Dictionnaire des rimes
Les rimes en : malheur
Que signifie "malheur" ?
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- Mauvaise fortune ; mauvaise destinée.
- Quand on a eu le malheur de rencontrer le regard de cet œil malfaisant. — (Le monde dramatique, Volume 3, Gregoire, 1836)
- Le malheur et la mélancolie sont les interprètes les plus éloquents de l'amour, et correspondent entre deux êtres souffrants avec une incroyable rapidité. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Malheur dieu pâle aux yeux d'ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire; « La Chanson du mal-aimé » dans Alcools, 1913)
- Il aimait tant la mort, les poignards, les croix et les tombes, le poison, le vent dans les cheveux et ces manteaux qu’on drape d’un coup dans les tragédies romantiques, qu’il eût inventé le malheur plutôt que d’accepter l’idée de ne point en périr un jour. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 49)
- Mais pourtant cette femme si ferme, si solide, le voit. Elle voit le malheur sur moi, comme elle voit « mes deux yeux sur ma figure ». Personne d’autre ici ne le sait, ils ont tous autre chose à faire. Mais elle qui m’observe, elle l’a reconnu, c’est bien lui : le malheur qui s’abat sur les enfants dans les livres dans Sans Famille, dans David Copperfield. Ce même malheur a fondu sur moi, il m’enserre, il me tient. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 121-122)
- 1349, c'est la peste noire. Le malheur entraîne le malheur. La Grande Peste, Grande Tueuse... Les moines et les vieux qui survécurent en radotèrent longtemps l'épouvante. Une punition divine. Ils ont tous cru à une punition divine. — (Hortense Dufour, Jeanne d’Arc, La Chanson et La Geste: 1412-1431, Editions Flammarion, 2012, chap. 2)
- Accident fâcheux ; désastre.
- […], mais ce n’est que le commencement de plus grands malheurs : ces Prussiens, ces Autrichiens, ces Russes, ces Espagnols, et tous ces peuples que nous avons pillés depuis 1804, vont profiter de notre misère pour tomber sur nous. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le bruit, les allées et venues des gens m'alertèrent. J'accourus avec un funèbre pressentiment, sans toutefois penser à un malheur aussi terrible. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- (Sens figuré) Ce qui est regrettable dans une chose.
- Le malheur c'est qu’il s'était engagé dans une aventure scabreuse, peut-être sans issue. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 117)
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "malheur".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
-
chargeur
- Celui qui charge des marchandises ou autres fardeaux.
- Chargeur de bois, chargeur de charbon.
- (Transport maritime) Celui à qui appartient tout ou partie d’une cargaison.
- (Artillerie navale) Celui qui charge une pièce.
- (Militaire) Magasin mobile contenant des cartouches destinées aux fusils à tir rapide ou aux pistolets.
- (Électricité) Transformateur et câble électriques, destiné à charger la batterie de certains appareils.
- (Électricité) Appareil destiné à charger des piles rechargeables (accumulateurs).
- (Travaux publics) Engin de travaux publics, sur pneus, équipé d’un godet et spécialisé pour le chargement et la manutention des produits pulvérulents.
- Le chargement des grumiers est le plus souvent effectué au moyen d'un chargeur frontal, mais il peut également être effectué ponctuellement au moyen d'un tracteur à chenille équipé d'une pelle […]. — (Dominique Louppe & Gilles Mille, Mémento du forestier tropical, Éditions Quae, 2015, page 688)
-
arroseur
- Celui qui est préposée à l’arrosage ; personne qui arrose (pour une femme, on dit : arroseuse).
- La direction et la distribution des eaux appartiendra exclusivement à l’arroseur nommé à cet effet, lequel deviendra responsable des dommages qu'elles pourraient occasionner, sauf ceux qui surviendraient par cas fortuit ou par malveillance. — (Benjamin Nadault de Buffon, Des canaux d'arrosage de l'Italie septentrionale dans leurs rapports avec ceux du Midi de la France : Traité théorique et pratique des irrigations, Paris : Carillan-Goeury & Veuve Dalmont, 1844, vol. 3, livre 8, chapitre 34, page 256)
- Nous avions quitté Abbey Garden, contourné une autre rue, traversé un calme jardin, où un arroseur à chapeau de fumier, empêtré de son tuyau, avait l’air de charmer un serpent gigantesque. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 529)
- On ne voit jamais arriver l’arroseur. On ne le voit jamais, non plus, s’en aller. L’arroseur est là, ou bien il n’est pas là, et voilà tout. Sa mise est quelconque. Seul, un écusson, cousu sur son chapeau indique qu’il remplit des fonctions officielles. — (Les Annales politiques et littéraires, 1902, vol. 39, page 84)
- C’est pourquoi hier, rue Lafayette, à cinq heures et demie, en pleine averse, les passants contemplaient avec surprise cet employé modèle répandant dans la rue ruisselante de pluie toute l’eau de son tonneau d’arrosage. L’arroseur de la rue Lafayette entend donner le bon exemple et s’acquitter de son devoir sans s’occuper des contingences. — (Pierre Esperbe, Des histoires de Paris, L'Harmattan, 2005, page 65)
- Appareil qui arrose.
- Le débit d’un arroseur est directement fonction de la section de la ou des buses, ainsi que de la pression de l’eau à l’entrée de l’appareil. — (Jean-Robert Tiercelin, L’eau et les espaces verts, 2008)
-
adducteur
- (Technique) Qui amène.
- Tube adducteur.
- (Anatomie) Différents muscles dont la fonction est de rapprocher de l’axe du corps les parties auxquelles ils sont attachés.
- Muscles adducteurs.
-
chantepleure
- Entonnoir qui a un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau sans les troubler.
- Depuis deux jours on m’entretientPour savoir d’où vient chantepleure ;Du chagrin que j’en ai, je meure,Si je savais d’où ce mot vient,Je l’y renverrais tout à l’heure. — (Le Chevalier de Cailly)
- Fente dans un mur de clôture ou de terrasse pour le passage des eaux, barbacane.
- Murs percés de chantepleures. — (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, tome 1, 1891)
- Robinet d’un tonneau à vin, à cidre ou à bière.
- La noire figure géante avisait un coffre d'aspect imposant, et en tirait une urne enflée, au moins en apparence, à contenir la cuvée de trois arpents de vigne, et la soutenait à mi-corps dans cette attitude d'expectative propre au pichet que l'on présente à la chantepleure. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 44)
- Dans l’ombre, il savait où se trouvait le puise-bois. C’était une grosse écuelle creusée dans un billot de bouleau. Il la mit sous la chantepleure et il la remplit. Il but à même. Le goût de blé, et de terre descendit dans son ventre. Dans sa bouche, il eut le goût du vin. C’était son vin. — (Jean Giono, Que ma joie demeure)
- Arrosoir de jardinier, à queue longue et étroite.
- Rigole ouverte dans la berge d’une rivière.
- Tonneau dans lequel on foule, en certains vignobles, le raisin avant de le descendre dans la cuve.
- (Viticulture) Pipette, tastevin.
- Auprès de chaque cuvée, un vigneron se tient, avec, au poing, la « chantepleure », ou « chantefleure », ou « tastevin », c’est-à-dire la pipette de verre que l’on plonge dans le fût par la bonde. Les tasses d’argent ouvragé, jusqu’alors soigneusement enveloppées d’un linge fin, sortent des poches, et se tendent vers les chantepleures. — (Académie de Mâcon. Société des Arts, Sciences, Belles-lettres, Archéologie, Agriculture et Encouragement au Bien de Saône-et-Loire, Annales, 1921)
- La chantepleure […] est un instrument qui sert a puiser du vin dans un tonneau sans troubler ce liquide. Il est forme d’une espèce de cylindre creux qui porte à ses extrémités deux ouvertures. Quand on le plonge dans une liqueur, elle y monte à la même hauteur que dans le réservoir, et demeure suspendue dans ce tube lorsqu’on a soin de fermer l’orifice supérieur en le tirant hors du vase. — (Pierre Jacotot, Cours de physique expérimentale et de chimie)
- Siphon, transvaseur, tuyau.
- On place la chantepleure devant le bondon de la cuve, et l’on se sert, pour chasser le bouchon de liège, d’une broche de bois qui entre dans le trou de la chantepleure ; cette broche de bois se nomme lancette. — (Manuel du Cirier)
- La matière broyée sous des meules à l’eau, est soutirée par des chantepleures et reçue dans des cuves munies de robinets à différentes, hauteurs. — (Encyclopédie du commerçant : fabrication de l’Azur)
- (Poétique) (Rare) (Sens figuré) Tristesse.
- Dans la clairière d’une enfanceOù la chantepleure a pris voixComment oublier son regardQu’on voyait parfois La tristesse embrumer. — (Revue « Poésie présente », no 97, 1995)
- Armoiries avec une chantepleure (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant divers outils dans les armoiries. Anciennement, la chantepleure était représentée comme la bouse (outres servant à puiser et transporter l’eau) dont elle était synonyme. Puis la représentation est passé à celle d'un entonnoir muni d'un tuyau rappelant l’ustensile utilisé dans le vignoble pour remplir les tonneaux sans troubler le vin. Enfin, elle fait référence au robinet situé à la base d'un tonneau et permettant de se servir. Cette dénomination doit être utilisée en connaissance du contexte historique et culturel de création des armoiries.
- D’argent à la barre d’azur remplie du champ, chargée de la devise « chante et pleure » en lettre de sable, accompagnée, en chef de deux léopards d’azur passant l’un sur l’autre et en pointe, d’une chantepleure du même remplie aussi d’argent, qui est de la commune d’Auzouville-sur-Ry de Seine-Maritime cf. illustration « armoiries avec une chantepleure »
-
peseur
- Celui qui pèse.
- Madame Vincent est une rieuse. Je les trouve tous gais, les gens que je vois et que ma mère méprise parce qu’ils sont paysans, savetiers ou peseurs de sucre. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- L'intellectuel […] peseur d’idées, voit toujours sa balance à peu près au point mort. — (Emmanuel Mounier, Traité du caractère, 1946)
-
valeur
- Qualité ou justesse d’une chose, d’une idée, d’un ouvrage.
- Ainsi dans les premiers temps du reboisement, beaucoup de reboiseurs […] ne distinguaient pas la valeur forestière des différents sols. Ils ont eu bien des déboires […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 145)
- Ils ont réalisé là un travail de grande valeur.
- Ce plan n’a aucune valeur, il ne peut pas fonctionner.
- (Spécialement) Noblesse de caractère d’une personne.
- Un homme de valeur.
- Importance ou intérêt que l’on porte à un être, à une chose, à un phénomène ou événement.
- Ce bibelot, cette relation, ce souvenir, a beaucoup de valeur à mes yeux.
- (Spécialement) Prix.
- Mais ces belles futaies représentent une valeur commerciale qui a mis en appétit la convoitise du spéculateur, déjà riche de capital, plus riche encore en audace et en influence. — (Thomas Couët, Le bois, voilà l’ennemi !, Revue Franco-Américaine, 1909)
- […]; le système monétaire et le système du crédit reposent sur une vaine tradition de la valeur de l’or et offrent une instabilité presque fantastique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 406 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Prix que l’on attache à une chose intellectuelle ou morale.
- Cet ouvrage a peu de valeur.
- Donner de la valeur à ce qu’on dit : Ajouter de la force ou de la grâce à un discours par la manière de le débiter.
- (Finance) Titre, action, obligation, etc.
- Valeurs mobilières de placement.
- Valeurs cotées à la bourse, en bourse.
- Cette valeur n’est pas négociable.
- (Au pluriel) (Philosophie, Politique) Idéologie ou règle morale d’une personne ou d’un groupe.
- Le statut d’entrepreneur individuel spécialisé dans la chnouf semble en contradiction avec une vocation de pédagogue se destinant à enseigner les valeurs du sport. À moins de se spécialiser dans le cyclisme. — (Bourse d’études, dans Marianne (magazine), n° 772, 11 février 2012, page 43)
- Pauvre Bill. En plus de la gêne occasionnée par la découverte que sa femme était une coureuse de jupons, il lui fallait limiter les dégâts sur sa propre carrière politique en campant sur une position ferme concernant les valeurs familiales. — (Richelle Mead , Succubus Nights, volume 2, Succubus, traduit par Benoît Domis, Paris : Bragelonne/Milady, 2009, 2011, chapitre 22)
- Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis l'incarnation de la vertu ou la réincarnation de Robin des Bois, mais j'ai des valeurs. — (David Goudreault, Abattre la bête (2017), in La bête intégrale, Stanké, 2018, page 571)
- (En particulier) Juste signification des termes, suivant l’usage reçu.
- Cet homme ne connaît pas, ne sait pas la valeur des termes dont il se sert.
- (Colorimétrie) L’amplitude lumineuse définissant la couleur (Voir WP)
- (Mathématiques) Mesure d’une grandeur.
- f
- (
- x
- )
- {displaystyle f(x)}
- : valeur de la fonction f au point x.
- |x| : valeur absolue de x.
- O
- M
- ¯
- {displaystyle {bar {OM}}}
- valeur algébrique de OM.
- (Par extension) (Métrologie, Sciences) Expression quantitative d’une grandeur, constituée d’un nombre – la valeur numérique – et d’une référence[1].
- L’abaque figuré ici comprend toutes les valeurs utiles pour n et D ; mais on a limité le graphique aux cotes comprises entre 100 et 200 millimètres pour T et F, valeurs d'ailleurs très usuelles ; […]. — (Agenda Lumière 1930, Paris : Société Lumière & librairie Gauthier-Villars, page 123)
- Dans le SI, la valeur d’une grandeur est généralement exprimée comme le produit algébrique d’un nombre et d’une unité de mesure. Certaines grandeurs dites sans dimension n’ont pas d’unité et peuvent être quantifiées par leur seule valeur numérique.
- (Programmation) Contenu d’une variable ou d’une constante
- les instructions d’affectation permettent de donner des valeurs aux variables.
- (Musique) Durée d’une note ou d’un silence.
- La valeur d’une blanche est le double de la valeur d’une noire.
- Bravoure, mérite, vaillance, vertu guerrière.
- Lorsque dans une armée le besoin de récompenses se fait très vivement sentir, on peut affirmer que sa valeur est en baisse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 359)
- La valeur n’attend pas le nombre des années.
- (Cartographie) Appréciation de l’intensité de la sensation visuelle résultant du graphisme[2].
-
acheteur
- Celui qui achète.
- Caton disait que le père de famille doit être vendeur plutôt qu’acheteur.
- (Commerce) Client d’une activité commerciale ou industrielle.
- Puis, en grosses lettres, cette phrase : « Plus il y aura d’acheteurs de blé, meuniers ou négociants, plus les agriculteurs vendront le leur facilement et cher. » Il est hors de contestation que, si des éléments de concurrence nouveaux devaient surgir, le cultivateur y trouverait son compte. — (Annales de la Chambre des députés : Débats parlementaires, Paris : Imprimerie du journal officiel, 1921, page 1002)
- La clientèle étant réfractère[sic] à ces prix, supérieurs de 50 % à ceux qui se pratiquaient au début du mois de septembre, les acheteurs restent dans l’expectative et ne passent leurs ordres que par petits paquets et au jour le jour. — (Le Progrès agricole et viticole, 1929, vol.92, page 360)
- La Guerre Civile durait depuis trois mois, elle avait cinq cents abonnés et huit cents acheteurs au numéro, […]. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)
- Le marketing tente d’influencer le comportement de l’acheteur en l’amenant à catégoriser les marques et les établissements de détail d’une certaine manière parce qu’ils en infèrent des effets souhaitables. — (Paul Pellemans, Le marketing qualitatif : perspective psychoscopique, 1998)
- (En particulier) Celui dont c’est la profession d’acheter.
- Il est acheteur pour une chaîne de supermarchés.
-
agriculteur
- Homme qui, à titre professionnel, cultive la terre ou élève des animaux destinés à être consommés.
- Celui qui se dirige d'après les lois de l’agronomie, c'est l’agriculteur ; celui qui exécute matériellement les principes de l’agriculture, c'est le cultivateur. — (Adrien de Gasparin, Principes de l'agronomie, Paris : chez Dusacq, 1855, p. 18)
- L’artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d'un pittoresque qui fait le désespoir de l’agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Lorsque des agriculteurs étendent du lisier dans les champs, cette odeur nauséabonde se répand dans l’environnement à des kilomètres autour du champ d’épandage. — (Jean Belmont, Phénomènes paranormaux : Explications scientifiques ou faits avérés ?, page 139, La Compagnie Littéraire, 2007)
- Le métier le plus noble était celui d'agriculteur. — (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, p. 421)
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anticasseur
- (Didactique) Qui s’oppose aux casseurs.
- « Quand je dis on ira au contact, c’est aller physiquement à la dispersion », avait explicité le secrétaire d’État Laurent Nuñez, le 20 mars, en détaillant la feuille de route du nouveau préfet de police de Paris Didier Lallement et celle des unités « anticasseurs » créées par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. — (Karl Laske, Sur fond d’impunité, les unités «anticasseurs» de Castaner font de nombreux blessés à Paris, www.mediapart.fr, 27 avril 2019)
-
narrateur
- Personne qui narre, qui raconte quelque chose.
- Entre ces deux romans, Maupassant se « déflaubertise » pour tenter le néologisme, se libère des dogmes énoncés par le maître sur l’impersonnalité du narrateur et sur la technique de l’objectivité. — (Catherine Botterel, Le mal fin de siècle dans l’œuvre de Maupassant, 2000, page 500)
- … ; mais, comme à chaque fois il était revenu prendre sa place, le narrateur, momentanément interrompu, n’en avait pas moins continué son récit… — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
-
fleur
- (Botanique) Ensemble des organes de la reproduction sexuée et des enveloppes qui les entourent chez les angiospermes, aussi appelés « plantes à fleurs ».
- Soudain, sans raison valable, elle se réveillait chez un tel parce que les sorbiers croulaient de fleurs musquées, chez un autre parce qu’un gel tardif avait rôti leurs blancs corymbes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- La scène de la réconciliation, où Béatrix fit rejurer haine à l’épouse qui jouait, dit-elle, la comédie du lait répandu, se passa dans un vrai bocage où elle minaudait environnée de fleurs ravissantes, de jardinières d’un luxe effréné. — (Honoré de Balzac, Béatrix, 1838-1844, troisième partie)
- (Sens figuré) — Elle contempla longtemps, comme pour engourdir sa peine, le patient manège des abeilles qui s’affairaient d’une fleur à l’autre. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Par métonymie) La plante à fleurs elle-même.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Mais je n’aime pas les fleurs bêtes, car si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse. — (Octave Mirbeau, Le Concombre fugitif, édition 1921)
- Non, il cultivait toutes sortes de fleurs, pas seulement des ipomées.— (Keigo Higashino, La Fleur de l’illusion, traduit par Sophie Refle, 2016)
- (Par extension) Motif décoratif qui imite ces fleurs.
- Mariées au lendemain de la Grande Guerre, on les a peut-être vues en robe à pois et blouse à fleurs, l’été, pendant quatre ou cinq ans, le temps que les funérailles entrent dans la danse. — (Maxime Rapaille, Le feu des Fagnes, Dricot, 2001, page 59)
- Au contraire, rien de plus gracieux que la statue de Xochipilli, dieu de la jeunesse, de la musique et des jeux, tout décoré de fleurs.— (Jacques Soustelle, Les Aztèques: « Que sais-je ? » n° 1391, octobre 2011)
- (Sens figuré) Service rendu aimablement par une personne à une autre.
- Le patron n'a pas voulu que je paie ma note. C'était bien le premier jour qu'il me faisait une fleur. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XXV, Série noire, Gallimard, 1956, page 227)
- (Sens figuré) Le meilleur de quelque chose.
- Nos immenses possessions dans tous les empires de l’Europe, notre haute réputation militaire, qui fait que la fleur de la chevalerie, dans tous les climats chrétiens, s’est rangée sous nos bannières, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C’est une femme de vingt-cinq ans, dans la plus belle fleur de la jeunesse. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- D’un radieux univers villageois ils ne voulaient que la fleur, le meilleur, le plus désert, le non-foulé, tout ce qui rajeunit et recommence à l’écart de l’homme. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 84.)
- D’ailleurs, qui est sur l’autre liste ? Toute la fleur : le quincaillier, le tailleur, le cordonnier… bref, un échantillon de tous les réactionnaires. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 87)
- Le 4 août 1578, à Ksar el-Kébir, la bataille des Trois Rois se solda par une tragique victoire de l'allié d'Élisabeth : 8 000 morts, 15 000 prisonniers, la fleur de la noblesse portugaise décimée, et ce fut bien le diable si une centaine de survivants en réchappèrent. — (Joanny Moulin, Elisabeth : La reine de fer, Éditions du Cerf, 2015, chap. 23)
- (Canada) (Désuet) (Français dialectal) Farine. Note : Par réduction de fleur de farine.
- Va me chercher la fleur dans le garde-manger.
- Je me suis acheté quelques livres de fleur d’avoine et du sucre […]. — (Journal de Lorenzo Létourneau (1899), 17 Eldorado, Qualigram/Linguatech, Montréal, 2006)
- « Le lundi matin on ouvrait une poche de fleur et on se faisait des crêpes plein un siau, et tout le reste de la semaine, trois fois par jour, pour manger, on allait puiser dans le siau. Le mercredi n’était pas arrivé qu’il n’y avait déjà plus de crêpes, parce qu’elles se collaient toutes ensemble ; il n’y avait plus rien qu’un bloc de pâte. On se coupait un gros morceau de pâte avec son couteau, on se mettait ça dans le ventre et puis bûche et bûche encore !… — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Ce mot n’est plus vraiment employé. Quand j’en entends parler, c’est toujours quelqu’un qui me raconte un souvenir d’une de ses aïeules qui utilisait le mot fleur pour nommer la farine. Évidemment, comme l’anglais flour « farine » se prononce de la même manière que flower « fleur », il est très facile de conclure à l’anglicisme. Pourtant, il n’en est rien. […] L’expression fleur de farine était utilisée pour faire référence à la farine la plus fine. Par économie, on en est venu à utiliser seulement le mot fleur. — (Anne-Marie Beaudoin-Bégin, La langue rapaillée, éditions Somme toute, 2015, page 88)
- (Par analogie) Virginité d’une femme.
- Il est bon de garder sa fleur;Mais pour l’avoir perdue il ne se faut pas pendre — (Jean de la Fontaine, La fiancée du roi de Garbe)
- (Par analogie) Sexe des femmes.
- Aude m'observait toujours, les jambes légèrement écartées, et j'aperçus, tout en nageant, cette petite fleur rose et nacrée qui m'avait fait dire à Aude, chez Mme de Lugarde, qu'elle avait le sexe le plus élégant qu'il m'ait jamais été donné de contempler [...] — (Jean Raspail, Les Yeux d'Irène, Paris, Albin Michel, 1984)
- (Chimie) Substances à l’état de pureté ou d’extrême division, produites par sublimation. → voir fleur de sel → voir fleur de soufre
- […], on descendit dans des caves, on suivit des souterrains dont les parois, cotonnées par les fleurs du nitre, […], laissaient suinter l’eau qui retombait en gouttes. — (Maurice Maindron, Blancador l’avantageux, Éditions de la Revue Blanche, 1901, page 362)
- Surface d’une chose.
-
bouteur
- Engin à moteur, à roues ou à chenilles, pourvu d’une lame sur la partie avant, qui sert à pousser les matériaux excavés.
- Quels que soient les engins utilisés (chargeur, tombereau, dumper, bouteur et dragline), le réglage du siège en fonction de la morphologie du conducteur est primordial. — (UNICEM Magazine)
- Moyens pédagogiques:(…)Un terrain d'évolution permettant différentes mises en situation de travail très proches des conditions réelles d’utilisation des bouteurs chargeurs. — (Centre de Formation des Travaux Publics Émile Pico)
- Équipé du moteur turbo SDA12V14E de Komatsu de 860 CV à 2000 RPM, le bouteur D475A-5 a un poids opérationnel d’environ 250000 livres selon les options et accessoires. — (Publicité)
-
commandeur
- Qui commande.
- Des bonnes sœurs blanches glissent silencieuses sur le carrelage brillant; leur visage de plâtre semble déjà statufié dans une sainteté aux lèvres minces à la Pie XII, une béatitude revêche, commandeuse, efficace. — (Catherine de Prémonville, Jamais sans Jules, 1968)
- Qui passe commande.
- Pour l'aristocrate de papier et la parvenue d'épicerie. Hier crève-misère, aujourd'hui commandeuse de robes. — (Paula Jacques, Lumière de l'œil, 1980)
-
malheur
- Mauvaise fortune ; mauvaise destinée.
- Quand on a eu le malheur de rencontrer le regard de cet œil malfaisant. — (Le monde dramatique, Volume 3, Gregoire, 1836)
- Le malheur et la mélancolie sont les interprètes les plus éloquents de l'amour, et correspondent entre deux êtres souffrants avec une incroyable rapidité. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Malheur dieu pâle aux yeux d'ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire; « La Chanson du mal-aimé » in Alcools -1913)
- Il aimait tant la mort, les poignards, les croix et les tombes, le poison, le vent dans les cheveux et ces manteaux qu’on drape d’un coup dans les tragédies romantiques, qu’il eût inventé le malheur plutôt que d’accepter l’idée de ne point en périr un jour. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 49)
- Mais pourtant cette femme si ferme, si solide, le voit. Elle voit le malheur sur moi, comme elle voit « mes deux yeux sur ma figure ». Personne d’autre ici ne le sait, ils ont tous autre chose à faire. Mais elle qui m’observe, elle l’a reconnu, c’est bien lui : le malheur qui s’abat sur les enfants dans les livres dans Sans Famille, dans David Copperfield. Ce même malheur a fondu sur moi, il m’enserre, il me tient. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 121-122)
- Accident fâcheux ; désastre.
- […], mais ce n’est que le commencement de plus grands malheurs : ces Prussiens, ces Autrichiens, ces Russes, ces Espagnols, et tous ces peuples que nous avons pillés depuis 1804, vont profiter de notre misère pour tomber sur nous. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le bruit, les allées et venues des gens m'alertèrent. J'accourus avec un funèbre pressentiment, sans toutefois penser à un malheur aussi terrible. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- (Sens figuré) Ce qui est regrettable dans une chose.
- Le malheur c'est qu’il s'était engagé dans une aventure scabreuse, peut-être sans issue. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 117)
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accréditeur
- Relatif à une accréditation.
- Organisme accréditeur.
- Il ne peut être soumis à aucune forme d'arrestation ou de détention ; l'État accréditeur le traite avec le respect qui lui est dû, et prend toutes les mesures appropriées pour empêcher toute atteinte à sa personne, sa dignité, sa liberté. — (Meredith Kingston de Leusse, Diplomate: une sociologie des ambassadeurs, 1998)
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balayeur
- Celui qui balaie.
- Voyons, monsieur Roger de Berville, ne ferez-vous pas un petit sacrifice pour adoucir le sort des balayeurs ? Songez aux malheureux qui, chaque jour, à l’aube, saisissent à pleines mains un manche rugueux, et poussent au ruisseau les débris de la veille... — (Marcel Pagnol, Topaze, II, 4, 1928)
- Émile vit dans une ville, petite, quiète, une ville aux rues propres, aux trottoirs nets et les façades des maisons rénovées, excepté quelques-unes dans les ruelles au nord. Le balayeur n’oublie pas la plus minime impasse, autour de chaque tronc l’époussetage, devant chaque commerce, habitation... — (Marcelle Gay, Profil perdu, L'Âge d'Homme, 1984, page 38)
- (Vieilli)(Désuet) Marchand ou fabricant de balais
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contradicteur
- Celui qui contredit, qui porte la contradiction.
- Eh bien ! si vous savez l’histoire, contez-la vous-même, mon maître, dit Dennet en se tournant d’un air d’humeur vers son contradicteur obstiné. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Les polémiques naissent habituellement dans ces circonstances-là, fis-je remarquer judicieusement, mais je crois pourtant bien me souvenir que, dans le cas qui vous préoccupe, les contradicteurs devaient être tous deux catholiques, apostoliques et romains. — (Louis Pergaud, Un point d’histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dans une réunion électorale à Bazeilles, les assistants ont abreuvé de quolibets un contradicteur qui affirmait : "Si l'ouvrier est malheureux, c'est par rapport aux riches". — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Depuis ses origines, le GIEC a été confronté à des contradicteurs. — (Jean Jouzel, Anne Debroise, Le défi climatique, 2014)
- (Droit) Avocat de la partie adverse, dans un litige civil ou commercial.
- Légitime contradicteur, celui qui a qualité ou intérêt pour contredire.
- Un inventaire de mineurs se fait avec le subrogé tuteur, qui est le légitime contradicteur.
- Acte sans contradicteur, acte par défaut, sans que les parties intéressées y aient été appelées.
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fomentateur
- Celui qui fomente des troubles, qui excite à la sédition, à la révolte.
- Lorsqu’il [Napoléon dans la retraite de Moscou] campait, sa conversation roulait sur les ministres vendus, disait-il, aux Anglais, lesquels ministres étaient les fomentateurs de cette guerre. — (Chateaubriand, dans le dictionnaire de Dochez)
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odeur
- Sensation que produisent sur l’odorat les émanations des corps.
- Tout à coup elle s’arrêta dans l’escalier : une suave odeur de fricot venait de saisir son odorat. — (Alphonse Karr, Voyage autour de mon jardin, 1857)
- L’odeur du riz chaud lui parvient et lui met l’eau à la bouche. — (Claudine Jacques, Le cri de l’acacia, 2013)
- J’ai bu du Nes pendant quatre ans… cette odeur me porte au cœur, il suffit que je ferme les yeux pour revoir les quatre murs de ma cellule… — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 19)
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique : Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
- Les odeurs forestières, senteurs adorées par les âmes friandes de poésie à qui plaisent les mousses les plus innocentes, les cryptogames les plus vénéneux, les terres mouillées, les saules, les baumes, le serpolet, les eaux vertes d’une mare, l’étoile arrondie des nénuphars jaunes ; toutes ces vigoureuses fécondations se livrent à vos narines en vous livrant toute une pensée, leur âme peut-être. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre premier)
- Il n’y avait plus d’air dans la cour, rien que des odeurs. C’est celle du chou-fleur qui l’emporte facilement sur toutes les autres. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Moi aussi, les soirs trop chauds m’ont terrassée ; moi aussi, l’odeur musquée des foins, les roulades du rossignol m’ont livré à la folie, à la faute. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 10)
- (Plus rare) Parfum ; cosmétique parfumé.
- Elle achetait les onguents, des pots de fard, des crayons, qui traînaient sur tous les meubles, avec des houppettes de poudre de riz et des flacons d’odeur. Ses journées, elle les passait, devant sa glace, à se maquiller, à se contempler […] — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- (Au pluriel) Parfums ; toutes sortes de bonnes senteurs.
- Enfin, comme à dessein de le rendre plus complexe, des odeurs de caroube, de denrées coloniales, de goudron, d’air marin arrivaient puissamment du port et se mêlaient à celles qui montaient des pavés et des caves. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 42)
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apesanteur
- (Astronautique) Absence de pesanteur.
- Je collais mon front à la vitre. Quelques centimètres me séparaient du berceau et je n’aurais pas été étonné s’il s’était balancé dans l’air, en état d’apesanteur. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 11)
- Dans l’espace, de graves dangers nous guettent, parmi lesquels : micrométéorites, radiations cosmiques mortelles et vieillissement accéléré en apesanteur. — (Louis Dubé, Tourisme interstellaire envahissant, dans Le Québec sceptique, n° 70, page 33, automne 2009)
- (Sens figuré) Fait de ne peser en rien sur le cours du monde.
- Ce "non-lieu" n'est-il pas propice à toutes les apesanteurs sociales, sentimentales, familiales, culturelles. — (L'odyssée immobile d'Alain de Botton, LePoint.fr, 2 novembre 2010)
- (Sens figuré) Sentiment de ne pas ressentir son propre poids.
- Je me suis offert ses services, une fois n'est pas coutume, pour une heure en apesanteur, pétri ayurvédiquement telle une chapati avant le tandour. — (Didier Thurios, Aussi sacrée que le Gange, Ateliers Henry Dougier, 2017)
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conjurateur
- Qui possède ou est censé posséder le pouvoir de conjurer.
- Voix conjuratrice. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, 1922, page 63)
- Fétiches conjurateurs. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Fanal bleu, 1949, page 202)
- Elle trouvait à ces coups de baguette un air conjurateur de fort mauvais augure, elle aurait voulu les murs moins hauts, les pièces moins grandes, et n’osait questionner le jeune homme sur les effets de cette sorcellerie. — (Honoré de Balzac, César Birotteau, 1837, page 105)
- J’anticipe de quelques jours sur l’histoire ; j’expose une vérité dont nous tâchons en vain d’arrêter le dégagement ; j’écris le préambule de notre future constitution. Ce serait le fer conjurateur de foudre que cette définition qui nous paraît blasphématoire, la propriété, c’est le vol, si nos préoccupations nous permettaient de l’entendre ; mais que d’intérêts, que de préjugés s’y opposent !… — (Pierre-Joseph Proudhon, Qu’est-ce que la propriété?, premier mémoire, J.-F. Brocard, Éditeur, Paris, 1840)
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crieur
- Celui qui crie.
- Faites taire ce crieur, cette crieuse. - C’est un crieur perpétuel.
- Gens qui courent habituellement les rues en annonçant ce qu’ils vendent.
- — Le langage du Père Duchesne... Ces ordures que, de sa cellule de l’Abbaye, Manon Roland entendait crier à son sujet. Et les crieurs en remettaient ! C'est impardonnable. Impardonnable. Je ne le pardonne pas. — (Claude Mauriac, Le temps immobile, tome 7 : Signes, rencontres et rendez-vous, Paris : Éditions Bernard Grasset, 1982)
- Celui qui proclame, qui annonce quelque chose.
- Son incertitude ne fut pas longue, car la voix glapissante du crieur des édits s’éleva tout à coup, religieusement écoutée par la petite foule des habitants d’Oëlmœ. — (Victor Hugo, Han d'Islande, texte de 1833, chap. 19)
- Il n’aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu’au soir fauve,Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourgOù les crieurs, en trois roulements de tambour,Font autour des édits rire et gronder les foules. — (Arthur Rimbaud; Les poètes de sept ans, 26 mai 1871)
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boxeur
- (Didactique) Qui boxe ; qui s’adonne à la boxe.
- Il suffit de parcourir les sous-titres de ces différents volumes, les bêtes qui font de la gymnastique, les comédiens de la nature, les animaux boxeurs, les animaux qui ne payent pas leur terme, […]. — (La Revue de Paris, 1906, page 899)
- Son numéro était suivi d’une exhibition de chiens boxeurs, huit bêtes superbes qu’elle avait offertes à son père deux années plus tôt, grâce à six années de cachets récoltés sur toutes les pistes du continent. — (Guy des Cars, Mémoires d’un jeune, Librairie Arthème Fayard, 1945, page 184)
- C’est en effet un numéro de cirque classique, mais ce geste n’est absolument pas naturel et les kangourous boxeurs ont été dressés patiemment. — (Philippe Mahuzier, Les Mahuzier en Australie, Paris : Éditions G.P., 1962)
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ambassadeur
- (Diplomatie) Représentant envoyé en ambassade par un État ou par un prince à un autre État ou un autre prince pour des arrangements politiques et économiques.
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l’Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- L’ambassadeur tient le rang le plus élevé dans la représentation diplomatique des états.
- Madame l’ambassadrice, Madame l’ambassadeur.
- Personne qui fait partie d’une mission auprès d’un État étranger.
- Les ambassadeurs que les Scythes envoyèrent à Darius.
- Les ambassadeurs revinrent sans avoir rien pu obtenir.
- (Sens figuré) Messager, personne que l’on emploie à transmettre quelque message.
- Vous ne pouviez envoyer un plus habile ambassadeur.
- Il embrassa avec emportement la bienheureuse ambassadrice. — (Paul Scarron, Le Roman comique, 1651-1657)
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douceur
- Qualité de ce qui est doux ; la chose même qui a cette qualité. — Note : S’emploie au propre et au figuré.
- C'est la vallée de la Seine, le pays royal, où les routes et les forêts semblent continuer les beaux parcs, – où des oiseaux chantent toujours. C’est le commencement de l'été : on respire ; et l'on sent jusqu'au fond du cœur la douceur de la France. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- La vigogne a une toison formée de poils laineux très fins et d'une grande douceur. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Secteur aquitanien, qui doit à la douceur de son climat d’avoir conservé beaucoup de latéméditerranéennes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 85)
- (Par extension) (Au pluriel) Les friandises propres à flatter le goût.
- Arrivée d’une somptueuse corbeille de fruits et de « douceurs » offerte par Duke Ellington. Ô merveille, ils sont aussi bons que beaux ! — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 153)
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Durant ma maladie, il m’apportait chaque jour des douceurs. — Acheter des douceurs à un enfant.
- (Par analogie) (Au pluriel) Choses morales qui flattent l’âme, l’esprit, comme les substances douces flattent le goût.
- Les douceurs de la fortune, du succès, de la renommée.
- (En particulier) (Absolument) Façon d’agir douce et éloignée de toute sorte de violence.
- On concédera aux partisans de la douceur que la violence peut gêner le progrès économique et même qu'elle peut être dangereuse pour la moralité, lorsqu'elle dépasse une certaine limite. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 256)
- Le coffre-fort ne veut pas être brutalisé, violenté ; il faut user de douceur avec lui, le caresser longuement. Une pince-monseigneur, un chalumeau ? Allons donc. Un petit air de flûte. Le charme opère. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 187)
- Une lueur cynique brillait dans son regard et Isabel eut un frisson involontaire quand il ajouta avec une douceur trompeuse : — Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, c'est ce qu'on dit dans votre langue, je crois. Donc, je répète : quel est votre prix ? — (Diana Hamilton, L'amant espagnol, traduit de l'anglais par Françoise Pinto-Maïa, Éditions Harlequin, 2009, chapitre 3)
- (Par extension) Paroles aimables et particulièrement des paroles galantes qu’un individu adresse à un autre individu pour tâcher de lui plaire, de s’en faire aimer.
- Conter, dire des douceurs à une femme.
- Prêter l’oreille aux douceurs des galants.
- (Météorologie) Température agréable, chaleur modérée.
- La douceur d’une nuit d’été.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.