Dictionnaire des rimes
Les rimes en : mûri
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "mûri".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
-
connerie
- (Vulgaire) Fait d’être con, état de celui qui est con.
- J’ai parfois le sentiment que la connerie est d’essence divine. — (Yvan Audouard, Lettre ouverte aux cons, 1974)
- Tous les chemins mènent à la connerie. — (Roland Martin, Le fils interdit, 1993)
- On parle toujours de la connerie. On discute, on gamberge tant et plus à propos de la connerie, et en définitive on n’arrive pas à savoir quoi c’est en quoi ça consiste, la connerie. — (Jean Cassou, Le voisinage des cavernes, 1971)
- La connerie elle est un peu mieux partagée en Wallonie qu’'ailleurs… — (Pol Vandromme, La singularité d'être wallon, 1983)
- La connerie c’est comme ça, c’est incurable ! observa Antoine. — (Alain Paul Aimable, Ganja)
- Difficile, bien sûr, de définir la connerie ! Elle tient certes du mal, de l’aliénation… Certes, je n’oserais dire que la connerie est « universelle ». — (Jacques Ellul, Didier Nordon, L'homme à lui-même, 1992)
- « La psychanalyse ne guérit pas de la connerie », ajoutait Lacan. — (Michel Pouquet, Initiation à la psychopathologie: des gens comme vous et moi’', 1996)
- La connerie, c’est la décontraction de l’intelligence. — (Serge Gainsbourg)
- Il avait un visage méchant. Il me faisait peur, parce qu'il fleurait la connerie à vingt mètres, et parce qu'il avait le visage ardent et fanatique. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 12, Réédition Quarto Gallimard, page 511)
- (Populaire) Erreur ; acte stupide.
- Comment doit-on agir avec un enfant qui fait toujours des conneries ? Que lui dire ? — (Lise Bourbeau, Les relations parent-enfant, 1993)
- — Pour une fois que je tiens un artiste de la Renaissance, je ne veux pas le paumer à cause d’une bévue ancillaire.— Une quoi ?— Une connerie de ta bonniche ! — (Michel Audiard, ’'Le cave se rebiffe, 1962)
- C'est Madame qui me demande de l'aider quand elle explose le plafond de ses cartes de crédit et c'est encore MADAME, avec ses conneries à deux balles, qui me fait rater un rendez-vous important pour mes affaires. — (Kathy Dorl, Déconfitures et pas de pot, Éditions Hélène Jacob, 2015, chap. 2)
- (Populaire) Invraisemblance.
- Donc elle est restée à la campagne, donc elle n'est pas allée chez Jeanne Landre qui l'avait convoquée aujourd'hui pour lui remettre sa conférence afin qu'elle la lût à sa place, donc tout ça c'est de la connerie. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 100, 28 avril 1919, page 80)
- « Boniface, quelle est cette connerie de larme-du-Seigneur dans le naze de mon moutard ? »La prière s’interrompit instantanément. Tout le monde regardait papa. — (Emmanuel Boundzéki Dongala, Les petits garçons naissent aussi des étoiles, page 76, Serpent à plumes, 1998)
- Au nom de l’égalité des sexes, que de conneries ! Une femme se doit de rester une femme, elle ne sera jamais un homme, c’est physiologique — (Brigitte Bardot, Un cri dans le silence)
- Car écrire des conneries, filmer des conneries, c’est tout un art. — (Les images en sophrologie : du corps propre au fantasme)
- Il y en a qui racontent des conneries grosses comme eux. — (Jean-Paul Sartre, La mort dans l'âme)
- Ce que je peux sortie comme conneries, et en plus à Mirko, qui les retient contre moi, comme un bon flic californien. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, ch. IV, p. 63)
- (Populaire) Objet sans importance, petite chose.
-
agonit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de agonir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de agonir.
- Pris d’un zèle soudain, il redéposa son fardeau dans la camionnette, bondit à son volant, et dégagea le véhicule avec une telle brusquerie, qu’un conducteur, trop serré, freina brutalement, et l’agonit d'insultes. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VIII)
-
anarthrie
- (Médecine) Trouble du langage caractérisé par une forme d’aphasie dans lequel le malade ne peut articuler les mots.
- L’anarthrie est démontrée si le patient lit et écrit comme il le faisait avant l’A.V.C. ; peut-être pas immédiatement, car il faut passer l’effet inhibiteur de la diaschisis, mais peu de temps après. — (Anny Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 1995)
-
amyotrophie
- (Médecine) Atrophie des muscles.
- Un homme de 20 ans, couturier, droitier, fut hospitalisé en janvier 1994 pour exploration d’une amyotrophie distale du membre supérieur droit. — (Revue neurologique, volume 152, 1996)
-
aboulie
- (Psychiatrie) Trouble mental caractérisé par une perte de la volonté et une grande difficulté à se décider, à agir (perte de l’initiative).
- En fait l’aboulie est toujours plus ou moins générale. — (Charles Joseph Bouchard, Joseph Babinski, Édouard Brissaud, Traité de médecine: Volume 10, 1905)
- Les prières collectives qui rythmaient les jours et les heures (…) installaient les ouailles dans une bienheureuse hébétude, et les psalmodies diffusées entre les neuf prières quotidiennes par des haut-parleurs infatigables, accrochés aux bons endroits du sanatorium, se répercutaient de cloisons en parois, de couloirs en chambrées, entrelaçant à l'infini leurs échos lénitifs pour maintenir l'attention au ras de l'aboulie. […] Dans le regard absent des orants brillait la même douce et vibrante lumière de l'acceptation, elle ne les quittait jamais. — (Boualem Sansal, 2084. La fin du monde, Éditions Gallimard, collection « Folio », 2015, pages 48-49)
- (Philosophie) Incapacité anormale du passage à l’action dans le vouloir.
- « J’ai passé mon temps à avertir et à protester contre nos postures, nos facilités, parce que cette aboulie m’est devenue insupportable » (Manuel Valls) — (AFP 14/06/2009)
- On diagnostiquera à juste titre ce que Besnier-Thomas nomment « une maladie de la volonté ». Mais cette maladie est peut-être davantage qu’une aboulie. La gauche « qui ne sait plus ce qu’elle veut » ne se contente plus de se taire, mais prend l’habitude de faire sien le grand discours de régression d’une droite dont elle envie la bonne santé, d’une droite à l’entrain réactionnaire communicatif. — (Élisabeth Guibert-Sledziewski, Une culture de régression, dans Flash sur la droite, Raison présente n° 88, 4e trimestre 1988, page 115)
-
amaryllis
- (Botanique) Plante d’ornement du genre Amaryllis , de la famille des Amaryllidacées (Amaryllidaceae).
- Le pays n’avait pas changé. Il était toujours fertile et riche en amaryllis, violettes arborescentes, fluschies, daturas et cactus à fleurs d’or. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- Il ne faut pas confondre lʼamaryllis avec lʼhippeastrum qui est une plante dʼintérieur et fleurit au printemps. — (Dominique Mappa, Les productions florales, 2010)
- À chaque escale à Amsterdam, je filais au marché aux fleurs du Singel ou chez un vieil horticulteur de Schoorl pour lui rapporter des oignons de jonquilles, de jacinthes, de muscaris, d’amaryllis. — (Gérard Gréverand, Le Capitaine à l'heure des ponts tranquilles, Éditions Les Escales Domaine français, 2016)
-
admit
- Troisième personne du singulier du passé simple du verbe admettre.
-
machinerie
- Ensemble des moteurs d’une usine, d’un bateau, etc.
- (En particulier) Ensemble des machines concourant à un spectacle de théâtre, opéra, etc.
- [Tous ces auteurs et compositeurs] s'emprisonnent dans cette boîte de convention, parfaitement aménagée et sertie de tous les prestiges milliflores de la toile peinte avec la plus extrême minutie, obéissant aux lois sacro-saintes de la "prospettiva", servie par l'art complexe et industrieux de la machinerie. — (Jean Vilar, De la tradition théâtrale, L'Arche, 1955. Cent ans de théâtre)
-
inédit
- Qui n’a pas été imprimé ou publié.
- Poème inédit, Histoire inédite. - Œuvres inédites.
- Cet ouvrage est demeuré inédit, est encore inédit.
- Je ne voulus pas emprunter à Gilberte la Fille aux yeux d’Or puisqu’elle le lisait. Mais elle me prêta, le dernier soir que je passai chez elle, un livre qui me produisit une impression assez vive et mêlée. C’était un volume du journal inédit des Goncourt. — (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, chapitre I, Gallimard, Paris, 1927, page 21)
- (Par métonymie) Auteur dont l'œuvre n'a pas encore été publiée.
- Moréas (les Syrtes, les Cantilènes), Vignier (Centon), de Régnier (les Lendemains, Apaisement, les Sites), Viélé-Griffin (Cueille d’avril, les Cygnes), montrèrent la marche aux jeunes encore inédits et la cohorte sainte, le bataillon sacré grossit tous les jours, valeureux et digne de tels chefs de file. — (Paul Verlaine, Léon Vanier in Œuvres complètes, tome V, Vanier (Messein), Paris, 1905, page 371)
- (Par extension) Nouveau ; inusité.
- On comprend que le gouvernement veut envoyer le signal qu’il est prêt aux grands moyens, et même aux très grands moyens, pour enfin casser l’épidémie, en prenant une mesure inédite. — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: résolution ou désespoir?, Le Journal de Québec, 6 janvier 2021)
- Spectacle inédit. - Toilette inédite.
- Sa marque est inédite.
-
péri
- Génie féminin qui, dans les contes persans, joue un rôle analogue à celui des fées dans les contes occidentaux.
- Le premier nom, La Péri, semble inspiré sans plus par l’orientalisme factice des musiciens de l’époque, d’un Massenet ou d’un Léo Delibes, ou plutôt par une ode du jeune Hugo. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 345)
- Tout, chez elle, était en harmonie avec ces caractères de la péri des sables ardents. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
-
amollie
- Participe passé féminin singulier de amollir.
-
pervertie
- Féminin singulier de perverti.
-
prix
- Estimation d’une chose, ce qu’elle se vend, ce qu’on l’achète, ce qu’on la paie.
- Le sucre était connu des anciens qui ne l’employaient qu’en très-petite quantité et comme médicament ; il y a 200 ans à peine, il se vendait seulement chez les pharmaciens, à un prix très-élevé. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 119)
- Nul n’oserait contester que, depuis 1918, les spéculations sur les denrées alimentaires ont été générales et sans frein. Le public se doute bien un peu qu’on l’affame et que les hauts prix maintenus malgré toutes les tentatives sont factices. Mais qui accuser ? — (Albert Noret, Les Féodaux du Blé, E. Figuière, 1930, page 110)
- […], depuis la Seconde Guerre mondiale, les nations d’Europe occidentale ont laissé dépérir leur industrie charbonnière, tant il était facile de se procurer, en abondance et à bas prix, le pétrole du Proche et du Moyen-Orient. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 178)
- Il existe aujourd’hui des masques de soudeur automatiques pour un prix d’environ 100 € qui s’opacifient instantanément lorsque l’arc électrique se produit ; […]. — (Henri Charlent et Patrick Agostini, Traité des installations sanitaires, Dunod, 2009, page 91)
- Valeur financière donnée à un objet exprimée en unité monétaire d’un pays.
- […], des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- Pour tous les ouvriers et toutes les ouvrières du textile la condition empirait avec la hausse des prix, […]. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Ce qu’il faut payer en contrepartie d’un bien ou d’un service.
- On vient en foule me réclamer le prix du louage, mais je n’ai un peu d’argent qu’à Nouakchott. Les propriétaires devront donc attendre. — (Louis Frèrejean, Mauritanie, 1903-1911: mémoires de randonnées et de guerre au pays des Beidanes, présenté et annoté par Geneviève Désiré-Vuillemin, Éditions Karthala, 1995, page 149)
- (Sens figuré) Coût, dépense, pour obtenir quelque avantage.
- Les Américains s’étaient rendu compte du prix que leur coûteraient leurs tergiversations,et ils voulurent frapper un grand coup, de toutes leurs forces, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 245 de l’édition de 1921)
- Il a acheté la victoire au prix de son sang.
- (Sens figuré) Mérite d’une personne, excellence d’une chose.
- Je connais tout le prix de votre affection.
- (Sens figuré) Récompense.
- On doit faire de bonnes actions sans en attendre aucun prix.
- Ce retour épuisant sur soi-même était peut-être au moment d’obtenir son prix. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- (Spécialement) Récompense accordée au vainqueur d’une compétition ou d’un concours.
- Les compliments de ce maire quand Pasteur obtint, à la fin de la rhétorique, plus de prix qu’il ne pouvait en porter; les nouveaux conseils de Romanet réveillèrent l’ambition normalienne. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 18)
- Joint à la désignation de la récompense, se dit aussi du gagnant ou de l’ouvrage qui a remporté cette récompense.
- Ce peintre est un prix de Rome.
- Compétition ou concours où est offerte cette récompense.
- Nos pères étaient donc plus sages que nous lorsqu’ils repoussaient l’idée des courses. En 1820 il se présentait seulement sur nos hippodromes 120 concurrents se disputant 60 prix. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Chaque dernier jeudi d'octobre, l’Académie française ouvre le bal des prix littéraires d'automne en décernant son Grand Prix du roman. Une semaine après, viennent le Goncourt et le Renaudot. Puis le Fémina et l’Interallié. — (Daniel Garcia, Coupole et dépendances: Enquête sur l'Académie française, Éditions du Moment, 2014, chapitre 7)
-
aplanit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de aplanir.
- Et ça y est, on a démarré, on vire sur tribord, à petits coups de piston, la mer est bleue, bleue, elle passe du bleu de roi au bleu d’agate, elle se défrissonne, elle s’aplanit, elle s’éclaire comme prévu, les derniers petits strato-cumulus là-haut s’effilochent et disparaissent comme prévu, lever de rideau, le spectacle commence, je ne voudrais pas manquer le show. — (Armand Hoog, Les deux côtés de la mer, 1967, page 108)
- Troisième personne du singulier du passé simple de aplanir.
-
abêti
- Qui est devenu stupide.
- Et elle était là, à genoux encore aujourd’hui, devant son lit de mort, en cheveux grisonnants, avec ses yeux couleur de cendre, dans sa face blême de nonne abêtie par le célibat. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XII)
- déconfis
-
androgénie
- (Biologie) production d’androgène, présence d'androgène dans l'organisme.
- Pour trancher, il faudrait donc compléter le bilan par une exploration dynamique des surrénales et des ovaires pour essayer d’interpréter l’origine de l’androgénie de cette malade. — (Bulletin de la société française de dermatologie et de syphiligraphie, volume 72, 1965)
-
antinazie
- Féminin singulier de antinazi.
-
affermi
- Participe passé masculin singulier de affermir.
-
abattis
- Amas de choses abattues, telles que bois, arbres, pierres, maisons.
- On a fait dans cette forêt un grand abattis de chênes.
- Cette rue est bouchée par un abattis de maisons.
- Le charpentier n’épargnait pas la petite forêt, tout en aménageant convenablement ses abatis. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Peut-être la terre serait-elle vendue par petits lots. Il y aurait alors de bons coups à faire. Chacun devait songer à compter ses écus, les tirer de leur cachette, énumérer ses ressources, afin d’avoir sa part dans l’abattis de Saint-Lange. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (Militaire) Retranchement fait d’arbres abattus.
- Derrière ces abattis, j’élève un parapet avec une banquette & un fossé en avant. Je place, derrière ce parapet, des compagnies de Chasseurs & l’Infanterie des Troupes Légères. — (Lancelot Turpin de Crissé, Commentaires sur les institutions militaires de Végèce, livr.1, chap.10, Paris, Nyon aîné, 1783, p.211)
- (Par extension) (Québec) Terrain juste déboisé où les branches et les souches sont mise en tas pour être brûlées.
-
affaiblie
- Personne physiquement ou moralement diminuée ou amoindrie, personne en état de faiblesse intellectuelle.
-
afféterie
- Manière précieuse de parler ou d’agir.
- Je pouvais être ravie par la vivacité de son sourire intelligent, la forme de ses yeux de chevreuil, un port de tête exceptionnellement fier, éloigné de l’afféterie. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, page 13)
- S’exprimant avec afféterie, petites façons précieuses, complimenteur sans arrêt. — (Paul Léautaud, Journal littéraire : Juin 1928-Février 1940, 1986)
- Non qu’il fût laid ou contrefait, mais il se dégageait de ses moindres attitudes une afféterie veule, une petitesse et un manque de conviction qui énervaient dès les premières minutes. — (Amélie Nothomb, Le Sabotage amoureux, Albin Michel, 1993)
- Il se rend compte qu’il a en face de lui un être « vrai », dénué de toute afféterie. — (Monique de Huertas, Louise de La Vallière, éditions Pygmalion/Gérard Watelet, Paris, 1998, page 42)
- Plus tard, beaucoup plus tard, c’est une femme, une très belle femme, —la seule que je connaisse à parler encore naturellement, sans affectation ni afféterie, le parigot populaire, idiome inventif, plein d’humour et de trouvailles langagières— qui emploiera devant moi ces expressions désignant la chance : « T’as le cul bordé de médailles ! », ou, encore plus étrange, plus ordurier aussi, « T’as le cul bordé de nouilles ! » — (Jorge Semprún, Le Mort qu’il faut, 2001, page 170)
- Employer le pluriel italien ne se fait plus guère, c’est plutôt de l’afféterie.— (« Tous les scénarii sont sur la table », Le Monde, 2021 → lire en ligne)
- L’afféterie du style.
-
mélodie
- (Musique) Suite de sons d’où résulte un chant agréable et régulier.
- La mélodie est, à la musique, ce que l’image et le sentiment sont à la poésie, une fleur qui peut s’épanouir spontanément. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Une recette, c’est comme une partition. La musicienne lit les notes qui se présentent à elle et, simultanément, elle en entend la mélodie : les voir c’est les entendre, avant même de les jouer. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 319)
- La basse-cour, les écuries, l’étable reportées dans les bâtiments de la faisanderie et cachées par des massifs, au lieu d’attrister le regard par leurs inconvénients, mêlaient au continuel bruissement particulier aux forêts ces murmures, ces roucoulements, ces battements d’ailes, l’un des plus délicieux accompagnements de la continuelle mélodie que chante la nature. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- Arrangement de sons, exécutés, entendus successivement dans un même air, par opposition à l’harmonie qui consiste dans l’accord de plusieurs sons exécutés, entendus simultanément.
- Le jazz c'est chiant en fait. Certes les musiciens touchaient leur bille mais les mélodies sont toujours pourraves. Ça ne raconte rien, seulement un enchaînement de notes sans histoire. Les musiques sans saveur ni paroles, c'est bon pour les ascenseurs. — (Paul Mettery, Palmaille: ou la stratégie du retour, BoD - Books on Demand, 2020)
- Les règles de la mélodie.
- La mesure est essentielle à la mélodie et ne l’est point à l’harmonie.
- Pièce de musique vocale avec accompagnement.
- Les mélodies de Fauré.
- (Par extension) (Poésie et prose) Qualité harmonieuse d’une suite de mots ou de phrases.
- La mélodie des vers de Racine.
- Chaque langue orale possède sa propre mélodie.
-
utopie
- Pays imaginaire où un gouverneur idéal règne sur un peuple heureux.
- (Par métonymie) Plan d’une société ou d’un gouvernement idéal et parfait.
- L’utopie est, au contraire, le produit d’un travail intellectuel ; elle est l’œuvre de théoriciens qui, après avoir observé et discuté les faits, cherchent à établir un modèle auquel on puisse comparer les sociétés existantes pour mesurer le bien et le mal qu’elles renferment […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 39)
- (Par extension) Idéal social ou politique qui ne tient pas compte de la réalité.
- On imagine des utopies, on prétend que les peuples ont un but commun. Il serait heureux que cela fût, mais cela n’est pas. — (Anonyme, Des intérêts en politique. - M. Canning et M. de Metternich, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Et en effet deux mois s’étaient à peine écoulés qu’une tentative fut faite pour résoudre en réalité légale l’utopie sublime de César Bonesana. — (Victor Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné)
- Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion […] que tous ces mots Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d’indémontrables préjugés […] — (Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, tome I, page 70)
- (Par extension) Idéal jugé irréalisable.
- Et rien n’est tel que le rêve pour engendrer l’avenir. Utopie aujourd’hui, chair et os demain. — (Victor Hugo, Les Misérables)
- Que la réalité ne corresponde pas au rêve, seuls les naïfs s’en étonneront. D’abord, il y eut autant de rêves que de rêveurs. […] Enfin, et surtout, si les hommes pouvaient réaliser leurs utopies, cela se saurait. — (Élie Barnavi, L’Europe comme utopie, in Marianne, 13 août 2011, page 81)
- Forme de récit ayant pour cadre un monde parfait, idyllique.
- Tout au contraire, l’image d’un mystère intemporel doit cultiver l’uchronie, l’utopie et l’ustratie. Mais comme tout ce qui est humain est en histoire, elles sont forcément inaccessibles et ne se peuvent atteindre que par les voies de la catachronie des personnages et de l’ectopie du paysage, et plus généralement de la panchronie, de la pantopie et de la panstratie52 : au lieu d’une couleur locale aussi homogène qu’il se peut, c’est le mélange de vêtements et de paysages de tous temps, lieux et milieux qui seront ici théologiquement de mise. — (Philippe Bruneau, La Crèche de Noël, in RAMAGE : Revue d’archéologie moderne et d’archéologie générale, volumes 13 à 14, Presses de l’Université de Paris Sorbonne, 1996, pages 125–144)
-
aphélie
- (Astronomie) Sur une orbite ayant pour foyer la Soleil, le point le plus éloigné de celui-ci ; autrement dit, l’apoapside d’une orbite héliocentrique.
- C’est en été que la Terre se trouve à l’aphélie de son orbite. La Terre arrive à son aphélie.
- Les perturbations planétaires agissent près du périhélie des orbites, par conséquent elles en changent l’aphélie. — (Société belge d’astronomie, météorologie et de physique du globe, Brussels, Ciel et terre: Volume 101, 1985)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.