Dictionnaire des rimes
Les rimes en : logis
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "logis".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
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anémie
- (Médecine) Affaiblissement du corps produit par la baisse du nombre de globules rouges du sang, du taux en hémoglobine ou de l’hématocrite au-dessous de leur valeur normale.
- Les animaux qui souffrent d’anémie ont les muqueuses de couleur pâle ou blanche… L’anémie correspond à un manque de globules rouges dans le sang ou bien à leur détérioration. — (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 285)
- (Figuré) — Le pays de Bray, écrit textuellement Cauchois, « se dessèche par anémie pernicieuse, c’est-à-dire par le suicide lent d’une sous-natalité systématique ». Mais n’est-ce point là un verdict très sévère ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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abri
- Lieu où l'on peut se mettre à couvert, se protéger des intempéries ou d'un danger.
- Pourquoi construire d’inconfortables maisons en planches et en tôle ondulée quand le feuillage des cocotiers peut vous fournir des abris toujours frais? — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Si misérable que soit l’abri dont on dispose, il est encore préférable à la bise glacée. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le bruit du bombardement au-dessus de l’abri devient formidable. Les obus tombent sur la Chancellerie avec une précision inquiétante. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.319)
- Construction équipée d’un toit qui protège les utilisateurs de transports en commun, le matériel sensible…
- Rejoignons l’abri pour attendre l’autobus.
- (Sens figuré) Ce qui préserve de l’adversité.
- Ce coin perdu de Jan-Mayen n’est pas à l’abri des cancans, des mystères, des intrigues et même des complications diplomatiques. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Chaque semaine, des paquebots arrivaient de New-York et débarquaient des touristes américains qui venaient se reposer de leurs affaires, à l’abri des lois de la prohibition. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Se mettre à l’abri. — Être à l’abri du besoin. — Nul n’est à l’abri d’un accident.
- (Agriculture, Sylviculture) Tout ce qui sert à garantir, soit de l’action désastreuse des vents, soit de la trop grande ardeur du soleil, soit du gel.
- Les abris sont ou naturels, comme les montagnes, les forêts, les plantations en lignes et les haies; ou artificiels, comme les murs et les paillassons.
- Depuis fort longtemps, on recommande le maintien d’un abri […] lors des toutes premières années d’installation du jeune hêtre, prenant appui sur son comportement d’essence d’ombre, et sur les « classiques » difficultés de renouvellement rencontrées en plein découvert (coups de chaleur estivale, gels tardifs, forme défavorable). En régénération naturelle comme en plantation sous abri, la mise en pleine lumière intervient ensuite souvent rapidement, dans un délai proche d’une dizaine d’années, parfois moins. — (Isabelle Vinkler, François Ningre et Catherine Collet, Comportement du hêtre sous abri : les intérêts d’une bonne gestion du couvert in RDV techniques, hors-série n°2, Office national des forêts, 2007 → lire en ligne)
- (Militaire) Installation destinée à protéger des projectiles ennemis.
- Vers 15 heures, alors que le défilé de la débâcle continuait, un bruit d'avions inquiéta la population. Trois ou quatre chasseurs bombardiers survolaient la ville, et les habitants gagnèrent en hâte les abris. — (Jeanne Pautrat, La Vallée de Nohain : ses villages, ses moulins, son patrimoine au fil de l'eau, Éditions du Terroir, 1998)
- (Météorologie) Enceinte en forme de caissette montée sur socle, exposée au nord, et contenant divers appareils de mesure.
- Le 29 avril, j'ai installé un second poste d’ozonoscopie à la rampe de notre belvédère, à 20 mètres au-dessus du poste établi dans l’abri des thermomètres qui servent aux observations météorologiques. — (P. Bruno, L'ozone et la prévisions du temps, dans Ciel et Terre, volume 14, 1894, page 207)
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anarthrie
- (Médecine) Trouble du langage caractérisé par une forme d’aphasie dans lequel le malade ne peut articuler les mots.
- L’anarthrie est démontrée si le patient lit et écrit comme il le faisait avant l’A.V.C. ; peut-être pas immédiatement, car il faut passer l’effet inhibiteur de la diaschisis, mais peu de temps après. — (Anny Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 1995)
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crédit
- Réputation d’être solvable et de bien payer, qui fait que l’on trouve aisément à emprunter.
- Il n’a pas d’argent comptant, mais il a du crédit. - S’il avait besoin de cent mille francs, il les trouverait sur son crédit. - Il maintient bien, il conserve bien son crédit.
- Cette affaire compromet son crédit, a ruiné son crédit. - Le crédit public.
- (Par extension) Autorisation à prendre à une caisse, à une banque, jusqu’à concurrence d’une certaine somme, ou même tout l’argent dont il aura besoin.
- Une partie des récoltes 1975 et 1976 reste invendue. Il semble qu'elles devront être supportées par les apiculteurs et les négociants et coopératives apicoles conditionnant, qui demandent du crédit, alors que les producteurs veulent du comptant. — (« Marché mondial du miel », traduit & résumé d’American Bee Journal par Richard Biette, dans La Gazette apicole, volume 78, 1977, page 120)
- Il m’a ouvert chez son banquier un crédit illimité. - Avoir un crédit ouvert chez un banquier, un crédit de tant sur tel banquier.
- (Comptabilité) Partie d’un compte où l’on écrit ce qui est dû à quelqu’un ou ce qu’on a reçu de quelqu’un.
- Tout compte courant est tenu par débit et par crédit. - Porter un article, une somme au crédit d’un compte. - La colonne du crédit.
- (Par analogie) Aspects positifs mis sur le compte de quelqu’un.
- Mais comme il est admis que je possède une espèce de génie, cette lenteur à les suivre fait partie de mon personnage et ils la portent à mon crédit. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 160)
- (Finance) (Banque) Activité bancaire de collecte et de prêt d’argent à intérêt.
- Il faudrait, en premier lieu, répandre parmi nous, par le perfectionnement des institutions de crédit, l'usage des billets, des promesses, des reconnaissances. C'est dire que nos banques devraient cesser de vivre sous l’empire d'un monopole aussi absolu qu’injuste et funeste. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, 1853, page V)
- Le fragile édifice du crédit, – qui avait des proportions que nul n’avait prévues, et qui avait tenu dans une dépendance réciproque des centaines de millions d’hommes, sans que personne s’en rendît clairement compte, – s’effondra dans la panique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
- (Par métonymie) Délai de remboursement d’un bien vendu à un crédit.
- […], Nath a dû contracter un crédit revolving à la con. Merci internet qui permet de trouver un crédit aussi facilement qu'une baguette dans une boulangerie. — (Laurent, Un serment au-dessus des lois: Plus qu'un livre ou un témoignage, un cri un hurlement, un SOS, Librinova, 2020)
- Un crédit de six mois.
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pervertit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de pervertir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de pervertir.
- asie
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aplatit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de aplatir.
- Par conséquent, ce qu’on observe au moment de la formation des embryons est le phénomène suivant : un rond s’aplatit pour faire ce qu’on reconnaîtra comme un embryon, et ce qui est tombé dans le trou repart dans l’autre sens ; la partie la plus coincée, située au centre, se « désaplatit » donc… et redevient spontanément ronde – c’est ce qu’on appelle le placenta. — (Vincent Fleury, Les tourbillons de la vie, 2017)
- Troisième personne du singulier du passé simple de aplatir.
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compagnie
- Réunion de plusieurs personnes assemblées pour le plaisir d’être en société.
- Une nombreuse compagnie.
- Il fut bien reçu, lui et sa compagnie.
- Aimer la compagnie.
- Recevoir compagnie chez soi.
- Il est très aimable en compagnie.
- Il n’y a ou il n’est si bonne compagnie qui ne se sépare ou ne se quitte : (Proverbial), souvent (Ironique) Pour faire comprendre, à une ou des personnes qu’on quitte, qu’on n’est pas fâché de s’en séparer.
- Un jeune paysan marchait devant, touchant alternativement de son aiguillon les cornes des bœufs.Sans modifier le pas, il ôta son béret.– Bonjour, Isabeline, dit-il, et la compagnie. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 31)
- « Allez, au revoir, la compagnie ! » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 91)
- (Par extension) Plusieurs personnes que des habitudes ou des goûts communs rapprochent et qui forment une espèce de société.
- C’était la première fois dans sa vie que Zaheira avait ajouté foi à des prédiction de ce genre. La compagnie des femmes du village, depuis son mariage, l’avait peu à peu inclinée vers ces superstitions. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Monsieur de C. aime à répéter l’irrévérencieux dicton : « Princes russes et marquis italiens sont de petite compagnie. » — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 352)
- Introduire quelqu’un dans une compagnie.
- La bonne compagnie, ensemble des personnes distinguées par leur éducation, leur politesse, leur bon ton.
- Sa maison est le rendez-vous de la bonne compagnie.
- Il a le ton de la bonne compagnie.
- Être de bonne compagnie, avoir un bon ton, de bonnes manières.
- Et voilà pourquoi la bonne compagnie, en France, est arrivée à une époque de décadence. Nous sommes arrivés au siècle de Sénèque et n’osons plus agir et parler comme du temps de madame de Sévigné et du grand Condé. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- La mauvaise compagnie.
- Deux ou plusieurs personnes qui sont ensemble, qui font ensemble la même chose.
- Voyant que M. Filloteau partait le lendemain par la diligence pour rejoindre le régiment, Lucien lui demanda la permission de voyager de compagnie. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Depuis ce jour, Célestin et Amycus vécurent de compagnie. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 32)
- On le citait partout et en toutes occasions, soit qu’il galopât son cob irlandais, le matin au Bois […] soit qu’il apparût, le soir, dans une avant-scène de théâtre, en compagnie d’une jolie fille. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Ils vinrent de compagnie.
- Elle y alla de compagnie avec sa sœur.
- Il sortit en compagnie d’un tel.
- Tenir, faire compagnie à quelqu’un.
- Il serait bien aise de jouir un moment de votre compagnie.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010)
- Être bête de compagnie, aimer la société et se laisser facilement mener où les autres veulent.
- Il fera ce que vous voudrez, il est bête de compagnie.
- Chose ou animal qui peut distraire quelqu’un dans la solitude, l’empêcher de se sentir seul.
- Son chien, son oiseau est pour elle une compagnie.
- Le feu lui tient compagnie.
- Les livres lui tiennent compagnie.
- (Chasse) Troupe, bande.
- Une compagnie de perdreaux, de faisandeaux.
- La femme, les enfants couraient comme un vol de perdreaux, se posaient haletants derrière un buisson. Et parfois le tireur s’acharnait sur cette compagnie. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 277)
- Ils [des perdreaux] ne prirent par leur vol, comme si ma présence désarmée n'exigeait pas les grands moyens. Alors, je ramassai des pierres et je les lançai devant moi : un bruit énorme, pareil à celui d'une benne de tôle qui vide un chargement de pierres, me terrorisa ; pendant une seconde, j'attendis l'apparition d'un monstre, puis je compris que c'était l'essor de la compagnie, qui fila vers la barre, et plongea dans le vallon. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 303)
- Bêtes de compagnie : Jeunes sangliers qui vont par troupes.
- Ce sanglier a quitté les compagnies : Il commence à aller seul.
- (Nom collectif) (Ornithologie) Groupe d’oiseaux en particulier des perdrix.
- (Commerce) Société commerciale.
- De grands embarras financiers avaient conduit le gouvernement à signer avec des compagnies de chemin de fer des conventions que les radicaux avaient dénoncées comme étant des actes de brigandage. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, page 281)
- Peu de temps après, mon père entre au service de la Compagnie de l’Ouest. Il reçoit mission de construire le chemin de fer du Mans à Angers. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L’anarchisme s’est surtout manifesté par des grèves dures, conduites dans les secteurs les plus sensibles de l’économie d’exportation : bananeraies de Colombie, compagnies pétrolières du Mexique. — (Pierre Vayssière, Les Révolutions d’Amérique latine, Éditions du Seuil, 1991, page 105)
- Untel et compagnie, Untel et ses associés.
- Cette maison de commerce, de banque est sous la raison Gauthier, Lefèvre et compagnie.
- Réunion de personnes formant un corps, une assemblée, tels que des magistrats, des gens de lettres, des savants, des artistes, des religieux.
- Tel fut l’avis de la compagnie.
- Il a eu tous les suffrages de la compagnie.
- La Compagnie de Jésus, la société des jésuites.
- (Militaire) Unité de formation d’infanterie sous les ordres d’un capitaine.
- Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l’éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Nous errons tristement dans les rues quand nous avisons une compagnie de la Wehrmacht en train de popoter à la roulante sur la place du village. — (Louis Boyé, Un jour, le grand bateau viendra : Chronique de la résistance, L’Harmattan, Paris, 1996, page 359)
- Et dans ce moment même, sans qu’on sût comment et pourquoi, ce peuple qui s’élançait sur les compagnies se mit à reculer… — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Le plan de Gage est simple : lever cinq compagnies de 60 hommes chacune […] — (Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 1, « Des origines à 1791 », 2013, page 522)
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alanguie
- Féminin singulier de alangui.
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péri
- Génie féminin qui, dans les contes persans, joue un rôle analogue à celui des fées dans les contes occidentaux.
- Le premier nom, La Péri, semble inspiré sans plus par l’orientalisme factice des musiciens de l’époque, d’un Massenet ou d’un Léo Delibes, ou plutôt par une ode du jeune Hugo. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 345)
- Tout, chez elle, était en harmonie avec ces caractères de la péri des sables ardents. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
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amoindrie
- Participe passé féminin singulier de amoindrir.
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myasthénie
- Affection neurologique grave, caractérisée par une faiblesse musculaire excessive, rapidement augmentée par l'exercice, survenant souvent par poussées, qui sont parfois séparées par des rémissions prolongées.
- Le début de la myasthénie peut être insidieux ou brutal. — (Quillet Méd.1965, p.372)
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utopie
- Pays imaginaire où un gouverneur idéal règne sur un peuple heureux.
- (Par métonymie) Plan d’une société ou d’un gouvernement idéal et parfait.
- L’utopie est, au contraire, le produit d’un travail intellectuel ; elle est l’œuvre de théoriciens qui, après avoir observé et discuté les faits, cherchent à établir un modèle auquel on puisse comparer les sociétés existantes pour mesurer le bien et le mal qu’elles renferment […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 39)
- (Par extension) Idéal social ou politique qui ne tient pas compte de la réalité.
- On imagine des utopies, on prétend que les peuples ont un but commun. Il serait heureux que cela fût, mais cela n’est pas. — (Anonyme, Des intérêts en politique. - M. Canning et M. de Metternich, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Et en effet deux mois s’étaient à peine écoulés qu’une tentative fut faite pour résoudre en réalité légale l’utopie sublime de César Bonesana. — (Victor Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné)
- Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion […] que tous ces mots Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d’indémontrables préjugés […] — (Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, tome I, page 70)
- (Par extension) Idéal jugé irréalisable.
- Et rien n’est tel que le rêve pour engendrer l’avenir. Utopie aujourd’hui, chair et os demain. — (Victor Hugo, Les Misérables)
- Que la réalité ne corresponde pas au rêve, seuls les naïfs s’en étonneront. D’abord, il y eut autant de rêves que de rêveurs. […] Enfin, et surtout, si les hommes pouvaient réaliser leurs utopies, cela se saurait. — (Élie Barnavi, L’Europe comme utopie, in Marianne, 13 août 2011, page 81)
- Forme de récit ayant pour cadre un monde parfait, idyllique.
- Tout au contraire, l’image d’un mystère intemporel doit cultiver l’uchronie, l’utopie et l’ustratie. Mais comme tout ce qui est humain est en histoire, elles sont forcément inaccessibles et ne se peuvent atteindre que par les voies de la catachronie des personnages et de l’ectopie du paysage, et plus généralement de la panchronie, de la pantopie et de la panstratie52 : au lieu d’une couleur locale aussi homogène qu’il se peut, c’est le mélange de vêtements et de paysages de tous temps, lieux et milieux qui seront ici théologiquement de mise. — (Philippe Bruneau, La Crèche de Noël, in RAMAGE : Revue d’archéologie moderne et d’archéologie générale, volumes 13 à 14, Presses de l’Université de Paris Sorbonne, 1996, pages 125–144)
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zootaxie
- Classification méthodique des animaux.
- [...] mais il n’en restait pas moins dans presque toutes les parties de la zoologie une confusion extrême, et, pour rendre plus fructueuse, abordable même, cette science agrandie de la sorte, il fallait avant tout y introduire de l’ordre, de la méthode. Ce besoin, toujours croissant, fit naître et développa rapidement une nouvelle branche de l’histoire naturelle des animaux que l’on appelle la zootaxie. — (Alphonse Milne-Edwards, Rapport sur les progrès récents des sciences zoologiques en France, Imprimerie impériale, Paris, 1867, page 8)
- Ces restes consistent surtout en molaires, qui présentent de l’un de ces types à l’autre les caractères différentiels les mieux accentués. D’après les règles de la zootaxie, elles appartenaient donc à deux espèces bien distinctes. — (Victor-Amédée Meunier, La Science et les savants en 1867, Germer-Baillière, Paris, 1868, page 135)
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envie
- Chagrin ou haine que l’on ressent du bonheur, des succès, des avantages d’autrui.
- Sa nomination lui attire l’envie de bien des gens.
- On fait souvent vanité des passions même les plus criminelles ; mais l’envie est une passion timide et honteuse que l’on n’ose jamais avouer. — (La Rochefoucauld, Maximes -1664)
- L’envie est plus irréconciliable que la haine. — (La Rochefoucauld, Maximes -1664)
- Notre esprit d’envie, de méfiance et de dissensions nous empêchera, longtemps encore je le crains, de nous mettre d’accord ; […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Sentiment de vouloir jouir d’un avantage pareil à celui d’autrui.
- Votre sort, votre bonheur est digne d’envie.
- Ce pauvre, tout ce qu'il a, tout ce qui lui reste, c'est l'envie – et surtout pas le désir. Le désir renvoie à la joie de l'existence [...], il est l'augmentation de la puissance d'exister, alors que l'envie est la négation de ce qui existe maintenant, négation qui relève de la fuite perpétuelle dans un devenir-soi-autre qui n'aboutit jamais. « Il a envie, c'est tout ce qu'il a. » — (Sébastien Mussi, Le nous absent, Liber, Montréal, 2018, page 61)
- Désir, volonté.
- Rien n’empêche tant d’être naturel que l’envie de le paraître. — (La Rochefoucauld, Maximes, 1664)
- Des envies folles lui venaient de rosser Blanchette à coups de trique ; mais cela ne changerait rien à la situation, et, furibond il sacrait comme un païen pour se soulager un peu. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Céline Thiébault était alors une jeune fille « bienfaisante », une de ces grandes filles brunes qui paraissent vingt ans au lieu de quinze, de celles qu’à la campagne on compare volontiers à une pouliche et que les hommes, vieux et jeunes, détaillent avec une basse envie, un violent désir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- Avoir envie, une extrême envie de dire, de savoir, d’apprendre, etc.
- Je n’ai nulle envie de vous nuire.
- Si l’envie lui en prend. L’envie lui a pris d’aller à Rome.
- L’odieux d’une chose.
- De Mesmes n’avait rien oublié pour jeter sur moi toute l’envie de la collusion avec les ennemis de l’État. — (Cardinal de Retz, II, 251)
- Besoin corporel.
- Néologisme anglo-saxon, l’urgenturie désigne une envie impérieuse et brusque d’uriner difficilement contrôlable et aboutissant le plus souvent à une perte d’urine. — (« L'incontinence urinaire par urgenturie : un besoin impérieux d’uriner », 30/09/14, Cours étudiants en soins infirmiers, sur le site infirmiers.com (www.infirmiers.com))
- Petites portions de peau qui se détachent autour des ongles, et causent une assez vive douleur si on les arrache.
- Les petites peaux autour des ongles sont appelés des « envies ». Il s’agit de petits fragments de peau, adhérents à la peau sous-jacente et souvent douloureux ou sensibles. Ils ne donnent qu’une envie (d’où leur nom) : les arracher. — (www.dermatonet.com, 2017)
- Désir, notamment d’ordre alimentaire, exprimé par la femme enceinte pendant sa grossesse.
- Potard.– Pendant sa grossesse, ma femme a eu des envies ruineuses… elle ne voulait manger que du melon et des fraises…Norine.– Moi, j’avalais des boîtes de sardines.Potard.– J’aurais préféré des sardines, parce que les melons et les fraises… au mois de janvier… ça coûte cher !… mais j’avais peur que le petit n’en fût marqué. — (Eugène Labiche, L’affaire de la rue de Lourcine, 1857, Scène 12)
- Tache de naissance sur la peau qu’on pensait ressembler aux objets dont la mère aurait eu envie pendant sa grossesse.
- Les envies sont comme des nuées : on y voit ce que l’on veut. — (Charles Bonnet, Consid. corps org. Œuvres, t. VI, page 400, dans Pougens)
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acabit
- Albert Dauzat déduit ce mot de l’occitan acabir ; Oscar Bloch et Walther von Wartburg le déduisent de l’occitan cabir ; tous deux du latin capere, acabit rejoignant ainsi acheter par son étymologie lointaine ; mais l’ancien occitan acabir n’offre aucune acception relevant de capere et cabir, bien attesté aux sens de « contenir », « être contenu, demeurer », fait difficulté pour expliquer le sens de acabit ;
- Ernst Gamillscheg (Etymologisches Wörterbuch der französischen Sprache) déduit l’ancien occitan acabir du latin caput ; de là acabir au sens de « mener à bonne fin, réussir » (→ voir acabar), mais il fait difficulté pour expliquer le sens de acabit. Remarquons que acabit n’est attesté dans aucune autre langue romane ; un emprunt fait au quinzième siècle d’un mot occitan attesté ni à cette époque ni en occitan moderne est peu vraisemblable, un hiatus chronologique et sémantique les sépare.
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affranchi
- Libre de droit.
- Une lettre affranchie.
- (Sylviculture, Botanique) Qualifie un drageon ou un rejet qui s’est séparé de sa plante mère.
- Les reperçages (aériens, à une certaine hauteur) sur de vieilles souches semblent déconseillés, il faut favoriser les drageons et les reperçages affranchis. — (François du Perche, 6 janvier 2016 → lire en ligne)
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anaplastie
- (Chirurgie, Médecine) Art de rétablir la forme normale des parties mutilées. Chirurgie réparatrice.
- Dans la greffe totale de Lefort, il s’agit d’une véritable anaplastie sans pédicule. — (Joseph Grancher, Jules Comby, Traité des maladies de l’enfance: Volume 4, 1905)
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apagogie
- (Littéraire) Raisonnement philosophique consistant à démontrer la vérité d’une proposition en prouvant l’absurdité de la proposition contraire.
- L’apagogie est aussi appelée raisonnement par l’absurde.
- Ce qui est donné pour accompli, dans la forme et le style, est rendu stérile par sa perfection même; la chance d’énoncer une vérité réside dans l’ironie, le détour, l’analogie et jusqu’à l’apagogie. — (La Nouvelle revue française, numéros 448 à 451, 1990)
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fourmi
- (Entomologie) Petit insecte social sans ailes (sauf individus sexués), vivant en colonies dans des fourmilières. C’est un hyménoptère qui possède en particulier des antennes coudées et un pétiole.
- Ce sont les larves des pucerons qui […] semblent ne pouvoir exécuter d’autre mouvement que de relever de temps à autre leur gros abdomen arrondi et terminé par deux petits tuyaux en forme de cornes mobiles. À chaque fois, une goutte de liquide sucré s’échappe par ces orifices, et d’ordinaire il se trouve dans le voisinage quelques fourmis prêtes à happer cette miellée, qui, au dire de Hubert, l’habile observateur de ces insectes, serait peut-être leur seule nourriture. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- On raconte qu'en 1543, la ville de Lima était déjà entourée de bananeraies, mais qu'une invasion de fourmis ayant mis la ville à sac, pour ainsi dire, en détruisant les vivres dans toutes les maisons, on attribua le fléau aux plantations de bananiers. — (Élisée Reclus, Nouvelle géographie universelle, tome 18 : Amérique du sud, les régions andines, chap. 8, Paris : Librairie Hachette & Cie, 1893, p. 612)
- Puis nous passons à l’histoire naturelle et étudions les mœurs des abeilles, des fourmis, des sauterelles et les vertus de certaines plantes médicinales. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Un autre insecticide, le Diméthylarsinate de Sodium, un sel de l'Arsenic, soluble dans l'eau, plus connu sous le nom de Cacodylate de Soude, agit aussi par ingestion sur les fourmis. — (Pierre Jolivet, Les fourmis et les plantes: un exemple de coévolution, Boubée, 1986)
- (Sens figuré) Personne qui économise en prévision de l’avenir, en opposition à la cigale et en référence à la fable de La Fontaine.
- Se contentant des miettes, et en bonne fourmi laborieuse et secrète, personne ne soupçonne l’empire qu’il a su édifier derrière sa minuscule stature de fonctionnaire négligeable. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 146)
- Les Français plus cigales que fourmis. La baisse des prix a mis un coup d’accélérateur à la consommation des ménages, l’épargne n’ayant connu qu’une timide hausse. — (Vosges Matin, 14 juin 2016)
- (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries.
- De gueules au cheval passant d’argent ; au chef d’or chargé de trois fourmis de sable posées en bande, qui est de Haillainville → voir illustration « armoiries avec 3 fourmis »
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susdit
- (Style juridique) Nommé ci-dessus.
- La susdite maison.
- La susdite somme payable au susdit terme.
- Dans le cas susdit.
- En revanche, il se jeta avec fureur sur d’autres documents que l’on lui présenta et se mit à griffonner avec une ardeur qui aurait fait honneur à M. Dumont lui-même, entassant allégués sur allégués, ajoutant les dits aux susdits, mettant la cité dans le comté, le comté dans le district et le district dans la province ; enfin n’omettant rien de tout ce qui pouvait rendre son style parfaitement barbare et inintelligible, et par là même parfaitement légal et irréprochable. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, I, 5, page 74)
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aplani
- Participe passé masculin singulier de aplanir.
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anesthésie
- (Médecine) Suppression momentanée, générale ou partielle, de la sensibilité, produite par une maladie ou par certaines substances, telles que l’éther, le chloroforme, etc.
- L’anesthésie. Elle est le plus souvent locale et les indications d’anesthésie générale doivent être rares en fibroscopie souple. L'endoscopie rigide par contre est réalisée sous anesthésie générale. — (Philippe Godard, Jean-Louis Pujol, Arnaud Bourdin, Pneumologie: soins infirmiers, 2005, page 59)
- Ah docteur! Je rentre de la clinique. On m'a opérée de la cataracte. Bien sûr, ce n'est pas une anesthésie générale. Mais je ne me sens pas très stable. Je suis un peu château branlant. — (Jean-Paul Schneck, Les contes d'un médecin généraliste ordinaire, L'Harmattan, 2002, page 118)
- Le mal de tête causé par l’anesthésie ne fit que s'aggraver en raison du bruit infernal qui parvenait jusqu'à elle par vagues successives, risquant à chaque fois de lui briser les tympans. — (Søren Hammer & Lotte Hammer, Le Prix à payer, Éditions Actes Sud, traduit du danois par Michèle Lamothe-Nielsen, 2012, chap. 47)
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détruit
- Participe passé masculin singulier de détruire.
- Terme ultime d’une interrogation à laquelle, comme d’habitude, Flaubert n’apporte pas de solution, mais à quoi Maupassant répond (et cela aussi c’est déflaubertiser) : le livre va au néant - ou au feu -, car l’ouvrage qui se feuillette tout seul dans “Le Horla” sera détruit dans l’incendie sur lequel se clôt le récit. — (Liana Nissim, Le Letture/la lettura di Flaubert: Gargnano del Garda, Gargnano del Garda, 7-10 aprile 1999, 2000, page 191)
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de détruire.
- On détruit, on nettoie, on re-détruit, on re-nettoie. — (Philippe Labro, journal CNEWS, 7 décembre 2018, page 6)
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amollit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de amollir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de amollir.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.