Dictionnaire des rimes
Les rimes en : manichéisme
Que signifie "manichéisme" ?
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- (Religion) Doctrine religieuse conçue par Mani, fondée sur la coexistence et l'antagonisme de deux principes cosmiques égaux et éternels : le bien et le mal ; conception qui admet le dualisme antagoniste d'un principe du bien et d'un principe du mal.
- Le manichéisme […] n’est pas seulement une secte ou une hérésie chrétienne […], mais une apparition religieuse entée, comme le christianisme, l’islamisme et le budhisme, sur une religion antérieure — (Renan, Avenir sc., 1890, page 282)
- (Par extension) Propension à considérer que l’on représente le bien, face au mal.
- On condamne volontiers ici et là le manichéisme, même si des deux côtés de l’Atlantique on ne s’abstient pas de s’enferrer dans son concept deux fois asservissants — Des bons et des méchants aux keufs et joueurs de grinche, en passant par les cow-boys et les indiens ou les rupins et les miskines, le sage a appris à ne dépendre pas moins du bien que du mal comme d’une paire de menottes. — (Jean-Laurent Pawlowski, Fils de chien!, Toulouse : La Vie en rose, 1998, page 22)
- Le manichéisme quasi infantile d’Éric Zemmour obère sa capacité future à unir les Français, décrédibilisant résolument sa candidature à la magistrature suprême. — (Manuel Valls, Zemmour, l’antirépublicain, Éditions de l’Observatoire, Paris, 2022, ISBN 979-10-329-2527-0, p. 35)
- La guerre froide avait beaucoup fait oublier les transcendantes de la fin de la guerre. Derrière des rideaux de fer ou d'argent, se caparaçonnaient des mondes perclus de manichéisme et d'idéologies. — (Le Courrier Afrique-Caraïbes-Pacifique-Union Européenne No151-mai-juin 1995 par Hegel Goutier page 56)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "manichéisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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conceptisme
- Style littéraire espagnol, raffiné, intellectuel, en vogue au XVIIe siècle.
- À ce titre, dans l'univers esthétique du conceptisme, la métaphore, tout comme d'autres figures, peut devenir un instrument d'optique prodigieux, multipliant à l'infini les découvertes miraculeuses. — (Jean-Charles Darmon, Le songe libertin: Cyrano de Bergerac d'un monde à l'autre, 2004)
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égalitarisme
- Doctrine politique prônant l’égalité des citoyens en matière politique, économique et sociale.
- A l’'égalitarisme affiché de la république, à l’égalitarisme militant des partis de gauche, les nouveaux convertis opposent la hiérarchie vitale, la survie des plus forts, la nécessité d’une maîtrise. — (Pascal Ory, L’anarchisme de droite, 1985)
- Ces militants radicaux ont rejeté l’égalitarisme formel que marquait la référence à la color blindness du fait du préjudice historique dont les Noirs américains avaient été victimes pendant des siècles et de la situation désastreuse sur tous les plans dans laquelle ils se trouvaient. — (François Vourc'h & Véronique de Rudder, « Ordre social raciste, classicisme et sexisme », dans Migrations société, vol. 18, n° 103 à 106, Centre d'information et d'études sur les migrations internationales, 2006, p. 124)
- «Ce qui m'a dégoûté, c'est de voir des profs de français enseigner la plus belle matière qui soit, prôner l’égalitarisme à tous crins et ne rêver que d'envoyer leurs mioches à Louis-le-Grand pour les bourrer de conformisme.»— (Matthieu Écoiffier, Un drôle de type, Libération, 30 avril 2010)
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bimétallisme
- (Économie) Système monétaire d’après lequel deux métaux, l’or et l’argent, servent de monnaie avec cours légal illimité.
- Debout contre le cheminée, M. Berthier d’Eyzelles, rédacteur du Journal des Débats, député, qui caressait ses favoris blancs et faisait la roue, tandis que Mme de Morlaine lui criait :« Votre article sur le bimétallisme, une perle, un bijou ! La fin surtout, une pure ivresse ! » — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 13)
- Le bimétallisme or-argent est maintenu aux États-Unis pendant tout le XIXe siècle. — (Gérard-Marie Henry, Dollar : la monnaie internationale: Histoire, mécanismes et enjeux, 2004)
- D’ailleurs, peu à peu, le bimétallisme disparaît partout pour faire place au monométallisme de droit ou de fait. — (Huguette Durand, La monnaie et les institutions financières, 1969, page 21)
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animisme
- (Religion) Doctrine philosophique qui fait de l’âme le principe de tous les phénomènes vitaux.
- Dès lors, plus d'hypothèses inutiles sur des forces vitales, sur un animisme distinct ou indistinct ; plus de disquisitions oiseuses sur les causes premières, inaccessibles à notre curiosité, autant qu'éloignées de notre but pratique : […]. — (Eugène Bourdet, Principes d'éducation positive, Paris : chez Germer-Bailliére, 1863, page VII)
- S’il existe un certain nombre de religions traditionnelles, l’animisme en est la forme la plus importante. — (Sophie Chautard, Géopolitique du XXe siècle et du nouvel ordre mondial, 2005)
- (Anthropologie) Perception d’une identité commune à tous les êtres vivants en même temps que d’une différenciation nette entre les différentes formes de manifestation de ce vivant. Prêter des intentions à des choses.
- L’animisme est la propension à détecter chez les non-humains — animés ou non-animés, c’est-à-dire les oiseaux comme les arbres — une présence, une « âme » si vous voulez, qui permet dans certaines circonstances de communiquer avec eux. […] À ceci s’ajoute que chaque catégorie d’être, dans l’animisme, compose son monde en fonction de ses dispositions corporelles : un poisson n’aura pas le même genre de vie qu’un oiseau, un insecte ou un humain. — (Philippe Descola, Interview par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama no 3392, janvier 2015)
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gasconnisme
- Variante de gasconisme.
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matérialisme
- Doctrine philosophique qui ramène tout à la matière.
- Enfin, même dans les ouvrages en langue vulgaire, comme dans la deuxième partie du Roman de la Rose, s’est montrée une extrême hardiesse, une extrême liberté de pensée, et jusqu’à une sorte de naturalisme et même de matérialisme prêché hautement, et mis dans la bouche de Genius, prêtre de la nature, …. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- La lutte des intérêts matériels et des principes moraux, de l’utilité et du devoir, du matérialisme et du spiritualisme, se représente ici avec une nouvelle force, et sous un point de vue encore plus important. — (Pellegrino Rossi, Traité de droit pénal, 1829, page 180)
- Le matérialisme dialectique de Marx.
- Attitude générale ou comportement de celui qui s’attache avec jouissance aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels.
- Ils demeurent ensevelis dans le matérialisme d’une vie grossière, parce qu’ils ont désespéré de la vérité. — (Frédéric Ozanam, Essai sur la philosophie de Dante, thèse, 1838, page 105)
- Plus fière et plus anoblissante encore que les programmes imposés par la banalité officielle par les Larousses de tout acabit, enfin par cet hommage instinctif et timide rendu à l'idée courante par le matérialisme barbare et bourgeois. — (Quaerens, « La Prière », dans L'Initiation : cahiers de documentation ésotérique traditionnelle, vol. 15, Paris, 1892, page 222)
- Le matérialisme moderne, qui enrichit les uns et affame les autres, gagne toujours plus les esprits et pousse vers un scepticisme très dangereux pour l’avenir de l’humanité. — (Panaït Istrati, Les Arts & l’Humanité d’aujourd’hui, page 8 ; paru en 2018)
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conformisme
- Tendance à se conformer aux idées, aux modes, aux mœurs, au langage du milieu dans lequel on vit, du groupe auquel on appartient.
- L’art qui se soumet à une orthodoxie, fût-elle celle de la plus saine des doctrines, est perdu. Il sombre dans le conformisme. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Loin des réalités du front, les civils se laissaient plus facilement bourrer le crâne, selon l'expression familière aux combattants. À moins qu'ils n'aient adopté, par conformisme, le langage imposé par la société. — (Rémy Cazals, Les mots de 14-18, Presses universitaires du Mirail, 2003, page 21)
- L’homme, libre de se soumettre au conformisme ambiant, bombe le torse, étale ses décorations sur sa poitrine, fait le beau et peut ainsi satisfaire l’image idéale de lui qu'il s’est faite en regardant son reflet. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 76)
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obscurantisme
- (Péjoratif) Attitude des penseurs et des prédicateurs à qui l'on reproche de s'opposer au progrès de la raison et des lumières, dans le domaine scientifique, dans les questions de morale, et dans la vie de tous les jours, parce qu'ils prétendent maintenir et imposer coûte que coûte des préjugés et des croyances d'un autre âge.
- L’obscurantisme est un péché, non pas peut-être envers l’esprit saint, mais envers l’esprit humain, c’est-à-dire un péché dont, loin d'accorder jamais le pardon, on doit garder toujours et partout une rancune implacable à celui qui s’en est rendu coupable, pour lui en témoigner son mépris en toute occasion, tout le temps qu’il vit, et même jusqu’après la mort. — (Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, Supp. au Livre 2, ch. 43, 1859, trad. Burdeau, 1912)
- On sait qu'au programme de l'école primaire, la Révolution tient une place capitale. On s'attache surtout à persuader aux enfants que la période qui précéda cette époque mémorable fut un temps de barbarie, d'obscurantisme et de souffrance où le peuple se composait de faibles agneaux dévorés par les bêtes féroces de la noblesse et du clergé.Il serait donc logique que les faits marquants de la Révolution demeurassent gravés dans la mémoire de ceux à qui on les fit apprendre avec tant de parti pris. — (Adolphe Retté, Au pays des lys noirs, 1913)
- Va-t-il me falloir enregistrer que Castelsarrasin, centre d’un obscurantisme homicide, évolue à rebours de la civilisation ? Non ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- À l’inverse, l’idéologie si moderne du libéralisme ne parvient à s’imposer qu’en s’appuyant ici et là sur des obscurantismes d’un autre temps. Ethnicisme, racisme biologique ou social, retour de la charité publique : […]. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
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causalisme
- Doctrine d’après laquelle la science recherche des causes et non pas seulement des antécédents.
- Vous tracez le tableau d'un monde discontinu d'objets, d'où tout causalisme est absent, sauf cette variété étrange de rapport de causalité qui est celui de l'ustensilité passive. — (Sartre, L'Existentialisme est un humanisme, 1946, p. 122)
- Pour Aristote, la science est subordonnée à la philosophie (c’est une « philosophie seconde » dit-il) et elle a pour objet la recherche des premiers principes et des premières causes, ce que le discours scientifique appellera le causalisme et que la philosophie nomme l’aristotélisme. — (Wikipédia, « Science »)
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catéchisme
- (Religion) Instruction sur les doctrines de la foi chrétienne, particulièrement destinée aux enfants.
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- […], quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l’école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- Je me revois tout chétif, tout mièvre, suivant les cours du catéchisme, où j’arrivais bon premier. Ma piété, mon application épataient le bon curé […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Le 30 avril 1752, huit enfants du pays, dont l’histoire a conservé les noms, se rendaient à Villers-le-Tourneur, dont Neuvizy était alors l’annexe, pour assister au catéchisme de première Communion. — (A. Deville, Rapport sur la Maison de Neuvizy, dans Missions de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, Rome, Maison générale O.M.I., 1932, page 27)
- Le catéchisme consiste en notions à croire et à apprendre et il est contredit par toutes les affirmations et suggestions de la société moderne. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, page 447)
- (Par extension) (Religion) Livre qui contient cette instruction.
- Qu’un catholique romain qui n’a jamais vu que le clocher de son village, qui n’a lu que son catéchisme et son livre d’heures, reproche aux chrétiens évangéliques leur défaut d’unité, à la bonne heure ! mais cet homme ne sera pas vous monsieur le vicaire ; […]. — (Questions d’un vicaire et réponses d’un suffragant, page 15, Georges Bridel à Lausanne, 1845)
- Son oubli vaut algarade et répétition, semaine après semaine, d’une identique sentence, martelée avec un fort accent breton : « Celui qui vient au catéchisme sans son catéchisme est comme le chasseur qui va à la chasse sans son chien. » Nous ouvrons donc le livre dès l’arrivée pour lire la leçon du jour, que le père Dagorn ne commente guère. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 143)
- (Par extension) (Sens figuré) Titre donné à certains ouvrages de vulgarisation, qui contiennent l’exposition abrégée d’une science, et qui sont rédigés par questions et réponses.
- Catéchisme d’économie politique.
- Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l’on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l’ignoble pourvoyeuse. » — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- (Péjoratif) Ensemble de doctrines que l’on assène péremptoirement.
- L’historien n’a pas à délivrer des prix de vertu, à proposer des projets de statues, à établir un catéchisme quelconque ; son rôle est de comprendre ce qu’il y a de moins individuel dans les événements […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence - Avant-propos de la première publication (1906), 1908)
- Chaque Français de douze ans puise dans l’École l’essence extraite pour lui de la Philosophie. Un catéchisme moral est enseigné. Un catéchisme où les démonstrations ne sont pas faites. Mais ce catéchisme est donné comme le résultat des méditations pénibles et consciencieuses et méritoires des hommes de bien qui fabriquent la Philosophie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Épris d’absolu, s’étant fabriqué une sorte de catéchisme de principes et d’idées auquel il n’admettait d’autres modifications que celles qu’il apportait lui-même, il écrasait de son mépris, il combattait avec une violence effrénée les idées qui s’opposaient aux siennes, les hommes qu’il rencontrait en face de lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
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ergotisme
- (Médecine, Médecine vétérinaire) Maladie provoquée par l’ingestion de céréales contaminées par l’ergot de seigle, ou par les dérivés médicamenteux de celui-ci, et qui provoque la gangrène des membres.
- L’un des derniers exemple d’ergotisme se rapporte au pain maudit de Pont-Saint-Esprit en 1951. […]. Trois cents habitants furent victimes du mal et 5 décédèrent tandis qu’une trentaine demeuraient atteints sur le plan mental. — (Jean Semal, Pathologie des végétaux et géopolitique, 1982)
- Les manifestations de l’ergotisme sont connues de longue date. Les cas d’ergotisme actuellement observés sont d'origine médicamenteuse, essentiellement secondaires à l’intoxication par alcaloïdes dérivés de l’ergot de seigle. — (Collectif, Manifestations cardiovasculaires de l’ergotisme, La Presse médicale, Masson, 1998, vol. 27, n°7, pp. 304-306)
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eudémonisme
- (Philosophie) Doctrine qui pose comme principe que le bonheur est le but de la vie humaine.
- Mais c’est aussi celui par lequel le plaisir ne s’affiche plus comme honteux. L’eudémonisme est le pari évident de son ouvrage : il n’a de cesse de convaincre de l’excellence de la jouissance, il en fait la théorie, la logique et la poétique. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
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mutualisme
- (Biologie, Éthologie, Zoologie) Collaboration entre individus d’espèces différentes mais sans vivre toujours en contact direct les unes avec les autres comme dans la symbiose vraie.
- Le poisson-clown vit en mutualisme avec une anémone de mer : recouvert de mucus, il participe à lui fournir sa nourriture et elle le protège de prédateurs.
- (Biologie, Botanique, Mycologie) Symbiose entre une plante ou une microalgue (lichen) ou une macroalgue, avec une champignon (mycorhize), une bactérie, ou les deux à la fois, dans lesquels les échanges sont complémentaires et réciproques à la fois.
- (Philosophie) Lien qui fait de l’entraide et de la solidarité humaines un devoir.
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parachutisme
- Sport consistant à se larguer d’un aéronef (avion, hélicoptère, montgolfière, …) avec un parachute et parfois d’autres accessoires d’une hauteur qui peut être de 1 000 à 4 000 mètres du sol.
- Le parachutisme naît le 22 octobre 1797, lors du saut de Garnerin au-dessus du parc Monceau à Paris d’une montgolfière.
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déisme
- (Philosophie) Système de ceux qui croient à l’existence d’un être suprême en dehors de toute révélation et de tout culte.
- [...] les impies prennent lieu de blasphémer la religion chrétienne; parce qu'ils la connaissent mal. Ils s'imaginent qu'elle consiste simplement en l'adoration d'un Dieu considéré comme grand, puissant et éternel : ce qui est proprement le déisme; presque aussi éloigné de la religion chrétienne que l'athéisme, qui y est tout à fait contraire. — (Blaise Pascal, Pensées)
- Le jugement négatif des tenants du déisme envers les Églises chrétiennes comportait aussi une vive critique de la Bible et du judaïsme, tendance plutôt inhabituelle dans la culture religieuse britannique, et qui lui valut d’être cataloguée comme antisémite par des historiens israéliens laïcs. — (Shlomo Sand, Comment la terre d’Israël fut inventée: De la Terre sainte à la mère patrie, 2012)
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gnosticisme
- (Religion) L’ensemble des croyances hérétiques de la gnose.
- Le gnosticisme ancien était religieux -il entendait, par la connaissance du vrai Dieu, libérer l'esprit de toute attache au monde matériel, abandonné aux forces mauvaises. Le gnosticisme moderne, quant à lui, entend par la technique, soumettre le monde à l'esprit. — (Olivier Rey, Une question de taille, Stock, 2014)
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fonctionnarisme
- Carrière de fonctionnaire ou ensemble des fonctionnaires.
- Les jeunes gens de cette localité rêvent ardemment d’aller végéter dans les villes ; cependant, s’ils avaient l’amour du travail, ils pourraient aisément s’enrichir sur le sol natal. Mais le fonctionnarisme les fascine ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Péjoratif) Tendance à mettre le plus grand nombre d’organismes entre les mains des fonctionnaires de l’État.
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dimorphisme
- (Biologie) Existence de deux formes distinctes pour une même espèce animale ou végétale.
- Les abeilles femelles présentent un dimorphisme entre la classe des ouvrières et celle des reines.
- Dimorphisme sexuel, ensemble des caractères qui distinguent le mâle de la femelle dans une même espèce animale.
- (Minéralogie) Possibilité pour une substance de se cristalliser sous deux aspects différents.
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carlisme
- Opinion politique des personnes attachées à Charles X de France.
- Pour avoir pris un peu chaudement le parti de cette tour innocente, M. Th… avait été même accusé de carlisme. — (Victor Hugo, Guerre aux démolisseurs, 1832)
- « MM. de Pontlevé et de Vassignies sont les chefs apparents du carlisme, commissionnés par Charles X ; mais un maudit intrigant, qu’on nomme le docteur Du Poirier (on l’appelle docteur parce qu’il est médecin) est, dans le fait, le chef véritable. Officiellement, il n’est que secrétaire du comité carliste. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Histoire) (Espagne) Doctrine politique des partisans de Don Carlos d’Espagne lors de la guerre de succession au trône d’Espagne.
- (Politique) Mouvement politique réactionnaire et traditionaliste d’Espagne issu de ce conflit.
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néologisme
- (Vieilli) (Péjoratif) Abus de la création de mots nouveaux ou de l’emploi de mots anciens dans de nouveaux sens[1].
- Fait d’employer ou d'inventer des mots nouveaux (nom commun, adjectif, etc.) ou des expressions nouvelles.
- Rimbaud, champion du néologisme avec son « abracadabrantesque » repris par Jacques Chirac.
- (Linguistique) Mot nouveau ou récemment forgé pour répondre à un manque ou pour son caractère expressif.
- En linguistique, le caractère neuf d’un néologisme — sa néologicité — peut perdurer plusieurs années.
- La Fontaine, qui employa tant de mots, n’en inventa guère : il est à remarquer que les bons écrivains sont généralement fort sobres de néologismes. Le fonds commun du langage leur suffit. — (Anatole France, Article sur la langue de La Fontaine, recueilli dans Le Génie latin, 1913)
- Le syntagme figé « énergivoraces » apparaît dans une phrase de type coercitif : « Nous sommes tous des « énergivoraces ». Or ce type de contrainte est neutralisé par l'effet humoristique du néologisme. — (Henri Pierre Jeudy, Publicité et son enjeu social , Presses Univ. de France, 1977, page 129)
- Branduit. Néologisme créé par Jean-Louis Swiners. Exemples de branduits : le Coca-Cola, le Stabilo, etc. — (Jean-Marc Lehu, L'Encyclopédie du marketing, Eyrolles, 2004, page 96)
- Les néologismes sont en effet des constructions momentanées, la plupart du temps non reprises, et qui rapidement disparaissent. Ceux qui, au contraire, ont la faveur des locuteurs s'instituent en langue grâce au processus de lexicalisation. — (Guy Cornillac, De la nécessité de concevoir pour l'esquimau un dictionnaire sans mots, dans les Actes : La "découverte" des langues et des écritures d'Amérique, Paris, 7-11 septembre 1993, A.E.A., 1995, page 204)
- C'est ce qu’illustre bien la confusion régnant autour du terme d'« illectronisme ». « Illectronisme » est un néologisme et mériterait de le rester. Ce sera probablement le cas, puisque les hommes politiques, qui sont les seuls à utiliser ce vocable, emploient toujours la périphrase « ce qu'on appelle l’"illectronisme" ». — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, éd. Flammarion, 2009)
- Nouveau sens donné à un mot existant ; néosémie.
- Le mot souris désignant un petit boîtier relié à un ordinateur est un néologisme. Comme mulot, d'ailleurs. Mais l'un a pris et l'autre non.
- (Neurologie) Mot qui n’existe pas utilisé par quelqu’un souffrant de certains troubles du langage (aphasie…).
- "Foucra bouldou ! Bistroye ! Bistroye !", ajouta-t-il avec conviction. Depuis quelque temps déjà, l’illustre écrivain avait contracté cette manie d’employer des mots bizarres, parfois désuets ou franchement impropres, quand ce n’étaient pas des néologismes enfantins à la manière du capitaine Haddock. Ses rares amis restants, comme ses éditeurs, lui passaient cette faiblesse, comme on passe à peu près tout à un vieux décadent fatigué. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 168-169)
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barbarisme
- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
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anticolonialisme
- Doctrine qui s’oppose au colonialisme.
- L’anticolonialisme français n’est plus comme celui d’hier, guidé par la raison, mais par la passion, c’est un mythe qui se nourrit d’images. — (Roger Pascal, L’opium du Tiers Monde « Essais sur la colonisation, la décolonisation, et la coopération. », 1979)
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gallicanisme
- (Religion) Doctrine gallicane relative à la constitution et à l'étendue du pouvoir spirituel et opposée en des mesures diverses à certaines prérogatives du pape à l'égard de l'Église et de l'Église vis-à-vis de l'État.
- Le gallicanisme des juristes différait profondément de celui du clergé français : si l'Église nationale défendait son autonomie contre la curie romaine, elle n'entendait pas la sacrifier à l'État et Rome offrait un recours contre les empiètements de celui-ci. — (Lefebvre, La Révolution française, 1963)
- Attachement à cette doctrine.
- Le gallicanisme de Bossuet.
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donatisme
- (Religion) Doctrine chrétienne schismatique puis hérétique qui prit son essor dans le diocèse d’Afrique romaine aux IVe et Ve siècles.
- Le principal problème qui se pose à l’historien est le décalage entre une identité chrétienne spécifiquement africaine au IVe s., qui s’exprime dans le donatisme, et la lenteur avec laquelle les chrétiens d’Afrique acquirent une réelle identité sociale. — (Claude Briand-Ponsart, Christophe Hugoniot, L’Afrique romaine: De l’Atlantique à la Tripolitaine, 146 av. J.-C. - 533 ap. J.-C., 2006)
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messianisme
- Doctrine des hommes ou de groupes d’hommes qui attendent et annoncent un messie.
- En Iran, des influences religieuses préislamiques provoquèrent la dissension théologique et le messianisme révolutionnaire. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Plutôt être un exterminateur qu’un messie — Un individu persuadé d’incarner le messianisme en bavera des ronds de chapeau pour mener à bien la tâche qui l’attend : sauver l’humanité... de rien d'autre que d’elle-même. — (Jean-Laurent Pawlowski, Fils de chien! , Éditions Antisthène et Cratès, 1998)
- (Par extension) Idéologie annonçant un monde miraculeusement et résolument meilleur.
- Ils soupirent après 1919 et le wilsonnisme. Grand bien leur fasse. On sait ce que les couplets sur la dernière des guerres, le droit des nations à disposer d'elles-mêmes et ce messianisme humanitaire ont donné comme résultats. — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éd. Grasset, 1945, p. 111)
- Si conscient que je fusse de la médiocrité de mes moyens littéraires, je me considérais comme un manière de prophète et tirais une grande fierté d’un messianisme qui me semblait inhérent au sort de tout poète. C’était un peu les ailes d’Icare ou les chevaux de Phaéton. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 190.)
- On assiste à la montée de nouveaux messianismes, qu’ils soient à base spécifiquement religieuse, ou qu’ils se servent d’autres supports, comme par exemple l’espoir mis dans les nouvelles technologies. — (Philippe Breton, La parole manipulée, La Découverte / Poche, 2000, page 47)
- Le tout est enrobé de messianisme, car la mondialisation mènera à l'unité du genre humain, à la fin des conflits et à la prospérité universelle. — (Simon-Pierre Savard-Tremblay, « Le Canada, “pays” d'avant-garde », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, p. 28)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.