, La longue route, Arthaud, Paris, 1971)
- (Marine) (Par extension) Partie mobile d'un gréement, en bois ou en métal.
- J’ai vu hier dans le port un brik hollandais qui venait de faire un voyage autour du monde et qui rentrait avec des mâts japonais, des espars du Chili, un équipage bariolé comme une carte géographique… — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 213)
- (Marine) Support de signalisation maritime en forme de perche, de mât, etc.
- (Viticulture) Nom d'un cépage du sud de la France.
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fumoir
- Bâtiment destiné à fumer les viandes et les poissons.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Construction) Pièce qui, dans les appartements, dans les hôtels, dans les entreprises, est réservée aux fumeurs.
- Le fumoir occupait, à l’extrémité du grand salon, une des pièces rondes formées par les tourelles. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- Il s’attardait dans le fumoir, attendant la fin du repas, lorsqu’on vint l’avertir que le comte était remonté dans sa chambre et l’attendait. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Si vous ne connaissez les actrices que par les conversations de fumoir, n’en dites rien. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Il existait encore à Torcy une petite pièce confortable qu’on appelait le fumoir : à une époque que tu n'as pas connue, on ne fumait guère devant les dames, et les messieurs étaient censés se réunir pour fumer tout à leur aise, dans cette petite pièce. Après le déjeuner, nous sommes allés au fumoir, où on a apporté du café et des liqueurs, et le jeune Bousquet est venu avec nous. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 100.)
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisDehors, c'était la pluie, la tempête, le froidA nos pieds, reposait un très vieux braque hongrois. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
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grisard
- (Ornithologie) (Archaïsme) Ancien nom vernaculaire donné jusqu'au XVIIIème siècle au grand labbe (Stercorarius skua), appelé également (à tort)[1] goéland varié par Buffon. → voir goéland varié
- Dans le grisard, comme dans tous les autres goëlands et mouettes, la femelle ne paraît différer du mâle que par la taille, qui est un peu moindre. — (Oeuvre complètes de Buffon, tome 39, 1830)
- (Par extension) (Courant) (Régionalisme) Dans certaines régions côtières (e.g. Normandie), jeune goéland, de diverses espèces, au plumage gris.
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hangar
- Entrepôt ou remise ordinairement destinée à servir d’abri à des charrettes, à des récoltes, à des marchandises ou encore à des appareils d’aéronautique.
- La bergerie était longue, la grange était haute, à murs lisses comme la main. Il y avait sous le hangar deux grandes charrettes et quatre charrues, avec leurs fouets, leurs colliers, leurs équipages complets. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Il ne reste plus qu’à faire sécher l’écorce sur un lit de perches disposées en plan incliné, à la nettoyer à l’intérieur avec un râcloir et à la lier en bottes que l’on met en meules ou que l’on transporte dans un hangar. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- Le hangar, dans lequel le bois était renfermé, s’élevait à cinquante pas environ sur la gauche et en arrière de la maison principale. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s’ébrouaient. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Ils guignaient depuis longtemps, pour leur nouvelle installation, […], une petite boutique, en forme de hangar, avec une vitrine d’une seule glace et une unique pièce sur le derrière. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
- Comme aux très anciennes bâtisses, l’auvent du toit dévale presque jusqu’au sol, en guise de hangar. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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antibrouillard
- Qui perce le brouillard en parlant des feux d'une voiture.
- Des feux antibrouillard arrière.
- Projecteurs antibrouillard avant.
- Le type remonta dans sa voiture, qui était munie de phares antibrouillard à iode et de lève-glaces électriques. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 156)
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grimoire
- Livre de magie à l’aide duquel les magiciens prétendaient évoquer les démons, opérer des prodiges, etc.
- Ah! ne crois pas celui qui dit : « Je sais! je sais,Car j’ai des jours, des mois des ans penché la têteAu-dessus du grimoire où les mots sont tracés! » — (Ali-Bert, Le Coran du poète in La Parenthèse no 1, 15 octobre 1930)
- Cependant le soudard étala diaboliquement sur la table, à la lueur du suif, un grimoire où vint s’ébattre une mouche grillée. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- On feuilletait le gros catalogue de Distribution aux consommateurs comme un grimoire rempli d’objets magiques et merveilleux. — (Samuel Archibald, Le sel de la terre, éditions Atelier 10, Montréal, 2013, p. 49)
- Se riant de la liche, il saisit une page du grimoire et la déchira, certain d'avoir découvert le secret. Une nouvelle déchirure apparut dans la cape élimée de la liche. — (R.A. Salvatore, Mercenaires, tome 2 : La Promesse du Roi-Sorcier, traduit de l'anglais (États-Unis) par Élizabeth Luc, Wizards/Bragelonne, 2011, prologue)
- (Sens figuré) (Familier) Écrit obscur et écriture difficile à lire.
- Ma grand-mère ne comprenait pas, de très bonne foi, les bienfaits de l'instruction. Elle disait qu'il était inutile de se casser la tête pour y faire entrer des billevesées ; qu'il n'y avait pas d'autre science que celle de la vie, et que celle-là, l'expérience la donnait..., et non pas l'étude d'un grimoire ; que les livres étaient des paperasses, et les savants, des rêveurs. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1 (1867).)
- Il s’en était toujours tenu à cette idée que les Allemands étaient des individus stupides et gras, qui fumaient dans des pipes en porcelaine, passaient leur vie sur des grimoires, et se nourrissaient de viande de cheval, de choucroute et en général de toute sorte d’aliments indigestes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 131 de l’édition de 1921)
- Vous m’avez remis un rapport embarrassé et confus qui est un pur grimoire.
- Cette lettre est un grimoire que je n’ai pu déchiffrer.
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jarre
- Récipient généralement en terre cuite, de forme ovoïde et de différentes dimensions, où l’on conserve l’eau, l’huile, les olives.
- En fermant les yeux, Jeanne revoit cette boutique minuscule où s’entassent les jarres d’huile et les sacs de farine, où pendent, au plafond, des balais et des brosses, des salamis et des cordes à sauter. — (Jean-Michel Olivier, Notre Dame du Fort-Barreau : récit, éditions L'Âge d'Homme, 2008, page 30)
- Dans ces deux régions, ce dispositif spécifique, qui s’y est développé de manière apparemment tout à fait indépendante, a été appliqué aussi bien à des jarres de stockage qu’à des conteneurs domestiques de plus petite taille, généralement biansés – ces derniers étant de loin les plus fréquents. — (Vincent Jolivet, Du miel aux cendres. Pour une typologie du miel étrusque, in Manger, boire, se parfumer pour l’éternité, ouvrage collectif, 2021, page 102)
- Fontaine de terre cuite dont on se sert dans les maisons.
- (Vieilli) Dans un moulin, futaille où tombe le son.
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devoir
- Avoir à payer une somme d’argent, à rendre ou à donner quelque chose que ce soit.
- Le moulin de Montgon ayant été supprimé par suite de la création du canal des Ardennes , outre l’indemnité d’expropriation due au propriétaire , il en était dû une au fermier […]. — (Germain Roche & Félix Lebon, Recueil général des arrêts du Conseil d’état, t.5, 1848, page 95)
- Je vous paierai à la date fixée tout ce que je vous dois.
- Devoir plus qu’on ne possède.
- (Absolument) Il doit à tout le monde.
- (Proverbial) Devoir à Dieu et à diable, au tiers et au quart ; devoir de tous côtés, devoir beaucoup, avoir beaucoup de dettes.
- (Proverbial) Qui a terme ne doit rien, On ne peut être obligé de payer avant que le terme soit échu.
- Être obligé à quelque chose par la morale, par la loi, par sa condition, par l’honneur, par la bienséance, etc.
- Jamais nous n'avons eu l’ineptie de penser que les catholiques dussent être opprimés, qu'ils dussent être vus avec défaveur par le gouvernement, qu'ils dussent être exclus des emplois publics, qu'ils dussent même être exclus du ministère. — (« Quelques mots à nos contradicteurs passionnée et modérés », dans la Revue nationale de Belgique, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, vol. 4, page 85)
- Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
- Je soulève mon bada, parce qu'un macchab c'est un macchab et qu'on lui doit le respect. Je me tourne vers mon collègue de la police strasbourgeoise. — (Frédéric Dard, San Antonio : Descendez-le à la prochaine, Éditions Fleuve Noir , 1953)
- Le gouvernement de l’État a estimé qu'elle devait exécuter un plan de redressement à long terme. Ce plan devrait être établi par un échelon gouvernemental inférieur, mais le gouvernement de l’État a fixé un certain nombre de directives. — (Redressement des collectivités locales et régionales en difficulté financière, Conseil de l'Europe : Comité directeur sur la démocratie locale et régionale, 2002, page 19)
- Vous devriez vous conduire autrement.
- Il ne devrait pas abandonner ses parents.
- (Proverbial) Fais ce que dois, advienne que pourra.
- La loi doit une égale protection à tous les citoyens.
- Être dans la nécessité de. — Note : Il est alors suivi d'un infinitif.
- – Bigre ! — s’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. — Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées…. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- Le creusement d'un escalier en descente était une opération difficile et pénible, le mineur devant creuser plus bas que ses pieds au marteau et à la cisette, sous le faible éclairage des lampes à huile et avec une aération défectueuse. — (Bulletin de géologie de Lausanne, n° 249-268, Université de Lausanne (Institut de Géologie), 1980, page 352)
- Être redevable à, tenir de.
- Il vous doit son bonheur, son salut, sa fortune.
- Racine doit beaucoup à Euripide.
- Corneille doit à Sénèque la belle scène d’Auguste et de Cinna.
- L’auteur a dû le succès de sa pièce au talent des acteurs.
- Cette colline doit son nom à un événement qu’on nous raconta.
- (Par extension) Je lui dois tous mes maux.
- Il se dit aussi pour marquer qu’il y a une espèce de justice, de raison, de nécessité, etc., qu’une chose soit.
- Un bon ouvrier doit être plus employé qu’un autre.
- Il me semble que cela devrait les réconcilier.
- Il devrait y avoir une garnison dans cette ville.
- Être inévitable.
- La vitesse de circulation de la monnaie croissait ainsi de jour en jour et sa répudiation définitive semblait devoir être prochaine. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.93)
- Suivi d’un infinitif, il joue aussi en quelque sorte le rôle d’un auxiliaire et se dit de ce qui paraît vraisemblable, probable, plus ou moins certain.
- A peu de distance de Dinant, en Belgique, dans la vallée de la Lesse, il existe un assez grand nombre de ces grottes qui ont dû servir d’habitation ou de refuge à nos ancêtres ; […] — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 176)
- Blandine ne peut s'empêcher de rire. — C'est pas dans le calendrier que tu devrais être, dit-elle, c'est dans un musée ! T'es une femme comme il n'y en a pas deux ! — (Gérard Mordillat, Xenia, éd. Calmann-Lévy, 2014)
- Une fois réparé de cette façon, cet instrument doit marcher.
- Le premier homme qui est mort a dû être drôlement surpris. — (Georges Wolinsky)
- Il se dit de ce qu’on croit, ou qu’on présume, ou qu’on suppose qui arrivera.
- Les comptes nationaux sont une construction sociale, en perpétuelle évolution, reflétant toujours les préoccupations d'une époque. Les chiffres qui en sont issus ne doivent pas être fétichisés. — (Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle, éd. du Seuil, 2013, p. 103)
- Le courrier doit être ici dans peu de jours.
- Je dois recevoir cette somme après-demain.
- Le bonheur que doivent goûter les élus.
- Quand même je devrais y périr.
- Il doit y avoir demain une assemblée générale.
- À l’imparfait du subjonctif, et en tête de la phrase, il s’emploie dans le sens de quand même.
- Dussè-je y périr.
- Dût ma fortune être anéantie.
- Quand je devrais y périr.
- Il se dit aussi pour marquer l’intention qu’on a de faire quelque chose.
- Je dois aller demain à la campagne.
- (Pronominal) Se dit spécialement pour être dans l’obligation morale de se donner, de se dévouer à sa famille, à sa patrie, à ses amis.
- Vous vous devez à vos enfants.
- Cela se doit, se dit de ce qui doit être, de ce qu’il convient de faire.
-
dinar
- (Numismatique) Monnaie d’or arabe copiée à partir du denier d’or de l’empire romain d’orient.
- Monnaie de divers pays.
- Le dinar algérien.
- Centième partie du rial, en Iran.
- (Métrologie) Ancienne unité de poids en usage dans divers pays arabe et qui équivalait à une drachme et demi, soit approximativement 5,8 grammes.
- (Argot), (Au singulier) Argent.
- Tu viens manger avec nous ? -Non désolé j’ai pas de dinar sur moi.
-
dard
- Ancienne arme de trait garnie par le bout d’une pointe de fer et qu’on lançait avec la main.
- (Par analogie) (Jeux) (Québec) Fléchette, au jeu du même nom.
- (Par analogie) (Zoologie) La partie essentielle de l’aiguillon de certains insectes.
- Le dard d’une abeille.
- (Poétique) Se dit de la langue pointue des serpents, etc.
- Le reptile agitait son triple dard.
- (Par analogie) (Architecture) Ornement en forme de fer de dard qui sépare les oves.
- (Horticulture) Pistil.
- (Botanique) Petit rameau avec un bourgeon pointu.
- Le dard est un très court rameau à bourgeon unique et pointu. Il peut se transformer en bourgeon à fleur (lambourde) s’il bénéficie de suffisamment de sève élaborée. — (Delahaye Thierry, Vin Pascal, Le pommier, Actes Sud, Le nom de l’arbre, 1997, 95 pages, page 53)
- (Ichtyologie) Espèce de carpe, ainsi nommée parce qu’elle s’élance avec beaucoup de vitesse : on l’appelle aussi vaudoise ou vandoise.
- Les poissons qu’on trouve dans la Charente sont la tanche, la truite, l’anguille, la plie, le barbeau, le chabot, l’âton, le dard, la brème, le goujon, l’ablette et l’écrevisse. Ceux qui remontent de la mer sont la lamproie, le meuil, qui s'arrêtent le plus ordinairement à Jarnac; la gathe, et rarement l’alose. — (J.-P. Quénot, Statistique du département de la Charente, Paris : chez Deterville & Angoulème : chez Trémeau & Cie & chez J. Broquisse, 1818, page 6)
- — Ça, dit Mme Rezeau, il y en a. Il pue la vase, mais ton père m’en raflait des nasses pleines : brochets, anguilles ou dards.— Dard ? répéta Aubin, très intéressé, mais ne parlant pas craonnais.Je traduisis :— Vandoise, si tu préfères. C’est surtout à la sauterelle, posée devant leur nez, en surface, que tu les attrapes bien. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 107-108)
- (Familier) Membre viril, notamment en érection.
- Enfiler son dard.
- Je bande. Je descends de la Fiat. Mon dard, de la grosseur duquel je suis satisfait, embarrasse ma démarche, car mon pantalon gris clair est lui aussi assez près du corps. — (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N’Gustro, 1971, Réédition Quarto Gallimard, Chapitre 2, page 128)
- En forme de dard, en parlant de feuilles ou d’objets.
- C’était un enchevêtrement de dards, un fouillis de baïonnettes aiguës, où le chemin dut être frayé tantôt par la hache, tantôt par le feu. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté comme la flèche mais sans empennage. Parfois on ne voit que son fer. À rapprocher de épieu, javelot, lance, lance de tournoi et pique.
- Parti au 1 d’or au lion de gueules tenant dans sa patte dextre un dard péri en barre du même, qui est de Halsou des Pyrénées-Atlantiques → voir illustration « armoiries avec un lion tenant un dard »
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.