Dictionnaire des rimes
Les rimes en : matre
Mots qui riment avec "atre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "matre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : atre , atres , âtre , âtres , attre , attres , oitre , oitres , oître et oîtres .
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roussâtre
- Qui tire sur le roux.
- Devant moi, un type tout différent et qui n’a rien d’oriental : trente-deux à trente-cinq ans, figure à barbiche roussâtre, regard très vif, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Une brume roussâtre emplissait le boulevard Beaumarchais. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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rosâtre
- Qui a une teinte rosée, d’un rose sale.
- Une table carrée, d’un merisier plus rosâtre que le reste de l’ameublement, à dessus de marbre gris, grillagée de cuivre, était en face du lit, contre le mur, entre la fenêtre et la porte d’un grand cabinet de toilette. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 67)
- Il portait un chandail rosâtre et ses joues trop fardées tournaient au lie de vin. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Quant à l'ambiance, elle est faite de visions terrifiantes, de hurlements de douleur, de dégueulis rosâtres, de vomissements d'injures, de transpirations gluantes, de gémissements épouvantables, de pourrissements vivants, de râles atroces, de décompositions lentes et de morts qui n'en finissent plus... — (Gabriel Domenech, Éloge de l'ivresse, éditions Albin Michel, 1981, page 24)
- Sa peau était rosâtre et si douce que tous les hommes rêvaient de la frôler ne fût-ce que du revers des doigts. — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, Le Livre de Poche, page 40)
- La sporée, abondante à la fin de maturité, paraît poudrer les lamelles d’une couleur crème rosâtre. — (« Nom usuel : lactaire tranquille », sur le Memento des champignons du site http:/mycorance.free.fr, mise à jour : 25 octobre 2015)
- gentillatre
- aumatre
- bernatre
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gastrolâtre
- (Vieilli) (Rare) Gourmand ; goinfre.
- Certes , voilà bien de quoi humilier les gens de table de Paris, qui se donnent les noms ambitieux de gourmands, de gastronomes, de gastrolâtres, etc. — (Pierre Louis de Rigaud comte de Vaudreuil, Tableau des mœurs françaises aux temps de la chevalerie : tiré du roman de Sire Roland et de la belle Ermeline, Paris : chez Adrien Egron, 1825, volume 3, page 284, note bas de page)
- Supposons que le malheur conjugal soit tombé sur un gastrolâtre ! Il demande naturellement des consolations à son goût. Son plaisir, réfugié en d'autres qualités sensibles de son être, prend d'autres habitudes. — (Honoré de Balzac, Physiologie du mariage, ou, Méditations de philosophie éclectique: sur le bonheur et le malheur conjugal : méditation XXVIII, 1829, Paris : chez Charpentier, 1838, page 368)
- Au surplus, qu'on examine sans prévention l'effet social que produirait nécessairement l'épicurisme phalanstérien : l'homme habitué à ne marcher que sur des tapis moelleux, […], peut-il être doué du moindre courage? Le gastrolâtre n'est-il pas naturellement enclin à l'égoïsme? L'homme adonné aux voluptés érotiques n'est-il pas étranger aux élans de la piété? — (Louis Rousseau, Exposition critique des théories phalanstériennes, dans Croisade du XIXe siècle, Paris : chez Debécourt, 1841, page 472)
- On notera ainsi avec bonne humeur « débrouillamini » (action de débrouiller un embrouillamini), « bonenfantise » (qualité d’une personne bon enfant), « gastrolâtre » (personne qui ne vit que pour les plaisirs de la table), « métromanie » (manie de composer des vers), « merdoie » (d’une couleur jaune verdâtre), « bisbrouille » (fâcherie, petite brouille), « ignivome » (qui vomit du feu). — (Alain Rey, l’amoureux des mots, Le Devoir.com, 6 janvier 2014)
- La digestion, en employant les forces humaines, constitue un combat intérieur qui, chez les gastrolâtres, équivaut aux plus hautes jouissances de l’amour. On sent un si vaste déploiement de la capacité vitale, que le cerveau s’annule au profit du second cerveau, placé dans le diaphragme, et l’ivresse arrive par l’inertie même de toutes les facultés. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847, chapitre IV, page 19 de l'édition Garnier)
- Adorateur du ventre, celui dont le dieu est le ventre.
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débattre
- Discuter entre plusieurs personnes dont chacune expose ses arguments.
- Il n’est pas de question zootechnique qui ait été plus débattue, plus controversée que celle de l’amélioration des races chevalines. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- (Sens figuré) Lutter pour surmonter une situation difficile.
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
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écolâtre
- (Histoire) Ecclésiastique qui dirigeait l’école attachée à la cathédrale, et qui plus tard fut chargé d’exercer une surveillance sur les maîtres d’école du diocèse.
- Les professeurs portaient le nom de scolastiques ou d’écolâtres, dénomination qui devait servir à caractériser les méthodes et les doctrines qu’ils professaient. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
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châtre
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe châtrer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe châtrer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe châtrer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe châtrer.
- La hardiesse du vrai s’élève à des combinaisons interdites à l’art, tant elles sont invraisemblables ou peu décentes, à moins que l’écrivain ne les adoucisse, ne les émonde, ne les châtre. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe châtrer.
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rougeâtre
- Qui tire sur le rouge.
- Le front pointu, mal caché par des cheveux plats, rares, et qui tombaient comme des filaments de verre soufflé, couronnait par des rugosités rougeâtres une face grimaude. — (Honoré de Balzac, Massimilla Doni, 1839)
- La vigogne a une toison formée de poils laineux très fins et d’une grande douceur. La couleur est brun rougeâtre ou brun fauve. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Il se gratte le front qu’un prurit tenace ne cesse de taquiner, et où fleurissent des taches rougeâtres. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 257)
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phoniatre
- Médecin spécialisé en phoniatrie, l’étude des pathologies de la voix.
- Il avait lu quelque part que, signe des temps, au cours des dernières décennies les voies des femmes s'étaient faites de plus en plus graves. « Le grave, c'est le pouvoir », avait commenté la phoniatre interviewée. — (Bernard Minier, La chasse, XO Éditions, 2021, page 306)
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archiatre
- (Antiquité) Premier médecin d’une cour, d’un district, etc.
- Émerveillé de la distinction subtile d’un fameux archiatre de nos jours entre l'assassinat positif et l'assassinat négatif. — (Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque)
- Le médecin qui n’aurait pas été, je crois, fort émerveillé de la distinction subtile d’un fameux archiatre de nos jours entre l’assassinat positif et l’assassinat négatif, mais qui ne connaissait pas mieux que le facultatiste le péril auquel on s’expose en commençant un forfait et la récompense qu’on s’assure en le consommant. — (Diderot, Essai sur Claude)
- En 1715, à la mort de Louis XIV, le poste d’archiatre s’achevait ; mais Fagon conserva la surintendance du Jardin Royal, où il se retira et y vécut, jusqu’à sa mort, le 11 mars 1718. — (Fagon - Vie - Carrière - Œuvre, Urofrance)
- astrolatre
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embatre
- (Désuet) Cercler une roue avec une bande de fer.
- Les moufles consistent en plusieurs roues attachées ensemble. On dit embatre des roues, pour dire, les ferrer. — (Antoine Furetière, Dictionnaire universel, Arnoult & Reinier Leers, 1690, article Roue)
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bellâtre
- Homme chez qui l’impression de beauté est gâtée par un air de prétention niaise et de contentement de soi-même.
- C’était bien le bellâtre que ses antécédents annonçaient ; mais l’âge l’avait déjà doté d’un petit ventre rond assez difficile à contenir dans les bornes de l’élégance. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, 1837)
- […], et le bellâtre à tête plus ou moins simiesque, bovine, équine, porcine, corvidée ou batracienne, — toute la lyre esthétique ! — exulte devant son miroir, se tient pour la copie la plus parfaite de l’Antinoüs, et se fait a lui-même les yeux doux. — (Auguste Dietrich, 31 décembre 1911, « Préface » de Fragments sur l'histoire de la philosophie, par Arthur Schopenhauer, Paris : Librairie Félix Alcan, 1912, p. 12)
- – Eh ! dit âprement Mme Larralde, est-ce notre faute, à nous, si son bellâtre de capitaine la trompe ? Nous pâtissons déjà assez des fredaines de ce monsieur, et il faut, par-dessus le marché, que nous supportions son caractère, à elle. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 168.)
- La cervelle du bellâtre se mit à bouillonner comme un chaudron de confiture. — (San-Antonio, Les cochons sont lâchés, 1991)
- Derrière ma façade de stoïque bellâtre, je suis aussi solide qu’une statue de plâtre. — (Jonathan Painchaud, Pousse pousser)
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embattre
- Cercler une roue avec une bande de fer.
- Retoucher un outil en métal avec un marteau.
- Je les trouve assis par terre à l’ombre, la petite enclume plantée entre les jambes écartées, travaillant la faux à petits coups précis du « marteau à embattre ». — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 184)
- Quand la bonne femme y vint, vers les huit heures, avec un copieux déjeuner, elle le trouva assis qui embattait mélancoliquement sa faux. — (Revue littéraire de Franche-Comté, 1866, in Contes populaires et légendes de Franche-Comté, Presses de la Renaissance, 1978, page 108)
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croître
- Se développer, en parlant des êtres humains, des animaux, des plantes.
- Croître très vite, en peu de temps, à vue d’œil, insensiblement.
- Croître à une certaine hauteur.
- Se laisser croître la barbe, les cheveux.
- Les herbes, les arbres croissent.
- Cette pluie a fait croître les blés.
- Ces animaux croissent jusqu’à tel âge.
- Bien plus commode à exploiter que le bois, le bambou croît très rapidement. — (Palissades en bambou: techniques traditionnelles de construction et d'assemblage de Isao Yoshikawa, Eyrolles, 2006, page 5)
- Pour croître, un arbre a besoin d'eau, d'oxygène, de lumière, d'éléments nutritifs tirés du sol, etc. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 173)
- Augmenter de quelque façon que ce soit, en parlant des choses.
- La vitesse de circulation de la monnaie croissait ainsi de jour en jour et sa répudiation définitive semblait devoir être prochaine. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- La rivière a crû, est crue. - Les pluies, les neiges l’ont fait croître.
- Naître, pousser, en parlant des herbes, des plantes, des fruits, etc.
- La laine apparait au mois de septembre, croît pendant l’hiver et tombe au printemps, au moment de la mue ; on peigne tous les deux jours, sur l’animal vivant, la toison avec un démêloir jusqu’à ce que celui-ci n’amène plus de duvet. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Cette stérilité contraste avec les nombreuses touffes de retems et de verdure qui croissent dans le lit de la vallée. — (Antonin Jaussen & Raphaël Savignac, Mission archéologique en Arabie: Les châteaux arabes de QueṣairʾAmra, Ḫarâneh et Ṭûba, E. Leroux, 1922, volume 1, page 25)
- Ce pays est bon, toutes sortes de plantes y croissent.
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blanchâtre
- Qui tire sur le blanc.
- Physiologiquement, la cavité vaginale contient un liquide blanchâtre, plus ou moins abondant, constitué essentiellement par la desquamation des couches épithéliales superficielles. — (J.-M. Bohbot, « Les Leucorrhées », dans Traité de gynécologie médicale, dirigé par Bernard Blanc, Charles Sultan & Christian Jamin, 2004, p. 177)
- Entretemps les Génois étaient revenus, habillés en moines, tout en précédant, clochettes agitées, une bande d'êtres enveloppés dans de crasseux draps blanchâtres qui recouvraient jusqu'aux visages. — (Umberto Eco, Baudolino, traduit de l'italien, Éditions Grasset & Fasquelle, 2002)
- louatre
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rabattre
- Rabaisser, faire descendre.
- Madame Fusellier la conduisit dans le salon où elle alluma le feu. Et, comme le bois fumait et ne flambait pas, elle restait penchée, les deux mains sur les cuisses.— C’est la pluie, dit-elle, qui rabat la fumée. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 365)
- Les aéronats roulaient, tanguaient, dérivaient ; des rafales de grêle les rabattaient vers la terre […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 246 de l’édition de 1921)
- […] il s'enlumina la trogne à la manière d'un clown ou plutôt d'un ivrogne, avant de rabattre sur son front une longue mèche de cheveux. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il saisit Héloïse, l'enlève entre ses bras […], et la transporte doucement, parmi les couvertures qu'il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) Abaisser, réprimer.
- Rabattre l’orgueil, la hauteur, le ton, la fierté de quelqu’un.
- Le froid, la grippe, les difficultés d’un voyage en diligence vinrent rabattre beaucoup de leur enthousiasme. — (Julien Green, Nathaniel Hawthorne, dans Suite anglaise, 1927, Le Livre de Poche, page 123)
- Diminuer, retrancher de la valeur d’une chose, du prix qu’on en demande.
- La consommation de stout, au lieu de saint-émilion, m’aurait rabattu environ quatre shillings et demi, soit vingt-six francs. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 511)
- Ces chiffres sont à rabattre, tenu compte de l'entrecroisement des sangs, le même aïeul se retrouvant fréquemment à l'intersection de plusieurs lignées, comme un même nœud à l'entrecroisement de plusieurs fils. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, pages 45-46)
- Il faut rabattre beaucoup du prix que vous demandez.
- Un marchand qui vend sa marchandise sans en rien rabattre.
- Il n’en rabattrait pas un sou.
- Rabattre de l’estime qu’on avait pour quelqu’un.
- Il y a beaucoup à rabattre de ce qu’il dit.
- Il faut en rabattre de moitié.
- Ramener vivement vers un endroit.
- Le général rabattit l’ennemi sur ses positions.
- L’armée ennemie se rabattit sur telle place.
- — Moi, la première fois que j’ai donné un baiser à une femme, c’était sous un noyer, où nous avions été rabattus par une de ces averses de printemps… — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- (Chasse) Battre la campagne pour pousser (le gibier) vers des filets ou des panneaux tendus, ou vers la ligne des chasseurs.
- On fait du bruit pour rabattre le gibier.
- Fermer, clore.
- Peu avant d'arriver à l'angle de l'aile, non loin du perron, ils remarquèrent une croisée sur laquelle étaient rabattus les contrevents tout de guingois et que l'on pouvait ouvrir facilement. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
- Penchée au-dessus du guéridon, elle choisit une cigarette dans le coffret dont elle rabattit le couvercle d'un coup sec [...]. — (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, Denoël, 1974, page 281)
- (En parlant des plis d’une robe) Aplatir.
- (Escrime) Détourner (un coup), le rompre en rabaissant le fer de son ennemi.
- (Agriculture) Faire passer le rouleau sur les avoines déjà levées, pour aplanir la terre.
- Remplir (les ornières, les sillons) de la terre qui s’est élevée au bord.
- Tailler (un arbre, une branche) de manière qu’il ne soit plus aussi élevé ou que ce qui reste soit plus vigoureux.
- Devant la façade s’étendait une étroite terrasse, que d’antiques mûriers, rabattus en forme de treille, allongeant et tordant leurs grosses branches, ombrageaient. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre III)
- (Pour le juge, à l’audience) Révoquer (le défaut qu’il avait donné contre une des parties, faute par elle d’avoir comparu).
- (Intransitif) Quitter un chemin et se détourner tout d’un coup pour passer dans un autre.
- Quand vous serez en tel lieu, vous rabattrez à main droite. Il faut rabattre par tel endroit.
- (Intransitif) (Argot) Arriver, revenir, rentrer.
- Tous les locataires ont vite rabattu dans ma piaule. — (Alexandre Breffort, Mon taxi et moi, Éditions de la Corne d'or, Nice, 1951)
- D'ici que les flics rabattent dans le cirque, y’a pas des kilomètres. — (Robert Tachet, Alors, pommadé, tu jactes ?, Éditions le Condor, Paris, 1953)
- Une femme mariée, sans doute, car certains jours le dab rabattait vers deux du mat’ ; […]. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 147)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Amener, par divers moyens de propagande, des clients à une entreprise financière, des adhérents à un parti, des recrues à une armée, etc.
- (En particulier) Celui qui recrute des prostituées.
- — Il raccrochait des types chics dans les relations de sa famille et, n’osant pas tarifer ses propres faveurs, rabattait pour le petit truqueur et partageait la galette avec lui. — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
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abattre
- (Génériquement) Mettre à bas ; jeter à terre ; faire tomber.
- On vient d’abattre à Lyon un platane géant. Cet arbre cubait près de 12 mètres et le tronc seul pesait 19540 kilogr. — (Bulletin de la Société royale forestière de Belgique, volume 15, page 224, 1908)
- Pour les autres, il creusait des fossés, fagottait, écorçait des arbres ou les abattait. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
- (Par analogie) Démolir, casser une maison, un mur, un plancher, etc.
- (Par extension) (Marine) Coucher un navire sur son flanc pour travailler à la carène ou à quelque autre partie qui est ordinairement submergée.
- (Par extension) (Médecine vétérinaire) Coucher un animal sur le flanc quand il doit subir quelque opération.
- Ce cheval est fougueux, on est contraint de l’abattre pour le ferrer.
- (Par extension) (Cartes à jouer) Mettre une ou plusieurs de ses cartes sur la table pour les montrer.
- Abattre son jeu, ses cartes, son dernier atout.
- (Par extension) (Charbonnage) Récolter le charbon au moyen d’un outil.
- Dans le cas de couche présentant des intercalations de schiste, prendre soin d’abattre le charbon puis le schiste. — (Jean-Louis Tornatore, Le charbon et ses hommes, Université de Metz, page 426)
- (Sens figuré) Expédier en peu de temps beaucoup de travail.
- Il a abattu un boulot énorme.
- Tout le travail que vous aurez abattu dans la journée n’aura servi à rien.
- Il avait beaucoup de mal à remuer les outils à cause de ses douleurs, mais il réussissait tout de même à abattre sa besogne. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 106)
- Le gouvernement en a plein les bras avec cette pandémie qui n’en finit plus. François Legault, Christian Dubé, Horacio Arruda abattent un boulot colossal sans compter les heures. — (Rémi Nadeau, La semaine gâchée de François Legault, Le Journal de Québec, 17 avril 2021)
- La lutte que nous menons présentement est loin d’être vaine, et la communauté scientifique abat un travail considérable. — (Luc Laliberté, Immunité collective impossible aux États-Unis?, journaldemontreal.com, 3 mai 2021)
- (Sens figuré) (Familier) Boire (une quantité réputée importante).
- Ils ont abattu dix bouteilles de vin et quatre de champagne ce soir-là.
- Tuer un animal.
- Ce chien était enragé : il a fallu l’abattre.
- Assassiner par arme à feu.
- Il a été abattu de sang froid.
- (Par extension) (Militaire) Détruire un avion en vol.
- Ce pilote a abattu trois chasseurs ennemis.
- (Sens figuré) Affaiblir physiquement et moralement.
- Une fièvre continue abat bien un homme.
- La moindre affliction l’abat.
- (Pronominal) Tomber brusquement.
- Et tout d’un coup, comme une masse, je m’abattis sur le colporteur que je bâillonnai et ligotai en un clin d’œil... — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- A peine nos tentes sont-elles dressées, qu’une averse diluvienne s’abat sur le camp. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 131)
- Pareil à une bête tapie dans les hauteurs, le lourd rideau s’abattait, puis remontait au cintre, tandis que les duettistes venaient saluer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Un rude hiver s’est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L’Humanité, 7 septembre 2011)
- En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s'abattre sur les passants. L'apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l'annonce d'un fléau. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
- (Pronominal) S’apaiser, en parlant du vent.
- Le vent s’abat, s’est abattu, est abattu.
- (Pronominal) (Spécialement) Tomber ou se laisser tomber (sur quelqu’un ou quelque chose) en provoquant un dommage.
- Au début de mars 1870, c’est-à-dire quatre mois avant la guerre entre la France et la Prusse, parmi la foule des étrangers qui s’abattirent sur Paris, aucun n’attira plus soudainement l’attention que la comtesse de Cagliostro. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Malgré les mouvements brusques, imprévisibles souvent du bateau, il restait debout à son poste, bien d’aplomb sur ses courtes jambes et il ne tressaillait même pas quand des paquets de mer s’abattaient sur ses vastes épaules. — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), L’île des maudits, éditions J. Ferenczy et Fils, 1929, réédition 1980, chapitre VIII)
- Cette année-là, une épidémie s’étant abattue sur les phasianidés, Mme Lefur dut s’estimer heureuse de pouvoir remplacer par une oie sa dinde noëlesque. — (revue Lectures pour tous, Hachette et Cie, 1908, page 254)
- (Marine) Éloigner la proue d’un bateau du lit du vent, en faisant une abattée volontaire.
- Ce voilier vient d’abattre de trente degrés.
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marâtre
- (Vieilli) Belle-mère, épouse du père par rapport aux enfants qu’il a eus d’un précédent mariage.
- J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre. — (Jean Racine, Phèdre, 1677)
- Françoise de Plaix, la femme qu'il épousa, lui donna trois autres enfants : deux filles, Madeleine et Claude ; un fils , Nicolas. — Vous savez que , si rien au monde ne vaut une mère, rien n'est pire qu'une marâtre, — si ce n'est une belle-mère. — Donc Françoise de Plaix, comme une vraie marâtre qu'elle était, aimait peu les enfants de l'autre lit, et tâchait de favoriser les siens de tout ce qu'elle pouvait tirer de son côté et du leur. — (Théophile Gautier, « Paul Scarron », (1844, dans La Revue des deux Mondes), chap. 10 de Les grotesques part. 2 , Paris : chez Michel Lévy frères, 1856, page 342)
- En devenant sa belle-mère, j’avais espoir de gagner son cœur ; malgré mes avances, je n’ai point réussi. C’est ma faute, sans doute, ou plutôt c’est la faute de notre situation respective. Si je n’ai pas pu être une mère pour elle, comme je le désirais, je ne serai jamais une marâtre. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- (Péjoratif) Mauvaise belle-mère.
- Maintenant, Julie voulait vivre pour préserver son enfant du joug effroyable sous lequel une marâtre pouvait étouffer la vie de cette chère créature. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- S’il arrive de temps à autre que des enfants aient à se plaindre des traitements d’un parâtre ou d’une marâtre, ou seulement de certaines préférences, il n’en est pas moins vrai, […], les secondes noces, au lieu d’être un mal pour eux, leurs sont incontestablement avantageuses. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Quand je lui ai demandé si nous allions bientôt rentrer à la maison, elle m’a dit : « Ce n’est pas ta maison. »– Tout à fait ce que la méchante marâtre aurait pu répondre à la pauvre Cendrillon. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 130)
- (Afrique) Dans une situation de polygamie, coépouse de la mère.
- En terme de parenté, il est dit qu’un homme ne peut pas épouser la fille de sa sœur, ni la sœur d’une marâtre (coépouse de sa mère). — (Marc Pilon, Ménages et familles en Afrique sub-saharienne: du village à la capitale, entre permanence et changement : L'exemple de la société Moba-Gurma du Togo, Presses universitaires du septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2002, page 159)
- « Quand j'avais douze ans, un jeune est venu voir mes parents et a dit qu'il voulait m’épouser. J’étais d’accord et ma mère aussi, mais ma marâtre [coépouse de sa mère], qui avait une fille aussi, a convaincu mon père qu’il fallait marier ce jeune à sa [propre] fille, et me donner un autre mari. » — (Joëlle Kerl-Kochanski, Violences faites aux femmes : une anthropologue au Tchad, Évidence éditions, La Rochelle, 2018)
- Un destin à faire pâlir de jalousie toutes les coépouses de ma mère ! Il suffisait de se rappeler les lueurs de convoitise de mes marâtres et de mes demi-sœurs à la vue de la voiture flambant neuve que mon fiancé m’avait offerte un soir comme premier cadeau de mariage. — (Djaïli Amadou Amal, Les impatientes, éditions Emmanuelle Collas, Paris, 2020, pages 63-64)
- Mauvaise mère.
- Ce n’est pas une mère, c’est une marâtre.
- La nature a été une véritable marâtre envers cet homme.
- Et moi, jeté au dernier rang par une providence marâtre, moi à qui elle a donné un cœur noble et pas mille francs de rente, […] moi, refuser un plaisir qui s’offre ! — (Stendhal, Le Rouge et le noir, 1830)
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opiniâtre
- Qui est trop fortement attaché à son opinion, à sa volonté, en parlant des personnes.
- Tous les sots sont opiniâtres, et tous les opiniâtres sont des sots. — (Baltasar Gracián, L'homme de cour, traduction de Amelot de la Houssaie, 1702)
- Celui-là est défendu contre les quémandeurs trop opiniâtres par une sorte de femelle revêche, bourrue, grimaçante, qui s'entend à merveille à décourager les volontés les plus obstinées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 183)
- Un esprit opiniâtre.
- Un enfant opiniâtre.
- La nature envers moi moins mère que marâtreM'a formé très rétif, et très opiniâtreSurtout lorsque quelqu'un veut m'imposer la loi. — (Philippe Néricault Destouches, Le Glorieux, Philinte, Acte III, sc.7)
- (Par extension) Se dit des choses où l’on met de la persévérance, de l’obstination, de l’acharnement.
- Le combat fut opiniâtre.
- Une défense opiniâtre.
- Un travail opiniâtre vient à bout de tout.
- Il a gardé un silence opiniâtre.
- (Par extension) La nature opiniâtre de Cédric dut fléchir devant de tels obstacles. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Médecine) Qui dure longtemps, qui résiste aux remèdes.
- Bien qu'il fût Islandais pur sang , il semblait supporter difficilement le climat de son pays : il était affligé d'une toux opiniâtre. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 78)
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battre
- Frapper de coups répétés.
- Soit un être animé :
- Battre quelqu’un jusqu’au sang.
- Battre un chien.
- Soit un être inanimé (par extension, s’applique aussi au vent, à la pluie, aux vagues, aux flots…) :
- Le forgeron qui doit battre le fer a la partie supérieure de son corps et les muscles des bras très-développés. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- […] et l’on voyait déjà quelques embarcations filer doucement sur l’eau que battaient les grands avirons, pareils à des vols de goélands lents et bas. — (Octave Mirbeau, Les Eaux muettes )
- Battre le fer sur l’enclume : utiliser un marteau pour le déformer (dérivés : battre le fer à chaud, battre le fer à froid).
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iconolâtre
- Qui pratique l’iconolâtrie ou relève de cette pratique.
- Mais les choses avaient bien changé, et l’Église était devenue Iconolâtre, c’est-à-dire adoratrice d’images ; donc, les briseurs d’images, bien que tous les anciens Pères fussent de leur avis, étaient et sont restés hérétiques. — (Leconte de Lisle, Histoire populaire du Christianisme, VIIIe siècle, A. Lemerre, 1871)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.