Dictionnaire des rimes
Les rimes en : lunure
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "lunure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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électroponcture
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de électroponcturer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de électroponcturer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de électroponcturer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de électroponcturer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de électroponcturer.
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obscur
- Où il y a peu, où il n’y a pas de lumière.
- Une commère […], m’accueillit et, me poussant dans une pièce quasiment obscure, me confia d’un air canaille : […]. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Le Charme très abondant forme parfois avec la Clématite des fourrés obscurs presque impénétrables. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 174)
- Il fait obscur dans cet endroit, ce lieu n’est pas bien éclairé, on n’y voit pas clair.
- Sombre, moins clair, moins vif, moins éclatant, plus brun, plus chargé.
- Couleurs obscures.
- Bleu obscur.
- Qui n’est pas clair ; qui est inintelligible ; qui ne se fait pas comprendre ou se fait difficilement comprendre.
- Mais tout cela ne renseigne point sur le lignage du Gothique qui demeure obscur, peut-être parce qu’il est très clair. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- — J’hallucine, dit Colette. [—]. Quand je raconterai ça aux copines, elles ne voudront jamais me croire. — Portenawaque, estima Coline en son obscur langage. — (Bernard Suisse, Motus et babouches cousues, Éditions Le Manuscrit, 2005, p. 147)
- Qui est peu connu ; qui est caché.
- Les Lettres à l’Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Naguère, la masse populaire, résignée à sa vie primitive, obscure, souvent sordide, n’avait point conscience d’être malheureuse. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Par ailleurs, Apple décide parfois de déprécier une fonction et la supprimer du système. J'ai par exemple un client qui utilise une fonction assez obscure de macOS mais très pratique : les comptes externes, qui permettent de délocaliser le dossier de départ d'un utilisateur sur un autre disque pour ensuite l'utiliser sur un autre Mac. — (Florian Innocente, Témoignages : les pros ne se précipitent pas sur les mises à jour de macOS, MacGeneration, 26 septembre 2018 → lire en ligne)
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bouffissure
- État des chairs qui sont bouffies.
- Elle se plongea la tête dans l’eau, mais le remède ne fut point efficace : les traces de larmes disparurent ; la bouffissure du visage, la rougeur des paupières, ne s’effacèrent point. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Malgré, ou plutôt à cause de cet état de bouffissure, l’acheteur, le plus souvent, est séduit par le poil lustré, onctueux et cette ardeur factice qui fait cabrioler, se cabrer, ou croupionner les chevaux, comme s’ils étaient doués d’une vigueur hors ligne […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- D’une pauvre maison de pisé, une paysanne sortit. Sa vieille face portait les peines d’une vie de travail, les fatigues d’une existence difficile et les bouffissures de chagrins récents. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, collection Le Livre de Poche, page 144)
- Ces chairs bouffies elles-mêmes.
- Déjà il était souverainement beau, les bouffissures de son visage semblaient mystérieusement annulées [...]. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 258)
- (Sens figuré) Emploi de termes ampoulés ou d’expressions exagérées.
- Bouffissure du style.
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boursouflure
- Sorte d’enflure, de soulèvement.
- Cette masse immense de matière vitreuse, s'étant consolidée par le refroidissement, a formé des boursouflures et des aspérités à sa surface ; elle a laissé en se resserrant une infinité de vides et de fentes, surtout à l'extérieur, lesquels se sont bientôt remplis par la sublimation ou la fusion de toutes les matières métalliques […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, De la figuration des minéraux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 1353)
- Son nez, très gros dans sa face rasée, semblait la boursouflure d’un mal blanc. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Seulement, il faut croire qu’il existait en dessous une boursouflure, qu'il y avait là comme une sorte de caverne. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Ayguiz leva vers lui son visage et les plis et les boursouflures qui formaient les traits se mirent à bouger, comme sous l’effet d’un bouillonnement intérieur. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- La vendeuse montre ou seulement regarde la boursouflure au bas de mon blouson, et cela suffit, je sors le sachet en le faisant passer sous le caoutchouc qui le retient et je le tends… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 155)
- (Sens figuré) Discours ou écrit qui, malgré une apparence pompeuse, ne présentent que du vide.
- (Sens figuré) Déformation.
- Le parc, devenu public, me parut s’être quelque peu rétréci, mais il faut toujours compter avec les boursouflures du souvenir. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 114)
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pure
- (Par ellipse) (En particulier) La boisson en elle-même, plutôt fortement alcoolisée qui n’est pas coupé avec une autre plus légère ou sans alcool.
- — Qu’est-ce que tu t’enfiles: une pure, une amazone, une tomate, une hussarde ou une mominette ?— Un guindal de pivois sans lance. — (Napoléon Hayard, Dictionnaire Argot-Français, Paris, La Maison Hayard, 1907, page 39)
- — T’as pris quoi ? Une vodka ?— Ouais, une pure.
- — Rofl. Je ne trouve plus mon absynthe…— Ce ne serait pas la pure, là-bas ?
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bouture
- (Horticulture) Branche d’un arbre ou d’une plante vivace que l’on sépare de la tige et qui, étant plantée en terre, y prend racine.
- Trembley trouvait donc ici deux grands phénomènes, jusque-là regardés comme appartenant exclusivement aux végétaux, la reproduction par boutures et la multiplication par bourgeons ; mais en même temps il voyait ces prétendues plantes se nourrir à la façon des animaux chasseurs, […]. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Malgré son excessive floribondité, elle donne rarement des graines, et on en est réduit à la multiplier de boutures et de couchages. — (Le Bon jardinier: nouvelle encyclopédie horticole, Maison rustique, 1882, page 175)
- La bouture, fragment de végétal apte à donner naissance à un végétal de même nature, reproduit l’individu dont elle dérive avec tous ses caractères. — (O. Bussard, Cultures légumières, 1943)
- La vigne, le cognassier, le groseillier, se multiplie facilement par boutures. — (Julien-Alexandre Hardy, Traité de la taille des arbres fruitiers, 1884)
- Pour cela nous allâmes couper une bouture d’un jeune saule, et nous la plantâmes sur la terrasse, à huit ou dix pieds de l’auguste noyer. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre I)
- Italienne qui pique un géranium rouge dans chaque canon de fusil, méthodiquement, comme si elle faisait des boutures. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Bijouterie) (Vieilli) (Désuet) Liquide pour blanchir les monnaies[1].
- (Travail du cuir) (Désuet) Partie filamenteuse[1]. On les enlèvent avec une étire ou un butoir, c'est l'opération du butage.
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pourriture
- Corruption, décomposition, état de ce qui est pourri.
- Sa jambe est si gangrenée qu’elle tombe en pourriture.
- (Par extension) Ce qui est pourri.
- Des hoquets de dégoût convulsèrent de nouveau leurs faces hâlées, zébrées de rides : depuis un mois, ils avaient bu de l’eau dans laquelle mijotait ce noyé ; depuis un mois tout le pays s’abreuvait de cette pourriture. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Médecine) (Désuet) Maladie contagieuse qui s’observait surtout dans certains locaux hospitaliers où les plaies et les ulcères étaient soignés, au temps où l’antisepsie et l’asepsie étaient insuffisamment pratiquées.
- (Foresterie, Menuiserie) Altération du bois accompagnée d’une dégradation de ses qualités mécaniques.
- Ces altérations limitées au bois de cœur présentent un caractère évolutif avec apparition d’une coloration jaunâtre sans dégradation du bois au départ, puis disparition progressive de la structure du bois qui prend un aspect fibreux et blanc. Au stade final, le bois disparaît au centre de la pourriture. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
- (Agriculture) Moisissure de plantes cultivées qui est due à divers champignons selon les espèces.
- L’imazalil est un nouveau fongicide efficace sur les pourritures à Pénicillium des fruits en cours de conservation. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, vol.286, n° 1 à 8, page 427, 1978)
- (Injurieux) Individu dénué de toute valeur morale.
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enchevêtrure
- (Médecine vétérinaire) Blessure qu’un cheval se fait à un pied, en l’engageant dans la longe de son licou.
- Mon cheval est boiteux d’une enchevêtrure.
- (Art) Assemblage de solives dans un plancher pour environner le foyer d’une cheminée et porter les barres de fer qui le soutiennent, ou pour donner passage à un tuyau de cheminée.
- Solives d’enchevêtrure.
- Les solives d’enchevêtrure doivent être plus fortes que les autres.
- Y sont assemblées, parallèlement aux solives d’enchevêtrure, des solives plus courtes qui se trouvent ainsi soutenues sans avoir besoin de passer sous l’âtre. — (Jean-Louis Harouel, L’embellissement des villes: l’urbanisme français au XVIIIe siècle, 1933)
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créature
- Résultat de la création, être humain ou animal.
- En 1214, il fit hommage du sénéchalat de Champagne à la comtesse Blanche et à son fils Thibaut, mineur, qu'il jura de défendre, comme étant son homme lige, contre les fils du comte Henri et contre toute créature morte ou vivante. — (Paulin Paris, « Essai sur la généalogie des sires de Joinville », chap. 10 de la Notice sur les manuscrits du sire de Joinville, dans Histoire de Saint Louis, par Jehan Sire de Joinville, Paris : chez Firmin Didot frères, fils & Cie, 1859, page CXXXIII)
- Les créatures animées.
- Les créatures inanimées.
- L’homme est une créature raisonnable.
- (En particulier) Ce qui est créé dans un but particulier.
- La mondialisation est une créature des gouvernements qui ont décidé de mettre en concurrence leurs propres économies et modèles sociaux. On en connaît désormais le bilan : la création et la fortification d’empires, aux puissances déchaînées, américain et chinois. — (« Arnaud Montebourg : « La mondialisation doit faire l’objet d’un débat démocratique » », le 4 novembre 2020, sur Alternatives économiques (www.alternatives-economiques.fr))
- (Spécialement) Homme, en tant qu’être créé par Dieu, humain.
- Ô phrénologues ! L’inéducabilité érigée en principe ? quel inhominalisme ! La sublime créature est éducable, voyante et libre, criminelle ou vertueuse à son choix, responsable. — (L.-V. Frédéric Amard, Homme, univers, et Dieu, vol. 2, 1844, p. 580)
- La providence accordait quelques minutes de plus à ces malheureuses créatures. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Avez-vous été à l’Odéon, monsieur, me dit-il, et avez-vous remarqué que les femmes qui viennent là sont les plus affreuses créatures du monde ? — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Les accros à la nicotine ont du mal à croire à l'existence de cette étrange créature : la fumeuse occasionnelle. Si vous appartenez à cette catégorie, vous n'en êtes pourtant guère satisfaite. Sinon, vous ne seriez pas en train de lire ce livre. — (Allen Carr, La méthode simple pour les femmes qui veulent arrêter de fumer sans prendre de poids, traduit de l'anglais par Claire Désinde, éditions Pocket (Univers Poche), 2012, chapitre 14)
- Femme.
- Il se parlait comme à lui-même, le Hollandais : « L’inconvénient des Italiennes, c’est qu’elles sont joueuses, terriblement… » Joueuses ? Où voulait-il en venir ? « Oh ! je disais ça, à cause d’une amie que j’aie eue, étant jeune, une Florentine… une créature adorable… mais joueuse ! » — (Louis Aragon, Les Beaux Quartiers, 1936, page 408)
- Mais quand une créature arrive ainsi, son excuse doit être dans une certitude d’éclipser en tendresse, en beauté, la maîtresse la plus adorée. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- À l’en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Femme, femme-objet, avec valeur péjorative plus ou moins forte, parce que sa condition, sa nature, son comportement situent à l’écart des femmes réputées honorables.
- Voudrais-tu pour ta fille une créature sans religion ?… Maintenant, mon chat, nous sommes à la merci de tout le monde, nous avons quatre enfants à pourvoir, peux-tu dire que, dans un temps donné, tu n’auras pas besoin de celui-ci, de celui-là ? — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1850, p. 65)
- J’étais si faible devant cette créature que j’obéissais à tous ses caprices. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1847, page 52)
- Femme légère, de mœurs dissolues ou de mauvaise vie.
- J’ai été abordé par une créature dans la rue Saint-Denis.
- Elle montra sa haine d’honnête bourgeoise à marier, contre cette créature qui vivait depuis si longtemps avec un homme. — (Émile Zola, Pot-Bouille, 1882, page 320)
- Clérambard. — Il ne s’agit pas d’une plaisanterie. Octave épousera La Langouste.Louise. — C’est vrai ? Vous êtes sérieux ? Voyons, Octave épouser cette fille… cette créature ! Non, Hector, il n’est pas possible qu’une idée aussi absurde germe dans une tête raisonnable. Vous avez donc perdu tout sens commun, toute dignité ?Clérambard. — Je vous en prie, laissez là votre dignité.Louise. — Hier, ne l’avez-vous pas entendue dire elle-même que le commissaire de police lui a reproché d’être la honte de la ville ? — (Marcel Aymé, Clérambard, II, 3, 1950, page 92)
- (Québec) (Désuet) (Populaire) Femme, sans connotation particulière, mais généralement par comparaison avec les hommes. → voir criature
- D'où provient cette manière d'appeler les femmes chez nos habitants! Les sermons de nos curés sur les dangers de s'attacher aux créatures n'en formeraient-ils pas l'étymologie? — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, II, 1, page 105)
- (Plus rarement) Homme.
- Ils [Sidoine et Médéric] avisèrent […] un bonhomme d’aspect misérable. À leur approche, la pauvre créature se leva. — (Émile Zola, Contes à Ninon, 1864, page 313)
- Oh ! les hommes, Marie-Anne, les hommes ! Quelles créatures adorables ! — (Marcel Aymé, Uranus, 1948, p. 257)
- Personne qui tient sa fortune ou son élévation d’une autre.
- Leur premier soin, après l’acte conservatoire du prince royal & de la royauté, fut de rappeler au ministère leurs créatures, Servan, Clavière & Rolland. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- Boris Goudounov, qui avait exercé de fait le pouvoir sous le règne précédent, sera proclamé tsar avec l’appui du patriarche Jove, sa créature. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
- À coups d’amendes, le préfet Foy, créature du prince-président, brisait les feuilles montagnardes ardennaises. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
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biture
- (Marine) Longueur de chaîne filant avec l’ancre au mouillage. [1]
- L'ancre de veille de tribord, empennelée d'une ancre à jet, fut mouillée par bâbord-arrière pour servir d'ancre d’évitage ; elle avait une biture de 80 brasses. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 156)
- (Populaire) État d’ivresse ; cuite.
- La biture du week-end progresse chez les jeunes Suisses. — (Le Temps du 01/11/2018 [1])
- En échange de ce paradis, en échange de toutes ces liches, en échange de toutes ces bitures, tu me turlupines comme un gogo. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- J’ai la tête qui tourne et l’envie de gerber qui va avec. Tendu ! Je ne me remets pas de ma biture. Faut dire qu'avec les potes, hier, on ne s'est vraiment pas respectés. — (Johann Zarca, Le Boss de Boulogne, Don Quichotte éditions, 2014, chap. 1)
- (Argot) Vitesse.
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littérature
- Ensemble des productions littéraires d’une nation, d’un pays, d’une époque et portant les marques des préoccupations esthétiques; bel usage du language écrit ou oral.
- Malgré la critique amère des bouffons ignorants, nous osons assurer que les lettres peuvent seules polir l'esprit, perfectionner le goût, et prêter des grâces aux sciences. Il faut même pour être profond dans la Littérature, abandonner les auteurs qui n'ont fait que l'effleurer et puiser dans les sources de l'antiquité, la connaissance de la religion, de la politique, du gouvernement, des lois, des mœurs, des coutumes, des cérémonies, des jeux, des fêtes, des sacrifices et des spectacles de la Grèce et de Rome. — (Diderot, Encyclopédie, art. Littérature (Jaucourt), 1772)
- […] c’était l’époque où, toute froissée de nos malheurs, si grands et si récents, la littérature semblait n’avoir d’autre occupation que de consoler notre vanité malheureuse. — (Stendhal, De l’Amour, 1822, 3e préface du 15 mars 1843)
- On affirme trop souvent qu’après la première génération félibréenne et les œuvres de Roumanille, d’Aubanel et de Mistral, la littérature de langue d’oc n’a point soutenu sa valeur, et que, Mistral disparu, le Félibrige a reçu un coup mortel. — (Émile Ripert, Le Félibrige, 1924, page 129)
- La plus belle époque de la littérature arabe est celle qui précède le siècle des croisades. Nos premiers chevaliers sont entrés en Orient au milieu de la splendeur dont elle témoignait, car la littérature est le miroir des temps. — (Pierre Louÿs, La Femme dans la poésie arabe, dans Archipel, 1932)
- L’anglais paie le prix fort de son hégémonie. Car le « globish » disgracieux que l’on ânonne d’un bout à l’autre de notre monde globalisé n’a rien à voir avec la langue abondante, élégante et infiniment plastique qui a fait les riches heures de la littérature d’expression anglaise […]. — (Élie Barnavie, « L’Anglais, langue en péril », dans Marianne (magazine), no 689, 3 juillet 2010)
- Histoire littéraire, critique littéraire (portant sur des œuvres littéraires contemporaines)
- J'ai bien retrouvé sur sa figure, surtout quand il parle de M. Mairobert, l'âcreté qui fait la seule vie des articles de littérature compris dans le pamphlet rouge. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1835)
- (Par extension) Domaine particulier de production éditoriale.
- La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en connaître, et que le puritanisme n'en tolère. Or ces réalités, quoiqu'on en juge, sont au moins aussi quotidiennes et obsédantes que les réalités économiques, […]. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 41)
- La lecture de la littérature gynécologique et, en particulier, celle des articles consacrés à la lutte contre la stérilité, renforce l’impression d’une grande monotonie et surtout d’une grande brièveté dans l’acte. — (Alain Corbin, Les Filles de noce, 1978)
- Parmi la maigre littérature, en particulier francophone, concernant la malherbologie, il manquait une synthèse taxonomique sur la flore des champs cultivés. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 7)
- (Par extension) Ensemble d'ouvrages ou de simples écrits typiques, produits par un groupe social particulier, ou pour un public ciblé.
- On crie et on chante. Le boulangisme engendre toute une littérature de chansons - souvent d'une prosodie peu heureuse. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 299)
- Les écrivains anarchistes qui demeurèrent fidèles à leur ancienne littérature révolutionnaire, ne semblent pas avoir vu de très bon œil le passage de leurs amis dans les syndicats […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Certains articles sentent la pression, tantôt légère, tantôt brutale. Il y a un mot pour ce genre de littérature.— Je sais : chantage. […] Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (En particulier) (Péjoratif) Développement bavard, spécieux, peu sérieux et souvent amphigourique.
- Que ton vers soit la bonne aventureÉparse au vent crispé du matinQui va fleurant la menthe et le thym…Et tout le reste est littérature. — (Verlaine, Art Poétique, in Jadis et Naguère - Poésies, 1884)
- (Spécialement) Bibliographie sur un sujet. Liste des ouvrages spécialisés consacrés à un sujet précis.
- Ajoutez que dès les premiers pas, on risque de perdre pied dans la littérature myrmécophile. Elle est aussi abondante que la littérature apicole […]. — (Maurice Maeterlinck, La Vie des Fourmis, Paris : bibliothèque Charpentier - Fasquelle Editeurs, 1930, page 11)
- Dans la littérature, on peut distinguer trois résultats de généralité croissante établissant l'intégralité des coefficients de Taylor d'applications miroir d'une variable lorsque |e| = |f|. — (Éric Delaygue, Propriétés arithmétiques des applications miroir, Institut Fourier, 2011, page 12 → lire en ligne)
- (Désuet) Connaissance des classiques, de l’art littéraire, des principes des belles-lettres, des procédés de style, etc. Emploi vieilli ou comique ; remplacé par le mot culture en français moderne.
- N’avoir point de littérature. - Avoir beaucoup de littérature.
- Je ne sais s’il connaissait ses tragiques, mais il était sensible à l’honneur ; il parut flatté. Il avait quelque littérature […] — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 177)
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roulure
- Action de rouler, état de ce qui est roulé.
- (Foresterie, Menuiserie) Défaut de grume apparaissant lorsque des cernes n’adhèrent pas l’une à l’autre ; sur bois vif, ce défaut se remplit de fluide.
- La roulure peut être provoquée par des efforts mécaniques (vent) qui tendent à plier l’arbre dont les cernes sont d’épaisseurs irrégulières. — (Emmanuelle Brunin, Christophe Heyninck et Delphine Arnal, Carnet d’assistance pour l’évaluation qualitative des bois sur pied et abattus, Forêt wallonne, 2012, ISBN 2-9600251-6-4)
- (Populaire) Femme de mauvaise vie, prostituée.
- C’était Satin, avec un chapeau et une voilette, prenant des airs de dame en visite. Une jolie roulure ! murmura Prullière. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Entre parenthèses on assure que j’ai lâché ignominieusement ma femme pour aller vivre aux crochets d’une roulure. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 207)
- La fille de bar dont je fus amoureux à quinze ans, parce qu'elle était lesbienne, qu'elle avait une voix éraillée et que je l`avais entendue geindre durant une rage de dents, – vague roulure qui purement et simplement m’entôla, ne couchant même pas avec moi et s`enfuyant avec l`argent que, comme un jobard, je lui avais donné, ce qui inimaginablement m`humilia. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 144.)
- Raphaële, une Marseillaise, roulure des ports de mer, jouait le rôle indispensable de la belle Juive, maigre, avec des pommettes saillantes plâtrées de rouge. — (Guy de Maupassant, La Maison Tellier, 1881)
- (Populaire) (Par extension) (Péjoratif) (Injurieux) Personne méprisable.
- Eh bien, toutes ces gonzesses, c’est rien. T’as pas idée ! C’est moins que rien : des ordures, des roulures, bonnes à t’entuber comme personne, si peu qu’tu lâches la main. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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contexture
- Organisation de plusieurs parties qui forment un tout.
- Du sud-ouest avait commencé à se lever une masse compacte, un continent de nuages menaçants ; ici et là, à travers les fentes de sa contexture, le soleil continuait de déverser sur la mer des gerbes de rayons. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Les nuages cessaient de ressembler à des cimes neigeuses ; ils devenaient immatériels et révélaient dans leur contexture un tourbillonnement immense et silencieux. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 96 de l’édition de 1921)
- Le seul déchet consiste dans les « vestes » ou couches supérieures formées d’un fil de contexture irrégulière que l’on enlève au moment du dévidage. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Linguistique) Liaison des différentes parties d’un texte.
- Par-ci, par-là, comme je l’ai déjà dit plus haut, me reviennent en même temps que des parcelles du rêve des souvenirs très vifs de la contexture même du récit. — (Henry Miller, Lire aux cabinets, 1952 ; traduit de l’anglais américain, 1957 ; édition de 2008, page 37)
- La contexture d’un discours.
- (Histoire) Collecte des différents éléments formant un tout (dans un ouvrage, une historiographie).
- La contexture de l’histoire juive, du rite. En dressant une contexture des faits dans l’ordre chronologique. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome III, 1848,, page 523)
- (Théologie) Réunion des composants qui forment un tout.
- La contexture invariable des rites — (Christian Gouyaud, L’Église instrument du salut, Éditions Pierre Téqui, 2005)
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pur
- Qui est sans mélange, en parlant d’un produit, d’une émotion.
- Le sirop, ainsi concentré, ne renferme plus que 1/6 de son poids d'eau ; le reste est du sucre à peu près pur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 127)
- Boire de l’eau pure, du vin pur.
- Ce pain est fait de pur froment.
- Goûter une félicité pure.
- Jouir d’un bonheur pur.
- Éprouver une joie pure.
- Un zèle pur et désintéressé.
- Aimer Dieu d’un amour pur.
- Qui n’est pas altéré, vicié, corrompu ou souillé, en parlant d'un élément physique ou en parlant d'une personne, de ses émotions ou de ses attributs.
- On respire ici un air pur.
- Une source d’eau pure.
- On ne devait offrir aux dieux que des victimes pures.
- Une lumière pure, une clarté pure, un jour pur, une lumière, une clarté nette et vive, que rien n’altère, n’obscurcit.
- Un ciel pur, un ciel sans nuages.
- Un cœur pur.
- Une âme pure.
- Un amour pur.
- C’est une vertu bien pure que la sienne.
- Tous ses sentiments sont purs.
- Ses intentions sont droites et pures.
- Il s’est conservé pur au milieu de la corruption du siècle.
- Dans cette place, il a manié des millions, et ses mains sont restées pures.
- – Mais peux-tu vraiment être aussi pur que ça?[...] Il n'arrive pas à déterminer si, pour Charlotte [...], la pureté est une qualité positive ou négative. [...]– Je sais pas. C'est quoi, être pur?– On dirait que je suis pas capable de t'imaginer te fâcher ou je sais pas : manigancer.Alexandre n'est pas très différent des autres mâles : lorsqu'une femelle le décrit comme pur en lui précisant qu'elle n'arrive pas à l'imaginer fâché ou en train de se venger, il comprend immédiatement qu'on remet sa masculinité en doute. [...] – Être pur, c'est... (Charlotte réfléchit très sérieusement, à la recherche d'une définition acceptable) c'est de jamais avoir de mauvaises intentions envers les autres. — (Thomas O. St-Pierre, Charlotte ne sourit pas, Leméac, 2016, pages 109-110)
- Désigne l’état de l’homme tel qu’on le suppose antérieurement à toute civilisation.
- Être en état de pure nature, être tout nu, sans aucun vêtement.
- Abstrait, fondamental. Antonyme : appliqué.
- L’esprit pur, l’esprit considéré sans égard à son union avec la matière.
- Mathématiques pures, celles qui considèrent la grandeur d’une manière abstraite, comme purement susceptible d’accroissement et de diminution.
- Absolu, sans mélange, s’emploie pour donner plus de force à la signification des mots auxquels on l’associe. Alors il précède ordinairement le nom mais il le suit, quand il est précédé lui-même du mot tout qui ajoute encore à son énergie.
- Suivant Descartes, les bêtes sont de pures machines.
- Les anges sont de purs esprits.
- C’est la pure vérité.
- Il a agi en cela par pure bonté, par bonté pure.
- C’est un pur motif de générosité qui le fait parler.
- Pur entêtement.
- Pure malice.
- Un pur hasard.
- Ce que vous dites là est une calomnie toute pure.
- Ce latin est du Cicéron tout pur.
- Il est quelquefois suivi de la particule de, tant au sens propre qu’au figuré.
- Une liqueur pure de tout mélange.
- Elle a rendu à Dieu une âme pure de toute souillure.
- (Art) Propre, régulier, bien construit, en parlant de style.
- Style pur.
- Langage pur.
- C’est un écrivain très pur.
- (Art) Net, exact, correctement tracé, en parlant de dessin.
- Un trait pur.
- Des contours purs.
- (Héraldique) Qui ne consiste que dans le seul émail du champ de l’écu, sans aucune pièce héraldique. Synonyme : plein.
- Il porte d’argent pur, de gueules pur.
- (Par extension) (Sylviculture) Qui est composé à au moins 80 % d’une seule essence.
- Ces données de nombre de tiges et de surface terrière à l’hectare ne doivent pas être comprises comme la recherche de peuplements purs en chêne sessile, le mélange devant être toujours recherché dès lors qu’il peut être présent naturellement. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
-
armature
- (Art) Ensemble des pièces de bois ou de métal qui servent à maintenir les parties d’un ouvrage, en construction ou achevé :
- L’armature d’une voûte, d’un vitrail, d’une statue.
- La campagne française défilera. Ils regarderont en silence les grands champs de blé mûr, les armatures écorchées des pylônes de haute tension. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 157)
- (Art) Ces mêmes pièces qui servent à garnir un appareil et à en assurer le fonctionnement :
- (Fontainerie) Le châssis en fer, le balancier et la tringle ou verge de piston font partie de l’armature d’une pompe.
- (Fontainerie) Mécanisme en cuivre servant à fermer l'orifice d'une cuvette de garde-robe à l'anglaise, qui est composé d'un piston et de sa bonde, d'une traverse à trois branches et son coulisseau, d'une poignée et sa rosette.
-
mantelure
- Le poil du dos d’un chien, formant un manteau, lorsqu’il n’est pas de la même couleur que celui des autres parties du corps.
- Avec son collier en cuir clouté où pendait une médaille en cuivre, ses deux taches marron sur la mantelure. — (Mahi Binebine, Rue du Pardon, 2019)
-
destructure
- Déstructurer.
-
embouchure
- (Géographie) Lieu où se jette un fleuve dans la mer ou par lequel une rivière se jette dans un fleuve ou dans une autre rivière.
- Ses principales factoreries sont situées sur la baie James, à l'embouchure de la rivière de Severn, dans la partie sud et vers les frontières du Haut-Canada. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Pour connaître le cours d'un fleuve, il faut le suivre depuis sa source jusqu'à son embouchure. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Son embouchure, à 32 ou 33 kilomètres au sud de Safi, est bloquée par une barre guéable à marée basse pendant presque toute l'année. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 185)
- Le Louvre conserve une tablette votive sumérienne, venant de l’embouchure de l’Euphrate et datant de 2850 avant J.C., faite d’un mélange artificiel de bitume et d’argile. — (Georges Aussedat, Utilisation des ultrafines naturelles dans les enrobés fillerisés, CEBTP, février 1996)
- Il est vrai qu'il y eut des moments de tension extrême, par exemple à l’embouchure de la rivière, lorsque Jean ne winchait pas assez vite. — (Ryan de Telliacs, Qui veut, peut : récit vécu, Liège : Éditions Dricot, page 226)
- (Musique) Pièce métallique en forme d’entonnoir, propre aux cuivres, sur laquelle le musicien pose ses lèvres.
- À l’un des côtés de cette ceinture pendait une espèce de panier ; à l’autre, une corne de bélier ayant une embouchure par laquelle on soufflait. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Par extension) Manière dont on embouche certains instruments.
- Ce joueur de flûte a l’embouchure excellente.
- Orifice pratiqué dans un objet.
- Le front incliné, le menton engoncé dans l'échancrure de la robe, les mains croisées dans les embouchures des manches flottantes, le Japonais écoutait, imperturbable. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 233)
- (Militaire) Gueule du canon.
- (Équitation) Partie du mors qui entre dans la bouche du cheval.
- (Par extension) Manière dont le cheval est sensible au mors.
- Un cheval délicat d’embouchure.
-
posture
- Attitude, situation où se tient le corps ; manière dont on tient son corps, sa tête, ses bras, ses jambes, etc.
- Il se mit en posture d’invectiver un adversaire, les poings sur les hanches, la tête renversée. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Deux minutes après, un foulard de coton au cou et son béret « Le Vengeur » planté sur la tignasse épaisse, il attendait dans une posture recueillie et digne les ultimes recommandations paternelles. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle était couchée auprès de moi. Elle se retourna sans aucun dessein de me proposer une posture ; […]. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- La posture neko ashi dachi (neko = le chat, ashi= le pied) est surtout pratiquée par les adeptes du Karaté Do. Cette posture est ainsi nommée car elle rappelle, dans son principe, le geste qu'un chat fait lorsqu'il touche une proie qu'il vient de tuer : […]. — (Philippe Pradel, Vademecum de l'instructeur de l'art du sabre japonais, volume I, Villsiscle : chez l'auteur & Lulu.com, 2014, page 249)
- (Sens figuré) État où est quelqu’un par rapport à sa situation morale ou sociale, à son crédit.
- Il n'empêche, la situation est limpide, je suis en mauvaise posture pour une bonne cause. C'est une mauvaise posture franchement honorable pour un chef de mission diplomatique, puisque je suis critiqué pour avoir expliqué la ligne de mon institution sur le dossier des droits de l'homme. — (Marc Pierini, Télégrammes diplomatiques: Voyage au cœur de la politique extérieure de l'Europe, Éditions Actes Sud, 2010)
- Je pense que si Strauss-Kahn avait adopté une espèce d'attitude rocardienne, c'est-à-dire bien ancrée à gauche mais moderne, il se serait trouvé très haut dans les sondages, et en bonne posture pour être finalement désigné par le PS. — (Claude Allègre, La défaite en chantant, conversations avec Dominique de Montvalon, éd. Plon & éd. Fayard, 2013)
- (Par extension) — Une fois son armée en bonne posture, il s'occupe de savoir ce que fait l'ennemi pour lui dicter la loi et lui imposer la bataille sans perdre un jour, ni une heure. — (Revue Napoléonienne, sous la direction de Albert Lumbroso, éd. F. Casanova, 1903 , volume 4, page 278)
- Comportement ; conduite.
- Vivier. Vieux sénateur. Vieux cochon. Bon républicain. S'est fait pincer vingt fois dans un édicule municipal en posture d'exhibitionniste. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
- (Sens figuré) (Par extension) Jeu de rôle qu'implique la vie publique et politique.
- Et cette identité peut fort bien se décliner de la façon la plus typée qui soit : non seulement ces jeunes refusent d’abandonner leur identité Beatles au seuil de l'établissement qu'ils fréquentent, mais ils se réclament d'une posture rebelle qui ne prédispose ni à la discrétion ni à l’invisibilité. — (Christian Le Bart, Les fans des Beatles: Sociologie d'une passion, Presses universitaires de Rennes, 2000, page 151)
- Tout dépend de l’attitude à la fois culturelle, ecclésiale et personnelle de ceux qui adoptent une telle posture intellectuelle (nous avons personnellement cessé depuis longtemps de croire que la posture intellectuelle suffisait à rendre compte de l’attitude réelle d'un intellectuel !). — (Denis Müller, Les passions de l'agir juste: fondements, figures, épreuves, Fribourg (Suisse) : chez Saint-Paul, 2000, page 13)
- Ainsi la télévision publique est-elle un thème de débat, une posture obligée, une rhétorique de salon qui mériterait de figurer dans les mythologies des couches cultivées. — (Monique Dagnaud, L’État et les Médias: Fin de partie, Éditions Odile Jacob, 2000)
- Faut-il une refonte de l'assurance-chômage ? « Il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture », répond Emmanuel Macron au Journal du dimanche (JDD). On comprend pourquoi le ministre de l'économie utilise le mot « tabou » : tout ce qui touche aux acquis suscite des levées de boucliers, ce qui empêche de réfléchir puis d'avancer sereinement. En revanche, le propos sur la posture est plus intrigant. — (Guillaume Goubert, Capacité de rénovation, Journal La Croix, Éditorial, 13 octobre 2014)
- (Belgique) (Familier) Statue.
- Elle a orné sa cheminée avec une belle posture.
-
tablature
- (Musique) (Anciennement) Pièce de musique qui est écrite sur un papier, qui est tirée à cinq ou six lignes, et qui est en notes, en chiffres ou en lettres pour servir à apprendre la musique vocale ou instrumentale.
- (Musique) Système schématisé de notation musicale pour un instrument qui indique les doigtés et le rythme.
- (Sens figuré) (Archaïsme) Ce qui sert d’enseignement.
- Entendre la tablature : être rusé, capable de mener une intrigue.
- Une lettre, Crispin ! — Ah ciel ! quelle aventure ! Le maître de musique entend la tablature. — (Jean-François Regnard, Les Folies amoureuses, 1704)
-
denture
- Ensemble des dents ; ordre dans lequel elles sont rangées.
- Une belle, une bonne denture.
- Denture artificielle.
- 16 octobre 44 – Il a un sourire adorable, très pointu, les coins de la bouche relevés très haut sur l’admirable denture américaine. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 362)
- Elle s’escrimait par intervalles à lui retrousser les babines pour appeler l’assistance à considérer sa denture. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 35)
- (Art, Technique) Bord denté d’une roue, d’une lame de scie.
- Une roue à denture d’acier.
- Sciage assez difficile, bois nerveux. Choisir une denture adaptée aux bois durs. — (APEFC et FNB, Avec les bois feuillus français, vous avez le choix !, 15 mai 2014 → lire en ligne)
-
jure
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de jurer.
- Je vous jure que l’artiste a fait celui-là dans un intervalle de bonne santé ; et que, si j’étais jeune, libre, et qu’on me proposât cet honnête Russe pour beau-père, et pour femme cette jeune fille qui tient si modestement un cierge à côté de lui, avec un peu d’aisance, tout autant qu’il en faudrait pour que ma petite Russe pût, quand il lui plairait, dormir la grasse matinée, moi lui faire compagnie sur le même oreiller, et élever sans peine les petits bambins que ces vénérables papas viendraient anabaptiser chez moi tous les neuf à dix mois ; ma foi, je serais tenté d’aller voir quel temps il fait dans ce pays-là. — (Denis Diderot, Salons : Salon de 1761, 1765. Essai sur la peinture, 1821, page 309)
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de jurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de jurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de jurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de jurer.
-
ostréiculture
- (Élevage) Élevage des huîtres.
-
flétrissure
- Altération que subissent la fraîcheur et l’éclat des fleurs.
- La flétrissure des fleurs.
- (Par analogie) Altération que peuvent subir certaines parties du corps humain.
- La fraîcheur de son teint n’a subi nulle flétrissure.
- (Justice criminelle) Marque d’un fer chaud.
- Galérius semble porter sur son front la marque ou plutôt la flétrissure de ces vices [ambition, débauche]. — (Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne IV)
- Le juge expliqua sans répondre au prévenu que, s’il avait subi la flétrissure infligée alors par les lois aux condamnés aux travaux forcés, en lui frappant l’épaule les lettres reparaîtraient aussitôt. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (Sens figuré) Grave atteinte à la réputation, à l’honneur.
- Sire, je suis confondu que vous accueilliez avec cette gaieté sympathique une scélératesse que j'aurais jugée digne de toutes les flétrissures, en attendant les châtiments. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Il y a une flétrissure qui souille le sanctuaire du Temple, flétrissure profonde et avilissante comme celle que laissent les sillons de la lèpre sur les murs des maisons infectées des enfants de l’Égypte. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Une longue préface où je marque en détail toutes les flétrissures et les plaies honteuses que le sieur Jurieu a reçues dans ce différend. — (Pierre Bayle, Lettre à Minutoli, 27 août 1691)
- S’il ne s’agissait que de perdre, sans flétrissure, le poste que j’occupe, de bon cœur je sacrifierais cela à la charité et à l’intérêt du corps. — (Pierre Bayle, Lettre 93, 18 mai 1691, tome I, page 320)
-
murmure
- Bruit de voix sourd et confus.
- Et je n’entendis plus qu’un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s’élève dans le bestiaire quand on vient d’ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, L’Apocalypse du Solitaire, dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
- Le sang coule à flots. Le gémissement des blessés, le murmure étouffé de ceux qui s’efforcent de se dégager de cette mêlée de mort et de mourants, navrent le cœur du soldat, auteur innocent de ce massacre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
- (Surtout au pluriel) Bruit et les plaintes que font des personnes mécontentes.
- Le nouvel impôt a excité de grands murmures.
- Des murmures se sont élevés contre cette mesure.
- Un début d’émeute se produit le mardi 18 mai, lorsque François Renard, marchand et notable du conseil général de la commune, refuse de vendre du blé à des habitants de Bruyères ; des murmures se développent et « sa personne et ses biens sont exposés à l’animosité du peuple » […]. — (Jean-Paul Rothiot, Bruyères et son district pendant la Révolution, Journées d’études vosgiennes, 2005)
- Plainte sourde d’une seule personne.
- Il apprit le coup qui le frappait sans se permettre le moindre murmure.
- Parole dite à voix très basse.
- Je ne sais pas écrire la poésie du cri ou de la révolte. J'expérimente plutôt le murmure. — (Nuit blanche, n° 166, printemps 2022, page 23)
- (Sens figuré) (Soutenu) (Vieilli) Mouvement secret de l’âme.
- Il eut bien de la peine à étouffer les murmures de son cœur.
- La voix de la raison étouffa en lui les murmures de l’amour.
- Les murmures du sang, les murmures de la vanité.
- Bruissement léger que font les eaux en coulant, ou le vent quand il agite doucement les feuilles des arbres, etc.
- La basse-cour, les écuries, l’étable reportées dans les bâtiments de la faisanderie et cachées par des massifs, au lieu d’attrister le regard par leurs inconvénients, mêlaient au continuel bruissement particulier aux forêts ces murmures, ces roucoulements, ces battements d’ailes, l’un des plus délicieux accompagnements de la continuelle mélodie que chante la nature. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- (Médecine) Bruit léger que l’on entend en auscultant, lorsque les poumons sont sains.
- Murmure respiratoire.
- (Nom collectif) (Ornithologie) Regroupement important d’oiseaux en vol, nuage d’oiseaux, en particulier des étourneaux.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.