Dictionnaire des rimes
Les rimes en : met
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "met".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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remercier
- Rendre grâce, exprimer la gratitude.
- Lorsqu'au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu'elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- J'allai prendre congé des Danois et les remercier de ce qu'ils avaient fait pour nous être utiles et agréables. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Soyez radin. La prodigalité attire de nombreux amis sur le court terme mais, plus tard, personne ne vous en remerciera jamais. — (Tim Philipps, Machiavel - leçons de réalisme pour devenir un fin stratège, 2009, page 133)
- Après que vous avez aidé le kebabier à tout laver, il vous remercie. – Eh bien, merci du coup de main. — (Kemar, Le livre dont vous êtes le zéro, éd. Michel Lafon, 2016)
- Il ne m’en a pas seulement remercié.
- Il m’a rendu un service essentiel, je ne puis assez l’en remercier.
- (Familier) Il peut bien remercier Dieu que je ne me sois pas trouvé là, C’est une chance pour lui que je ne me sois pas trouvé là.
- (Familier) et (Ironique) Je vous remercie de vos conseils se dit parfois pour marquer qu’on n’est pas disposé à les suivre.
- Se dit, par civilité, pour marquer le refus qu’on fait d’accepter quelque chose.
- Voulez-vous de cette liqueur ? - Je vous remercie.
- (Par euphémisme) Congédier, renvoyer quelqu’un.
- Le très puissant mais très controversé conseiller spécial du premier ministre vient d’être remercié par son chef, avec effet immédiat. — (Cécile Ducourtieux, Royaume-Uni : la chute de Dominic Cummings, l’homme le plus puissant de Downing Street après Boris Johnson, Le Monde. Mis en ligne le 14 novembre 2020)
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échangée
- Participe passé féminin singulier de échanger.
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bloquer
- (Militaire) Fermer par un blocus les avenues d'une place, les approches d'un port, etc, immobiliser par un blocus.
- Bloquer une place, un port.
- Bouillé et Puy-Gaillard, qui avaient blocqué Tiffauges, et assiegé Montaigu. — (d’Aubigné, XVIe siècle)
- Mais ils n'en eurent pas sitôt fermé les portesQu'on vit pour le bloquer avancer tes cohortes. — (Montfleury, La Mort d'Asdrubal, I, 3)
- Empêcher de bouger, de se déplacer, d'avoir lieu ; arrêter, immobiliser.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- Normalement, les assimilations théoriques ne vous poseront aucun problème même si on voit çà et là des mastériens de psychologie par exemple être bloqués sur les exposés. — (Jimi B.. Vialaret, L'arthérapie, d'un lien art et médecine: Volume 1, Manuel du futur étudiant, L'Harmattan, 2012, page 21)
- Il bloque l'accès à l'immeuble.
- Bloquer le ballon.
- Serrer complètement.
- Bloquer un boulon.
- (Pronominal) Se coincer.
- Je me suis bloqué le dos.
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accaparer
- Acheter ou retenir une quantité considérable d’une denrée, d’une marchandise, pour la rendre plus chère en la rendant plus rare, et se faire ainsi seul le maître de la vente et du prix.
- Et ils ont cherché à accaparer, chacun pour soi, la plus grande quantité de jouissances possible, sans s'occuper des intérêts d'autrui. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- On l’accusait d’avoir accaparé tous les blés de la province.
- (Familier) S'assurer par des sollicitations, par la brigue, etc., en parlant des voix, des suffrages.
- S’emparer de quelqu’un ou de quelque chose pour son propre profit.
- Pendant toute une période, la motocyclette accapara à tel point l’esprit de Bert qu’il resta indifférent au nouveau genre d’exercice et de délassement que recherchait l’impatience humaine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 15 de l’édition de 1921)
- Elle accaparait de ses trémolos douloureux notre petit monde rétréci où nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Il accaparait tous les flacons de parfumerie pour mettre ses échantillons de baryte, ses sulfates, sels, magnésie, coraux, etc. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
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contourner
- (Désuet) Déformer ; faire qu’une chose soit de travers.
- Ses deux douzaines de cheveux demeurés fidèles se tournaient, se contournaient et se recontournaient sur son crâne pour donner, à une portée de fusil, l’illusion d’un système pileux follement développé. — (Alphonse Allais, Le petit loup et le gros canard, dans Deux et deux font cinq, Paris, Paul Ollendorff, 1895)
- Je n’admire que médiocrement ceux qui ne supportent point qu'on les contourne, ceux qu'on déforme à les regarder de biais. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 287)
- Sa signature se contourna en arabesques maniaques et embrouillées. — (Alain Demouzon, Le retour de Luis, 1977, chapitre 1)
- (Par extension) Faire le tour de quelque chose.
- […] il accompagna jusqu’en 1853 le capitaine Mac Clure dans l’expédition qui contourna le continent américain du détroit de Behring au cap Farewel. — (Jules Verne; Cinq Semaines en ballon)
- Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Notre cap au compas étant le 70°, à 5h.53, nous nous déroutons jusqu’au 345° pour essayer de contourner un véritable mur de nuages […] — (Jean Mermoz, Mes vols, Flammarion, 1937, page 133)
- La vallée de la Lanterne […] occupe […] une longue dépression creusée à travers les formations triasiques et liasiques dont les bandes circulaires plus ou moins sinueuses contournent la croupe méridionale des Vosges. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 1)
- (Par extension) (Usinage) Suivre, à l’aide d’une fraise, la forme d’une pièce ; usiner son contour.
- Or en ce temps là, les modeleurs de cires de Prague avaient instauré une pratique parfaitement indigne, qui consistait à contourner des figurines habillées d’un petit manteau rouge à l’effigie du voleur et assassin Babinski. — (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 222)
- Dans cette phase, la fraise a contourné la pièce.
- (Sens figuré) Éviter de respecter en exploitant un biais.
- Ultracompétente et plutôt aimable (pour peu que vous respectiez son statut), elle sait contourner le règlement pour sauver la peau d’un malade : en l'occurrence, bibi. — (Gilles Bertin, Trente ans de cavale, 2019)
- (Pronominal) Sinuer, faire des contours.
- De Saint-Pipoy à Maraucourt le chemin bordé de saules se contourne au milieu des tourbières, cherchant pour passer un sol qui ne soit pas trop mouvant plutôt que la ligne droite. — (Hector Malot, En famille, 1893)
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résonner
- Renvoyer le son ; le concentrer par réflexion.
- Cette voûte résonne bien. Cette salle ne résonne pas, résonne trop. Faire résonner les échos.
- Rendre un grand son, beaucoup de son.
- Entends-tu s’agiter en moi et résonner les puissants refrains des temps anciens, les chants de l’amour et de la gloire ? — (Charles Baudelaire, Du vin et du haschisch -1851)
- Pendant que les lames attaquaient mon vaillant navire et que leurs coups sourds faisaient résonner la coque qui vibrait et se plaignait sous les chocs, je restai allongé sur ma couchette, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Certaines nuits, donc, les murs de la villa de M. et Mme Bourdon se mirent à résonner sous les coups terrifiants d’un esprit frappeur si malin que personne ne put le localiser. — (René Cavanhie, Les esprits frappeurs de Vailhauquès, dans Le Québec sceptique, n°24, p.28, décembre 1992)
- (Sens figuré) Qu a résonné dans le passé et dont le souvenir se fait encore ressentir.
- — Des nuits entières, durant un mois, j’ai entendu hurler des hommes que l’on torturait, et leurs cris résonnent pour toujours dans ma mémoire. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- — Et on entend encore résonner la phrase banale du mari, la phrase étrangère à elle, la phrase blasphématoire dans cette chambre où elle apporte sa nudité. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (Électronique, Physique) Favoriser une fréquence particulière.
- Cette corde du piano résonne à quatre cent trente cinq hertz. C’est le la du diapason.
- Ce quartz résonne à soixante cinq mille cinq cent trente six hertz. Il est parfait pour équiper une montre.
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marrer
- Labourer la terre avec une marre.
- Planter les margoutes et les crossettes, les provigner, tailler, marrer, et autrement traiter sa vigne, selon son merite et proprieté du climat. — (Olivier de Serres, 15, (XVIe siècle))
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arriver
- Parvenir à destination. — Note : Sans complément, on sous-entend que la destination est le lieu où se tient le locuteur.
- Soudain retentit un bruit lourd de roues ; et quelques moments après, on vint nous dire que la guillotine était arrivée. Nous nous jetâmes tous dans la rue, comme réjouis. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Quelquefois, lorsque j’arrive, je préviens qu’on envoie une voiture me chercher à la gare ; souvent je ne préviens pas, […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- Lorsque nous arrivâmes à destination, la mer trop houleuse nous interdisait toute nouvelle tentative de débarquement. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Chaque semaine, des paquebots arrivaient de New-York et débarquaient des touristes américains qui venaient se reposer de leurs affaires, à l’abri des lois de la prohibition. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « Arriver ne veut rien dire… seul compte le chemin… et le mien s’arrête ici », pensa Ouroz. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Ils arrivent par vagues successives à partir de mai pour démarier, puis biner deux fois les betteraves, certains repartent dans leur pays et reviendront au moment de l'arrachage, […]. — (Françoise Bourquelot, La main-d’œuvre saisonnière, à cent ans d'intervalle, dans deux secteurs de pointe de l'agriculture française, dans La moisson des autres: les salariés agricoles aux XIXe et XXe siècles, sous la direction de Ronald H. Hubscher et Jean Claude Farcy, Créaphis éditions, 1996, page 146)
- Réussir.
- Comme autres pigistes, il y avait Jean-Joël, que je trouvais un pipoteur de première, je n’arrivais même pas à comprendre comment les gens pouvaient acheter ses bobards […]. — (Marie de Biet, Marie, un peu de biais, Mon Petit Éditeur, 2013, page 200)
- Je fourre l’énorme pistolet dans mon froc et voilà le canon qui glisse dans mon slip. Je n’arrive pas, assis, à l’extirper. — (Michel-Jacques Aubin, Les Caractériels, Éditions Publibook, 2007, page 391)
- Toutefois, pas un seul d’entre nous ne douta que nous arriverions à y prendre pied : ce n’était à nos yeux, qu’une question de patience ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- — On arrivera peut-être à faire quelque chose de toi, tout de même.— Oui, si les petits cochons ne me mangent pas... — (Henri Duvernois, Faubourg Montmartre, Paris : chez Ernest Flammarion, 1914, page 68)
- Survenir, se produire. Note : Souvent impersonnel dans ce sens.
- Il importe donc fort peu de savoir ce que les mythes renferment de détails destinés à apparaître réellement sur le plan de l'histoire future; […]; il peut même arriver que rien de ce qu'ils renferment ne se produise, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, page 166)
- Il y a présentement ce qu’on appelle une crise dans le monde. […]. Cette crise est arrivée au moment même où le monde se sentait de nouveau prospère et confiant, […]. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- La fenaison commence généralement dès les premiers jours de juin, époque à laquelle, dans les années sèches, beaucoup des Graminées sont arrivées à maturité ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 84)
- – Alexis ! qu’est qu’il nous arrive ? — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 158)
- Il est arrivé un grand malheur.
- Être sur le point de survenir.
- La nuit arrive.
- (Sens figuré) Atteindre une étape dans l’exécution d’une tâche, dans le temps.
- Cet enfant arrive à l’âge de la puberté.
- Quant à la seconde objection, ne m’interrompez pas, j’y arrive. Je vais bientôt l’examiner.
- Se rendre jusqu'à un point donné.
- L’ouvrier se sert d'une lame courte et tranchante, engagée dans un manche d’os, avec laquelle il pratique, au bas de l’arbre, une entaille circulaire et assez profonde pour arriver jusqu'à l’aubier. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- J'ignore quel est le crétin qui est arrivé à la conclusion qu’une image vaut mille mots, et si je le savais, je trouverais le moyen de lui régler son compte en chambre noire. — (Ofir Touché Gafla, Le Monde de la fin, Éditions Actes Sud, 2015, chapitre 5)
- (Absolument) Aboutir dans une tentative.
- – J'ai la clé quelque part, dit l'agent en fouillant péniblement dans ses poches.– Allons, dépêchez-vous, dit Geneviève, on ne va pas y passer la nuit!– J'arrive, j'arrive… — (Pierre Lemaître, Le Grand Monde, Calmann-Lévy, 2022, page 261)
- Venir ; s’approcher.
- Le fracas de l'orchestre leur arrivait, assourdissant. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Enfin, comme à dessein de le rendre plus complexe, des odeurs de caroube, de denrées coloniales, de goudron, d'air marin arrivaient puissamment du port et se mêlaient à celles qui montaient des pavés et des caves. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 42)
- Devenir riche, de haut niveau social.
- Il s’agit de faire son sillage dans cet encombrement de toutes les carrières. Ce n’est rien d’arriver, si l’on n’arrive vite ; on se presse, on monte les uns sur les autres. — (Gisèle d’Estoc, Lettres de Gyzèle – Six merles blancs, Le Petit Nancéien, 9 octobre 1883)
- (Vieilli) Aborder, approcher de la rive.
- La tempête nous obligea de relâcher, et nous arrivâmes à une plage déserte.
- Arriver au port.
- (Vieilli) (Marine) Se dit d’un bâtiment qui se dirige, qui vient sur un autre.
- Ce vaisseau arriva sur l’autre et lui lâcha sa bordée.
- (Marine) S'écarter du lit du vent.
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refermer
- Fermer de nouveau ; fermer ce qui était ouvert.
- – Vieux rapiat ! – s’écria Bert, au moment où le secrétaire refermait la porte en s’en allant. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 163 de l’édition de 1921)
- Elle tenta d’entraîner François et, comme celui-ci l'envoyait paître, elle l’abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 49)
- Ruisselant de sueur, Jimmy tourna la clef dans la serrure, ouvrit la porte, fit entrer Jim et la referma derrière lui. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Elle ouvrit chaque lame, passa le doigt sur le fil et les referma lentement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Lorsque Bishop revint et posa un gobelet fumant devant elle, Anise referma les mains dessus pour se réchauffer ; il faisait trente-cinq degrés à l'ombre, et pourtant elle tremblait de froid. — (Kay David, L’ombre du doute, traduit de l’anglais par B. Dufy, en recueil avec La machination de Harper Allen, éditions Harlequin (collection Black Rose), 2009, chapitre 12)
- (Pronominal) — Les gendarmes avaient enquêté, mais dans cette boue, la trace se referme comme sur de l'eau. Personne ne savait rien. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 19)
- (Chirurgie) Reprendre et unir les chairs de telle sorte qu’il n’y ait plus d’ouverture.
- Refermer une plaie,
- (Absolument) (Pronominal) Cicatriser.
- La plaie se referme.
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pré
- (Agronomie, Biogéographie, Écologie) Champ où pousse de l’herbe (naturelle ou cultivée), où l’on recueille du foin, ou qui sert au pâturage.
- Un bon terrain peut fournir jusqu’à cent milliers de betteraves par hectare, j’en ai même récolté jusqu’à cent vingt sur un pré nouvellement défriché, […]. — (Jean-Antoine Chaptal, Mémoire sur le sucre de betterave, Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1, 1818 (pp. 347-388))
- Le Caux est une terre à blé, mais la vallée verdoyante du Bray est un immense et magnifique pâturage où un élevage intensif se pratique dans des prés incomparables. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Lieu où a lieu un duel.
- Aller sur le pré, se rendre sur le pré, se retrouver sur le pré, cela signifie se battre en duel.
- (Archaïsme) Bagne.
- Ma petite Madeleine, apprête-toi à retourner au pré à vioque, reprit Jacques Collin. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
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attendais
- Première personne du singulier de l’imparfait de attendre.
- Quand il m’a agriché sur la pelouse à Auteuil alors que j’étais en train d’essayer de lui faire son porte-pèze, je m’attendais pas à ce que j’aurais à travailler pour son compte. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Jockey masqué, 1913, chapitre XII)
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de attendre.
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stopper
- Arrêter, en parlant d’un navire à moteur, d’un train, d’une machine.
- C’est impossible, car le train va bientôt stopper à Ghéok-Tepé, puis à Askhabad, d’où il repartira aux premières lueurs du jour. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Une puissante voiture de marque étrangère stoppa au bout de l’avenue Ruysdaël, tout près de l’entrée du parc Monceau. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre premier)
- (Absolument) Quatre heures après nous stoppions dans une clairière, décidés à renouveler la provision d’eau de la chaudière. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Argot) Recevoir (un coup, un projectile).
- Il avait stoppé un coquet gnon derrière les oreilles, mais il n’était pas mort. — (Léo Malet, Micmac moche au Boul’Mich’, Robert Laffont, Paris, 1957)
- (Anglicisme) (Familier) Arrêter.
- Effectuer un stoppage sur un tissu
- Mme Barre qui va à Marseille veut bien emporter mon pantalon blanc afin de le faire stopper, car ma blanchisseuse de Paris l'a déchiré. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 116, 7 août 1923, page 171)
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accompagner
- Aller de compagnie avec quelqu’un.
- Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le bateau s’enfonce dans l'obscurité. Le projecteur fixé au-dessus du chalut éclaire les eaux vertes et écumantes qu’accompagne le cortège des mouettes. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- Le temps s’était gâté tout à fait, […]. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le développement de cette espèce est de type hétérométabole : l’accroissement de la taille se fait progressivement au cours de quatre mues juvéniles et d’une mue imaginale et s’accompagne de changements dans les proportions du corps. — (Archives de zoologie expérimentale et générale, vol.116, page 175, CNRS, 1975)
- Rinri me tenait la main, ainsi que chaque amoureux du parcours tenait la main de celle qui l’accompagnait. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 65)
- Je ne pense jamais au Siam sans évoquer le déjeuner que fit au Palais Royal le gouverneur de l’Indochine d’alors, M. Violette, accompagné de sa très digne épouse. — (Émile Servan-Schreiber, Alors raconte !, Paris : Presses de la Cité, 1967 - Versilio, 2014, chapitre 24)
- (Sens figuré) Le bonheur, la fortune l’accompagne ; il est heureux. — Les humiliations qui accompagnent la défaite.
- Suivre par honneur.
- La plus grande partie de la noblesse accompagnait le gouverneur de la province.
- Ce prince est toujours accompagné d’une suite nombreuse.
- Il fut accompagné par plusieurs de ses amis.
- Tous ceux qui se trouvèrent là accompagnèrent le Saint Sacrement.
- Conduire en cérémonie.
- C’est lui qui a la charge d’accompagner l’ambassadeur à l’audience.
- Reconduire par honneur une personne dont on a reçu visite.
- Je vous accompagne à deux pas, déclara Jacques, en échangeant pour ses sabots les pantoufles brodées par les soins de son épouse ; […]. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Escorter.
- C’est José, un Marseillais pure laine, plein de chaleur, d’une quarantaine d'années, qui nous a accompagné pendant notre séjour. — (Henri-Paul Labonté, Une histoire d’engagement social, Éditions Publibook, 2011, page 88)
- Il se fait toujours bien accompagner, parce qu’il a des ennemis.
- Assortir ; convenir à.
- Nous avons renoncé, ma femme et moi, au frometon : nous sommes rassasiés de protides. Puis, pour l’accompagner, le vin manque, […]. — (Gaston Cherpillod, La Nuit d'Elne, L’Âge d'Homme, 1985, p.136)
- En réalité, ce vin du Caucase, quelque peu aigrelet, accompagne convenablement la poule bouillie, disons le « pilau », – ce qui permet de lui trouver une saveur spéciale. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/20)
- Accompagner une chose d’une autre, — Joindre, ajouter une chose à une autre.
- Il accompagna son présent d’une lettre fort polie.
- Il accompagna ses remontrances de menaces.
- Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il dit, il l’accompagne de beaucoup de grâce, etc.
- (Musique) Exécuter un accompagnement.
- Les spectateurs les accompagnaient en battant rythmiquement des mains et en chantant des airs tahitiens plus mélodieux que la dure langue mangarevienne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Cette voix, qui tenait de la basse-taille par son volume, se veloutait comme celle des barytons, et prenait, dans le rire par lequel Philéas accompagnait ses fins de phrases, quelque chose d’argentin. — (Honoré de Balzac, Le Député d’Arcis, roman laissé inachevé par Balzac, 1847)
- Un soir, attendant l'heure du dîner, Claire et Marcelle, cédant je suppose à une prière générale, jouèrent quelques morceaux ensemble, la pianiste accompagnant sa sœur violoniste. — (André Roussin, La Boîte à couleurs, Éditions Albin Michel, 2013, page 2008)
- (Pronominal) — Il y avait un chanteur qui s’accompagnait d’un accordéon, un joueur de guitare et un mandoliniste le secondaient. Les airs que le trio interprétait étaient tantôt gais et entraînants, tantôt plus langoureux […]. — (Richard Dourdea, Une année très particulière, page 258, éditions Le Manuscrit, 2006)
- S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- (Pronominal) (Vieilli) Mener quelques gens avec soi pour quelque dessein ; et il se prend souvent en mauvaise part.
- Il s’accompagne toujours de méchants garnements.
- Il s’accompagna de gens de main pour faire ce coup.
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pousser
- Faire pression contre quelqu’un ou contre quelque chose, pour le déplacer ou l’ôter de sa place.
- Un petit levier, qui jusqu’ici s’obstinait à ne pas fonctionner, était devenu mobile. Il le poussa doucement vers la droite : l’aile gauche modifia mystérieusement sa bordure extrême, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 376 de l’édition de 1921)
- Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l’avait poussé en avant d’une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
- Il poussa la porte si fort que le fer à cheval suspendu au linteau de chêne tinta faiblement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Après s'être empêtrés à plusieurs reprises dans les roulières boueuses et avoir poussé sur la voiture dans le but d'alléger la charge de Grattan, Elwin et Mary arrivèrent enfin à la cabane. — (Lina Savignac, L'Irlandais, tome 1 : Elwin, Québec : Éditions la Caboche, 2011)
- Toucher doucement pour avertir quelqu’un de quelque chose ou pour lui faire prendre garde à quelque chose.
- Pousser quelqu’un du coude, du genou.
- Il me poussa pour m’avertir que j’allais dire quelque chose de trop.
- Imprimer quelque mouvement à un corps, soit en le lançant, soit en le frappant.
- […] il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Quand il pousse la porte du Café du Pont, à Vrigne-aux-Bois, la tante est derrière le comptoir. Le café est à elle. C’est elle qui a fait dire qu’il n'avait qu'à venir. — (Michel Séonnet, Le vent vivant des peuples : récits et légendes de Champagne-Ardenne : 1945-2005, Creaphis Éditions, 2006, page 73)
- Les vents ont poussé le navire dans le port, contre des récifs.
- (Escrime) Porter un coup.
- Pousser un coup de fleuret, un coup d’épée, une botte à quelqu’un.
- (Reliure) Imprimer sur le cuir des ornements, par le moyen de roulettes ou de fers à dorer.
- Pousser des filets, des nervures, etc.,
- Sortir avec force en parlant des paroles, des sons.
- Chacun s’époumonnait à célébrer, en cette union charmante, la grâce parisienne et l’art ultra-moderne de l’Italie nouvelle, lorsque Paul Fort réclama le silence et me pria de « pousser » une chanson. — (Francis Carco raconté par lui-même, Éditions Sansot, Paris, 2e édition, 1921)
- […] et sa mère, tout en cardant à gestes secs et comme rageurs un paquet de laine, poussait de temps à autre une virulente malédiction. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Durant la même nuit, Feempje qui n'avait jamais de cauchemar s'était débattu, en grognant et en poussant des plaintes, contre il n'aurait pu dire quelles terrifiantes figures. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 55)
- Monsieur Saito lut mon travail, poussa un petit cri méprisant et le déchira: [...]. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
- Le buraliste, plutôt lève-tard et de mauvaise humeur, montait à peine son rideau de fer récalcitrant en poussant quelques jurons. — (Jean-Pierre Serreau, La Souris en caramel, Éditions Publibook, 2008, page 95)
- Porter plus loin ; reculer.
- La pièce de terre qu’il vient d’acheter le force à pousser son mur de clôture plus loin.
- Le traité de paix a poussé nos frontières jusqu’à tel fleuve.
- Prolonger ; étendre.
- Un reporter qui ne précise pas, c’est un géomètre qui néglige de pousser ses calculs jusqu’à la dixième décimale. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il faudrait pousser ce parterre plus loin.
- Il faut pousser cette allée jusqu’à tel endroit.
- Alexandre a poussé ses conquêtes jusqu’à l’Indus.
- (Sens figuré) Presser, attaquer, choquer quelqu’un.
- Vous me poussez trop.
- Si vous le poussez davantage, il sera obligé de se défendre.
- Il l’a poussé vivement dans la dispute.
- Engager fortement, inciter quelqu’un.
- Il était question dans la complainte d’un assassin qui expose aux juges les raisons qui l’ont poussé à tuer sa maîtresse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- On n'avait pas besoin de la pousser à parler. Quand il n'y avait personne dans la maison, elle devait parler toute seule ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- — Fous ou pas, on ne tombera pas dans leur piège, lance Ahmad. Ils pensent qu'en étant si violents, ils vont nous pousser à prendre les armes pour les affronter. C'est exclu. Hors de question. — (Sofia Amara, Infiltrée dans l'enfer Syrien: Du Printemps de Damas à l’État islamique, Éditions Stock, 2014)
- Agir comme un connard irresponsable ne me ressemble pas. Ce n'est pas moi. Mes valeurs auraient dû me pousser à réfléchir davantage avant de devenir le raté qui me fixe chaque matin dans le miroir. — (Juliette Mey, Entre Deux, Butterfly Éditions, 2016, chap. 5)
- (Sens figuré) Porter en avant quelqu’un, le faire avancer.
- C’est un tel qui l’a poussé.
- Pour réussir dans cette carrière, il faut être poussé par des gens influents.
- Se pousser dans l’industrie, dans les finances.
- Pousser quelqu’un dans le monde, Lui faciliter les moyens d’y faire sa fortune, d’accéder à une situation supérieure.
- Faire faire des progrès, en parlant d’un écolier, d’un élève.
- Ce maître ne pousse pas assez ses élèves.
- Il l’a poussé assez loin dans les mathématiques.
- Il ne s’occupe guère de sa classe, mais il pousse les premiers.
- En même temps que je donnerai mes leçons, je m’occuperai à instruire deux chiens pour remplacer Zerbino et Dolce. Je pousserai leur éducation, et au printemps nous pourrons nous remettre en route tous les deux, mon petit Rémi. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Faire donner tout l’effort dont il est capable, en parlant de choses ou d’animaux.
- Pousser un cheval. Pousser son automobile.
- Il ne faut pas pousser à fond le moteur.
- (Sens figuré) Porter, étendre, en parlant des choses.
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 359)
- Pousser la raillerie trop loin.
- Pousser un raisonnement jusqu’au bout.
- (Absolument) A 55 francs, les habitués et M. Techener lui-même abandonnèrent le livre : une seule personne poussait contre moi. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Faire croître, faire se développer, en parlant des arbres, des plantes, des racines, des branches, des fleurs, etc.
- L’asperge des boutiques est de deux sortes, savoir la semable, & la sauvage; l’asperge semable pousse quantité de racines […]. — (Joseph Pitton de Tournefort, Traite de la matière médicale, ou l’histoire et l’usage des médicaments, et leur analyse chymique, tome 1, 1717, page 289)
- Les arbres commencent à pousser des boutons, des feuilles.
- Cet arbre pousse ses racines entre deux terres.
- (Par extension) Un Paradis pousse ses palmiers et fait chanter ses sources dans la mémoire de tous les peuples. — (Maurice Bedel, Traité du plaisir, 1945)
- Offrir un prix d'achat plus élevé lors d’une vente aux enchères.
- À la vente Vianello du 17 septembre 1895 au Palazzo Sarezin, il poussa jusqu’à deux cent mille francs un Saint Jean-Baptiste du Groziano avant de l’abandonner à sa concurrente. — (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, page 61)
- (Intransitif) Croître, se développer, en parlant des végétaux, mais aussi des parties du corps.
- Au Mexique, où il pousse librement, on assure que le bégonia est charmant. Que ne l’a-t-on laissé là-bas ! — (Octave Mirbeau, Le Concombre fugitif, édition 1921)
- Et pourtant les figuiers s’obstinent à pousser spontanément parmi les gravats et je me gorge, sans rien payer, de leurs fruits cramoisis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- C’est avec de telles calembredaines que le prêtres s’imaginent piper la confiance des enfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Les enfants et les chats nés en hiver poussaient moins bien que les autres […]. » — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 33.)
- […] ; des multitudes éperdues grimpèrent par d’effrayants sentiers jusqu’à ces régions si élevées que les arbres ne poussaient plus. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Chaque pièce est protégée par un toit plat fait de ce même roseau : le berdi, qui pousse en abondance dans les bas-fonds humides de l'oued. — (René Pottier, Au pays du voile bleu, Nouvelles Éd. Latines, 1945, page 194)
- Il fauchait les touffes d’échaudures qui poussaient dans la pâture de derrière. — (Daniel Bernier, Les terres meurtries, volume 2 : Léona, Éditions l'Archipel, 2004)
- (Intransitif) (Architecture) Exercer une poussée, une pression, en parlant des terres, des voûtes, etc., par leur poids, s’appuient contre les constructions destinées à les soutenir.
- Les terres ont poussé contre le mur du quai, de la terrasse.
- L’arche a poussé contre les culées du pont.
- Ce mur pousse en dehors, Une pression le porte en dehors, il subit une déformation et menace ruine.
- (Intransitif) Se porter en avant, s’avancer.
- La vieille et solide baleinière, construite pour l’Antarctique, ainsi qu’un bon canot poussèrent du bord. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Intransitif) (Familier) Continuer sa route, sa marche.
- Pousser jusqu’à tel endroit, jusqu’à tel endroit.
- Nous poussâmes jusqu’à la ville.
- Poussons jusqu’à ce village, et là nous ferons une halte.
- Allez voir la presqu'île de Penmarch, cette langue de sable éternellement balayée par le vent : l'engrais de mer en a fait une Beauce. Si vous avez le temps, poussez jusqu'aux sables de Roscofï : l'engrais de mer les a métamorphosés en jardin. — (Edmond About, Causeries, 1865)
- Ce tableau pousse au noir, Ses couleurs noircissent.
- (Intransitif) (Élevage) Avoir la respiration difficile, en parlant des chevaux.
- Un cheval qui pousse.
- Ce cheval pousse beaucoup.
- (Intransitif) (Familier) Exagérer, abuser.
- Tu pousses un peu, là.
- Faut quand même pas pousser.
- Exercer une contraction musculaire pour faciliter la défécation, l’accouchement.
- Le petit poussait parce qu'il était constipé.
- Allez-y, madame, poussez, je vois la tête.
- (Pronominal) (Familier) Se mettre en avant.
- Qu’il n’y ait pas une once de christianisme authentique chez ces prétendus chrétiens, et qu’ils soient traités comme ils méritent de l’être dès ce monde-ci, cela ne change rien aux données du problème posé à un jeune abbé désireux de se pousser à la première place. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 61)
- (Informatique) Envoyer un élément vers une machine distante.
- Il reste maintenant à générer les fichiers compilés en appelant la configuration par son nom, puis ensuite on va pousser la configuration sur le nœud ciblé. — (IT-connect.fr, Installer et configurer le SNMP avec PowerShell DSC → lire en ligne)
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ciller
- Fermer et rouvrir l’œil rapidement en rapprochant puis séparant les paupières.
- (Absolument) Je ne bougeai pas et n’articulai plus un cri : j’étais devenu tout à fait insensible, et tandis qu’Ir… me brûlait, je pouvais le regarder sans ciller. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- La reprise de l'épidémie de Covid-19 en Chine est «la source d'une inquiétude légitime pour l'Europe», a estimé mercredi le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran, assurant, en réponse aux protestations de Pékin, que les tests obligatoires seraient appliqués «sans ciller». — (AFP, Reprise épidémique en Chine: une «inquiétude légitime», les tests appliqués «sans ciller», a affirmé Paris, Le Journal de Québec, 4 janvier 2023)
- (Absolument) On ne peut regarder le soleil sans ciller.
- Il ne fait que ciller les yeux.
- (Familier) S’imposer, revendiquer.
- On le craint trop, personne n’ose ciller devant lui.
- Il drague Isabelle Adjani venue à son JT, en 1997, et cille à peine lorsque, un soir de 1992, Béatrice Dalle, pour mieux le moucher, révèle qu’il lui a envoyé des lettres.— (Raphaëlle Bacqué, Patrick Poivre d’Arvor, Nicolas Hulot, Gérard Louvin… Retour sur l’âge d’or des intouchables de TF1, Le Monde, 19 janvier 2022)
- (Fauconnerie) Coudre ensemble les paupières d’un oiseau.
- On met les jeunes faucons dans un cabinet ouvert de deux fenêtres, et ceux qui sont prêts à être affairés dans un endroit obscur pour les rendre dociles, ou bien on leur cille les yeux avec une aiguillée de fil en cette manière. […] Il faut que l’oiseau ne puisse voir que devant lui. — (L. Liger, Dictionnaire pratique du bon ménager…, Paris, Vve Pierre Ribou, 1722) (graphie modernisée)
- (Pronominal) ou (Intransitif) Se dit du cheval qui commence à avoir quelques poils blancs au-dessus des yeux, vers l’arcade orbitaire.
- On dit qu’un cheval ne cille point avant l’âge de quatorze ans, mais toujours avant l’âge de seize. Les chevaux qui tirent sur l’alzan et ceux qui sont noirs, cillent plutôt que les autres. — (Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, 1747-1765)
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enfer
- (Antiquité) (Au pluriel) Séjour des morts, avant le christianisme.
- Teutatès, Tut-tat, père des hommes. […] César a cru reconnaître en lui, Dis, dieu des enfers ou Pluton ; mais César ne savait pas que les Gaulois n’avaient point d’enfer, et, par conséquent, pas de dieux infernaux. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, page 61)
- Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus-Christ, […], est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, […]. — (Prière catholique dite « Je crois en Dieu »)
- (En particulier) (Au pluriel) Lieux souterrains où les Grecs et les Romains croyaient que les âmes allaient après la mort.
- Orphée alla chercher Eurydice aux Enfers.
- Héraclès descendit aux Enfers.
- Je l’aime, non point tel que l’ont vu les Enfers, volage adorateur de mille objets divers — (Jean Racine, Phèdre, 1661)
- (Religion) Lieu destiné au supplice des damnés.
- Les prêtres, ses confrères, déposèrent ce juge indulgent ; l’un d’eux lui dit : « Mon ami, je ne crois pas plus l’enfer éternel que vous ; mais il est bon que votre servante, votre tailleur, et même votre procureur, le croient. » — ( Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière!Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne : Mort du pécheur, 1844, 2e édition, page 106)
- L’église chrétienne va transformer les fantômes et les revenants en âmes en peine en même temps qu’elle met en place le Purgatoire entre l’Enfer et le Paradis. Les morts ont besoin des vivants et les moines de Cluny mettent en place la fête des morts. — (Claude Nachin, Les fantômes de l’âme : à propos des héritages psychiques, 1993, page 21)
- [Selon le recueil de superstitions Yü-Li], les méchants sont tués par le tonnerre, ou tourmentés de diverses façons dans l’enfer : plongés dans un trou à fumier ; jetés sur des sabres et des couteaux ; condamnés à la faim et à la soif, à suer leur sang, à revêtir des habits de fer rougi au feu, à être jetés dans la chaux, à être hachés et mis en pièces, à être gelés… — (Émile Bard, Les Chinois chez eux, A. Colin et Cie, Paris, 1899)
- (Sens figuré) (Familier) Lieu où l’on souffre, où l’on est au supplice, où l’on est extrêmement gêné, tourmenté, où il y a beaucoup de confusion et de désordre.
- Rien n’a pu effacer le souvenir de la sauvagerie de la pointe du Raz et de la Baie des Trépassés, et l’horreur fascinante de la mer mugissant dans l’enfer de Plogoff. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, De New-York à Tahiti, tome 1, 1929)
- C'était l’enfer quand je devais débarquer tout seul des frigos américains, et il y en avait beaucoup. Ils faisaient au moins dans les 40 kilos. C’était très dur aussi quand il fallait se mettre à deux pour superposer tout un stock de lave-linge très lourds aussi. — (Anonyme, Moi, Anthony, ouvrier d’aujourd’hui, Raconter la Vie, « 3 », Éditions du Seuil, 2014)
- Avoir l’enfer dans le cœur se dit d’une personne tourmentée de remords, ou agitée par la haine.
- Je suis une pauvre rateMa vie est un enfer.Mon frère est un banditMa mère une sorcière. — (Les Enquêtes de Chlorophylle, 1992–1995)
- (Par métonymie) Démons ; puissances de l’enfer.
- L’enfer en gémit.
- L’enfer se déchaîne contre lui.
- (Sens figuré) Partie réservée d’une bibliothèque où sont conservés les ouvrages dont la communication est jugée dangereuse, considérés comme licencieux ou « contraires aux bonnes mœurs ». Créé au début du XIXe siècle, il s’agissait au départ d’une simple pièce dans laquelle on enfermait ou cadenassait toutes les œuvres (livres, médailles, etc.) ou objets le plus souvent à caractère érotique et qui étaient interdits au grand public, mais accessible uniquement sur recommandation.
- Citerne où se recueillent les eaux mêlées au marc d’olive dans les huileries. On en tire une huile de basse qualité dite « huile d’enfer ».
-
beauté
- Qualité de ce qui est beau, de ce qui est esthétique à la perception. — Note : Se dit en général de ce qui touche et charme les sens, l’esprit, l’âme, de ce qui est excellent en son genre.
- Nous arrêtons nos regards sur une femme seulement pour satisfaire le plaisir des yeux et pour contempler ce que les hommes appellent la beauté. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Deux pages parurent, portant des flambeaux et éclairant une femme d’une taille imposante, d’un maintien majestueux, et surtout d’une admirable beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- — La beauté, pour une femme, c’est la plus grande richesse. La beauté suffit. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Elle découvre des gestes de coquetterie qui, comme les gestes de pudeur, revêtent une sorte de beauté austère d’être accomplis dans la solitude. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Il s’émerveille des beautés de la nature; des vergers riches d’arbres fruitiers, des vignes étagées sur les pentes situées au midi, des forêts verdoyantes qui drapent les pentes, douces d’abord puis abruptes, des vallées dominées par les massifs rocheux couronnés, encore à cette saison, par les sommets neigeux. — (François Peyrot, Les Vaudois, volume 1 : Les Colporteurs de L’Évangile, L’Âge d'Homme, 1988, page 9)
- La stylique ou design est la valorisation esthétique d’un produit. Elle allie fonctionnalité et beauté. C’est un aspect fondamental lors de la mise en marché du produit. — (Ventes et productions touristiques, BTS Ventes et productions touristiques, 2e année, Éditions Bréal, 2003, page 16)
- C’était une femme de trente-deux à trente-trois ans, qui avait dû être d’une merveilleuse beauté avant que ses joues e fussent creusées, avant que son teint eût pâli. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- C’était à cette époque une femme de cinquante-deux à cinquante-trois ans à peu près, qui conservait, grâce à son embonpoint plein de fraîcheur, les traits de sa première beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Je vis que sa beauté, comme son caractère, était absolument sans fard. Ni rouge aux lèvres, ni fer aux cheveux ; rien aux cils ni aux paupières. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Elle est d’une beauté ravissante, de la plus grande beauté.
-
écouler
- Vendre jusqu'a épuisement ; liquider.
- Vuillet sentit bien que la cause d’Henri V, défendue par son journal, devenait détestable ; mais peu lui importait ; il lui suffisait d’être la créature obéissante du clergé ; toute sa politique tendait à écouler le plus possible de chapelets et d’images saintes. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Le tirage est prévu le 24 novembre, mais Paul Carolan s’attend à ce que tous les billets soient écoulés beaucoup plus tôt. — (François Joly, Une loterie pourrait vous permettre de remporter un troupeau de 20 vaches, radio-canada.ca, 4 mars 2021)
- Il eut beaucoup de peine à écouler sa marchandise.
- (Par analogie) Se débarrasser des éléments les moins flatteurs.
- Ils écoulent leurs élèves faibles sur les centres de province, afin que les examens de Paris soient tout à fait brillants. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Pronominal) Couler hors de quelque endroit.
- On évalue à deux mille deux cents mètres cubes l'eau que les deux branches ensemble portent ordinairement à la mer, sur quoi il faut pourtant prélever environ deux cents mètres cubes qui s’écoulent à certaines époques dans les marais par les roubines. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, page 127)
- Le liquide qui s'écoule est recueilli dans des tonneaux, qu'on place dans les celliers où doit s'opérer la fermentation. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- L’infirmier n’appuyait que très lentement sur la seringue et le liquide ne devait s’écouler que goutte à goutte dans mon sang. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Pronominal) (Par analogie) Se retirer du lieu où elle se trouve, en parlant de la foule.
- La foule s’écoule.
- Il faut laisser écouler la foule.
- (Pronominal) (Sens figuré) Diminuer, passer, se dissiper, en parlant surtout des richesses.
- L’argent s’écoule vite.
- (Pronominal) Avancer progressivement ou d’une façon continue, à propos du temps.
- Lentement, irrésistiblement, avec ampleur, Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, et au milieu de laquelle s’écoulait sa petite existence. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Une année, deux années s’écoulèrent. Le fils d’Elhamy fut sevré, grandit ; il babillait gentiment sous la garde de sa nourrice. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- En songeant que le liquide s'était éventé, bien qu'enfermé dans une boîte métallique, il fut ressaisi par le doute qui le tenaillait : quarante ans et des broquilles s'étaient écoulés depuis qu'on avait transformé l'opium de l'Empire des Indes en morphine dans les labos de Sa Gracieuse Majesté. — (Thierry Marignac, Morphine Monojet: ou Les fils perdus, Éditions du Rocher, 2016)
- (Pronominal) Se débiter, se vendre, être exporté, en parlant des marchandises, des produits agricoles, etc.
- Les produits de cette région s’écoulent par plusieurs débouchés.
- Faire écouler des marchandises.
-
incompatibilité
- Contrariété, opposition qui fait que deux personnes, que deux choses ne peuvent s’accorder, exister ensemble.
- Au premier regard jeté sur cette femme, qu'il n'avait pas encore vue, le jeune diplomate reconnut alors des disproportions, des incompatibilités, employons le mot légal, trop fortes entre ces deux personnes pour qu'il fût possible à la marquise d'aimer son mari. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il y a entre le ritualisme occidental et le mysticisme oriental une différence d'essence, une incompatibilité radicale que vingt siècles d'échanges et de compénétrations n'ont pas entamés. — (Jacques-Henry Bauchy, Histoire de la Forêt d'Orléans, 1985)
- De même que les représentants plus militants de l'islam radical, qui réclament aujourd'hui, à cor et à cri, le retour de la religion au cœur de la vie politique, insistent sur l’incompatibilité entre l'islam et la notion laïque de nationalisme arabe. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.132)
- (Principalement) Antipathie des caractères, des esprits.
- Il est évident que la seule voie restée libre aux deux pouvoirs en conflit, c'est la voie ouverte aux époux mal assortis, le divorce et, de préférence, le divorce par consentement mutuel.Je n'ajoute pas, remarquez-le, pour cause d'incompatibilité d'humeur. Car il ne saurait être question, dans l'espèce, d'accès d'irritation et de mauvaise humeur. Il s'agit d'une chose bien autrement sérieuse et grave; il s'agit d'une incompatibilité radicale de principes. — (Émile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
- L'incompatibilité d'humeur entre le père et le fils régnait en souveraine et se traduisait par, d'une part, des gifles, d'autre part, des jurons et des blasphèmes étouffés. — (René Fallet, Le Triporteur, chapitre 3 ; Éditions Denoël, Paris, 1951)
- (Administration) Impossibilité qu’il y a, selon les lois, que deux places soient remplies en même temps par la même personne.
- Il y a incompatibilité entre les fonctions de ministre et celles de député.
- Il y a incompatibilité entre ces deux emplois, il faut que vous optiez pour l’un ou pour l’autre.
- Il y a incompatibilité à ce que le père et le fils soient juges dans un même tribunal.
- (Mathématiques) En probabilités, propriété que deux ou plusieurs événements soient deux à deux incompatibles, c'est-à-dire d'intersections vides.
- (Biologie, Médecine) Défaut de compatibilité entre le greffon et l’hôte.
-
supprimer
- Abolir ; annuler.
- Le voleur ne met pas en question dans les livres sophistiques la propriété, l’hérédité, les garanties sociales ; il les supprime net. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- Les anciens impôts basés sur le Koran sont supprimés et remplacés par des contributions nouvelles qui seront recueillies par des fonctionnaires spéciaux, au lieu de l'être par les caïds. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Le départ des juifs n’avait pas supprimé les embarras financiers de leurs clients et ceux qui avaient besoin de capitaux n'eurent d'autre ressource que de s'adresser aux prêteurs chrétiens (lombards ou cahorsins). — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Retrancher ; enlever ; ôter.
- Ainsi, seules les manifestations perméabilisantes objectivées par le Bleu sont supprimées par l’action immédiate des rutosides. — (Bulletin de la Société royale des sciences de Liège, 1971, page 489)
- Après avoir totalement désossé l'engin, j'avais savamment vidé le pot d'échappement en supprimant les chicanes et adapté un carburateur récupéré sur la vieille mobylette d'un copain. — (Régis de Soulaines, Le Sirop de la Rue, ou La Flûte désenchantée, 5 sens éditions, 2017)
- Tuer.
- On pense naturellement à supprimer l'homme qui gêne comme on pense à écarter une mouche ; à se gratter immédiatement au point cuisant. C'est un réflexe de l'imagination, laquelle est faite pour ces solutions. — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, édition 1943, page 222)
- Les Martiens, au moyen d’une drogue procurant des rêves magnifiques, supprimaient les malades, les infirmes et les mal nés, de sorte que, chez eux, la pitié était des plus rudimentaires. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n° 1, janvier 1914)
- Censurer.
- Les articles de journaux trop controversés furent supprimés.
- Détruire ; démolir.
- Le moulin de Montgon ayant été supprimé par suite de la création du canal des Ardennes , outre l'indemnité d’expropriation due au propriétaire , il en était dû une au fermier. — (Germain Roche et Félix Lebon, Recueil général des arrêts du Conseil d'état, tome 5, 1848, page 95)
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déménagé
- Participe passé masculin singulier de déménager.
- Nous avons dédiversifié l’entreprise, nous en avons refait une brasserie et nous avons déménagé toute la direction à Montréal. — (Helen Antoniou, Le retour à la bière… et au hockey, 2018)
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recommencer
- Commencer de nouveau à faire ce qu’on a déjà fait, commencer deux fois quelque chose.
- Il paraît, nous a-t-on dit un jour, qu'il existe à Châteauneuf-le-Rouge un labyrinthe de buis si vaste que le jardinier a besoin de l'année entière pour le tailler : il commence à un bout, et, lorsqu'il arrive à la fin du tracé, recommence un nouveau circuit et une nouvelle année. — (Michel Racine & Françoise Binet, Jardins de Provence, Édisud, 1987, p. 132)
- (Intransitif) — Le bavardage continue incessant et ne prendra fin que lorsque sonnera l'heure du repas : il faudra alors à regret rentrer chez soi, mais on recommencera le lendemain et toujours on trouvera matière à commérages ! — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, éd.1923)
- (Transitif) — Il recommence son travail qui était mal fait.
- (Impersonnel) — Il recommence à pleuvoir, à faire froid.
- L’amitié de Mlle de Gournay et de Montaigne ne peut-elle se recommencer ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Manège) Remettre un cheval aux premières leçons.
- Il est des chevaux qui oublient et qui se démentent, il faut les recommencer.
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conseiller
- Celui qui conseille quelqu’un, qui donne des avis.
- C’est ma confidente, ma conseillère.
- (Sens figuré) La colère est mauvaise conseillère.
- Personne dont le métier est de servir de guide ou d’assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines.
- Canal+ a été créée par l’un des plus proches confidents et conseillers de François Mitterrand, alors président de la République, André Rousselet. — (Luc Chatel, Les Tartuffes du petit écran, 2012)
- Ne faut-il que délibérer,La cour en conseillers foisonne ;Est-il besoin d’exécuterL’on ne rencontre plus personne. — (Jean de la Fontaine, Fables, Conseil tenu par les Rats)
- La liste des membres du cabinet décline pas moins de six sortes de conseillers : conseiller spécial, conseiller « auprès » du Président, conseiller « du » Président, conseiller « à » la Présidence, conseiller, conseiller technique. La différence est savamment entretenue, et rejouée à tous les niveaux du Palais, qui vibre de la passion politique en ses moindres recoins. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, p. 112)
- Personne faisant partie d’un conseil institué.
- Il est conseiller municipal.
-
approcher
- (Transitif) Mettre proche, mettre près.
- Approchez cet enfant de la table.
- (Transitif) (Sens figuré) Faire voir comme plus proche.
- Cette lunette approche les objets.
- (Transitif) (Sens figuré) Admettre dans sa familiarité, dans sa proximité.
- Ce prince l’a approché de lui, de sa personne.
- Memnon, puis-je à mon tour être admise aujourd'huiParmi les courtisans qu'il approche de lui ? — (Voltaire, Irène, acte I, scène II)
- (Transitif) Se placer, se trouver auprès de quelqu’un.
- Empêchez cet homme de m’approcher. Il fait le bonheur de tous ceux qui l’approchent.
- (Transitif) (Sens figuré) Avoir un accès libre et facile auprès de quelqu’un.
- Il résume ses deux grandes difficultés actuelles: « J'ai de la difficulté à m’intégrer. J'ai de la misère à approcher les filles. […] J'ai appris une façon de les approcher, mais je ne sais pas si c'est la meilleure. » — (Danielle Laberge, L'errance urbaine, Éditions MultiMondes, 2000, page 154)
- (Transitif) (Spécialement) Prendre langue, en parlant de quelqu'un.
- C’est un homme qu’on ne saurait approcher.
- (Transitif) (En particulier) Déterminer approximativement.
- A condition de cuber l'épandeur en multipliant la longueur par la largeur et par la hauteur du chargement pour connaître le volume de fumier qu'il contient, il est possible d’approcher le poids de fumier chargé de 2 façons. — (Comment régler son épandeur d'engrais ou de produits organiques ?, ARVALIS, 2004)
- (Intransitif) Devenir proche.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.236)
- (Intransitif) Avancer (vers), arriver à proximité (de).
- Empêchez qu’il n’approche. Approchez, que je vous parle. L’ennemi approche.
- J’ai vu qu’il approchait de moi et j’ai évité sa rencontre.
- À mesure qu’il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l’aidaient à se diriger. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 349 de l’édition de 1921)
- Accompagné de trois cavaliers, il approchait de Troyes : avec sa monture, il y avait donc quatre chevaux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Intransitif) (Absolument) Approcher du but.
- Ce n’est pas tout à fait ce que vous dites, mais vous approchez.
- Approcher toujours, n’arriver jamais ; telle est la loi. La civilisation est une asymptote. — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 30)
- (Intransitif) Avoir quelque convenance, quelque rapport, quelque parité, quelque ressemblance.
- Ces deux couleurs approchent beaucoup l’une de l’autre. Son style approche de celui de Cicéron.
- Il fait des vers qui approchent de ceux d’Horace et de Virgile. Rien n’approche de la grandeur, de la magnificence de ce prince.
- La beauté de la fille n’approche pas de celle de la mère. Ces imaginations-là approchent fort de la folie.
- (Pronominal) Devenir proche.
- La partie repart, les clients sadiques s’approchent, soudain intéressés de voir un froggy en situation délicate, et arrive mon tour. — (Bruno Léandri, C’est curieux ce truc…, 2016)
- Tout en parlant, mon compagnon s'était approché du comptoir, où je le rejoignis, et l'on nous servit nos grogs. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Et, laissant échapper le rideau, il s'approcha du lit. Flossie continuait de ronfler, la bouche ouverte. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 57)
- Les parcs sont pour le moment bondés. Je m’inquiète pour mes enfants : ne vais-je pas en faire des sociopathes, au sens littéral, si je les gronde dès lors qu’ils s’approchent d’autres personnes ? — (Svenja Flaßpöhler, traduction Octave Larmagnac-Matheron, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 30/03/220 de Philosophie Magazine)
-
électrocuter
- Atteindre mortellement par une décharge d’électricité.
- Exécuter d’une décharge électrique.
- Ces dévastateurs de l'humanité, les explosifs, les avions de bombardement, les gaz mortifères, font partie de la plus haute science, au même titre que la chaise à électrocuter et que les alcaloïdes hypertoxiques. — (Léon Daudet, Vingt-neuf mois d'exil, Grasset, 1930, p. 127)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Abus de langage) (Pronominal) S’électriser, se blesser, parfois mortellement, avec un courant électrique.
- « Ton père s’est électrocuté avec son appareil. J’ai dû le transporter à l’hôpital. En taxi. Il est dans le coma, mais les médecins prétendent que ce n’est pas grave. » — (Le lit de procuste, page 325, André Kédros, 1957)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.