Dictionnaire des rimes
Les rimes en : monocylindre
Que signifie "monocylindre" ?
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- (Mécanique, Automobile) Moteur thermique à explosion ou diesel qui ne compte qu’un seul cylindre, c'est-à-dire un seul piston.
- Sur le monocylindre on recherche pour chaque carburant le réglage de la carburation (hauteur de cuve) donnant le maximum de détonation. — (Norbert Champsaur, Étude sur la transmission de la chaleur à l’eau de refroidissement dans un moteur d’aviation, Gauthier-Villars, 1932, page 90)
- Les mesures sur le monocylindre à accès optiques permettent de rechercher une explication aux différents comportements observés sur banc classique en estimant les interactions aérodynamique/combustion. — (La Combustion dans les moteurs d’automobile : simulation, validation, les moteurs de synthèse, Groupement scientifique moteurs, Institut français du pétrole, Éditions TECHNIP, 1991, page 20)
- (Par extension) Véhicule doté d’un tel moteur. — Note : Dans ce cas, il peut être au féminin si le genre du véhicule l’est aussi.
- Des débuts dans le cambouis jusqu’aux yeux, à gonfler des mobs, et à distiller des carburants féroces, pour que le ridicule piston du monocylindre balance ses cinquante centimètres cubes d’une haleine de Belzébuth : éther, huile de ricin, Mercurochrome… — (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 2)
- […] pour ne pas se laisser dépasser par un confrère, il doit acheter sa première voiture, une monocylindre Rover, bruyante et capricieuse, qui est souvent obligée de terminer la montée des côtes en marche arrière […] — (Jacques Leclaire, Francis Brett Young : un témoin de l’avènement de l’Angleterre contemporaine, Université de Rouen, 1969, page 24)
Mots qui riment avec "indre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "monocylindre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : indre .
-
enjoindre
- Ordonner expressément.
- Permettez-moi d’user de mon autorité de médecin, répondit Rébecca, pour vous enjoindre de garder le silence et d’éviter les réflexions émouvantes. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Absolument) Il ne demande pas, il enjoint !
- L’Église enjoint aux fidèles l’observation du repos dominical. — (Arsène Darmesteter et Adolphe Hatzfeld, Dictionnaire général de la langue française, 1926)
- - Dis-lui d’aller se faire estimer ailleurs ! enjoins-je au préposé. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, page 15)
- […] j’avais à peine le temps de m’asseoir au salon, balançant mes petites jambes, avant qu’on m’enjoignît de me lever pour aller dire au revoir à la tante. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 148)
-
poindre
- (Rare) (Littéraire) Piquer quelqu'un ou quelque chose.
- Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra, en traitant avec égards un malotru, on n’en reçoit que de mauvais procédés ; au contraire, en le traitant durement, on en obtient ce que l’on veut.
- Ainsi toutes les personnes dévouées à la famille Mignon furent en proie aux mêmes inquiétudes qui les poignaient la veille avant l’expérience que le vieux soldat avait cru être décisive. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sa jeunesse forte et saine, ses beaux cheveux drus, son cou brun de paysanne, la simplicité honnête de ses yeux et de ses gestes francs, sans doute pensa-t-il que toutes ces choses-là se trouvaient déjà dans la petite fille qu’elle était sept ans plus tôt, et c’est ce qui le fit secouer la tête deux ou trois fois comme pour dire qu’elle n’avait vraiment pas changé. Seulement il se prit à penser en même temps que c’était lui qui avait dû changer, puisque maintenant sa vue lui poignait le cœur. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Maintenant qu’on ne les poignait plus, ils se gringaçaient entre eux. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- De vives douleurs la poignaient aux côtés et dans la poitrine, mais elle refusait de se laisser examiner par les médecins. — (Julien Green, Charlotte Brontë, dans Suite anglaise, 1927, Le Livre de Poche, page 103)
- Paraître, pousser, apparaître.
- Quelques minutes après je vis effectivement, […], poindre, en se découpant sur un ciel bleu, le toit rouge de cette maison bénie. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T.1, 1833)
- Alors, comme les coqs chantaient dans les poulaillers et comme le jour allait poindre, il se mit à l'œuvre pour ensevelir l'homme. — (Guy de Maupassant, "Saint Antoine" dans Les Contes normands)
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- Comme poignait l’aube du quatrième jour et qu’un rassemblement imposant discutait les dernières hypothèses possibles, un gamin tout à coup fit remarquer que de la fumée semblait monter de la maison du poète. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le poil commence à lui poindre au menton, se dit d’un jeune garçon à qui la barbe commence à venir.
- (Sens figuré) Apparaître.
- Ce qui m’encourage, c’est l’insistance nouvelle de tous les regards à chercher le mien, regards qui me paraissent se transformer depuis quelque temps et où il me semble voir poindre une certaine curiosité […] — (Pierre Boulle, La Planète des singes, Julliard, 1994, page 159)
- Il sentait de nouveau son désir poindre et il lui fallait le tuer dans l’œuf, sinon qui sait ce qui aurait pu arriver ? — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
-
feindre
- Présenter une chose comme réelle en lui donnant une fausse apparence.
- En effet, Lequeu, bien qu’il feignît de s’isoler dans sa lecture, était secoué de sursauts violents. — (Émile Zola, La Terre, cinquième partie, chapitre IV)
- Les uns et les autres ne discernaient pas ou feignaient de ne pas discerner l'idée-maîtresse de Waldeck-Rousseau. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L’injurieur peut pousser encore plus loin l’outrage en feignant de s'adresser uniquement à ce témoin pour injurier l'autre à la troisième personne, considérant l’injurié comme absent et cherchant à lui enlever ainsi toute possibilité de répliquer. — (Christine Sautermeister, Céline vociférant ou l'art de l'injure, Société d'études céliniennes, 2003, page 8)
- Les scandales se répètent, les politiques, chaque fois, feignent de tomber des nues, ingénus comme Adam. — (On ira tous au "Paradise", Le Canard enchaîné, 15 novembre 2017)
- (Absolument) — Savoir feindre. - Avoir l’art de feindre.
-
étreindre
- Resserrer, serrer.
- Étreindre les nœuds, les liens d’une amitié, d’une alliance.
- Un sanglot refoulé étreignait sa voix.
- Embrasser, presser entre ses bras.
- Sitôt qu’elles furent en leur lit, deux par deux, elles s’étreignirent comme pour se défendre contre cet envahissement du calme et profond sommeil de la terre. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 33)
- Hommes et femmes s'étreignaient : les hommes entre eux, les femmes entre elles, à de rares exceptions, et l'accordéon couvrait l'épaisse rumeur de son gargouillement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il l’étreignit si fortement qu’il lui fit perdre la respiration.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Il la prit dans ses bras et ils s’étreignirent avec un désespoir plus grand que la nuit. Ils se retrouvaient après une absence éternelle, mais c’était à l’occasion d’une mort, sur un tombeau… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 177)
- Causer une sensation oppressante, de peur, d'angoisse, d'anxiété.
- J'avais l'impression de me noyer et une angoisse terrible, celle de la mort elle-même m'étreignit. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Une vive émotion étreignit les spectateurs de cette scène tragique.
- Il était étreint par le désespoir.
- Serrer violemment, enserrer fortement.
- …à l'entrée du fjord, la débâcle tardive et subite des glaces étreignit le navire et faillit le détruire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
-
empreindre
- (Sens propre) Imprimer une figure, un dessin, des traits sur une surface.
- Empreindre une marque. Empreindre des caractères.
- Leurs pas s’étaient empreints sur la neige, sur le sable.
- (Sens figuré) Influencer, marquer.
- N’écris pas ces doux mots que je n’ose plus lire :Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;Que je les vois briller à travers ton sourire ;Il semble qu’un baiser les empreint sur mon cœur.N’écris pas ! — (Marceline Desbordes-Valmore, « Les Séparés », dans Poésies inédites, 1860)
- Tout en elle était empreint d’un charme presque mystique dont le lieutenant Jacques ne savait s’expliquer la nature. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Le nationalisme déréglé a triomphé. Il a empreint les gouvernants. Pour s’épargner l’opprobre de penser à la paix, bon marché fut fait des hécatombes. — (Joseph Caillaux, « Discours de Montpellier » in Ma doctrine, 1926)
- Ayant la peau fréquemment irritée par le feu du rasoir, j’avais pris l’habitude de poudrer mon visage (et cela dès ma quinzième année) comme s’il s’était agi de le dissimuler sous une espèce de masque et d’achever d’empreindre ma personne d’une impassibilité égale à celle des plâtres. — (Michel Leiris, L’Âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 183)
- On n’empreint les hommes que par le cœur. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Tous semblaient faire partie des terribles épreuves que Dieu infligeait à son peuple, sans qu’aucun, apparemment, n’inspirât le moindre sentiment que ses croyances et pratiques religieuses méritassent quelque investigation, a fortiori fussent empreintes de la moindre légitimité. — (Henry Laurens, John Tolan & Gilles Veinstein, L’Europe et l’Islam : Quinze siècles d’histoire, Éditions Odile Jacob, 2009)
- (Pronominal) Se marquer, s’imprégner de quelque chose.
- Ces prédications avaient quelque chose de solennel qui m’étonnait. Les traits s’en sont empreints si profondément dans mon cerveau, que je ne me les rappelle pas sans une sorte de terreur. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 19)
- Vous connaissez le pays, vous savez qu’au déclin de la journée les vallées s’y empreignent d’une couleur très différente du bleu méridional. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 88)
-
conjoindre
- (Vieilli) Joindre ensemble en mariage.
- Il ne faut pas que l’homme sépare ce que Dieu a conjoint — (Genèse 2:24)
- (Vieilli) Avoir un rapport sexuel.
- Mais j’ai envie d'un jeune homme que je pourrais conjoindre d'une façon licite. — (Les Délices des cœurs, Ahmad al-Tîfâchî, traduction René R. Khawam, Phébus, 1981, page 186)
- (Sens figuré) Réunir, joindre ensemble.
- Le génie de la Résistance, c’est d'avoir su conjoindre, face à une même urgence historique, toutes les forces spirituelles de ce pays. — (Jean-Louis Crémieux-Brilhac, « Ce qui reste du gaullisme, c’est un sens aigu du social », dans Marianne, 12 juin 2010)
- (Pronominal) Se joindre, se réunir.
- De chaque côté de son grand nez, ses yeux divergents, globuleux et pleins de pitié se conjoignaient pour observer son consultant, pour pénétrer au fond de ses cryptes, dans ses replis les plus secrets. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 128)
-
éteindre
- Cesser l’ignition d’une chose.
- Heureusement, bientôt après, il plut à seaux, ce qui donna la facilité d’éteindre par-tout les flammes. — (Isaac Weld, Voyage au Canada, pendant les années 1795, 1796 et 1797, traduit de l'anglais, tome 1, Paris : Imprimerie Munier & cher Lepetit jeune, an VIII, p. 187)
- Si donc, dans ces conditions, on veut mécher le tonneau, celui-ci ne contenant plus assez d’oxygène dans l'air qu'il renferme, ne pourra entretenir la combustion du soufre, et la mèche s’éteindra dès qu'elle sera introduite. — (Claude Ladrey, L'art de faire le vin, 1863, page 217)
- Vers trois heures, un adjudant passe pour faire éteindre les feux inutiles. A Paris l'on éteint en ce moment un bec de gaz sur deux, mais nous n'obéissons pas; …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. Je descends le fanal dans le poste pour le rallumer, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par analogie) Faire cesser une chose qui rappelle le feu ou ses attributs.
- Éteindre la lumière.
- N’oubliez pas d’éteindre l’électricité quand vous sortirez.
- (Par extension) Amortir, tempérer, voire étouffer, faire cesser.
- Éteindre de la chaux.
- Éteindre l’ardeur de la fièvre.
- L’âge éteint le feu des passions.
- Une ardeur qui s’éteint.
- Il parvint à éteindre une guerre qui menaçait d’embraser toute l’Europe.
- On comprend alors combien une large interprétation de la loi donnerait au pouvoir de moyens pour éteindre toute opposition. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- La sédition va s’éteindre d’elle-même.
- Éteindre le feu de l’ennemi, faire cesser le tir de l’ennemi par un tir supérieur.
- (Sens figuré) Faire oublier complètement, abolir.
- Rien ne semblait capable d’éteindre son ressentiment.
- On veut en éteindre la mémoire.
- (Droit) Éteindre et abolir un crime.
- (Droit) Éteindre une rente, la faire cesser par le remboursement du principal.
- Éteindre une dette.
- Adoucir, affaiblir, atténuer.
- Éteindre des couleurs trop éclatantes dans un tableau.
- Des couleurs éteintes.
- Éteindre son style.
- La souffrance, la tristesse avait éteint l’éclat de ses yeux, la vivacité de ses regards.
- Un homme éteint.
- Un génie éteint.
- Elle avait presque oublié jusqu’au souvenir de l’ennui, qui éteignait presque sa voix après la première heure passée au bal. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Pronominal) S’affaiblir très sensiblement ; toucher à sa fin ; se mourir lentement et presque sans s’en apercevoir.
- « Les docteurs disaient qu’elle s’éteindrait comme une bougie : ce n’est pas ça, pas ça du tout, a dit ma sœur en sanglotant. — Mais, madame, a répondu la garde, je vous assure que ç’a été une mort très douce. » — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 130)
- La Belote figure parmi les jeux les plus populaires de notre temps. […]. Elle inspira même chansonniers et revuistes, et l'extraordinaire faveur dont elle jouit ne paraît guère prête de s’éteindre. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & C°, 1966, page 51)
- Celui qui était devenu le patriarche de la famille royale, un homme réputé pour son fort caractère, son franc-parler, mais aussi son dévouement à la reine et aux pays, s’est éteint «paisiblement» vendredi au château de Windsor, à l’ouest de Londres. — (AFP, La reine Elizabeth II ressent un grand vide, Le Journal de Montréal, 12 avril 2021)
- (Pronominal) Se finir faute d’héritiers.
- Cette maison, cette famille est près de s’éteindre.
- Cette pairie s’éteignit par la mort du dernier titulaire.
- Une famille éteinte.
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ceindre
- Entourer ; environner.
- Pendant que le « grand frisé » s’occupe du déjeuner, nous allons promener les enfants dans les allées de tilleuls qui ceignent les débris des vieilles tours de garde du château. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Cette zone forestière correspond à la région humide des nuages qui ceignent les flancs du pic pendant la majeure partie de l’année et qui se dissipent généralement le soir pour reparaître peu après le lever du soleil. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, vol.16, pp. 1041)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (En particulier) Serrer et entourer quelque partie du corps, en parlant d’une chose.
- Et, embrassant son ami, il s’habilla, ceignit son épée, sortit de la chambre, descendit aux écuries, […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Marions nos mains, toi qui, monarque éphémère, ceins la couronne de papier doré, […]. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, […]. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
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déteindre
- Dépourvoir de sa teinture.
- Le soleil déteint toutes les couleurs.
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restreindre
- Ramener à des limites plus étroites.
- C’est une maxime de droit, qu’il faut étendre les dispositions favorables et restreindre celles qui sont dures et sévères.
- La notion d’Armorique, qui est employée deux fois par César, ne se restreint pas à l'actuelle Bretagne. — (Jacques Naveau, Recherches sur Jublains et sur la cité des Diablintes, Documents archéologiques de l’Ouest, Conseil général de la Mayenne, 1997, page 31)
- En outre, contrairement à celui de Tchernobyl, ils sont munis d'une enceinte de confinement, qui restreindrait le relâchement de la radioactivité en cas d'accident grave. — (Bernard Bonin, Étienne Klein & Jean-Marc Cavedon, Moi U235, atome radioactif, Éditions Flammarion, 2001)
- On restreint aujourd’hui l’usage de ce mot à telle signification.
- Se restreindre à une chose, S’y borner, s’y réduire.
- Il se restreint à des propositions très raisonnables.
- (Pronominal) Réduire sa dépense, son train de vie.
- Il lui a fallu se restreindre.
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rejoindre
- Réunir des parties qui avaient été séparées.
- Le fourré, sous les branches qui se rejoignaient et s’enchevêtraient, formait une sorte de bauge. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 321 de l’édition de 1921)
- Il avait plus de quarante ans, de grands pieds plats, et son menton qui rebiquait vers le ciel rejoignait presque ses épaisses moustaches noires. — (Lima Barreto, Souvenirs d'un gratte-papier, L'Harmattan, 1984, page 176)
- Rejoindre les deux lèvres d’une plaie. — Les deux parties de l’os se sont rejointes.
- Réunir des personnes ou des choses séparées.
- Blanche revint sur ses pas et traversa dans les clous à une dizaine de mètres devant eux, à l'angle du boulevard et de la place. Ils la rejoignirent et reprirent la mission. — (Marcel Audiard, Le cri du corps mourant, Editions du Cherche-Midi, 2018, chap. 12)
- Les événements, après les avoir séparés, les rejoignirent. — Le même tombeau le rejoignit à sa femme et à son fils.
- Atteindre, retrouver des gens dont on s’était séparé.
- Tout en parlant, mon compagnon s'était approché du comptoir, où je le rejoignis, et l'on nous servit nos grogs. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Le Père Directeur, qui était venu me rejoindre dans mon bureau de l’hôpital , ne me répondit rien et continua à tirer silencieusement sur son long fume-cigare. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 31)
- C'était le soir. Nous avions sorti les nattes, le jeu de ludo et la vieille lampe-tempête. Des voisins nous avaient rejoints pour une veillée à la belle étoile. — (Jacques Dalodé, L'Impopulaire, dans Très bonnes nouvelles du Bénin, Éditions Gallimard, 2011)
- Le soir, nous franchîmes à pied, destriers tenus par la bride, le pont Saint-Bénézet qui reliait les deux rives du fleuve Rhône, sous des rafales de vent à décorner les cocus, pour rejoindre la terre royale au fort Saint-André, près Villeneuve-lès-Avignon. — (Hugues de Queyssac, Le chevalier noir et la dame blanche, tome 4: La lumière des parfaits, éd. 12/21, 2014)
- (Absolument) (Militaire)
- Cet officier a reçu l’ordre de rejoindre.
- Six hommes, menés par Lenoir, rejoignirent à mi-chemin du Clusot. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 19)
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moindre
- Comparatif de petit : Plus petit.
- Au plus fort de cet examen de conscience et de la folie de mademoiselle Raimonde, la porte de la loge s’ouvrit avec fracas pour donner passage à un non moindre personnage que Son Excellence M. le comte de Vaize. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- […], on pourrait dire que le soldat était convaincu que la moindre défaillance du moindre des troupiers pouvait compromettre le succès de l’ensemble et la vie de tous ses camarades - et que le soldat agissait en conséquence. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 351)
- Pas la moindre balise, je devais compter uniquement sur la boussole pour m'indiquer la bonne direction. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Une étoffe de moindre prix.
- Un dégât de moindre importance.
- Un vin de moindre qualité.
- Une moindre récompense.
- Dans ces conditions, l’inconvénient sera beaucoup moindre, sera moindre de beaucoup.
- Superlatif de petit : Le plus petit. — Note d’usage : Il est alors toujours précédé d’un article défini ou d’un autre déterminant défini.
- A Beduaram il entre dans cette vaste et monotone plaine saharienne, sans végétation et où l’empreinte même de l’animal ne laisse qu’une trace insensible que le moindre vent efface. — (Pierre Legendre, La conquête de la France africaine : Nombreuses illustrations photographiques, Paris : chez P. Paclot & Cie éditeurs, 1900, page 119)
- Il eût fallu hurler pour échanger la moindre phrase. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Quoique évidemment, à l’intérieur comme à l’extérieur, Roland fût sans crainte, il n’était pas sans défiance, et son oreille percevait les moindres bruits. — (Alexandre Dumas, les Compagnons de Jéhu, Éditions P.O.L, ISBN 2-86744-228-1, 1992, chapitre XVI (« Le Fantôme »), tome 1, page 226)
- (Précédé d’une négation) Aucun. — Note d’usage : Toujours précédé d’un article défini.
- Il répéta sa question. Ils s’obstinaient à ne point faire la moindre attention à lui. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- Bien que souffrant d'une néphrite chronique avec complications cardiaques, il ne voulut pas consentir à prendre le moindre repos, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 55)
- Depuis plusieurs jours, elle dormait mal. […]. Le moindre bruit la réveillait. Le chasse-neige qui grattait le bord des trottoirs la faisait sortir du lit d'un bond, son cœur battant à tout rompre. — (Ninni Schulman, La Fille qui avait de la neige dans les cheveux, Le Seuil, 2013)
- (Archaïsme) Petit.
- La fourmi n’est pas prêteuse, c’est là son moindre défaut. — (Jean de La Fontaine, La Cigale et la Fourmi)
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craindre
- Envisager par la pensée quelqu’un ou quelque chose comme devant être nuisible, dangereux.
- Ces personnes ont craint, en pénétrant trop avant dans le système de l'homme, de voir disparaître ses plus brillantes attributions. — (Journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc, V. 35, 1816, page 376)
- Une accusation de complot contre la vie de Napoléon III fut abandonnée par prudence ; l’idée était dans l’air, on craignait d’évoquer l’événement. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 22)
- Nous ne prenions jamais une auto dans que je dise au chauffeur : « Pas trop vite hein, vieux, madame a peur. » Mais il savait bien que c’était moi qui « craignais », comme on dit en Avignon, et il riait de bon cœur. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 462)
- Stendhal dit quelque part que le soldat ne craint pas la mort, parce qu'il espère bien l'éviter par son industrie ; cela s’appliquait tout à fait à ce genre de guerre que nous faisions. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 102)
- Jim et Jimmy, qui devaient débuter le surlendemain à Genève, avaient craint qu'on ne les empêchât de partir. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Ahmed Abdou s'effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Ne craindre ni Dieu ni diable, se dit d’un homme qu’aucune crainte n’arrête.
- Je ne crains pas de le dire, de l’assurer, etc., Je n’hésite pas à le dire, à l’assurer, etc., parce que j’en ai la certitude.
- Respecter, révérer.
- Craindre Dieu.
- Craindre son père, sa mère.
- Être susceptible de subir certaines choses qui peuvent atteindre, endommager ou détruire.
- Ces arbres ne craignent pas le froid.
- Cette couleur craint le soleil.
- Ce vase de terre ne craint pas le feu.
- (Intransitif) (Populaire) Présenter un risque, être dangereux, en parlant d'une personne ou d'une situation.
- Des grosses bêtesDes choses pas sympaDes gros trucs cracras qui craignent grouillent et qu’ont les crocs— (Stupeflip, Les Monstres sur l’album Stupeflip, 2003)
- Il craint.
- Ça craint.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.