Dictionnaire des rimes
Les rimes en : malthusianisme
Que signifie "malthusianisme" ?
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- (Politique, Démographie) Politique de restriction de la natalité suivant le point de vue de Thomas Malthus selon lequel la population croît toujours plus vite que les ressources nécessaires pour son alimentation.
- Dans ce département où la propriété est si morcelée qu’il ne contient peut-être pas vingt domaines de 10 hectares, est-ce le désir de ne pas diviser les héritages qui pousse de plus en plus les ménages au malthusianisme? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il n’y a pas là d’argument pour ou contre le malthusianisme : théoriquement, il faudrait être antimalthusien dans des sociétés malthusiennes et malthusien dans les milieux archaïques où il est impossible de l’être. — (Germaine Tillon, L’Algérie en 1957, 1957)
- Après 1933, les professeurs allemands se rallient, on le sait, massivement au régime nazi dont le malthusianisme et la politique d’exclusion des enseignants et des étudiants de gauche et des Juifs rétablissent, de force, l’équilibre menacé par la première massification. — (Christophe Charle. « Les références étrangères des universitaires. Essai de comparaison entre la France et l'Allemagne, 1870-1970 », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 148, no. 3, 2003, pp. 8-19.)
- L’important est que malgré sa fausseté, le malthusianisme, nom qui fut donné à ce pessimisme profond sur les capacités de l’Homme à résoudre les problèmes qu’il se crée lui-même, continue de connaître une grande popularité. — (Philippe Silberzahn, « Popularité du pessimisme malthusien », dans Contrepoints, 23 septembre 2014 [texte intégral]. Consulté le 14 février 2024)
- Le malthusianisme discute du rapport entre population et ressources alimentaires, tandis que le néo-malthusianisme privilégie la question du contrôle des naissances, donc de la maîtrise de la fécondité et de la sexualité. Bien qu’étant en partie liés, ces deux courants doivent être dissociés sous peine de graves confusions tant théoriques qu’historiques. — (Philippe Pelletier. « L’écologisme s’inspire de l’anarchisme. », Anarchisme, vent debout !Idées reçues sur le mouvement libertaire, sous la direction de Pelletier Philippe. Le Cavalier Bleu, 2018, pp. 83-103.)
- (Par extension) (Économie) Toute mesure de limitation de la production.
- Aujourd’hui le malthusianisme économique est avancé par certains comme une réponse à certaines préoccupations mondiales aussi diverses que la dégradation des termes de l’échange, le respect de la nature, l’utilisation responsable des ressources non-renouvelables. — (Wikipedia, Malthusianisme économique)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "malthusianisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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apolitisme
- (Politique) Absence d’engagement politique.
- On a trop tendance a concevoir l’apolitisme comme un manque, l'effet d'un délitement, d'un déficit accidentel ou structurel de la démocratie gestionnaire, fonctionnaire, consensuelle. — (Alain Brossat, La Paix barbare, 2001)
- Comme l’explique Gilbert Collard, celle-ci a pour but de « défendre l’indépendance et l’apolitisme de la justice. » — (Mur des cons : Collard passe à l’action », LePoint.fr, 1er mai 2013)
- L’apolitisme du mouvement se doublait d’un antipolitisme, où les conflits personnels se mêlaient aux considérations tactiques. — (Mots, n° 8, 1984, page 29)
- Doctrine préconisant au citoyen de ne pas exercer son droit civique.
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alpinisme
- (Alpinisme) Sport qui consiste à faire des ascensions dans les Alpes et, par extension, dans n’importe quelles montagnes.
- L’alpinisme se développe de plus en plus.
- La passion, les émotions de l’alpinisme.
- Les surprises, les dangers de l’alpinisme.
- Lʼalpinisme nʼest plus maintenant quʼune question dʼargent et dʼorganisation. — (Yves Ballu, Les alpinistes, 1997)
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chrisme
- (Religion) Symbole chrétien formé du digramme des lettres grecques entrelacées chi et rhô. Note : Ce caractère a son caractère Unicode : ☧ (U+2627).
- Le sarcophage, décoré d’un chrisme et de pampres de vigne, aurait, selon la tradition, contenu le corps de Drausin, évêque de Soissons, mort vers 680.
- Le portail principal, placé au fond d’un narthex, est décoré d’un « chrisme », monogramme du Christ, flanqué de deux lions et entouré d’inscriptions expliquant au pèlerin la signification de ces images. — (Marie-France Chabaud, Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, 2004)
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légalisme
- (Philosophie, Religion) Doctrine qui impose le respect excessif, littéral de la loi au détriment de son esprit.
- En définitive, le réformisme et le légalisme des mouvements de citoyens ont donné leur marque à la « révolution pacifique » de l’automne 1989. — (Guillaume Mouralis, Une épuration allemande ; La RDA en procès 1949-2004, 2008)
- Le légalisme est la pratique qui respecte de manière absolue les lois religieuses prises à la lettre et qui soumet rigoureusement la vie religieuse à la régulation par les lois. — (Antoine Vergole, Dette et Désir, 1978)
- Si le légalisme du PCF participe à la baisse de la criminalité communiste pendant la guerre d’Algérie, c’est avant tout parce que ce dernier est accepté, intériorisé et réapproprié par la très grande majorité des membres du PCF qui, en vertu de leurs trajectoires militantes, de leur socialisation à la discipline partisane ou de leur attachement affectif et idéologique à l’institution, acceptent à des degrés divers et selon des modalités variées les contraintes pratiques du légalisme. — (Vanessa Codaccioni, Punir les opposants ; PCF et procès politique 1947-1962, 2013)
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européisme
- Option politique préconisant l’intégration européenne.
- Le b.a.-ba de l’européisme, c’est Pascal Lamy qui, avec sa franchise coutumière, en rappelle la recette dans la revue Le Débat : on y fabrique du politique avec de l’économique, et c’est ainsi qu’il faut continuer. — (L’Express, 9 mai 2005)
- L’européisme espagnol n’a pas son équivalent en France malgré notre rôle pionnier. — (Le Nouvel Observateur, 21 février 2005)
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bipartisme
- (Politique) Système organisé autour de deux partis politiques.
- Le bipartisme est un système politique né en Angleterre. Il traduit l’émergence de deux forces politiques majeures, les Tories et les Whigs alternant au pouvoir. — (Doudou Sidibé, Démocratie et alternance politique au Sénégal, 2006)
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naturalisme
- (Didactique) Système de ceux qui attribuent tout à la nature comme premier principe.
- Le naturalisme de Lucrèce.
- Doctrine littéraire qui prétend s’inspirer directement et exclusivement de la nature.
- Et surtout, beaucoup d’indulgence, car le spectacle te semblera parfois d’un naturalisme plutôt cru. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- À distance, il est difficile de comprendre pourquoi cette « littérature de pontons » — suivant l’expression d’Huysmans — qu’était le naturalisme passionnait alors les esprits. Sans doute y avait-il là une réaction contre les fadeurs de Feuillet, de Feydeau, de Cherbuliez. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 55)
- Approche des sciences humaines qui part du principe que tout phénomène peut être décrit objectivement, et est donc stable et prédictible.
- Sous sa forme la plus stricte, le naturalisme estime qu'il existe une réalité objective et authentique répondant à un certain nombre de règles. Cette réalité est tenue pour indépendante du chercheur et de l'expérience personnelle qu'en a ce dernier. — (Argument, vol. xxi, n° 1, automne-hiver 2018-2019, page 144)
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idéalisme
- Attitude de celui qui agit en fonction d’un idéal.
- (Péjoratif) Disposition d’esprit de celui qui ne prend pas en compte la réalité pour régler sa pensée ou son action.
- Ce refus de contextualiser revient à pratiquer ce qu'on pourrait appeler un idéalisme moral dans le cadre duquel on saurait toujours avec certitude – et ce, quelle que soit la situation – où se situent le Bien, le Mal, le Juste. — (Argument, vol. XXIV, n° 2, printemps-été 2022, p. 24)
- (Philosophie) Système philosophique qui considère les idées comme le principe de la connaissance.
- Idéalisme subjectif, idéalisme de Kant, celui où l'on considère que la connaissance de l'essence et de la raison dernière des choses n'est possible que par les idées.
- Ses ouvrages […] contiennent nombre de pensées inspirées par ce vaillant optimisme matérialiste et orientées contre l’agnosticisme , le relativisme et d'autres variétés d’idéalisme. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 147, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- (Art, Littérature) Se dit, par opposition au réalisme, de la doctrine selon laquelle l’art doit représenter l’idéal et non le réel.
- (Art) Fait de rendre idéale une œuvre, de lui faire atteindre l'idéal par l'emploi de procédés stylistiques.
- Ce qu'on nomme figures, en poésie et éloquence, en est un exemple : ces figures, destinées à relever la pensée, à lui donner plus de force, de relief, d'intérêt, sont ce que j'appellerai des idéalismes. — (Pierre-Joseph Proudhon, Controverse sur Courbet et sur l'utilité de l'art, éditions Mille et une nuits, 2011)
- (Relations internationales) Nom donné à un ensemble de théorie des relations internationales dans laquelle la conduite des États est soumise à l'existence de règles et valeurs communes supérieures à l'intérêt national et régissant leurs actions.
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panlogisme
- Doctrine philosophique selon laquelle la réalité est totalement intelligible, c’est-à-dire qu’elle peut être appréhendée par les concepts et les lois de l’esprit.
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eugénisme
- Volonté d’améliorer l’espèce humaine notamment à l’aide de la technologie génétique.
- La doctrine officielle réprouve l’eugénisme comme l’euthanasie, ne connaît que l’euh ! des hésitations devant le problème des mesures à prendre pour étouffer dans l’œuf la plus terrible atteinte à la dignité humaine. — (Hervé Bazin, La Tête contre murs, 1949)
- Les programmes d’eugénisme visant à éliminer les gènes récessifs défavorables des populations humaines en empêchant la reproduction des personnes atteintes, ne fonctionnent pas. — (Anthony J. F. Griffiths traduit par Chrystelle Sanlaville, Introduction à l'analyse génétique, 2002)
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nihilisme
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle aucune existence n’a de justification ou de sens en soi.
- Dans ces conditions, il n’y avait plus de réponse à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comme le redira André Comte-Sponville, c’est alors la question du sens qui paraît elle-même dépourvue de sens. La doctrine de Schopenhauer fut ainsi, à l’époque contemporaine, la première des philosophies de l’absurde. Il résulta de ce nihilisme ontologique que rien n’a en soi plus de valeur que de sens, pas plus la vie que le reste, puisque rien ne saurait avoir d’autre destination que l’anéantissement dans la suite du devenir. — (Michel Nodé-Langlois, Au service de la sagesse, Editions Artège, 2009, p. 418))
- Autre idée, plus piteuse : le nihilisme serait une réaction de désenchantement face à «l'imperfection du monde et de l'Homme », qui engendre chez le nihiliste une volonté de nier toute valeur aux hommes réels, au profit d'un homme rêvé (et de même pour le monde)... Les nihilistes sont donc des dépressifs. — (Auteur inconnu, Le nihiliste et l’antidémocrate, Éditions Le Manuscrit, 2002, p.26)
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle rien de ce que nous croyons connaître par les sens n’a de réalité substantielle. Par extension, scepticisme radical affirmant l’impossibilité de constituer un savoir scientifique qui puisse être tenu pour vrai.
- Mais le « négationnisme » n’est qu’un miroir grossissant d’un phénomène affectant l’ensemble des sciences historiques et sociales. Ce fictionnalisme postmoderne a séduit nombre d’historiens, qui ont ainsi légitimé un « nihilisme épistémologique » privant le concept de vérité de toute signification. — (Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, Editions Mille et une nuits, 2013, p. 97)
- (Philosophie) Doctrine niant l’existence de toute valeur morale objective.
- Il partage donc bien cette impression assez généralisée au sein de la jeunesse européenne des années 1880 et 1890, que l’on manque de principe dirigeant, de valeurs solides, de vérités. Les maitres à penser de la jeunesse portent une lourde responsabilité. Selon Barrès, Renan, plus que quiconque, a contribué à répandre ce « nihilisme moral ». — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Editions Complexe, 1970, p.39)
- Comportement ignorant tout objectif transcendant, de long terme, ou tout critère éthique. A l’extrême, comportement recherchant la destruction comme un but en soi.
- Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. — (Kofi Annan, discours à l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2001)
- Système de pensée politique qui vise à la destruction de toutes les institutions religieuses, sociales, politiques.
- L’argument qui lui fait juger « faible » le nihilisme russe, c’est le besoin d’obéir à une cause, le fanatisme. — (François Guéry, Archéologie du nihilisme : De Dostoïevski aux djihadistes, Editions Grasset, 2015, p.80)
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angélisme
- (Péjoratif) Attitude qui ignore les contingences ou les réalités humaines matérielles, morales, sociologiques etc. par manque de réalisme ou d’esprit pratique. Tendance à présenter ou à voir les choses ou les gens sous un jour optimiste. → voir candeur, crédulité, idéalisation, idéalisme, irréalisme, naïveté, utopisme.
- Pécher par excès d’angélisme, manquer de réalisme.
- Politique en matière de drogue : entre angélisme et hystérie.
- Le Président de la République, l’autre dimanche, mettait en garde contre « l’angélisme ». — (Michel Rocard, Mes idées pour demain, 2000)
- Tendance à privilégier le spirituel par rapport au charnel par désir de chasteté, de pureté. → voir pruderie, puritanisme
- Son angélisme n’est pas feint, elle nie profondément sa sexualité et celle des autres !
- (Plus rare) Qualité de ce qui est angélique.
- L’angélisme d’un regard, d’une statue, d’un visage.
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gérontisme
- Sénilité.
- Cette image prédit encore le recul dʼhorreur de Candide devant le gérontisme de Cunégonde à la fin du conte. — (Ghislain Chaufour, Candide Antérot : Voltaire commenté à partir des vingt-six images à Candide de Paul Klee, 2009)
- Gérontocratie.
- En Casamance, lʼactivité politique, qui fut conforme au gérontisme, a toujours rimé avec lʼinfluence et la sollicitation de ces sociétés secrètes. — (Mohamed Lamine Manga, La Casamance dans lʼhistoire contemporaine du Sénégal, 2012)
- (Médecine) Sénilisme.
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militantisme
- Activisme, prosélytisme, zèle dont une personne fait preuve en vue de rallier des personnes à une cause.
- Vous avez tendance à céder au vertige des idéologies, des militantismes, voire des fanatismes.
- Si cette définition répond au discours des syndicalistes jusqu’en 1914, elle doit être enrichie des transformations que connaît ensuite le militantisme syndical. — (Marie-Danielle Demélas, Militantisme et histoire, 2000)
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dirigisme
- Système dans lequel l’État dirige l’économie du pays ou influe sur son orientation, sans sortir du cadre de l’économie capitaliste.
- Le dirigisme et le néo-libéralisme avaient une vision plus profonde et donc aussi plus critique des défaillances répétées du système économique et ils considéraient tous deux que l’instabilité était avant tout liée à des perturbations dans l’allocation des ressources, sous l’effet de la mutation des structures productives et des comportements concurrentiels. — (François Bilger, L’expansion dans la stabilité, 1986)
- (Par extension) Orientation donnée par l’État dans différents domaines.
- Dirigisme culturel.
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démonisme
- Croyance aux démons.
- Ces destins démoniques valent qu’on les contemple, mais démonisme ne signifie pas toujours génie ou sublimité humaine. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 104)
- En regard, l’ancien démonisme apparaît comme un creux bien plus dangereux et la nature-dragon comme le vide du champ de bataille moderne ; par bonheur le sujet procédant à l’électrification ne sait pas ou guère plus ce qu’est l’obscurité, ce que sont le tocsin dans la nuit du village, les ténèbres du mal, de Franz Moor, de Richard III (« La lumière brûle bleu, c’est l’heure sinistre de minuit »), mais en retour un autre sentiment mythique s’est d’autant plus nettement imposé à lui : l’expérience de l’image de Saïs. — (Ernst Bloch, L’Angoisse de l’ingénieur, 1985 ; traduit de l’allemand par Philippe Ivernel, 2015, pages 14-15)
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alisme
- Plantain d’eau.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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catéchisme
- (Religion) Instruction sur les doctrines de la foi chrétienne, particulièrement destinée aux enfants.
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- […], quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l’école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- Je me revois tout chétif, tout mièvre, suivant les cours du catéchisme, où j’arrivais bon premier. Ma piété, mon application épataient le bon curé […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Le 30 avril 1752, huit enfants du pays, dont l’histoire a conservé les noms, se rendaient à Villers-le-Tourneur, dont Neuvizy était alors l’annexe, pour assister au catéchisme de première Communion. — (A. Deville, Rapport sur la Maison de Neuvizy, dans Missions de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, Rome, Maison générale O.M.I., 1932, page 27)
- Le catéchisme consiste en notions à croire et à apprendre et il est contredit par toutes les affirmations et suggestions de la société moderne. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, page 447)
- (Par extension) (Religion) Livre qui contient cette instruction.
- Qu’un catholique romain qui n’a jamais vu que le clocher de son village, qui n’a lu que son catéchisme et son livre d’heures, reproche aux chrétiens évangéliques leur défaut d’unité, à la bonne heure ! mais cet homme ne sera pas vous monsieur le vicaire ; […]. — (Questions d’un vicaire et réponses d’un suffragant, page 15, Georges Bridel à Lausanne, 1845)
- Son oubli vaut algarade et répétition, semaine après semaine, d’une identique sentence, martelée avec un fort accent breton : « Celui qui vient au catéchisme sans son catéchisme est comme le chasseur qui va à la chasse sans son chien. » Nous ouvrons donc le livre dès l’arrivée pour lire la leçon du jour, que le père Dagorn ne commente guère. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 143)
- (Par extension) (Sens figuré) Titre donné à certains ouvrages de vulgarisation, qui contiennent l’exposition abrégée d’une science, et qui sont rédigés par questions et réponses.
- Catéchisme d’économie politique.
- Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l’on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l’ignoble pourvoyeuse. » — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- (Péjoratif) Ensemble de doctrines que l’on assène péremptoirement.
- L’historien n’a pas à délivrer des prix de vertu, à proposer des projets de statues, à établir un catéchisme quelconque ; son rôle est de comprendre ce qu’il y a de moins individuel dans les événements […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence - Avant-propos de la première publication (1906), 1908)
- Chaque Français de douze ans puise dans l’École l’essence extraite pour lui de la Philosophie. Un catéchisme moral est enseigné. Un catéchisme où les démonstrations ne sont pas faites. Mais ce catéchisme est donné comme le résultat des méditations pénibles et consciencieuses et méritoires des hommes de bien qui fabriquent la Philosophie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Épris d’absolu, s’étant fabriqué une sorte de catéchisme de principes et d’idées auquel il n’admettait d’autres modifications que celles qu’il apportait lui-même, il écrasait de son mépris, il combattait avec une violence effrénée les idées qui s’opposaient aux siennes, les hommes qu’il rencontrait en face de lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
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méthodisme
- (Protestantisme) Mouvement protestant né en Angleterre au XVIIIe siècle.
- C'est surtout par son enseignement sur la sanctification que le Méthodisme s'est distingué des mouvements religieux qui l'ont précédé. Wesley a souvent répété à ses prédicateurs que leur tâche spéciale consistait à "répandre la sainteté scripturaire dans le pays". — (Matthieu Lelièvre, La Théologie de Wesley, Nîmes, Publications Évangéliques Méthodistes, 1990, page 186)
- Le grand voyageur Thomas Coke, dont le nom est lié aux méthodismes anglais, irlandais et américain, ne se joindra à Wesley qu'en 1777. — (Claude-Jean Bertrand, Le méthodisme, Paris, Armand Colin, 1971, page 84)
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flandricisme
- (Linguistique) Façon de parler propre à la langue flamande.
- (Par extension) (Linguistique) Façon de parler empruntées à la langue flamande et transportées dans une autre langue.
- Cet ouvrage est plein de flandricismes.
- (Plus rare) (Histoire) Manières, façons, comportement des anciens Flamands.
- (Politique) Nationalisme flamand.
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baptisme
- (Religion) Doctrine d’une confession chrétienne protestante, d’après laquelle le baptême ne doit être administré qu’à des adultes ou à des personnes en âge de raison et par immersion complète du néophyte. Le terme grec "baptizo" signifie "immersion".
- En Finlande, la première communauté ecclésiale libre qui put prendre pied fut le baptisme. — (Université catholique de Louvain, Revue d’histoire ecclésiastique, Volume 60, Numéros 3 à 4, 1965)
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monisme
- (Philosophie) Doctrine qui explique tout l’univers, choses et êtres, par les transformations d’un élément unique.
- Toute la métaphysique d'Aristote est conditionnée par la nécessité d'échapper au monisme du Père des Métaphysiciens, de Parménide. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Le monisme va à l’encontre des doctrines qui opposent deux principes contraires, comme l’âme et le corps.
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affairisme
- Activité, comportement des affairistes.
- À l’image de plusieurs de nos départements ministériels, c’est le copinage et l’affairisme qui sont la règle.
- Doctrine philosophique qui consiste à tout assujettir à l'argent sans scrupule.
- Notre pays est aujourd’hui devenu une exception européenne avec une extrême droite installée au centre du débat public au point de se préparer à la conquête du pouvoir, une droite en décomposition morale, frappée d’égarement idéologique et d’affairisme financier, et une gauche en capilotade, divisée plus que jamais, égarée plus encore. — (Edwy Plenel, Pour les musulmans, La Découverte, Paris, 2014, p. 25.)
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gâtisme
- Sénilité, affaiblissement physique ou intellectuel généralement dû à l’âge.
- Je suis tout à fait raplapla. Le gâtisme approche à grands pas. — (René Maran, Correspondance personnelle, Bibliothèque municipale de Bordeaux, consultable sur le site Manioc.org, 1914)
- ... il vaut mieux se jurer de mourir en peignant plutôt que de sombrer dans le gâtisme avilissant qui menace les vieillards se laissant dominer par des passions abrutissantes pour les sens. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 56, citant Cézanne)
- Il a quatre-vingt-dix ans et se dit gâteux. Je lui demande comment se manifeste son gâtisme. Il me répond : par des larmes. Il n’avait jamais pleuré. Depuis peu, il est envahi à toute occasion par un attendrissement qui lui tire des flots de larmes. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 128)
- (Médecine) Décrépitude physique et mentale des paralytiques, aliénés ou personnes très âgées qui souffrent d’incontinence.
- Vos deux parents sont atteints de gâtisme.
- (Par hyperbole) Bêtise, stupidité.
- Personne n’ose attaquer les problèmes de front, c’est du gâtisme généralisé.
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jésuitisme
- Doctrine, système de religion et de conduite attribués aux jésuites.
- (Péjoratif) Escobarderie, acte qui semble manquer de franchise et de sincérité.
- Le docteur, comme tous les gens qui font profession de jésuitisme, s’exagérait Paris ; il le voyait peuplé d’athées furibonds comme Diderot, ou ironiques comme Voltaire, et de pères jésuites fort puissants faisant bâtir des séminaires plus grands que des casernes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Faites attention : ici il faudra choisir votre camp, il n’y a pas de place pour le double jeu. Ce qu’il me reprochait, en somme, c’était du jésuitisme. — (Jean de La Guérivière, Les bons pères, 2008)
- Cette conception des rapports avec un adversaire politique, ce jésuitisme détestable, a fait davantage pour détruire le mouvement ouvrier dans son ensemble qu’aucune des tactiques « sacrées » du bolchevisme. — (Emma Goldman, Trotsky proteste beaucoup trop, 1938)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.