Dictionnaire des rimes
Les rimes en : mécheux
Que signifie "mécheux" ?
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- Qui forme mèche.
- Quand on trouve des navets au marché de la place des Fêtes, ils sont durs ou très mous, avec de la ficelle à l’intérieur. Ils sont mécheux, dit grand-mère. — (Jean Bailleul, témoignage publié dans le recueil Paroles de l’ombre, rassemblé par Jean-Pierre Guéno, 2009, p. 48)
- Des laines mécheuses.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "mécheux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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gréseux
- Qui est constitué de grès ou en a les caractéristiques.
- Les grès à Woltzia […] forment dans leur niveau inférieur des bancs compacts et fossilifères où « les couches gréseuses alternent avec des argiles diversement nuancées » […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 12)
- Dominant la plaine immense livrée tour à tour par le rythme des crues aux bœufs et aux nénuphars, aux bergers peuls et aux piroguiers bozos, des collines gréseuses, dans la région de Mopti, occupent l'horizon oriental. — (Théodore Monod, Le Monde noir, Éditions Présence Africaine, 1950, p. 149)
- Cet état de chose devenait plus pénible à mesure que le corps vieillissait mais, de toute façon, que quelqu’un fût écœuré par l’inconfort, la malpropreté et la pénurie, par les interminables hivers, par les chaussettes gluantes, les ascenseurs qui ne marchaient jamais, l’eau froide, le savon gréseux, les cigarettes qui tombaient en morceaux, les aliments infects au goût étrange, n’était-ce pas un signe que l’ordre naturel des choses était violé. — (George Orwell, 1984, 1948)
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lépreux
- Qui est atteint de la lèpre.
- Un homme lépreux.
- Une femme lépreuse.
- Mais sa solitude lui est attachée plus étroitement qu’au lépreux son ulcère : « Nul ne peut rien pour moi ; nul ne peut rien contre moi. » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- (Sens figuré) Qui présente des dégradations qui font penser aux taches de la lèpre, en parlant d’un mur, d’un bâtiment, etc.
- Seule, au milieu de cet étincelant ensemble, la maison déserte se trouvait dans l’ombre, et son toit lépreux, ses noires murailles, ses étroites fenêtres aux vitres brisées, formaient un sombre repoussoir, et évoquaient involontairement dans l'esprit des idées lugubres et de fâcheux augure.— (Xavier de Montépin, Le Moulin rouge, E. Dentu (Paris), 1866, page 146)
- Et il vit la splendeur de ce pays, la lumière seule, triomphante, vivifiant la plaine, le sol lépreux, en détruisant à chaque instant la monotonie… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Le vieux le précéda par un couloir, étroit comme une fente et conduisant à une courette malpropre, véritable poubelle fumant à ciel ouvert, puis se prolongeant entre deux murs bas et lépreux, pour aboutir enfin à une petite porte qui fut ouverte avec mille précautions. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- On accède au nid d’aigle des Katener par une cage d’escalier qui m’évoque étrangement celle de la rue Ferdinand-Duval. Étroite, lépreuse, odoriférante. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l’Olivier / Le Seuil, 2000, page 252)
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cadavéreux
- Qui tient du cadavre.
- Je ne me souviens pas d’avoir aperçu par la pensée, soit dans les charniers de la Bible, soit dans les scènes les plus fantastiques de notre littérature cadavéreuse, un spectacle aussi épouvantablement majestueux. — (Honoré de Balzac, Voyage de Paris à Java, 1832, réédition Gallimard, collection Folio, page 43)
- Aucun rendez-vous ne s’était passé d’une manière plus décente, ni plus chaste, ni plus froide peut-être, dans un lieu plus horrible par les détails, devant une plus hideuse divinité ; car cette mère était restée dans l’imagination d’Henri comme quelque chose d’infernal, d’accroupi, de cadavéreux, de vicieux, de sauvagement féroce, que la fantaisie des peintres et des poètes n’avait pas encore deviné. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
- L’expression de désespoir qui se peint sur toutes ces physionomies cadavéreuses, dans ces orbites sans yeux, qui voient que leur labeur a été inutile, est vraiment tragique. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
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mélodieux
- Qui est agréable à l’oreille.
- Toujours il croyait entendre résonner à son oreille les notes suaves et mélodieuses de la voix de la jeune fille, quelque effort qu’il fit pour oublier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Les spectateurs les accompagnaient en battant rythmiquement des mains et en chantant des airs tahitiens plus mélodieux que la dure langue mangarevienne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Mélodique.
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feu
- Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
- La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
- Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
- Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
- Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
- (En particulier) Incendie.
- En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
- (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
- Prête-moi ton feu.
- Avez-vous du feu ?
- Y a-t-il du feu dans la voiture ?
- (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
- Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
- (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
- Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
- Source de chaleur pour la transformation des aliments.
- Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
- Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si tu veux, j’ai encore de la soupe sur le feu.
- (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
- Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
- Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
- Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
- (Sens figuré) Signal lumineux.
- Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
- Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
- (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
- Arrête-toi aux feux !
- Brûler un feu.
- (Par métonymie) Phare maritime.
- Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
- (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
- Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
- Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
- Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
- (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
- Les feux de la nuit.
- (Sens figuré) Éclat, scintillement.
- Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool.
- Le feu de l’absinthe.
- (Littéraire) Excitation ; passion.
- […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
- Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
- Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
- Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
- Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
- Source d’excitation, de passion.
- Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
- (Littéraire) Passion, amour.
- Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
- De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours,Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
- (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
- (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
- — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
- Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
- M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
- En cueillant dans les blés le coquelicot rougeLa blanche marguerite et le bleuet si bleu– Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,Songez à nos soldats qui sont tombés au feu ! — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
- Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
- (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
- L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
- Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
- (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
- Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
- Il est parti dès le feu, sans attendre.
- (Sens figuré) Urgence, presse.
- Y a pas l’feu.
- (Familier) Il a le feu aux fesses.
- (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
- (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
- C’est le feu les licornes !
- Armoiries avec un feu (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
- Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
- (Régional) Brûlure de la peau.
- — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
- À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
- Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
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amoureux
- Qui aime d’amour.
- Modeste n’est pas seulement amoureuse, elle aime quelqu’un ! répondit obstinément la mère. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Les deux frères devinrent amoureux de moi, chacun avec les nuances de son caractère. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Dès le lendemain du crime, je devins éperdument amoureux de Rosalie. Je songeai aussitôt à en faire ma maîtresse, […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- – « Je me marie parce que je suis… amoureux », fit David un peu gêné.Joseph rougit fortement et baissa les yeux. Il eût préféré que David ne se servît pas de ce mot suspect qui semblait couvrir un péché. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, pages 182-183)
- Qui est enclin à l’amour.
- Être d’un tempérament amoureux, de complexion amoureuse.
- Qui exprime, qui marque de l’amour, qui est plein de sentiments d’amour, ou qui tend, qui est propre à inspirer de l’amour.
- Bon vin, bons mots, gaillardes chansonnettes ;Sont aiguillons aux amoureux désirs,En toute porte entr’ouverte aux plaisirsL’adroit Amour aisément s’insinue. — (Jean de la Fontaine, Le Sassenage -1691- Conte, dans Contes et nouvelles en vers, Vol. 3, 1762, page 185)
- (Par extension) Qui a une grande passion pour quelque chose.
- Être amoureux de la gloire, de la liberté. - Il est amoureux de la peinture. - Il est amoureux de tableaux.
- Il ne pouvait croire que je fusse amoureux de ses vers. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 350)
- Qui est relatif à l’amour.
- Et ce fut sans plus tarder, parmi la paille, préparée d’avance bien sûr, la culbute amoureuse, l’éclair des cuisses sans pantalon, l’étreinte farouche et brutale. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les excès amoureux donnent plus d’entraînement que de lassitude et sont moins difficiles à recommencer le lendemain que la semaine suivante. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre VIII)
- La jeune fille arabe est toujours un enfant, et c’est par là qu’elle donne le ton (de même que la vierge hellène) à la poésie amoureuse toute naïve qui refleurit depuis trois mille ans autour des mers levantines. — (Pierre Louÿs, La Femme dans la poésie arabe, 1901, dans Archipel, 1932)
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membraneux
- (Anatomie) Qui est de la nature de la membrane.
- Partie membraneuse.
- Ligament membraneux.
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infructueux
- (Vieilli) Qui ne rapporte pas de fruit, ou qui en rapporte fort peu.
- Terroir infructueux. - Terre infructueuse. - Champ infructueux. Année infructueuse.
- (Sens figuré) Qui n’apporte aucun profit ni aucune utilité ; qui ne donne aucun résultat.
- …mais cependant, après plusieurs efforts infructueux, aidé par le capitaine, il parvint à s’asseoir. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Agressif ou flatteur, impromptu ou acharné, le dragueur égrène tout au long de son infructueuse quête sa concupiscente litanie. On presse alors le pas, tête baissée, découragée et battue, tristement ramenée à son humiliante condition de femme dans le décor flamboyant de la capitale. — (Djamila Saadi-Mokrane, « Petit lexique du dragueur algérois », dans La virilité en islam, sous la direction de Nadia Tazi & Fethi Benslama, Éditions de l'Aube & Intersignes, 1998, réédition de poche : Éditions de l'Aube, 2004, p. 261)
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prestigieux
- Qui opère des prestiges.
- Un art prestigieux.
- Une éloquence prestigieuse.
- Un début prestigieux.
- Qui a du prestige.
- René Jean Le Mouton de Boisdeftre, héritier et perpétuateur d'une prestigieuse dynastie militaire du Pays d'Alençon ne semblait pas jouir d'une grande fortune. — (François-Joseph Ruggiu, Les élites et les villes moyennes en France et en Angleterre (XVIIe-XVIIIe siècle), L'Harmattan, 1997, p.123)
- Cette appétence et ses excellents résultats lui ouvrent la porte des classes préparatoires scientifiques – maths sup à la rentrée 1942, maths spé à la rentrée 1943 – dans le prestigieux lycée Louis-le-Grand. — (Mathias Bernard, Valéry Giscard d'Estaing: Les ambitions déçues, Éditions Armand Colin, 2014, chap. 3)
- Le tournoi junior me semble tellement éloigné du prestigieux tournoi adulte. J'ai l'impression d'être une joueuse de sous-catégorie. — (Marion Bartoli, Renaître, Éditions Flammarion, 2019, chap. 25)
- "La magnifique teinte violette, le fait qu'elle ne décolore pas et la difficulté à produire ce colorant, que l'on trouve en minuscules quantités dans le corps de petits mollusques", ont fait de la pourpre royale une teinture prestigieuse qui "coûtait souvent plus cher que l'or", souligne-t-elle. — (AFP, Israël : première découverte de tissus pourpres vieux de 3000 ans, radio-canada.ca, 30 janvier 2021)
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hypernerveux
- Qui est d’une grande nervosité.
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fallacieux
- Qui est fondé sur un mensonge ou un faux.
- Quoiqu’un peu gêné par cette pluie de compliments dont j’étais le seul à connaître le caractère fallacieux, je jouai la comédie de l’élève studieux qui trompe son monde (ce qui était l’exacte vérité présente) mais qu’il convient de ne pas juger […]. — (Robert Ichah, Juif malgré lui: 1940-44, la guerre d’un gamin de banlieue, Éditions Romillat, 2000, page 203)
- Puisqu’il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l’obligation d’être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie Magazine no 20, novembre 2009)
- Qui vise à tromper.
- Keith Alexander, qui s’exprimait devant une commission du Congrès américain, put ainsi déclarer : « Je préfère amplement me trouver devant vous aujourd’hui à débattre » de ce programme « plutôt qu’essayer de vous expliquer pourquoi nous n’avons pas su empêcher un nouveau 11-Septembre ». […] L’argument relève de la propagation de la psychose la plus éculée et la plus fallacieuse qui soit. — (Glenn Greenwald traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj, Nulle part où se cacher, JC Lattès, 2014, ISBN 978-2-7096-4615-4)
- Ces jeunes filles fallacieuses nous firent faire une route bien étrange ; - il faut ajouter qu’il pleuvait. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Illusoire, sans fondement.
- Si j’avais consulté, ce jour-là, une cartomancienne et si elle ne m’avait pas déclaré « qu’une femme brune me voulait du mal », j’eusse été fondé à lui refuser le paiement de ses oracles fallacieux. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- La sensation fallacieuse de liberté s’explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l’inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 72)
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dieu
- (Religion) Être surnaturel objet de déférence d’une religion.
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- Malheur dieu pâle aux yeux d’ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu’il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal-aimé » in Alcools, 1913)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n’y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Sens figuré) Celui qui est l’objet d’un grand enthousiasme, d’une vénération profonde, d’une vive reconnaissance, d’un extrême attachement.
- Goldsmith, l’auteur d’Obermann, Charles Nodier, Maturin, les plus pauvres, les plus souffrants étaient ses dieux; elle devinait leurs douleurs, elle s’initiait à ces dénûments entremêlés de contemplations célestes, elle y versait les trésors de son cœur; […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (En particulier) Personne qui démontre un talent exceptionnel dans un domaine particulier.
- Il est le dieu du jazz.
- (Islam) Être ou objet adoré.
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précautionneux
- (Familier) Qui prend des précautions, qui est prudent.
- C’est un homme précautionneux.
- Mais sa si précautionneuse prudence fut déjouée un soir qu’il était allé dans le monde. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 174)
- Un silence fut si long qu’Alice s’inquiéta. Mais le monologue recommença, plus bas, apaisé ou précautionneux. — (Colette, Le toutounier, 1939)
- Avant de se décider à la séparation, il fallait des mois de nouvelles scènes conjugales et de réconciliations lasses, de conversations entre amies, d’annonces précautionneuses aux parents sur la mésentente du ménage, à eux qui avaient prévenu au moment du mariage, le divorce ça n’existe pas chez nous. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 144)
- Or, c’est à cette étape que s’est déployé le lobbying de toutes les forces hostiles à une gestion précautionneuse de la chimie. — (Yves Sciama, Pollution chimique : Une réglementation… qui ne règle rien ?, Science & Vie no 1210, juillet 2018, page 35)
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hargneux
- Qui dénote la hargne, qui est d’humeur chagrine, agressive.
- Arsène André perçait enfin la brume de ce préambule. Ah ! ah ! l’hypocrisie hargneuse le circonvenait comme un filet de chasse ; […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ce 4 mars, Hébert, hargneux, enflammait les tribunes du club des Cordeliers pleines à craquer de « bonnets rouges ». Comme ceux qui venaient de le précéder au perchoir, il désignait Robespierre et ses alliés sans les nommer, préférant employer le mot faction. — (Jean-Pierre Fournier La Touraille, Le jeu de quilles en or, Paris : Éditions Plon, 2014, chap. 26)
- Ils se tenaient rassemblés autour d'une arène délimitée par du cordage où se poutraient deux insectes hargneux. C'étaient des scarabées d'assaut, des bêtes pataudes, iridescentes, grosses comme la main, de nature solitaire, agressives lorsqu'on les forçait à endurer la présence d'un congénère – donc parfaites pour ce sale sport. — (China Mieville, Merfer, Éditions 12/21, 2016, chapitre 3)
- Qui mord, qui rue.
- Mon chien "Youki" était un chien hargneux, mais je l’aimais quand même. — À cheval hargneux, il faut une écurie à part.
- (Sens figuré) — L’accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu’un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
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irrespectueux
- Qui manque au respect, ou qui blesse le respect.
- Le mot de Renan à propos de Louis-Philippe : « Il faut pardonner aux rois leur médiocrité ; ils ne se sont pas choisis » n’est pas nécessairement irrespectueux. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 353)
- Il se montra fort irrespectueux envers son supérieur.
- Contenance irrespectueuse.
- Propos irrespectueux.
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coûteux
- Qui coûte cher.
- Le cycle de l’insecte est de trois semaines. La lutte peut se faire par voie chimique (oxydéméton-méthyl, malation, parathion) mais elle est coûteuse. — (P. Silvestre et M. Arraudeau, Le manioc, 1983)
- Mais tous font état d’un système d’une complexité inouïe. Dans les faits, sa mise en œuvre se révèle coûteuse, incertaine, voire même ubuesque. — (Olivier James, Reach : Le casse-tête des industriels, dans L’Usine nouvelle, n° 3195 du 3 juin 2010)
- La propagande antibritannique des Frères devient alors moins virulente, car trop coûteuse. — (Brigitte Maréchal, Les Frères musulmans en Europe, 2015)
- (Par extension) Qui exige un sacrifice.
- Gloire, victoire coûteuse.
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cagneux
- Qui a les jambes tournées en dedans, rapprochées au niveau des genoux et écartées au niveau des pieds.
- Le vieil homme eut un geste agacé. Il était accroupi sous un acacia, les bras posés en équilibre sur ses genoux cagneux. Dans le soleil déclinant, sa peau était aussi noire et luisante que de la poix. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
- Le convoqué entra, voûté, cagneux, puant le bouc. — (Vladimir Volkoff, Les Faux Tsars, L’Âge d’homme, 1992, page 386)
- (En particulier) Tournés en dedans en parlant des genoux, des jambes.
- Lui, l’enfant unique et choyé, il avait bien ri au départ de cette fillette aux genoux cagneux, tirant sur sa jupe pour voiler la quasi maigreur de ses jambes de jeune pouliche. — (Laure Angélis, Ondine, Éditions Pierre Téqui, 1998, page 54)
- Qui a les pieds tournés vers l’intérieur en parlant des animaux, notamment des chevaux.
- Ce cheval est cagneux mais il a bon caractère.
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piqueux
- (Désuet) Synonyme de piqueur.
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cauchemardeux
- Plein de cauchemars.
- Un sommeil cauchemardeux.
- Je passe des nuits cauchemardeuses.
- Et le plus cauchemardeux (ça se dit aussi bien que desque), c’est l’inertie générale. — (Frédéric Dard, Du champagne pour tout le monde, Fleuve noir, Paris, 1981)
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besogneux
- (Vieilli) Qui est dans la gêne, dans le besoin.
- Les petites gens eux, besogneux et si méritants, pour qui le passage des roussettes , des « tchatchas » et des draines était l'aubaine annuelle, quel tort n'allaient-ils pas subir ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je m'installai comme menuisier dans mon village où je retrouvai la jeune et ravissante demoiselle qui me plaisait tant, fille cadette de bons et besogneux cultivateurs. — (Joseph Boreux, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 122)
- Qui fait une médiocre et mal rétribuée besogne.
- Le curé de chez nous, petit saint besogneux, […]. — (Georges Brassens, Le grand chêne)
- […] et je le retrouvais entre les mains besogneuses de la pute qui l’astiquait et le travaillait comme un souvenir oppressant mais indispensable à la jouissance. — (Olivier Sebban, Amapola, éd. du Seuil, 2008, page 131)
- Cette pièce établissait que le nommé « D » – on saura plus tard que c’était un Dubois, qui était cartographe à l’armée – ce nommé « D » touchait vingt francs par plan directeur. Alors, tout de même ! si Dreyfus avait trahi – Dreyfus qui était riche – eh bien, il aurait trahi pour une somme un peu supérieure à vingt francs qu’il aurait pris de temps en temps. Ça, c’était le fait, visiblement, d’un petit espion, d’un petit traitre besogneux. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : L’Affaire Dreyfus, 2e épisode, Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 9 janvier 1965)
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banlieue
- (Géographie) Étendue de pays qui entoure une ville et qui en est souvent une dépendance.
- C’était la vilaine limite où l’on commence, par la laideur de la banlieue, à entrer dans l’activité du tourbillon de Paris. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 188)
- Nous rencontrons dans la banlieue de pauvres jardinets où les indigènes cultivent quelques légumes, et qu’ils ornent de saules, de sureaux et de groseilliers ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- L’opposition souvent faite entre banlieues françaises, réputées populaires et terres d’exclusion, et les banlieues anglo-saxonnes, réputées pavillonnaires et peuplées par les classes moyennes ou riches, est largement fausse. À Paris, la banlieue qui s’est d’abord développée, dans la première moitié du 19e siècle, est la banlieue bourgeoise (Maisons-Laffitte, Le Vésinet…), et c’est pour la desservir que le chemin de fer est apparu (ligne de Paris à Saint-Germain-en-Laye). — (techno-science.net)
- (Péjoratif) Espace populaire urbain habité principalement par une population en précarité économique et issue d’une immigration récente.
- “Meufs de (la) cité” sur France.tv : “Le pays d’origine de ces filles, c’est la banlieue” — (Emmanuelle Skyvington, Télérama, 2021.)
- De l’autre, ce sont les conflits autour de la définition et du contrôle (c’est-à-dire de l’appropriation) d’espaces d’appartenance collective — ce qu’on appelle de plus en plus, sans précision, « les banlieues », ou « les quartiers » (le pluriel sert à distinguer implicitement cette notion, purement politique, du concept spatial qu’est la banlieue ou le quartier…). — (Joseph Morsel, avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007.)
- L’autre jour, un ado, dans les clichés de la mode débile des banlieues, parlait à base de « yo » et de « wesh », ne sachant exprimer sa douleur abdominale : le nouveau beauf en quelque sorte ! — (Patrick Pelloux, On ne vit qu'une fois, Le Cherche Midi, 2014.)
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poissonneux
- Qui abonde en poisson.
- Quant aux eaux du lac de l'Esclave, elles étaient très poissonneuses. Les truites y atteignaient des dimensions extraordinaires, et leur poids dépassait souvent soixante livres. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Qui évoque la bouche d’un poisson s’ouvrant et se fermant rapidement.
- On continue à suivre la conversation tout en ouvrant le paquet de tabac – tout doucement : le bout de scotch bordé de rouge glisse sur l’emballage plastifié sans l’abîmer. Bourrage méticuleux du fourneau, petits pops de la bouche poissonneuse pour amorcer la combustion. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 119)
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gibbeux
- (Vieilli) Qui est proéminent, en forme de bosse.
- On trouve, outre ces variétés de forme générale du nez, d'autres qui ne portent que sur quelques-unes de ses parties; ainsi le dos du nez, ordinairement convexe et gibbeux, est, chez quelques individus, déprimé et concave; les narines sont tantôt resserrées, étroites, et tantôt larges et dilatées; elles sont horizontales ou plus ou moins obliques. — (Jules Cloquet, Manuel d’anatomie descriptive du corps humain représentée en planches lithographiées, partie “Texte”, Paris : chez Béchet jeune, 1825, p. 266)
- Tout l’Orient nous est apparu dans ces esquisses et ces ébauches étincelantes ; déserts arides, vertes oasis, […], défilés de chameaux profilant sur l’horizon fauve leurs cous d’autruche et leurs dos gibbeux, buffles difformes descendant à l’abreuvoir […]. — (Théophile Gautier, « Marilhat », dans la Revue des deux mondes, tome 3, Bruxelles : chez Méline, Cans & Cie, 1848, pages 40-54)
- Il y avait des pieds de marmites, des nez à retroussis, des nez gibbeux, des pifs épatés et fendus. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- A quel lamentable état de délabrement le temps et l’abandon l’avaient réduite : une voûte à demi effondrée, dont quelques nervures se raccordaient encore sur des piliers gibbeux, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 166-174)
- (Biologie) Dont la surface présente des bosses irrégulières.
- La partie gibbeuse du foie.
- Ripartites helomorphus se distingue de ses congénères par le chapeau gibbeux et charnu, beaucoup plus épais que la largeur des lamelles, par l’absence de cils marginaux et par ses spores très petites à verrues basses et arrondies. — (H. S. C. Huijsman, « Observations sur le genre Ripartites », dans Persoonia, volume 1, partie 3, 1960, page 337)
- SATYRIUM. Calice nul, corolle irrégulière de 6 pétales, dont l’inférieur est allongé, divisé, plus ou moins étroit, renflé et comme gibbeux à la base (fleurs en épi). — (François Victor Mérat de Vaumartoise, Nouvelle flore des environs de Paris, suivant le système sexuel de Linnée, Paris : chez Méquignon-Marvis & Imprimerie de Crapelet, 1812, page 346)
- (Astronomie) Qualifie la phase presque pleine de la Lune et, par extension, de tout autre corps céleste planétaire.
- C'est-là la grandeur de la variation dans la moyenne distance du Soleil à la terre, en négligeant les différences qui peuvent naître de la courbure du grand orbe, & de la quantité dont l’action du Soleil sur la Lune, lorsqu’elle est nouvelle & en croissant, surpasse l’action de ce même astre sur la Lune lorsqu’elle est pleine & gibbeuse. — (Émilie du Châtelet, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome 2, Paris : chez Dessaint & Saillant & chez Lambert, 1759, page 65)
- Cette idole nous semble représenter les trois phases principales de l’astre nocturne; la tête de chat qui se trouve sur sa poitrine serait l’emblème de la nouvelle lune; le disque entier qu’elle porte sur sa tête, serait celui du plein parfait, ou de la pleine lune, tandis que le disque échancré, et plus développé qu’un croissant ordinaire, que tient la main droite, figurerait la lune gibbeuse, autre forme de cet astre. — (Albert de la Marmora, Voyage en Sardaigne, ou description statistique, physique et politique de cette île, part. 2 : Antiquités, Paris : chez Arthus Bertrand & Turin : chez Joseph Bocca, 1840, page 243)
- La lune apparaît gibbeuse, pour un observateur terrestre, entre le premier quartier et la pleine lune et entre la pleine lune et le dernier quartier. — (Émile Biémont, Rythmes du temps: Astronomie et calendriers, De Boeck Supérieur, 1999, page 29)
- L’éclat de la Lune gibbeuse ne cachera sûrement pas toutes les étoiles filantes de l’essaim des Perséides. — (Sciences et Avenir, Juillet 2006)
- Cela lui avait valu des réflexions agacées de son mari qui, lui, n’en avait rien à cirer, des lunes. Elles pouvaient bien être pleines, vides, en croissant, montantes, descendantes, rousses, gibbeuses… […]. Elles n’avaient aucune influence sur lui qui dormait toujours du sommeil du juste, […]. — (Geneviève Biffiger, Hors circuit, Éditions Publibook, 2014, page 69)
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onctueux
- Qui est d’une substance grasse et douce.
- Ce chocolat est onctueux.
- Cette liqueur a quelque chose d’onctueux.
- (Sens figuré) Se dit, et le plus souvent avec une nuance de critique, de ce qui a de l’onction.
- Là-dessus, je m'aperçus que deux de ses collègues, aux allures onctueuses de camériers secrets, étaient des Italiens. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Hector fit un geste d'absolution, onctueux comme un prélat, plus dissimulé qu'un Tartuffe et soulagea Arsène André de sa présence. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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ennuyeux
- Qui cause de l’ennui, de la lassitude.
- […] légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, dans Œuvres complètes de Mme Riccoboni, t. 1, Foucault, 1818)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Le calme et la monotonie, jamais ennuyeuse cependant, de cette existence au grand air provoquaient en moi une sorte d’assoupissement intellectuel et moral très doux, un apaisement bienfaisant. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune, 1906)
- […] je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Qui cause du souci.
- J’ai un problème ennuyeux.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.