Dictionnaire des rimes
Les rimes en : millénarisme
Que signifie "millénarisme" ?
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- (Religion) Doctrine qui soutient l’idée d’un règne terrestre du Messie, après que celui-ci aura chassé l’Antéchrist et préalablement au jugement dernier.
- Le millénarisme a été l’objet d’une multitude d’études: théologiens, historiens et sociologues considèrent volontiers qu’il s’agit d'un courant de pensée digne d’intérêt. — (Pascal Bouvier, Millénarisme, messianisme, fondamentalisme: permanence d’un imaginaire politique, 2008)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "millénarisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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matérialisme
- Doctrine philosophique qui ramène tout à la matière.
- Enfin, même dans les ouvrages en langue vulgaire, comme dans la deuxième partie du Roman de la Rose, s’est montrée une extrême hardiesse, une extrême liberté de pensée, et jusqu’à une sorte de naturalisme et même de matérialisme prêché hautement, et mis dans la bouche de Genius, prêtre de la nature, …. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- La lutte des intérêts matériels et des principes moraux, de l’utilité et du devoir, du matérialisme et du spiritualisme, se représente ici avec une nouvelle force, et sous un point de vue encore plus important. — (Pellegrino Rossi, Traité de droit pénal, 1829, page 180)
- Le matérialisme dialectique de Marx.
- Attitude générale ou comportement de celui qui s’attache avec jouissance aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels.
- Ils demeurent ensevelis dans le matérialisme d’une vie grossière, parce qu’ils ont désespéré de la vérité. — (Frédéric Ozanam, Essai sur la philosophie de Dante, thèse, 1838, page 105)
- Plus fière et plus anoblissante encore que les programmes imposés par la banalité officielle par les Larousses de tout acabit, enfin par cet hommage instinctif et timide rendu à l'idée courante par le matérialisme barbare et bourgeois. — (Quaerens, « La Prière », dans L'Initiation : cahiers de documentation ésotérique traditionnelle, vol. 15, Paris, 1892, page 222)
- Le matérialisme moderne, qui enrichit les uns et affame les autres, gagne toujours plus les esprits et pousse vers un scepticisme très dangereux pour l’avenir de l’humanité. — (Panaït Istrati, Les Arts & l’Humanité d’aujourd’hui, page 8 ; paru en 2018)
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éthylisme
- (Médecine) Consommation régulière et excessive de boissons alcoolisées, résultats de cette consommation. → voir alcoolisme
- Du point de vue criminologique, l’éthylisme doit être envisagé d’abord sur le plan de l’éthylisme héréditaire ou chronique, ensuite sur le plan du passage à l’acte à l’occasion d’une crise d’éthylisme aigu. — (René Resten, Caractérologie du criminel, 1959)
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
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antiparlementarisme
- (Politique) Opposition au régime parlementaire et aux hommes politiques qui le composent.
- À la station Chambre des députés, le « dé » a été gratté : Chambre des putes. Signe d’antiparlementarisme. On dit en ce moment que cela conduit fatalement au fascisme. Mais l’individu qui a enlevé le « dé » voulait peut-être seulement s’amuser et amuser les gens. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 529)
- En trois ans et demi, le débat au Royaume-Uni s’est envenimé au point de nourrir l’antiparlementarisme. — (« Brexit : en finir avec un mauvais feuilleton », Le Monde.fr, 21 octobre 2019)
- Quel audacieux réformateur, quel tenant de l’antiparlementarisme a écrit ces lignes, propres à hérisser un Gérard Larcher, un Bruno Retailleau ou un Christian Jacob ? — (Les girouettes du Sénat, Le Canard Enchaîné, 7 mars 2018, page 2)
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modérantisme
- (Politique) État d’esprit, tendance de ceux qui sont d’opinion modérée et qui s’opposent aux partis extrêmes.
- On se mouche comme à l’église avant que le sermon commence, et les durs-à-cuire, ceux qui ont pour opinion « qu’il faut que ce soit comme 93 », écoutent religieusement, tout en regardant de travers les voisins suspects de modérantisme. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Mes collègues furent moins sensibles à mon argumentation. Aux uns la solution que je proposais parut un peu bien radicale. Les autres la trouvèrent entachée de modérantisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Dans le numéro IV, Desmoulins souleva plus largement le voile et réclama l’institution d'un Comité de clémence qui lui « paraît une idée grande et digne du peuple français ». À la suite de l'exposé qu'il fit ainsi sur la modérantisme, le club des Cordeliers exclut Camille de son sein. — (Fernand Mitton, La presse française sous la Révolution, le Consulat, l’Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 159)
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japonisme
- Influence japonaise.
- (Art) Mouvement artistique de l’impressionnisme et de l’Art nouveau où se ressent l’influence de l’art japonais sur les artistes, premièrement français, puis occidentaux, caractérisé par la liberté de la composition, des couleurs et des motifs, par le manque de perspective et par les lignes fortes.
- Le japonisme[…] Vers 1875, l’influence du Japon sur les arts appliqués était beaucoup plus importante que celle des chinoiseries en France sur l’art du 18ème siècle. L’estampe en couleurs eut un effet rafraîchissant et revigorant sur l’art de Manet, Degas, Monet, Van Gogh et Toulouse-Lautrec. — (Maison des sciences de l’homme, Actes de la recherche en sciences sociales, 1979, p. 65)
- En 1900, la sixième exposition fut dédiée à l’art japonais et rendit hommage au japonisme en tant que mouvement artistique né de l’influence de l’art japonais en Europe. — (Klaus Carl, Klimt, 2011, ISBN 9781781608753, p. 226)
- Bretagne-Japon 2012, ce sont 12 musées bretons qui s’unissent pour présenter des collections rares et inédites au grand public : objets japonais et œuvres empreintes de japonisme. — (Ouest magazine, no 1, Synapse éditions, 2012, p. 14)
- (Désuet) Caractéristique propre aux Japonais.
- […] aux environs du milieu du cinquième mois, il est d’usage de porter le vêtement sans doublure […] Japonisme, pour indiquer la venue de la chaleur. — (Bulletin mensuel de la Société Impériale Zoologique d’Acclimatation, volume 5, page 38, 1868)
- (Désuet) Religion présente au Japon lors de son évangélisation au XVIe siècle, soit le bouddhisme ou le shintoïsme.
- À peine Laurent les eut-il quittés, que les bonzes et les idolâtres mirent tout en œuvre pour les ébranler et les ramener au japonisme. — (Lettres des Missions du Japon, page 308 (lettre de 1534 probablement traduite), Antoine Faivre, 1830, Rusand)
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hassidisme
- (Religion) Judaïsme hassidique, piétisme juif.
- Tous répondent à l'appel du rabbi Nahman, un des grands penseurs du hassidisme, mouvement religieux apparu au XVIIIe siècle qui constitue aujourd'hui l'un des piliers de l'orthodoxie juive. — (Ukraine : ils sont des milliers à venir fêter le Nouvel An juif, Figaro.fr, 10 sept 2010)
- Vous voulez savoir ce qu'est le Hassidisme ? Connaissez-vous l'histoire du forgeron qui voulut devenir indépendant ? Il acheta une enclume, un marteau, un soufflet et se mit au travail. En vain. La forge restait inerte. Alors un vieux forgeron, à qui il alla demander conseil, lui dit : « Tu as tout ce qu'il te faut, sauf l'étincelle. » Le Hassidisme, c'est cela. C'est l'étincelle. — (E. Wiesel, Célébration hassidique, 1972, page 43)
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macroséisme
- Séisme perceptible par l’homme contrairement au microséismes que seuls les sismographes perçoivent.
- Un tremblement de terre, c'est en fait un macroséisme, détectable par l'homme.
- Un macroséisme détruit de nombreux ouvrages par l’entremise de tels phénomènes. — (Markus Weidmann, Tremblements de terre en Suisse, 2003)
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boulangisme
- (Histoire) (Politique) (France) Doctrine et actions du général Boulanger, pour tenter, sans succès, la prise du pouvoir aux débuts de la IIIe République.
- […]; le mécontentement qui devait se traduire, quelques années plus tard, sous la forme du boulangisme, était déjà très marqué ; et les élections de 1885 faillirent donner la majorité aux conservateurs. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.281)
- Ou encore on peut dire que le Deuxième Empire est le plus gros boulangisme que nous ayons eu, et aussi le seul qui ait réussi. — (Charles Péguy, Notre Jeunesse, 1910, page 68)
- Drumont comptait sans doute sur la victoire du boulangisme pour faire triompher sa doctrine et imposer aux juifs une législation moyenâgeuse ? — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ce mouvement d'esprit s'accentua à la suite d'un gros événement politique: le boulangisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- La révolution n'ayant pas eu lieu, Guesde, les années 1890-1895, se rallie à l'idée de la conquête du pouvoir par le suffrage universel : après un flirt avec le boulangisme, c'est l'époque du « municipalisme », du socialisme ordonné et respectable à l'imitation de la social-démocratie allemande. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, p.23)
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dogmatisme
- (Philosophie) Caractère des doctrines philosophiques qui affirment certains principes, certaines vérités.
- La doctrine médicale de l’Ayurvéda est un pur dogmatisme ; elle est toute entière en théories, dont le dogmes, clairs et précis, se tiennent et se relient, et par leur solidarité composent un corps aussi nettement circonscrit que celui de la systématisation galénique. — (Augustin Cabanès, « Médecine », dans La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres, tome 23, Paris : Société anonyme de "La Grande encyclopédie", s.d. (vers 1900), p. 513)
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- La rigidité du corps auquel il appartenait, se mariant avec une sévérité innée, l’emprisonnait dans un carcan de dogmatisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) (Péjoratif) Disposition à donner à ses opinions, à ses raisonnements un caractère affirmatif, impérieux.
- Ce que nous reprochons au bon sens, c’est son dogmatisme, c’est d’être celui qui affirme toujours : — C’est ceci ! ou : c’est cela ! — et d’être celui qui a toujours, qui veut toujours avoir raison. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
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gouvernementalisme
- (Politique) Attitude de soutien systématique au gouvernement.
- Le gouvernementalisme, remarquez-le bien, n'est point issu d'une doctrine philosophique, il est né d'une théorie de la Providence. — (Proudhon, Confess. révol., 1849)
- Un autre signe de ce temps, c’était l’anarchie mêlée au gouvernementalisme (nom barbare du parti correct). — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
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anthropomorphisme
- Tendance à concevoir les divinités ou les animaux à l’image des hommes et à leur prêter de ce fait des comportements humains.
- En ce sens, elle serait une meilleure protection contre l’anthropomorphisme que la neutralité. — (Alain Berthoz, Gérard Jorland, L’empathie, 2004)
- Par ailleurs, cet amoureux du minuscule — tel le microscopique oribate producteur d’humus — pratique sans complexe l’anthropomorphisme […] — (Frédéric Pagès, Le hêtre ou le néant, dans Le Canard enchaîné, 22 février 2017, page 6)
- Le vétérinaire de l’abattoir nous rétorqua que nous faisions de l’anthropomorphisme lorsque nous lui dimes[sic] que vu l’état dans lequel elle se trouvait, la vache devait beaucoup souffrir. Il nous a alors rétorqué que si elle souffrait, elle l’aurait déjà dit ! Ma collègue réagit intelligemment en lui faisant remarquer : « Là, c’est vous qui faites de l’anthropomorphisme ! » — (Jean-Luc Daub, Ces bêtes qu’on abat, L’Harmattan, 2009, ISBN 978-2-296-08424-7)
- (Religion) Attribution, dans certaines religions et en particulier les polythéismes grecs et romains, d’une forme humaine et de sentiments humains aux phénomènes de la nature qui devenaient par suite autant de divinités.
- (Islam) Faire ressembler Allah dans Son essence aux créatures et non spécifiquement aux humains.
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germanisme
- (Linguistique) Façon de parler propre à la langue allemande.
- (Par extension) (Linguistique) Façon de parler empruntées à la langue allemande et transportées dans une autre langue.
- Les premières sont écrites dans le langage de Nimègue, flamand mêlé de quelques germanismes. — (Revue missionnaire des jésuites belges, 1876)
- Malheureusement donc, cette langue n’est pas ma langue maternelle, et je ne sais jamais comment éviter et découvrir les germanismes en parlant français. — (Jens Häseler, Antony McKenna, La vie intellectuelle aux refuges protestants : actes de la table ronde de Dublin, juillet 1999. Huguenots traducteurs, 2002)
- Les Flamands "déjoualisent" : en accédant au statut de "nation", au cours des années soixante, les Flamands, jadis dominés par les Wallons francophones, se sont rendus compte que le "flamand", cet ensemble de dialectes et de patois du néerlandais, bourré d’archaïsmes, de régionalismes, de gallicismes et de germanismes, ne pourrait leur servir de langue nationale. — (L’Actualité, volume 1, 1976, page 68)
- (Plus rare) (Histoire) Manières, façons, comportement des anciens Germains.
- J’ai eu occasion de la restreindre pour la chevalerie, qui n’est pas et ne saurait être musulmane par son origine, mais qui est chrétienne et germanique ; le christianisme et le germanisme forment, selon moi, la chaîne et la trame de ce tissu ; les Arabes y ont ajouté la broderie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, tome 19, 1839)
- (Politique) Nationalisme allemand ; pangermanisme.
- Cette guerre qui fut un affrontement entre « le germanisme et l’esprit universel conçu par la France », a mis en jeu non pas la victoire d’une nation sur une autre, mais la civilisation elle-même. — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, 1972)
- Le slavisme russe et le germanisme prussien auront peine à ne pas se heurter, mais leur choc peut tarder longtemps. — (Anatole Leroy-Beaulieu, La France, la Russie et l’Europe, Ligaran, 2015)
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hydrargyrisme
- (Médecine) Intoxication par le mercure [1], synonyme d’hydrargyrie.
- Selon l’historien M. Molina pourtant, l’hydrargyrisme ne semblait plus représenter à cette époque un danger pour les travailleurs du fond. — (Carmen Salazar-Soler, Anthropologie des mineurs des Andes: dans les entrailles de la terre, 2002)
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adultisme
- Fait, pour un enfant ou un adolescent de se comporter comme un adulte.
- L’adultisme conduit l'enfant maltraité à protéger le parent irresponsable et violent et à se donner ainsi une identité positive.
- L'adultisme de Nicolas devenait pour lui un souterrain lentement creusé, mais qui, de jour en jour, le menait à l'air libre. — (Boris Cyrulnik, Le murmure des fantômes, 2003)
- (Psychologie, Sociologie) Croyance qui réduit un enfant au statut de propriété de ses parents et non pas sa propre personne, avec sa propre personnalité et ses propres pensées et intérêts.
- Pensée selon laquelle les adultes ont une plus grande valeur et davantage de droits que les jeunes, et selon laquelle les adultes peuvent agir avec des jeunes sans leur demander leur avis.
- Je m’oppose à l’adultisme et à l’âgisme, ces formes de domination qui considèrent les enfants comme des sous humains, avant leurs 18 ans. — (Marie Albert, Je ne veux pas d’enfants, 2022 → lire en ligne)
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objectivisme
- État de ce qui est objectif.
- (Philosophie) Concept essentiellement ontologique défini par deux acceptions :
- Posture dans le rapport au monde qui privilégie l'objectivité sur la subjectivité - ne s'appuyant que sur ce qui se présente comme la réalité, écartant tout jugement comme produit de l'esprit.
- Doctrine philosophique qui postule que certains phénomènes, certaines choses, existent en dehors du sujet pensant, tandis que le subjectivisme les poserait comme état du sujet et le constructivisme les verrait comme construit par le sujet.
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académisme
- (Art) Observation absolue des traditions de l’école académique.
- Le côté expressif de cette sculpture heurtait violemment l’académisme qui s’essayait alors. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, Paris, 1959, page 215)
- Étudiant au Conservatoire, je copiais le coup d’archet de mon maître et jouais comme lui. Il n’était pas question d’imaginer autre chose. Lorsque j’ai découvert la musique baroque, il m’a fallu tout réinventer. Cet espace de liberté était une bouffée d’air par rapport à l’académisme du Conservatoire. — (Christophe Coin, L’archet qui danse, Journal La Croix, 6 janvier 2015)
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anabaptisme
- (Christianisme) Doctrine chrétienne qui soutient qu’on ne doit pas baptiser les enfants avant l’âge de raison, ou qu’à cet âge il faut les baptiser de nouveau.
- Dans la recherche récente, on retrouve le concept de « polygenèse » de l’anabaptisme. — (Marc Lienhard, Identité confessionnelle et quête de l’unité, 2007)
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masochisme
- Pratique sexuelle utilisant la douleur, la domination ou l'humiliation, reçue d'autrui ou de soi-même, dans la recherche du plaisir.
- Le masochisme est vu par Freud comme un sadisme retourné sur soi dans la première théorie puis comme une dérivation interne de la pulsion de mort dans la deuxième topique.
- Attitude d'une personne qui recherche la souffrance, l'humiliation ou qui s'y complaît.
- Vous avez accepté avec un masochisme naturel à des intellectuels l’idée d’une dictature de l’esprit. — (Simone de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, p. 297)
- Dans l’art et la manie de se coiffer réside une part de masochisme. — (Colette, Belles Saisons, 1954, p. 82)
- C’est comme si ce président qui déteste par-dessus tout perdre s’infligeait à lui-même une enfilade de défaites assurées par pur masochisme. — (Pierre Martin, « La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
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donquichottisme
- Disposition d’esprit et comportement caractérisés par le désintéressement et une ardeur réformatrice qui ignore les réalités.
- A la tranquille certitude dont le romancier naturaliste ou réaliste fait preuve à cet égard, le donquichottisme oppose un doute qu’il ne peut mieux exprimer qu’en y conformant sa manière d’écrire. — (Les Temps modernes, Numéros 177 à 181, 1961)
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népotisme
- Autorité, faveur dont ont joui, auprès de certains papes, leurs neveux, leurs parents.
- Le cas bien connu du népotisme pourrait sembler infirmer ceci – mais bien au contraire, le fait même que la faveur passe d’oncle à neveu (nepos en latin) signale la marginalisation de la filiation, et le fait que le terme soit toujours utilisé de façon négative, pour parler d’un excès et d’un abus, montre à quel point c’est l’absence de népotisme qui est devenue normale (c’est-à-dire la norme). Bref, l’existence même du népotisme est l’exception qui confirme la règle. — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- (Par extension) Favoritisme envers un parent, un protégé.
- Qu'ils [les ministres] aient placé quelques amis, quelques créatures, des électeurs influents, je le veux bien ; le reste est de la calomnie pure. On a fait, il y a quelques années, du népotisme en grand ; aujourd'hui on ne l'oserait plus. — (Reybaud, J. Paturot, 1842)
- Obstinément derrière ses petites magouilles, ses trafics d’influence et ses putains. Il avait compris qu’au sultanat des truands et du népotisme, un miracle, ça se négocie. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 17)
- Le népotisme se développe, encouragé par Brejnev lui-même, qui pratique le don et le contre-don (...).— (Sabine Dullin, L’ironie du destin. Une histoire des Russes et de leur empire (1853-1991), Éditions Payot, 2021, p.222-223)
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ascétisme
- Genre de vie des ascètes.
- Très souvent on a fait de l’ascétisme oriental la manifestation la plus remarquable du pessimisme. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 16)
- L’ascétisme de Pascal n’est pas la conséquence du christianisme de Pascal. Il en est la cause première. — (Élie Faure, « Toute sa vie il sera cet enfant inquiet », dans Pascal n° 597-598 de la revue Europe, janvier-Février 1979)
- Fantasmant sur Sparte, Rousseau développe une théorie de l’aliment qui n’est pas sans faire penser au contrat social : ascétisme et sobriété, absence de fantaisie et de hasard. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
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néologisme
- (Vieilli) (Péjoratif) Abus de la création de mots nouveaux ou de l’emploi de mots anciens dans de nouveaux sens[1].
- Fait d’employer ou d'inventer des mots nouveaux (nom commun, adjectif, etc.) ou des expressions nouvelles.
- Rimbaud, champion du néologisme avec son « abracadabrantesque » repris par Jacques Chirac.
- (Linguistique) Mot nouveau ou récemment forgé pour répondre à un manque ou pour son caractère expressif.
- En linguistique, le caractère neuf d’un néologisme — sa néologicité — peut perdurer plusieurs années.
- La Fontaine, qui employa tant de mots, n’en inventa guère : il est à remarquer que les bons écrivains sont généralement fort sobres de néologismes. Le fonds commun du langage leur suffit. — (Anatole France, Article sur la langue de La Fontaine, recueilli dans Le Génie latin, 1913)
- Le syntagme figé « énergivoraces » apparaît dans une phrase de type coercitif : « Nous sommes tous des « énergivoraces ». Or ce type de contrainte est neutralisé par l'effet humoristique du néologisme. — (Henri Pierre Jeudy, Publicité et son enjeu social , Presses Univ. de France, 1977, page 129)
- Branduit. Néologisme créé par Jean-Louis Swiners. Exemples de branduits : le Coca-Cola, le Stabilo, etc. — (Jean-Marc Lehu, L'Encyclopédie du marketing, Eyrolles, 2004, page 96)
- Les néologismes sont en effet des constructions momentanées, la plupart du temps non reprises, et qui rapidement disparaissent. Ceux qui, au contraire, ont la faveur des locuteurs s'instituent en langue grâce au processus de lexicalisation. — (Guy Cornillac, De la nécessité de concevoir pour l'esquimau un dictionnaire sans mots, dans les Actes : La "découverte" des langues et des écritures d'Amérique, Paris, 7-11 septembre 1993, A.E.A., 1995, page 204)
- C'est ce qu’illustre bien la confusion régnant autour du terme d'« illectronisme ». « Illectronisme » est un néologisme et mériterait de le rester. Ce sera probablement le cas, puisque les hommes politiques, qui sont les seuls à utiliser ce vocable, emploient toujours la périphrase « ce qu'on appelle l’"illectronisme" ». — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, éd. Flammarion, 2009)
- Nouveau sens donné à un mot existant ; néosémie.
- Le mot souris désignant un petit boîtier relié à un ordinateur est un néologisme. Comme mulot, d'ailleurs. Mais l'un a pris et l'autre non.
- (Neurologie) Mot qui n’existe pas utilisé par quelqu’un souffrant de certains troubles du langage (aphasie…).
- "Foucra bouldou ! Bistroye ! Bistroye !", ajouta-t-il avec conviction. Depuis quelque temps déjà, l’illustre écrivain avait contracté cette manie d’employer des mots bizarres, parfois désuets ou franchement impropres, quand ce n’étaient pas des néologismes enfantins à la manière du capitaine Haddock. Ses rares amis restants, comme ses éditeurs, lui passaient cette faiblesse, comme on passe à peu près tout à un vieux décadent fatigué. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 168-169)
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embolisme
- Intercalation d'un mois lunaire supplémentaire dans le calendrier athénien, les années 3, 5 et 8 d'un cycle de 18 ans, pour faire coïncider l'année lunaire et l'année solaire.
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euphémisme
- Atténuation de faits ou d’idées désagréables, tristes ou choquantes en les exprimant de façon plus douce, plus indulgente, plus décente.
- ‘S veschtami po gorodou !… »J’avais appris au cours de mon dîner avec l’hôtelier, le sens de cette phrase fatidique : « Vos affaires pour aller en ville ! » C’est l’horrible euphémisme qu’on adresse aux condamnés qui vont être exécutés. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 159)
- Très à son aise, en bras de chemise, Peloteux flirtait avec une jeune bergère dont le troupeau paissait non loin de là, inconscient des turpitudes de sa maîtresse.Quand je dis que Peloteux flirtait, je prie le lecteur de ne voir dans ce terme qu’un euphémisme dû à mon extrême réserve, car si le prince de Galles flirtait de la sorte avec lady Namitt dans les salons de Windsor, je vois d’ici la tête de l’impératrice des Indes. — (Alphonse Allais, « L'École des tambours », Vive la vie !, in Œuvres anthumes, Robert Laffont, « Bouquins », 1989, page 153)
- Au qualificatif un peu cru de « trav », ils cherchent à substituer un euphémisme qui leur paraisse plus aimable et parlent d’éonisme. À cause du chevalier d’Éon. — (Pauline Pascal, Traveland : la dame et le travesti : témoignage, 1997, page 113)
- Ils avaient d'ailleurs le don de jeter un voile pudique sur les réalités qui les gênaient. La tuberculose, cette maladie de pauvres, n'était qu'une mauvaise pleurésie (mais en est-il de bonnes?); un avortement, une petite intervention chirurgicale; la fugue d'une jeune fille, quelques jours de repos à la campagne, une faillite, de mauvaises affaires; une maladie mentale, une légère dépression due au surmenage. Un moribond allait tout doucement ou, pis encore, tout doucettement… Mais tu m'avais de bonne heure appris à traduire en clair ces hypocrites euphémismes. — (Pierre Gérin, Comme un vol de corbeaux, MFR éditeur, 2000, pages 85-86)
- Son quotidien n'est pas facile, c'est un euphémisme. « J'ai les genoux en compote, je marche avec un déambulateur. En plus, j'ai de l'arthrose. »— (Sébastien Bourcier, « Près de deux Tourangeaux sur dix sont obèses », La Nouvelle République, 7 décembre 2016)
- L'euphémisme sans doute le plus connu est celui de « solution finale » pour désigner une extermination de masse. — (Argument, vol. XXIV, n° 1, automne-hiver 2021-2022, page 163)
- Quant à moi (la petite Eléna), ma mère m’avait envoyée vivre chez les Chèvreloup, à partir de Noël 1994, le temps que les « ennuis » de mon père prennent fin (c’était l’euphémisme pour « mise en examen »). — (Lolita Pille, Eléna et les joueuses, Éditions Stock, Paris, 2019, p. 32)
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charisme
- (Christianisme) Don exceptionnel ou grâce, accordé par Dieu à une ou plusieurs personnes, comme le don de guérison, l'aptitude à « parler plusieurs langues », etc., non pour le bien de soi, mais pour le bien de tous.
- Chacun possède son charisme. C’est la forme particulière que prend le Saint-Esprit dans les divers individus. — (Revue de l’histoire des religions, page 453, Paul Alphandéry, 1899)
- La translation du corps de l’évêque myroblyte, de Myre à Bari où il repose depuis le 9 mai 1087, n'a pas interrompu le précieux charisme, le tombeau de saint Nicolas n'a point cessé d'être glorieux, et, comme tout pèlerin de Bari peut le voir de ses yeux, la « manne » ou liqueur miraculeuse continue à découler de ses ossements. — (Eugène Marin, Saint Nicolas: évêque de Myre (vers 270-341), Paris : Librairie Victor Lecoffre, 1917, page 143)
- (Christianisme) (Par extension) Depuis 1971, désigne le caractère collectif de cette qualité appliquée à un institut, une communauté ou une congrégation religieuse.
- Terme de plus en plus utilisé dans le vocabulaire de l'Église depuis le concile de Vatican II, le charisme désigne le caractère propre d'un institut ou d'une congrégation.— (Loup Besmond De SENNEVILLE – «Le charisme» - Journal La Croix, page 14, 13-14 septembre 2014)
- En ce sens, le charisme peut-être défini comme un moyen pour s'approcher d'un groupe social particulier, complète le dominicain Jean-Claude Lavigne. Ce moyen peut-être l'école, l'hôpital ou la présence dans les quartiers.— (Jean-Claude Lavigne – «Voici, je viens» : la vocation religieuse, Bayard, 2012)
- (Par extension) Aura indéfinissable, talent que semble posséder quelqu’un, souvent lié à sa prestance, qui est capable de susciter l’adhésion, la fascination d’un grand nombre de personnes.
- La force du charlatan, c’est son charisme, ce qui le rapproche à la fois du sorcier et du prophète mais il se compare mieux au premier qu’au second. — (Le Faire valoir, une introduction à la sociologie des phénomènes publicitaires, page 155, Gérard Lagneau, 1969)
- On ne présente plus le pur-sang arabe. Sa beauté, son charisme et toutes les légendes qui s'y rattachent en font un cheval à part. — (Laetitia Bataille, Races équines de France, France Agricole Éditions, 2008, page 35)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.