Dictionnaire des rimes
Les rimes en : messire
Que signifie "messire" ?
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- (Histoire) Titre d’honneur qui se donnait anciennement, dans les actes, à des personnes de distinction.
- Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément […] — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Messire, messire, messire, un sarrasin dans une charriote du diable ! C'est tout ferré, y'a point d'boeuf pour tirer ! — (Christian Clavier (Jacquouille la Fripouille), dans Les Visiteurs, 1993)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "messire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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envahir
- Occuper par force, avec violence, en parlant des humains.
- A la suite du terrible massacre des juifs de la péninsule ibérique, en 1391, le Call de Perpignan fut envahi, en 1392, et devint la proie du meurtre et du pillage. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 129)
- Historiquement, lorsqu'une ethnie envahit le territoire d'une autre ethnie, elle la réduit habituellement en servitude. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n° 60, été 2006, pages 40-47)
- Avant que la Chine n’envahisse le Tibet en 1950, plusieurs centaines de milliers de moines (et de nonnes) vivaient dans quelque 6000 monastères. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, été 2008, page 5)
- (Par hyperbole) Occuper en nombre un espace que l'on s’approprie de fait.
- On pouvait alors déterminer la marche des races dites rouges. Parti des steppes mongoles, un courant humain déferlait en Sibérie, gagnait l’Alaska, envahissait peu à peu l’Amérique du Nord. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 15)
- Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et […] les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 127)
- En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s’abattre sur les passants. L’apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l’annonce d’un fléau. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
- Jardin dickinsonien –Un enchevêtrementde tiges, feuilles et fleursde sucepin,venantd’un herbier iridescent,envahitle jardin panoramique…de ma vitre givrée.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 59-60)
- (Par extension) S’installer à une place occupée auparavant par autre chose.
- Il faut avoir soin de les élaguer convenablement et de détruire le gui parasite qui les envahit fréquemment. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
- Marcoul reposait de si étrange façon qu’elle courut chercher l’officier de santé au village, mais c’était vain de lui poser des sangsues derrières les oreilles et de lui inciser les lobes : la paralysie avait envahi les deux cotés du corps. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais enfin c’était un flot de luthéranisme qui envahissait l’Angleterre consentante. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 1959, page 7)
- […], et la pluie se met à tomber en torrents, inondant le camp et envahissant nos tentes, malgré les profondes rigoles que j'ai fait creuser autour. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 154)
- (Sens figuré) Prendre beaucoup de place en parlant des choses humaines.
- Une colère sourde et terrible, qu’il tentait vainement de refréner, l’envahit et le domina. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La Banque, qui à l’origine s’appelait Banco, est l’un des plus anciens jeux de cartes pratiqués en France, avant d’envahir l’Europe. — (Frans Gerver, Le Guide Marabout de tous les jeux de cartes, Gérard & C°, Verviers, 1966, page 45)
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assouvir
- Rassasier pleinement, délivrer d’une faim vorace, contenter.
- Dès ce temps, la lecture était devenue chez Louis une espèce de faim que rien ne pouvait assouvir: il dévorait des livres de tout genre, et se repaissait indistinctement d'œuvres religieuses, d'histoire, de philosophie et de physique. — (Honoré de Balzac, « Louis Lambert » in « La Comédie humaine »)
- (Par extension) Satisfaire un besoin, une envie.
- (Sens figuré) Satisfaire une passion violente.
- Il ne fait que punir, traitant des peccadilles avec une sévérité démesurée, poursuivant des enfants innocents pour les fautes de leurs parents, châtiant des populations blanches comme neige pour les torts de leurs dirigeants, s'abaissant même, pour assouvir Sa soif de vengeance, à verser le sang d'inoffensifs agneaux, veaux, moutons et bœufs, en punition d'affronts insignifiants commis par leurs propriétaires. — (Mark Twain, De la religion: Dieu est-il immoral ?, 1906)
- Châteaubedeau défendait sa vie, mais Cornebille assouvissait sa haine, ce qui le rendait fort. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 173)
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secourir
- Aider ; courir à l’aide de quelqu’un ; prêter assistance à qui en a besoin.
- […] elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Bien, bien, ma cousine ! il y a deux façons de me servir : l’une en exterminant mes ennemis, l’autre en secourant mes amis. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre XI)
- Le match entre Cadix et le Barça a été interrompu samedi après qu’un spectateur a fait un malaise cardiaque en tribunes. Le gardien andalou, Jeremias Ledesma, a porté en courant un défibrillateur vers la tribune pour secourir la victime. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 septembre 2022, page 23)
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aigrir
- Rendre aigre.
- (Pronominal) — On fait quelquefois de la piquette avec le marc définitif qu'on délaye dans un peu d'eau et qu'on soumet à une nouvelle pression. C'est un vin très-faible et qui s'aigrit facilement. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 135)
- La chaleur aigrit le lait.
- (Sens figuré) Mettre dans une disposition ou dans une situation plus fâcheuse.
- Cela ne fait qu’aigrir son mal, qu’aigrir sa douleur.
- La mauvaise fortune lui a aigri l’esprit.
- (Pronominal) Or, depuis quelque temps, le curé de Melotte devenait inquiet, il s’attristait, s’aigrissait, se montait et se mettait dans de saintes colères. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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ravilir
- Rendre vil et méprisable.
- Une si étrange dépravation qui nous fait voir d’un côté combien notre orgueil nous enfle, et de l’autre combien notre sensualité nous ravilit… — (Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même)
- Ô qu’il était éloigné de ces prédicateurs infidèles qui ravilissent leur dignité jusqu’à faire servir au désir de plaire le ministère d’instruire ! — (Bossuet, Oraisons funèbres)
- (Pronominal) Devenir vil et méprisable.
- Ce que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en terre, ce qu’il a cru pouvoir, sans se ravilir, racheter de son sang, n’est-ce qu’un rien ? — (Bossuet, Oraisons funèbres)
- Il ravilit entièrement l'autorité des Conciles, prétendant qu'ils n'ont pouvoir que de consulter & d'exécuter. — (Pierre Bayle, Jean Le Clerc, Jacques Bernard, Nouvelles de la république des lettres, 1703)
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réagir
- Agir sur un autre corps dont il a éprouvé l’action, en parlant d'un corps.
- Un corps élastique réagit sur le corps qui le frappe.
- (Chimie) Réaction que les corps en se combinant exercent les uns sur les autres.
- Il fit réagir deux corps l’un sur l’autre.
- (Physiologie) Manifester une action, par l’organisme, à la suite d’une excitation quelconque.
- Comme tout le monde, M. Neisser a fait des injections diagnostiques de tuberculine et comme tout le monde il a constaté que parmi ceux qui réagissaient positivement, bon nombre ne se tuberculosaient pas plus tard. — (La Presse médicale, Masson et Cie, 1906, volume 14, page 101)
- Au sein de chaque groupe, tous les participants étaient complices avec l’expérimentateur, sauf un, dénommé le sujet. L'expérience visait à observer comment ce dernier allait réagir au comportement des autres. — (Henri-Pierre Maders, Animer une équipe projet avec succès: les meilleures pratiques au service des chefs de projet, Éditions Eyrolles, 2012, page 145)
- (Sens figuré) Les sentiments manifestés par un auditoire réagissent souvent sur l’orateur.
- Éprouver une émotion à la suite d’une nouvelle, d’un reproche, d’une menace, etc.
- Mais tout est redite – les rapports humains ont été explorés, réexplorés, désexplorés, et pourtant nous réagissons toujours au grain de vérité que nous reconnaissons au cœur de ces situations lorsqu’elles nous sont présentées à l’écran. — (Trafic 99, automne 2016)
- Résister à, ne pas se laisser aller à.
- La société existe. Elle veut vivre. Donc elle réagit. Supposez qu’elle ne se défende pas : elle serait en quelques heures la proie d’innombrables fripouilles... Tout s'écroulerait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Maintes fois je l'avais surpris dans les vapes derrière son éventaire, laissant les gamins chaparder ses gâteaux sans réagir, sans les chasser à coups de pierres comme il l'aurait fait en temps normal. — (Mahi Binebine, Les Étoiles de Sidi Moumen, Éditions Flammarion, 2010, chapitre 7)
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sabir
- Mélange de langues romanes et, dans une moindre mesure, de turc, d’arabe et de grec, parlé du XVIe au XIXe siècle dans les ports levantins.
- Note : Rendue célèbre par Molière dans son ballet turc du Bourgeois gentilhomme (acte IV, scène 5) : Se te sabir, Te respondir… Si toi savoir, toi répondre…
- Le sabir est encore appelé langue franque.
- Notre langue lui était inconnue, et à peine s’il parlait le sabir, ce patois algérien composé de provençal, d’italien, d’arabe, fait de mots bariolés ramassés comme des coquillages tout le long des mers latines. — (Alphonse Daudet, Le Turco de la Commune, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 126)
- Cela était dit en sabir avec une crudité sauvage que le français ne peut pas traduire. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- D’ailleurs, comment allait-il lui parler, puisque, bien certainement, elle ne comprenait pas un mot de français et que lui ne savait pas même le sabir ? — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (Linguistique) Parler hétérogène au vocabulaire restreint, à la morphologie et à la syntaxe sommaires, utilisé par des locuteurs de langues maternelles différentes à des fins de communication orale.
- Le jargon chinook est un sabir d'Amérique du Nord né du contact entre certaines tribus amérindiennes et les descendants d'Européens.
- (Par extension) Discours difficilement compréhensible ; charabia.
- Tais-toi ! Ne prononce pas ce nom-là ! Il pourrait t'en cuire ! éructa l'homme en un anglais douteux, émaillé de sabir. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Vengeurs du Diable, 1932)
- Le matin, aux aurores, j’étais au guichet de la police des frontières, attendant avec anxiété que le fonctionnaire enfermé dans son aquarium eût fini d’examiner mon passeport, page par page, lorsque le haut-parleur crachota une annonce dans un sabir qui voulait se faire passer pour de l’arabe classique. — (Fellag, Un Coing en hiver, dans le recueil Le Dernier Chameau et autres histoires, 2004, page 23)
- Sur deux pages, la spécialiste internationale du jupon nous éblouit de son savoir encyclopédique et de son sabir savant. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu… Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
- […], elle plongea une première fois la main dans son sac et commença à filmer nos ébats avec son iPhone 6 ! Comme en transe, elle psalmodiait des je-ne-sais-quoi dans son sabir magyar, entrecoupés de petits halètements saccadés de chienne mettant bas sa portée. — (Bruno Pochesci, « Cadenas d’amour », dans Réalités, volume 1, éditions Realities Incorporated, 2017)
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dégarnir
- Dépouiller de ce qui garnissait.
- Dégarnir une terrasse des arbres qui l’ombrageaient.
- Dégarnir une chambre, une maison des meubles qu’elle contenait, ou simplement Dégarnir une chambre, une maison.
- Les bancs se dégarnissaient, la salle se dégarnissait peu à peu, et bientôt il n’y eut plus personne.
- (Militaire) Diminuer le nombre des troupes qui forment un bataillon, une armée.
- Dégarnir le centre d'une armée, pour fortifier l’aile droite.
- (En particulier) (Militaire) Retirer une partie considérable d'une garnison ou de ses munitions.
- Dégarnir une place.
- (Par extension) — Dégarnir les côtes, les frontières, etc.
- (En particulier) Dépouiller de sa garniture.
- Dégarnir une chemise, une robe. - Dégarnir un lit. - Dégarnir un chapeau de femme.
- (Pronominal) (Vieilli) Se vêtir, se couvrir plus légèrement.
- Il s’est enrhumé pour s’être dégarni trop tôt.
- (Pronominal) (Sens figuré) (Commerce) Se dessaisir de son argent comptant.
- Vous avez eu tort de vous dégarnir.
- (Pronominal) (Familier) Perdre ses cheveux, devenir chauve.
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plaisir
- Sentiment, sensation agréable.
- « L’homme est né pour le plaisir : il le sent, il n’en faut point d’autre preuve. Il suit donc sa raison en se donnant au plaisir. » — (Blaise Pascal, Discours sur les passions de l’amour, 1652)
- Bon vin, bons mots, gaillardes chansonnettes ;Sont aiguillons aux amoureux désirs,En toute porte entr’ouverte aux plaisirsL’adroit Amour aisément s’insinue. — (Jean de la Fontaine, Le Sassenage, 1691, Conte, dans Contes et nouvelles en vers, V.3, 1762, page 185)
- Dans Thomas l’imposteur, il avait combiné à une apparence de psychologie « rudimentaire » des aperçus ou constats très fins et pénétrants, dépatinant les sentiments les plus convenus (amour, plaisir, ambition), les sortant du lieu commun. — (Pierre-Marie Héron, Cocteau, 2010, page 138)
- J’eus le plaisir d’y admirer miss Gertrude Ederle, Ailen Riggin et Helen Wainwright, qui vinrent faire une démonstration de plongeons et de nages modernes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le Traité du plaisir de Maurice Bedel a été publié en 1945.
- Depuis Michelet, on a aussi, bien souvent, incriminé l’influence exercée par le prêtre sur le comportement des épouses ; […]. En multipliant les interdits, il gênait l’épanouissement du plaisir des couples, quelle qu’ait pu être la valeur érotique de la transgression. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- Divertissement.
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Cette femme […] avait un goût décidé pour la dissipation et l’amusement : très bornée dans ses dépenses, elle ne pouvait se procurer les plaisirs dont elle était avide, ni consentir à s’en priver. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- […], des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- Empêcher la vie des gens et leur plaisir devrait-il être permis ? De quoi se mêle un ministre ? De quel droit, avec quelle permission ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Volonté ; consentement.
- Grâce ; faveur ; service ; bon office.
- C’est un homme qui ne cherche, qui ne demande qu’à faire plaisir. Faites-moi un plaisir.
- (Pâtisserie) Espèce d’oublie légère, roulée en cornet.
- C’étaient les vendeurs de plaisirs portant, sur le dos, leur grand cylindre rouge surmonté d’une tourniquet de loterie qui appelaient les promeneurs avec une crécelle et les invitaient à gagner leurs oublies. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 182.)
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inspire
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
- Le réalisateur des deux premiers épisodes, Juan Antonio Bayona, s’inspire de la conception des films de Peter Jackson, elle-même inspirée par les artistes fétiches de Tolkien, John Howe et Alan Lee. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 2 septembre 2022, page 11)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de inspirer.
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rugir
- (Zoologie) Pousser son cri, en parlant du lion, du tigre, de la panthère et de plusieurs autres animaux féroces.
- En même temps, le ministre des jeux s'avança pour demander s'il fallait lâcher contre le bestiaire un lion ou un taureau furieux, qu'on entendait rugir dans leurs cages. — (Alexandre Guiraud, Flavien ou de Rome au désert, Paris : chez Levavasseur, 1835, vol. 3, page 185)
- Rugir comme un lion, se dit d’un homme qui pousse des cris de fureur, de colère.
- (Par analogie) Hurler, crier.
- Rugir de colère.
- (Sens figuré) Émettre un son ressemblant à un rugissement.
- Seul témoin de cette époque révolue où la forge de Vendresse sortait 3 tonnes de fonte par jour, rugissant jour et nuit, où la sidérurgie ardennaise battait son plein, son haut-fourneau est d'ailleurs un lieu incontournable. — (Le Petit Futé Champagne-Ardenne 2018)
- (Transitif)
- Il y avait beaucoup de femmes parmi les gens qui frappaient. Elles rugissaient une sorte de grondement sourd qui venait de la gorge et avait beaucoup de rapport avec la volupté. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 143)
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concourir
- Tendre ensemble au même but, coopérer.
- Les caribous ne contribuèrent pas seuls à accroître la réserve alimentaire. Les lièvres polaires, […], y concoururent pour une part notable. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Ceux mêmes qui voyaient le remède n’osaient ni l’indiquer ni l’attendre : tout semblait en effet concourir à le rendre impossible. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L’agent Lagrenaille.— Comme les passants assemblés concouraient de toutes parts au désordre de la rue, nous avons hâté le pas, mon collègue et moi, et avons engagé monsieur à satisfaire de bonne grâce aux lois de la circulation. — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
- Sans doute, je le reconnais, y avait-il, parmi ces hommes qui avaient fondé ou concouru à fonder la République, quelques brebis galeuses. Il eût suffi de les pousser dehors par les épaules… doucement… — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L’insertion sociale et professionnelle des personnes en difficultés concourt à la réalisation de l’impératif national de lutte contre la pauvreté et les exclusions. — (Article L115-2, Code de l’action sociale et des familles, France, 2009)
- À la fin du XIXe siècle, c’est toute une population qui vit du hareng à Boulogne-sur-Mer: outre les équipages de la centaine de harenguiers, il y a les saleurs, les fileuses, les tonneliers qui concourent à cet âge d’or. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
- Se diriger vers le même point, se rencontrer, coïncider.
- Des créanciers concourent, leur hypothèque est de même date.
- Deux forces qui concourent vers un même point. Deux lignes qui concourent en un point.
- Entrer ou être en concurrence pour obtenir un prix, un emploi, un titre, etc., promis au plus capable, au plus digne.
- Ceux qui, à la première épreuve, auraient manqué complètement la pancarte blanche, devaient se retirer immédiatement et renoncer à concourir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Avoir les mêmes droits, pouvoir prétendre à la même situation.
- Tous les officiers de l’armée concourent pour l’avancement.
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abonnir
- (Transitif) (Vieilli) Rendre bon, rendre meilleur.
- Les caves fraîches abonnissent le vin.
- Le feu est en marche, le feu multiple et brutal, qui réchauffe ou brûle, qui débusque le gibier, détruit les serpents, effraie les fauves, abat l’orgueil des herbes et des arbres, le feu qui défriche les terrains propices aux prochaines semailles et , en passant, les abonnit. — (René Maran, Batouala, Albin Michel, Paris, 1921)
- J’avais peut-être l’espoir que la maternité l’abonnirait. — (Henri Calet, Monsieur Paul, Gallimard, Paris, 1950)
- À propos de glace, et puisque vous la rompez si vite, je me suis permis de vous apporter un petit cadeau, qui, je crois, n'abonnira ni votre narcissisme naissant ni l'image déjà peu favorable que vous avez de mon gouvernement, mais qui peut toutefois vous amuser. — (Alain Damasio, La Zone du dehors, éditions La Volte, 2007, Gallimard Folio SF, 2009, page 223)
- (Intransitif) (Vieilli) ou (Familier) Devenir meilleur.
- C’est un vieux pécheur, il n’abonnit point en vieillissant.
- (Pronominal) (Vieilli) Devenir meilleur.
- Depuis son arrivée, il s'abonnit.
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matir
- (Art) Rendre mat.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Technique) Opération qui consiste à rendre moins visible la trace de soudure entre deux pièces de métal. On utilise pour cela un burin d'acier nommé matoir.
- MATOIR D'ANGLE :Début du XXe siècle Acier (20 x 70 mm) Collection particulière A9740694. Le matoir d'angle sert à mater ou à matir le métal. — (Collectif, Le patrimoine des communes de La Réunion, Éd. Flohic, 2000)
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casimir
- (Vieilli) Étoffe de laine ou de coton croisé, fine et légère.
- Quelques instants après, Modeste, vêtue d’une délicieuse amazone de casimir vert-bouteille, […], montrait à son père et au duc d’Hérouville le joli présent qu’elle venait de recevoir. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- M. Bernard, notaire, sortait de chez lui […]. Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- La taille est prise dans un pantalon de casimir qu’il avait acheté à la Belle Jardinière — le faraud ! — pour les grandes cérémonies ; et le plastron de sa chemise colle sur son large torse, sans une cassure, mais moucheté dans un coin d’une tache bleue. C’est la balle qui a fait cette tache-là en entrant dans le cœur. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
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septemvir
- (Antiquité, Religion) Épulon, titre porté par sept magistrats ou prêtres romains chargé des festivals, des banquets qui étaient offerts après les jeux.
- Les septemvir avaient la présidence aux fêtes épulaires, où, après avoir honoré les dieux par des chants et des sacrifices, l'ont donnait au peuple des jeux suivis d'un festin. — (Christian Kalkbrenner, Histoire de la musique, Éd. Anand Kœnig, Paris 1802)
- (Par analogie) Groupe de sept hommes, liés ensemble, ou exerçant la même fonction.
- Le président des septemvirs aura le front ceint d'un bandeau de fin lin,[...] — (Théophile Mandar, Des Insurrections, Éd. Masson, Paris 1793)
- [en Hongrie] Les tribunaux ordinaires et des districts fonctionnent en première instance, la « table banale» représente la Haute Cour d'Appel et la «table des septemvirs » est la Cour suprême, [...] — (La Nouvelle revue, Volume 24, page 447, 1906)
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redevenir
- Devenir de nouveau, recommencer à être ce qu’on était auparavant.
- Si l'on organisait, en 1930, un plébiscite pour demander aux Alsaciens s'ils veulent redevenir Allemands, les neuf dixièmes voteraient négativement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu'à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, 1923)
- Pitié pour nous, forçats de guerre qui n’avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes et qui désespérons de jamais le redevenir. — (Maurice Genevoix, La Boue, Flammarion, 1921)
- Tu veux que je te dise ma coquine, déjà quand tu avais dix ans, tu étais la plus rigolote des mistinguettes ! Ch'suis si heureuse que tu redeviennes comme ça ! — (Ch. Prat, Bruissements d’ailes, Éditions Publibook, 2006, p. 221)
- Ce soir, le bas-ventre en feu dans son lit, il redevenait le petit scout hypocrite et libidineux hanté par l'envie de se tirer sur la nouille. — (Raphaël Somal, Le crépuscule des cadres, Publishroom, 2019, chap. 5, §. 5)
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ressaisir
- Reprendre ; se remettre en possession de quelque chose.
- Elle prit son temps, elle calcula ses mouvements, et, avec une agilité de chatte, elle saisit les deux interrogatoires et les lança dans le feu ; mais Camusot les y reprit, la comtesse s’élança sur le juge et ressaisit les papiers enflammés. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (Pronominal) — Je me suis ressaisi de mes biens.
- (Pronominal) — Se ressaisir du pouvoir.
- (Pronominal) (Absolument) Redevenir maître de soi.
- Personne ne parla plus d’abandonner la culture ; les femmes les moins courageuses, les vieillards les plus fatigués se ressaisirent ; les champs qui étaient restés en friche furent bien vite ensemencés. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 87)
- […] mais quand Habib, rendu furieux par un uppercut qui faillit l’envoyer à terre, se ressaisit et fonça bestialement sur l’homme au beau visage, le combat prit une allure saisissante. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- — Jules !… Je t’en supplie… Ressaisis-toi…Justement, il ne lui plaisait pas de se ressaisir. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 124)
- Je percutai enfin, et mon cerveau enregistra l’information. Je me ressaisis immédiatement, en réalisant qui me faisait face : […]. — (Françoise Gosselin, Fear to love, Éditions Sharon Kena, 2018, page 46)
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décatir
- (Art) Débarrasser du cati, de l’apprêt que le fabricant a donné à une étoffe de laine.
- Cet apprêt et le brillant qu'on a donné au drap ne seraient pas durables : ce drap se tacherait et se retirerait lorsqu'il viendrait à être mouillé, si on ne le décatissait pas en le faisant passer dans une vapeur humide et sans pression. — (M. Alcan, « Tissus », dans le Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole, tome 10, Paris : chez J.-B. Baillière, 1841, p. 654)
- Sa cravate montrait des signes d’usure et il s’habillait en drap recardé que la première pluie décatissait. — (Roger Ferlet, De la soie dans les veines, Paris & Genève : Éditions Jeheber, 1958, chap 14)
- (Sens figuré) (Familier) Abîmer ou éprouver par l’âge.
- Plus petit que son jeune subordonné, il était puissant comme un taureau et sa carcasse ne se décatissait que lentement et à contrecœur. — (Irvine Welsh, Recettes intimes de grands chefs, traduit de l'anglais par Laura Derajinski, Vauvert : Editions Au diable Vauvert, 2007, chap. 2)
- Mormont mort, le commandement passerait à ce débris de ser Ottyn Wythers, tant souffreteux que décati. — (George R. R. Martin, A Storm of Swords, Traduction de l’anglais par Jean Sola, 2003)
- « Elle se laisse aller » était la condamnation fatale, le pire crime que l'une d'elles puisse commettre. Pourtant, Sara trouvait que c'étaient les hommes qui, avec le temps, avaient tendance à se décatir. — (Judy Astley, Les Maris des autres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Damant-Jeandel, Éditions Milady, 2013)
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désinvestir
- Diminuer ou supprimer un investissement.
- Elle a désinvesti 15 milliards d’euros dans les énergies fossiles pour les réinvestir dans les énergies vertes. — (Pascal Canfin, (propos recueillis par Erwan Benezet et Frédéric Moucho), Pascal Canfin : «Si le nucléaire était une si bonne affaire, EDF aurait gagné des milliards…» sur LeParisien.fr. Mis en ligne le 6 septembre 2018)
- Selon Hannah Arendt, la perte de sensible relève de notre pouvoir de « désensorialiser les objets sensoriels », de désinvestir les sens selon notre habitude à les abstraire. — (Steven Bernas, L’image, le sensible et le photographique, 2014, page 14)
- (Pronominal) Cesser de s’investir dans une action, une organisation…
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rire
- Marquer un sentiment de gaieté par un mouvement de la bouche accompagné souvent de bruit et par une expression correspondante des regards et des traits du visage.
- La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- Le bambin fuyait la chemise ou le bonnet de nuit avec lequel la marquise le menaçait parfois ; il gardait sa collerette brodée, riait à sa mère quand elle l’appelait, en s’apercevant qu’elle riait elle-même de cette rébellion enfantine […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Quand elle fut ivre, son ivresse la parcourait entière, suivait ses nerfs et leur donnait un rire qui la secouait et grinçait comme un ressort serré. Le monde était drôle, les porte-allumettes sur les tables, les becs de gaz, les consommateurs et les banquettes la regardaient avec un air qu’elle ne leur connaissait pas et qui la faisait gesticuler en riant à gros bouillons. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 178)
- L’accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l’invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- « Vous riez donc toujours, Octavie ?– Oh ! disait-elle, je ris pour me faire rire. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- Et il se mit à singer le papotage d’une Parisienne, et jusqu’à la mimique, avec tant de gaieté que Zaheira ne put s’empêcher de rire. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- UNE PAYSANNE. – Il faut que je sois contente mais pas trop. Si j’ai envie de rire, Je ris pas fort. Le malheur m'entendrait.UNE AUTRE PAYSANNE. – Je ris. J’oserais pas dire pourquoi. C'est si mesquin, ce qui fait rire. On ne sait même pas si on rit bien pour ce qu'on croit. On ne sait pas pourquoi on rit. On rit sans savoir. On rit peut-être parce qu'on ne sait pas. Si on savait : peut-être qu'on pleurerait. Y a bien quelqu'un qui sait. Par exemple, on sait bien pourquoi on pleure. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 273-274)
- (Familier) Se divertir ; se réjouir.
- Les deux couples riaient, bavardaient, cueillaient des fleurs, se cajolaient et se mignotaient, luttaient et se roulaient sur l’herbe, et les jeunes filles fumèrent des cigarettes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
- Alice, dis-moi que tu ne vas pas épouser ce rabat-joie. Tu ne t’amuseras jamais avec un homme comme lui. Il ne te fera jamais rire. — (Amanda Bayle, Tout ce qui brille, éditions CyPLoG, 2017, chapitre 19)
- Nous serons en joyeuse compagnie, nous rirons bien. Venez avec nous, nous rirons. C’est un bon garçon qui aime à rire.
- Railler ; badiner ; ne pas parler ou ne pas agir sérieusement.
- Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d’autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
- (Sens figuré) Être agréable, plaire, en parlant des choses.
- La campagne rit sous le soleil. Tout me rit dans ce projet. Cela rit à l’imagination.
- (Transitif) (indirect) (Rire de quelque chose ou de quelqu’un) Ne pas se soucier de quelque chose ; témoigner qu’on n’en tient pas de compte, qu’on ne s’en soucie pas ; s’en moquer.
- […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- La musique enivre et règle le danseur, tandis que le curieux voit le mouvement seul et rit de ce pantin qui s’agite sans raison, car le curieux, lui, n’entend pas la musique. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Mais il ne faut pas rire de la choléraphobie. Mme de Boigne affirme que quelques personnes, entre autres la comtesse de Montesquiou-Fesenac, sont littéralement mortes de peur, sans aucune maladie. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 104)
- (Transitif) (indirect) (Rire à quelqu’un) Être favorable.
- L’occasion lui rit, la fortune lui rit.
- (Pronominal) Se divertir.
- Il a fait cela en se riant.
- (Pronominal) Se moquer de quelqu’un.
- Elle se rit de vous. Il se rit de vos vains projets.
- (Pronominal) Ne pas tenir compte d’une chose, la mépriser.
- Je me ris de ses menaces.
-
ouvrir
- Faire que ce qui était clos, fermé, ne le soit plus.
- Qui ouvrirait les armoires de la belle, ou soulèverait certains rideaux, ne serait pas peu surpris d’y trouver le bonnet de nuit du maître, sa ceinture élastique, son tire-botte et sa cire à favoris. — (Robert Burnand, La vie quotidienne en France en 1830, 1943, page 64)
- Longtemps, Bert resta assis, seul dans un coin de la cabine de Kurt, ne bougeant pas, ne s’aventurant même pas à ouvrir la porte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 173 de l’édition de 1921)
- Elle tenta d’entraîner François et, comme celui-ci l'envoyait paître, elle l’abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 49)
- Ruisselant de sueur, Jimmy tourna la clef dans la serrure, ouvrit la porte, fit entrer Jim et la referma derrière lui. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […] avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. C’est lui qui m’ouvrit la porte lorsque je tombai dans la souricière. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Absolument) — Ne m’avez-vous pas dit qu’un instant avant que nous arrivassions, un homme sans chapeau […] était venu frapper à la porte, et qu’on lui avait ouvert ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
- (Intransitif) Cette porte n’ouvre jamais. — Ce magasin n’ouvre pas le dimanche.
- Donner accès — Note d’usage : Il est alors suivi d’un adverbe de lieu.
- Cette porte ouvre sur le jardin, sur la cour.
- (Sens figuré) Accueillir dans, recevoir dans.
- Ouvrir sa maison à quelqu’un. — Elle lui ouvrit son lit.
- Écarter ce qui est replié, ce qui est joint ; déployer.
- Le uhlan mettait pied à terre, ouvrait tranquillement une carte ou un calepin, prenait des notes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 184)
- Elle ouvrit chaque lame, passa le doigt sur le fil et les referma lentement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entamer, fendre, couper, percer quelque chose.
- Avec la serpette, elle fend en quatre l’extrémité d’un brin qu’elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s’ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
- Ouvrir un abcès, la veine, le ventre.
- Pratiquer une ouverture, une percée.
- Au XVe siècle, une fenêtre à meneaux fut ouverte dans cette abside, à travers la maçonnerie visigothe. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Il avait fait ouvrir une vue sur son voisin, on la lui a fait boucher.
- On a ouvert beaucoup de chemins, de routes dans cette forêt, dans ce bois.
- Ouvrir un mur, ouvrir une forêt, un bois.
- Commencer à creuser, à fouiller.
- Ouvrir la tranchée, la terre pour faire un fossé.
- Ouvrir un canal, une mine, une carrière.
- (Sens propre) ou (Sens figuré) Rendre une chose accessible, en faciliter l’abord, le passage, l’occupation.
- Ouvrir les ports, les mers, les chemins.
- Il lui a ouvert l’accès aux dignités.
- Il m’a ouvert la route de la fortune.
- Il lui a ouvert la carrière de l’administration.
- Une belle carrière s’ouvre devant vous.
- (Sens figuré) Commencer ; mettre en route ; débuter.
- On ouvrit la séance par un sacrifice à Cérès. Des prêtres immolèrent un jeune cochon, et de son sang purifièrent l'enceinte. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 5)
- En ouvrant la séance, M. Hibon, président sortant, adresse ses remerciements pour le grand honneur, qui, dit-il, fut fait à un amateur de présider les travaux de la Société en 1936, puis il prie M. Allorge de lui succéder au fauteuil présidentiel. — (Bulletin de la Société botanique de France, tome 84, séance du 8 janvier 1937, page 1)
- Ouvrir la campagne par un siège, par une bataille.
- La succession est ouverte.
- Ouvrir le scrutin, un cours de médecine.
- Ouvrir la dispute. — Son nom ouvre la liste.
- Ouvrir le bal, une exposition, une foire.
- Ouvrir un magasin, une banque, de nouvelles écoles, une boutique.
- (Pronominal) Se confier à quelqu’un, lui déclarer ce qu’on pense sur quelque chose.
- Il ne s’était jamais ouvert de cela à personne.
- Il y avait si longtemps qu’un Français ne m’avait parlé français, que je le trouvai éloquent, quoiqu’il fût parfaitement sot, et, au bout d’un quart d’heure, nous nous ouvrîmes l’un à l’autre sur notre position. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- « Vous écrivez, cela devait être. Que vous en fassiez un secret pour ceux qui vous entourent, c’est une timidité que je comprends, et je vous sais d’autant plus gré de vous ouvrir à moi. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 96)
- — Vous verrez que je suis votre amie, votre sincère amie, et que vous avez tort de ne pas vous ouvrir à moi, entièrement avec franchise, avec abandon, comme vous le feriez avec votre mère. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Madame de Matefelon ne se tint pas de s’en ouvrir à M. l’abbé Puce, curé de Montsoreau. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 30)
- L’acharnement de Monique risquait de troubler le cours paisible de l’existence de Me Valfroicourt qui résolut d’aller s’ouvrir de ses soucis à sa femme. — (Charles Exbrayat, Au « Trois cassoulets », Le Masque, Librairie des Champs-Élysées, 1971, page 12)
- Pour ne m'en être ouvert à personne, même à Bertille, faute de preuve, je m'en doutais depuis longtemps. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 237)
- (Pronominal) Devenir ou être ouvert.
- À cet instant, la porte de la rue s’ouvrit et un homme encore jeune, visiblement saoul, entra. C’était le comique du quartier. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Dans l’intérieur, qui paraissait impraticable, des routes se sont miraculeusement ouvertes, parcourues aussitôt par des automobiles. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Parfois) Avoir son issue ou son débouché.
- Les ravins dont la réunion forme la vallée de la Bresle qui s'ouvre dans la Manche, au-dessous de la ville d’Eu , commencent par des plis de terrain dans les bois de Formerie et à Secqueville , dépendance contiguë de Bouvresse : […]. — (Louis Graves, Essai sur la topographie géognostique du département de l'Oise, Beauvais : chez Achille Desjardins, 1847, page 117)
- (Pronominal) Se blesser.
- S’ouvrir le bras.
- (Pronominal) Éclore, en parlant d'une fleur ou d'un bourgeon.
- Le platycodon, que l'on connaît peu, appartient à la famille des campanulacées. Ses boutons bien ronds donnent en s'ouvrant de magnifiques fleurs bleues et sucrées. — (Alice Caron Lambert et Jacques Denarnaud, La cuisine des fleurs: les recettes d'Alice, ACR Édition, 1995, page 12)
- (Sylviculture) Diminuer le couvert et, ce faisant, augmenter la quantité de lumière atteignant le sol et les troncs.
- Suivre les référentiels en nombre de tiges conduirait alors à ouvrir excessivement les peuplements sans l’effet espéré sur le diamètre et, probablement, à favoriser l’apparition de gourmands et de branches basses sur la bille de pied. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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décrire
- Représenter, dépeindre dans son ensemble une personne, une chose, soit par écrit, soit de vive voix.
- Nous voici devisant avec des Montalbanais de toutes sortes, gens fins et subtils, très avertis du fléau dont nous recherchons les causes, le dénonçant, le déplorant même, le vitupérant, le décrivant, l'analysant, l'exécrant, l'accablant d'imprécations, mais s'en tenant là. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quant aux brides, aux mors, aux têtières, aux frontails, nos langues du Nord sont trop froides, trop pauvres, trop mesquines, pour en décrire les somptuosités. — (Théophile Gautier, L'Inde, dans Caprices et zigzags, 1852)
- Je sais fort bien qui est Mr Kipling, bien que vous ayez cru bon dans votre "Étude en rouge" de me faire passer pour un béotien en décrivant ma culture littéraire comme nulle ! — (Philippe Chanoinat (scénario) & Frédéric Marniquet (dessin), Les Archives secrètes de Sherlock Holmes, vol. 3 : Les adorateurs de Kâli, éd. Glénat BD, 2017, p. 23)
- Nylander a décrit plus de 3000 espèces nouvelles, d'Europe et d'ailleurs, […]. L'abbé A. M. Hué, un excellent lichénologue qui fut un élève de Nylander, a réuni l'ensemble de cette œuvre descriptive en deux volumes (1886, 1892). — (Hendrik Cornelius Dirk De Wit & A. Baudière, Histoire du développement de la biologie, vol. 3, Presses polytechniques et universitaires romandes, 1994, page 145)
- (Absolument) Cet auteur décrit bien, mais il décrit trop.
- (Plus généralement) Donner une idée générale de quelque chose.
- Il y a certaines choses qu’on ne définit pas aisément, on se contente de les décrire.
- Tracer une ligne courbe ou un cercle.
- Lorsque j'ai fait paroître mes voyages, je comptois vingt-sept olympiades ; c'est à dire que le soleil avoit décrit, depuis ma naissance, cent-huit fois son cercle annuel. — (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page XI (préface d'Anténor))
- Une assourdissante détonation partit du zénith, et l’aéronat décrivit une terrible embardée. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
- La place de la Nation, […], s'ouvrait à tous les vents. Des tramways éclairés et vides y décrivaient, en piaulant sur leurs rails, une courbe laborieuse. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Parcourir
- Puis, à certains tournants, quelques quinquets rougeoyaient indiquant le circuit que l’on décrivait dans ces atermoiements de lumière et d’ombre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Les hommes auraient dû faire en terrain découvert tout un circuit qu'il leur aurait été impossible de décrire en un temps aussi court. — (Charles Dickens, Les Aventures d'Olivier Twist, 1837-1839, traduit de l'anglais par Francis Leroux, 1973)
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candir
- (Cuisine) Cristalliser du sucre.
- Le sucre commence à candir.
- Les confitures trop cuites se candissent.
- Couvrir de sucre candi.
- Candir des pastilles.
-
retranscrire
- Transcrire de nouveau.
- Cette page a été mal copiée, il faut la retranscrire.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.