Dictionnaire des rimes
Les rimes en : mousquetade
Que signifie "mousquetade" ?
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- Coup de mousquet.
- Il fut blessé d’une mousquetade.
- Il essuya quelques mousquetades.
- Un second roulement, pétillant comme une mousquetade et grave comme un tonnerre, vida les maisons, où ne demeurèrent que les malades, les grabataires et femmes en gésine. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
- Nous étions à peine dans les murs qu’une mousquetade nous cueillit par surprise. — (Yvon Marquis, Guillery, le capitaine des voleurs, 2019)
- Plusieurs coups de mousquet tirés à la fois ou continûment par un corps de gens armés.
- On a entendu une vive mousquetade.
- Enfin une nouvelle mousquetade se fit entendre, et cette fois les balles vinrent s’aplatir sur les cailloux, autour des quatre amis, et siffler lugubrement à leurs oreilles. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 657)
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "mousquetade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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dorcades
- Pluriel de dorcade.
- peyrade
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grillade
- (Cuisine) Action de griller, manière d’apprêter certains morceaux de viande ou de poisson en les grillant.
- Mettre des tranches de filet de bœuf à la grillade.
- Se dit aussi de personnes.
- Non, non, j’ai pris sur-le-champ la résolution d’aider à quelque bonne œuvre, comme à la grillade d’une sorcière, à un combat judiciaire ou à quelque service pareil, et voilà pourquoi je suis ici. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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estacade
- (Marine) Sorte de digue faite avec de grands pieux plantés dans une rivière, dans un chenal, pour en fermer l’entrée, ou pour en détourner le cours, ou pour protéger les bateaux contre les débâcles.
- Il y avait encore peu de monde sur le Dampfschiff, mais chaque fois que l’on passait devant une petite ville ou un bourg, la Concordia, opérant une évolution sur elle-même, se rapprochant de l’estacade, ou, brassant l’eau à rebours, se laissait rejoindre par des barques chargées de voyageurs et de paquets. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 96)
- L’estacade, étageant ses madriers, ses contreforts de cathédrale gothique, et le pont de Constantine, léger, se balançant comme une dentelle sous les pieds des passants. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- […] et déjà nous accostions à l’estacade du bois de la Chaise, un bois de pins tristes et d’yeuses superbes, aux troncs tordus, au feuillage presque noir. — (Octave Mirbeau, Notes de voyage, dans La vache tachetée, 1918)
- Les flancs chatouillés par un clapotis égrillard, la petite pirogue, le cayuco d'acajou, se dandinait le long d’une fragile estacade à l’extrémité de laquelle s’élevait une sorte de guérite intime. — (Jacques Perret, Ernest le rebelle)
- (Marine) Barrière flottante formée d'un ensemble de radeaux, de câbles, de dromes ou de chaînes, destinée à bloquer l’entrée d'un port, ou d’une rade.
- Or, donc on a béni la mer :Oh ! les trois fois heureuses vagues…On nous purgea le flot amer À grand renfort d’oraisons vagues. On a béni sans doute aussi Du même coup, les estacades. Voilà, mesdames, Dieu merci !De quoi refroidir vos cascades… — (Théo Hannon, Eau bénite, « Au clair de la dune », 1909 → lire en ligne)
- Ulysse est sur l'estacade, Priam! — (Jean Giraudoux, La guerre de Troie n'aura pas lieu, éditions Livre de poche, 1963, page 120)
- (Architecture) Dispositif destiné à protéger les piles d’un pont des corps flottants.
- (Chemin de fer) Plate-forme à partir de laquelle on chargeait le combustible des locomotives à vapeur.
- prades
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dryade
- (Mythologie) Nymphe protectrice des arbres et des bois.
- Je la trouve dans un jardin magnifique, qui n’est fréquenté que par les oiseaux, les dryades et les faunes : les divinités de ces lieux s’étonnent de me voir sans pipe et un livre à la main. — (Évariste de Parny, lettre à Antoine Bertin, octobre 1777)
- Frédéric et Antoine, rien qu’à regarder les bois et la rivière, croyaient un peu aux nymphes et aux dryades. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 179)
- D’une main frémissante, il caressait, comme préciosités hors prix, des objets extraordinaires dus à de mesquines recherches et voués à la mise en solde dès leur naissance, sentant se lever en lui une étrange piété païenne devant les blancheurs attristées des dryades en stuc, blotties dans l’obscurité des niches. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
- La plus belle ? On sait que les critères varient à ce sujet : les dryades de Rubens nous font moins frémir de désir que d’horreur. — (Philippe Delerm, L’extase du selfie, Seuil, 2019, pages 41-42)
- (Biogéographie, Écologie, Foresterie) Arbre forestier, sciaphile à l’état juvénile, représentatif du climax forestier (la dernière étape de la formation d’une forêt).
- Le hêtre et l’if sont deux des rares dryades d’Europe.
- (Botanique) Dryas, genre d’arbrisseaux orophiles de la famille des Rosaceae.
- (Botanique) (Spécialement) L’espèce Dryas octopetala, la dryade à huit pétales.
- (Sylviculture) Essence forestière se développant à l'ombre des arbres, de longue durée de vie et liée au climax, comme les sapins et les hêtres.
- (Ornithologie) Genre d’oiseaux-mouches comprenant cinq espèces de la famille des trochilidés dont le plumage fort iridescent est vert métallique et bleu violacé métallique, dont les femelles se montrent très territoriales et agressives, et dont les espèces, typiquement allopatriques, forment des populations discontinues habitant les forêts humides à la grandeur de l'écozone néotropicale (genre Thalurania).
- (Entomologie) Synonyme de grand nègre des bois (papillon).
- cheylade
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oréade
- (Mythologie) Nymphe ou divinité des montagnes et des grottes.
- — Je n’ai que le temps de m’habiller pour le dîner.Et elle s’échappa devant les lions de pierre, laissant à son ami une vision de naïade ou d’oréade. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 320)
- Il avait suffi que ce mécanisme monstrueux l’effleurât pour la lui ravir, pour faire d’elle sa captive, et dans le meilleur des cas une oréade. — (Ismaïl Kadaré, Avril brisé, 1978 ; traduit de l’albanais par Jusuf Vrioni, 1982, page 174)
- multigrade
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parade
- Montre, étalage de quelque chose.
- Cela n’est mis là que pour la parade.
- Faire parade, faire montre, montrer avec ostentation, tirer vanité d’une chose.
- (En particulier) Ce qui est plus pour l’ornement que pour l’usage.
- Une chambre, un meuble de parade.
- Un habit de parade.
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turlupinade
- (Histoire de la littérature) Genre de farce grossière jouée par les trois acteurs Turlupin, Gros-Guillaume et Gaultier-Garguille en France au XVIIe siècle.
- L'homme au nez pointu, qui paraissait être le chef de ce trio, c'est-à-dire Legrand, c'est-à-dire Turlupin, reprit : " [...] Pour assister à nos turlupinades, il en coûtera à chacun deux sols six deniers. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Courant) Plaisanterie vulgaire, mauvais jeu de mots.
- Sur ce qu’il répétait toujours, « Je veux être tondu si j’avance rien de faux », le père Garasse, dont on connaît le style grossier et les turlupinades, lui répliquait : « Oui, vous serez tondu, et c’est moi qui serai votre barbier ». — (Augustin Simon Irailh, Querelles littéraires, t. 3, 1761, p. 231)
- Non, monsieur ! J’en suis las, moi, des enterrements, et des catastrophes soudaines, et des ruptures d’anévrisme, et des gouttes qui remontent au cœur, et de toute cette turlupinade de laquelle on ne saurait dire si elle est plus grotesque que lugubre ou plus lugubre que grotesque ! — (Georges Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 1893, 1re partie, chap. 2)
- Autant autrefois on la punissait pour la moindre faute, autant maintenant on fermait les yeux sur ses plus audacieuses turlupinades d’écolière. — (Alphonse Momas, La Chute des vierges, 1907, chap. 8)
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noyade
- Action de noyer une personne. Il se dit surtout en ce sens, au pluriel, en parlant des exécutions ordonnées à Nantes en 1793 par le représentant Carrier.
- Les noyades de Nantes.
- Mort due à une privation d’oxygène prolongée provoquée par l’immersion du sujet.
- L’article relate la noyade tragique d’un baigneur qui, s’étant éloigné de la rive a été surpris par un fort courant contre lequel il n’a pas pu lutter.
- On note aussi, à partir des années 50, un contraste entre l'augmentation de la mortalité par chute et la diminution de la mortalité par noyade. — (Jacques Dupâquier, Histoire de la population française: De 1914 à nos jours, 1988)
- Accident grave, mortel ou non, consistant en une privation d’oxygène prolongée provoquée par l’immersion du sujet.
- Au début des années 1990, une étude britannique a rapporté que sur l’ensemble des enfants âgés de moins de 14 ans qui avaient été admis à l’hôpital après une noyade, 8 % étaient décédés et 5 % souffraient d’un déficit neurologique grave. — (Margie Peden & al., Rapport mondial sur la prévention des traumatismes chez l'enfant, OMS, page 62 (seconde colonne, premier paragraphe))
- L’abbé intégriste Jean-Yves Cottard a été condamné en décembre 2000 à quatre ans de prison après la noyade de quatre scouts et d’un plaisancier qui avait tenté de les secourir. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, vol. 30, n° 1, jan.-avr. 2016, note n° 10 p. 54)
- coulade
- belhade
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ratonade
- (Peu usité) Variante orthographique de ratonnade.
- Constantine : 20 août 1955. La ratonade gigantesque fit des centaines de morts, tous algériens, abattus au fusil-mitrailleur par les Européens déchaînés et haineux protégés discrètement par les autorités coloniales de la ville... — (Rachid Boudjedra, L'Insolation, Paris [Denoël, 1972], LP, 1994, page 166-167.)
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pommade
- (Cosmétologie, Pharmacie) Composition molle et onctueuse, faite avec des substances médicamenteuses ou des parfums mêlés à des corps gras.
- […] à la fin du mois, je pouvais apporter à ma femme, une centaine de francs, qu’elle dépensait aussitôt en pommades, en glycérine, en menus objets avec lesquels elle se parait, se maquillait, se pomponnait. — (Octave Mirbeau, La Tête coupée dans Lettres de ma chaumière, A. Laurent, 1886)
- La vaseline est la base la plus courante des pommades : on la rend plus adhésive en l’additionnant de lanoline […] qui absorbe plusieurs fois son poids d’eau. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie. 1924, page 134)
- Je revenais avec papa de chez l’oculiste, qui m'avait mis une pommade sur les yeux, et je voyais tout flou. — (Gyrdir Eliasson, Le serpent à lunettes, dans le recueil Entre les arbres, traduit se l'islandais par Robert Guillemette, Paris : Books Éditions, 2010)
- Il existe différents types de pommades : Les cérats qui sont préparés à la cire, les liparolés avec de la graisse, les glycérats avec de la glycérine et les vaselés à la vaseline.
- (Sens figuré) Compliments, louanges
- Son visage s’éclairait quand on lui faisait un compliment, d’ailleurs senti. Car nous ne nous distribuons, entre nous, aucune espèce de pommade, comme on pense. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 368)
- Le gouverneur charmant fit un speech au capitaine, lui passa de la pommade officielle, enfin la kyrielle de mentions de satisfaction habituelle des autorités. — (Luc Dangy, Moi, légionnaire et marsouin : Algérie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides, 1902-1913, 1932, page 297)
- Il a recommencé ses boniments et m'a enseveli une fois de plus sous la pommade. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 151, page 96, 17 février 1933)
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rasade
- Verre de vin ou d’autre liquide, plein jusqu’aux bords.
- À ces mots, l’hôte chancelant, se mit à chanter en espagnol, entrecoupant ses chants de rasades qu’il jetait dans son gosier en se renversant. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXII, 1826)
- Et les amis recommencèrent à boire à plus amples rasades, pendant qu’en dehors la neige tombait toujours. — (Henry Murger, Scènes de la vie de bohème , 1848)
- Aujourd'hui, je médite; je me rappelle avoir été frappé, partout où je suis allé, d'apercevoir dans les débits, dès la première heure du matin, des masses de gens, hommes ou femmes, corsant leur café par des rasades d'eau-de-vie. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- sauvelade
- rageade
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pantalonnade
- Bouffonnerie, postures comiques, semblables à celles d’un pantalon, d’un farceur.
- Les parades bien plus réjouissantes des courtisans étaient restées sans effet […] sans que tant de merveilleuses pantalonnades pussent seulement éclaircir son beau front. — (Charles Deulin, « Les Trentes-Six Rencontres de Jean du Gogué », in Cambrinus et autres Contes, XIXe siècle)
- (Par extension) Subterfuge ridicule pour sortir d’embarras.
- Il s’en est tiré par une pantalonnade.
- Fausse démonstration de joie, de douleur, de bienveillance.
- Tout plutôt que cette pantalonnade au nom d'un passé légendaire et d'un pays perdu ! — (Henri Troyat, Aliocha, Flammarion, 1991, page 103)
- Sa joie, sa douleur, l’intérêt qu’il feint de porter à votre affaire n’est qu’une pantalonnade.
- Le deuil qu’il affiche est une sinistre pantalonnade.
- Fausse démonstration de connaissances.
- Je vous l’ai dit, excepté la sensation de l’uniforme sur laquelle j’appuie, parce que c’est encore là une sensation dont votre génération à congrès de la paix et à pantalonnades philosophiques et humanitaires n’aura bientôt plus la moindre idée, et l’espoir d’entendre ronfler le canon dans la première bataille où je devais perdre (passez-moi cette expression soldatesque !) mon pucelage militaire, tout m’était égal ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 44)
- On n’y prouvait pas la divinité de Jésus-Christ par Mahomet ou par la bataille de Marengo. Ces pantalonnades théologiques, qu’on faisait applaudir à Notre-Dame, à force d’aplomb et d’éloquence, n’avaient aucun succès auprès de ces sérieux chrétiens. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 126)
- Réalisation pitoyable.
- [...], c’était un endroit artificiel, recréé, à l’écart des flux authentiques du commerce mondial, une pure pantalonnade touristique. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 273)
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centigrade
- (Vieilli) Qui est divisé en cent degrés
- (En particulier) (Mesure des températures) Qualifiait le degré Celsius jusqu’en 1948.
- Thermomètre centigrade.
- Le mordançage doit se faire à froid, c'est-à-dire à la température de 18° à 20° centigrades, quand on a des foulards à fond blanc ou à fond de couleur claire à fabriquer. — (D. Kaeppelin, Guide pratique de la fabrication des tissus imprimés, Eugène Lacroix, Paris, 1859, page 9)
- C’est la tentative qu’a faite M. Walferdin, en prenant pour base de l’échelle tétracentigrade, les dilatations du mercure, depuis son point de fusion qui correspond à –40 degrés centigrades, jusqu’à son point d’ébullition, 360 degrés, ce qui donne 400 degrés centésimaux.Ainsi disparaît complètement la nécessité de l’emploi des signes + et –, et se trouvent éliminées les causes d’erreur qu’ils occasionnent, puisque la température de notre atmosphère, à l’exception d’un très-petit nombre de cas, ne descend pas au-dessous de –40 degrés centigrades, c’est à dire du zéro de l’échelle tétracentigrade qui se maintient constamment ascendante quand les autres sont ascendantes et descendantes.La nouvelle échelle a de plus l’avantage de conserver intacte la valeur déjà adoptée du degré centésimal, et il suffit, pour faire passer l’échelle centigrade à l’échelle tétracentigrade, d’ajouter le chiffre 40 à toutes les indications supérieures au zéro du thermomètre centigrade, car la chaleur de la glace fondante et celle de l’eau bouillante, représentées par zéro et 100 degrés dans l’échelle centigrade, le sont par 40 et 140 degrés de l’échelle tétracentigrade. Rien, comme on le voit, de plus simple que cette transformation. — (Henry Lauzac, Galerie historique et critique du dix-neuvième siècle, deuxième volume, Bureau de la Galerie historique, Paris, 1859–1861)
- Arrêtons-nous devant les célèbres bains de Tiflis, dont les eaux thermales peuvent atteindre soixante degrés centigrades. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
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étouffade
- (Cuisine) Manière de cuire les viandes en vase clos, à l’étouffée.
- Épaule de veau à l’étouffade.
- (Cuisine) Plat de viande cuit à l’étouffée.
- Une étouffade de perdrix.
- phade
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bourrade
- (Chasse) Atteinte donnée par le chien au lièvre qu’il court et auquel il enlève du poil. → voir bourrer
- Poussée que l’on donne à quelqu’un avec la crosse d’un fusil ou avec les poings.
- Si j’avais osé j’aurais dit que la veille Barberin m’avait précisément reproché d’être délicat et de n’avoir ni bras ni jambes ; mais je compris que cette interruption ne servirait à rien qu’à m’attirer une bourrade, et je me tus.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- La jeune fille s’était toujours méfiée de cet être positif et volontaire, aux poings solides et dont il fallait éviter les bourrades équivoques dans l’obscurité du couloir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 94.)
- Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l'avait poussé en avant d'une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
- par extension
- Assis sagement l’un près de l’autre, nous nous regardions en souriant, sans rien dire, heureux de cette escapade d’écoliers, des bourrades de ce vent qui la décoiffait. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Botanique) (Régionalisme) Saule marsault.
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aubade
- Concert donné en plein air, vers l’aube, à la porte ou sous les fenêtres d’une personne.
- Donner une aubade.
- Après la parade, Lucien fut d’inspection à la caserne ; à peine rentré chez lui, les trente-six trompettes vinrent sous ses fenêtres lui donner une aubade agréable. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Cette coutume s’appelait aubade. Chaque année au 14 juillet, la fanfare municipale se divisait ainsi en petites formations de trois ou quatre musiciens qui allaient, sur le coup de sept heures du matin, réveiller en musique les notabilités de la ville et, quelquefois aussi, une demoiselle auprès de qui l’un de ces messieurs voulait se distinguer. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 131)
- J’ai graissé la patte au bergerPour lui faire jouer une aubade — (Georges Brassens, Il suffit de passer le pont, in Le Vent, 1953)
- Sûr, faut que je chanteMon aubade à Lydie :Ô ma Lydie tu hantesMes rudes rêves au litDis ! Tu me séduis en teRiant de mes ridiculesEt vaines tentatives de conciliationsAvec tes tantes hâtives à te marierAvec un marchand de tapis né à Tunis — (Boby Lapointe, Aubade à Lydie en do)
- (Ironique) (Familier) Insulte, avanie, peur faite avec vacarme à quelqu’un.
- Il a eu une furieuse aubade.
- Qu'il aille au diable avec sa sérénade,Je vais songer à lui donner l’aubade, moi. — (Jean-François Regnard, Sérénade)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.