Dictionnaire des rimes
Les rimes en : montrer
Que signifie "montrer" ?
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- Faire voir ; exposer aux regards.
- Il allongeait sa jambe, sèche comme un échalas, qui flottait dans une molletière trop large et sans couleur, pour montrer fièrement sa chaussure. — (François Barberousse, L’Homme sec, Paris : Gallimard, 1935 & Romorantin : Marivole Éditions, 2013, chapitre 7)
- L’air maussade, il portait un jean et un tee-shirt orné d’un vélociraptor qui montrait les crocs, à cheval sur un chat géant arborant lui-même un tee-shirt sur lequel était écrit « XPTDR ». — (Chloe Neill, Les Vampires de Chicago, tome 7 : Permis de mordre, traduit de l’anglais (États-Unis) par Sophie Barthélémy, Paris : éditions Milady, 2013)
- Le soleil ne s’est point montré aujourd’hui. — Cet ouvrage serait meilleur, si l’art s’y montrait un peu moins.
- Faire voir par un geste, indiquer.
- — Vous ne voyez pas ? dit la Thénardier en montrant du doigt le corps du délit qui gisait aux pieds de Cosette. — (Victor Hugo, Les Misérables dans la bibliothèque Wikisource , Tome II, livre 3, chapitre VIII « Désagrément de recevoir chez soi un pauvre qui est peut-être un riche », pages 199-200)
- Montrez-moi l’homme dont vous parlez.
- Montrer le chemin à quelqu’un.
- (Sens figuré) Faire paraître ; manifester.
- L’homme montre de trente à trente-cinq ans, la femme, de vingt-cinq à trente ans, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Nous sommes en chemin vers une affirmation paradoxale : plus je suis croyant, moins je devrais le montrer. La laïcité est anticléricale et non antireligieuse, comme l’actera la loi de décembre 1905. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, no 878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Donner des marques, des preuves de quelque qualité bonne ou mauvaise.
- Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu’au bout la même haine inexpiable ; […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 59)
- Montrer de la patience, de la faiblesse, de la sagesse, de la retenue.
- Montrer son courage, sa générosité.
- Montrer un bon, un mauvais cœur.
- Faire connaître ; prouver ; démontrer.
- Le lendemain, au petit jour, je n’aperçois plus la terre et mes observations me montrent que j’ai été déporté à trente milles au Sud-Est. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Je commence à leur montrer que ça vaut n(n-1)/2, avec une méthode simple – un grand classique. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une démonstration élégante. — (Victor Beauvais, Économie de l'amour, éd. Jean-Claude Lattès, 2011)
- Je lui montrerai qu’il a tort, qu’il ne devait pas en user ainsi.
- Enseigner.
- Montrer à lire, à écrire, à calculer, à danser, à monter à cheval.
- Montrer à quelqu’un ce qu’il faut qu’il fasse ; lui montrer son devoir, ses obligations; lui montrer à vivre.
- (Par menace)— Je lui montrerai bien à vivre.
- (Pronominal) (Sens figuré) Faire contenance, paraître, dans les occasions qui exigent de la résolution et de la fermeté.
- Au début de son pontificat, il s’était, il est vrai, montré bienveillant, moins par générosité naturelle, que dans le dessein de favoriser la conversion des juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le 19 septembre de l’an 1846, la Vierge s’était montrée à deux enfants sur une montagne, un samedi, le jour qui lui était consacré et qui était, cette année, un jour de pénitence, à cause des Quatre-Temps. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Antoine et ma belle-sœur jouaient bien leur jeu ; ils se montraient, à mon égard, pitoyables, ils ne procédaient que par des allusions contristées. J’étais presque leur dupe, mais non pas entièrement ! — (Pierre Mille, Christine et lui, Librorium Éditions, 2019, page 123)
- (Pronominal) Manifester par son attitude qu’on est décidé à agir, à réclamer son droit, à ne pas laisser faire une chose qu’on désapprouve, à en favoriser une qu’on approuve.
- Les Cimbres et les Teutons, chassés de la Chersonèse cimbrique par un débordement de la mer Baltique, se montrèrent aux Romains sous les Alpes tridentines, au nombre de plus de trois cent mille. — (Abbé Claude Joseph Drioux, Abrégé de l’histoire de France, depuis les Gaulois jusqu’à nos jours, 6e éd., Paris : chez Eugène Belin, 1855, page 24)
- Vous avez fait assez de concessions : il est temps de vous montrer.
- (Pronominal) Faire voir par des actes ce que l’on est.
- De l’autre côté, quelques-uns parmi nous discutaient s’il fallait ajouter foi aux affirmations du criminel qui s’était montré menteur incorrigible. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "montrer".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
écouter
- Faire attention, prêter l’oreille pour entendre.
- – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- J’ai à la main gauche un mange-disques sur lequel nous écoutons un quarante-cinq tours de Barry Whit et un autre de Guitar Boogie. — (Azouz Begag, La guerre des moutons, éd. Fayard, 2008, page 91)
- De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- Camille demanda à ses hôtes ce qu’ils buvaient, chercha les alcools avec des hésitations qu’on pouvait prendre pour de la distraction, puis s’assit avec un verre de jus d’orange, la mit en veilleuse et écouta. — (Tom Verdier, « Le beauf », dans Lucie dans le ciel, Éditions Albin Michel, 2011)
- […] – au moment où j’écris ces lignes, mon voisin de palier, un Napolitain d’origine dont le restaurant a fermé, écoute de la variété italienne kitschissime en chantant à tue-tête. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/2020 de Philosophie Magazine)
- À 19 h 20, après avoir dîné, les Washington ont entamé une partie de mistigri en écoutant de vieux succès de l’ère doo-wop. La conversation, en partie masquée par la musique, était banale. — (Dean Koontz, L'escalier du diable, traduit de l’américain par Sébastien Danchin, Éditions de L’Archipel, 2020)
- (Théâtre) Cet acteur sait écouter, il écoute bien.
- Écoute, écoutez, à l’impératif, s’emploient souvent pour appeler quelqu’un, ou pour éveiller fortement son attention.
- Écoutez, j’ai quelque chose à vous dire.
- Un écoute s’il pleut s’est dit d’un Moulin qui n’allait que par des écluses.
- (Sens figuré)
- C’est un écoute s’il pleut se dit d’un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.
- Prêter l’oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance.
- Silence, voyons, dit le maire. Chacun doit écouter avec courtoisie l’adversaire, même s’il est de mauvaise foi, même s’il manque de civilité ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
- Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éd. Marabout, 2013)
- Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu’une personne propose ; prendre plaisir à l’entendre.
- On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu’il faisait.
- S’il me propose cela, je l’écouterai volontiers.
- Il parla d’accommodement, mais il ne fut pas écouté.
- Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.
- Écouter les conseils, les avis de quelqu’un.
- Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ? — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 34)
- Obtempérer ou obéir à quelqu’un.
- Cet enfant ne veut écouter personne.
- Ces soldats indisciplinés n’écoutèrent pas leur chef. (Sens figuré)
- Écouter la raison.
- Écouter la voix de la nature.
- N’écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.
- N’écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.
- (Sens figuré) Se laisser aller à un sentiment ou à une passion.
- Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- J’en aurais long à vous narrer sur son compte si je m’écoutais, mais il faut me borner et m’en tenir à cette frasque, qui, rien que d’y songer, amène encore le rire sur mes lèvres. — (Albert Cim (1845-1924), Mes amis et moi (1893))
- (Canada) Regarder (un film, la télévision).
- Les 13–14 enfants de l’étude écoutaient en moyenne 8h50 de télévision par semaine à l’âge de deux ans et demi. — (Mathieu Perreault, « La télévision plus néfaste que prévu », dans La Presse, 3 mai 2010 [texte intégral])
- (Pronominal) Parler lentement, avec apprêt en croyant bien dire.
- C’était un gros homme blond et pâle, de beaucoup d’instruction et d’un peu d’esprit, qui s’écoutait parler et disait une fois au moins par jour qu’il n’avait pas encore quarante ans, ce qui était vrai : il avait trente-neuf ans passés. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Pronominal) S’inquiéter à tout propos de sa santé.
-
voter
- Exprimer son choix, sa préférence lors d’un vote.
- Et ce fut pour lui tout à coup une découverte incroyable ; il comprit […] que nulle part au monde il ne restait d’endroit où un Smallways pourrait orgueilleusement lever la tête, voter pour la guerre ou pour une politique étrangère énergique et intransigeante, et demeurer en sécurité, loin de ces atroces conséquences de son vote. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- Si l’on organisait, en 1930, un plébiscite pour demander aux Alsaciens s’ils veulent redevenir Allemands, les neuf dixièmes voteraient négativement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Nous avons cherché à savoir pourquoi un peuple réputé rebelle vote à 64% pour Jacques Chirac. — (Erik Empatz, La Corse démasquée, dans Les dossiers du Canard enchaîné, n° 60, p.5, juillet 1996)
- En passant, Baudrillard associe les décadents ayant voté Non à la Constitution européenne aux banlieusards qui niquent leur mère. — (Michel Onfray, La lueur des orages désirés, chap. 7 : Racaille, Kärcher et philosophie, éd. Grasset, 2007)
- Les gens qui votaient à droite pensaient que l’on pouvait remplacer les sandwichs américains par du pain dur, car la vie aussi l’est (dure) et que l’éducation se doit de pratiquer l’exemplarité. — (Paul Fustier, Éducation spécialisée : repères pour des pratiques, Éditions Dunod, 2013, p. 158)
- (Transitif) Adopter par un vote.
- Finalement, on vota une loi d’amnistie pour déclarer qu’on ne voulait plus entendre parler de toutes ces vétilles. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p. 278)
- Les grévistes ont voté la poursuite du mouvement.
- On vote à chaque session le budget de l’année.
-
tuer
- Ôter la vie d’une manière violente ; ne se dit pas quand il s’agit d'une euthanasie, ni à la forme pronominale dans le cas d’une mort accidentelle par noyade, étouffement ou empoisonnement : on emploie alors se noyer, s’étouffer, s’empoisonner.
- Le conducteur de la voiture, un homme âgé de 37 ans, a été tué sur le coup.
- Une centaine d’hommes gisent sur le pavé ; les uns sont tués roides, d’autres atteints mortellement. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Sous la première République, au moment même où toute l’Europe nous tombait sur le dos, c’est les curés qui ont excités la guerre civile en Vendée, fanatisant les paysans, les menant au combat, et leur promettant le paradis s’ils étaient tués. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 203)
- Un autre eût quitté une pareille femme, il l’eût tuée peut-être : moi, je me remis à l’aimer. — (Octave Mirbeau, La tête coupée)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Il était question dans la complainte d’un assassin qui expose aux juges les raisons qui l’ont poussé à tuer sa maîtresse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si les trois villages se soulevaient et qu’on tuât deux ou trois gendarmes, guillotinerait-on tout le monde ? — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre cinquième)
- Provoquer une mort violente par accident, provoquer une mort naturelle en parlant des maladies.
- Une tuile lui tomba sur la tête et le tua.
- Il a été tué par la foudre.
- (Par extension) Causer la mort.
- C’est vrai qu’aujourd’hui, les inégalités tuent en Seine-Saint-Denis. Ces profondes injustices, que plus personne ne peut choisir d’ignorer, il faudra s’y attaquer de front, avec des actes. — (Collectif, Coronavirus : « Les inégalités tuent aujourd’hui en Seine-Saint-Denis », Le Monde. Mis en ligne le 11 avril 2020)
- (Par hyperbole) Fatiguer excessivement le corps, altérer la santé.
- Le chagrin le tue.
- Vous vous tuez à mener une pareille vie.
- Il se tue à force de travailler.
- (Familier) (Sens figuré) Incommoder, provoquer une forte émotion le plus souvent négative, comme la colère, et parfois positive, comme le rire.
- Ce récit est d’une longueur, d’un ennui qui tue.
- Le grand bruit me tue.
- Mettre en vente un produit qui ne marche pas, ça me tue !
- Elle m'a tué avec sa réplique au policier !
- Duchotel. — Oh ! figure-toi, un chevreuil à gauche qui filait comme ça et qui, en passant, fait lever un coq de bruyère… pan, pan, v’lan !… Ah !… j’ai tué Cassagne !Léontine, appuyant. — Tu as tué Cassagne ?Duchotel. — Hein !… Oui… enfin, je l’ai stupéfié !Léontine. — Ah, bon !… Et le gibier ? est-ce que tu l’as tué aussi ? — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Sens figuré) Faire disparaitre ; anéantir.
- Des usines s'élevèrent sur tous les points du territoire, tuant lentement mais sûrement l'artisanat des campagnes. Le premier coup lui fut porté par la création des bateaux à vapeur, qui anéantit l'industrie, si florissante des toiles à voiles. — (Marie Soraye-Racapé, Janzé, ses origines, son histoire, Janzé : chez l'auteur, 1968, page 116)
- (Sens figuré) Détruire l’effet d’une chose.
- Cela tue l’effet du spectacle.
- Le voisinage de ce tableau-là tue celui-ci.
- On peut tuer un poème, comme on peut lui donner des ailes, rien qu'en le lisant. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, page 95)
- Dissiper, occuper, en parlant du temps, de la durée.
- Les gens se donnent beaucoup de mal pour tuer leur vie heure à heure. Encore n'en sont-ils pas capables tout seuls, il faut qu'on les dirige. Une revue a été créée dans ce but : signaler aux Parisiens, de façon méthodique, les occasions qui leur sont offertes de perdre leur temps. — (Henry de Montherlant, Les lépreuses, 1939, chapitre 5)
- Nous tuons les longues heures comme nous le pouvons, chacun y mettant du sien — toujours pour les autres. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Et il y avait près de deux heures à tuer. Il hésita entre rester assis sur son banc ou reprendre le métro, mais où aller ? — (Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, Albin Michel, Paris, 2013, page 285)
- (Pronominal) Se suicider.
- — Soyez convaincu que mourir et se tuer sont deux verbes qu’on emploie surtout au futur ; au moins pour moi je ne les ai jamais vu conjuguer qu’à ce temps. « Si vous me trompiez, si vous m’oubliiez, je me tuerais. » — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Un jeune homme que je connaissais à Evian s’est tué sous la fenêtre d’une de mes amies qui avait été coquette avec lui. — (Maurice Rostand, La Solitude passionnée, 1925)
- La motivation qui pousse à se tuer et donc à tuer ses propres divinités est plus grave, karmiquement, que la motivation qui conduit à tuer une autre personne […]. — (Louis-Vincent Thomas, Mélanges thanatiques: deux essais pour une anthropologie de la transversalité, L’Harmattan, 1993, page 193)
- Marat vint à la Convention, monta à la tribune, et pistolet sur la tempe menaça de se tuer si la calomnie l’accusant de la « septembrisade » ne cessait pas. Danton écourta la tragi-comédie. — (Isabelle Siac, Le Talent ou la Vertu, Place Des Éditeurs, 2016)
- (Pronominal) (Par hyperbole) (Suivi de la préposition à et d'un infinitif) Se donner beaucoup de peine.
- Je me tue à vous répéter toujours la même chose.
- Et enfin les autres se tuent à remarquer toutes ces choses, non pas pour en devenir plus sages, mais seulement pour montrer qu'ils en connaissent la vanité [...]. — (Blaise Pascal, Pensées)
- (Centre-Ouest) Éteindre en parlant d'une bougie, d'une chandelle. (Note : ne s'emploie plus guère que dans tue la chandelle, qui s'utilise encore à la campagne pour signifier éteins la lumière
- [...] il regarde ce ravage, il croit que c'est le chat; il tue la chandelle et se met dans son lit,[...]. — (Giuliana Colajanni, Les scénarios franco-italiens, Edizioni di storia e litteratura, Rome 1970)
-
guerrier
- Qui a rapport à la guerre.
- Tu ne te souviens sans doute pas de moi, m'écrivait-il, mais il est impossible que tu aies complètement oublié nos petites aventures guerrières de l'été 1914, l'entrée en Belgique par Trélon, la rentrée en France, dare-dare, par Solre-le-Château, et cette sinistre nuit de Zorées, et cette traversée du bois du Nouvion, […]. — (Pierre Benoit, Boissière, Paris : chez Albin Michel, 1935, chapitre 1)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d’un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII : Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
- Qui est porté à la guerre ; qui est propre à la guerre.
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 359)
- C’est très violent et très “testostéroné”, cette manière d’opposer sans cesse les acteurs les uns aux autres. Laurent Wauquiez a un modèle de société très guerrier. — (Éric Feraille in Barnabé Binctin, M. Wauquiez multiplie par… 40 les subventions aux chasseurs, Reporterre, 21 septembre 2016 → lire en ligne)
- Qui a l’allure, l’apparence d’un homme de guerre.
- Avoir l’air guerrier, la mine guerrière.
-
oser
- Avoir la hardiesse, l’audace de dire, de faire quelque chose.
- Osera-t-elle confier à ce bon petit diable, à ce démon sans manières ni éducation le soin de faire d’elle cette merveille d’imperfection, cette mendiante richissime, cette dérangeuse comblante qu’est une femme amoureuse ? — (Yves Prigent, L’expérience dépressive, 2015)
- Mademoiselle, oserai-je vous demander si vous avez donné un pendant à ce charmant paysage que vous présentâtes l’autre jour au maréchal ? — (Delphine de Girardin, Lady Tartuffe, 1853, acte I, scène 13)
- Oui, le timide n’a jamais osé danser, du coup, il a eu le temps d’affûter son sens de la répartie pendant que ses petits camarades galochaient des nanas au look douteux et au maquillage ringard. — (Pandora Reggiani, L’histoire d’amour dont vous êtes le héros , Michalon Éditeur, 2014, page 18)
- Entreprendre avec courage, avec assurance.
- C’est un homme à tout oser.
- Il peut tout oser.
- Il n’y a rien qu’il ne puisse oser.
- Vous n’osez rien, ce n’est pas le moyen de réussir.
- (Avec la négation) Ne pas vouloir, par prudence, par ménagement, faire ou dire certaines choses.
- J’ai si souvent fait buisson creux, dans mes tentatives précédentes, que je n’ose plus me présenter au guichet de la gare. A quoi bon ? — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 52)
- Des repaires dangereux existaient où la police n’osait s’aventurer. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 210 de l’édition de 1921)
- (Suisse et arc jurassien) Avoir l’autorisation de.
- Est-ce que j’ose entrer ?
-
éternité
- Durée qui n’a ni commencement ni fin.
- De toute éternité, de temps immémorial.
- Pour de nombreux croyants, Dieu est de toute éternité.
- Le temps n’est qu’une partie de l’éternité.
- Comme si on pouvait tuer le temps sans blesser l’éternité. — (Henry David Thoreau)
- Durée qui a un commencement, mais qui n’aura pas de fin. — Note : Dans ce sens on l’emploie surtout en parlant de la vie à venir.
- […]; et, quand M. de Bonald est venu réclamer à la Chambre, en 1816, au nom de la religion catholique redevenue religion de l’État, le rétablissement de l’indissolubilité du mariage, il s'est bien gardé de réclamer en même temps et au même titre le rétablissement de l’éternité des vœux ecclésiastiques. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 12e édition, 1880, page 176)
- […] ils n’ignorent rien de tout cela et savent notamment fort bien que c’est en l’affirmant qu’ils créeront cette éternité de barbarie nécessaire au maintien des institutions qui leur sont chères. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue et augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- En outre, l’organisation de la famille française s’est achevée sous l’influence du droit canon et du droit romain qui revêtaient hier encore un aspect d’éternité et qui nous surprennent aujourd’hui par l’imminence de leur déclin. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- (Par hyperbole) Temps qui semble durer trop longtemps.
- Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons… et il me semble qu’il se passe une éternité… — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
- (Langage savant) Caractère de ce qui est éternel.
- L'éternité de la matière
- (Religion) La vie éternelle après la mort.
- Le passage de la vie à l’éternité est court mais terrible ; il ne me reste que bien peu d’instants pour me préparer à la mort. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- L’éternité c'est long, surtout vers la fin. — (Woody Allen)
- (Héraldique) (Très rare) Meuble représenté par un serpent en anneau se mordant la queue dans certaines armoiries. Cette terminologie du blason n’est utilisée que par quelques auteurs à titre symbolique. On lui préfère ouroboros ou ourobore.
- Éternité : Quelques auteurs la symbolisent ainsi, avec un serpent, formant un cercle, en se mordant le bout de la queue. — (Le Blason, dictionnaire et remarques, Amédée de Foras, 1883, consultable sur Gallica)
-
entraîner
- Traîner avec soi, après soi.
- Les torrents entraînent ce qui s’oppose à leur passage.
- Le dégel est venu tout à coup, et la débâcle a entraîné les bateaux.
- (En particulier) Emmener, conduire avec une sorte de violence.
- Les sablières actuelles sont à vapeur, une tuyauterie munie d'un éjecteur entraîne le sable avec un jet de vapeur et le projette devant les roues., — (Serge Breval, La locomotive à vapeur, sa description, son fonctionnement , 1932, chap. B)
- C'est bon ! c'est bon ! se décida soudain à balbutier le second pochard en entraînant son compagnon. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Je le pris par le bras et l’entraînai hors de la chambre.
- (Sens figuré) Porter quelqu’un à quelque chose avec force, et comme malgré lui.
- J'ai beau savoir qu'au fond de ce regard, tout est calcul et complaisance, où qu'il m’entraîne, je le suivrai. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Elle tenta d’entraîner François et, comme celui-ci l'envoyait paître, elle l’abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 49)
- Le premier correspond à l’intrigue, dans laquelle on se laisse entraîner d'autant plus facilement que la feuilletonisation du récit est parfaitement maîtrisée grâce à un découpage et un rythme qui ménagent suspense, dévoilements et rebondissements. — (Bernard Leconte et Érika Thomas, Écrans et politique, L'Harmattan, 2004, page 106)
- Il a été si éloquent qu’il a entraîné tout le monde.
- (Sens figuré) Avoir pour effet, pour résultat, pour conséquence nécessaire, inévitable. — Note : Cela se dit surtout en parlant des choses fâcheuses.
- Le succès des hommes de Cro-Magnon a entraîné directement ou indirectement la disparition des Néanderthaliens. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n° 60, été 2006, pages 40-47)
- Ses dents en or et sa claudication laissaient entendre, avant qu'il ne se fût livré à la moindre confidence, que son ancien métier entraînait certains risques. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’effondrement de la civilisation scientifique était inconcevable pour ceux qui vécurent à cette époque, qui furent entraînés par la débâcle. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 393 de l’édition de 1921)
- Le phosphure de zinc employé comme rodenticide puissant produit en général des lésions nécrotiques ou rénales et entraîne la mort par défaillance cardiaque. — (Rodenticides: analyses, normes, préparations utilisées en santé publique et en agriculture, FAO, 1985, page 25)
- L'opération a donc pris quatre jours. Elle a entraîné la perte de nombreuses vies humaines et d'une quantité de bêtes et de bagages. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
- (Droit criminel) Cette peine entraîne, par voie de conséquence, telle autre peine.
- Préparer un cheval pour la course au moyen de l’entraînement, ou, d’une façon plus générale, préparer une personne à quelque exercice physique ou intellectuel.
- Il avait appartenu, en qualité de porteur, à une troupe d'acrobates de cirque, puis s'était entraîné au tapis, en vue d'un numéro de « flic-flac » avec rattrape sur les épaules. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le directeur sportif s’était réjoui de découvrir en Kimball un joueur de lacrosse prêt à entraîner l’équipe. Il était rapidement devenu l'entraîneur en chef de l’équipe féminine. — (Mary Higgins Clark, Dernière Danse, traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Damour, Éditions Albin Michel, 2018, chapitre 23)
- Une sorte de taylorisme dématérialisé, dans lequel les travailleurs entraînent les algorithmes qui, demain, renforcés par cet apprentissage, les remplaceront. — (Olivier Tesquet, Les « micro-tâcherons du Web » : Les nouveaux Temps Modernes, Télérama n° 3513, mai 2017)
- (Sens figuré) Cet orateur s’est entraîné à la discussion.
- (Cirque, Élevage) Dresser toute espèce de bêtes.
- 90 % du temps se déroule à l'extérieur à s'occuper des bêtes, à les entraîner, à les nourrir, à les soigner. — (Hans Ludwig Suppmeir, dresseur de tigres, « Établir la confiance jour après jour », page 53, dans Philosophie Magazine, Dossier Pourquoi aimons-nous les animaux ?, n° 77, mars 2014)
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rocher
- Grande masse de pierre dure, escarpée.
- Profitant de la pleine lune, nous avons marché une partie de la nuit, et campé sur les hauts rochers de Franchard. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- Les rochers les impressionnaient, surtout Georgia. — (Tatiana de Rosnay, Moka, 2006, partie II)
- Des rochers bas, couverts de mousses et de varechs, émergent à marée basse. On pêche la crevette et l’équille. — (Paul Gruyer, Normandie, Collection de Guides-Joanne, Librairie Hachette, 1912, page 165)
- Ce jour-là, précisément, Étienne Lecourt, par le sentier abrupt, hérissé de rochers et bordé de déclivités dangereuses, qui serpente au flanc de la montagne, avait grimpé jusqu’à Cornabeuf. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- En plein Atlantique, […], se dresse un étrange rocher, majestueux et terrible dans son isolement. […]. Rokall dresse son sommet à 21 mètres, hauteur d’une maison de cinq étages, et sa circonférence est d’environ 100 mètres. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sur les versants dénudés, […], les eaux se précipitent avec violence à la suite des orages, affouillent le sol, entraînent les terres, les blocs de rochers. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Matière minérale qui constitue un rocher.
- (Sens figuré) Personnage au cœur dur, insensible.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Anatomie) Une des trois parties de l’os temporal, qui est très forte et très dure.
- L’oreille interne est établie dans le rocher.
- Sucrerie ou confiserie en forme de petit rocher.
- En traversant de nouveau le hall de la gare, Louis a remarqué un appareil distributeur de confiseries, près des guichets fermés. Il introduit deux pièces dans la fente. Quelque chose tombe, enveloppé d'un papier rouge et doré, l'un de ces chocolats qu'on appelle rochers. Tiens, cela existe encore... — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 18)
- Ajoutez un peu de chocolat précristallisé. Mélangez rapidement jusqu'à ce que tous les rice crispies soient recouverts. Pour obtenir des rochers légers et croquants, ajoutez le moins possible de chocolat. — (Jean-Pierre Wybauw, Chocolat sans frontières, Éditions Lannoo, 2005, page 30)
- Vic en avale de travers son sacro-saint rocher praliné, tousse, manque s'étouffer. Une bonne âme lui frappe dans le dos à tour de bras. — (Anne-Marie Pol, Danse !, tome 36 : La danseuse et le prince, Pocket jeunesse, 2010, chapitre 2)
- (Cuisine) Petite pâtisserie à base de noix de coco de sucre et de blanc d'œuf. Macaron, congolais.Des rochers. (sens 6)
- (Ichtyologie) Synonyme de petite roussette (requin) (parce qu’il affectionne les parties rocheuses de la mer).
- (Escalade) Escalade de paroi rocheuses.
- Si vous voulez faire du rocher ayez l'expérience, la sûreté, l'agilité, la souplesse d'un guide des Dolomites ; si vous faites du glacier et du rocher, ayez les qualités précieuses des meilleurs guides de la Suisse. — (R. alpine, juillet 1897, n° 7, page 225)
- (Héraldique) Meuble héraldique représentant une grosse pierre dans les armoiries. Il n’a pas de forme particulière et doit être entièrement visible. S’il touche un bord, on doit le blasonner comme mouvant. À rapprocher de colline, coupeaux, mont, montagne et pic.Armoiries avec un rocher (sens 9)
- D’azur, au rocher d'argent, accompagné de trois croisettes d'or rangées en chef, qui est de la commune de Laroque de l’Hérault.
- (Industrie minière) (Argot) Poste de travail dans une mine où l’on est charge de creuser la galerie pour atteindre la veine de minerai.
- Travailler au rocher.
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entendais
- Première personne du singulier de l’imparfait de entendre.
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de entendre.
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clavier
- Anneau ou chaîne de métal, servant à réunir des clefs.
- Dans son second testament, (6 mars 1589), elle donna […] à Marguerite, 1000 livres, deux robes cote de damas rouge et cote camelot, une chaîne et une bague d’or, une chaîne avec clavier d’argent […] — (Prosper Falgairolle, La Famille de La Farelle au bas Languedoc et en Picardie. Notes historiques et généalogiques d’après les documents originaux inédits, page 50. Imprimerie J. Martin, J. Brabo, 1896)
- Puis viennent les gras majordomes, les pages, les piqueurs, les intendants, dame Barbe, toutes ses clefs pendues sur le côté à un clavier d’argent fin. — (Alphonse Daudet, Les trois messes basses, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 198)
- (Musique) Rangée des touches d’un piano, d’une épinette, d’un clavecin, d’un jeu d’orgues.
- Clavier d’ébène, d’ivoire.
- Cet instrument a un clavier fort étendu : il a beaucoup de touches et fournit beaucoup d’accords
- (Musique) (Par métonymie) Instrument à clavier, en particulier synthétiseur ou orgue électronique.
- “Keith était une bonne âme dont l'amour de la musique et la passion pour les performances au clavier resteront inégalées pendant encore des années”, a indiqué Carl Palmer, ancien percussionniste du groupe, dans un communiqué. — (Emerson, Lake and Palmer perd Keith Emerson, pionnier du synthétiseur sur Franceinfo:, 2016-03-12. Consulté le 2023-02-14)
- (Musique) (Par métonymie) Instrumentiste jouant d’un instrument à clavier.
- Ensemble des touches d'une machine à écrire sur lesquelles on appuie avec les doigts pour écrire.
- (En particulier) (Informatique) Périphérique principal d’entrée constitué de touches et qui permet d’interagir avec un ordinateur.
- Les claviers jouent désormais la carte séduction : outre l’aspect design du clavier, compact, plat ou ultra-plat, la disposition des touches droite ou incurvée, en arc de cercle ou en forme de vague est totalement une affaire de goût. — (Corinne Bontemps, Le clavier et la souris, 2009, page 9)
- Si l’écran de votre ordinateur est indispensable pour communiquer visuellement avec vous, le clavier est, quant à lui, essentiel : il vous permet de transmettre fidèlement vos écrits et vos instructions. — (Corinne Bontemps, Le clavier et la souris, 2009)
- (En particulier) (Informatique) Représentation d’un clavier, avec touches tactiles, sur une tablette numérique, un smartphone…
- Clavier tactile.
- Gamme, large choix, palette.
- La réduction du large clavier de formes de politesse est, enfin, mal vue, dans la mesure où elle peut contraindre à employer soit des formes insuffisamment polies, comme dans ce dernier cas, soit des formes trop polies, comme avec les membres de la famille, qui requièrent des formes de politesse moyenne. — (Claude Hagège, Dictionnaire amoureux des Langues, Plon/Odile Jacob, 2009, page 575, ISBN 978-2-259-20409-5)
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vrai
- Qui est conforme à la vérité, à ce qui est réellement.
- Cette proposition est vraie, sera toujours vraie.
- Dites des choses vraies, si vous voulez qu’on vous croie.
- Dites vrai, comment trouvez-vous sa statuette ? — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 109)
- Cette nouvelle n’est pas vraie.
- S’il est vrai que vous ayez fait telle chose.
- Il n’est pas vrai qu’on l’ait maltraité.
- Il n’en reste pas moins vrai que…
- Bien est-il vrai que le public n’est guère indulgent pour les toreros. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 51)
- – « C’est vrai ce que vous dites là ! » La patronne s’exclame, puis, plus fort, répète : « C’est vrai ce que vous dites ! », en insistant sur le vrai, qui ici ne s’opposait pas à « faux », mais signifiait l’émerveillement d’une découverte, d’une idée que la patronne de la quincaillerie n’avait pas eue, qu’elle s’étonne de ne pas avoir eue quand son employée, elle, l’avait déjà, apparemment sans effort. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, pages 521-522)
- Qui est réellement ce qu’on le dit être ou qu’il doit être, qui a toutes les qualités essentielles à sa nature. — Note : En ce sens, il se met le plus souvent avant le nom.
- Le vrai Dieu. — La vraie religion.
- Du vrai marbre. — Un vrai diamant.
- Un vrai talent. — Le vrai bonheur.
- (Familier) (Par hyperbole) Qui a les qualités de.
- Cet homme est un vrai cheval, un vrai lion, etc.
- (Familier) (Par hyperbole) Qui a l'apparence de.
- Quand j'étais à Hollywood, j’ai remarqué que tous les acteurs américains ne buvaient pas. Nous, les Britanniques, on est des vrais alcolos, à côté. — (Lucinda Riley, La Rose de Minuit, traduit de l'anglais par Jocelyne Barsse, City Editions, 2014)
- C’est un vrai supplice, un vrai martyre, etc.
- (Sens figuré) Qui est unique, essentiel, principal.
- La vraie cause, le vrai motif de son action est le désir de vous être utile.
- Qui convient.
- Voilà la vraie place de ce tableau.
- Voilà des rubans de la vraie couleur qu’il fallait à sa robe.
- C’est la vraie manière de s’y prendre.
- (Art, Littérature) Qui exprime, qui rend avec vérité la nature, les pensées, les objets.
- Un style vrai. — Des caractères vrais.
- Un coloris vrai. — Des tons vrais.
- (Astronomie) Qui est conforme à la marche réelle du soleil.
- Midi vrai. — Jour vrai.
- Qui parle, qui agit sans déguisement, en parlant des personnes.
- Une personne vraie. — Cet homme est vrai.
- On a attaché beaucoup d’importance à définir ce qu’est un vrai homme ou une vraie femme, j’ai hâte qu’on s’attarde à ce qu’est une femme vraie et un homme vrai. — (Manon Massé, citée par Judith Lussier, « Manon Massé : par-delà la moustache », Urbania, 7 août 2012)
- (Mathématiques) Qui indique un résultat affirmatif ou positif, en parlant d’un état dans une logique booléenne.
- (Pris adverbialement) Vraiment.
- — J’en ai un superbe à la maison. Je vous l’apporterai demain.— Demain, vrai ? — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Non, vrai ! il n’y a pas de pièces de théâtre capables de vous donner de ces émotions-là. — (Alphonse Daudet, Les trois sommations, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, page 173)
- – Vrai ! Alissa et toi, vous êtes stupéfiants d’égoïsme. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Vrai, vrai, elle n’aurait pas dû nous raconter cette histoire-là ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, réédition Casterman Poche, page 201)
- — Vrai de vrai, c'est monsieur Jean ! reprit-elle. J'étais petiote à son départ, mais je le remets bien. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 72)
- Vrai que j’aimais ma vie, que je voyais l’avenir sans désespoir. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 390)
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fermer
- Clore ce qui était ouvert, par une porte, un couvercle, une trappe, etc.
- Elle vit plusieurs fois s’ouvrir et se fermer la porte, et à chaque fois, par l’entrebâillement, elle aperçut Catherine rajeunie par l’action, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- L’entrée était d’abord fermée par une chaîne dont les attaches sont encore à leur place […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Fermer une chambre.
- Fermer une armoire, un secrétaire, une malle.
- Fermer une boîte.
- Fermer une cour.
- Clore un édifice, un établissement, un lieu de réunion, etc., en vue d'interrompre ce qui s'y faisait, momentanément ou définitivement.
- Fermer un théâtre.
- Fermer un bureau.
- (Absolument) Les maisons de commerce ferment les dimanches et les jours de fête.
- Interdire ; mettre en interdiction.
- Faire fermer une école pour cause d'épidémie.
- Cette maison de jeu, cette salle de bal a été fermée par ordre supérieur.
- Cesser un commerce, une occupation.
- La plupart des commerces devant lesquels je passai en bringuebalant sur Main Street avaient déjà fermé pour la journée… si tant est qu'ils se soient donné la peine d’ouvrir. — (Elizabeth Little, Les réponses, traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony, Paris : Sonatine éditions, 2015)
- Fermer boutique, cesser son commerce.
- Boucher une ouverture, une entrée, un passage et se dit en parlant des objets qui servent à la clôture.
- […] il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle disposa les fleurs au chevet, fit arrêter le balancier de l’horloge, voiler les glaces et les miroirs, fermer les fenêtres et cacher les portraits. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
- Fermer la porte.
- Fermer une trappe, un judas.
- Fermer une écluse.
- Fermer la porte à clef, au verrou.
- La porte n’était fermée qu’au loquet.
- Fermer la porte en dedans, en dehors.
- Fermer un robinet.
- (Absolument) On ferme ! on va fermer les portes.
- Fermer un tiroir, le faire rentrer dans le meuble où il est emboîté.
- Fermer les rideaux, tirer les rideaux pour se garantir du froid, de la chaleur, du grand jour, etc.
- Interrompre un passage, le rendre impossible ou très difficile.
- Fermer un chemin, une allée, une issue.
- Faire fermer des fenêtres avec des grilles.
- Des portes de bronze fermaient l’entrée du temple.
- L’avenue est fermée à chaque extrémité par des barrières.
- Des bancs de sable ferment l’entrée du port.
- Des broussailles fermaient l’entrée de la grotte.
- (Par extension) Empêcher, par une résistance, par une défense quelconque, l’accès, l’entrée ou la sortie.
- Ce corps d'armée ferme le passage à l’ennemi.
- Fermer les ports, les mers, les chemins.
- (Sens figuré) Fermer à quelqu’un le chemin des honneurs.
- Cette carrière lui est à jamais fermée.
- Enclore.
- Fermer une ville, un parc, un jardin, enclore de murailles, de haies, de fossés.
- La grande muraille qui ferme la Chine au nord.
- Rapprocher l’une contre l'autre des parties dont l’écartement formait une ouverture.
- Fermer un sac, une bourse.
- Fermer la bouche.
- Fermer la main.
- Fermer un livre.
- Cette plaie se fermera bientôt.
- Les fleurs de cette plante se ferment dès que le soleil paraît.
- Fermer une lettre, un paquet, plier et cacheter une lettre, un paquet.
- Clore, arrêter, terminer.
- Fermer un compte.
- Fermer une discussion.
- Fermer les débats.
- Fermer une liste, une souscription.
- Son nom ferme la liste.
- (Vosges) Fermer la lumière : arrêter l’éclairage.
- (Intransitif) Être clos, se clore.
- Ce coffre ferme à clef.
- Ces fenêtres ne ferment pas bien.
- Cette porte ferme mal.
- La Bourse a fermé à tel cours.
- Cette valeur a fermé à tel cours, le cours des valeurs ou de cette valeur était tel à la fin de la Bourse.
- (Vosges) Éteindre.
- Tu pourrais fermer la lumière en sortant !
- (Sens figuré) (Pronominal) Se renfermer sur soi-même, stopper tout dialogue.
- C’était incroyable comme le visage de Niclas se transformait quand il souriait. Puis le sérieux repris le dessus et il se ferma de nouveau. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 315)
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envoler
- Voler ailleurs.
- Le Sphinx. − Œdipe ! Où est-il ? Où est-il ?Anubis. − Parti, envolé. Il court à perdre haleine proclamer sa victoire. — (Cocteau, Machine infern., 1934, II, page 85)
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sensibilité
- Qualité par laquelle un sujet est sensible aux impressions physiques.
- Avec l’utilisation d’antigènes de tréponèmes pâles tués, les réactions sérologiques ont vu leur sensibilité et leur spécificité nettement améliorées. — (François Pebret, Maladies infectieuses : toutes les pathologies des programmes officiels des études médicales ou paramédicales , page 497, Heures de France, 2003)
- Il est d’une grande sensibilité à toutes les impressions de l’air.
- Avoir une égale sensibilité pour le froid et pour le chaud.
- La sensibilité des parties nerveuses.
- La sensibilité de l’œil, de l’oreille.
- Cet organe est d’une extrême sensibilité.
- Les espèces montrent des sensibilités différentes à ces deux voies d’accès, comme l’ont montré des expériences effectuées avec le métolachlor et le norflurazon (Walsh et al., 1991). — (Michel Bounias, Traité de toxicologie générale : du niveau moléculaire a l'échelle planétaire, Springer Verlag France, 1999, page 421)
- De même en parlant des impressions morales.
- Tous les états de la sensibilité sont moteurs. Le langage lui-même en contient la preuve. Il les appelle des émotions. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts no 11, Grasset, 1922, p.82)
- (Par extension) Ce à quoi l'on est sensible.
- Il faut aussi bénéficier d'une relation de confiance et celle-ci s'établit avec la population quand le candidat à la députation a su démontrer sa compétence comme élu local en étant tout à la fois l'élu de tous, mais aussi l'expression d'une fraction d'entre eux ; sa sensibilité politique est aussi un des facteurs de sa légitimité à court terme et à moyen terme. — (Jacqueline Sainclivier, « La légitimité des députés bretons dans l'entre-deux-guerres : approche prosopographique », dans L’Ouest et le politique: Mélanges offerts à Michel Denis, textes réunis par Michel Lagrée & Jacqueline Sainclivier, Presses universitaires de Rennes, 1997, page 154)
- Les juifs originaires d’Algérie, qui ont très tôt bénéficié du décret Crémieux, sont donc tous français depuis des générations et ont une sensibilité très nettement consistoriale (cf. p.315) agrémentée d’un esprit autant yekke (cf. p. 76) que méditerranéen. — (Gilbert Werndorfer, Juifs d'Algérie, Soline éditions, 2003, page 148)
- Sentiment d’humanité, de pitié, de tendresse.
- Il a beaucoup de sensibilité, une grande sensibilité.
- Il est d’une extrême sensibilité.
- Une fausse sensibilité.
- Une sensibilité affectée.
- (Philosophie) Ensemble des opérations qui constituent la vie sensitive et la vie affective.
- (Physique) Propriété de marquer les plus légères différences, les moindres variations.
- La sensibilité d’une balance, d’un thermomètre, etc.
- (Statistiques) Capacité d’un test à donner un résultat positif lorsqu’une hypothèse est vérifiée.
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chevalier
- Noble, chevaleresque.
- Avoir une âme chevalière.
- cette race de grâce, cette race de sainteté si particulière, si chevalière, si généreuse, si libérale, si française. — (Charles Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910)
- Cavalier.
- Au fond, Gringoire, comme M. Despréaux, était « très peu voluptueux ». Il n’était pas de cette espèce chevalière et mousquetaire qui prend les jeunes filles d’assaut. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 79)
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société
- (Nom collectif) (Droit des sociétés) Assemblage d’hommes qui sont unis par la nature ou par des lois ; commerce que les hommes réunis ont naturellement les uns avec les autres.
- Lorsqu’ils entreront en société et qu’ils feront entr’eux des conventions pour leur avantage réciproque, ils augmenteront beaucoup la jouissance de leur droit naturel. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- L’avenir est à ceux qui savent le prédire. Se réformer, c’est se conformer à l’évolution irrésistible et lente des sociétés en marche vers le but inconnu. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- L’individualisme libertaire, l’insoumission aux nécessités fondamentales d’une société la dissolvent. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Cette transformation générale de la société ne se fera pas par la prise du pouvoir d’État par une majorité de gauche ; elle suppose une myriade de luttes locales et globales. — (Jean-Paul Russier, Plutôt Proudhon que Marx, 2005)
- (Nom collectif) (Par extension) Classe dirigeante de cet assemblage.
- La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s’improvisait comte, marquis ou baron. — (Général Ambert, Récits militaires : L’Invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, p. 240)
- Je suis entré ce soir au café « Sturm ». Les Berlinois de la Société ne fréquentent jamais ce dancing vulgaire où la jeunesse brune et les « sous-offs » de la garnison fraternisent. — (Xavier de Hauteclocque, La Tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 77)
- (Nom collectif) (Par analogie) Assemblage naturel de certains animaux qui vivent réunis.
- Les abeilles, les fourmis vivent en société.
- Les sociétés animales.
- (Nom collectif) Réunion de plusieurs personnes associées pour quelque intérêt, pour quelque affaire et sous certaines conditions.
- Alexandre de Gavinard, le grand financier […] rédigeait […] le septième rapport qu’il devait présenter, le jour même, à la septième société de crédit dont il était l’inévitable président. Il s’agissait, comme bien vous pensez, de mettre dedans une quantité, incalculable d’actionnaires, et Alexandre de Gavinard —Gavinard, comme on l’appelait— se trouvait très en verve. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Autant dire que le départ des cinq sociétés industrielles nationalisables de leurs syndicats respectifs laisserait un trou de plusieurs millions de francs par an dans les caisses du patronat. — (Jean-Gabriel Fredet & Denis Pingaud, Les patrons face à la gauche, Éditions Ramsay, 1982, chap. 10)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004 […] Les dix hommes d’affaires qui se sont le plus enrichis l’an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l’acier roulent sur l’or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- […], néanmoins l'émergence des premières sociétés à caractère compagnonnique se situe bien dans ce champ de l'histoire où le triptyque corporations-cathédrales-croisades contribue fondamentalement à forger la première identité compagnonnale. — (François Icher, Les compagnons ou l'amour de la belle ouvrage, 1995, Découvertes Gallimard n° 255, 2005, page 29)
- (Christianisme) Compagnie de gens qui s’assemblent pour vivre selon les règles d’un institut religieux.
- Rien n’irrite davantage les gens raisonnables, que des hommes qui ont renoncé au monde, et qui cherchent à le gouverner. Tel était, aux yeux des sages, le crime de la Société le moins pardonnable […] — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
- […] au temps de la République cléricale, la Société de Saint-Vincent-de-Paul était une belle officine de surveillance sur les fonctionnaires de tout ordre et de tout grade […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, page 277)
- (Sciences) Groupement de spécialistes ou d’amateurs éclairés, pour conférer ensemble sur certaines sciences.
- […]; et le 27 novembre suivant il fut élu président aux termes des statuts qui venaient d'être votés. Ce mandat, renouvelé le 6 août 1866, fut rempli jusqu'au 2 août 1869, jour où la Société accorda à l'unanimité le titre de président d'honneur ad vitam à M. Th. Harou. — (Nécrologie , dans les Documents & rapports de la Société paléontologique et archéologique de l'arrondissement judiciaire de Charleroi, Mons : chez Hector Manceaux, 1872, vol. 5, page 293)
- Dans nos Sociétés médicales, il y a des chefs d'emploi, des docteurs idémistes et des muets. La séance est intéressante si les muets sont intéressés. — (Lyon médical: organe officiel de la Société médicale des hôpitaux de Lyon et de la Société médico-chirurgicale des hôpitaux de Saint-Étienne, 1893, page 309)
- Réunions qui ont un objet politique.
- Sociétés populaires.
- Sociétés secrètes.
- Petit groupe de personnes entretenant des liens plus ou moins étroits.
- La lettre de cette sensible et vertueuse demoiselle fit verser des larmes à toute la famille. Sa mère lui répondit, au nom de la société, de rester ou de revenir, à son gré, [...]. — (Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, 1788)
- […] nous remontons au sommet du Hohneck par un sentier à nombreux zigzags, et bientôt toute la société réunie s’entasse pour déjeuner dans le restaurant en planches établi près de la table d’orientation du Club alpin. — (Bulletin de la Société d’histoire naturelle des Ardennes, 1907 (vol. 14-18), page 56)
- (En général) Compagnie que forment entre eux les habitants les plus distingués d’une ville.
- …il était admis, sans la moindre contestation, dans les sociétés de la haute ville, espèce de monde supérieur vers lequel un riche bourgeois de Genève aspirait toujours, mais où il n’y avait place que pour un petit nombre d’élus. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- …moi, ça me lève le cœur, des fois, cette ivrognerie de personnes de la société, vicieuses et sans aucune tenue. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Commerce ordinaire, habituel que l’on a avec certaines personnes.
- Si nous apprenions que cet homme […] a rapproché de lui une fille juive ; qu’il a erré dans cette société lubrique, et parcouru dans cette compagnie impure des lieux solitaires […] que pourrions-nous dire, si ce n’est que le noble chevalier était possédé par quelque démon malin ou influencé par quelque sortilège sinistre ? — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Petit groupe de personnes réuni autour de quelqu’un.
- — Tout de même, continua Léonard en riant, il y en a une de vous autres, les jolies filles, qui ne veut plus aller aux champs avec vous, parce qu’elle dit que vous attirez trop la société. C’est peut-être qu’elle voudrait garder la société pour elle seule. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- — Voici le premier sujet de ma troupe, dit Vitalis, c’est M. Joli-Cœur. Joli-Cœur, mon ami, saluez la société.Joli-Cœur porta sa main fermée à ses lèvres et nous envoya à tous un baiser. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- (Sports hippiques) Lot, ensemble des chevaux concurrents d'une course hippique.
- Il revoit ses ambitions à la baisse et aura son mot à dire en pareille société. — (Fiche d'Eclat du Buisson, geny.com)
-
amener
- Mener d’un lieu à un autre.
- Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d'urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
- Si vous venez nous voir, amenez votre frère.
- Conduire, transporter vers un autre endroit.
- Un aqueduc du IIe siècle, long de 3 km amenait l’eau de la fontaine Bonnet pour alimenter des thermes gallo-romains, situés à un carrefour des voies antiques près de l’actuel presbytère d’Arthon. — (Le Petit Futé Loire-Atlantique 2012-2013, page 119)
- Nous avons amené d’Angleterre plusieurs chevaux.
- (Sens figuré) Parvenir à faire adopter une opinion à quelqu’un.
- Il me fut impossible de les amener à accepter le compromis.
- Tirer à soi.
- La barque est poussée en avant lorsqu’on amène la rame à soi.
- Il amène à lui tout le profit de l’affaire.
- (Marine) Faire descendre.
- Le Yacht Club salua mon départ de trois coups de canon, je répondis en amenant le pavillon français. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Sur chaque navire […] les hommes amènent la vergue, la posent sur deux chevalets, ferlent la voile ; arc-boutés, ils font basculer les quatre cents kilos du mât trapu sur son emplanture, le couchent, sortent les avirons, les empoignent de leurs mains crispées par le froid, prennent la cadence de nage. Les Vikings remontent vers Rouen. — (Patrick Louth, La Civilisation des Germains et des Vikings, éditions Famot, Genève, 1976, page 141)
- (Marine) (Par extension) Baisser son pavillon pour marquer qu’on se rend à l’ennemi.
- (Sens figuré) Introduire, faire adopter, mettre en usage.
- C’est ce médecin qui a amené l’usage de l’ergothérapie dans l’institution.
- Passer d’une chose à une autre qui la suit immédiatement, ou qui en est la conséquence.
- Notons en passant que le pâturage intensif amène une réduction notable et même la disparition de certaines Graminées (Koeleria, Festuca). — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 106)
- Ce sont eux qui, dans l'élevage gâtineau, tiennent la vedette et la tiendront jusqu'au jour où les perfectionnements apportés aux méthodes culturales les feront reculer au point d'en amener la quasi-disparition. — (Louis Merle, La métairie et l'évolution agraire de la Gâtine poitevine de la fin du Moyen-Age à la Révolution, collection Les Hommes et la terre, tome 2, S.E.V.P.E.N., 1957, page 153)
- De par sa position, le chef de projet peut être amené à établir lui-même le chiffrage d’une prestation. En général, cette action fait suite à la remise d’une consultation sous la forme d’un cahier des charges. — (Olivier Englender, Fouad Bouchaouir et Yannick Dentinger, Gestion de projet : 50 outils pour agir, Vuibert, 2014, outil 6)
- Amener un sujet de conversation, c’est faire en sorte que la conversation tombe sur tel ou tel sujet.
- Ce vent nous amènera de la pluie. — Cet événement allait amener une réforme importante.
- (Pronominal) Venir.
- Un beau matin il s’est amené ici avec une paire de brodequins à recoudre […] — (Louis Pergaud, Un point d’histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Pronominal) Arriver.
- — Madame s’amène.— Ben, naturellement…— D’où qu’tu viens ? — (Francis Carco, Jésus-la-Caille, ch. V, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- (Acadie) (Gaspésie) Mettre bas, en parlant des animaux.
- La vache a amené son p'tit hier soir.
- (Jeux) Produire un certain numéro en lançant un dé.
- – Si j’amène six, se dit-il en sortant le dé, je descends !Il amena cinq. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
-
payer
- Donner de l’argent pour un bien ou un service.
- Les ouvriers occupés à la fouille et à l'extraction des coquins bruts, travaillent à la tâche ; on les paye à raison de 33 centimes le mètre cube de minerai extrait. Les bons ouvriers gagnent 3 fr 50 par jour. — (Jean-Augustin Barral, Phosphate de chaux des Ardennes, dans le Journal d'agriculture pratique, 27e année, 1863, tome 2, 29 octobre, page 422)
- Ça payait l’essence et les sandwichs triangles. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 20a)
- Et pourtant les figuiers s'obstinent à pousser spontanément parmi les gravats et je me gorge, sans rien payer, de leurs fruits cramoisis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Comme il avait payé son emplette avec une pièce de monnaie à l'effigie du duc Raymond de Toulouse, le doyen de Beaucaire le fit incarcérer, sous prétexte qu'il avait contrevenu à un édit royal interdisant l'emploi d'une monnaie autre que celle de Nimes. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l'usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Régler un impôt ou un droit.
- Ce marchand paie cent francs de patente.
- Ce propriétaire paie mille francs d’impositions.
- Acquitter une dette.
- Le Foirond a été refait et comment. J’ai payé les trois premières traites et j'ai laissé protester les autres, sous prétexte que le pinard tournait. Aujourd'hui je n’ai pas encore payé et je ne payerai point. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 15)
- […], et si monsieur Guignol ne me paye pas aujourd’hui même les cinq termes qu’il me doit je fais vendre ses meubles sur la place publique, […]. — (Laurent Mourguet, Le Déménagement de Guignol, Elardin, 1876)
- Satisfaire à quelque chose que l’on compare à une dette à l’égard d'autrui.
- L’amiral Tyler était venu payer ses respects, me dit-il, à l’Empereur ; mais on venait de lui répondre qu’il était malade. — (Emmanuel de Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène, Deuxième année, « Jeudi 11 janvier 1816 » ; Edito Service S.A., Genève, s.d., volume II, page 321.)
- Apaiser, satisfaire avec de l'argent.
- (Familier) Offrir.
- Payer à diner, à boire.
- Se payer un agréable voyage.
- (Sens figuré) Récompenser, reconnaître.
- […], ils obtenaient les profits moraux et matériels que procure la célébrité à tous les virtuoses, dans une société qui est habituée à payer cher ce qui l'amuse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, page 328)
- Rien ne peut payer une telle marque de dévouement.
- Je suis assez payé par le plaisir de vous avoir obligé.
- L’amitié ne se paie que par l’amitié.
- (Sens figuré) Dédommager.
- Ce moment de bonheur l’a payé de toutes ses peines.
- (Sens figuré) Punir.
- On l’a payé de son insolence.
- Il a été payé de tous ses crimes.
- (Sens figuré) Expier.
- Il a payé de sa tête un si grand crime.
- Vous paierez cette injure.
- (Sens figuré) Obtenir, acquérir quelque chose par un sacrifice.
- Et c’est de nouveau un intellectuel, attaché, par son métier et par ses convictions, à défendre la diversité d’opinion et de religion, qui le paie de sa vie. — (Le Monde, Enseignant décapité à Conflans-Sainte-Honorine : face à la terreur, défendre la liberté d’expression, Le Monde. Mis en ligne le 17 octobre 2020)
- Il a payé son imprudence de sa liberté, de sa vie, de son sang.
-
particulier
- Qui présente une caractéristique spéciale, qui appartient, proprement et singulièrement, à certaines personnes ou à certaines choses ; qui n’est pas commun à d’autres personnes, à d’autres choses de même espèce.
- On emploie quelquefois d'autres grains ; ainsi la bière de Louvain, en Belgique, doit son goût particulier à l'avoine ; mais l'orge est le plus généralement préférée à cause de son prix peu élevé. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- D'ailleurs, ce qui est particulier à la politique de l’histoire sainte, c'est que, chaque fois qu'un personnage marquant fait quelque chose de mal, c'est toujours le pauvre peuple qui écope. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 131, Fischbacher, 1896)
- L'amour que le poète se plaît à chanter, revêt alors une particulière authenticité à laquelle l'auditeur ne saurait rester indifférent : le jeu grâce auquel cet amour s’exprime, le fait valoir en tant que sentiment et vie, […]. — (Robert Guiette, « D'une poésie formelle, note II », en préambule de Forme et senefiance : Études médiévales recueillies par J. Dufournet, M. De Grève & H. Braet, Genève : Librairie Droz, 1978, page 13)
- Par opposition à « général ».
- L’intérêt particulier doit céder à l’intérêt général.
- La volonté générale doit l’emporter sur les volontés particulières.
- Il faut séparer la question particulière de la question générale.
- Ce mot se prend tantôt dans un sens général, tantôt dans un sens particulier.
- Par opposition à « public ».
- Enfin, il faut ajouter qu'à la grande inquiétude de Richelieu et de Luynes, Louis XIII avait accordé une audience particulière à sa prisonnière, la duchesse d'Angoulême, et que cette audience avait duré près d'une heure. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Là, au croisement de son chemin particulier et de la grand-route, il avait accroché une boîte aux lettres à un arbre. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre IV, Gallimard, 1937)
- Beaucoup de fortunes particulières se sont faites aux dépens du bien public.
- Qui est séparé, distinct d’une autre chose de même nature, à part.
- Il a une habitation particulière.
- On lui a donné une chambre particulière.
- Il mange à une table particulière.
- Cabinet particulier, petite salle d’un restaurant, destinée à un ou plusieurs clients qui désirent ne pas prendre leur repas dans la salle commune.
- Qui est singulier, extraordinaire, peu commun.
- Le cas est fort particulier.
- Je vais vous apprendre une aventure très particulière.
- Il a un talent particulier, tout particulier.
- Un esprit particulier.
- Des opinions particulières.
- Des enfants élevés avec un soin particulier.
- Cette affaire exige une attention particulière.
- J’ai pour lui une affection toute particulière.
- J’en fais un cas tout particulier.
- (Vieilli) Qui est particularisé, détaillé, circonstancié.
- Il m’a fait un détail particulier de toute cette affaire.
- Il m’en a dit les circonstances les plus particulières.
-
prouver
- Établir la vérité de quelque chose par le raisonnement ou par le témoignage.
- Plus de deux cents auteurs des plus graves et des plus honorables racontent cette histoire aussi prouvée pour le moins que la mort de Henri IV. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Elle appelle le délinquant à son tribunal ; elle commence par lui administrer la bâtonnade pour lui rafraîchir la mémoire, et ensuite elle lui dit : Prouve ton innocence. — (Eugène Pelletan, Les droits de l’homme, 1858, page 107)
- Il a été prouvé que la privation de sommeil entraîne une baisse de la résistance aux distractibilités visuelle et auditive (Harrison et Horne, 2000b). — (Florence Guiliani, La vigilance entrepreneuriale: les antécédents liés au sommeil du dirigeant de PME, Thèse de doctorat de Gestion et management, Université Montpellier, 2016, page 102)
- Les premiers principes ne se prouvent pas, ils se supposent.
- Le crime a été suffisamment prouvé.
- On prouva par ses lettres et par sa propre signature qu’il était d’intelligence avec les ennemis.
- Ce que vous dites là me prouve à quel point vous êtes mal renseigné.
- Reste à prouver que… Il n’est pas prouvé que… Condamné faute d’avoir pu prouver l’alibi.
- Qu’est- ce que cela prouve ?
- (Par extension) Montrer, indiquer, marquer.
- J'eus envie de demander où était mon erreur, mais il était clair que mon chef ne tolérait pas les questions, comme l’avait prouvé sa réaction à mon investigation au sujet du destinataire. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
- Au lieu de se prouver, comme jadis, par des faits, on le discute, on le disserte, on le met en discours de tribune. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, 1842, chapitre troisième (en parlant de l’amour))
-
soigner
- Avoir soin de quelqu’un ou de quelque chose.
- Gasbieha et sa mère passaient le printemps au Caire, l’été à Alexandrie, et suivaient fréquemment le Pacha à Hélouan, où il soignait ses rhumatismes. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Gravement blessés, tombés au pouvoir de l'adversaire, ils craignent pour leur vie mais sont soignés par des mains qui se révèlent fraternelles. — (Ennemis fraternels, 1914-1915: Hans Rodewald, Antoine Bieisse, Fernand Tailhades : carnets de guerre et de captivité, édité par Eckart Birnstiel et Rémy Cazals, Presses universitaires du Mirail, 2002, quatrième de couverture.)
- Les abords désobstrués et sablés étaient soignés par l’homme chargé d’entretenir les allées du parc. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- (Familier) Apporter de l’intérêt à quelqu’un, dans l’espoir d’une contrepartie.
- Il aura bientôt besoin de lui, alors il le soigne.
- Apporter de l’attention, du soin à quelque chose.
- Il soigne beaucoup son style.
- Ce peintre ne soigne pas assez les accessoires, les détails.
-
internet
- (Internet) (Indénombrable) Réseau informatique mondial.
- Une dame de 52 ans de Sherbrooke a porté plainte au Service de police de Sherbrooke (SPS) après avoir été fraudée via l’internet. — (« Fraude sur l’internet : une Sherbrookoise flouée de 60 000 $, Radio-Canada.ca, 5 mars 2015)
- […], Nath a dû contracter un crédit revolving à la con. Merci internet qui permet de trouver un crédit aussi facilement qu'une baguette dans une boulangerie. — (Laurent, Un serment au-dessus des lois: Plus qu'un livre ou un témoignage, un cri un hurlement, un SOS, Librinova, 2020)
- Sous-ensemble d’ordinateurs reliés à Internet, limité à une région ou une fonction particulière.
- Selon les experts, Moscou craint que d’éventuelles futures sanctions occidentales n’aient un impact sur l’internet russe. — (AFP, « Moscou envisagerait de couper internet en Russie en cas de guerre », Libération.fr, 19 septembre 2014)
- Le dernier ouvrage de Frédéric Martel, Smart (Stock, 2014), montre précisément comment les internets l’emportent sur la notion d’Internet. — (Cynthia Fleury, « Les internets », L’Humanité.fr, 16 mai 2014)
- (Par métonymie) Le monde virtuel formé par l’ensemble des réseaux.
- Longtemps proclamée boss final des internets, son effet de mode a fini par se dissiper il y a quelques années. — (Oriane Alcarini, « Que devient Grumpy Cat ? », Programme-tv.net, 8 août 2017)
-
vesprée
- (Désuet) Orthographe désuète de vêprée.
- Mignonne, allons voir si la roseQui se matin avoit décloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil. — (Pierre de Ronsard, À ma maîtresse, dans Odes, 1550-1552)
-
quantité
- Tout ce qui peut être mesuré par un nombre, et par conséquent susceptible d’accroissement ou de diminution.
- […] ; une petite quantité de farine de seigle, mêlée à la farine de blé, lui communique une saveur agréable. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 117)
- Les petits faux sauniers imaginaient aussi toutes sortes de camouflages pour passer de faibles quantités de faux sel. — (Bernard Briais, Contrebandiers du sel : La vie du faux saunier au temps de la gabelle, Paris : Éditions Aubier Montaigne, 1984, page 74)
- Nombre plus ou moins grand, proportion plus ou moins grande de personnes ou de choses.
- Devant une table, encombrée par un chanteau de pain, une demi-meule de gruyère et une innombrable quantité de bouteilles vides, les deux amis qu’on croyait morts devisaient paisiblement comme des sages. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L’opération a donc pris quatre jours. Elle a entraîné la perte de nombreuses vies humaines et d’une quantité de bêtes et de bagages. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
- Multitude, abondance.
- Même alors, son esprit n’en fut pas autrement frappé. Ce n’était qu’un fait de plus au milieu d’une innombrable quantité de faits extraordinaires et inévitables. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
- La qualité des choses est souvent préférable à la quantité.
- (Linguistique) (Prosodie) Quantité vocalique. Durée longue ou brève des syllabes.
- La versification latine et la versification grecque sont fondées sur la quantité.
- Les règles de la quantité.
- Il y a une faute de quantité dans ce vers.
- Je souffre de me voir accablé d’éloges que je ne mérite pas, on me prend pour un fort, je ne suis qu’un simple filou. Je vole à droite, à gauche, je ramasse des rejets au coin des livres. Je suis même malhonnête quelquefois. J’ai besoin d’une épithète ; peu m’importe de sacrifier la vérité ! Je prends dans le dictionnaire le mot qui fait l’affaire, quand même il dirait le contraire de ce que je voulais dire. Je perds la notion juste ! Il me faut mon spondée ou mon dactyle, tant pis ! — la qualité n’est rien, c’est la quantité qui est tout. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Et qu’ai-je fait de mal ? des fautes de quantité et de grammaire, voilà tout. Puis j’ai, sur un faux renseignement, dit qu’il y avait huit facultés de l’âme quand il n’y en a que sept. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Les Américains, quand ils sont nouveaux ici, prononcent le latin à l’espagnole ; mais on leur apprend bien vite à le prononcer à la française. Il ne s’agit pas seulement de certaines lettres ; il s’agit aussi de la quantité des voyelles. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, pages 144-145)
- (Musique) Durée relative que les notes ou les syllabes doivent avoir.
- La quantité produit le rythme.
-
préserver
- Garantir quelqu’un ou quelque chose d’un mal qui pourrait lui arriver.
- L'œuf pondu le vendredi saint préservait de la foudre, mangé il garantissait de la fièvre ou de la rage... Notre œuf de Pâques est certainement un dérivé de ces anciennes coutumes vosgiennes. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- Pourtant, il était possible de se préserver des enchantements des sorciers ; dès qu’un sorcier vous avait touché, il fallait le battre à bras raccourcis, en répétant trois fois : « Sorcier, je te rends le mal ». — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Ce soubassement est intact, […], les parties inférieures du monument sont restées enterrées pendant des siècles et ont été ainsi préservées des mutilations. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Comme toutes les réformes monétaires, la stabilisation de la monnaie allemande a provoqué une crise économique, ou plus exactement, elle n’a pas suffi à en préserver le Reich. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.117)
- Ce grimoire, dans la lignée du Traité de vampirologie, révélera tout ce qu'il est indispensable de savoir au sujet des loups-garous et les moyens de s’en préserver. — (Édouard Bresey, Le grimoire des loups-garous, Place des éditeurs, 2010)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.