Dictionnaire des rimes
Les rimes en : monétarisme
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "monétarisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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mutisme
- (Médecine, Psychologie) État de celui qui est muet.
- Le mutisme est ordinairement une suite de la surdité de naissance.
- Je ne parle pas ici du mutisme causé par la destruction des nerfs récurrents ou par une attaque d’apoplexie : il n’est alors qu’un symptôme. Je passerai également sous silence le mutisme causé par les divers empoisonnements, parce que j’aurai à m’en occuper plus tard. Lorsque le mutisme est essentiellement nerveux, il constitue le seul symptôme de l’affection. — (Isidore Valleix, Guide du médecin praticien, volume 2, 1860)
- Lise était muette, mais non muette de naissance ; c’est-à-dire que le mutisme n’était point chez elle la conséquence de la surdité. Pendant deux ans elle avait parlé, puis tout à coup, un peu avant d’atteindre sa quatrième année, elle avait perdu l’usage de la parole. Cet accident, survenu à la suite de convulsions, n’avait heureusement pas atteint son intelligence, qui s’était au contraire développée avec une précocité extraordinaire ; non-seulement elle comprenait tout, mais encore elle disait, elle exprimait tout. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- (Par extension) Fait de ne pas parler, souvent pour exprimer un retrait, un rejet, un entêtement, etc.
- Jamais personne ne l’avait entendue chanter, et ce mutisme donnait lieu à de bizarres interprétations. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Ses amis et ses compagnons de promenades lointaines, les spahis du Bureau arabe, s’étaient de nouveau retranchés dans un mutisme lourd, dans la soumission froide des premiers jours. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Mais cette nouvelle surprise me coupait la parole : je ne répondis rien. Je donnai même à ce mutisme un air d’imbécillité pour laisser Mauricette expliquer elle-même son mystère. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
- Le matin, chez Tante Madeleine, le grand-père, en proie au plus noir chagrin, avait accablé les siens de son mutisme. — (Pierre-Henri Simon, Les Valentin, 1931)
- Le mutisme, c’est l’absence de parole. Le silence n’est pas lié à la parole ou à l’absence de parole. — (Les crocodiles ne pensent pas! – Reflets du tantrisme cachemirien – Entretiens avec Éric Baret, Éditions de Mortagne, Boucherville (Québec), 1994, page 33)
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instrumentalisme
- (Philosophie) Position qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instruments nous permettant de concevoir commodément les phénomènes.
- En revanche, l’instrumentalisme sous toutes ses formes est une position qu’il est plus difficile d’attaquer sur des bases philosophiques. — (Hervé Zwirn, Les Limites de la connaissance, 2000)
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culturalisme
- (Sociologie) Doctrine qui souligne l'influence prépondérante de la culture sur la personnalité des individus.
- Si bien qu’à l'endroit des relations de la psychanalyse et de la biologie, on voit la psychanalyse accusée tour à tour de biologisme, de psychogénisme, de culturalisme. — (Revue de synthèse, 1947)
- Le texte cité sera, bien sûr, à situer (affecté d’une nuance péjorative courante, on ne sait pas bien pourquoi) dans le « culturalisme », c’est-à-dire dans l’étude des variations des paramètres psychanalytiques – de tous les paramètres psychanalytiques – en fonction des différences de culture. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 91)
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anglicisme
- (Linguistique) Mot ou locution emprunté à la langue anglaise et utilisé dans une autre langue.
- Il y a lieu également d’éviter les anglicismes, tel l’emploi du verbe « présumer » pour « supposer », « impacter » pour « affecter », « générer » pour « engendrer » ou encore ministre « en charge de » pour « chargé de ». — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Si certains sont réfractaires aux anglicismes, force est de constater que le verbe spoiler est dans toutes les bouches, et décrit une révélation de nature à gâcher le plaisir. Un gros divulgâchis quoi, tabarnak ! — (Mathilde Degorce, Spoiler Alert, Hachette Heroes, 2018, p. 6)
- Eux qui adoraient les anglicismes, les voilà ébranlés par deux petites syllabes de rien du tout, « me » « too ».— (Raphaëlle Bacqué, Patrick Poivre d’Arvor, Nicolas Hulot, Gérard Louvin… Retour sur l’âge d’or des intouchables de TF1, Le Monde, 19 janvier 2022)
- Idiotisme propre à la langue anglaise.
- Il parle bien le français mais ses tournures sont parfois des anglicismes.
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ascétisme
- Genre de vie des ascètes.
- Très souvent on a fait de l’ascétisme oriental la manifestation la plus remarquable du pessimisme. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 16)
- L’ascétisme de Pascal n’est pas la conséquence du christianisme de Pascal. Il en est la cause première. — (Élie Faure, « Toute sa vie il sera cet enfant inquiet », dans Pascal n° 597-598 de la revue Europe, janvier-Février 1979)
- Fantasmant sur Sparte, Rousseau développe une théorie de l’aliment qui n’est pas sans faire penser au contrat social : ascétisme et sobriété, absence de fantaisie et de hasard. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
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néologisme
- (Vieilli) (Péjoratif) Abus de la création de mots nouveaux ou de l’emploi de mots anciens dans de nouveaux sens[1].
- Fait d’employer ou d'inventer des mots nouveaux (nom commun, adjectif, etc.) ou des expressions nouvelles.
- Rimbaud, champion du néologisme avec son « abracadabrantesque » repris par Jacques Chirac.
- (Linguistique) Mot nouveau ou récemment forgé pour répondre à un manque ou pour son caractère expressif.
- En linguistique, le caractère neuf d’un néologisme — sa néologicité — peut perdurer plusieurs années.
- La Fontaine, qui employa tant de mots, n’en inventa guère : il est à remarquer que les bons écrivains sont généralement fort sobres de néologismes. Le fonds commun du langage leur suffit. — (Anatole France, Article sur la langue de La Fontaine, recueilli dans Le Génie latin, 1913)
- Le syntagme figé « énergivoraces » apparaît dans une phrase de type coercitif : « Nous sommes tous des « énergivoraces ». Or ce type de contrainte est neutralisé par l'effet humoristique du néologisme. — (Henri Pierre Jeudy, Publicité et son enjeu social , Presses Univ. de France, 1977, page 129)
- Branduit. Néologisme créé par Jean-Louis Swiners. Exemples de branduits : le Coca-Cola, le Stabilo, etc. — (Jean-Marc Lehu, L'Encyclopédie du marketing, Eyrolles, 2004, page 96)
- Les néologismes sont en effet des constructions momentanées, la plupart du temps non reprises, et qui rapidement disparaissent. Ceux qui, au contraire, ont la faveur des locuteurs s'instituent en langue grâce au processus de lexicalisation. — (Guy Cornillac, De la nécessité de concevoir pour l'esquimau un dictionnaire sans mots, dans les Actes : La "découverte" des langues et des écritures d'Amérique, Paris, 7-11 septembre 1993, A.E.A., 1995, page 204)
- C'est ce qu’illustre bien la confusion régnant autour du terme d'« illectronisme ». « Illectronisme » est un néologisme et mériterait de le rester. Ce sera probablement le cas, puisque les hommes politiques, qui sont les seuls à utiliser ce vocable, emploient toujours la périphrase « ce qu'on appelle l’"illectronisme" ». — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, éd. Flammarion, 2009)
- Nouveau sens donné à un mot existant ; néosémie.
- Le mot souris désignant un petit boîtier relié à un ordinateur est un néologisme. Comme mulot, d'ailleurs. Mais l'un a pris et l'autre non.
- (Neurologie) Mot qui n’existe pas utilisé par quelqu’un souffrant de certains troubles du langage (aphasie…).
- "Foucra bouldou ! Bistroye ! Bistroye !", ajouta-t-il avec conviction. Depuis quelque temps déjà, l’illustre écrivain avait contracté cette manie d’employer des mots bizarres, parfois désuets ou franchement impropres, quand ce n’étaient pas des néologismes enfantins à la manière du capitaine Haddock. Ses rares amis restants, comme ses éditeurs, lui passaient cette faiblesse, comme on passe à peu près tout à un vieux décadent fatigué. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 168-169)
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épicurisme
- (Philosophie) Philosophie, morale et manière de vivre des Épicuriens ou disciples d'Épicure.
- Trois nouveaux courants, fort opposés, s'imposent : l’épicurisme, le stoïcisme et le scepticisme ; leur point commun est l'attention accordée aux questions éthiques, au point que le savoir lui-même se laisse subordonner à cette visée. — (Lambros Couloubaritsis, Aux origines de la philosophie européenne: De la pensée archaïque au néoplatonisme, De Boeck Supérieur, 2003, page 571)
- Selon l'épicurisme ou du moins selon Lucrèce, l'âme se compose partiellement de particules de feu. — (Jean Bollack et André Laks, Études sur l'épicurisme antique, 1976)
- Haï, Épicure le fut et le sera parce qu'il est un des héros de l'humanité. […]. Et si, à sa suite, l'ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c'est parce qu'il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Par dogmatisme religieux) Propension à jouir de la vie sans entrave. — Note : Dans ce sens il est donné en mauvaise part.
- Au surplus, qu'on examine sans prévention l'effet social que produirait nécessairement l’épicurisme phalanstérien : l'homme habitué à ne marcher que sur des tapis moelleux, […], peut-il être doué du moindre courage? Le gastrolâtre n'est-il pas naturellement enclin à l'égoïsme? L'homme adonné aux voluptés érotiques n'est-il pas étranger aux élans de la piété? — (Louis Rousseau, Exposition critique des théories phalanstériennes, dans Croisade du XIXe siècle, Paris : chez Debécourt, 1841, p.472)
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magnétisme
- Partie de la physique qui regroupe les propriétés des aimants et des champs magnétiques.
- Pendant l’absence de nos naturalistes, M. Idrac mena à bien ses mesures de magnétisme terrestre […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Doctrine dont les partisans croient qu’on peut produire sur le corps humain, par des attouchements ou par des passes, des impressions propres à guérir les maladies.
- Endormir quelqu’un par le magnétisme.
- Il commença le lendemain même un ouvrage qu’il intitula Traité de la volonté ; ses réflexions en modifièrent souvent le plan et la méthode ; mais l’événement de cette journée solennelle en fut certes le germe, comme la sensation électrique toujours ressentie par Mesmer à l’approche d’un valet fut l’origine de ses découvertes en magnétisme, science jadis cachée au fond des mystères d’Isis, de Delphes, dans l’antre de Trophonius, et retrouvée par cet homme prodigieux à deux pas de Lavater, le précurseur de Gall. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- (Sens figuré) Ce qui semble produire un tel effet.
- Quant aux convulsionnaires, c'étaient les fauteurs et les fauteuses, les aboyeurs et les miaulantes, les extatiques et les illuminés. L'hystérie, le magnétisme, le mal caduc, l’imitation, la fourberie, telles étaient les causes et l'origine des convulsions. — (Alexandre Dumas, Louis XV et sa cour, tome 1, 1849, texte établi par Alain Chardonnens, Presses universitaires du Canada, 2019, page 72)
- Un étrange magnétisme s’en dégageait, si chargé de sens pour moi […] — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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européisme
- Option politique préconisant l’intégration européenne.
- Le b.a.-ba de l’européisme, c’est Pascal Lamy qui, avec sa franchise coutumière, en rappelle la recette dans la revue Le Débat : on y fabrique du politique avec de l’économique, et c’est ainsi qu’il faut continuer. — (L’Express, 9 mai 2005)
- L’européisme espagnol n’a pas son équivalent en France malgré notre rôle pionnier. — (Le Nouvel Observateur, 21 février 2005)
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nombrilisme
- Narcissisme, égoïsme, égocentrisme, tendance à tout rapporter à soi.
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fatalisme
- Doctrine exposant que la situation et les événements (désagréables) sont à mettre au compte de la fatalité, ou de la volonté divine. Négation du libre arbitre.
- Bêtises, bêtises ! je voudrais bien que vous vous donnassiez la peine d’étudier le fatalisme, religion de l'empereur Napoléon. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- [À propos de] l’indiscrète manière d’attribuer à la providence les sottises ou les fautes des individus, et de trouver bien, les événements quels qu’ils soient, par le seul fait qu’ils sont accomplis, et par conséquent permis, ou voulus de Dieu. Ce charabia de piété mal entendue, en glorifiant tout abusivement, ressemble fort au fatalisme musulman. — (Amiel, Journal intime,1866)
- Claude Bernard explique très bien les deux termes : « Nous avons donné le nom de déterminisme à la cause prochaine ou déterminante des phénomènes. Nous n’agissons jamais sur l’essence des phénomènes de la nature, mais seulement sur leur déterminisme, et par cela seul que nous agissons sur lui, le déterminisme diffère du fatalisme sur lequel on ne saurait agir. Le fatalisme suppose la manifestation nécessaire d’un phénomène indépendant de ses conditions, tandis que le déterminisme est la condition nécessaire d’un phénomène dont la manifestation n’est pas forcée. Une fois que la recherche du déterminisme des phénomènes est posée comme le principe fondamental de la méthode expérimentale, il n’y a plus ni matérialisme, ni spiritualisme, ni matière brute, ni matière vivante ; il n’y a que des phénomènes dont il faut déterminer les conditions, c’est à dire les circonstances qui jouent par rapport à ces phénomènes le rôle de cause prochaine. » […] Comme le dit très bien Claude Bernard, du moment où nous pouvons agir, et où nous agissons sur le déterminisme des phénomènes, en modifiant les milieux par exemple, nous ne sommes pas des fatalistes. — (Émile Zola, Le Roman expérimental, 1880)
- (par extension) (Familier) Résignation devant le cours des choses, sur lequel on s’abstient d’agir.
- […] le fatalisme n’opposant aucune précaution contre la peste, ce terrible fléau y enlève très souvent une partie très considérable de la population. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Et Yasmina essayait de le consoler, de lui inculquer son tranquille fatalisme.- Mektoub, disait-elle. Nous sommes tous sous la main de Dieu et tous nous mourrons, pour retourner à Lui… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Mais comment y parvenir, ajoutent-ils, considérant l’apathie formidable et le fatalisme de nos classes dirigeantes ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (par extension) Enchaînement fatal, inévitable, logique.
- Suis-je une brute inconsciente, livrée au despotisme de l’instinct, vouée au fatalisme de la perversité ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
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formalisme
- Attachement excessif aux formes, aux formalités.
- Ce n’est pas entièrement sa faute, si son système a dégénéré en un pur formalisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Le Christianisme romain tend alors à n’être qu’un formalisme rituel, pour lequel l’idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Quand nous arrivâmes en U.R.S.S., l’opinion était mal ressuyée de la grande querelle du Formalisme. Je cherchai à comprendre ce que l’on entendait par ce mot et voici ce qu’il me sembla : tombait sous l’accusation de formalisme, tout artiste coupable d’accorder moins d’intérêt au fond qu’à la forme. Ajoutons aussitôt que n’est jugé digne d’intérêt (ou plus exactement n’est toléré) le fond que lorsque incliné dans un certain sens. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Dans cette structure bureaucratique, voire bureaupathologique (Thompson, 1969), la domination de la rationalité légale fait primer le formalisme juridique sur le contenu des productions ou services, autrement dit, systématiquement la forme sur le fond. — (Christophe Bounamous, « La pratique de la psychodynamique du travail en institution, entre domination et résistance », dans Travailler 2019/1, n° 41, pp. 97 à 109)
- (Mathématiques, Philosophie) Présentation systématique d’un ensemble de propositions et de raisonnements, dans une langue de symboles abstraits qui vise à mettre en évidence les relations structurelles permanentes entre les éléments du système, à l’exclusion de toute référence à des contenus intuitifs ou sensibles déterminés.
- Le formalisme algorithmique (la syntaxe du langage algorithmique ou pseudo-code) reprend celui couramment utilisé dans les écoles d’informatique et dans les formations comme les BTS, DUT, premières années d’ingénierie, à qui ce livre est en partie destiné et conseillé. — (Franck Ebel, Sébastien Rohaut, Algorithmique : Techniques fondamentales de programmation – Exemples en Python, Saint Herblain, Éditions ENI, février 2018, collection « Ressources Informatiques », 2e édition, Avant-propos)
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albinisme
- Maladie héréditaire caractérisée par l’absence de mélanine dans la peau et dans les cheveux qui sont presque blancs et les yeux qui sont grisâtres ou rougeâtres.
- Le pronostic de l'albinisme en milieu tropical est dominé, outre les troubles de la vision, par la survenue fréquente de carcinomes cutanés, épidermoïdes plus souvent que basocellulaires. — (Antoine Mahé, Dermatologie sur peau noire, 2000)
- Sur son compte Instagram, M. Adams a décrit l’animal comme étant atteint de leucisme, une mutation génétique à ne pas confondre avec l'albinisme qui fait en sorte que la mélamine produite par l'oiseau ne se dépose pas dans son plumage, faisant ainsi passer ses plumes du noir au jaune et au blanc crème. — (Agence QMI, Un rare manchot jaune photographié, tva nouvelles.ca, 21 février 2021)
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nominalisme
- (Philosophie) Doctrine qui s’est développée au Moyen Âge, d’après laquelle les idées n’ont aucune réalité objective et n'ont d'existence que verbale.
- On ne peut plus résoudre le problème fondamental de la Scolastique, celui de l'accord de la raison et de la foi; ou, si on tente de le résoudre en partant du conceptualisme ou du nominalisme, on sombre dans l'hérésie et l'on encourt les condamnations de l'Église […]. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- (Par analogie) Conception selon laquelle le but de la science ne serait pas la connaissance objective du réel, mais une interprétation des phénomènes visant une cohérence destinée à satisfaire avant tout l'esprit humain.
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classicisme
- Mouvement artistique qui prône le retour aux modèles grecs et latins entendus comme classiques.
- Le classicisme atteint son apogée en France sous le règne de Louis XIV.
- Je dois préciser en terminant que ces considérations sur le classicisme français restent en marge des débats centrés sur les questions de méthodologie. — (Odette de Mourgues, Quelques paradoxes sur le classicisme, 1981)
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gestaltisme
- Synonyme de gestalt-theorie.
- Malheureusement il est à craindre que le gestaltisme et sa doctrine du « champ physiologique total » ne soient qu'une vaste mythologie. — (Ricœur, Philos. volonté, 1949, page 211)
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gallicanisme
- (Religion) Doctrine gallicane relative à la constitution et à l'étendue du pouvoir spirituel et opposée en des mesures diverses à certaines prérogatives du pape à l'égard de l'Église et de l'Église vis-à-vis de l'État.
- Le gallicanisme des juristes différait profondément de celui du clergé français : si l'Église nationale défendait son autonomie contre la curie romaine, elle n'entendait pas la sacrifier à l'État et Rome offrait un recours contre les empiètements de celui-ci. — (Lefebvre, La Révolution française, 1963)
- Attachement à cette doctrine.
- Le gallicanisme de Bossuet.
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agrammatisme
- (Médecine) Réduction du langage à une série d'énoncés unitaires non liés, observée au cours de certaines aphasies.
- Le développement ontogénétique du langage est pris en compte dans la rééducation de l’agrammatisme car la dissolution fonctionnelle renvoie au stade du mot phrase chez le jeune enfant. — (Anny Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 1995)
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hiératisme
- Caractère hiératique, aspect hiératique.
- La tour, qui permet d’accéder directement au toit, est une idée de Spreckelsen et le joujou de Reitzel. Esthétique avant tout : il s’agit de casser le hiératisme du grand Cube, d’y introduire de l’animation. — (Laurence Cossé, La Grande Arche, 2016, page 309)
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manichéisme
- (Religion) Doctrine religieuse conçue par Mani, fondée sur la coexistence et l'antagonisme de deux principes cosmiques égaux et éternels : le bien et le mal ; conception qui admet le dualisme antagoniste d'un principe du bien et d'un principe du mal.
- Le manichéisme […] n’est pas seulement une secte ou une hérésie chrétienne […], mais une apparition religieuse entée, comme le christianisme, l’islamisme et le budhisme, sur une religion antérieure — (Renan, Avenir sc., 1890, page 282)
- (Par extension) Propension à considérer que l’on représente le bien, face au mal.
- On condamne volontiers ici et là le manichéisme, même si des deux côtés de l’Atlantique on ne s’abstient pas de s’enferrer dans son concept deux fois asservissants — Des bons et des méchants aux keufs et joueurs de grinche, en passant par les cow-boys et les indiens ou les rupins et les miskines, le sage a appris à ne dépendre pas moins du bien que du mal comme d’une paire de menottes. — (Jean-Laurent Pawlowski, Fils de chien!, Toulouse : La Vie en rose, 1998, page 22)
- Le manichéisme quasi infantile d’Éric Zemmour obère sa capacité future à unir les Français, décrédibilisant résolument sa candidature à la magistrature suprême. — (Manuel Valls, Zemmour, l’antirépublicain, Éditions de l’Observatoire, Paris, 2022, ISBN 979-10-329-2527-0, p. 35)
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anabaptisme
- (Christianisme) Doctrine chrétienne qui soutient qu’on ne doit pas baptiser les enfants avant l’âge de raison, ou qu’à cet âge il faut les baptiser de nouveau.
- Dans la recherche récente, on retrouve le concept de « polygenèse » de l’anabaptisme. — (Marc Lienhard, Identité confessionnelle et quête de l’unité, 2007)
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expressionnisme
- (Art) Mouvement artistique qui promeut l’expression du ressenti de l’artiste.
- L’expressionnisme, art de l’expression, se détourne des impressions perçues par les sens pour exprimer des sentiments et des idées. — (Francis Courbade, Henri Veyrier, Cinéma expressionniste)
- L’expressionnisme allemand des années 20.
- Alors que l’impressionnisme est encore à décrire la réalité physique, l’expressionnisme lui ne s’attache plus à cette réalité et la soumet aux états d’âme de l’artiste. — (Wikipedia - Expressionnisme)
- L’expressionnisme est une révolte qui vise à libérer la masse qui souffre de la réalité du désespoir du monde dans lequel elle vit. — (Emmanuel Toniutti, Paul Tillich et l’art expressionniste, 2005)
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aphorisme
- (Rhétorique) Courte phrase exprimant un principe ou un concept de pensée, souvent par un assemblage d’idées paradoxal, surprenant, voire comique.
- Par où, en généralisant, nous arrivons à cette conclusion inattendue : « la société perd la valeur des objets inutilement détruits, » — et à cet aphorisme qui fera dresser les cheveux sur la tête des protectionnistes : « Casser, briser, dissiper, ce n’est pas encourager le travail national, » ou plus brièvement : « destruction n’est pas profit. » — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, 1850)
- Il émit quelques aphorismes indiscutables, tels que : « Il y a plus de goût à un grain de sel qu’à un muid de chaux, » ou : « Nécessité est de raison moitié. » — (Paul et Victor Margueritte, Les tronçons du glaive, 1900)
- « Le mouvement perpétuel est impossible : il faut se tenir loin de ceux qui le trouvent. »Cet aphorisme incisif et précis est de Joseph Bertrand ; il devrait être écrit sur les murs des bureaux de brevets, car il détournerait peut-être certains inventeurs de la poursuite d’une vaine chimère. — (Aimé Witz, Le mouvement perpétuel de deuxième espèce, dans La Revue scientifique, 2e sem. 1910)
- Un jour, en rentrant chez lui, il trouva sur la table une lettre, […]. Elle commençait d’un ton très décidé : […]. Suivaient quelques aphorismes d’une si frappante justesse que nous croyons devoir les reproduire : « Qu’est ce que la vie, Une vallée d’amertume. - Le monde, Un ramas d’êtres insensibles. » — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- Quelque citation latine banale de ci, de là, un aphorisme philosophique ou pédagogique, une ironie forcée mais acerbe, rehaussent son prestige. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Parfois, certes, un aphorisme se réduit à un cliché ou à une vérité générale facilement « retournable », ou d’une application si large qu’il ne résiste pas à l’analyse. — (Maurice Hambursin, Textes en archipels : anthologie, 2000, page 53)
- L'aphorisme se rapproche de l'énigme et de l'oracle : à maints égard Apollon le patronne. — (Charles Le Blanc, Le complexe d'Hermès, Presses de l'Université d'Ottawa, 2009, p. 144)
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lettrisme
- (Art) Art qui fait des lettres la matière première de la création, sans relation avec son utilité de représentation sonore ou sémantique.
- Les anarchistes sont concernés dans la mesure où les anarchistes s’intéressent à l'art, parce que le lettrisme est à la pointe du plaisir en art, en fait à la pointe de la culture. — (Maurice Lemaître, Où en est le mouvement lettriste ?, dans Le Monde libertaire, n°94, octobre 1963, p.10)
- Le lettrisme apporte en 1950 l’hypergraphie (d’abord nommée « métagraphie »), art basé sur l’organisation des lettres et des signes, et considérée comme un dépassement à la fois de l’art plastique figuratif et abstrait, et aussi du roman à mots.
- Cette passion l’a conduit à se concentrer sur le lettrisme, mouvement d’avant-garde théorisé en 1946 par Isidore Isou et Gabriel Pomerand, qui s’attache non au sens des mots mais à la poésie des sons. — (Roxana Azimi, François Letaillieur, Champollion du lettrisme sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 11 août 201, consulté le 11 août 2017)
- (Éducation) Capacité d’une personne, dans les situations de la vie courante, à lire un texte en le comprenant, ainsi qu’à utiliser et à communiquer une information écrite.
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angélisme
- (Péjoratif) Attitude qui ignore les contingences ou les réalités humaines matérielles, morales, sociologiques etc. par manque de réalisme ou d’esprit pratique. Tendance à présenter ou à voir les choses ou les gens sous un jour optimiste. → voir candeur, crédulité, idéalisation, idéalisme, irréalisme, naïveté, utopisme.
- Pécher par excès d’angélisme, manquer de réalisme.
- Politique en matière de drogue : entre angélisme et hystérie.
- Le Président de la République, l’autre dimanche, mettait en garde contre « l’angélisme ». — (Michel Rocard, Mes idées pour demain, 2000)
- Tendance à privilégier le spirituel par rapport au charnel par désir de chasteté, de pureté. → voir pruderie, puritanisme
- Son angélisme n’est pas feint, elle nie profondément sa sexualité et celle des autres !
- (Plus rare) Qualité de ce qui est angélique.
- L’angélisme d’un regard, d’une statue, d’un visage.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.