Dictionnaire des rimes
Les rimes en : mésaventure
Que signifie "mésaventure" ?
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- Événement fâcheux.
- Il conta sa mésaventure au mayeur qui, feignant d’y compatir, lui permit de choisir, à moitié prix, dans le troupeau, une bête toute parelle. — (Charles Deulin, Les Muscades de la Guerliche)
- Mais tout est bien qui finit bien, et il ne me reste plus qu'à aller conter ma mésaventure au commissaire de police en lui remettant ce carnet en cuir de Russie […] — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 44)
- Un certain type de découvertes se présente avec une curieuse insistance dans les sciences biologiques : ces catastrophes de laboratoires qui ouvrent soudain la voie du salut, ces expériences gâchées grâce auxquelles, non sans perversité, se révèle la solution, parce que l'attention de l'expérimentateur a été brutalement attiré sur l'aspect inverse du problème. C'est ce que l'on pourrait appeler « découverte par mésaventure ». — (Arthur Koestler, Le Cri d'Archimède. L'art de la Découverte et la découverte de l'Art, Calman Lévy, 1965, p. 172.)
- Autre leçon de cet échec balzacien : il ne suffit pas d'être célèbre pour avoir fût-ce un succès d'estime, au théâtre. Les mésaventures de personnalités tout-parisiennes l'ont prouvé encore récemment. C'est finalement assez moral, […]. — (Michèle Ressi, Écrire pour le théâtre, Éditions Eyrolles, 2008, p. 49)
- Si Hostrup faisait marche arrière aujourd'hui, toutes les mésaventures qu'il avait subies pour faire plier Mørk n'auraient plus aucun sens et rimeraient tout au plus avec fiasco. Hostrup ne pouvait plus faire marche arrière. — (Anders Bodelsen, Mauvais Calcul, traduit du danois par Anne Renon, éd. Autrement, 2014)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "mésaventure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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teinture
- Liquide préparé pour teindre.
- À Arles, l’archevêque, qui avait le monopole de l’exploitation de la graine d’écarlate, avec laquelle on fabriquait la teinture rouge, ne traitait, pour la vente de ses récoltes, qu’avec les juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- "La magnifique teinte violette, le fait qu'elle ne décolore pas et la difficulté à produire ce colorant, que l'on trouve en minuscules quantités dans le corps de petits mollusques", ont fait de la pourpre royale une teinture prestigieuse qui "coûtait souvent plus cher que l'or", souligne-t-elle. — (AFP, Israël : première découverte de tissus pourpres vieux de 3000 ans, radio-canada.ca, 30 janvier 2021)
- Couleur que ce liquide laisse sur les étoffes et sur les autres choses que l’on teint.
- Du drap d’une belle teinture, d’une bonne teinture. - Ce drap a bien pris la teinture.
- Action, art de teindre.
- Envoyer à la teinture. La teinture est un art fort ancien. - La teinture demande beaucoup de soin.
- (Chimie, Pharmacologie) Dissolution d’une substance dans l’alcool, dans l’éther, etc.
- Teinture de tournesol. - Teinture d’iode.
- (Sens figuré) Connaissance superficielle dans quelque science, dans quelque art.
- […] M. Rémusat avait étudié la médecine, et par là il avait pris quelque teinture de toutes les connaissances qui s’y rattachent. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
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affure
- (Argot) (Rare) Profit, bénéfice, gain, licite ou non.
- Eh vite ! Ma culbute, quand je vois mon affure, je suis toujours paré. — (Vidocq, Les Voleurs, Paris, 1837)
- Vingt briques d’affure pour moi ! — (Jean Amila)
- (Par extension) Affaire qui procure un profit.
- […] elle rêve d’une industrie de bon rapport. Oh, pas un gros business, juste une affur’ perso., une entreprise unipersonnelle, un artisanat d’art, un petit tapin de campagne. — (Écriture, n°49-50, Éditions Bertil Galland, 1997, page 197)
- (Argot) (Vieilli) Avance d’argent sur un ouvrage, dans le jargon des ouvriers.
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mouillure
- Action de mouiller ou état de ce qui est mouillé.
- Est-ce bon à manger ? On ne saurait le dire, concentré sur la sensation de mouillure et d’abandon. La figue impose la sexualité du reproche. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 23)
- La mouillure du papier avant l’impression.
- (Linguistique) Action de mouiller une consonne, palatalisation.
- La mouillure du « n ».
- Traces laissées par l’humidité.
- Il y a des mouillures dans ce livre.
- Exemplaire avec mouillures.
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pyrogravure
- Gravure par brulage de la surface.
- L’art de la pyrogravure.
- Ouvrage obtenu par l’emploi de ces procédés.
- Une belle pyrogravure.
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mercure
- (Chimie) (Indénombrable) Élément chimique de numéro atomique 80 et de symbole Hg qui fait partie de la série chimique des métaux de transition.
- La maladie de Minamata, c’est ce terrible fléau dû à la pollution par le mercure qui fit des milliers de victimes au Japon en 1950 et en 1965 : le monde entier a pu voir ces images de corps tordus d’enfants monstrueux dans les bras de leurs mères. Il y avait des cinéastes et des photographes au Japon. Il n’y en avait guère en Irak en 1956, au Pakistan en 1961, au Guatemala en 1963, au Nouveau-Mexique en 1969, où le méthyl-mercure a fait aussi des ravages. — (Sarine Hargous, Les Indiens du Canada sont contaminés par le mercure, Le Monde, 26 novembre 1979)
- Le mercure est un élément rare (seulement 0,000 008 % de la croûte terrestre), mais il est concentré dans la nature dans différents minerais. — (Claus Bliefert, Robert Perraud, Chimie de l’environnement: Air, eau, sols, déchets, 2007, page 377)
- La majeure partie du mercure présent chez l’homme se trouve sous la forme de méthylmercure. Presque tout le méthylmercure provient des poissons de notre alimentation : le mercure dans les poissons est en général sous la forme d’au moins 80% de méthylmercure. — (Colin Baird, Michael Cann, Robert Perraud, Chimie de l’environnement, 2016, page 533)
- Dans la chapellerie, par exemple, la pression commerciale conduit à banaliser l’emploi du mercure (sous forme de nitrate de mercure) pour le secrétage des peaux de lapin et de lièvre afin de produire les feutres des chapeaux. — (Jarrige, François, et Thomas Le Roux. « Chapitre II. Les nouvelles alchimies polluantes », , La Contamination du monde. Une histoire des pollutions à l'âge industriel, sous la direction de Jarrige François, Le Roux Thomas. Le Seuil, 2017, pages 50-76.)
- [Le test] vous indique non seulement si vous présentez une intoxication au mercure, mais aussi s’il s’agit de la forme organique (provenant du poisson) ou inorganique (provenant d’amalgames dentaires). — (Dale Bredesen, La fin d’Alzheimer, 2018)
- (Chimie) (Indénombrable) Corps simple de couleur argent brillant de cet élément, liquide dans des conditions normales de température et de pression.
- On nomme baromètres des instruments propres à mesurer la pression atmosphérique. Dans les baromètres ordinaires, cette pression est mesurée par la hauteur d'une colonne de mercure dans un tube de verre, comme dans l'expérience de Torricelli; […]. — (Adolphe Ganot, Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie, Paris : chez l'auteur, 7e édition, 1857, page 118)
- Il est de fait que le mercure sur lequel on fait bouillir de l’eau, communique à ce liquide la vertu la plus vermifuge ; néanmoins, l’expérience rigoureuse a prouvé à Lemery que ce métal ne perdoit pas sensiblement de son poids, […]. — (Jean Antoine Chaptal, Élémens de chimie, volume 2, page 373, Deterville à Paris, 2e édition, an III)
- Le mercure, métal subtil, d'un grand usage dans les opérations chimiques, médicales, métalliques et aérométriques, doit contenir beaucoup de feu ou calorique, puisqu'il faut un froid énorme pour le rendre solide; […]. — (Urbain-Firmin Piault, De l'existence universelle, de celle de l'homme en société et de ses fins, Paris : Firmin Didot, 1848, page 171)
- Pendant longtemps l’airain satisfit à toutes les exigences de la civilisation ; il servait aux arts de la paix comme à ceux de la guerre, et si quelques autres métaux comme l’or, l’argent, le plomb, le mercure, étaient déjà connus des anciens, on ne les appliquait qu'à des usages très limités. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 177)
- Le tumulus funéraire s'élève encore à quelques dizaines de mètres au-dessous de la plaine. D’après des récits anciens, ce tombeau avait été rempli de joyaux et d’objets précieux ; du mercure y coulait, pour représenter les rivières ; des arbalètes se détendaient automatiquement pour tirer sur tout voleur éventuel, et, pour plus de sûreté, après la mise en place du sarcophage impérial, on emmura les ouvriers qui avaient mis la dernière main à la fermeture du tombeau... — (Yvonne Rebeyrol, La Chine se penche sur son passé, Le Monde, 17 novembre 1980)
- Les premiers thermomètres de Fahrenheit étaient des thermomètres à esprit-de-vin, mais très tôt il opta pour des thermomètres à mercure, ils assureront sa réputation dans les mondes germanique et anglo-saxon. — (Robert Locqueneux, Une histoire des idées en physique, éditions Vuibert, 2009, page 101)
- (Médecine) Métal autrefois utilisé dans le traitement de la syphilis.
- Elle lui montrait sa langue et son palais qui étaient pleins de mal, qui tout le long des soirs donnaient leurs baisers aux passants et glissaient leur bave dans les bouches comme un plaisir. Elle eut mal à la gorge et sa voix râclait en passant quelque chose qui était plaqué là. Elle eut aussi des douleurs dans les os de son corps qui semblaient venir du fond d’elle-même comme d’un réservoir de douleur. Du reste, elle ne voulait pas prendre des pilules de mercure parce qu’elle entendait dire que le mercure fait sortir le mal. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, pages 164-165)
- (Vieilli) (Alchimie) Un des principes alchimiques composant les métaux.
- Ce soufre et ce mercure, éléments des métaux, n’étaient point d’ailleurs identiques au soufre et au mercure ordinaires. — (Louis Figuier, L’Alchimie et les Alchimistes, essai critique sur la philosophie hermétique, 1854)
- Trois éléments, suivant lui, constituaient celui-ci aussi bien que les métaux ; et, chose remarquable, Paracelse établissait entre eux des rapports intimes, en disant que, dans les métaux, le mercure représentait l’esprit, le soufre l’âme et le sel le corps. — (Journal des Savants, 1849, page 669)
- Selon Geber, l’alchimiste arabe connu également sous le nom de Abu Musa Jabir ibn Hayyan, les métaux se composent de deux principes dont le dosage diffèrent : le soufre symbolisé comme un élément mâle, actif et fixe, ainsi que le mercure, symbolisé comme un élément féminin, passif et volatil. — (Émilie Granjon, Comprendre la symbolique alchimique, 2012, pages 32-33)
- (Par extension) (Par métonymie) Thermomètre.
- (Par extension) Température.
- Le 28 juillet 1947, le mercure n’était monté « qu’à » 40,4 °C dans la capitale française. — (Stéphane Foucart, Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé, Le Monde. Mis en ligne le 15 août 2019)
- Ainsi, comme le relate Libération, le mercure est descendu, mardi, jusqu’à -62 °C à la station de Zhilinda, un record pour janvier. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 18 janvier 2023, page 15)
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pelure
- Peau ou enveloppe de certains fruits, de certains légumes, lorsqu’on les a détachées en pelant ces fruits, ces légumes.
- Venues de 107 pays, ces crèches, tantôt en plâtre, tantôt en paille, en céramique, en pelure de maïs, en bois, en cire, en chocolat, en ébène, en bronze ou en courge, méritent vraiment le détour. — (Le Devoir, 7 janvier 2005)
- Pour illustrer cette situation dramatique, Peer Gynt ramasse un oignon par terre et le pèle. Chaque pelure évoque différents rôles qu’il a joués au cours de sa vie. Il pèle, il pèle, mais il n’arrive jamais à atteindre le cœur. — (Le Devoir, 26 mai 2006)
- Sur le trottoir, les passants dévient quelque peu de lui, de lui sur leur passage, comme s’il n'était qu’une pelure. — (Le Devoir, 25-26 février 2006)
- « On a été habitués à séparer le corps et l'âme, une conception grecque. Mais la conception moderne, c’est comme un oignon : chaque pelure est l’oignon. Si on touche de façon « inappropriée », comme dirait Clinton, on blesse tout, le corps et l'âme aussi! » — (Le Devoir, 25 mars 2005)
- (Sens figuré) Surface d’un objet, en particulier d’une planète, par opposition aux couches profondes.
- Plutôt que de se limiter à la « pelure », Corot permettra d’obtenir des données sur les diverses couches internes des étoiles. — (Le Devoir, 28 décembre 2006)
- (Sens figuré) (Par analogie) Élément qui s’ajoute graduellement à d’autres dans la conception d’une œuvre ou d’une pensée.
- « En fait, le spectacle s’est construit une pelure à la fois, de façon organique, comme un show rock, avec beaucoup d'énergie, quelques chansons aussi et des chorégraphies. À partir du texte écrit, tout est venu s’ajouter une couche à la fois — la bande sonore, la musique… Comme si on faisait ensemble une sorte de sculpture collective. — (Le Devoir, 30-31 décembre 2006)
- (Textile) Laine provenant d'un animal mort et dépilée par un moyen chimique.
- Les laines mortes sont celles qui proviennent d'animaux morts. Dans cette catégorie on distingue : les pelures ou pelades qui sont détachées de la peau du mouton par des procédés chimiques. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Argot) (Péjoratif) Individu sans intérêt, minable.
- Enfin tout ce qu’on bafouille pour se débarrasser d'une pelure… d’un foutu fâcheux… — (Louis-Ferdinand Céline, Bagatelle pour un massacre, Denoël, Paris, 1937)
- Deux pelures en goguette venaient d’offrir ferme dix sacs, première enchère, pour la fin de la noye… — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 59)
- (Papeterie) Papier très fin autrefois utilisé avec des papiers carbone pour pouvoir avoir plusieurs exemplaires d'un même texte écrit à la main ou à la machine à écrire.
- Celle-ci (la machine à écrire) à permis la reproduction simultanée d'un document en intercalant derrière l'exemplaire original des feuilles de papier pelure et de papier carbone appliquées directement sur celles-ci. — (Michèle Roche, les nouvelles secrétaires, Éd. Marabout, 1984)
- Sans ce lecteur éventuel, pourquoi me donnerais-je le narcissique tintouin de manier le bic, le papier collant, le ciseau, le crayon rouge, et puis le carbone, la pelure ? — (Nicole Vedrès, Paris 6ème, Éd. Seuil, 1966)
- (Par analogie) Pardessus.
- L’agent, qui voit le pardessus. — Sa pelure ! — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
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armature
- (Art) Ensemble des pièces de bois ou de métal qui servent à maintenir les parties d’un ouvrage, en construction ou achevé :
- L’armature d’une voûte, d’un vitrail, d’une statue.
- La campagne française défilera. Ils regarderont en silence les grands champs de blé mûr, les armatures écorchées des pylônes de haute tension. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 157)
- (Art) Ces mêmes pièces qui servent à garnir un appareil et à en assurer le fonctionnement :
- (Fontainerie) Le châssis en fer, le balancier et la tringle ou verge de piston font partie de l’armature d’une pompe.
- (Fontainerie) Mécanisme en cuivre servant à fermer l'orifice d'une cuvette de garde-robe à l'anglaise, qui est composé d'un piston et de sa bonde, d'une traverse à trois branches et son coulisseau, d'une poignée et sa rosette.
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moulure
- (Architecture, Taille de pierre) Nom générique de chacune des parties plus ou moins saillantes d’une surface, qui servent d’ornement courant dans un ouvrage d’architecture.
- J’avais joué, tout enfant, dans les ruines de Saint-Jean de Soissons ; j’avais réjoui mes yeux aux fantaisies de toutes ces moulures, qui semblent des fleurs pétrifiées, …. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- La moulure E est une scotie, nommée rond creux ou nacelle ; elle sert aux bases des colonnes Ionique, Composite & Corinthien, pour faire opposition aux tores qui sont des moulures convexes ; ce qui forme une agréable diversité lorsqu'elles sont séparées par des listeaux ; […]. — (Charles Dupuis, Traité d'architecture, comprenant les cinq ordres des anciens, part. 1, 1782, page 16)
- J’entrais dans la pièce, admirais les moulures des hauts murs d’un rose pâle, exceptionnellement colorés par le lampadaire à la lumière rose-orangée qui diffusait son atmosphère tamisée tout autour de nous. — (Axelle Bessière, Sous le ruban rouge, tome I, 2015, page 632)
- (Par analogie) (Ornement) Ces mêmes parties, en parlant des ouvrages de menuiserie.
- De toutes les belles mosaïques, moulures, sculptures, peintures sur bois qui l’ornaient, il ne reste qu’un monceau de débris informes, noircis par l’incendie et achevant de se désagréger sous l’action de la pluie et du vent. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- Plusieurs petites moulures du bois de lit Henri II étaient décollées, et réunies avec soin dans un vide-poche de bronze doré qui ornait la cheminée. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 123)
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ignipuncture
- (Médecine) Méthode de cautérisation par un cautère ou d'une aiguille qu'on fait rougir à blanc.
- Pour moi, je donne la préférence à l'ignipuncture répétée tous les huit ou quinze jours, avec emplâtre de Vigo dans l'intervalle des séances. — (Jules Comby, Traité des maladies de l'enfance, 1920)
- Il expliqua pour justifier son acte que, souffrant d’une fistule anale, il avait demandé à être traité à l’ignipuncture – mais le docteur Guinard avait tenu à l’opérer immédiatement, et depuis, déclara Herrero, il avait été handicapé et incapable de travailler. — (Julian Barnes, L’Homme en rouge, Mercure de France, 2020, traduction Jean-Pierre Aoustin, page 251)
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lémure
- (Mythologie étrusque, Mythologie romaine) Ombre des morts revenant tourmenter les vivants.
- Les Lémures étaient les fantômes malfaisants des morts que l'on conjurait lors des Lemuria romaines (9, 11 et 13 mai de chaque année) : ces journées étaient funestes, les temples étaient fermés, les mariages n'avaient pas lieu. — (Philippe Charlier, Médecin des morts, 2006)
- Ce n’est pas une bête en son gîte éveillée, Ce n’est pas un fantôme éclos sous la feuillée,Ce n’est pas un morceau de l’ombre du rocherQu’on voit là-bas au fond des clairières marcher ;C’est un vivant qui n’est ni stryge ni lémure ;Celui qui marche là, couvert d’une âpre armure,C’est le grand chevalier d’Alsace, Éviradnus. — (Victor Hugo La Légende des siècles, 1859-1883)
- […] une scène mythologique d'Eugène Lami montrant Bacchus, Pan et Silène accompagnés de ribambelles de satyres, hémipans, aegipans, sylvains, faunes, lémures, lares, farfadets et lutins. — (Georges Perec, « La Vie mode d’emploi », in Œuvres, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », vol. II, 2017, p. 480)
- […] ses bandes étaient composées aussi de Satyres, Hémipans, Aegypans, Sylvains, Faunes, Lémures, Lares, Farfadets et Lutins […] — (François Rabelais, Œuvres complètes, Seuil, 1973, p. 893)
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écartelure
- (Héraldique) Division de l’écu en quatre quartiers ou écarts.
- (Par extension) Une de ces divisions.
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encastelure
- (Médecine vétérinaire) État d’un cheval encastelé.
- Ces maladies sont le javart, la seime, la fourchette échauffée, le crapaud, la bleime, l’oignon, le clou de rue, l’encastelure. — (Charles Le Brun-Renaud, Manuel pratique d'équitation, 1886)
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écriture
- Procédé qui permet de représenter un langage avec des symboles ou des lettres.
- L’écriture transporte d’un sens à l’autre la pensée. La parole communique la pensée de la bouche à l’oreille par le son ; l’écriture saisit le son insaisissable au passage, le transforme en signes ou en lettres, et communique ainsi la pensée de la main aux yeux. — (Alphonse de Lamartine, Gutenberg)
- Sans croire en aucune manière à la divination des âmes par l’écriture, il était sensible à la forme des lettres comme à une sorte de dessin qui peut avoir aussi son élégance. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, pages 178-179)
- Il eut tort de citer le mot de Voltaire, qui est beaucoup trop décisif et immodéré : « L’écriture est la peinture de la voix ; plus elle est ressemblante, meilleure elle est », et qui conduirait à l’orthographe individuelle, c’est-à-dire à une confusion telle qu’on ne se comprendrait jamais quand on s’écrirait les uns aux autres. — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
- L’écriture est précisément cet acte qui unit dans le même travail ce qui ne pourrait être saisi ensemble dans le seul espace plat de la représentation. — (Roland Barthes. L’empire des signes. Paris, Flammarion, 1980, page 22)
- Toute l'écriture est de la cochonnerie. — (Antonin Artaud, Le Pèse-nerfs, dans Oeuvres complètes, I, Paris, Gallimard, 1954, page 120)
- (Par extension) Manière dont on trace ces caractères.
- Ces textes funéraires sont tous d'une écriture négligée, maigre et anguleuse; et le papyrus trouvé sur la momie de Pétaménoph étant le plus récent, porte encore par cela même des traces plus marquées de la décadence de l’art graphique égyptien sous la domination gréco-romaine. — (Frédéric Cailliaud, Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoql, t. 4, 1827, page 27)
- Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. Il les fallait lire, il en fallait déchiffrer l’écriture, distinguer les formules, déterminer les dates, […]. — (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, vol.32, n°6 , page 556)
- À propos de Modeste Mignon, il annonce joyeusement à son amie : « Encore soixante-dix feuillets de mon écriture… Ce sera fini demain. » — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Il trouva des papiers d’un caractère absolument privé, et, entre autres, d’ardentes lettres d’amour tracées d’une grande écriture féminine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 90 de l’édition de 1921)
- L’écriture retenait l’attention de nos maîtres. Ils nous apprenaient l’anglaise ou cursive, la fine bien sûr, la moyenne et la grosse, la ronde, la bâtarde et même la gothique. Ils voulaient que nous eussions d’abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante sans fioritures. Nous avions tout un jeu de plumes dans un petit étui. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 50)
- (Par extension) Chose écrite.
- L’amîn est celui dont l’écriture, dans les contrats, actes et autres documents, fait foi. Il doit donc bénéficier de la confiance de toutes les parties. — (Paul Bonnenfant, Sanaa: Architecture domestique et société, CNRS Éditions, 2014, page 92)
- (Par extension) Marque ou une trace qui code une signification.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Philosophie) Ensemble des procédés et des systèmes signifiants par lesquels les hommes ont transcrit matériellement, à travers les âges, leurs paroles et leurs pensées.
- (Par extension) Système d’écriture.
- L’écriture latine, de même origine que la grecque, s’est géométrisée de manière analogue. — (Marcel Samuel Raphaël Cohen, La grande invention de l’écriture et son évolution, volume 1, 1958)
- Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l’information phonologique contenue dans l’écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. — (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
- (Au pluriel) (Religion) La Bible ; les Écritures.
- Les évangéliques et les catholiques, tout en étant différents, se retrouvent sur de nombreux points, comme les questions d'éthique. La principale différence est l'autorité de la Bible, les évangéliques ont un rapport très personnel aux écritures, ils s'y réfèrent, ils la lisent régulièrement, […]. — (Franck Poiraud, Les évangéliques dans la France du XXIe siècle, Edilivre/Editions APARIS, 2007, page 210 (différant corrigé en différents))
- Dessin et peinture, quand on parle d’une icône religieuse.
- L’écriture de l’icône me procure une telle joie que j’ai eu envie de la partager. — (Anne Truffert)
- L’écriture d’icônes, technique d’art sacré chrétien, a pour vocation de faire participer à la liturgie et à la vie de ’'Église dans la prière. — (Jérôme Lescure)
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friture
- Action ou manière de frire.
- Friture au beurre.
- Friture à l’huile.
- (Par extension) (Cuisine) Beurre, huile, saindoux ou graisse qui sert à frire, et qu’on garde ensuite pour le même usage.
- Acheter de la friture.
- De la friture trop vieille.
- (Par extension) (Cuisine) Mets que l’on fait frire.
- Quoi ! Sans même tâter de cette friture de goujons de Seine qui est la renommée de cette auberge ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- C’étaient des restes de bœuf bouilli achetés chez un rôtisseur tant soit peu regrattier, et fricassés au beurre avec des oignons coupés en tranches minces, jusqu’à ce que le beurre fût absorbé par la viande et par les oignons, de manière que ce mets de portier présentât l’aspect d’une friture. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Absolument) (Cuisine) Poisson frit.
- « Une friture de Seine, un lapin sauté, une salade et du dessert », articula Mme Dufour, d’un air important. — (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 190)
- Il en résulta qu'avant de se mettre en selle, le chevalier s'attabla dans la grande salle déserte du rez-de-chaussée, et se mit à déjeuner de friture qu'il arrosa de saumur. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Par analogie) (Familier) Grésillement importun qu’on entend dans un appareil de télécommunication, provenant d'une défectuosité dans la communication.
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pâture
- (Élevage) Nourriture des bêtes, des oiseaux, des poissons.
- […] la plus grande partie des richesses domestiques des propriétaires saxons se composait de nombreux troupeaux de porcs, et cela surtout dans le voisinage des forêts, où ces animaux trouvaient aisément leur pâture. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Derrière lui, notre bateau laissait un sillage écumeux au milieu de l’eau jaune, sur laquelle flottaient des débris de toutes sortes, des planches, des bouts de bois, des cadavres d’animaux tout ballonnés, des bouchons, des herbes ; de temps en temps un oiseau aux grandes ailes s’abattait sur ces épaves, puis aussitôt il se relevait, pour s’envoler avec un cri perçant, sa pâture dans le bec. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Parmi les facteurs locaux, nous citerons d'abord la dégradation des pâturages causée par les abus de la transhumance, d'immenses troupeaux ayant été amenés des pays du Sud pour y trouver, pendant l'été, leur pâture. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Je vérifiai mon révolver et bouclai mes cantines avec la quasi-certitude que le surlendemain nous servirions de pâture aux corbeaux du Saïs. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 280)
- (Élevage) Lieu où croît la nourriture des animaux qui paissent.
- Il fauchait les touffes d’échaudures qui poussaient dans la pâture de derrière. — (Daniel Bernier, Les terres meurtries, volume 2 : Léona, Éditions l'Archipel, 2004)
- La plus grande métairie en superficie était Mauvy : 140 hectares environ, mais la surface labourable ne représentait que 18 % des terres (25 hectares), car l’essentiel était constitué de bruyères (72 hectares), de pâtures (24 hectares) et de taillis (14,3 hectares). — (Isabelle Aristide, La fortune de Sully, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1990, Open Edition book, 2014, page 311)
- Nourries au foin, les biquettes ne donnaient pas un lait aussi savoureux et parfumé. Rien ne valait les pâtures gourmandes du printemps et de l'été. — (Jérôme Deliry, L’Héritage de Terrefondrée, Éditions Calmann-Lévy, 2013, chapitre 6)
- Des épines il en fallait. Beaucoup. Des kilomètres d’épines pour limiter les pâtures. — (Gilles Clément, Éloge des vagabondes: Herbes, arbres et fleurs à la conquête du monde, 2014)
- (Agriculture) Action de faire pâturer.
- Il s'agit de prairies naturelles non retournables, mises en valeur par la fauche ou la pâture. — (Ingénieries : eau - agriculture - territoire, numéro spécial 2000, page 47)
- (Sens figuré) Nourriture.
- Ils étaient partis cependant, et j’avais longtemps attendu ma nourriture, ce qui n’est pas étonnant ; le sacristain goutteux était trop occupé de sa propre pâture pour songer à la mienne. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) Ce qui nourrit, ce qui rapporte, ce qui apporte quelque chose.
- Il sonda malicieusement ce caractère propre à se courber aux exigences d’un plan pourvu qu’il y trouvât sa 'pâture. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre septième)
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présure
- Substance contenant une enzyme animale ou végétale qui sert à faire cailler le lait.
- Soie de caséine. — On emploie comme matière la caséine du lait précipitée par la présure ou un acide. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La présure ou chymosine ou encore lab-ferment est une enzyme sécrétée par les glandes gastriques des Mammifères jeunes. Extraite de la caillette de veau, la présure, en présence d'ions calcium coagule la caséine. — (Claude Audigié & François Zonszain, Biochimie structurale, 1991, page 121)
- — la présure ou labferment surtout abondante dans l'estomac du nourrisson provoque la coagulation du lait. Le coagulum ainsi formé contient la caséine et les globules gras du lait. — (Maurice Bariéty & Robert Bonniot, Sémiologie médicale, 2003, page 220)
- (Spécialement) Liqueur, préparée avec la caillette des veaux et des jeunes animaux ruminants, à l’âge où ils sont encore nourris de lait.
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nouure
- État de ce qui est noué.
- L'Académie vient de voir que la même incertitude, la même divergence existe à l'égard de la question de savoir si la nouure du cordon ombilical est susceptible de causer la mort du fœtus, […]. — (Bulletin de l’Académie de médecine, Paris : chez G. Masson, 1880, p. 1359)
- (Sens figuré)
- Le contenu du nœud émotionnel ancré dans le corps que l'on nomme la nouure est une énergie de nature astrale qui n'a pu être évacuée lors d'un stress ancien, par les émonctoires naturels : l'intestin, la peau, l'urine, les larmes, les menstrues, la parole. — (Bruno Repetto, De la thérapie au chamanisme: Les principes chamaniques pour l'évolution du thérapeute, éd. Medicis, 2e éd., 2016, chap. 2)
- Lieues après lieues, la même phrase mélodique chantait dans ma mémoire sans que je puisse m’en délivrer. […] Très lâche au début, il me semblait qu’elle entortillait progressivement son fil, comme pour dissimuler l’extrémité qui la terminerait. Cette nouure devenait inextricable, […] — (Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, Plon, Paris, 1955)
- (Art) Action de nouer les fils de la trame ou de la chaîne.
- En effet, la chaîne du badan est brun-rouge, celle du baoa est blanche. Le passage d'une chaîne à l'autre ou plus exactement le prolongement de l'une par l'autre ne se fait pas par nouures mais par le travail dit manoloeki. — (Bulletin des Musées royaux d'art et d'histoire, Bruxelles, 1941, p. 98)
- (Agriculture) Commencement de la formation du fruit ; nouaison.
- La floraison a été forte dans les autres arbres fruitiers aussi, mais la nouure des poires a été irrégulière. […]. La floraison des fraises a été forte, la nouure bonne sur les sortes hâtives et le froid n'a pas causé de dégâts sérieux. — (Quarterly bulletin of agricultural statistics/Bulletin trimestriel de la statistique agricole, Ottawa, 1954, vol. 47-48, p. 131)
- (Sens figuré) (Médecine) Déformations des épiphyses de certains os, chez l'enfant, caractéristique du rachitisme.
- Il seroit peut-être important , pour bien tracer la marche de cette maladie , de distinguer la nouure du rachitis , parce que ces deux altérations des os arrivent à des époques différentes de l'enfance : […]. — (C.-M. Gardien, Traité complet d'accouchemens et des maladies des filles, des femmes et des enfans, Paris : chez Crochard & chez Gabon, 1816, vol. 4, p. 505)
- (Médecine) Induration hypodermique pouvant atteindre 3 cm de diamètre. C'est une des lésions liées à l' Érythème noueux, mais elle n'en est pas spécifique.
- À la palpation on remarque une nouure hypodermique, de la grosseur d'une noix, plus ou moins dure pâteuse et bien limitée. — (Acta Dermato-venereologica, volume 27, page 183, 1947)
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rupture
- Action par laquelle une chose est rompue ; état d’une chose rompue.
- Cette banquise, qui couvrait plusieurs milliers de lieues carrées, stationna pendant quatre cents ans à la même place, suivant la tradition, et se rompit tout à coup en 1817; ce fut cette rupture qui détermina la fameuse expédition du capitaine Ross pour la découverte du passage du Nord-Ouest. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 73)
- Sa résistance à la rupture est égale à celle de la laine. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Deux risques majeurs sont visés par cette disposition : le risque de rupture de flexibles hydrauliques passant à proximité du poste de travail et le risque de rupture des éléments tournant à grande vitesse. — (Pierre Clavel & Urbain Arconte, Mise en conformité des machines mobiles agricoles et forestières, Cemagref éditions & Ministère de l'Agriculture et de la Pêche (France), 2000, Editions Quae, 2007, page 39)
- (Médecine) Déchirement survenant dans un organe ou dans une membrane.
- Une rupture d’anévrisme.
- Ecchymoses des muscles antérolatéraux et de leurs gaines aponévrotiques, ruptures du chef antérieur du sterno-cléido-mastoïdien, manchon ecchymotique péricarotidien, spume, exophtalmie et lividités : il ne fait aucun doute que la victime est morte par pendaison ! — (Alain Demouzon, Meurtres du troisième cycle, L’Officiel Hommes, 1978)
- (Sens figuré) Division qui se produit entre des personnes qui étaient unies par traité, par amitié, etc.
- Lequel des deux est l’auteur de la rupture ?
- Ils en sont venus à une rupture.
- Il y a rupture entre ces deux puissances.
- Cette rupture n’est qu’apparente, que passagère.
- (En particulier) Séparation de deux personnes qui étaient liées par une liaison amoureuse.
- Je connaissais bien cette irréparable tristesse qui suit les ruptures. — (Yann Moix, Verdun, Grasset, 2022, p. 243.)
- (Sens figuré) Annulation des traités et des actes publics ou particuliers.
- Depuis la rupture de la paix.
- Depuis la rupture de leur société.
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maculature
- (Imprimerie) Action de maculer ou résultat de cette action.
- Quand un relieur bat un livre fraîchement imprimé, il risque de faire des maculatures.
- La pierre d'évier qui venait d'apparaître en pleine lumière, était tachée de sang et une serviette souillée de maculatures suspectes gisait à terre. — (Jean Ray, Harry Dickson, L'Ile de Monsieur Rocamir, 1934)
- (Imprimerie) Feuille de papier tachée au tirage et qui n'est bonne qu'à envelopper.
- Maculature grise, feuille de papier gris qui sert d’enveloppe à une rame de papier.
- (Imprimerie) Feuilles de papier que l'on intercale entre des pages fraîchement typographiées.
- (Peinture) Tache provoquée par un excès d'encre ou de peinture.
- Des nuages sombres, s’élargissant de minute en minute, commencèrent à tacher le ciel ; on eût dit que l’aquarelliste de l’infini avait trop chargé son pinceau d’encre de Chine, et qu’il essayait d’affaiblir la maculature en la lavant à grande eau. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 139)
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injure
- Insulte, outrage, ou de fait, ou de parole, ou par écrit.
- Louer les princes des vertus qu’ils n’ont pas, c’est leur dire impunément des injures. — (François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales (320), 1664)
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
- J'aurais voulu qu'ils se missent en colère, qu'ils me dissent des injures ou qu'ils me montrassent le poing, car c'était leur impassibilité qui me rendait fou. — (Jacques Boucher de Perthes, Voyage a Constantinople par l'Italie, la Sicile et la Grèce, 1855, vol.2, chap.68, p.494)
- (En particulier) Parole offensante, outrageante.
- […] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- Ainsi, lorsque l’injurieur (celui qui prononce l’injure) s'adresse à un injuriaire (celui à qui s'adresse l’injurieur) à propos d'un injurié (celui dont parle l’injure) : c'est l’injure référentielle, car l’injurié dans le discours est le référent, et l’injurieur ne s'adresse pas directement à lui mais à l’injuriaire. La relation est, schématiquement de type triangulaire.Ou bien , lorsqu'un injurieur s'adresse à un injuriaire qui est en même temps l’injurié : c'est l’injure interpellative. La relation est ici duelle. — (Évelyne Larguèche, L’injure, la société, l’islam. Une anthropologie de l’injure, dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Aix-en-Provence : Édisud, 2004, n° 103-104, page 31)
- (Sens figuré) Dégradation, la ruine, la perte de certaines choses par l’effet des intempéries, de la durée, de l’âge.
- Ces monuments, ces édifices ont éprouvé, ont ressenti l’injure du temps.
- Cette statue est exposée aux injures de l’air, du temps.
- L’injure de l’âge.
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bouffissure
- État des chairs qui sont bouffies.
- Elle se plongea la tête dans l’eau, mais le remède ne fut point efficace : les traces de larmes disparurent ; la bouffissure du visage, la rougeur des paupières, ne s’effacèrent point. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Malgré, ou plutôt à cause de cet état de bouffissure, l’acheteur, le plus souvent, est séduit par le poil lustré, onctueux et cette ardeur factice qui fait cabrioler, se cabrer, ou croupionner les chevaux, comme s’ils étaient doués d’une vigueur hors ligne […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- D’une pauvre maison de pisé, une paysanne sortit. Sa vieille face portait les peines d’une vie de travail, les fatigues d’une existence difficile et les bouffissures de chagrins récents. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, collection Le Livre de Poche, page 144)
- Ces chairs bouffies elles-mêmes.
- Déjà il était souverainement beau, les bouffissures de son visage semblaient mystérieusement annulées [...]. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 258)
- (Sens figuré) Emploi de termes ampoulés ou d’expressions exagérées.
- Bouffissure du style.
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déchlorure
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déchlorurer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déchlorurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe déchlorurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe déchlorurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe déchlorurer.
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contracture
- (Architecture) Rétrécissement qui se fait dans la partie supérieure d’une colonne.
- Rigidité plus ou moins considérable et prolongée des muscles.
- À noter que Jonathan se plaint d’une légère contracture à la cuisse, ce qui expliquerait en partie sa course moyenne. — (« JO : les Borlée en finale du 400m », LeSoir.be, 5 aout 2012)
- Un défaut d’occlusion de la mâchoire, un mauvais appui du pied sur le sol, des chocs et des traumatismes peuvent également déclencher des contractures et douleurs cervico-dorsales. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 22)
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primogéniture
- (Droit, Famille) Priorité des droits de succession et d’héritage de l’aîné par rapport aux autres frères et sœurs.
- La Royauté est indivisible, et déléguée héréditairement à la race régnante de mâle en mâle, par ordre de primogéniture, à l’exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance. — (Constitution française du 3 septembre 1791)
- Le droit à l’héritage, par primogéniture préférablement, parut d’un avantage si manifeste que l’ancien ordre social tendit toujours à généraliser cette institution. — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
- Je me suis étonnée qu’il ait renoncé de gaieté de cœur à Marchienne, en un pays et à une époque où les familles s’arrangeaient pour tourner le Code Napoléon et rester fidèles au principe de la primogéniture. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 300)
- Dans ce système, il n’y a plus opposition radicale entre descendance et alliance, ni entre descendance par les hommes et descendance par les femmes, car l’objectif premier est la perpétuation de la « maison » et les pratiques de parenté y sont soumises : si la primogéniture et la préférence masculine sont le cas le plus fréquent, il ne s’agit que d’une tendance et diverses mesures de « rattrapage » sont toujours possibles. — (Joseph Morsel et al., L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
- L’ultimogéniture masculine, selon laquelle le dernier-né des garçons est choisi comme successeur, correspond en général à un type souche faible, moins autoritaire et moins favorable aux garçons que ceux qui pratiquent la primogéniture. — (Emmanuel Todd, Où en sont-elles , Une esquisse de l'histoire des femmes, Éditions du Seuil, 2022, page 87)
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paralittérature
- Littérature non considérée comme littéraire, comprenant généralement les bandes dessinées, la plupart des fictions de genre (telles que la fantasy et la science-fiction) et les romans de gare.
- Considérée comme de la paralittérature, la romance attire du mépris, surtout dans le monde universitaire. — (Axel Dansereau Macias, Sous le charme de la lecture romantique, montrealcampus.ca, 18 avril 2024)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.