Dictionnaire des rimes
Les rimes en : mitraillade
Que signifie "mitraillade" ?
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- (Désuet) Tir au canon chargé de mitraille.
- Stationnées sur les principaux quais, sur les principales places, et comme animées par un courant électrique, les troupes faisaient feu de toutes parts. Le canon grondait sur la place Louis le Grand. La mitraillade avait commencé, renversant sur le pavé hommes, femmes, enfants. — (Louis Blanc, Histoire de la Dix Ans 1830-1840, tome 2, (Histoire de la révolution française), Bruxelles : chez Meline, Cans & Cie, 1847, p. 117)
- Par sa mitraillade de Saint-Roch, Napoléon a fait sentir qu'il était résolu, prompt, ferme vis-à-vis de l’anarchie, vis-à-vis des hommes qui affaiblissent et attaquent le pouvoir, et qui voudraient le réduire à la nullité. — (Prosper Enfantin, Correspondance politique 1835-1840, extrait du journal Le Crédit, Paris : au journal Le Crédit, 1849, p. 117)
- Tir ou décharge d'armes à feu en rafales.
- Des isolés tirent toujours.À 22 heures, forte mitraillade. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 322.)
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "mitraillade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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pantalonnade
- Bouffonnerie, postures comiques, semblables à celles d’un pantalon, d’un farceur.
- Les parades bien plus réjouissantes des courtisans étaient restées sans effet […] sans que tant de merveilleuses pantalonnades pussent seulement éclaircir son beau front. — (Charles Deulin, « Les Trentes-Six Rencontres de Jean du Gogué », in Cambrinus et autres Contes, XIXe siècle)
- (Par extension) Subterfuge ridicule pour sortir d’embarras.
- Il s’en est tiré par une pantalonnade.
- Fausse démonstration de joie, de douleur, de bienveillance.
- Tout plutôt que cette pantalonnade au nom d'un passé légendaire et d'un pays perdu ! — (Henri Troyat, Aliocha, Flammarion, 1991, page 103)
- Sa joie, sa douleur, l’intérêt qu’il feint de porter à votre affaire n’est qu’une pantalonnade.
- Le deuil qu’il affiche est une sinistre pantalonnade.
- Fausse démonstration de connaissances.
- Je vous l’ai dit, excepté la sensation de l’uniforme sur laquelle j’appuie, parce que c’est encore là une sensation dont votre génération à congrès de la paix et à pantalonnades philosophiques et humanitaires n’aura bientôt plus la moindre idée, et l’espoir d’entendre ronfler le canon dans la première bataille où je devais perdre (passez-moi cette expression soldatesque !) mon pucelage militaire, tout m’était égal ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 44)
- On n’y prouvait pas la divinité de Jésus-Christ par Mahomet ou par la bataille de Marengo. Ces pantalonnades théologiques, qu’on faisait applaudir à Notre-Dame, à force d’aplomb et d’éloquence, n’avaient aucun succès auprès de ces sérieux chrétiens. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 126)
- Réalisation pitoyable.
- [...], c’était un endroit artificiel, recréé, à l’écart des flux authentiques du commerce mondial, une pure pantalonnade touristique. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 273)
- aurade
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mouclade
- (Cuisine) Plat à base de moules, spécialité de diverses régions, d’où les nombreuses recettes : bretonne, charentaise, saintongeaise, sétoise…
- En Charente-Maritime, deux spécialités locales subliment ce coquillage : la mouclade, avec une sauce au vin blanc, du pineau, du persil, de l’ail et, selon les recettes, du curry et du jaune d’œuf ; et l’éclade - ou églade -, où les moules sont disposées en spirale sur une planche en bois avant d’être recouvertes d’aiguilles de pin auxquelles on met le feu, ce qui donne un goût fumé à ce plat typique de l’île d’Oléron et des alentours de Royan. — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 70)
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bambochade
- Peinture, dessin qui a pour objet la nature commune et grossière, la représentation des scènes rustiques ou populaires.
- Harlem, cette admirable bambochade qui résume l’école flamande, Harlem peint par Jean Breughel, Peeter Neef, David Téniers et Paul Rembrandt. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Tableau de ce genre.
- (Familier) Divertissement immodéré. → voir bamboche
- Le plus fort, c’est que ces pique-niques étaient extrêmement gais, pleins de chants, de farces, de bonhomie comme une bambochade de bons bourgeois, de gens bien portants aux environs de Paris. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 167)
- J'écoutais les matrones se plaindre du désordre régnant sur les lieux après les fêtes nocturnes. Leurs références aux bambochades et aux fredaines des bienfaiteurs me laissaient perplexe. — (Martine Desjardins, Méduse, 2020, édition Alto, page 43.)
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dryade
- (Mythologie) Nymphe protectrice des arbres et des bois.
- Je la trouve dans un jardin magnifique, qui n’est fréquenté que par les oiseaux, les dryades et les faunes : les divinités de ces lieux s’étonnent de me voir sans pipe et un livre à la main. — (Évariste de Parny, lettre à Antoine Bertin, octobre 1777)
- Frédéric et Antoine, rien qu’à regarder les bois et la rivière, croyaient un peu aux nymphes et aux dryades. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 179)
- D’une main frémissante, il caressait, comme préciosités hors prix, des objets extraordinaires dus à de mesquines recherches et voués à la mise en solde dès leur naissance, sentant se lever en lui une étrange piété païenne devant les blancheurs attristées des dryades en stuc, blotties dans l’obscurité des niches. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
- La plus belle ? On sait que les critères varient à ce sujet : les dryades de Rubens nous font moins frémir de désir que d’horreur. — (Philippe Delerm, L’extase du selfie, Seuil, 2019, pages 41-42)
- (Biogéographie, Écologie, Foresterie) Arbre forestier, sciaphile à l’état juvénile, représentatif du climax forestier (la dernière étape de la formation d’une forêt).
- Le hêtre et l’if sont deux des rares dryades d’Europe.
- (Botanique) Dryas, genre d’arbrisseaux orophiles de la famille des Rosaceae.
- (Botanique) (Spécialement) L’espèce Dryas octopetala, la dryade à huit pétales.
- (Sylviculture) Essence forestière se développant à l'ombre des arbres, de longue durée de vie et liée au climax, comme les sapins et les hêtres.
- (Ornithologie) Genre d’oiseaux-mouches comprenant cinq espèces de la famille des trochilidés dont le plumage fort iridescent est vert métallique et bleu violacé métallique, dont les femelles se montrent très territoriales et agressives, et dont les espèces, typiquement allopatriques, forment des populations discontinues habitant les forêts humides à la grandeur de l'écozone néotropicale (genre Thalurania).
- (Entomologie) Synonyme de grand nègre des bois (papillon).
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canonnade
- Tir simultané de plusieurs canons.
- La canonnade de Valmy retentissait encore à l’heure où se réunissait la Convention nationale, le 21 septembre 1792. — (Ch. Rémond, Les trois Républiques et les trois Carnot Paris : chez Georges Maurice, 1881, page 32)
- Vers huit heures, la canonnade est si violente que la brume se lève. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Les Français qui étaient sortis de l'Argonne, avaient occupé la colline de Valmy d'où ils canonnèrent les Prussiens. Brunswick dut livrer contre eux une bataille à front renversé ; il fut surpris par l'allant des Français et la vigueur de leur canonnade. — (Guy Cabourdin, Yves Burnand, Encyclopédie illustrée de la Lorraine: Histoire de la Lorraine, vol.2, 1992, page 30)
- (Sens figuré) Suite d'éléments servant à faire une attaque.
- Un moment désarçonnés par une attaque aussi inattendue, ils répliquent par une canonnade de cinq articles signés « Un ultramontain ». — (Patrice Groulx, François-Xavier Garneau – Poète, historien et patriote, Montréal, Boréal, 2020, p. 155)
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sérénade
- Concert de voix ou d’instruments, que l’on donne le soir, la nuit, dans la rue sous les fenêtres de quelqu’un.
- À quoi pouvait-il s’attendre, si ce n’est à trouver sa maîtresse agréablement engagée avec un rival à son retour, et à voir sa sérénade, comme on l’appelle, aussi mal reçue que le miaulement d’un chat dans la gouttière ? — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Musique) Composition musicale, le plus souvent instrumentale, de forme libre.
- Les sérénades de Mozart, de Beethoven.
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mousquetade
- Coup de mousquet.
- Il fut blessé d’une mousquetade.
- Il essuya quelques mousquetades.
- Plusieurs coups de mousquet tirés à la fois ou continûment par un corps de gens armés.
- On a entendu une vive mousquetade.
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accolade
- Action d’embrasser en mettant les bras autour du cou.
- Donner l’accolade à un officier après l’avoir fait reconnaître.
- Une accolade fraternelle.
- Comme pour beaucoup de maladies, notamment les virus saisonniers, la Covid-19 peut se transmettre lors d’un contact direct avec une personne infectée, à savoir : une poignée de main, une bise ou encore une accolade. — (Marie-Émilie Hugoni, « Covid-19 : comment se transmet le virus Sars-Cov-2 ? », marieclaire.fr, 28 janvier 2021 → lire en ligne)
- Nous nous sommes jetés dans les bras l’un de l’autre et nous nous tenons enlacés.Nous sommes enlacés.Je n’ose pas lâcher le premier, de peur de paraître trop peu ému, et j’attends qu’il commence. Nous sommes comme deux lutteurs qui se tâtent — lutte de sensibilité dans laquelle Matoussaint l’emporte sur Vingtras. Matoussaint connaît mieux que moi les traditions et sait combien de temps doivent durer les accolades ; quand il faut se relever, quand il faut se reprendre. Il y a longtemps que je crois avoir été assez ému, et Matoussaint me tient encore très serré.À la fin, il me rend ma liberté : nous nous repeignons, et il me demande en deux mots mon histoire. — (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
- Il paraît, bien que nous ne l'ayons jamais vu faire, que l'accolade est remplacée [en Chine], comme marque de respect, par un reniflement sur la main de la personne que l'on veut honorer. — (Émile Bard, Les Chinois chez eux, Paris : A. Colin et Cie, 1899)
- Aussitôt Arlette a senti que Telcide est son ennemie. Pas un mot de bienvenue ! pas une phrase gentille ! Rien qu’un baiser, plus froid que la plus banale des accolades. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- Crosby lui donna l’accolade exactement comme le font des généraux qui remettent une décoration à un officier. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- De G8 en G20, il a multiplié accolades, embrassades, bourrades. — (Frédéric Pagès, Tous amis avec Manu, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 1)
- (Sens figuré) (Par plaisanterie)
- Il les trouve tranquillement assis avec les brigands, mangeant un jambon de la Manche cuit au sucre, et donnant de fréquentes accolades à une outre de Val-de-Peñas que l’on avait volée exprès pour eux : attention délicate ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Vieilli) Cérémonies observées dans la réception d’un chevalier, et qui consistait ordinairement à donner trois coups du plat de l’épée sur l’épaule ou sur le cou de celui qu’on armait chevalier, après quoi on l’embrassait.
- Donner, recevoir l’accolade.
- (Typographie) Symbole typographique { ou }, qui servent à rassembler plusieurs objets, soit pour en former un tout, soit pour montrer ce qu’ils ont de commun ou d’analogue entre eux.
- L’accolade s’emploie souvent dans les comptes, dans la formation des tableaux, etc., et se place, suivant le besoin, horizontalement ou verticalement.
- Réunir plusieurs articles, plusieurs colonnes par une accolade.
- On joint par une accolade les portées de toutes les différentes parties d’une pièce de musique.
- Une accolade ouvrante.
- Il y a dans ma chambre, pendu au mur gelé, un « Règlement » où toutes les accolades ont la forme de ta lèvre supérieure : c’est le seul objet d’art qui pare la nudité de la pièce… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- (Architecture) Élément architectural ornemental.
- Les accolades sont, à leur origine, à peine apparentes ; plus tard, elles se dégagent, sont plus accentuées […] — (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, tome 1, Accolade, Bance et Morel, Paris, 1854 à 1868)
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promenade
- Action de se promener.
- Ni les Persans ni tous les Orientaux ne savent ce que c’est que des promenades comme nous les faisons, et ils ne peuvent assez s’étonner de nous voir marcher dans une allée de jardin, puis revenir sur nos pas, et ainsi continuer deux ou trois heures. — (Jean-Baptiste Tavernier, Voyages en Perse (1679), Club des Libraires de France, 1964, p. 274)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n’est que chatouillé on ne vise qu’au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l’aîné, 1808, p. 219)
- Le jardin des Pamplemousses est souvent pour elle et ses enfants un but de promenade matinale ; quelquefois même, pendant l’ardente saison, elle y va avec sa petite famille passer des journées entières. — (Auguste Lacaussade, Note sur la promenade du Port-Louis aux Pamplemousses dans Poèmes et Paysages, 1852)
- Tous allaient tranquillement, bienheureusement, d’un pas qui voulait s’attarder, avec le dandinement allègre et la paresse heureuse de la promenade. — (Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1865, chap. 12)
- Donc tous les jours, de midi à deux heures, il passait devant la boutique un monsieur âgé qui s’en allait flânotant sur le trottoir comme un bon bourgeois qui fait sa petite promenade de digestion après déjeuner. — (Eugène Chavette, L’Appétit vient en mangeant dans Les Petites Comédies du vice, 1875)
- (Militaire) Exercice de marche pour les troupes.
- Promenade coutumière des clairons et tambours, qui ne savent où se placer et que chaque capitaine expédie au bout opposé du village. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Itinéraire parcouru en imagination.
- C’étaient nos vers grecs et latins traduits par Dieu lui-même en images grandioses et vivantes, une promenade à travers la poésie de sa création. — (Alphonse de Lamartine, Les Confidences, Perrotin, 1849, p. 135)
- Or le vrai rêve, cette promenade de notre pensée à travers des visions charmantes, est assurément ce qu’il y a de plus délicieux au monde ; mais il faut qu’il vienne naturellement, qu’il ne soit pas péniblement provoqué et qu’il soit accompagné d’un bien-être absolu du corps — (Guy de Maupassant, Rêves, Le Gaulois, 8 juin 1882)
- Le siècle où j’ai vécu n’aura probablement pas été le plus grand, mais il sera tenu sans doute pour le plus amusant des siècles. à moins que mes dernières années ne me réservent des peines bien cruelles, je n’aurai, en disant adieu à la vie, qu’à remercier la cause de tout bien de la charmante promenade qu’il m’a été donné d’accomplir à travers la réalité. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calmann-Lévy, 1883, 6e partie, chap. 5)
- (Familier) (Par hyperbole) Trajet aisé à accomplir.
- Quant à la distance à parcourir, c’était une promenade en comparaison des courses que j’avais faites, et trois heures de marche nous suffirent pour atteindre le plateau. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, Revue des deux Mondes, t. 1, 1833)
- Une quinzaine de kilomètres de Dal aux célèbres chutes, autant pour en revenir, ce n’eût été qu’une promenade pour Joël, mais il fallait ménager les forces de Hulda. — (Jules Verne, Un billet de loterie, 1886, chap. 8)
- Lieu où l’on se promène.
- À cinq heures et demie, cette foule nombreuse, équipages, cavaliers, piétons, sillonnait dans toute les directions le bois de Boulogne. Cette promenade unique venait d’ajouter un nouveau prestige à toutes les merveilles qui depuis quelques années en ont fait le plus beau parc du monde. — (Fulgence Girard, Courses du bois de Boulogne, Le Monde illustré, 2 mai 1857)
- Estelle regardait la ville silencieuse, entourée des grands arbres de ses promenades ; et, dans l’eau dormante de ses yeux, une rêverie souriait. — (Émile Zola, Les Coquillages de M. Chabre dans Naïs Micoulin, 1884)
- La promenade fut aménagée pour le bonheur des promeneurs : piste cyclable, crottoirs pour toutous à sa mémère, bancs nombreux et propres permettant de s'extasier devant l’ire des marées. — (José Herbert, Signé la grande faucheuse: Un roman déjanté !, éd. Delambre, 2016)
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hyades
- Pluriel de hyade.
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nades
- Deuxième personne du singulier (tú) du présent du subjonctif de nadar.
- eunuchoide
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capucinade
- Plat discours ou acte de dévotion qui paraît ridicule et peu sincère.
- Ce sermon n’est qu’une capucinade. Il est tombé dans les capucinades.
- Rien ne manquait que deux ou trois capucinades pour que le malheur de sa vie fût en règle. — (Alfred de Musset, Fantasio dans la bibliothèque Wikisource , Acte II scène 7, Charpentier, 1888 → lire en ligne)
- – Vous l’entendez ? Eh bien ! il est pareil à cela tous les jours ; il n’a plus en bouche que des capucinades ; et quand j’ai bien trimé, faisant marché, cuisine et ménage, Monsieur cite son Évangile, trouve que je m’agite pour bien des choses et me conseille de regarder les lis des champs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Toutes les autorités sont réunies, ce 2 décembre 1804, à Notre-Dame : la famille impériale, les ministres, les maréchaux, les sénateurs, les conseillers d’État, les députés du corps législatif et les représentants des départements. Mais quelle signification peut avoir pour eux cette messe solennelle avec chœurs et grandes orgues ? Maréchaux et généraux viennent de cette armée de la République qui se moque des “capucinades” ; Talleyrand est un évêque apostat et Fouché le déchristianisateur de la Nièvre. — (Jean Tulard, “Napoléon Ier : le sacre ou la comédie du pouvoir”, Le Point, 28 novembre 2014)
- (Par analogie) — […] & on commente beaucoup sur cette effigie. On prétend que ce n’est qu’une copie, & que l’original est à Rome. En général, c’est un barbouillage, une peinture d’hôtellerie. Les gens sensés regardent toute cette allégorie comme une capucinade fort en vogue du tems de la Ligue. — (Note du 8 mars 1763, dans les Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la république des lettres en France, […], depuis 1762 jusqu'à nos jours, par feu M. de Bachaumont, tome 1, Londres ; chez John Adamsohn, 1777, page 212)
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phyllade
- (Géologie) Schiste ardoisier ou argileux, roche métamorphique de l'épizone.
- Le phyllade présente plusieurs variétés. Le phyllade violet simple, le phyllade oligistifère, le coticule et le phyllade ottrélitifère. Le phyllade simple est en couches divisibles en feuillets très-minces, plans, quelquefois ondulés, d’un rouge violet ou lie de vin uniforme ou zonaire de diverses nuances […] — (André Dumont, Mémoires sur les terrains ardennais et rhénan de l’Ardenne, du Rhin, du Brabant et du Condros, 1847)
- Cette déclaration les soulagea, et quand ils eurent vu des calcaires à polypiers dans la plaine de Caen, des phyllades à Balleroy, du kaolin à Saint-Blaise, de l’oolithe partout, et cherché de la houille à Cartigny et du mercure à la Chapelle-en-Juger, près Saint-Lô, ils décidèrent une excursion plus lointaine, un voyage au Havre, pour étudier le quartz pyromaque et l’argile de Kimmeridge. — (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Lemerre, Paris, 1881)
- Les phyllades sont des ardoises verdâtres, rougeâtres ou violettes, à pâte siliceuse très dure. Elles font de bonnes pierres à aiguiser, surtout des pierres à rasoir. — (A. Pérès, Pierres et roches, 1896, page 21)
- Ces roches, de séquence paramétamorphique, de couleur sombre, sont essentiellement représentées par des micaschistes, des phyllades, des quartzophyllades et des quartzites. — (Denis Mercier, Le Ruissellement au Spitsberg, vol. 1, Presses universitaires Blaise Pascal, 2001, page 100)
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rade
- Entrée de mer dans la terre naturelle ou artificielle, à l’abri du vent, qui permet un bon mouillage des bateaux.
- La rade de Casablanca — nous l'avons vu déjà — n'est pas idéale; tant s'en faut. Les vapeurs y mouillent à un mille ou un mille et demi, les voiliers, à plus de deux milles de terre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 21)
- La rade de Casablanca, comprise entre la presqu'île d’Oukacha à l'est et le promontoire d'El-Anq que prolongent des écueils dangereux à l'ouest, est spacieuse, mais trop évasée et exposée par suite à l'assaut des vents violents et des lames qui déferlent jusqu'à terre. — (Jean La Revelière, Les énergies françaises au Maroc: études économiques et sociales, Plon-Nourrit & Cie, 1917, page 72)
- Les montagnes s’élevant à des hauteurs majestueuses formaient une espèce de cirque, d’immense amphithéâtre naturel autour du bassin qu’était la rade bordée d’une plage de sable blanc. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Les agents des douanes peuvent aller à bord de tous les bâtiments, y compris les navires de guerre, qui se trouvent dans les ports ou rades ou qui montent ou descendent les rivières et canaux. — (Article 63 du Code des douanes français)
- La situation de la caserne est magnifique. Elle domine la rade, seulement il y a beaucoup de vent. — (Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 113)
- (Normandie) Entrée d’une propriété.
- Tu peux garer ton véhicule dans la rade.
- laparade
- laburgade
- myoide
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bourrade
- (Chasse) Atteinte donnée par le chien au lièvre qu’il court et auquel il enlève du poil. → voir bourrer
- Poussée que l’on donne à quelqu’un avec la crosse d’un fusil ou avec les poings.
- Si j’avais osé j’aurais dit que la veille Barberin m’avait précisément reproché d’être délicat et de n’avoir ni bras ni jambes ; mais je compris que cette interruption ne servirait à rien qu’à m’attirer une bourrade, et je me tus.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- La jeune fille s’était toujours méfiée de cet être positif et volontaire, aux poings solides et dont il fallait éviter les bourrades équivoques dans l’obscurité du couloir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 94.)
- Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l'avait poussé en avant d'une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
- par extension
- Assis sagement l’un près de l’autre, nous nous regardions en souriant, sans rien dire, heureux de cette escapade d’écoliers, des bourrades de ce vent qui la décoiffait. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Botanique) (Régionalisme) Saule marsault.
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débandade
- Action de se débander ou de se disperser ; débâcle.
- De ce jour, tous ses devoirs furent oubliés. Tout alla sans ordre et à la débandade. Lorsqu’une fillette a l’amour en tête, va te faire lanlaire ! — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, vol. 1, p. 6)
- Son arrivée soudaine fait s’envoler des troupes de pigeons en débandade. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 355.)
- D'autres filles encore, plus nombreuses, escaladent les grilles, et là c'est la débandade : un gardien tombe à la renverse, une Femen à califourchon sur lui, un autre tente vainement d'en attraper une par sa perruque, qui lui reste dans la main, […]. — (Olivier Goujon, Femen : Histoire d’une trahison: Essais & documents, Éditions Max Milo, 2017)
- (Familier) Action de débander, cessation de l’érection, fait de ne plus bander.
- Un homme ne l’est qu’en érection, et l’homme le plus homme l’est de l’être partout et tout le temps. (…) À l’inverse, une défaillance du commandement implique toujours le soupçon d'une féminité fourbe, l'insultante passivité d'une débandade, la hantise du fiasco. — (Jean-Claude Beaune, La vie et la mort des monstres, 2004)
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estrade
- Construction, généralement en bois, élevée d’une ou de plusieurs marches sur le plancher d’une chambre, d’une salle ou en plein air.
- Du côté du château, une estrade était dressée et attendait le prince et sa suite : […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans une cour à demi couverte, sur une espèce d’estrade, se dressaient les bois de la guillotine et, devant, les forçats se tenaient à genoux. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chapitre 68)
- Au bout d'un quart d’heure vingt minutes, il n'y avait plus que le petit vieux sur l’estrade, deux trois miteux et Gribovitch dans le fond. — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n° 86 : De l'autre côté de rien, Vauvenargues, 2014, chapitre 9)
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panade
- (Cuisine) Soupe ou bouillie ordinairement faite avec de la croûte de pain, de l’eau, du sel, du beurre et un jaune d’œuf.
- Une panade bien mijotée.
- Au milieu de la table, une casserole de soupe panade. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 13)
- Ma mère mettait le pain rassis dans une grande boîte en fer à gâteaux Lu et une fois par semaine, elle faisait une panade au lait qu’elle rendait onctueuse en ajoutant un œuf et un morceau de beurre. Qui mange de la panade aujourd’hui ? — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 161)
- (Cuisine) Mélange d'eau, de beurre, de farine et de sel constituant le résultat de la première étape de fabrication de la pâte à choux.
- Il faut bien dessécher la panade avant d'y ajouter les œufs pour réussir la pâte à choux.
- (Cuisine) (Belgique) Repas pour bébé, composé de fruits ou de légumes écrasés.
- Snif… Mais ce n'est pas du tout ça, Modeste ! Ça peut être très mauvais pour un bébé, une panade faite n'importe comment. — (Greg et Franquin, Modeste et Pompon, 1958)
- Nous allons aborder un sujet (presque) tabou. Vaut-il mieux donner des petits pots industriels ou de la panade ? — (« Dossier : petits pots contre panades », Père au foyer, <pereaufoyer.be>, 12 mai 2010)
- [Le bébé] comprend que le monde des bruits et des sons est intimement lié à celui des personnes et qu’on peut en tirer avantage pour obtenir certains services et prévoir le comportement des autres personnes (par exemple, l’arrivée de la mère dans la chambre, la rentrée du père à la maison, la préparation du biberon et de la panade). — (Jean-Adolphe Rondal, Votre enfant apprend à parler, 2001)
- (Sens figuré) Mauvaise posture.
- Il me saute au cou et m’invite immédiatement à son club, où, nouveau hasard – je te raconte tout cela uniquement pour que tu saches combien de hasards doivent se donner rendez-vous pour sortir quelqu’un de la panade – il y avait là celle qui est devenue ma femme. — (Stefan Zweig, traduit par Alzir Hella (2002), La pitié dangereuse, Grasset, Paris, 1939, page 269)
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nomade
- Qui est errant, itinérant ; qui n’a pas d’habitation fixe, surtout en parlant des nations, des tribus, des peuplades.
- Il connaissait les procédés violents de ces chasseurs nomades, et il pensait que mieux valait, en tout cas, se mettre à l’abri d’un coup de main. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Les habitants passagers des garnis qui constituent la population nomade de Paris ne représentent malheureusement pas à eux seuls la population misérable. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 231)
- Les marchands nomades, notamment, cherchent à circonvenir par tous les moyens, tous ceux faisant métier de vérifier les animaux. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- L’origine de cette espèce asiatique a été très discutée : suivant De Candolle et divers auteurs, elle serait originaire des pays caspiens et aurait suivi en Europe les migrations des tribus nomades des Zingaris. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 187)
- (Par extension) Relatif aux nomades et au nomadisme.
- Je me rendis avec les chefs militaires aux tentes de Si Saïd, où on nous servit une collation de dattes et de lait de chamelle, une vieille tradition nomade sans doute. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 132)
- (Plus rare) Qualifie les animaux qui changent de lieu suivant les saisons.
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ennéade
- Ensemble de neuf éléments, choses ou personnes.
- (En particulier) (Mythologie égyptienne) Groupe des neuf divinités de la mythologie égyptienne.
- La grande ennéade de Karnak.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.