Dictionnaire des rimes
Les rimes en : monachisme
Que signifie "monachisme" ?
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- Institution monastique en général, état de moine.
- Le développement du monachisme au Moyen Âge.
- Saint Benoît avait compris qu’il fallait à une telle époque un monachisme plus humble, plus laborieux, pour défricher la terre, devenue tout inculte et sauvage, pour défricher l’esprit des barbares. — (Jules Michelet, Histoire de France, tome I, A. Lacroix et Cie, Paris, 1880, p. 278)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "monachisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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automatisme
- Ce qui se fait automatiquement.
- Toutes les idées ne peuvent éviter l’automatisme et l’inconscience finale que par leur renouvellement continuel, par les modifications qui les rajeunissent, par les emplois nouveaux qu’elles s’essaient à remplir, enfin par le défaut d’équilibre général de l’esprit. — (Frédéric Paulhan, Esprits logiques et esprits faux : les types intellectuels, F. Alcan, 1896, p. 126)
- Donner des démentis est à la portée du premier imbécile venu. C'est une forme de l’idémisme, de l’automatisme mental. Mais réfuter une objection ! Voilà qui n'est pas votre fait. — (Belles-lettres: revue mensuelle de lettres françaises, 1923, vol.9, p. 205)
- La bêtise, elle, est une question d’automatisme. « Le sot est automate. » — (Jean de La Bruyère cité par Philippe Sollers in Éloge de l’infini, Gallimard, 2001, p. 437)
- (Technologie) Processus automatisé, ou précisément son système de contrôle automatique.
- L’automatisme poussé de la chaîne d'assemblage nous empêchait de réagir à tout imprévu.
- (Technologie) (aussi au pluriel) La technologie de l’automatisation, des processus automatisés en général.
- Une formation en automatisme industriel.
- (Médecine) Accès de névropathies qui, pendant un certain temps, obéissent à une impulsion irrésistible de voyager. Note : On l’appelle ordinairement automatisme ambulatoire.
- (Technique) Partie d’une machine, destinée à remplacer l’être humain dans des tâches simples et répétitives. Note : On préfère le terme automate.
- (Art) Mouvement artistique québécois fondé en 1942 par Paul-Émile Borduas préconisant une approche intuitive expérimentale non représentative conduisant à un renouvellement en profondeur du langage artistique.
- Pratiquer l'automatisme, c'est laisser les mots jaillir spontanément de la pensée hors de toute préméditation, et se livrer totalement à leur pouvoir. — (Michel Laurin, La littérature québécoise en 30 secondes, Hurtubise, 2017, page 150)
- (Droit) (Canada) Action sans conscience rationnelle.
- Au Canada, on définit en droit criminel l'automatisme comme un état d'esprit dans lequel la personne est dans un état psychotique, qui l'empêche de discerner le bien du mal. — (Jean-Philippe Nadeau, La Cour suprême décidera si l’intoxication extrême est une défense criminelle valide, ici.radio-canada.ca, 12 octobre 2021)
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dogmatisme
- (Philosophie) Caractère des doctrines philosophiques qui affirment certains principes, certaines vérités.
- La doctrine médicale de l’Ayurvéda est un pur dogmatisme ; elle est toute entière en théories, dont le dogmes, clairs et précis, se tiennent et se relient, et par leur solidarité composent un corps aussi nettement circonscrit que celui de la systématisation galénique. — (Augustin Cabanès, « Médecine », dans La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres, tome 23, Paris : Société anonyme de "La Grande encyclopédie", s.d. (vers 1900), p. 513)
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- La rigidité du corps auquel il appartenait, se mariant avec une sévérité innée, l’emprisonnait dans un carcan de dogmatisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) (Péjoratif) Disposition à donner à ses opinions, à ses raisonnements un caractère affirmatif, impérieux.
- Ce que nous reprochons au bon sens, c’est son dogmatisme, c’est d’être celui qui affirme toujours : — C’est ceci ! ou : c’est cela ! — et d’être celui qui a toujours, qui veut toujours avoir raison. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
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intellectualisme
- (Philosophie) Doctrine métaphysique d’après laquelle tout dans l’univers est subordonné à l’intelligence.
- Wolff n’a fait que verser, en quelque sorte, du côté où penchait déjà Leibniz, lorsqu’il a professé le pur intellectualisme. — (Revue critique, 23 septembre 1876, p. 202)
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nazisme
- Doctrine politique du parti national-socialiste allemand, et application de cette politique, ayant connu son apogée sous la direction d'Adolf Hitler de 1933 à 1945.
- L’acquiescence active ou passive d'un vaste nombre d’Allemands au nazisme, la facile soumission de tous, sauf d'une brave et infime minorité, sont des faits d'une profonde signification historique. — (E. L. Woodward, Les origines de la guerre, Oxford University Press, éd. 1944, p. 25)
- Il n’était pas possible d’admettre qu’Hitler eût raison, que le nazisme fût un espoir de l’Europe. Et si Hitler avait tort, il fallait s’obstiner contre lui. — (Jacques Lusseyran, Et la lumière fut, 1953)
- Avec le nazisme, nous le savons bien, c'est toute l'Europe qui avait sombré. — (Simone Veil, discours prononcé à la remise du prix Anetje Fels-Kupferschmidt, Amsterdam, le 26 janvier 2006, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 89)
- Il y a eu plusieurs nazismes politiques que Hitler, quand il le fallait, a admirablement su jouer les uns contre les autres, selon le vieux principe « diviser pour régner ». — (Bernard Reymond, Une église à croix gammée ? Le protestantisme allemand au début du régime nazi (1932-1935), L’Âge d'Homme, 1980, page 96)
- Troisièmement, enfin, il réécrivirent l'histoire du nazisme et des dignitaires nazis, leur faisant subir un processus de « mythologisation », c'est-à-dire que les personnages et les faits historiques disparurent au profit d'une image mythique et le nazisme se « folklorisa », même si, globalement, la politique génocidaire nazie resta condamnée. — (Stephan François, L'occultisme nazi, chapitre 4 : L'« histoire mystérieuse » et l'extrême droite française, Paris : CNRS Éditions, 2020)
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léninisme
- (Politique) (Socialisme) Doctrine communiste telle que professée par Lénine ou ses adeptes.
- Le triumvirat déclenche contre lui de nouvelles polémiques, bientôt frénétiques, dans lesquelles l'argumentation fait place à une scolastique forgée pour les besoins de la cause et oppose sans fin le léninisme au trotskisme, comme la vérité révélée à l'hérésie, le mal au bien, le salut à la perdition. — (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
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laïcisme
- (Religion) Position qui tend à donner aux institutions un caractère non religieux.
- Ce que l’école primaire de la troisième République et le laïcisme intégral ont pu créer de valable se trouve en toute sa force représenté dans l’Yonne mieux qu’en aucune autre région. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- C’était plus qu’il n’en fallait pour inquiéter les partisans des régimes d’autorité […] Pour enrayer les progrès du laïcisme et des mouvements revendicatifs, ceux-ci mirent tout en action, essayant jusqu’à des coups d’État. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Péjoratif) (Politique) Défense excessive de la laïcité, notamment par prise de position anti-religieuse.
- Il convient de répéter ici qu'il ne s'agit pas de ce que certains appellent un « laïcisme » ou pire une « laïcardise ». La religion et les institutions religieuses, les postures religieuses, les pensées religieuses, font partie de notre histoire et elles participent au débat démocratique et à la société civile, […]. — (Jean-Michel Quillardet, « La laïcité à la française a-t-elle vécu ? », le 7 avril 2007, sur le site Le Figaro / FigaroVox (www.lefigaro.fr))
- (Religion) (XVIe siècle) Doctrine tendant à réserver aux laïcs une certaine part dans le gouvernement de l’église.
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luthéranisme
- (Christianisme) Doctrine de Luther ; religion des luthériens.
- Ainsi, ceux qui s'étaient séparés de l'Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- Mais enfin c'était un flot de luthéranisme qui envahissait l’Angleterre consentante. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, PUF, Que sais-je?, 1959, page 7)
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gallicanisme
- (Religion) Doctrine gallicane relative à la constitution et à l'étendue du pouvoir spirituel et opposée en des mesures diverses à certaines prérogatives du pape à l'égard de l'Église et de l'Église vis-à-vis de l'État.
- Le gallicanisme des juristes différait profondément de celui du clergé français : si l'Église nationale défendait son autonomie contre la curie romaine, elle n'entendait pas la sacrifier à l'État et Rome offrait un recours contre les empiètements de celui-ci. — (Lefebvre, La Révolution française, 1963)
- Attachement à cette doctrine.
- Le gallicanisme de Bossuet.
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nanisme
- (Médecine) Insuffisance de croissance conférant à celui ou celle qui en est atteint(e) une taille limitée à l’âge adulte.
- De plus, ces populations montagnardes n’avaient pas accès au sel de mer en raison de son prix, et les cas de difformité et de nanisme étaient fréquents. — (Daniel Justens, Gérer les carences ou les excès en taux d’iode, Bibliothèque Tangente no 58, décembre 2016, page 93)
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essentialisme
- (Philosophie) Doctrine qui s’attache à l’étude de l’essence.
- (Biologie) Conception selon laquelle les diverses espèces animales et végétales diffèrent entre elles par essence, ce qui implique la reconnaissance de la discontinuité du vivant.
- (Par extension) Conception selon laquelle les diverses ethnies et leurs identités socioculturelles diffèreraient entre elles par essence.
- (Sociologie) Conception selon laquelle, en raison d'un déterminisme biologique, les hommes et les femmes ont par nature des caractéristiques, des aptitudes, des rôles sociaux distincts et immuables.
- Les analyses féministes ont largement critiqué l’essentialisme car il favorise l’émergence de discours enfermant les femmes dans leurs corps (dans leurs caractéristiques anatomiques, biologiques et dans leur fonction reproductrice) — (Lorena Parini, Essentialisme, anti-essentialisme et féminisme, 2007 → lire en ligne)
- Sur la question du féminisme, le différentialisme revient à un essentialisme, puisqu'il insiste sur des différences de nature (d'essence) entre hommes et femmes.— (Féminisme différentialiste → lire en ligne)
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jansénisme
- (Religion) Doctrine de Jansénius sur la grâce et la prédestination.
- Ils se sentirent au contraire, fort peu d’estime pour les quarante ou cinquante systèmes qui n’étaient bons, comme le jansénisme ou le calvinisme, qu’à troubler l’obéissance et la soumission des esprits […] — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
- Et si vers 1728 le quenellisme, qui n’est qu’un jansénisme dégénéré cesse, en fait, d’exister, on le doit à Fleury et aux prélats de son choix, au moins autant qu’à une certaine usure des « opposants ». — (Charles Poulet, Histoire de l’Église, volume 2, Beauchesne, 1959, page 193)
- Ce fut pendant son généralat que le jansénisme commença à prendre racine dans cette congrégation, et à y occasionner quelques dissensions intérieures. — (Auguste Bernus, Richard Simon et son histoire critique du vieux testament, Georges Bridel, Lausanne, 1869, page 14)
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panaméricanisme
- Doctrine politique mise en place au début du XIXe siècle par le président Monroe qui a pour dessein le rassemblement des États du Nouveau Monde.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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internationalisme
- Caractère, état de ce qui est international.
- Pierre songeait à cet internationalisme, à ce cosmopolitisme, au vol d'étrangers qui, de plus en plus dense, s'abat sur Paris. — (Émile Zola, Paris, 1897)
- (Vieilli) Codification du droit des gens et arbitrage international [JO].
- L’internationalisme […] qui était un système d'égalité politique et sociale et de temporelle justice et de mutuelle liberté entre les peuples est devenu entre leurs mains [de Herr et Lavisse] une sorte de vague cosmopolitisme bourgeois vicieux. — (Charles Péguy, L’Argent, 1913)
- (Politique) Doctrine humanitaire des relations entre les peuples sans distinction de patrie.
- L’internationalisme est un article de foi en l’honneur duquel les plus modérés se déclarent prêts à prononcer les serments les plus solennels ; mais le patriotisme impose aussi des devoirs sacrés. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, p. 158)
- L’internationalisme sentimental d’avant 1914 n'a pas résisté au choc des nations. Dans tous les pays en guerre, socialistes et syndicalistes, dans leur grande majorité, ont participé à la défense nationale. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 17)
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médiévisme
- (Moyen Âge) Étude scientifique du Moyen Âge.
- Pour le médiévisme en tant que « théorie philosophique », la situation est moins brillante : Littré ne cite même pas le mot. Littré connaît pourtant le médiéviste : Celui qui s'occupe de l’Histoire du Moyen Age. — (Jean Sendy, Nous autres, gens du Moyen Âge, 1969)
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aphorisme
- (Rhétorique) Courte phrase exprimant un principe ou un concept de pensée, souvent par un assemblage d’idées paradoxal, surprenant, voire comique.
- Par où, en généralisant, nous arrivons à cette conclusion inattendue : « la société perd la valeur des objets inutilement détruits, » — et à cet aphorisme qui fera dresser les cheveux sur la tête des protectionnistes : « Casser, briser, dissiper, ce n’est pas encourager le travail national, » ou plus brièvement : « destruction n’est pas profit. » — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, 1850)
- Il émit quelques aphorismes indiscutables, tels que : « Il y a plus de goût à un grain de sel qu’à un muid de chaux, » ou : « Nécessité est de raison moitié. » — (Paul et Victor Margueritte, Les tronçons du glaive, 1900)
- « Le mouvement perpétuel est impossible : il faut se tenir loin de ceux qui le trouvent. »Cet aphorisme incisif et précis est de Joseph Bertrand ; il devrait être écrit sur les murs des bureaux de brevets, car il détournerait peut-être certains inventeurs de la poursuite d’une vaine chimère. — (Aimé Witz, Le mouvement perpétuel de deuxième espèce, dans La Revue scientifique, 2e sem. 1910)
- Un jour, en rentrant chez lui, il trouva sur la table une lettre, […]. Elle commençait d’un ton très décidé : […]. Suivaient quelques aphorismes d’une si frappante justesse que nous croyons devoir les reproduire : « Qu’est ce que la vie, Une vallée d’amertume. - Le monde, Un ramas d’êtres insensibles. » — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- Quelque citation latine banale de ci, de là, un aphorisme philosophique ou pédagogique, une ironie forcée mais acerbe, rehaussent son prestige. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Parfois, certes, un aphorisme se réduit à un cliché ou à une vérité générale facilement « retournable », ou d’une application si large qu’il ne résiste pas à l’analyse. — (Maurice Hambursin, Textes en archipels : anthologie, 2000, page 53)
- L'aphorisme se rapproche de l'énigme et de l'oracle : à maints égard Apollon le patronne. — (Charles Le Blanc, Le complexe d'Hermès, Presses de l'Université d'Ottawa, 2009, p. 144)
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panafricanisme
- Mouvement politique et culturel qui considère l'Afrique, les Africains et les descendants d'Africains hors d'Afrique comme un seul ensemble visant à régénérer et unifier l'Afrique ainsi qu'à encourager un sentiment de solidarité entre les populations africaines.
- Dans le premier cas, il revêtira la forme d’un micro-nationalisme, dans le second, celui d’un macro-nationalisme, qui prend le nom de panafricanisme. — (Doudou Thiam, La politique étrangère des États africains, 1963)
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conservatisme
- (Politique) Philosophie ou idéologie politique qui prône le statu quo social, culturel et religieux.
- Mettre le conservatisme en bouteille et l’étiqueter est comme essayer de liquéfier l’atmosphère… La difficulté vient de la nature de la chose. Le conservatisme est moins une doctrine politique qu’une habitude de l’esprit, un manière de ressentir, un mode de vie.
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angélisme
- (Péjoratif) Attitude qui ignore les contingences ou les réalités humaines matérielles, morales, sociologiques etc. par manque de réalisme ou d’esprit pratique. Tendance à présenter ou à voir les choses ou les gens sous un jour optimiste. → voir candeur, crédulité, idéalisation, idéalisme, irréalisme, naïveté, utopisme.
- Pécher par excès d’angélisme, manquer de réalisme.
- Politique en matière de drogue : entre angélisme et hystérie.
- Le Président de la République, l’autre dimanche, mettait en garde contre « l’angélisme ». — (Michel Rocard, Mes idées pour demain, 2000)
- Tendance à privilégier le spirituel par rapport au charnel par désir de chasteté, de pureté. → voir pruderie, puritanisme
- Son angélisme n’est pas feint, elle nie profondément sa sexualité et celle des autres !
- (Plus rare) Qualité de ce qui est angélique.
- L’angélisme d’un regard, d’une statue, d’un visage.
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cultisme
- (Littérature) Recherche de style, écriture précieuse, à la mode chez certains écrivains espagnols du XVIIe siècle.
- On voit les difficultés rencontrées par le « cultisme » espagnol à s'acclimater en France. — (François Moureau, La plume et le plomb: Espaces de l’imprimé et du manuscrit au siècle des Lumières, 2006)
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atavisme
- (Biologie) Réapparition, chez le descendant, d’un ou plusieurs caractères qui avaient appartenu à un de ses ancêtres, sans se manifester dans les générations intermédiaires.
- Mais ne nous arrêtons pas à toutes ces définitions qui n’expliquent rien ; retenons seulement que, contrairement à la définition de Littré, d’après Darwin et ses élèves, pour qu’il y ait atavisme il faut qu’il y ait interruption dans la ressemblance ; si la chaîne n’est pas interrompue, c’est de l’hérédité ordinaire. — (Ch. Fauvelle, « De l’atavisme », Bulletins de la Société d’anthropologie de Paris, série 3, tome 9, 1886, page 77)
- Transmission héréditaire de certains traits physiques ou moraux.
- Pourtant, il doutait de l’atavisme, son opinion était, malgré un exemple singulier pris dans sa propre famille, que la ressemblance, au bout de deux ou trois générations, doit sombrer, en raison des accidents, des interventions, des mille combinaisons possibles. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre II)
- "L’Évasion" [de Brieux], c'est la révolte contre l'atavisme ; c'est la négation de la fatalité physiologique et morale de la race. […] Oui, c'est montrer aux fils qu'ils ne sont pas coupables des fautes et des tares de leurs pères ; qu'ils peuvent s'en affranchir, et libérés de l'étreinte du passé, s'élancer hardiment vers l'avenir !. — (Adrien Bertrand, Eugène Brieux (1910))
- Ses cheveux lisses et noirs, jetés en arrière, son collier de barbe noire courte et bouclée, son teint olivâtre et ses pommettes un peu saillantes trahissaient un atavisme tartare, ce qui n’empêchait pas M. Varichkine de se conduire avec la plus parfaite courtoisie d’un diplomate occidental. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, pages 55-56)
- « Un atavisme douloureux a fait de Marie une enfant étrange, à sensibilité terriblement pénétrante et tourmentée d’orgueil. » — (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 53)
- La paranoïa constatée chez de nombreux despotes relève davantage de l’inévitable accident de travail que de l’atavisme. — (Mikal Hem, Et si je devenais dictateur, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, Gaïa, 2017, page 192)
- Elles imprègnent son esprit par atavisme et par réflexe de protection — (Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, éditions Gallimard, avril 2016, page 199)
- D'ailleurs, le choix fait de mettre un terme aux rezzous procédait directement de cet atavisme ethnique voulant que le nomade « vive sur la bête », en l'occurrence sur le sédentaire, à l'image du laborator médiéval dont le destin était d'assurer l'entretien du bellator. — (Emmanuel Garnier, L'Empire des sables : La France au Sahel 1860-1960, Éditions Perrin, 2018)
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affairisme
- Activité, comportement des affairistes.
- À l’image de plusieurs de nos départements ministériels, c’est le copinage et l’affairisme qui sont la règle.
- Doctrine philosophique qui consiste à tout assujettir à l'argent sans scrupule.
- Notre pays est aujourd’hui devenu une exception européenne avec une extrême droite installée au centre du débat public au point de se préparer à la conquête du pouvoir, une droite en décomposition morale, frappée d’égarement idéologique et d’affairisme financier, et une gauche en capilotade, divisée plus que jamais, égarée plus encore. — (Edwy Plenel, Pour les musulmans, La Découverte, Paris, 2014, p. 25.)
- mithracisme
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hospitalisme
- État dépressif se manifestant chez certains enfants séparés précocément de leur mère.
- Le phénomène de l’hospitalisme décrit par René Arpad Spitz démontre que l’être humain, pour pouvoir vivre, « demande » plus que manger et se désaltérer. — (Évelyne Caralp, Alain Gallo, Dictionnaire de la psychanalyse et de la psychologie, 2004, p. 36)
- Dans le syndrome d’hospitalisme, on peut observer un brusque arrêt dans le développement moteur et psychologique. — (Catherine Audibert, L’incapacité d’être seul, Payot & Rivages, 2011, page 38)
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fondamentalisme
- (Religion) Doctrine suivie par certains théologiens protestants prônant le retour aux fondements de la foi religieuse en s'inspirant du sens littéral des Écritures.
- Le fondamentalisme est né aux États-Unis, dans le contexte du protestantisme. En 1919, des pasteurs presbytériens, baptistes et méthodistes fondent la World's Christian Fundamentals Association, pour défendre les points de la foi qui leur paraissent fondamentaux. Ils soutiennent en particulier une interprétation littérale de la Bible. Prenant à la lettre le récit de la création du monde en six jours dans la Genèse, ils rejettent les théories de Darwin sur les origines de l'homme et sur l'évolution. — (Xavier Ternisien, Intégrisme, fondamentalisme et fanatisme: la guerre des mots, sur le site Le Monde (www.lemonde.fr/international/), 8 octobre 2001)
- (Par extension) Interprétation littérale de tous textes, par exemple juridiques ou religieux.
- Le fondamentalisme juridique.
- … le fondamentalisme est opposé à la séparation des ordres religieux et politiques et il entend subordonner le politique au religieux. C'est un principe ancien qui est particulièrement virulent dans l'islam aujourd'hui, mais qui a prévalu aussi dans d'autres religions dans le passé . — (Yves-Charles Zarka (philosophe),- Ses vrais adversaires et ses faux amis- Journal La Croix, page 12, 17 avril 2015)
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animisme
- (Religion) Doctrine philosophique qui fait de l’âme le principe de tous les phénomènes vitaux.
- Dès lors, plus d'hypothèses inutiles sur des forces vitales, sur un animisme distinct ou indistinct ; plus de disquisitions oiseuses sur les causes premières, inaccessibles à notre curiosité, autant qu'éloignées de notre but pratique : […]. — (Eugène Bourdet, Principes d'éducation positive, Paris : chez Germer-Bailliére, 1863, page VII)
- S’il existe un certain nombre de religions traditionnelles, l’animisme en est la forme la plus importante. — (Sophie Chautard, Géopolitique du XXe siècle et du nouvel ordre mondial, 2005)
- (Anthropologie) Perception d’une identité commune à tous les êtres vivants en même temps que d’une différenciation nette entre les différentes formes de manifestation de ce vivant. Prêter des intentions à des choses.
- L’animisme est la propension à détecter chez les non-humains — animés ou non-animés, c’est-à-dire les oiseaux comme les arbres — une présence, une « âme » si vous voulez, qui permet dans certaines circonstances de communiquer avec eux. […] À ceci s’ajoute que chaque catégorie d’être, dans l’animisme, compose son monde en fonction de ses dispositions corporelles : un poisson n’aura pas le même genre de vie qu’un oiseau, un insecte ou un humain. — (Philippe Descola, Interview par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama no 3392, janvier 2015)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.