Dictionnaire des rimes
Les rimes en : masure
Que signifie "masure" ?
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- Habitation misérable et qui tombe en ruines.
- […] ; puis l'on aperçoit une masure perdue dans les arbres, c'est l'auberge des Mulets; …. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes tome 1, 1833)
- Marie. – Cela est trop cruel d’avoir vécu dans un palais de fées, où murmuraient les cantiques des anges, de s’y être endormie, bercée par son fils, et de se réveiller dans une masure ensanglantée, pleine de débris d’orgie et de restes humains, dans les bras d’un spectre hideux qui vous tue en vous appelant encore du nom de mère. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 6, 1834)
- Le vieux quartier, l’ancienne ville, étage au nord-ouest ses ruelles étroites et tortueuses, bordées de masures branlantes ; là se trouvent la mairie, le tribunal civil, le marché, la gendarmerie ; cette partie de Plassans, la plus populeuse, est occupée par les ouvriers, les commerçants, tout le menu peuple actif et misérable. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 43)
- Depuis des années, devant une masure en boue séchée au soleil ami, deux vieilles femmes sont assises du matin au soir. — (Isabelle Eberhardt, Pleurs d’amandiers, 1903)
- […] Rabalan sortit de sa maison, misérable masure en torchis, croulante, à peine couverte de quelques paquets de lande sèche en guise de toit, […]. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- […], je vis tragiquement émerger de la nuit une étonnante masure en ruines à un étage, aux persiennes vermoulues et closes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Peu de villages. Quelques rares masures dont la plupart sont inhabitées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Au terme d'un ancien chemin usé jusqu'à l'enrochement […], le hameau des Vieux Marais dérobe sa dizaine de masures à ras du sol, à l'orée de la Fagne. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L'auberge du Donjon n'avait pas grande apparence, mais j'aime ces masures aux poutres noircies par le temps et la fumée de l'âtre, ces auberges de l'époque des diligences, bâtisses branlantes qui ne seront bientôt plus qu'un souvenir. — (Gaston Leroux, Le mystère de la chambre jaune, 1907)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "masure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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siliciure
- (Chimie) Combinaison du silicium avec un autre corps simple.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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chamarrure
- (Sens propre) (Vieilli) Manière de chamarrer, (assemblage d’ornements sur des habits, des meubles...)
- Je ne puis pas supporter les nombreuses réunions mondaines, les cohues d’habits, de chamarrures et de bijoux, où les vieilles dames, décolletées jusqu’aux reins, me font mal au cœur et les vieux messieurs, chargés de récits et d’honneurs, mal au ventre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 272)
- Cela commença par un petit livre bleu de nuit avec des chamarrures d’or un peu noircies, dont les feuilles épaisses sentaient le cadavre et qui s’intitulait : « L’Enfance des hommes illustres ». — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 170)
- Il est revêtu du même uniforme, étincelant des mêmes chamarrures et des mêmes croix. Ce contraste inspire à Octave de sombres réflexions dont il fera part à José. Pulvis et Umbra. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 207)
- À l'origine, « être cousu d'or », c'est « avoir de l'or sur toutes les coutures », par allusion aux chamarrures et aux fils d'ors sur les vêtements des gens de cour. — (Geneviève Peillon, Cousu d’or, journal La Croix, 1-2 août 2015, page 24)
- (Par extension) (Sens figuré) (par dénigrement, moquerie) Assemblage de couleurs éclatantes et disparates.
- Quelle chamarrure que son accoutrement!
- La chamarrure de son style.
- Peut-être pensaient-ils qu'en changeant de prénom ils changeraient le sens de ce qui était écrit au livre de leur destin, qu'en s'appelant Charles, comme M. l'ambassadeur de France, ils verraient les taches et les reprises de leur veston se changer en chamarrures […]. — (Maurice Bedel, Zulfu, 1932)
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échauboulure
- (Désuet) (Médecine) Éruption cutanée produite par la chaleur, par un eczéma dyshidrosique.
- Cela a lieu dans l’échauboulure (sudamina-hydroa), maladie locale très légère, comme dans les plus graves, telles que la fièvre jaune, le typhus, la peste, le choléra, maladie qui affectent simultanément tout l’organisme, qui le frappe de sidération. — (Barthélemy Lacoste, Pensées médicales sur la nécessité de n'avoir en médecine qu'un seul système, celui de la nature, Éditeur G. Baillière, 1838)
- (Désuet) (Médecine vétérinaire) Maladie de la peau qui apparaît subitement chez le cheval et chez le bœuf, sous la forme de bosselures.
- Une vache bretonne, de l’âge de sept ans, fut affectée de tumeurs, ressemblant à celles de l’échauboulure, et qui se montrèrent sur certaines parties du corps. — (École nationale vétérinaire d’Alfort, Recueil de médecine vétérinaire, 1837)
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salissure
- Souillure, ce qui rend une chose sale.
- J’examinais les chevelures, le teint, les yeux, les sourires ; j’y cherchais des comparaisons persuasives qui pourraient nuire au souvenir si parfait de Madeleine. Je n’avais plus qu’une idée, l’impétueuse envie de me soustraire quand même à la persécution de ce souvenir unique. Je l’avilissais à plaisir et le déshonorais, espérant par là le rendre indigne d’elle et m’en débarrasser par des salissures. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 136)
- Tout ce qui précède mon mariage prend dans mon souvenir cet aspect de pureté ; contraste, sans doute, avec cette ineffaçable salissure des noces. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- … sa grande qualité serait de dégrader les salissures sous l’effet de la lumière. — (Sciences et Avenir, juillet 2006)
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enjolivure
- Petit enjolivement.
- Frédéric, jamais las de cette épopée, écoutait avec des battements de cœur, rappelait parfois un détail oublié du vétérinaire, ou introduisait pieusement quelques enjolivures. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 30)
- Enjoliver a servi de base à la dérivation des substantifs enjolivement, enjolivure et enjoliveur. — (Otto Ducháček, L’Évolution de l’articulation linguistique du domaine esthétique du latin au français contemporain, no 213, 1978)
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ouverture
- Action d’ouvrir.
- Ses rues, dans le silence d'un lieu désert, attendent le claquement des volets, l'ouverture des portes, le hennissement des chevaux, l'essor d'une marmaille. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Puis, la réserve se transforma en opposition ouverte lorsqu'ils s'aperçurent que chaque ouverture d'école française était accompagnée de la fermeture d'écoles coraniques et de zâouïas. — (Mohamed Seghir Feredj & Chikh Bouamrane, Histoire de Tizi-Ouzou et de sa région: des origines à 1954, Éditions Hammouda, 1999, page 215)
- (Par extension) - L’ouverture d’une dépêche. L’ouverture de la lettre. - L’ouverture d’un testament.
- L’ouverture de cette banque, de ce magasin, de ce musée a lieu à telle heure. - Pendant les heures d’ouverture.
- (Sens figuré) Commencement de certaines choses.
- Si les cérémonies d’ouverture des Jeux de Pékin auront lieu dans un an, Myles se prépare de la même façon que pour les Jeux de Tokyo cet été. — (Richard Boutin, Jeux olympiques: le boycottage n’est pas une option, Le Journal de Québec, 5 février 2021)
- L’ouverture de l’assemblée. - L’ouverture de la session parlementaire. - Le discours d’ouverture. - L’ouverture d’un cours.. - L’ouverture d’une tenue maçonnique.
- (Sens figuré) Le premier travail ou première action que l’on fait.
- L’ouverture de la tranchée. - Ouverture des hostilités.
- (Absolument) (Chasse, Pêche) L’ouverture de la pêche, de la chasse.
- Samedi, c’est l’ouverture du brochet.
- J'aimais beaucoup la chasse à cette époque, et, en ma qualité de grand chasseur, c'était chose grave que le choix du pays où devait, chaque année, se faire l'ouverture. — (Alexandre Dumas, « La Rue de Diane à Fontenay-aux-Roses », dans Les Mille et Un Fantômes, 1849)
- (En particulier) (Musique) Symphonie par laquelle commence un opéra.
- L’ouverture de cet opéra est trop longue. - Je suis arrivé après l’ouverture. - L’ouverture de " Don Juan ", de " Guillaume Tell ".
- Œuvre musicale isolée de forme similaire et appelée comme telle.
- L’Ouverture solennelle 1812 de Tchaïkovsky.
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voiture
- Véhicule consistant en une caisse montée sur des roues.
- Le 9 décembre 1776, sur les sept heures du soir, une voiture d’assez belle apparence, mais dans laquelle un observateur attentif pouvait reconnaître un carrosse de louage, traversa la cour de l’hôtel des finances. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, tome 2, 4, 1833)
- C’était un homme qui, comme le M. de Castries du siècle de Louis XVI, ne concevait pas que l’on pût tant parler d’un d’Alembert ou d’un Diderot, gens sans voiture. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Le goût de l’équitation, autrefois si prononcé en France, est aujourd’hui en partie perdu où tout le monde préfère monter en voiture ; aussi le cheval de selle est-il presque délaissé. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Quelquefois, lorsque j’arrive, je préviens qu’on envoie une voiture me chercher à la gare ; souvent je ne préviens pas. — (Octave Mirbeau, Le Colporteur)
- C'est durant près d'une lieue un défilé ininterrompu et très curieux, de voitures et de piétons, de bonnes femmes relevant leurs jupons et secouant les râchas de terre rouge, de bicyclistes, de gens de la montagne, descendus en Plaine. — (Émile Badel, Dix ans du Souvenir français en Lorraine, Nancy : chez A. Crépin-Leblond, 1907, page 84)
- Rencontré Artaud […] qui s’est pris le pied dans la roue de sa voiture, a cogné la tête dans le marchepied, et est retombé sur une botte de paille ; il aurait voulu le faire qu’il n’y serait jamais arrivé. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (En particulier) Automobile.
- Barboter des voitures la nuit, on n’y perd pas son temps, quoique à r’vendre une bonne bagnole neuve d’occasion, t’en tire rien. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Bien qu’il aimât les puissantes voitures de sport, Michel Gallimard n’était pas, comme on l’a parfois laissé entendre, un « fou du volant ». Il goûtait la mécanique et roulait beaucoup. — (Jérôme Dupuis, Les Dernières Heures d’Albert Camus, L’Express.fr, 4 janvier 2010)
- Après avoir garé la voiture près de la gare, empruntez le GR®20 qui longe l’Agnone. En suivant le fléchage, vous parviendrez à la première cascade après 1h de marche. — (GEOguide Corse 2018, Paris, Gallimard Loisirs, 2017)
- (Chemin de fer) Élément d’un train destiné au transport de passagers, par opposition au wagon qui est utilisé pour la marchandise.
- On me délivre un billet de première classe, valable jusqu’à Bakou. Je descends sur le quai qui donne accès aux voitures. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- La porte du pullman de queue, fermée à clef, s’ouvrit : superbement, admirablement vide, la voiture offrait à ses visiteurs impromptus le plus admirable décor de marqueterie en bois de rose —jaune citron et carmin pâle— qui se pût imaginer. — (Pierre-Jean Remy, Orient-Express, volume 2, Albin Michel, 1984)
- Et, tournant à son tour les yeux vers la portière, il s’abîma dans une soudaine et muette rêverie. Le balancement de la voiture l’engourdissait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Vieilli) Fardeau.
- (Vieilli) Mode de transport.
- (Vieilli) (Par métonymie) Quantité que représente le contenu d’une voiture.
- En France, dans le département du Puy-de-Dôme, on emploie les os concassés comme engrais ; en Allemagne, cette pratique est plus répandue : 10 hectolitres y remplacent 80 voitures de fumier pour un hectare. — (La Maison rustique du XIXe siècle, 2e édition, 1854, tome 1, page 95 → lire en ligne).
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chevelure
- Ensemble des cheveux d’une personne.
- Ce jeune homme frais, coquet et pommadé semblait ne penser qu’à sa chevelure et à l’effet de ses charmes sur son entourage féminin. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
- Cette chevelure était éclatante et profonde, douce comme une fourrure, plus longue qu'une aile, souple, innombrable, animée, pleine de chaleur. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Ses yeux bruns étaient bordés de noir ou plutôt meurtris ; sa lèvre supérieure était ornée d’un duvet brun qui dessinait une espèce de fumée ; elle avait les lèvres menues, et son front impérieux était rehaussé par une chevelure jadis noire, mais qui tournait au chinchilla. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Sa chevelure luxuriante, d’une nuance entre le brun et le blond, était partagée d’une manière gracieuse et élégante en nombreuses boucles où l’art avait assisté la nature. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau, jointes à sa longue barbe et sa chevelure flottante, lui donnaient un air martial et terrible, […]. — (Caret, Archipel de Mangaréva (Iles Gambier), dans Revue de l'Orient, 1844)
- Non, François ne se troublait pas. Cette jouvencelle aux yeux de paille mûre, cette blondeur capiteuse de la chevelure, cet arôme violent d'un corps en plein épanouissement, le remarquait-il ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- (Astronomie) (Par analogie) Nébulosité entourant le noyau de certaines comètes et qui s’étire à l’opposé du soleil.
- La chevelure d’une comète est constituée de gaz et de particules solides arrachées au noyau.
- Les astrophysiciens ont étudié la composition de la chevelure – ou coma – de Tchouri, alimentée par les dégazages du noyau cométaire. — (Sean Bailly, Du dioxygène sur la comète Tchouri, une découverte inattendue, Pour la Science, 14 novembre 2015)
- (Poétique) Ensemble des feuilles des arbres, voire d'autres végétaux.
- C'est ainsi qu'à la ferme de la Faille près de Sainte-Marie-en-Chaux, […], le Ranunculus fluitans déploie seul ses longues chevelures sur de larges étendues, masquant presque totalement les galets du fond. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 61)
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plissure
- Manière de faire des plis ; assemblage de plusieurs plis.
- Cette plissure est bien faite.
- Çà et là un ou deux étangs qui, sous un vent faible, développent incessamment le bataillon mouvant de leurs plissures. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
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lunure
- (Foresterie, Menuiserie) Présence dans le duramen d’une zone de bois aux caractéristiques d’aubier.
- À cause de l’hétérogénéité de couleur qu’elle entraîne, la lunure déclasse généralement la grume entière. — (Emmanuelle Brunin, Christophe Heyninck et Delphine Arnal, Carnet d’assistance pour l’évaluation qualitative des bois sur pied et abattus, Forêt wallonne, 2012, ISBN 2-9600251-6-4)
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sinécure
- Place ou titre qui produit des émoluments et qui n’oblige à aucun travail.
- Rien de plus difficile à déloger d’une sinécure, que des fainéants sans valeur personnelle. — (André Gide, Retouches à mon « Retour de l’U.R.S.S. », 1937)
- J’ai de traitement, de mes sinécures, de l’Académie et de mon libraire, environ trente mille francs par an, fortune énorme pour un garçon. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- C’est une fonction peu laborieuse en temps de paix, puisqu’il ne reste alors de la milice que les cadres et les états-majors, conservés comme une source de sinécures pour l’aristocratie. — (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- […] d’écœurants petits snobs, riches pour la plupart, en tout cas oisifs, ou lotis de quelque sinécure dans quelque ministère — ce qui est tout comme. — (Romain Rolland, Jean-Christophe, Foire sur la place, II, 1908, page 742)
- Arsène ne tarda pas à s’apercevoir que son poste de secrétaire ressemblait furieusement à une sinécure. En deux mois, il n’eut que quatre lettres insignifiantes à recopier et ne fut appelé qu’une fois dans le bureau de son patron, ce qui ne lui permit qu’une fois de contempler officiellement le coffre-fort. — (Maurice Leblanc, Le coffre-fort de Mme Imbert dans Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, 1906 (lire sur wikisource)
- (Par extension) Emploi fortement rémunéré pour très peu de travail.
- (Sens figuré) Chose ou expérience agréable et/ou ne demandant pas d'effort. Note d’usage : utilisé dans une forme négative pour indiquer que c’est désagréable ou demande de grands efforts.
- La grossesse n’avait pas été une sinécure et, maintenant qu’Agnès entamait les dernières semaines, c’était pire que tout. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 227)
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épaufrure
- (Architecture) Défaut de surface dû à un choc, une dégradation ou à des intempéries sur le parement ou l’arête d’un élément de béton durci ou d’un bloc de pierre, dans une construction.
- Sur les faces vues la ligne de sciage doit être perpendiculaire aux arêtes longitudinales et ne présenter aucune épaufrure. — (Bulletin officiel, marchés publics de travaux − cahier des clauses techniques générales, 2012)
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gelure
- Action du froid sur le corps.
- La peau devient insensible, de sorte que la gelure peut passer inaperçue, sauf à l’inspection: la peau devient dure puis bleue. — (Sylvain Jouty, Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, 2009)
- Lésion résultant de cette action.
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similigravure
- (Imprimerie) Technique d’impression qui permet de reproduire un document fait de demi-teintes, qui convertit une gradation s’étalant du blanc au noir en valeurs de points de taille variable qui déterminent la quantité d’encre déposée et restituent la gradation de l’image une fois imprimée.
- (Cartographie) (Vieilli) Technique d’établissement d’un cliché tramé en relief destiné à l’impression typographique, obtenu par photographie d’un modèle de demi-teintes à travers une trame, copie sur métal et morsure à l’acide, ou par procédé d’attaque mécanique d’un bloc de résine[1].
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aviculture
- Élevage des oiseaux, des volailles.
- L’aviculture n’existerait pas actuellement sans les programmes de vaccination systématique. — (Anne-Marie Moulin, L’Aventure de la vaccination, 1996)
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enchevêtrure
- (Médecine vétérinaire) Blessure qu’un cheval se fait à un pied, en l’engageant dans la longe de son licou.
- Mon cheval est boiteux d’une enchevêtrure.
- (Art) Assemblage de solives dans un plancher pour environner le foyer d’une cheminée et porter les barres de fer qui le soutiennent, ou pour donner passage à un tuyau de cheminée.
- Solives d’enchevêtrure.
- Les solives d’enchevêtrure doivent être plus fortes que les autres.
- Y sont assemblées, parallèlement aux solives d’enchevêtrure, des solives plus courtes qui se trouvent ainsi soutenues sans avoir besoin de passer sous l’âtre. — (Jean-Louis Harouel, L’embellissement des villes: l’urbanisme français au XVIIIe siècle, 1933)
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injure
- Insulte, outrage, ou de fait, ou de parole, ou par écrit.
- Louer les princes des vertus qu’ils n’ont pas, c’est leur dire impunément des injures. — (François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales (320), 1664)
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
- J'aurais voulu qu'ils se missent en colère, qu'ils me dissent des injures ou qu'ils me montrassent le poing, car c'était leur impassibilité qui me rendait fou. — (Jacques Boucher de Perthes, Voyage a Constantinople par l'Italie, la Sicile et la Grèce, 1855, vol.2, chap.68, p.494)
- (En particulier) Parole offensante, outrageante.
- […] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- Ainsi, lorsque l’injurieur (celui qui prononce l’injure) s'adresse à un injuriaire (celui à qui s'adresse l’injurieur) à propos d'un injurié (celui dont parle l’injure) : c'est l’injure référentielle, car l’injurié dans le discours est le référent, et l’injurieur ne s'adresse pas directement à lui mais à l’injuriaire. La relation est, schématiquement de type triangulaire.Ou bien , lorsqu'un injurieur s'adresse à un injuriaire qui est en même temps l’injurié : c'est l’injure interpellative. La relation est ici duelle. — (Évelyne Larguèche, L’injure, la société, l’islam. Une anthropologie de l’injure, dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Aix-en-Provence : Édisud, 2004, n° 103-104, page 31)
- (Sens figuré) Dégradation, la ruine, la perte de certaines choses par l’effet des intempéries, de la durée, de l’âge.
- Ces monuments, ces édifices ont éprouvé, ont ressenti l’injure du temps.
- Cette statue est exposée aux injures de l’air, du temps.
- L’injure de l’âge.
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ciselure
- Art de ciseler.
- Cet ouvrier entend bien la ciselure.
- La ciselure est morte, la machine à estamper l’a tuée, elle ne survit que dans notre souvenir. Le culte du détail est passé. — (Édouard Bled, Mes écoles, Robert Laffont, 1977, page 141)
- Ouvrage qui se fait en ciselant.
- Rowena ouvrit la petite cassette ornée de ciselures d’argent que lui présentait Rébecca. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mme de Trémazenc de Capestang possédait une vingtaine de vieux volumes à couvercles de bois, ornés de ciselures de cuivre. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- L’armoire… un édifice de vieux noyer, presque aussi large que haut, sans autre ciselure que la trace toute ronde d’une balle prussienne, entrée par le battant de droite et sortie par le panneau du fond… — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, collection Livre de Poche, 1960, page 121)
- Elle s’irrite, au fond, que je ne croie plus à ses esthétiques, depuis ce jour où je lui voulus faire admirer sur un piédestal les plantureuses ciselures de Leopardi. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- (Sens figuré) Les cimes des banians et des manguiers géants avaient commencé à se découper en fines ciselures sur un ciel de sombre velours pâlissant. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 319)
- (Architecture) Petit bord qu’on fait avec le ciseau au parement d’une pierre pour la dresser.
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ébarbure
- Ce qui s'enlève d'une chose qu'on ébarbe.
- Traces, irrégularités, qui restent sur la chose qu'on ébarbe par suite de l'arrachement de ce qu'on ôte.
- Les formules sur lesquelles ces deux messages ont été écrits présentent deux particularités rares attestant qu’elles ont été prises dans un seul et même paquet : dans le filet d’encadrement, une maculature accidentellement survenue au cours de leur impression ; et puis, une ébarbure également accidentelle, identique dans l’une et l’autre. — (Gérard Harry, L’affaire Peltzer, deuxième partie, dans La revue Belge, 4ième année, tome I, n°1, 1er janvier 1927 ; J. Goemaère, Bruxelles, 1927, page 18.)
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diaprure
- Diaprerie, irisation, variation de couleurs.
- Cette pierre précieuse présente de belles diaprures.
- À ce propos, on pourrait évoquer un monument artistique de quelque analogie, dans le sens du luxe, de l’apparat, de la diaprure: les salons des grands paquebots français modernes. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, Paris, 1959, page 236)
- Les chênes roussis par les gelées se dessinaient précisément dans la diaprure du ciel qui s’arrachait à sa nuit et tout recommençait. — (Alain Vircondelet, La Tisserande du Roi-Soleil, 1992)
- À cette époque, dit le journal d’un passager, nous traversâmes une mer qui était pleine de poissons volants, et d’étranges lueurs jouaient dans la diaprure de leurs ailes. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 76)
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piqûre
- Petite blessure que fait une chose ou un animal qui pique.
- Une piqûre d’épingle.
- La piqûre d’une abeille, d’un scorpion.
- Il y a des piqûres ou des morsures d’insectes (abeilles, guêpes, frelons, scorpions) qui donnent des réactions graves, avec des gonflements importants. Les chevaux réagissent souvent fortement. — (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 327)
- Piqûre anatomique : Blessure légère reçue en disséquant ou en faisant une opération chirurgicale, et qui produit souvent les accidents les plus graves et même la mort, par infection ou empoisonnement sanguin.
- (Médecine) Injection sous-cutanée intraveineuse ou intramusculaire d’un médicament à l’aide d’une seringue.
- M. D…, à Jarville; paralysie de la paupière supérieure gauche. — Se rend à l’hôpital, où on lui fait des piqûres à la suite desquelles la paupière se soulève, mais l’œil gauche était dévié de 45° vers l’extérieur. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, 1922, édition 1935, page 41)
- On nous a fait à tous deux des piqûres antitétaniques, qui nous donneront, paraît-il, de l’urticaire dans deux ou trois jours. Pierre, très abattu, est resté à la clinique. — (Claude Lévi-Strauss, « Chers tous deux » : Lettres à ses parents 1931-1942, Éditions du Seuil, 2015)
- Avez-vous été obligée de pratiquer à nouveau des piqûres de palfium sur le conseiller Baudet ? — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre I)
- Blessure que le maréchal fait accidentellement au pied d’un cheval qu’il ferre, en enfonçant un clou jusqu’au vif.
- Trous que font des insectes dans les fruits, le bois, les étoffes, le papier, etc.
- Piqûre de vers.
- Cette boiserie, cette robe est pleine de piqûres.
- Petites taches d’humidité sur le papier.
- Ce livre, cette gravure a des piqûres.
- Coutures visibles, habituellement faites aujourd’hui à la machine, soit pour unir deux ou plusieurs étoffes mises l’une sur l’autre, soit pour orner certaines parties d’un vêtement.
- La piqûre d’une jupe, d’une couverture, d’un matelas.
- (Sens figuré) Légère offense que l’on reçoit.
- Il s’irritait à la moindre piqûre.
- Soudain enthousiasme pour quelque chose.
- «Un peu plus tard, il m'a dit "si t'es si bon que ça, pourquoi tu ne te pars pas un groupe de débutants?" C'est ce que j'ai fait et dans ces débutants-là, il y avait un petit gars qui s'appelle Stéphane Ouellet qui est devenu assez bon rapidement, a-t-il expliqué. Ça m'a aussi donné la piqûre. [...].» — (TVA Sports, De Jonquière au sommet du monde de la boxe, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
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culture
- Action de cultiver la terre.
- En comparant ce tableau avec celui fourni par le cadastre de 1810 que nous donnons ci-dessous, on est frappé des immenses changements survenus dans l’état de la culture du terroir de Laon depuis moins d’un demi-siècle. — (Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, V.1, 1846, page 11)
- Quelle hérésie ! Jacques Bonhomme, trahir la cause du sol, abandonner la culture du blé parce que peu rémunératrice. — (Albert Noret, Les Féodaux du Blé, E. Figuière, 1930, page 183)
- Le sol argilo-calcaire, parfois décalcifié en surface — devenant argilo-siliceux au contact des grès bigarrés — se prête bien à la culture des céréales. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 13)
- Grande culture, se disait autrefois de la culture qui se faisait avec des chevaux et se dit aujourd’hui de l’exploitation d’un vaste terrain, à laquelle on consacre de grands capitaux, en employant les procédés ou les instruments aratoires jugés les meilleurs par les agronomes.
- Petite culture se dit par opposition à l’un et à l’autre sens.
- Résultat de cette action, plantes cultivées sur une parcelle, un terroir, etc.
- Toutes ces plantes appartiennent à la classe des cultures dites industrielles, parce qu'elles fournissent des produits qui servent de matières premières à l'industrie. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 101)
- Ce graminicide, très sélectif pour le blé et le colza, agit par arrêt de la croissance des cellules déjà formées; la concurrence exercée par la culture entraîne alors la destruction de la mauvaise herbe. — (Index des produits phytosanitaires, ACTA ; 1977, p.262 (article benzoylprop-éthyl))
- (Au pluriel) Ensemble de terres cultivées.
- Les cultures dans les pays de population dense comme l’Inde ou les deltas indo-chinois occupent des surfaces considérables. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.189)
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deleatur
- (Imprimerie) Signe par lequel on indique, dans la correction des épreuves, les lettres, les mots ou les lignes à retrancher.
- Et maintenant, après trois heures de corrections passées à griffonner des signes de renvoi ou des deleatur, j'entendais tinter des tasses. Ils étaient rentrés. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 59)
- Le correcteur dit, Oui, ce signe s’appelle un deleatur, nous l’employons quand nous devons supprimer et effacer, le terme s’explique de lui-même et s’applique autant à des lettres isolées qu’à des mots entiers, Il me fait penser à un serpent qui au moment de se mordre la queue se serait ravisé, […] — (José Saramago, Histoire du siège de Lisbonne, 1989 ; traduit du portugais par Geneviève Leibrich, 1992, page 11)
- De tous côtés aboientDes contresens obscurs,Et les marges se noientDans les deleaturs. — (Alfred de Musset)
- Mettre dans la marge un deleatur.
- Ces deleaturs n’ont pas été exécutés.
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bitture
- (Marine) (Vieilli) Portion déterminée d’un câble qui doit filer librement avec l’ancre sur laquelle il est étalingué, et qu’on élonge sur le pont en direction des écubiers, quand on se prépare à mouiller.
- Le tour de bitte doit être pris à l’avance en dedans et sur l’avant de la bitture préparée, sauf à filer plus de câble dehors si le cas l’exige, sans décapeler le tour de bitte. — (Jean-Baptiste Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine avec huit planches, 1831, p. 80)
- Les deux ancres de bossoir furent bientôt prêtes à être mouillées, les bittures des câbles furent prises et ensuite les travailleurs regardèrent autour d’eux. — (James Fenimore Cooper, traduction de Defauconpret, Le Lac Ontario, Jouvet et Cie, Garnier frères, 1870, p. 252)
- (Familier) (Vieilli) Variante graphique de biture, l'ivresse.
- N'aspirons-nous le grand air que pour l’ineffable joie d'engloutir impunément du piqueton jusqu'au gobichonnage majeur, jusqu'à prendre une bitture ? — (Auguste Luchet, Les mœurs d'aujourd'hui : le tabac, le jeu, le canot, le pourboire, la blague, la pose, le chantage, le loyer, la boutique, l'exil, Paris : chez Coulon-Pineau, 1854, p. 47)
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limniculture
- Élevage d’animaux ou culture végétale en milieu lacustre.
- Les systèmes hétérotrophes ou systèmes trophiques artificiels comme le système de culture en filet pour les poissons et la limniculture pour les crevettes, qui reçoivent l’essentiel de leur énergie de substances artificielles. — (UNESCO, Histoire de l’humanité : Le XXe siècle de 1914 à nos jours, volume 7, 2009)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.