Dictionnaire des rimes
Les rimes en : matière
Que signifie "matière" ?
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- Ce qui a de la masse et occupe de l’espace.
- Le jus contient, en outre du principe sucré, une foule de matières étrangères dont quelques-unes sont susceptibles de fermenter et d'altérer le sucre. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 125)
- J’ai vu, dans ma longue carrière d’ingénieur acousticien, bien des matières excellentes conductrices du son, mais jamais je n’en rencontrerai une seule comparable, même de loin, à celle dont sont pétris les murs de l’hôtel Terminus à Marseille. — (Alphonse Allais, Le petit loup et le gros canard, dans Deux et deux font cinq, Paris, Paul Ollendorff, 1895)
- Ce n’est pas parce qu’une matière a telle ou telle disposition qu’elle est unie à telle forme ; c’est l’inverse qui est vrai : pour que la forme soit telle, il importe que la matière soit optimalement disposée. — (François-Xavier Putallaz, Le sens de la réflexion chez Thomas d’Aquin, J. Vrin, 1991, page 67)
- Ce dont une chose est faite.
- D'après MM. Pelletier et Caventou, le carmin est un composé de la matière colorante de la cochenille, d’une matière animale qui y est également renfermée, et des éléments du sel qu’on y ajoute pour en déterminer la précipitation. — (Dictionnaire des arts et manufactures, tome A-F, Paris, L. Mathias, 1845, page 617)
- Matières d’or et d’argent, Les espèces fondues, les lingots et les barres employés pour la fabrication des monnaies.
- (Philosophie) Substance étendue, divisible et susceptible de recevoir toute sorte de formes.
- Nous pourrions leur répondre que la matière dont parlent les matérialistes, matière spontanément. éternellement mobile, active, productive, matière chimiquement ou organiquement déterminée, et manifestée par les propriétés ou les forces mécaniques, physiques, animales et intelligentes qui lui sont foncièrement inhérentes, que cette matière n'a rien de commun avec la vile matière des idéalistes. Cette dernière, produit de leur fausse abstraction, est effectivement un être stupide, inanimé, immobile, incapable de produire la moindre des choses, un caput mortuum, une vilaine imagination opposée à cette belle imagination qu'ils appellent Dieu, l'Être suprême vis-à-vis duquel la matière, leur matière à eux, dépouillée par eux-mêmes de tout ce qui en constitue la nature réelle, représente nécessairement le suprême Néant. — (Mikhaïl Bakounine, Dieu et l'État, Dieu et l'État en ligne, paragraphe 3 du premier chapitre.)
- (Art) Qualité des éléments matériels qui entrent dans la réalisation d’une œuvre d’art.
- Cette statue, ce meuble est d’une belle matière.
- (Sens figuré) Sujet sur lequel on écrit, on parle.
- Traiter à fond, approfondir, épuiser une matière.
- La conversation a roulé sur toute sorte de matières.
- Il avait essayé de consoler Rambert en lui faisant remarquer qu’il pouvait trouver à Oran la matière d’un reportage intéressant, et qu’il n’était pas d’événement, tout bien considéré, qui n’eût son bon côté. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
- (Éducation) Sujet enseigné dans un cadre d’un cours.
- La géographie et le sport sont deux matières enseignées au lycée.
- (Spécialement) Quelques-unes des parties qui composent la science du droit.
- Matière féodale. On l’emploie le plus souvent au pluriel.
- Les matières commerciales lui sont très familières.
- La matière d’un crime, d’un délit, Ce qui constitue un crime, un délit.
- (Éducation) (Vieilli) Sujet qu’on propose à des élèves pour le mettre en narration, en discours, en vers.
- Matière à mettre en vers latins.
- (Médecine) (Désuet) Substances évacuées par le haut ou par le bas, c’est-à-dire par l’anus ou la bouche.
- Matière des vomissements.
- Matière fécale.
- — Vos hommes ont la diarrhée, à ce que je constate.— Quelques-uns, monsieur le Ministre, précisément ceux qui font usage des water-closets de nuit. Mais je crois pouvoir affirmer qu’aux water-closets de jour la consistance des matières est en général excellente. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, pages 128-129)
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "matière".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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bancaire
- Relatif à la banque.
- Ces jeunes gens ressentent d'autant moins de scrupules que ces établissements bancaires ont poussé leurs familles au surendettement à coups de « crédits conso » répétés, un jour pour un nouveau canapé, un autre pour un écran plat. — (David Thomson, Les Français jihadistes, Éditions Les Arènes, 2014)
- Un bon sens dérangeant en Champagne, surtout dans une Côte des Blancs productiviste et bidouilleuse qui est à la viticulture naturelle ce que le Luxembourg est à la transparence bancaire. — (Sylvie Augereau et Antoine Gerbelle, Soif d'aujourd'hui, Tana Editions, 2016, page 52)
- Ancien cadre bancaire, il sera à un guichet pour veiller à la bonne utilisation du nouveau moyen de paiement « cashless » (sans monnaie). — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 24)
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buissonnière
- Féminin singulier de buissonnier.
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artichautière
- Terrain planté en artichauts.
- Les essais ont été basés sur ce fait que, pendant sept ans, une artichautière « bien cultivée » n’avait nullement présenté de symptômes de dégénérescence. — (Francis Chaboussou, Santé des cultures: Une révolution agronomique, 1985)
- La durée d’une artichautière ne peut dépasser quatre ans avec un assolement triennal. (Publication d’une demande d’enregistrement au sens de l’article 6, paragraphe 2, du règlement (CEE) no 2081/92 relatif à la protection des appellations d’origine et des indications géographiques -décembre 2002)
- Vase qui sert à faire cuire les artichauts.
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guerre
- (Politique) Conflit entre deux nations, qui se vide par la voie des armes ; action d’un peuple qui en attaque un autre, ou qui résiste à une agression, à une invasion.
- La dernière grande guerre qu’avait soutenue l’Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l’habitude de la critique militaire experte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
- La guerre n’engendre que la plus détestable violence et la plus morne stupidité. La guerre n’est pas belle, elle est hideuse. Elle est l’excitatrice des vices sans nombre et sans frein. Elle est la mère de tous les crimes. — (Victor Margueritte; Au bord du Gouffre, 1919)
- À vrai dire, la République romaine n’était qu’une oligarchie despotique et pillarde dont les chefs s’enrichissaient en dépouillant le monde par les guerres et les rapines. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — Qu’il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Ah ! la bougresse ! Elle est maintenant entretenue par un banquier tchécoslovaque qui a réalisé une fortune colossale pendant la guerre dans les fournitures aux armées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 180)
- Le Général De Gaulle aimait à dire que la guerre est une chose morale. II ne voulait bien-sûr nullement « justifier » la guerre en général. — (Didier Saint-Georges, Le libéralisme est une chose morale, 2008, page 7)
- Ce conflit dynastique dégénérerait en guerre européenne. C’est pourquoi Dubois se pose en apôtre de la paix. — (Évelyne Lever, La Diplomatie secrète du mystérieux abbé Dubois, dans Marianne (magazine) n° 765, 17 décembre 2011)
- (Militaire) Art militaire, stratégie, polémologie, tactique.
- L’art de la guerre, le métier de la guerre.
- La guerre de campagne, la guerre de siège. Guerre de mouvements, de tranchées, d’usure.
- (Par extension) Suite d'affrontements armés.
- J’aimais à relire la vie des flibustiers, […] maîtres de ces parages au XVIIe et au XVIIIe siècle, avant que l’entente franco-anglaise mît fin à cette guerre de pillage et de course. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) Action de grande ampleur pour une cause ou contre un phénomène.
- Il faut faire aux méchants guerre continuelle.La paix est fort bonne de soi ;J’en conviens : mais de quoi sert-elleAvec des ennemis sans foi ? — (Jean de la Fontaine, Fables, Les Loups et les Brebis)
- Le véritable et profond caractère du Djehad fut, à son origine, d’être une guerre de propagande et d’envahissement. — (M. de Saint-Anthoine, Du Djehad ou de la Guerre sacrée des Musulmans, dans Journal des travaux de la Société française de statistique, vols. 16 à 19, 1846, page 363)
- Les tripots de Nantes étaient célèbres ; la police avait beau multiplier ses enquêtes et la municipalité faire une guerre acharnée à ceux qui favorisaient le jeu, on ne pouvait empêcher ni les ruines, ni les scandales. — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éditions Honoré Champion, 1925, page 116)
- (Par extension) Affrontement sociopolitique, intellectuel ou professionnel dans le but d'obtenir un avantage matériel ou intangible.
- Par exemple il soutenait, et toujours colériquement, que tout est guerre, que la lutte pour le salaire est guerre, que toute rivalité est guerre, et qu’ainsi la guerre sera toujours. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- Sans l'avoir voulu, je venais de lui déclarer la guerre. La guerre était pour lui une sorte de second métier. — (Amina Danton, La tangente, Gallimard (NRF), 2009, page 180)
- (Sens figuré) Action violente et continue, en parlant des prédateurs sur leurs proies.
- Tantôt avec les lassets, tantôt à l’aide de la bourraque, il faisait une petite récolte de ces belles crevettes roses (quand elles sont cuites) et qu’on appelle le bouquet; muni de l’attirail que j’ai décrit plus haut, il se livrait à une guerre acharnée contre toute la légion des crabes, pouparts, claquarts et craparagdis, sans compter les célèbres pieuvres, dont il avait un talent particulier pour découvrir les trous sous les rochers, et qui, si horribles qu’elles soient, n’en constituent pas moins une boîte très prisée des tendeurs de cordes, et qu’ils achètent fort bien. — (Gaspard de Cherville, Récits de terroir, 1893)
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consignataire
- Celui, celle qui est préposé à la garde d’une consignation.
- Le consignataire délivra les fonds.
- (Commerce) Négociant ou commissionnaire auquel on adresse soit un navire, pour qu’il en opère le désarmement et le réarmement, soit les marchandises chargées sur un bâtiment, pour qu’il les reçoive en dépôt ou se charge de les vendre.
- Le consignataire du navire, substitué aux obligations du capitaine pour la délivrance de la cargaison, est tenu de délivrer les marchandises qu’il a reçues et telles qu’il les a reçues, à moins de prouver le cas fortuit ou la force majeure. — (Revue internationale du droit maritime, Volumes 11 à 20, 1906)
- arêtiere
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concussionnaire
- Celui ou celle qui commet des concussions.
- Le parti adverse est un parti de concussionnaires, d’ennemis du peuple, traîtres à la patrie, vendus à l’ennemi, à quelque parti que tu appartiennes […] — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- — Un filou, qu’il est, une âme vénale, un concussionnaire, un gredin, il a pillé le Trésor ! — (Fédor Dostoïevski, La Femme d’un autre, 1888 ; traduit du russe par Gustave Aucouturier, 1969, page 36)
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dessert
- (Cuisine) Mets généralement sucré habituellement servi à la fin d’un repas.
- Sorbet, gâteau au chocolat, tarte au pommes, crème caramel, mousse au chocolat. Je vous récite la litanie mais il n'y a qu'un dessert qui compte : nos îles flottantes. Il est impératif que vous goûtiez nos îles flottantes. Spécialité absolue. — (Paul Emond, Les îles flottantes : théâtre, Éditions Lansman, 2005, page 51)
- Le but de l'étude consistait à optimaliser les propriétés sensorielles et rhéologiques des desserts lactés UHT, en recherchant les types adéquats et les quantités appropriées d’amidon et de carragénate, et en ajustant la technologie du procédé UHT direct. — (Revue de l'agriculture, n° 4 à 6, Paris : Ministère de l'agriculture, 1982, page 2808)
- — Je connais des enfants qui, si le choix leur était donné, préféreraient la fessée à la privation de dessert. — (Le griffon couronné - 7)
- (Par extension) Moment où ce mets est sur la table.
- Une discussion avait fait traîner le dessert en longueur, et les gens tardaient à servir le café. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Les hors-d’œuvre disparaissaient avec les banalités d'une conversation qui attend le dessert pour se dessiner. — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, p.88)
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tonnerre
- (Météorologie) Bruit de la foudre.
- Il est possible que les coups de tonnerre se produisent en raison du roulement du vent dans les cavités des nuages, comme c’est le cas dans nos viscères, […]. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- Bientôt les roulements d’un tonnerre lointain, se prolongeant dans ces bois aussi vieux que le monde, en firent sortir des bruits sublimes. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Le tonnerre éclata avec une force épouvantable, un tourbillon de vent s’engouffra dans la salle en défonçant une fenêtre. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- De tradition ardennaise, la fête de l’Assomption est un jour d'orage. Ce dicton, aujourd'hui, se confirmera: le tonnerre commence de se faire entendre. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille (Journal de guerre), vol. 1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 juillet 1916)
- (Vieilli) (Par métalepse) La foudre elle-même.
- Remarquez, d’autre part, cette tendance du tonnerre à choir non sur le clocher vieux, mais sur le clocher neuf ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Je fus arraché à mes pensées par un bruit semblable à celui du plus épouvantable ouragan. Il semblait que tous les arbres allaient être déracinés, et que le tonnerre allait tomber sur nous — (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
- Les éclairs sillonnaient les nuages sombres et je vis à quelque distance tomber le tonnerre. — (Sainte Thérèse de Lisieux, Manuscrits autobiographiques, Éditions de l’Office central de Lisieux, coll. Le Livre de Vie, Lisieux-Paris, 1962, page 50)
- (Sens figuré) (Par hyperbole) Manifestation bruyante, grondement.
- Un tonnerre d’acclamations s’ensuivit, et le prince Jean lui-même, dans son admiration pour l’adresse de Locksley, oublia pour un moment l’aversion que le yeoman lui avait inspirée. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le curé de Melotte […] n’était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l’évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Armement) Endroit du canon d’un fusil, d’un pistolet où se met la charge et où se produit l’explosion au moment du tir.
- (Par extension) (Injurieux) Personne méprisable.
- -- Ce tonnerre de carabin-là mérite deux fois la mort ! — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
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contestataire
- Qui conteste les valeurs dominantes d'une société avec refus de s'intégrer dans un ordre social.
- Le punk est un mouvement contestataire.
- Comme s'il avait retrouvé son ancien élan de dissident contestataire, il a refusé une déclaration exigée par cette loi, car il la trouvait indigne, contraire aux droits de l'homme et à la Constitution. — (Dominique Wolton, Demains précaires, éditeur L'Âge d'Homme, 2008)
- Quant aux mouvements contestataires de l'Ouest : Beatles, cheveux longs et musique rock, les Chinois n'y voyaient, dit-on, que des caprices d'adolescents et un leurre … — (Jean Émelina, Les Chemins de la Libido, éditions L'Harmattan, 2004)
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couturière
- (Couture) Personne qui invente des costumes, prêt-à-porter ou sur mesure.
- Pour le désespoir des femmes, sa toilette était irréprochable, et toutes lui envièrent une coupe de robe, une forme de corsage dont l’effet fut attribué généralement à quelque génie de couturière inconnue… — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (Couture) Femme qui exécute des travaux de couture, qui fabrique des vêtements.
- Petite couturière. — Couturière en chambre. — Couturière à la journée.
- Je croyais que maman me conduirait chez « Léonie sœurs » qui habille les dames élégantes de la ville. Elle m’a menée chez une couturière en chambre, Mlle Bernet. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 56)
- Elle avait entre vingt-cinq et trente ans. Elle était de taille moyenne, un peu grasse. Ses vêtements étaient faits par une petite couturière, ou alors, s’ils sortaient d’une bonne maison, elle ne savait pas les porter. — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 65)
- C’était Pierson. Il était agenouillé, et avec un mètre de couturière il paraissait très occupé à mesurer le sol. Ses manches étaient retroussées, ses mains tachées de terre, et il y avait une petite pelle à ses côtés. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 147)
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civière
- Dispositif muni de brancards sur lequel on porte à bras des fardeaux.
- (En particulier) (Secourisme) Dispositif destiné au portage des malades et blessés.
- François marchait près de la civière. On n'apercevait pas Lulu : elle avait le visage couvert d'un drap et la forme de son corps disparaissait sous un amas de couvertures étroitement bordées. Les brancardiers pressèrent l'allure. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 170)
- (Histoire) Anciennement, noble sans fief, du dernier ordre.
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muselière
- Appareil que l’on met à la gueule, à la bouche de quelques animaux pour les empêcher de mordre, de paître, etc.
- Je suis comme un conducteur d’ours qui tremble qu’un jour la muselière ne se brise. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (Apiculture) Grillage entourant la planche d’envol d’une ruche pour en faciliter le déplacement, permettant ainsi de la fermer et de la protéger de prédateurs tout en laissant respirer les abeilles.
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communautaire
- Qui a trait à la communauté.
- La vie communautaire est souvent de règle dans les ordres monastiques.
- Relatif à la Communauté européenne puis à l'Union européenne.
- Les quotas betteraviers ne sont pas attachés aux terres par le règlement communautaire qui les régit. Ils peuvent l'être par les accords interprofessionnels passés entre les sucreries et les planteurs. — (Denis Barthélemy & Jacques David, « Introduction », dans L'agriculture européenne et les droits à produire, sous la direction de Denis Barthélemy & Jacques David, Paris : INRA, 1999, p. 20)
- (France) Relatif aux communautés de communes.
- Relatif au communautarisme.
- La délégitimation des observances laïques, l’usure de morales d’État - celle des droits de l’homme a trop servi pour rester disponible -, le décri de la Patrie, du Progrès comme l'assurance d'un toujours mieux […], toutes ces érosions ont peu à peu sapé le crédit des credo qui unifiait tant bien que mal notre archipel, ce puzzle de méfiances communautaires. — (Régis Debray, Le siècle vert : un changement de civilisation, Tracts Gallimard, janvier 2020, p. 32)
- En 2008, portées par une vision commune, quatre grandes associations communautaires de lutte contre le VIH/sida, AIDES (France), ALCS (Maroc), ARCAD-SIDA (Mali), COCQ-SIDA (Québec) ont créé Coalition PLUS. — (AIDES à l'international, → lire en ligne)
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disquaire
- Commerçant qui vend des disques ou tout support d’enregistrements sonores.
- À quinze ans ma mère m’a donnéEn cadeau d’anniversaireTout Tchaïkovski dans un coffretMoi j’ai couru chez le disquaireLe lendemain pour l’échanger […] — (Luc Plamondon, Starmania, La chanson de Ziggy)
- (Par métonymie) Magasin qui vend des disques et autres enregistrements sonores.
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naguère
- (Désuet) Récemment ; il y a peu.
- A ce spectacle, tous les assistans attendris, émus, électrisés, quoique tous de différens cultes, volèrent dans les bras les uns des autres, et des larmes fraternelles coulèrent où naguère le fanatisme enflammoit tous les esprits et divisoit tous les cœurs. — (« Progrès de la tolérance », dans La Feuille villageoise, n° 32, du jeudi 3 mai 1792, Paris : Imprimerie Desenne, page 133)
- Le long de la route, notre conducteur nous dit avoir naguère rencontré un ours, le matin, dans la vallée d'Ossau. — (Michelet, Journal, 1835, page 191)
- (Désuet) Peu de temps auparavant ; auparavant.
- Pons réchauffé reprit forme humaine : la couleur vitale revint aux yeux, la chaleur extérieure rappela le mouvement dans les organes, Schmucke fit boire à Pons de l’eau de mélisse mêlée à du vin, l’esprit de la vie s’infusa dans ce corps, l’intelligence rayonna de nouveau sur ce front naguère insensible comme une pierre. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Cette gamine vicieuse et prétentieuse est la fille d’une grosse commère qui tenait, naguère, une fruiterie dans les environs de Barbès. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 198)
- Il y a longtemps. Note : contrairement à l’étymologie qui implique un temps passé récent, l’usage moderne consacre le sens d’un temps antérieur, lointain, révolu.
- Cette gamine vicieuse et prétentieuse est la fille d'une grosse commère qui tenait, naguère, une fruiterie dans les environs du Barbès. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 198)
- Naguère, la masse populaire, résignée à sa vie primitive, obscure, souvent sordide, n’avait point conscience d’être malheureuse. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- En rentrant dans le giron de la nation française, Bordeaux, naguère capitale continentale du royaume d'Angleterre, subissait un dommage considérable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Un des slogans des économies autarciques (on disait naguère économies fermées) est : Ne rien perdre. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Car les écrits modernes sont beaucoup plus nombreux que naguère, et on les trouve dans beaucoup plus de styles. — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 100.)
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caloyère
- Féminin singulier de caloyer.
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mystère
- Ce qu’une religion a de plus caché, ce qui n’est connu que des initiés.
- Alliette est l’homme le plus heureux de la terre ; il ne parle que tarots, cartes, sortilèges, sciences égyptiennes de Thot, mystères isiaques. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- (En particulier) (Bible, Christianisme) Vérité de foi contenue dans la révélation et qui, sans contredire la raison, la dépasse.
- On peut considérer que la raison, incapable d’établir la possibilité intrinsèque des mystères révélés, telles que la Trinité, l’Incarnation, l’Eucharistie, la création ex nihilo, peut néanmoins établir qu’ils ne sont pas contradictoires […] Les mystères, étant supra-rationnels, ne sauraient être démontrés ; mais, comme ils ne sont pas pour cela anti-rationnels, les arguments qui tendent à établir qu’ils sont absurdes n’ont aucune valeur probante […] — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Il est certain qu’ésotéristes et amateurs de mystère préféreront toujours continuer à considérer la question comme insoluble de façon technique. Car le mystère est une forme indéniable de plaisir, et qui s'autoexcite indéfiniment. — (Eric Guerrier, Pyramides: ou le principe de l'escalier, Editions L'Harmattan, 2012, page 13)
- (Par extension) (Sens figuré) Ce qu’il y a de caché, de secret, d'inconnaissable dans les phénomènes de la nature ; ce qui est inexplicable par la raison humaine.
- Le mystère des perturbations de l’orbite de Mercure n'a finalement été élucidé qu'avec la théorie de la relativité générale proposée par Albert Einstein au début du XXème siècle. — (Barry Williams (traduit par Claude Lafleur), L’Astrologie confrontée aux progrès de l’astronomie, dans Le Québec sceptique, n°24, décembre 1992, p. 41)
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […]. l'hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l'armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d'angoisse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 130)
- L’aporie est une espèce d’énigme, mais considérée d’un point de vue logique plutôt que magique ou spirituel. C’est un problème qu’on renonce à résoudre, au moins provisoirement, ou un mystère qu’on refuse d’adorer. — (André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, Presses universitaires de France, 2001)
- (Sens figuré) Ce qu’il y a de caché, de secret dans les affaires humaines.
- Jusqu’à cette nuit, aucune lumière accusatrice ne s’était échappée de ces deux âmes ; mais entre elles et Dieu certainement il s’élevait quelque sinistre mystère. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- C’est comme cela. Moi aussi j’ai mes mystères, tout maire que je suis ; mais venez, je vais vous montrer autre chose. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Ce coin perdu de Jan-Mayen n’est pas à l’abri des cancans, des mystères, des intrigues et même des complications diplomatiques. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les soins, les précautions que l’on prend pour n’être pas entendu, pour n’être pas observé.
- Je donnai même à ce mutisme un air d’imbécillité pour laisser Mauricette expliquer elle-même son mystère. — (Pierre Louÿs, Trois Filles de leur mère/Chapitre 1, 1926)
- Il m’a entretenu, avec beaucoup de mystère, de tous ses chagrins. - Ils sont sortis tous deux en grand mystère.
- (Ironique) Pourquoi faire tant de mystère pour nous dire ce que tout le monde sait ? - Faut-il faire tant de mystère pour si peu de chose ?
- (Religion) Composante du rosaire.
- (Histoire) Nom que l’on donnait, au Moyen Âge, à certaines pièces de théâtre, d’inspiration religieuse, dont le sujet était tiré des Écritures ou de la vie des saints.
- Ce jour-là, il devait y avoir feu de joie à la Grève, plantation de mai à la chapelle de Braque et mystère au Palais de Justice. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Pour la poésie dramatique en langue vulgaire, sa partie religieuse, le mystère et le miracle, se rattachait aux mystères latins antérieurs, qui eux-mêmes étaient une partie du culte, et tenaient à cet ensemble de représentations théâtrales que l’église avait empruntées originairement au paganisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Tour à tour commencent à défiler les pages, les rois, les anges, les saintes, qui paraissent jouer un de nos vieux mystères avec, comme décor, la cathédrale. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 238.)
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père
- Mâle ayant fécondé un ovule qui a donné naissance à un enfant.
- Rabalan était le dernier représentant d’une famille de sorciers qui, durant plus d’un siècle, régnèrent dans Trélotte. Son arrière-grand-père, son grand-père, son père, tous ses oncles et tous ses cousins avaient été sorciers, et l’on racontait d’eux des choses terribles et merveilleuses. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Rabalan)
- À mon père, inaccessible et caché comme un dieu, je ne saurais directement penser. — (Pierre Michon, « Vies d'Eugène et de Clara », in Vies minuscules, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984, page 71)
- Un bon père, un père tendre.
- Être père de plusieurs enfants.
- Tendresse de père, amour de père.
- Il faut honorer son père et sa mère, respecter son père, obéir à son père.
- Les enfants ne peuvent avoir trop de déférence, trop de respect pour leur père.
- Cet enfant a perdu ses père et mère.
- Individu mâle qui a pris le rôle et la responsabilité paternelle dans la vie d’un enfant.
- (Par extension) (Souvent au pluriel) Ascendant, quel que soit le degré de parenté.
- C’est la loi de mes pères, répondit Rébecca ; elle leur a été donnée au milieu des foudres de la tempête, sur le mont Sinaï, dans la nue et dans le feu. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Nos pères étaient donc plus sages que nous lorsqu’ils repoussaient l’idée des courses. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Nous considérons aujourd’hui comme une parfaite cuistrerie l’ancienne prétention qu’eurent nos pères de créer une science de l’art ou encore de décrire l’œuvre d’art […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 195)
- (Sens figuré) Celui qui a beaucoup fait pour la prospérité, pour le salut, pour le bonheur d’un peuple ou d’une classe nombreuse de personnes, qui agit envers ceux dont il prend soin comme un père agirait envers ses enfants.
- Cicéron fut appelé le père de la patrie.
- Ce général est le père de ses soldats.
- Cet homme est le père des pauvres.
- Ce maître est un père pour ses élèves.
- (Religion) (Surtout au pluriel) (Par ellipse) Père de l’église.
- En vain donc ces dangereux interprètes nous crient que le gros des Pères n'a jamais examiné critiquement, le vrai ou le faux des explications littérales de la Bible ; qu'aussi la Tradition varie fort sur cela ; […]. — (Père Ignace de Laubrussel, Traité des Abus de la Critique en Matière de Religion, Paris : Grégoire du Puis, 1711, vol.2, page 135)
- Alors que les premiers Pères expliquaient les analogies entre les enseignements des Écritures et ceux des philosophes par des contrefaçons diaboliques […] un Origène, un Eusèbe, un Ambroise recourent à la théorie du plagiat des Écritures par les Sages de la Grèce. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Homme ayant inventé ou fait naître une science, un art, une technique.
- Cet écrivain est considéré comme le père de la poésie anglaise. — (Magali Favre, Si la langue française m'était contée, Fides, 2021, page 203)
- Mon département a eu l’honneur de donner naissance au père de l’Entomologie ; l’illustre Latreille. — (Edmond Perrier, préface à Le Faune de France - Coléoptères de Alexandre Acloque, Baillière, 1896)
- Mais ce fut le comte de Chardonnet […] qui fut véritablement le père de ce nouveau produit industriel. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Tout autre fut l’attitude de l’oratorien Richard Simon, le père de la critique biblique, dont les controverses avec Bossuet sont restées célèbres. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Remarquons d’entrée de jeu qu’il faut méconnaître le père de la théorie de la relativité pour imaginer qu’il ait pu assimiler l’astrologie à une « science ». — (Denis Hamel, Albert Einstein, astrologue ? Vous voulez rire ? La fin d’un canular, dans Le Québec sceptique, n°57, été 2005, p. 31)
- Il y est encouragé par l’ingénieur Oskar von Miller, le « père » de l’hydroélectricité allemande, qui y voit une solution pour électrifier le pays. — (Ludovic Dupin, La Centrale qui a électrifié la Bavière, dans L’Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
- Titre donné aux dignitaires des congrégations et des ordres religieux.
- Le père Cotton craignait si peu que ses pénitentes le quittassent, qu’au contraire il leur conseillait d’aller parfois aux autres confesseurs […] — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, Hachette & Paulin, 1845, 3e éd., p. 83)
- Ces négociants, volés et persiflés par les jésuites, les attaquèrent en justice réglée ; ils prétendirent que ces pères, en vertu de leurs constitutions, étaient solidaires les uns pour les autres, et que ceux de France devaient acquitter les dettes des missions américaines. — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
- À peine majeur et par les soins de l’Ignacien, Laurent Tailhade fut marié à une hoberelle bretonne dont le terre à terre provincial et l'esprit façonné par les Pères étaient capables de couper les ailes au poète le mieux doué. — (Fernand Kolney, Laurent Tailhade: son œuvre, étude critique, Carnet-Critique, 1922, page 9)
- (Religion) Première personne de la sainte trinité, dans la doctrine chrétienne trinitaire.
- Le père, le fils et le Saint-Esprit.
- Le père éternel.
- (Vieilli) (Sens figuré) (Familier) Homme d’un certain âge que l’on traite avec familiarité. Dans certains cas cette appellation peut contenir une nuance de déférence voire d’admiration affectueuse.
- Par un entrebâillement de rideaux, un rayon de soleil planta dans la pièce sa lance d’or, et son éclat […] sembla transformer la chambre du poêle du père Jourgeot. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Un jour, je découvris une inscription toute fraîche sur le mur de l’École, je m’approchai et lus : « Le père Barrault est un con . » […] Mais, quand je détournais mon regard [du mot « con »], c’était pour retrouver l’appellation infâme : « le père Barrault », qui m’épouvantait plus encore : le mot « con », après tout, je ne faisais qu’en augurer le sens ; mais je savais très bien qui on appelait « père Untel » dans ma famille : les jardiniers, les facteurs, le père de la bonne, bref les vieux pauvres. Quelqu’un voyait M. Barrault, l’instituteur, le collègue de mon grand-père, sous l’aspect d'un vieux pauvre. […] Il me semblait à la fois qu’un fou cruel raillait ma politesse, mon respect, mon zèle, le plaisir que j’avais chaque matin à ôter ma casquette en disant « Bonjour, Monsieur l’Instituteur » et que j’étais moi-même ce fou, que les vilains mots et les vilaines pensées pullulaient dans mon cœur. […] Je murmurai : « Le père Barrault pue » et tout se mit à tourner : je m’enfuis en pleurant. Dès le lendemain je retrouvai ma déférence pour M. Barrault, pour son col de celluloïd et son nœud papillon. — (Jean-Paul Sartre, Les Mots, I, 1964)
- D’abord le père Perrault. (Le titre de père, en Craonnais, est obligatoirement accolé au nom des hommes, même célibataires, qui ont dépassé la quarantaine et n’ont pas droit, de naissance, à s’entendre appeler « monsieur ». Il est officiellement employé en chaire.) — (Hervé Bazin, Vipère au poing, 1948, V)
- Fête (souvent bachique), apparue dans l’armée pour célébrer un certain nombre de jours avant la quille. Note : Cette fête est aujourd’hui présente dans certains lycées un certain nombre de jours avant le baccalauréat, et dans quelques autres écoles un certain nombre de jours avant le diplôme.
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amidonnière
- Celle qui fabrique ou qui vend de l’amidon.
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bélière
- Anneau qui est au-dedans d’une cloche pour tenir le battant suspendu.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Anneau servant à suspendre une médaille, une montre à gousset ou de col, un sabre ou encore la courroie servant à attacher le sabre au ceinturon ou à la selle du cheval.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Clochette accrochée au bélier conduisant le troupeau de moutons.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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divisionnaire
- Qui appartient à une division.
- (En particulier) Qualifie une unité de compte qui est une division de l’unité monétaire.
- (Par extension) Une pièce de cette monnaie divisionnaire
- (En particulier) (Militaire) Relatif à une division militaire.
- Traînant les pieds, je me dirige vers le poste de secours du régiment qui m’expédiera vers l’ambulance divisionnaire. — (Pierre Mac Orlan, Les Poissons morts, Payot & Cie, Paris, 1917)
- La force devant pourrait faire partie de la brigade, mais elle s’intègre souvent à une unité de reconnaissance divisionnaire plus grande. — (Vladimir Kessia, « La reconnaissance blindée : son rôle au sein de l’Armée canadienne », dans Revue militaire canadienne, printemps 2022 [texte intégral])
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coursière
- (Commerce) Personne qui fait les courses pour un commerce ou une administration. Personne qui livre de petits colis et des enveloppes.
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autoroutière
- Féminin singulier de autoroutier.
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découvert
- Qui n’est pas couvert.
- Allée découverte, Dont les arbres ne se rejoignent pas par le haut.
- Se montrer, sortir à visage découvert, Sans voile, en parlant des femmes musulmanes.
- (Par extension) Ouvert, exposé.
- Place découverte.
- Le flanc du régiment est découvert, Exposé aux attaques de l’ennemi.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.