Dictionnaire des rimes
Les rimes en : méchant
Que signifie "méchant" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Mauvais, contraire de bon.
- De méchante humeur, de mauvaise humeur.
- Après le souper elle joua au quinze, elle perdit de mauvaise grâce, paya de plus mauvaise grâce encore, & se coucha de fort méchante humeur. — (Pierre-François Godard de Beauchamps, Funestine, dans Le Cabinet des fées, ou collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, volume 31, Barde, Manget & Cie / Cuchet, Genève / Paris, 1786, page 35)
- D'Artagnan revint chez lui tout courant et quoiqu’il fût plus de trois heures du matin, et qu’il eût les plus méchants quartiers de Paris à traverser, il ne fit aucune mauvaise rencontre. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 346)
- Faut croire qu’il avait le réveil bien méchant, cet animal-là ; car, au premier mot que j’essayai de lui dire, il se mit à tirer son sabre… — (Alphonse Daudet, Le Prussien de Bélisaire, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 68)
- Ce jour-là, l’ancien garde-du-corps semblait moins disposé que jamais à lier conversation avec son perruquier. Il s’était réveillé de fort méchante humeur ; sa maigre figure était rigide, ses yeux gris restaient fixés droit devant eux, ses sourcils avaient l’air de deux accents circonflexes, et son nez d’aigle était plus pincé que d’habitude. — (André Theuriet, Le Mariage de Gérard, 1875)
- Il a une méchante mine, il a mauvaise mine.
- (Québec) Sentir méchant : Sentir mauvais.
- (En parlant de choses) Qui ne vaut rien dans son genre, qui est maigre ou insuffisant, de mauvaise qualité ou dans un état déplorable, minable, miteux. Note : Dans cette acception, il précède toujours le nom.
- Et le petit appartement de l’abbé, tendu d’un méchant papier neuf et carrelé de rouge, fleurait la tombe. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Le voyageur qui s’embarque sur le méchant petit bateau qui fait trois fois par semaine le service entre Algésiras et Tanger, jouit à mesure que tourne l’hélice d’un spectacle véritablement beau. — (Wladimir d’Ormesson, La Question de Tanger in La Revue de Paris, 1922)
- À l’entrée du carrefour se trouvait un méchant groseillier sur lequel séchaient des guenilles. — (Honoré de Balzac, La Comédie humaine : Scènes de la vie à la campagne : Le Médecin de campagne, 1833, page 8)
- Des chenets à 3.000 francs comme occasion et un dîner composé d’un méchant poulet grillé, voilà ce que nous a rapporté notre journée de Rouen ; et par là-dessus, la rentrée dans la capitale de tous les Rouennais de Paris a amené un retard de deux heures au train. — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1880, page 69)
- Et les méchants petits meubles d’hôtel, en pitchpin verni, mal d’aplomb sur des jambes trop grêles ! — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 27)
- Le tout en assez mauvais état, comme le méchant bout de tapis par terre, les chaises paillées et les rideaux en faux Gobelins qui avaient cet aspect définitivement poussiéreux et passé qui enlève tout courage pour en entreprendre le nettoyage. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs : nouvelles, 1945, page 121)
- (En parlant d’une personne du point de vue de sa fonction) Sans valeur, incompétent.
- Un méchant orateur.
- Un méchant avocat.
- Le Duc. – Renzo, un homme à craindre ! le plus fieffé poltron ! une femmelette, l’ombre d’un ruffian énervé ! un rêveur qui marche nuit et jour sans épée, de peur d’en apercevoir l’ombre à son côté ! d’ailleurs un philosophe, un gratteur de papier, un méchant poète qui ne sait seulement pas faire un sonnet ! — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 2, 1834)
- Dites donc une fois pour toutes que c’est l’homme qui honore la fonction, et qu’un bon ouvrier rend plus de services à la société qu’un méchant écrivain. — (Marie Roch Louis Reybaud, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale, 1844)
- (En parlant de traits ou d’attributs psychologiques) Qui ne remplit pas correctement sa fonction, défectueux.
- Est-ce Vienne ou Valence qu’habite Mlle Sophie de Rivières ? Ma méchante mémoire m’a tenu incertain entre ces deux villes ; mais nous n’avons pris terre ni dans l’une ni dans l’autre. — (M. de Guérin, Correspondance, 1837)
- (En parlant d’événements) Qui provoque des désagréments, des ennuis, désagréable, déplaisant, pénible.
- La mer est méchante ce matin, les plaisanciers ne sortent pas.
- — Si les chemins sont aussi méchants que l’an dernier, dit-elle, on ne pourra pas aller à la messe de minuit. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Diable ! Diable ! Voilà une méchante affaire […] mais tout cela pourra faire chez moi un esclandre. — (Alfred de Vigny, Chatterton, iii, 4, 1835)
- En un instant, il fut entouré par une bande de jeunes boutiquiers qui ne demandaient qu’à lui faire un méchant parti. — (André Theuriet, Le Mariage de Gérard, 1875)
- Les événements les plus graves ont souvent leur source dans de méchants petits hasards de rien du tout. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- (Québec) De mauvais goût.
- Cette soupe est méchante.
- Pas mangeable, c’te mousse-là ! C’est pas qu’est ben méchante, est pas agréable au goût, that’s all. Pourtant, en-dessous, c’est bon, c’est à se licher les babines… Même si tu t’étouffes avec un gros morceau envalé de travers, t’en crèveras pas, ça t’apprendra à perdre patience, avance ta montre tandis que c’est encore le temps. — (Jean-Marie Poupart, Chère touffe, c’est plein plein de fautes dans ta lettre d’amour : Roman, Éditions du Jour, 1973)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "méchant".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
-
lacan
- Accusatif singulier de laca.
-
approfondissant
- Participe présent de approfondir.
-
méritant
- Qui a du mérite.
- Cette sorte de jugement posthume exercé par le plus indigne sur tant d’esprits d’élite, me démontra que je ne serais jamais du nombre des épargnés. Celui qui prenait les ombres méritantes dans sa barque m’aurait certainement laissé de l’autre côté du fleuve. Et j’y restai. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 212-213)
- Les petites gens eux, besogneux et si méritants, pour qui le passage des roussettes, des « tchatchas » et des draines était l’aubaine annuelle, quel tort n’allaient-ils pas subir ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il a toujours eu une conduite fort méritante.
-
actant
- (Linguistique) Constituant syntaxique imposé comme paramètre par la valence de certaines classes lexicales, comme le verbe principalement, mais aussi l’adjectif, la préposition, etc.
- Chaque actant, outre son rôle grammatical, joue un rôle sémantique.
- Dans la phrase Il pleut , il n’y a pas d’actant.
- Comme à l’accoutumée, c’est dans le lieu par excellence de la manifestation sémantique, le discours, que nous rencontrerons l’actant comme une force non plus inerte mais en pleine phase de transitivité. — (Clément Legaré, La structure sémantique: Le lexème cœur dans l’œuvre de Jean Eudes, 1976)
- On se demande pourquoi l’Université s’obstine à enseigner les principes narratifs à coups de Propp, Greimas ou autres pensums au lieu d’investir dans une salle de projection. Prémices, intrigue, actants, péripéties, quête, héros et autres adjuvants : il vous suffit d’un Sean Connery en uniforme de sous-marinier russe et de quelques porte-avions bien placés. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 88)
-
abondant
- Qui abonde, qui dépasse nettement en quantité ce qui est suffisant.
- L’abondante littérature idyllique des professeurs de rhétorique est évidemment une pure vanité. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La Morale des producteurs, 1908, page 363)
- La nitratation s’opère dans des cuves en grès par 5 kilogrammes à la fois. Il se dégage d’abondantes vapeurs rutilantes qu’on récupère dans des tours de condensation. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La noirceur de la tourbe et des basaltes est coupée par des taches d’un gazon vert et abondant qui, bien que coriace, sert cependant de nourriture à près de 200.000 moutons sauvages, venus on ne sait d’où. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Naturellement, de tout l’hiver, le crapaud ne prend aucune nourriture. Une abondante alimentation estivale a entreposé dans son organisme quantité de matériaux nutritifs. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
- (Absolument) Qui est copieux, intense.
- Une récolte abondante.
- C’est une pluie abondante.
- (Sens figuré) Riche.
- Une langue abondante.
- Un style abondant.
- Aux formes généreuses.
- Et, pour être juste, elle avait de quoi plaire, telle qu’elle était, robuste, la poitrine abondante, le teint encore assez frais bien que hâlé par le grand air. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
- (Par métonymie) Prolixe. — Note : Souvent péjoratif pour indiquer une production exagérée où la qualité n’est pas le critère principal.
- En apparence, ce turbulent apôtre des lumières fait contraste avec ses ancêtres confits en dévotion et abondants en patenôtres. — (Ernest Denis, La Question d’Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 60)
- (Mathématiques) Nombre abondant : Nombre entier naturel dont la somme des diviseurs excède son double.
- 12, 18, 20 sont des nombres abondants.
-
adorant
- Qui adore ; qui vénère.
- Et elle répète la plus étrangement adorante, la plus follement éperdue des prières que jamais une Sainte ait adressée à Dieu. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Tandis qu’il m’auscultait, son grand chien, couché sur le seuil, suivait chacun de ses mouvements avec une attention extraordinaire, adorante. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 72)
- Il sourait, généreux et bienveillant. L’Infante le regardait, adorante, et elle dit :« Loïs, vous êtes trop bon ! » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 169)
-
souriant
- Qui sourit.
- La porte était à peine fermée derrière le prince que le roi de Navarre, […], apparut souriant sur le seuil de la chambre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Lorsqu'au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu'elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, la bouche en cœur, le visage jambonné par la chaleur des fourneaux et venant connaître notre opinion sur sa cuisine. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- […], la directrice du casino, souriante, vient nous saluer. — (Octave Mirbeau, Notes de voyage, dans La vache tachetée, 1918)
- Le libraire avait les bras chargés de quatre lourds in-octavo qu'il déposa sur une tablette. Tout souriant, le client s'approcha, posa une série de questions, nota sur un carnet la date de l'édition, le prix des volumes […]. — (Maurice Toesca, Le libraire amoureux, Jean-Jacques Pauvert éditeur, 1975, chap. 46)
-
temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
-
élan
- Mouvement pour s’élancer.
- Il avait hâte de mettre la jeune femme à l’abri, et, d’un élan, il traversa les champs et la porta jusqu’à une grange isolée que, dès le début, il s’était proposé d’atteindre. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d'un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII : Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
- Prendre son élan pour sauter.
- Continuation sans dynamisme d'un mouvement déjà amorcé.
- Avec l'élan qu’avait le patineur au moment de sa chute, il ne pouvait qu’heurter violemment le rebord.
- Beaucoup n’ont pas su s’arrêter à temps et se sont fracassés de plein élan contre le mur de la cabane. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Comportement vif et dynamique.
- Répondre avec élan.
- Ce jeune homme manque d’élan.
- (Sens figuré) Changement subit d'attitude, sous l’influence d’un sentiment vif ou généreux.
- Ne désespérons cependant pas de voir un jour le parlement, dans un élan collectif de patriotisme, oser braver certaines tendances funestes, chères à une partie de l'opinion publique, et de risquer même le danger d'une impopularité passagère, pour assurer le bien du peuple malgré lui. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La révolution de Palais, qui se produisait le 13 décembre 1940 et dans laquelle Alibert s'était compromis, devait briser net l’élan réformateur du premier garde des sceaux de Vichy. — (Le droit sous Vichy, page 241, Vittorio Klostermann, Francfort/Main, 2006)
- L'odeur de l’ambre solaire avait curieusement un effet aphrodisiaque sur Albert qui devenait infernal. Moi, je mesurais mes élans car je détestais prendre un râteau. — (Michel Charton, Chronique ordinaire d'un baby-boomer, Éditions du Panthéon, 2015)
-
faisant
- Participe présent du verbe faire.
- Cette interprétation transhistoricise le dit « esprit du capitalisme », faisant de la tradition un obstacle à une nature humaine à priori compatible avec une morale capitaliste moderne. — (Maxime Robert, Analyse sociohistorique de l’influence des invasions vikings sur le processus de formation étatique en Angleterre, Université du Québec à Montréal, 2013)
- Ne va-t-il pas jusqu’à comparer le fait de se déberbériser à l’acte de sortir de la jâhiliya en se faisant musulman ? — (Daniel Rivet, Histoire du Maroc, 2012)
-
affaitement
- (Fauconnerie) Action d'apprivoiser l'oiseau de proie.
- Oiseau de malheur pour les institutions sociales, affaitement et chaperon glissent sur ses plumes : son vol, de nature, est libre de toute entrave. — (Nouvelle nouvelle revue francaise, La Nouvelle revue française: Numéros 303 à 305, 1978)
- Manière de façonner les peaux à la tannerie.
-
acidifiant
- Qui acidifie.
- Ceci montre combien est peu fondée la distinction qu’ont établie certains auteurs entre les bactéries acidifiantes et les bactéries alcalinisantes. Ces variations de réaction dépendent essentiellement de la nature du milieu. — (Émile Marchal, « Sur la production de l’ammoniaque dans le sol par les microbes », in Annales de la Société belge de microscopie, tome xvii, A. Manceaux, Libraire-Éditeur, Bruxelles, 1893)
- L’exemple du pain est frappant : certains affirment que le pain à base de farine blanche est acidifiant et que le pain à base de farine complète est alcalinisant. — (Hervé Grosgogeat, La Méthode acide-base, 2007)
- Boire au moins un litre et demi d’eau par jour et adopter une alimentation non acidifiante (pauvre en graisses animales, en sucre, et limitée en laitages), alcalinisante, riche en vitamines C et E, oligoéléments et minéraux (fruits et légumes), en plantes aromatiques et épices (curcuma) et surtout en oméga 3 (poissons gras, huiles de noix et de colza). — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 23)
-
abdiquant
- Celui qui abdique.
- ABDIQUANT. s.m. Celui qui abdique. Çe mot est omis dans tous les dictionnaires. Si celui en faveur duquel l’abdication a été faite vient à mourir, ou s’il n’accepte pas l’abdication, les droits de l’abdiquant restent entiers. (Dict. de la conv.) — (Louis-Nicolas Bescherelle (dit Bescherelle aîné), Dictionnaire national, ou dictionnaire universel de la langue française, tome 1, 1845, première édition → consulter cet ouvrage)
-
affilant
- Participe présent du verbe affiler.
-
affairement
- Action de s'affairer.
- Un affairement continu l’essouflait. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 34)
- Surtout que c’est, en plus, un important nœud ferroviaire, qu’il y a du passage, de l’affairement, un roulement d’argent… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 306)
- Pendant plusieurs jours, ce ne fut pour Nazira et sa mêre, qu’affairement parmi les boutiques, discussions de prix, …. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- J’aimais l’affairement de mes soldats, ces grosses faces plébéiennes où le sourire effaçait l’inquiétude. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, collection Le Livre de Poche, page 212)
- Traversant les convulsions de notre époque - hystérie de l'actualité, affairements, diktat de la communication - que dit le roman contemporain ?
-
préférant
- (Botanique) Qualifie une plante ou une association végétale qui croît dans des conditions préférentielles.
- Si l’on admet que, pour végéter, la plante doive retirer du sol les principes minéraux qui lui sont nécessaires, il n'y a plus d’espèces préférantes ni indifférentes, mais uniquement des espèces propres à tel ou tel sol. — (Bulletin de la Société Botanique de France, vol.5, p.73, 1858)
- Les listes de plantes exclusives, préférantes pour un milieu ont une généralité que n'ont pas les listes de caractéristiques d'associations. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.121)
- Notons que Corrigiola littoralis n'est pas une espèce exclusive des graviers fluviatiles, mais seulement une élective ou une préférante de ces stations. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 38)
-
achèvement
- Action d’achever, fin, exécution entière, accomplissement d'une chose.
- Chien de juif ! s’écria le prieur, personne ne sait mieux que ton maudit individu que notre sainte maison de Dieu s’est endettée pour l’achèvement de notre chœur… — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXXIII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) Perfectionnement dont un ouvrage est susceptible.
- Cet ouvrage n’est pas arrivé à son dernier degré d’achèvement.
-
pénétrant
- Qui pénètre.
- Le ciel était nuageux, l'humidité pénétrante. Entre des éclaircies de soleil, des averses tombaient. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.255, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- Le sel est caustique et pénétrant.
- Liqueur pénétrante.
- Odeur pénétrante.
- Il fait un froid pénétrant.
- (Médecine) Qualifie une plaie qui pénètre dans une cavité du corps, dans la poitrine, dans le ventre.
- (Sens figuré) Qualifie une intelligence vive, qui approfondit promptement les choses difficiles.
- Tous nos étudiants de japonais nous ont apporté une aide considérable par leurs questions franches et pénétrantes. — (Reïko Shimamori, Grammaire japonaise systématique, Paris, Jean Maisonneuve, mars 2000, 2e édition, page x)
- Être pénétrant, avoir l’esprit pénétrant.
- (Sens figuré) Qualifie un regard qui peut lire, deviner, apercevoir ce que les personnes qu’il regarde ont dans l’esprit ou dans le cœur.
- Et pourquoi cela, Madame ? demanda Charles IX en fixant sur sa mère son œil vitreux qui, dans certaines occasions, devenait si pénétrant. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Elle sentait bien qu’il ne l’aimait pas, qu’il en était très loin, au delà même de l’indifférence ; et elle était assez pénétrante pour démêler sous sa politesse quelque chose qui ressemblait plutôt à de l’aversion. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- Des yeux trop pénétrants se posèrent sur ceux du jeune homme […] — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 92)
-
précisément
- Avec précision ; exactement ; au plus juste.
- Le pauvre homme vivotait dans un chaos d’innovations continuelles et acharnées, en un endroit précisément où ces innovations s’effectuaient ostensiblement et impitoyablement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s’efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d’une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, p.120)
- Pourvu que ceux que nous faisons parler se soient connus…. nous ne sommes pas obligés à nous attacher si précisément à la durée de leur vie, — (Pierre Corneille, Sertor. Au lecteur.)
- Il n'y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu’il veut dire qu’à répondre précisément à ce qu’on lui dit, — (La Rochefoucault, Réfléchi 139.)
- Nous fîmes bien précisément ce que nous avions résolu, — (Marquise de Sévigné, 28 août 1675.)
- Vouloir et agir, c’est précisément la même chose qu’être libre, — (Voltaire, Traité métaph. VII.)
- C'est précisément parce qu’on est riche, qu’on se vend plus cher, quand on fait tant que de se vendre, — (Voltaire, Ann. Emp. Louis V, 1346.)
- Pendant les répétitions, il a fait des raccords, ajouté des béquets, et aussi pratiqué des coupures qui ont précisément pour but de lui rendre ce public indulgent et favorable. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.26)
- Véritablement ; réellement.
- (Familier) (Par ellipse) Oui, c’est cela.
- — Le chevalier : Je parie que ce rival redoutable, c’est Volsain. — La comtesse : Précisément. — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Théât. d’éduc. le Méchant par air, III, 3.)
- Précisément, reprit Timante ; celui que je propose est ce qui vous convient. — (Jean-François Marmontel, Contes mor. Éc. des pères.)
-
incontestablement
- D’une manière incontestable.
- Montesquieu reproche à Dubos qu’il ne saurait montrer l’existence de la république armorique : cependant Dubos l’a prouvée incontestablement par plusieurs monuments et surtout par cette citation exacte de l’historien Zozime. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique: Esprit des Lois,)
- Un enfant, dépourvu de force et d’intelligence, a incontestablement un droit naturel à la subsistance, fondé sur le devoir prescrit par la nature au pere et à la mere. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- Sans conteste.
- S’il est un pays le mieux préparé que tout autre pour entreprendre cette tâche et la mener à bonne fin, c’est incontestablement la France. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 16)
- L’origine des bauxites, dit M. Coquand, se rattache incontestablement à l’intervention de sources minérales qui ont apporté, soit dans les lacs, soit à la surface des sols immergés, les aluminates de fer et les diaspores qui constituent les minerais de bauxite. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, Paris, 1883, volume 96, page 1738)
- Charles le Bel, qui s’était opposé à la loi salique, prit incontestablement la couronne et exclut les filles. — (Voltaire, Mœurs, 75)
-
accorant
- Participe présent du verbe accorer.
-
enfant
- Garçon ou fille qui n’a pas encore atteint l’adolescence.
- Mais l’enfant, de plus en plus épeuré, s’était caché dans les jupons de la femme. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Je vis toute la famille de mon hôte, une vingtaine de personnes, dont une dizaine d’enfants, qui dormaient, serrés les uns contre les autres, sur des nattes de pandanus. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- C’est avec de telles calembredaines que le prêtres s’imaginent piper la confiance des enfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Cet enfant unique est d’ailleurs élevé très mal : un enfant gâté, dorloté, pourri d’égoïsme. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La salle de réunion du conseil municipal avait autrefois servi de salle de classe pour les enfants du village. — (Bernard Rougier, Des fleurs pour Clémentine, Publibook, 2011, page 33)
- Avec le développement des sciences humaines nous sommes parvenus à une perception de plus en plus attentive de l’individualité de l’enfant. Cet enfant n’est plus ainsi celui qui, selon l’étymologie latine, « ne parle pas ». Bien au contraire, il parle et il est écouté. On peut même affirmer que l’essentiel de la vie familiale est bien ce dialogue de plus en plus égalitaire et ouvert entre les enfants et leurs parents, entre les enfants et le monde. — (Simone Veil, discours à la Conférence internationale de la famille à l’UNESCO, Paris, 8 janvier 1979, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 380)
- Fils ou fille, de tout âge, par relation au père ou à la mère.
- Cette infécondité, qui, de mois en mois, lui fit verser des torrents de larmes, entretint longtemps le mépris de Brigitte, qui lui reprochait de n’être bonne à rien, pas même à faire des enfants. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- L’inconnu devait être le père de cette enfant qui, sans le remercier, lui prit familièrement le bras et l’entraîna brusquement dans le jardin. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Fils, par relation à ses parents.
- — Laisse-t-elle plusieurs enfants ?— Elle ne laisse pas d’enfants, Monsieur ; elle n’a qu’une fille, dit Claudie, qui n’appliquait, comme font les Berrichons, le mot d’enfant qu’au sexe masculin. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- J’aurais pu […] avoir là des enfants bronzés qui auraient grandi libres et heureux sous le chaud soleil de la Polynésie. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedi de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- Celle-ci, mariée à un ingénieur du P.-L.-M., vivait avec ses trois enfants, dans une maisonnette que le ménage avait fait élever, après la guerre, sur un lotissement de Brunoy. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Dès que leurs enfants pourraient s’y aventurer, […], les mères les sermonnent à grosse voix : « Ne va jamais là tout seul, sais-tu : la bête à crochets te mangerait ». — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e édition, 1956, page 113)
- (Par extension) Descendant, descendante en ligne directe et indirecte.
- Nous sommes tous enfants d’Adam.
- Personne proche de manière affective, amicale, filiale.
- Ma belle enfant.
- Venez, mon enfant.
- Ma chère enfant, écoutez-moi.
- Courage, enfants, criait-il à ses soldats.
- Voilà une belle enfant !
- Vous êtes une aimable enfant.
- Représentants les plus jeunes d’une population.
- Partout, les ministres affirmaient que « la Patrie pouvait compter sur ses enfants ». Et ce mot « enfants » avait un prestige tout neuf. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, pages 135-136)
- (Sens figuré) (Vieilli) Chose qui est produite par une autre, qui en naît, qui en résulte.
- Le remords est enfant du crime.
-
réjouissant
- Qui réjouit, qui amuse.
- Les rives de la Moselle sont vraiment pittoresques et réjouissantes au possible ; pour les artistes elles offrent un caractère tout particulier. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Rien de bien réjouissant. « C’est mieux que rien », se sont dit bon nombre de Québécois, en proie à l’écœurantite aiguë. — (Karine Gagnon, « Au bout du tunnel », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
- Laurent Lafitte secoue Blanche Gardin et vice versa dans le réjouissant Tout le monde aime Jeanne, premier film de Céline Devaux découvert à la Semaine de la critique du Festival de Cannes et en salles ce mercredi. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 septembre 2022, page 15)
-
choquant
- Qui offense, qui déplaît par son immoralité ou son inconvenance.
- Il était très ennuyé car, pour lui, cette histoire était choquante au possible, dénuée de toute dignité. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
-
tenant
- Qui tient.
- (Histoire) — La musique sarrasine des chevaliers tenants venait d’achever une de ces longues et bruyantes fanfares qui avaient si souvent troublé le silence de la nuit, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.