Dictionnaire des rimes
Les rimes en : mile
Que signifie "mile" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (France) Unité de mesure de longueur anglo-saxonne, valant 1 760 yards (verges), soit 5 280 pieds, ou encore exactement 1 609,344 mètres. Son symbole est mi.
 - Les bois où nous sommes dominent sur plus d’un mile une des routes qui mènent hors de la ville. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 236)
 - Il avait abandonné les commissariats de police pour ce petit journal tranquille et prospère, dans cette vallée dans histoires où la construction d’un nouveau mile sur la branche ouest de l’autoroute inter-États faisait figure d’événement cosmique. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 152)
 - Je suis à 3623 miles de New York.Non. Ici, on parle en kilomètres.Je suis à 5 834 kilomètres et des poussières de chez moi : je suis à Paris. — (Marie Vareille, La vie rêvée des chaussettes orphelines, Éditions Charleston, 2020)
 - (Par extension) (Économie) Point dans un programme de fidélité par une compagnie aérienne.
 
Mots qui riment avec "il"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "mile".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : il , ils , ille , illes , ill , ile , iles , yle , yles , ylle et ylles .
- 
                                            effile
                                                                                            
?- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de effiler.
 - Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de effiler.
 - Première personne du singulier du présent du subjonctif de effiler.
 - Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de effiler.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif de effiler.
 
 - 
                                            pastille
                                                                                            
?- (Confiserie) Petits morceaux de pâte séchée, de différentes formes, utilisée en confiserie et en pharmacie.
 - Des pastilles de menthe.
 - Elle achetait des bonbons anglais, parce que Catherine avait dit que c’étaient ceux qu’elle préférait. Pour elle, elle eût mieux aimé des pastilles de menthe, ou plutôt rien du tout, parce que ça coûte moins cher. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 136)
 - Pastilles pectorales.
 - Il s’agit d’un médicament sous forme de pastilles à sucer, ce qui permet au principe actif d’être diffusé lentement.
 - Petits pains de diverses formes et composés de différentes substances odorantes, dont on se sert ordinairement pour parfumer l’air d’une chambre, en les brûlant.
 - Pastilles d’encens.
 - Élément décoratif de forme plate.
 - il y avait encore des épingles à cheveux, des boîtes de carton doré pleines de boutons et de pastilles — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
 - (Électronique) Zone conductrice d’un circuit imprimé, utilisée entre autres pour la fixation d’un composant.
 - (Cycle du combustible nucléaire) Petit cylindre de matière fissile destiné à servir de combustible à un réacteur de centrale nucléaire.
 - Auto-collant placé sur un produit pour indiquer une propriété ou une caractéristique particulière.
 - (Audiovisuel) Sujet court.
 - Mises en ligne par le comité Val-d'Oise tourisme, ces petites pastilles sonores d'une durée de quatre minutes chacune vous font découvrir les petits secrets de monuments, de sites ou d'événements du département (…) — (Christophe Lefèvre, « Les petites et les grandes histoires du Val-d’Oise racontées en podcast ». Le Parisien Val-d’Oise, 8 juin 2020.)
 
 - 
                                            érectile
                                                                                            
?- (Anatomie) Qui est susceptible d’érection.
 - LA DINDE. — Semblable au mâle, à part les différences sexuelles (touffe plus petite et venant plus tard, pendeloque plus petite et non érectile, coloration moins vive, membranes charnues moins développées, et taille plus réduite).— (A. Bellême, Canards, dindons, oies, pigeons, pintades, 1950, p.48)
 
 - 
                                            drille
                                                                                            
?- (Vieilli) Soldat vagabond, soudard.
 - Sur le champ, il boucla son armure, sauta en selle, choisit quelques cent cinquante petits drilles et, dans un grand fracas de gongs et de tambours, tous descendirent de la montagne vers le village de la famille Shi. — (Shi Nai’an, Au bord de l’eau, chapitre II)
 - (Familier) Bonhomme, compagnon. Ne s’emploie aujourd’hui que dans les locutions suivantes :
 - Un bon ou joyeux drille est un bon compagnon, un homme jovial. (Vieilli)
 - Ensuite, il passa chez un autre assesseur du collège, ou un major, un joyeux drille auquel il avait dit souvent en réponse à ses différentes piques :“Je te connais, vipère !” — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Le nez, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 105))
 - Il le sait, répliqua nonchalamment le jeune drille. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Maison du scorpion, 1932)
 - Il était tard, ils étaient une compagnie de trois joyeux drilles. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, page 249)
 - Un pauvre drille est un pauvre diable, un pauvre malheureux. (Vieilli)
 - Un vieux drille se dit d’un vieux libertin, et quelquefois d’un homme vieux et rusé. (Vieilli)
 
 - 
                                            automobile
                                                                                            
?- Véhicule terrestre à quatre roues, de une à sept places, muni d’un moteur et d’une réserve d’énergie pour celui-ci, ce qui rend ce véhicule autonome sur plusieurs dizaines à centaines de kilomètres.
 - Les automobiles qui montaient ou descendaient la Grand’Rue devenaient de plus en plus énormes et puissantes, passaient en ronflant à des vitesses toujours plus grandes et répandaient des odeurs toujours plus infectes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 9 de l’édition de 1921)
 - Le débarquement d’une automobile à quai était une manœuvre peu familière aux employés de la petite station, et le train s’attardait, et Psyché devenait impatiente. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 137)
 - Dans l’intérieur, qui paraissait impraticable, des routes se sont miraculeusement ouvertes, parcourues aussitôt par des automobiles. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - La place Kléber, du matin au soir, n’est plus qu’un garage ouvert où se parquent des centaines d’automobiles. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - – Je fréquentais plutôt des gens d'automobile…Était-ce l'allusion à son père et les mots qu'avait employés Bejardy, ce « gens d'automobile », qui sonnait un peu comme « chevalier d'industrie » ou « gentleman rider » ? — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 113)
 
 - 
                                            baril
                                                                                            
?- Sorte de petit tonneau en bois.
 - Joe s’y rendit seul avec un baril, qui pouvait contenir une dizaine de gallons. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon, J. Hetzel et Cie, Paris, 1863)
 - Un nouveau réservoir d’eau claire de 200 litres conservera l’eau, mieux que des barils de chêne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - (Par extension) Contenant cylindrique en métal ou en plastique d'une contenance d'environ 50 à 200 litres.
 
 - 
                                            rempile
                                                                                            
?- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rempiler.
 - Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rempiler.
 - Première personne du singulier du présent du subjonctif de rempiler.
 - Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rempiler.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif de rempiler.
 
 - 
                                            gargouille
                                                                                            
?- (Architecture) Partie d’une gouttière ou d’un tuyau par où l’eau tombe, et qui est souvent ornée d’une figure de dragon, de lion ou de quelque autre animal.
 - Les gargouilles qui existent encore à l’extérieur indiquent d’une manière certaine que le chemin de ronde supérieur était à ciel ouvert. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
 - Il y eut un orage effroyable à la tombée de la nuit. Et, pendant qu’il tonnait à tout briser, comme si on eût tiré des salves d’artillerie sur le toit de la maison de mon oncle ; pendant que toutes les vieilles gargouilles du village vomissaient de l’eau tourmentée et que des torrents couraient sur les pavés en galets noirs des rues, nous nous étions réfugiés, les petits Peyral et moi, dans la cuisine, pour y faire tapage plus à notre aise et y danser des rondes. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
 - Elle levait les yeux sur le mur qu’ils longeaient, où des gargouilles s’avançaient comme des têtes effilées de serpents. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
 - (Par extension) Ces figures mêmes.
 - Les gargouilles de Notre-Dame de Paris.
 - (Par analogie) (Art) Canal ou tuyau destiné à l’écoulement des eaux.
 - Conduit qui amène les produits de la combustion dans la cheminée d’un haut fourneau.
 
 - 
                                            condyle
                                                                                            
?- (Anatomie) Tête articulaire d'un os, proéminente et arrondie.
 - Le condyle externe et le condyle interne du fémur.
 - Le condyle de l'humérus ou capitulum.
 - Les condyles de la mâchoire, etc.
 - Pour l’anatomiste, il n’existe qu’un condyle au coude : c’est la voussure arrondie qui fait face à la cupule radiale, comme la trochlée fait face aux surfaces articulaires cubitales. — (Revue médicale de la suisse romande, Volume 64, 1944)
 
 - 
                                            intactile
                                                                                            
?- (Didactique) Qu’on ne peut toucher, qui échappe au sens du tact.
 - La lumière est intactile.
 - Comme le fumeur d’opium aux sens hyperesthésiés, il me semblait parfois que les ondes intactiles du radiogramme libérateur frôlaient mes oreilles en s’épandant à travers l’espace. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 187)
 
 - 
                                            polydactyle
                                                                                            
?- Qui a des doigts surnuméraires.
 
 - 
                                            amyle
                                                                                            
?- (Chimie) Radical monovalent de formule -C5H11, d’une série de composés, dont l’oxyde hydraté est l’huile de pomme de terre ou alcool amylique.
 - L’amyle est insoluble dans l’eau ; il se dissout en toute proportion dans l’alcool et l’éther. — (Théophile-Jules Pelouze, Edmond Frémy, Traité de chimie génerale, 1856)
 
 - 
                                            fossile
                                                                                            
?- (Géologie)
 - (Vieilli) Qui se tire de la terre.
 - Sel, charbon fossile.
 - (Moderne) Pétrifié ; fossilisé.
 - Malheureusement nous avons rarement des éléments suffisants pour reconstituer cette histoire avec vraisemblance. Les documents fossiles tertiaires sont assez rares. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 69)
 - En 1845, New York s’ébaudissait devant le squelette d'Hydrargos, « le grand serpent des mers », long de 34 mètres. Albert Koch, qui exhibait sous ce nom le cétacé fossile Basilosaurus, avait pris soin de l’allonger en multipliant ses vertèbres, et l’imposteur fit fortune. — (Bernard Teyssedre, Le Diable et l’Enfer, Albin Michel, 1985, page 179)
 - Selon Julian Andrew de l’Université d’East-Anglie, la datation de bois fossile trouvé à proximité suggère que cette forêt engloutie pourrait dater de quelque 10 000 ans, c’est-à-dire du début de l’Holocène. — (François Savatier, Une nouvelle forêt fossile au large de l’Angleterre, Pour la Science, 25 février 2015)
 
 - 
                                            évangile
                                                                                            
?- (Religion) Récit de la vie de Jésus.
 - Il y a quatre évangiles canoniques et quelques évangiles apocryphes.
 - Nous mîmes sur leurs traces Jésus fils de Marie, en tant qu’avérateur de ce qui était en cours dans la Torah, et Nous lui conférâmes l’Évangile, où il y a guidance et lumière. — (Citation du Coran (V, 44-48), traduit par J. Berque, dans : Serge Lafitte, La Bible et le Coran, Presses de la Renaissance, 2015, part.1, chapitre 2)
 - Le Quatrième Évangile est une de mes lectures préférées, c’est le seul qui donne du Jésus historique une image digne du personnage extraordinaire qu’il fut à coup sûr. — (Paul Veyne, Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas. Souvenirs, Albin Michel, 2014, page 100)
 - (Bible, Religion) (Spécialement) Un des quatre récits de la vie de Jésus qui ouvrent le Nouveau Testament, respectivement attribués à Matthieu, Marc, Luc et Jean, et reconnus comme canoniques par l'Église et la majorité des confessions chrétiennes.
 - Un évangile peut se définir de la sorte : un récit de quelques faits de la vie de Jésus ainsi que la présentation de son enseignement, tenus ensemble comme une (longue) introduction à la narration de son arrestation, de sa condamnation à mort, de sa crucifixion et de ses apparitions, ressuscité. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, page 411)
 - (Collectivement) Ensemble des quatre évangiles canoniques.
 - Lire l’évangile.
 - Jurer sur l’évangile.
 - Présenter l’évangile à baiser.
 - (Religion) (Au singulier) Doctrine de Jésus-Christ.
 - Je suis Polonaise, née à Sandomir, c’est-à-dire dans un pays où les légendes deviennent des articles de foi, où nous croyons à nos traditions de famille autant, plus peut-être, qu’à l’Évangile. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
 - La plupart des moralistes écoutés en Europe depuis cinquante ans, singulièrement les gens de lettres en France, invitent les hommes à se moquer de l’Évangile et à lire les règlements militaires. — (Julien Benda, La trahison des clercs : Avant-propos de la première édition, 1927, éd. 1946)
 - (Religion) Livre de piété consacrés à l’usage d’une certaine classe de lecteurs et où la doctrine de l’évangile est mise à leur portée.
 - L’évangile de l’enfance.
 - (Par métonymie) Partie des évangiles que le prêtre lit à la messe ou que le croyant lit.
 - Après l’Évangile selon saint Luc, monsieur le Curé des Hautes-Héez est monté en chaire. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Le dernier évangile, lecture du Testament qui se dit à la fin de la messe.
 - Sainte Marie l'Egyptienne était peinte sans détours […] sur les miniatures pieuses des livres d’heures, en regard d’une prière ou d’un évangile. — (Pierre Louÿs, La statue de la Vérité, dans Archipel, 1932)
 - Dans la tradition copte, l’évangile de la vigile de la Nativité rapporte l’apparition des anges aux bergers dans le ciel de Bethléem et leur visite à l’enfant de la crèche. L’évangile de la fête est celui de la visite des Rois mages qui offrirent à l’enfant Jésus leurs présents symboliques: l’or car il est Roi, l’encens car il est Dieu et la myrrhe car il est Homme. — (Gérard Viaud, La fête de la Nativité, progres.net.eg, 7 janvier 2021)
 - (Sens figuré) Livre, document essentiel et symbolique d’une doctrine quelconque.
 - C’est l’évangile du jour, se dit de quelque chose de nouveau dont tout le monde s’entretient, d’une doctrine à la mode.
 - Les livres de Karl Marx sont l’évangile du communisme.
 - Il croit cela comme l’évangile, il le croit fermement.
 - (Sens figuré) Doctrine.
 - Dès les années 1850, l'ingénieur A. Mille prêche inlassablement en faveur du tout-à-l'égout. S'agissant des immondices, il n'a qu'un évangile : il faut « nettoyer dans l'eau, les perdre à l’égout et les restituer à l'agriculture ». — (P. Strauss, « L'égout-modèle du Second Empire : « Un second Paris souterrain » », dans Idées de villes, villes idéales, sous la direction de Thierry Bonzon & al., Les cahiers de Fontenay n° 69-70, E.N.S. Fontenay/Saint-Cloud, mars 1993, page 136)
 
 - 
                                            scatophile
                                                                                            
?- Qui est attiré par les excréments humains.
 - Elle était scatophile; cela fit baisser d'un cran la fascination que je cultivais à son endroit. Je la vis, hilare, pointant son stylo, commentant les photographies de déjections. — (Yann Moix, Reims, Grasset, 2021, page 164)
 - Tu trouves pas ça pitoyable d’avoir des enfants ? Tous ces couples romantiques qui ne parlent plus que de popo ? Tu les trouves sexy, les frères Gallagher, en train de torcher leurs gosses ? Faut être scatophile ! En plus il n’y a pas de place pour un siège-bébé dans mon coupé BMW Z8 ! — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 205)
 
 - 
                                            gille
                                                                                            
?- Ancien personnage de la comédie burlesque, représentant le type du niais.
 - Les masques abondaient sur le boulevard. Il avait beau pleuvoir par intervalles, Paillasse, Pantalon et Gille s'obstinaient. — (Victor Hugo, Les Misérables, tome 2, 1862, page 630)
 - (Par extension) Personne qui a l’air et le maintien d’un niais, d’un idiot.
 - C’est un Gille, un vrai gille.
 - Ne soit pas si gilles !
 - Espèce de gilles !
 - Même un gilles n’aurait pas été aussi gilles.
 - Si un gilles peut le faire, alors toi aussi !
 - (Par métonymie) Personne costumée en gille notamment à l'occasion d'un carnaval.
 - Comme nous regardions le gille à veste blancheEt sa fraise plissée, et sa pendante manche. — (Pommier, Océanides, 1839, page 222)
 - Personnage traditionnel des défilés de carnaval de Binche et de quelques autres localités de Belgique, affublé d'une bosse postiche et d’un costume avec une ceinture de grelots et un haut chapeau de plumes.
 - Puis déferle la marée des plumes, les gilles, par centaines, aux chefs ornés des énormes panaches blancs ou teintés. — (S. Glotz, Le Carnaval de Binche, Bruxelles, éd. du Folklore brabançon, 1948, page 41)
 
 - 
                                            russophile
                                                                                            
?- Personne qui aime la Russie, sa culture, son histoire, sa langue ou son peuple.
 
 - 
                                            francophile
                                                                                            
?- Qui aime la France, sa culture, son histoire et/ou son peuple.
 - Toilette du bataillon. Le barbier passe pour particulièrement francophile. Tout le monde va se raser chez lui. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
 - […] dans une rue proche de la Madeleine, où je la rencontrai en compagnie d’un diplomate balkanique, « grand francophile » à chapeau melon et élégance étriquée. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 90.)
 - Enfin, en dépit de la prédominance du répertoire allemand, les fonctionnaires d’outre-Rhin ainsi que les militaires de la garnison stationnée à Strasbourg ne compensent guère l’absence de la bourgeoisie alsacienne francophile. — (Myriam Geyer, La vie musicale à Strasbourg sous l'empire allemand, 1871-1918, Ecole nationale des Chartes/Société savante d’Alsace, 1999, p. 131)
 - Cette comparaison entre francophilie tchèque et polonophilie française nous paraît judicieuse et le caractère démagogique des manifestations francophiles sera souvent dénoncé. — (Stéphane Reznikow, Francophilie et identité tchèque, 1848-1914, Editions Champion, 2002, p. 235)
 
 - 
                                            fille
                                                                                            
?- Femme depuis sa naissance jusqu’à son mariage.
 - Nous autres jeunes filles françaises, nous sommes livrées par nos familles comme des marchandises, à trois mois, quelquefois fin courant. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
 - Dès minuit, le père Canquoëlle pouvait ourdir toutes les trames, recevoir des espions et des ministres, des femmes et des filles, sans que qui que ce soit au monde s’en aperçût. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
 - Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
 - François Cadet, un bel homme, un beau garçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
 - (Spécialement) Jeune fille encore vierge.
 - Que cherche Colombe ? Depuis qu’elle n’est plus fille, tient-elle à devenir la femme de tout le monde ? J'ai honte de mon amie. — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 116)
 - Enfant de genre féminin considérée par rapport à ses parents.
 - […] il vint des Vieux Marais habiter à Manise comme brigadier, avec sa fille, une belle bachelle de dix-sept ans tout au plus. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’étonnait guère attendu qu’elle était la fille de sa mère, […]. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Quand il a des filles, un père de famille ne doit pas plus laisser introduire un jeune homme chez lui sans le connaître, que laisser traîner des livres ou des journaux sans les avoir lus. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
 - Dans chaque dechra on trouve une à deux familles maraboutiques. Les mrabtin font remonter leur généalogie au prophète Mohamed par l'intermédiaire de sa fille Fatima et de son gendre Ali. — (Aīssa Ouitis, Les contradictions sociales et leur expression symbolique dans le Sétifois, Société nationale d'édition et de diffusion, 1977, page 94)
 - (Par extension) Femme célibataire.
 - Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Maman s’imaginait que toute la ville connaissait mon aventure. Personne ne voudrait plus m’épouser. Elle avait cette idée fixe que je resterais fille. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 46)
 - (Vieilli) (Par ellipse) Fille d’honneur ; demoiselle d’honneur.
 - elle [Louise de Savoie] mena toutes ſes filles — (Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678)
 - (Vieilli) Servante ; employée.
 - En sabots, les manches relevées sur leurs bras blancs, les filles balayaient le devant des boutiques. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 158)
 - (Par ellipse) (Familier) Fille de joie ; prostituée.
 - La place Pigalle, passé deux heures du matin, est le refuge des noctambules professionnels. Des musiciens, des nègres, des filles, des invertis se donnent rendez-vous dans les bars et voient souvent l’aube se lever sans que la chance leur ait souri. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
 - Le long des boutiques éclairées, des ombres se succédaient sans hâte. Il y avait des nègres, quelques Chinois, des blancs. Tous reluquaient les filles. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
 - Il arrive aussi, mais cet usage tend à disparaitre au début de la IIIe République, que les filles racolent en arpentant à tour de rôle le trottoir situé devant la maison. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
 - (Poétique) (Littéraire) (Soutenu) Descendante issue de telle ou telle lignée, ou native de tel ou tel pays.
 - La fille des césars.
 - Une fille du peuple.
 - (Christianisme) Nom que l’on donne aux religieuses de certaines communautés.
 - Les filles de saint Vincent de Paul.
 - Les filles du Carmel, de la Charité.
 - (Sens figuré) (Vieilli) Établissement qui est de la fondation et de la dépendance d’un autre.
 - Ces abbayes sont filles de Cîteaux.
 - C’est une fille, une des filles de Cluny.
 
 - 
                                            stencil
                                                                                            
?- (Anglicisme) (Imprimerie) Pochoir, modèle, patron.
 - Sur le recto du stencil, j’ai tracé au normographe les lettres majuscules du message : « LES COMPLICES DES REBELLES, EUX AUSSI, SERONT PUNIS. PARLONS ! » — (Didier Daeninckx et Tignous, Corvée de bois, 2002, page 58)
 - (Imprimerie) Feuille intermédiaire permettant la reproduction de documents.
 - Le stencil est constitué par un tissu fibreux ou un papier pelure, perméable à l'encre, mais non perforable, imprégné d'une matière de remplissage qui, imperméable à l'encre, est perforable. — (Jean-Paul Kurtz, Dictionnaire Etymologique des Aglicismes et des Américanismes, Volume 3, BoD - Books on Demand, 28 février 2014)
 - La machine à écrire, son cliquetis et ses accessoires, l’effacil, le stencil et le carbone, nous paraissaient relever d’une époque lointaine, impensable. — (Annie Ernaux, Les Années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 209)
 
 - 
                                            civil
                                                                                            
?- Citoyen ; relatif aux citoyens.
 - La vie, la société civile.
 - La vigueur qui, durant cinq ans, lui fit dévouer sa tête aux fureurs civiles, — (Jacques-Bénigne Bossuet, — cité par Littré)
 - Un parti qui causa quelque émeute civile, — (Molière, l'Étour. IV, 1. — cité par Littré)
 - Soit qu’en sa dernière tête L'hydre civile t’arrête, — (François de Malherbe, II, 6. — cité par Littré)
 - Les vertus civiles, qui font toute la douceur et toute l’harmonie de la société, — (Jean-Baptiste Massillon, Conty. — cité par Littré)
 - Relatif à l’état civil des personnes.
 - Actes civils.
 - (Droit) Qualifie le droit relatif à la personne physique, c’est-à-dire l'ensemble des règles qui déterminent le statut des personnes, aux relations juridiques entre elles, et aux biens. → voir droit civil
 - Le droit de justice des seigneurs hauts justiciers était absolu. Il emportait la plénitude de la juridiction civile et criminelle, limitée seulement par les cas royaux. — (Alfred Franklin, La vie privée d’autrefois - La vie de Paris sous Louis XV devant les tribunaux, Paris, Plon, 1899, p.9)
 - Intérêts civils, le dédommagement dû sur les biens d’un criminel à celui qui a souffert du crime.
 - Les effets civils d’un jugement criminel.
 - Requête civile, voie extraordinaire admise par la loi en certain cas pour faire rétracter un jugement ou arrêt rendu en dernier ressort.
 - Qui n'est ni militaire, ni religieux, ni politique.
 - Car loin d'être uniquement des victimes civiles collatérales, les envahis et occupés deviennent des cibles pour l’occupant. — (Annette Becker, Les cicatrices rouges, Fayard, 2010)
 - Cette partie, appelée passementerie d’or et d’argent, comprenait les épaulettes, les dragonnes, les aiguillettes, enfin cette immense quantité de choses brillantes qui scintillaient sur les riches uniformes de l’armée française et sur les habits civils. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
 - (En particulier) Qualifie le mariage contracté devant un officier d’état-civil
 - (En particulier) Qualifie les obsèques faites sans aucune cérémonie religieuse.
 - Qui appartient à la société, par opposition à sauvage.
 - Ces peuples ne se sont point formés eux-mêmes par degrés ; ils ont été transportés du fond des forêts et de l’état sauvage au milieu des cités et de l’état civil, — (François René Chateaubriand, Génie, III, III, 2. — cité par Littré)
 - Affable ; poli ; courtois.
 - C'est une loûable adresse de faire recevoir doucement un refus par des paroles civiles qui réparent le défaut du bien que l'on ne peut accorder. — (Maximes et pensées diverses, par Madame de Sablé, Paris : chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1678)
 - Il me semble que ce maraud nous écoute, dit Coconnas, qui, en sa qualité de Piémontais, était fort rancunier, et qui ne pouvait passer au maître de la Belle-Étoile la façon peu civile dont il recevait les voyageurs. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
 - Reconnaissez le héros qui, toujours égal à lui-même, sans se hausser pour paraître grand, sans s’abaisser pour être civil et obligeant, se trouve naturellement tout ce qu’il doit être en vers tous les hommes, — (Bossuet, Louis de Bourbon. — cité par Littré)
 
 - 
                                            quenouille
                                                                                            
?- (Tissage) (Textile) Bâton à l’extrémité supérieure duquel on attache des fibres à filer en le dévidant au moyen du fuseau ou du rouet.
 - La quenouille nourrissait et consolait la moitié du genre humain : les femmes filaient dans les campagnes depuis le berceau jusqu’au tombeau. — (Alphonse de Lamartine, Jacquard, 1xxx)
 - Que de fois je l’ai vu descendre du plancher, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le fuseau tombé de la quenouille d’une sorcière. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
 - Elle brandissait la quenouille qu’elle tenait à la main, comme si elle eût été une des fatales sœurs qui filent et tranchent le cours des destinées humaines. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 - (Par extension) Quantité de lin ou de chanvre dont une quenouille est chargée.
 - Filer une quenouille.
 - Elle a achevé sa quenouille.
 - Ne disons rien de Du Guesclin : toutes les filles de France, nous apprend-on à l’école, ont filé une quenouille pour celui qui est à la maison le « Trubard » du Barzaz Breiz, la figure même du traître. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 126)
 - (Par analogie) Chose en forme de fuseau, dont la forme évoque celle d’une quenouille.
 - À ses pieds, les cyprès élevaient leurs quenouilles noires et les oliviers moutonnaient sur les pentes. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 119)
 - (Agriculture) (Botanique) Arbres fruitiers qui sont taillés de manière que le branchage se rapproche de la forme d’une quenouille.
 - J’ai fait planter des quenouilles qui n’ont pas réussi.
 - Sans doute elles recouvrèrent, elles aussi, la raison, et la conscience de leur condition de femelles, car après avoir hésité, elles s’enfuirent et fondirent dans le jardin à l’abandon, derrière des quenouilles d’arbres fruitiers et les feuillages vaporeux d’un plant d’asperges. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943, réédition Le Livre de Poche, page 109)
 - Colonnes, piliers qui sont aux quatre coins de certains lits.
 - Quenouilles dorées.
 - Un lit à quenouilles.
 - (Agriculture) Maladie fongique des graminées.
 - (Canada) (Botanique) Plantes de la famille des typhacées, plus précisément la massette à larges feuilles (Typha latifolia) et la massette à feuilles étroites (Typha angustifolia).
 
 - 
                                            poiseuille
                                                                                            
?- (Métrologie) Ancienne unité de mesure de viscosité dynamique.
 
 - 
                                            antirouille
                                                                                            
?- Qui retarde ou prévient l’apparition de la rouille.
 - De la peinture antirouille.
 - (Par extension) Qui ne rouille pas.
 - L’industrie moderne, après de nombreuses tentatives, est parvenue à obtenir des aciers dits antirouilles, absolument inoxydables. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
 
 - 
                                            chenille
                                                                                            
?- (Entomologie) Stade larvaire de certains insectes.
 - L’on sait que l’insecte se dépouille de la peau de chenille ou de ver, lorsqu’il revêt la forme de chrysalide […] — (Jacques Christophe Valmont-Bomare, Dictionnaire raisonné, universel d'histoire naturelle, Chez Bruyset ainé et cie, 1800, page 14)
 - (Spécifiquement) (Entomologie) Larve dont le corps cylindrique est formé de douze anneaux, doté de six pattes à l’avant et de pseudopodes à l’arrière. → voir chenille processionnaire
 - Auparavant, j’avais connu un état particulier, celui de ce qui n’est pas encore épanoui, j’avais longtemps vécu dans la phase immobile du développement de la chenille qui espère un jour devenir papillon. — (Karima Akrouf, La Chenille et le papillon, Éditions Publibook, 2016, page 94)
 - Mme Hervouët, avant que personne ait parlé, s’est mise à faire des mouvements de cou étranges, comme une poule qui a avalé une chenille poilue… — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 132)
 - (En particulier) (Soierie) Ver à soie.
 - On donne le nom général de ver à soie à toutes les chenilles qui produisent ce fil, mais c’est au Bombyx du mûrier que l’on attribue spécialement la production de soie telle qu’elle est universellement employée. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature, 1e partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
 - Une chenille filandière, couleur de jade, transparente, pendait à un fil soyeux, sous l’oreille de Mme Saint-Alban. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 110)
 - (Par analogie) (Dans le déplacement) (Mécanique) Dispositif d’avancement continu.
 - L’aboutissement logique de cette conception était la substitution d’une chenille souple, analogue aux courroies de transmission, aux chenilles métalliques. — (Le Génie rural, Pyc-Edition, 1924, page 17)
 - (Agriculture, Militaire, Travaux publics) Équipement moteur d’un véhicule. → voir chenillard
 - Le tracteur à chenilles date du début du siècle pour ses applications ( 1904 ). — (Jean Renaud, Un siècle de tracteurs agricoles : De la vapeur à l’électronique, France Agricole Éditions, 2003, page 27)
 - (Industrie plastique) Entrainement sans fin utilisé en extrusion de profilés. → voir chenille de tirage
 - Les dispositifs de tirage doivent être ajustés aux profilés extrudés. Pour les tubes on utilise fréquemment des tireurs à chenilles. — (Sophie Terrisse, Nachschalteinrichtungen in der Extrusion, diplom.de, 2001)
 - (Danse) Groupe de danseurs à la queue leu-leu.
 - Pose les deux pieds en canardC’est la chenille qui se prépareEn voiture les voyageursLa chenille part toujours à l’heureAccroche tes mains à ma taillePour pas que la chenille dérailleTout ira bien et si tu veuxPrie la chenille et le bon Dieu. — (G. Layani et al., La Chenille, 1990)
 - (Attraction foraine) Manège tournant à haute vitesse.
 - J’aimerais bien demander à Vanessa de monter avec moi dans la chenille, mais je n’ose pas et je ne sais pas si elle voudrait. — (Sébastien Lepetit, Barnabé, Éditions Hélène Jacob, 2014)
 - (Par analogie) (De forme ou d’apparence)
 - Insecte de l’ordre des coléoptères tétramères ; elles naissent d’un vermisseau qui ressemble à la chenille. — (J. Ph Lebas, Pharmacie vétérinaire, chimique, théorique et pratique, Gabon et Cie, 1823, page 113)
 - (Botanique) Plante légumineuse ou scorpioïde.
 - Chenille ou scorpioïdes : Plante légumineuse dont dont le fruit ressemble à une chenille. — (Natalis de Wailly, Dictionnaire portatif de la langue française, volume 1, 1793, page 295)
 - Autre nom de la queue-de-scorpion, genre Scorpiurus L. → voir chenillette
 - Chenillette (Scorpiurus), Queue de scorpion, Vermiculaire, Chenille muriquée, Scorpionne. Petites plantes annuelles, herbacées, voisines des Luzernes (Medicago), que l’on sème sur place terreautée, et que l’on cultive pour la bizarrerie de leurs fruits, qui sont hérissés, écailleux, sillonnés, et imitent parfaitement une chenille, quelquefois un limaçon ou un ver. On les met dans la salade pour surprendre les personnes qui ne connaissent pas ces singulières plantes. Les graines sont très difficiles à extraire des gousses ; il faut déchirer celles-ci pour parvenir à extraire celles-là. — (Victor Paquet, Traité complet de la culture ordinaire et forcée des plantes potagères dans les 86 départements de la France, Garnier Frères, Libraires, Paris, 1846)
 - (Tissage) Passementerie veloutée dont on se sert dans les broderies et dans d’autres ornements.
 - […] un coffre extravagant, percé de toutes sortes de fenêtres de formes contournées et garni à l’intérieur de petits coussins d’un satin qui avait pu être rose à une époque reculée, le tout relevé de piqûres et d’agréments en chenille, que rien n’empêchait d’avoir été de plusieurs couleurs. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
 - Il a toujours la chemise entr’ouverte, un gilet rayé jaune, et son grand chapeau à chenille tricolore ne le quitte jamais. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
 - (Habillement) Attribut vestimentaire pour élégante.
 - Le costume de madame leur mère était d’or frisé, avec des chenilles noires et une parure de perles et de diamants. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
 - Une écharpe de chenille noire prisée quatre vingt livres. — (Société du dix-huitième siècle, Revue du dix-huitième siècle, volume 1, 1913, page 327)
 - Sans cesse elle hochait son visage un peu d’une haquenée délicate, comme pour le dégager d’une belle chenille de soie, qui descendue en cascade du béguin sur l’épaule la couvrait d’une pèlerine, juste assez pesante pour empêcher qu’on ne s’envolât. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 458)
 - (Par métonymie) (Confection) Tissu fabriqué par assemblage de telles passementeries.
 - Intéressante et coquette exposition de chenilles, de confections en chenille et de tissus des Pyrénées en laine et chenille soie. — (Rapports du Jury international, volume 13, Imprimerie nationale, 1902, page 665)
 - Devant le foyer, un tapis en chenilles de laine. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 - (Jeu collectif) (Jonglerie) Figure collective consistant à échanger en cadence un ballon ou des quilles entre les participants.
 - La chenille : Deux ou trois colonnes. — (Journal des instituteurs et des institutrices, F. Nathan, 1969, page 34)
 - Outil pour récurer les pipes.
 - Une pipe se nettoie régulièrement à l'aide de petites chenilles en vente dans tous les tabacs. — (L’Événement du jeudi, numéros 474 à 477, 1993, page 143)
 - (Soudure) Cordon de métal remplissant un chanfrein.
 - […] de façon à remplir complètement un chanfrein et à constituer un cordon de soudure (ou chenille) du volume désiré. — (Mécanique-électricité, volume 46, éditions science et industrie, 1962, page 61)
 - (Vieilli) Mauvaise femme.
 - XVIIe 1690 une méchante chenille « personne maligne qui fait du mal sans y être excitée » (FUR.) — (Sylvie Claval, Claude Duneton, Le Bouquet des expressions imagées, Groupe Robert Laffont, 2016)
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.