Dictionnaire des rimes
Les rimes en : licencieux
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "licencieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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cadavéreux
- Qui tient du cadavre.
- Je ne me souviens pas d’avoir aperçu par la pensée, soit dans les charniers de la Bible, soit dans les scènes les plus fantastiques de notre littérature cadavéreuse, un spectacle aussi épouvantablement majestueux. — (Honoré de Balzac, Voyage de Paris à Java, 1832, réédition Gallimard, collection Folio, page 43)
- Aucun rendez-vous ne s’était passé d’une manière plus décente, ni plus chaste, ni plus froide peut-être, dans un lieu plus horrible par les détails, devant une plus hideuse divinité ; car cette mère était restée dans l’imagination d’Henri comme quelque chose d’infernal, d’accroupi, de cadavéreux, de vicieux, de sauvagement féroce, que la fantaisie des peintres et des poètes n’avait pas encore deviné. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
- L’expression de désespoir qui se peint sur toutes ces physionomies cadavéreuses, dans ces orbites sans yeux, qui voient que leur labeur a été inutile, est vraiment tragique. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
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fangeux
- Qui est plein de fange.
- La lueur blafarde, vacillante, des réverbères agités par la bise, se reflétait dans le ruisseau d’eau noirâtre qui coulait au milieu des pavés fangeux. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, première partie, chapitre I, 1842)
- Au bout d’une demi-heure de galop le long de l’Eyafjord, nous arrivons à l’extrémité méridionale de ce noble bras de mer qui dégénère ici en un marais fangeux. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 79)
- Des cabanes croulantes, des trous, des flaques fangeuses, des terrains vagues semés de cubes de ciment épars, de la boue, des mares croupissantes en pleine rue. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Ils foulèrent un sol fangeux, maigrement défendu par des graviers et des pierres. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Eaux infernales, 1934)
- (Sens figuré) Abject.
- On se haussait sur le bout des pieds afin de mieux voir, et lui restait interdit sous cette pluie d’injures fangeuses. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 231)
- La Pauvreté, ah ! la garce ! Elle va dans un cortège d’humiliations, de basses rancunes, de fangeuses abdications. Elle traîne, derrière elle, sa sœur la Misère, au rire édenté, aux orbites desséchées, aux doigts mous. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 34)
- À force d’être plus astucieux, plus morbides, plus pervers que les persécutés les plus détraqués de nos Asiles, de nous vautrer avec une sorte de nouvel orgueil fangeux dans toutes les insanités qu’ils nous présentent, où allons-nous ?… — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 519)
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gueux
- (Vieilli) ou (Ironique) Qui est indigent, nécessiteux.
- C’est une famille fort gueuse.
- (Sens figuré) (Architecture) Trop dénué d’ornements.
- Cette corniche est gueuse.
- (Vieilli) Qui n’a pas de quoi vivre selon son état, selon ses désirs.
- C’est un hobereau fort gueux.
- (Proverbial) Un avare est toujours gueux, un avare se refuse jusqu’au nécessaire.
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partageux
- (Politique) Partisan du partage des propriétés, de la communauté des biens.
- Le mouvement des « partageux » s’amplifiant, la loi du 10 juin 1793 votée par la Convention après l’élimination des girondins, autorisa le partage des communaux suivant le principe égalitaire du partage par tête et non par ménage. — (Albert Soboul, « Les paysans “partageux” et la Révolution française », dans L’Histoire, septembre 1980 [texte intégral])
- « Cet état est violent et ne peut pas durer toujours. Ne vous y fiez pas, ô, hommes du monde : Il faut que les choses changent. » Ce partageux-là, que Le Pen aurait peut-être traité, lui aussi de voyou et de communiste, était l’évêque Bossuet, au xviie siècle. — (Maurice Ulrich, « Partageux », dans L’Humanité, 2 mars 2012 [texte intégral])
- Les partageux ne meurent jamais — (Denis Langlois, Les partageux ne meurent jamais, Les Belles Lettres, 1992)
- (Familier) Partageur.
- Mais Fouillade fait semblant de ne pas comprendre le desideratum du sire qui se dandine devant lui avec un sourire engageant, et il vide précipitamment son verre. L’autre tourne le dos, non sans grommeler qu’ils sont « pas beaucoup partageux et plutôt goulafes, ceuss du Midi ». — (Henri Barbusse, Le Feu : journal d’une escouade, Flammarion, Paris, 1916, page 155)
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bouseux
- (Péjoratif) Paysan.
- J’suis peut-être un bouseux mais c’est moi qui te nourris !
- Au départ, l’homme n’avait pas grand-chose pour lui : un physique passe-partout, un accent de bouseux galiléen, et surtout il venait de Nazareth, le trou du cul du monde. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, 2000, collection Le Livre de Poche, page 88)
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duveteux
- Qui a beaucoup de duvet, en parlant des oiseaux et des fruits.
- (Par analogie) — Le castor fournit un pelage duveteux, très fin avec de longs poils brillants. C'est une matière textile de luxe qui vient de Sibérie ou du centre de l'Amérique. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Venez vite! Les oeufs se fendillent! Ohoah! Nous allons avoir vingt p’tits poussins duveteux! — (André Franquin, Gaston 7 — Un gaffeur sachant gaffer, éditions J.Dupuis & Fils, 1969, page 31)
- Le kiwi est un fruit à la peau duveteuse.
- (Sens figuré) Qui a les qualités du duvet.
- Nuages blancs et duveteux.
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gibbeux
- (Vieilli) Qui est proéminent, en forme de bosse.
- On trouve, outre ces variétés de forme générale du nez, d'autres qui ne portent que sur quelques-unes de ses parties; ainsi le dos du nez, ordinairement convexe et gibbeux, est, chez quelques individus, déprimé et concave; les narines sont tantôt resserrées, étroites, et tantôt larges et dilatées; elles sont horizontales ou plus ou moins obliques. — (Jules Cloquet, Manuel d’anatomie descriptive du corps humain représentée en planches lithographiées, partie “Texte”, Paris : chez Béchet jeune, 1825, p. 266)
- Tout l’Orient nous est apparu dans ces esquisses et ces ébauches étincelantes ; déserts arides, vertes oasis, […], défilés de chameaux profilant sur l’horizon fauve leurs cous d’autruche et leurs dos gibbeux, buffles difformes descendant à l’abreuvoir […]. — (Théophile Gautier, « Marilhat », dans la Revue des deux mondes, tome 3, Bruxelles : chez Méline, Cans & Cie, 1848, pages 40-54)
- Il y avait des pieds de marmites, des nez à retroussis, des nez gibbeux, des pifs épatés et fendus. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- A quel lamentable état de délabrement le temps et l’abandon l’avaient réduite : une voûte à demi effondrée, dont quelques nervures se raccordaient encore sur des piliers gibbeux, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 166-174)
- (Biologie) Dont la surface présente des bosses irrégulières.
- La partie gibbeuse du foie.
- Ripartites helomorphus se distingue de ses congénères par le chapeau gibbeux et charnu, beaucoup plus épais que la largeur des lamelles, par l’absence de cils marginaux et par ses spores très petites à verrues basses et arrondies. — (H. S. C. Huijsman, « Observations sur le genre Ripartites », dans Persoonia, volume 1, partie 3, 1960, page 337)
- SATYRIUM. Calice nul, corolle irrégulière de 6 pétales, dont l’inférieur est allongé, divisé, plus ou moins étroit, renflé et comme gibbeux à la base (fleurs en épi). — (François Victor Mérat de Vaumartoise, Nouvelle flore des environs de Paris, suivant le système sexuel de Linnée, Paris : chez Méquignon-Marvis & Imprimerie de Crapelet, 1812, page 346)
- (Astronomie) Qualifie la phase presque pleine de la Lune et, par extension, de tout autre corps céleste planétaire.
- C'est-là la grandeur de la variation dans la moyenne distance du Soleil à la terre, en négligeant les différences qui peuvent naître de la courbure du grand orbe, & de la quantité dont l’action du Soleil sur la Lune, lorsqu’elle est nouvelle & en croissant, surpasse l’action de ce même astre sur la Lune lorsqu’elle est pleine & gibbeuse. — (Émilie du Châtelet, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome 2, Paris : chez Dessaint & Saillant & chez Lambert, 1759, page 65)
- Cette idole nous semble représenter les trois phases principales de l’astre nocturne; la tête de chat qui se trouve sur sa poitrine serait l’emblème de la nouvelle lune; le disque entier qu’elle porte sur sa tête, serait celui du plein parfait, ou de la pleine lune, tandis que le disque échancré, et plus développé qu’un croissant ordinaire, que tient la main droite, figurerait la lune gibbeuse, autre forme de cet astre. — (Albert de la Marmora, Voyage en Sardaigne, ou description statistique, physique et politique de cette île, part. 2 : Antiquités, Paris : chez Arthus Bertrand & Turin : chez Joseph Bocca, 1840, page 243)
- La lune apparaît gibbeuse, pour un observateur terrestre, entre le premier quartier et la pleine lune et entre la pleine lune et le dernier quartier. — (Émile Biémont, Rythmes du temps: Astronomie et calendriers, De Boeck Supérieur, 1999, page 29)
- L’éclat de la Lune gibbeuse ne cachera sûrement pas toutes les étoiles filantes de l’essaim des Perséides. — (Sciences et Avenir, Juillet 2006)
- Cela lui avait valu des réflexions agacées de son mari qui, lui, n’en avait rien à cirer, des lunes. Elles pouvaient bien être pleines, vides, en croissant, montantes, descendantes, rousses, gibbeuses… […]. Elles n’avaient aucune influence sur lui qui dormait toujours du sommeil du juste, […]. — (Geneviève Biffiger, Hors circuit, Éditions Publibook, 2014, page 69)
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filandreux
- Qui est rempli de filandres, de fils, de fibres.
- S’il y a des parties très filandreuses, récupérez la chair à l’aide d’une cuillère. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 22)
- Les petits vins blancs d’Allemagne agacent les nerfs, les gros vins rouges du Midi écœurent bien vite, les fruits manquent, les légumes sont durs, la viande filandreuse. — (Annales du Conservatoire des arts et métiers, Volume 1, Gauthier-Villars, 1861, page 168)
- (Sens figuré) Qualifie un style, un discours, dont les phrases sont longues et embarrassées.
- Les novateurs modernes écrivent des théories pâteuses, filandreuses et nébuleuses ou des romans philanthropiques ; mais le voleur pratique ! il est clair comme un fait, il est logique comme un coup de poing. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- C'est Ménard qui rend compte de La Chute dans Critique. Ce sera peut-être moins intelligent que du Bataille, mais aura l'avantage d'être moins filandreux! Les naïfs ne gênent pas l'élan d'une œuvre..." — (Albert Camus et René Char, Correspondance 1946-1959, Gallimard, Folio, 2017, page 167)
- (Par extension) Qualifie celui qui les profère.
- Un écrivain filandreux. - Un orateur filandreux.
- — Il est verbeux, il est filandreux. C’est un ouvrier en raisonnements, c’est un bon logicien ; mais il ne comprend pas la grande logique, celle des événements et des affaires. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
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affectueux
- Qui montre de l’affection, de l’amour.
- C’est un homme très affectueux.
- Un orateur pathétique et affectueux.
- Sentiments affectueux.
- Discours affectueux.
- Toutes ses paroles étaient affectueuses.
- Mouvements affectueux.
- Manières affectueuses.
- Maurice fut aussi affectueux qu’il put pour tout cet ensemble qui, lorsqu’il l’avait sous les yeux, lui inspirait infiniment moins de crainte que lorsqu’il était éloigné. — (Alexandre Dumas, Le chevalier de Maison-Rouge, 1846)
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officieux
- (Vieilli) Qui est prompt à rendre de bons offices, serviable.
- On a souvent plus d'envie de passer pour officieux, que de réüssir dans les offices ; et souvent, on aime mieux pouvoir dire à ses amis qu'on a bien fait pour eux, que de bien faire en effet. — (Maximes et pensées diverses, par Madame de Sablé, Paris : chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1678)
- — Oui, Monsieur, oui, dit-elle, c’était une très-brave femme, bien propre, bien réveillée au travail, bonne ménagère, et très-bonne pour la vie.— Qu’entendez-vous par là ?— Bien officieuse à ses voisins, pas chétite comme sa sœur la grand’Gothe. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Par extension) Qualifie un mensonge dit pour faire plaisir à quelqu’un, ou pour lui rendre service sans nuire à personne.
- — J’ai vu rarement un si beau bal, disait monsieur de La Billardière, à qui un mensonge officieux ne coûtait rien. — (Honoré de Balzac, César Birotteau, 1837, chapitre I)
- Qui n’est pas officiel mais qui en remplit les fonctions ; qui est donné à titre de complaisance, en parlant de renseignements de source autorisée.
- Tu admets, ô Prospêtès, que, par le verbe et par la plume, je fasse profession d'amoralité. Que je me décrive comme un être ayant rompu avec la morale officielle ou la morale officieuse. — (Émile Armand, "Amoral", dans Les réfractaires, n° 2, février-mars 1914)
- Officiellement, le Vatican n’a plus d’« exorciste en chef » : le dernier en date, le célèbre père Gabriele Amorth, est décédé en septembre 2016. Depuis, le père Vincenzo Taraborelli, religieux carme et prêtre de cette église située à 200 mètres de la place Saint-Pierre, est pourtant considéré comme son successeur officieux. — (Bénédicte Lutaud, Ma journée avec l’exorciste du Vatican, Le Monde. Mis en ligne le 6 juin 2020)
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furieux
- Qui est en fureur ; qui est en furie.
- Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée qui appelait le Ciel et la Terre à son secours, et un homme furieux qui la suivait. […]. Cet homme l’accablait de coups et de reproches. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
- L'homme emporté et furieux ne connaît personne, il se connaît à peine lui-même. Il n'est capable de rien entendre; la colère lui fait prononcer une multitude de paroles vagues, dont il perd jusqu'au souvenir; […]. — (« Œuvres oratoires de Jacques-Denis Cochin, curé de Saint-Jacques du Haut-Pas », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs chrétiens, publiés par l'Abbé Migne, tome 98 (vol. 31 de la 2e série), Paris, chez J.-P. Migne, 1866, p. 587)
- Entendant leur cris, Océana sortie de la maison pour se trouver face à face à une quarantaine de femmes furieuses armées de torches. Elles commencèrent par lui crier de quitter l'île, qu'elle n'était pas à sa place ici. — (Viviane Traversy, Des étoiles dans les yeux, page 98, Éditions Melonic, 2004)
- Pour les Grecs, le cheval furieux est terrible à regarder et terrible à entendre, car le grincement des dents, le bruit du mors, rappellent le grondement des Érinyes : […]. — (Bernard Terramorsi, Le fantastique dans les nouvelles de Julio Cortazar: Rites, jeux et passages, page 38, Éditions L'Harmattan, 1994)
- (Par extension) Qui dénote ou qui exprime la fureur.
- J'avais beau plonger des yeux furieux dans ses prunelles sombres, je n'y trouvais ni contact, ni étincelle, rien qu'une veulerie menaçante noyée dans de l'eau morte. — (Max Olivier-Lacamp, Les deux Asies, Grasset, 1967)
- Et pendant ce temps-là voilà la foule qui s'amasse et, comme de juste, prend fait et cause contre moi, pousse des cris furieux et veut qu'on me conduise en prison. — (Anatole France, Rabamor, dans Récits de vieux marins,)
- Dans leurs rangs éclata une furieuse colère : elles ne se sauvèrent pas, mais se jetèrent sur les cailloux et se mirent à bombarder les crânes de la cavalerie qui avait chargé. — (Un militant syndicaliste franco-polonais: La vie errante de Tomasz Olszański (1886-1959), traduit par Mylène Mihout, p.289, Presses universitaires de Lille, 1993)
- Qui, dans sa folie, se porte ou peut se porter à des actes de violence.
- Ainsi il n'a rien à faire dans les premières loges de l'Hôpital-Général en 1717 pour le fou non furieux, pas plus que dans les chambres voûtées réservées au fou furieux en 1722-1723. — (Jacques Laplante, Psychothérapies & impératifs sociaux: Les enjeux de la connaissance de soi, page 29; De Boeck Supérieur, 1995)
- Qui est impétueux, véhément, violent.
- Pour lancer contre nous ces furieux prédicateurs, il faut que les chefs du clergé se soient sentis bien atteints. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, préface de la 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, p.I)
- Il la couvrait avidement de caresses, murmurait les mots d'amour les plus doux, et tous deux se perdaient dans une extase furieuse et passionnée. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Vers le soir je remarque que l’étai de foc s’use beaucoup et je me dispose à le réparer lorsqu’un coup de vent arrive si furieux et si sec que l’étai de foc et la bastaque bâbord, cèdent en même temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Hans avait une furieuse envie de rire au nez de ce polichinelle grandiloquent, à qui il ne manquait que la redingote, le col à manger de la tarte et l’écharpe mayorale pour personnifier le stupide-fonctionnaire-conscient-de-son-importance. — (Henri Ghils, La mare aux filles, Paris : Éditions du Grand Damier, 1955, chap. 6)
- (Sens figuré) (Familier) Qui est prodigieux, excessif, extraordinaire dans son genre. — Note : Dans cet usage, l’adjectif précède toujours le nom.
- C’est un furieux mangeur, un furieux menteur.
- Il s’est donné un furieux coup, une furieuse entorse.
- Il fait une furieuse dépense.
- (Héraldique) Se dit du taureau élevé sur ses pieds. À rapprocher d’acculé, cabré, effaré, effarouché, effrayé et forcené.
- Du Fenoil — d'azur, au taureau furieux et levé en pied d'or, et un chevron de gueules brochant sur le tout. — (Jacques Paul Migne, Encyclopédie théologique, t.13, p. 662, 1852)
- (Équitation) Qualifie une sorte d'allure de manège.
- Dans les passades, dites furieuses, le cheval est maintenu à la galopade jusqu'au milieu de la ligne droite, d'où il part au galop allongé jusqu'à deux ou trois pas de l'extrémité de cette ligne ; là on le remet à la galopade pour l’exécution de la demi volte ou de la demi pirouette ordinaire. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, page 245, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865)
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juteux
- Qui a beaucoup de jus.
- Melon juteux.
- Pêche juteuse.
- Il semblait avoir deviné quelque succession à déguster […] aussi juteuse que le filet tremblant dans lequel l’amphitryon plongeait alors son couteau. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- (Sens figuré) Qui réjouit en mauvaise part.
- Des révélations juteuses.
- (Sens figuré) Qui dénote une grande abondance, spécialement en argent.
- Se disant convaincu que la syndicalisation de son usine ferait fuir vers d’autres États toutes les autres entreprises du secteur, le gouverneur républicain du Tennessee, Bill Haslam […] est allé jusqu’à menacer la compagnie allemande de lui retirer ses juteuses subventions. — (Le Devoir, 22 février 2014)
- L’idée : gonfler la part d’audience de sa maison, bien sûr, et avec elle ses juteuses recettes publicitaires. — (Christophe Nobili, « La guerre des radios provoque un sérieux dégât des ondes », Le Canard Enchaîné, 27 septembre 2017, page 4)
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gazeux
- (Chimie physique) Qui est de la nature du gaz, qui caractérise l’état gazeux de la matière sous forme de gaz et vapeur.
- On a également employé pour le même objet l’acide fluorhydrique, obtenu soit à l’état gazeux soit en dissolution, par la décomposition d’un fluorite naturel appelé cryolite. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Des cabanes sordides rasaient le sol, écrasées, baignant dans le brouillard pâle et brûlant : la ville suait son brouillard, une vapeur débilitante, bouillon de culture à l’état gazeux. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Qui contient du gaz.
- Eau gazeuse, boisson gazeuse.
- Composé gazeux.
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radieux
- Qui est rayonnant, brillant, qui émet des rayons.
- En ce moment le soleil apparut radieux à l’horizon, dissipant les ténèbres et illuminant la prairie de sa magnifique et vivifiante lumière. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Bientôt l'astre radieux qui avait paru un moment indécis, reprit majestueusement sa course ascendante; […]. Le soleil qui quelques minutes avant était rouge cramoisi, était devenu d'un jaune vif, et les rayons d'or qu'il dardait étaient si flamboyants que l'œil en était ébloui ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.68)
- (Sens figuré) Qui reflète le bonheur, la satisfaction.
- Un visage radieux. - Front radieux. - Je l’ai trouvé radieux. - Il était tout radieux.
- Qui est riche de promesses.
- Un avenir radieux.
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lamelleux
- Qui se laisse diviser en lamelles, en feuilles.
- Le talc est lamelleux.
- L’ardoise est une pierre lamelleuse.
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désavantageux
- Qui cause ou qui peut causer du désavantage.
- Cette clause du contrat vous est désavantageuse.
- Cette affaire m’a été fort désavantageuse.
- Parti désavantageux.
- Ses affaires sont dans une situation désavantageuse.
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pailleux
- Qui contient plus ou moins de paille.
- Fumier pailleux, fumier dont la paille n'est pas suffisamment décomposée.
- Se dit du fer et des autres métaux qui ont des pailles.
- Du fer, de l’acier pailleux.
- Fait avec de la paille.
- Une litière pailleuse.
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jardineux
- (Joaillerie) Dont le vert n'est pas net et est mêlé de brun.
- Émeraudes jardineuses.
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loqueteux
- Qui est en loques, en parlant des vêtements.
- Sélem, l’aîné des deux frères, s’écarta de notre groupe et, étendant son burnous loqueteux sur le sable, il commença à prier, grave et comme grandi. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune)
- Qui a des vêtements en loques
- Et bientôt, au milieu d’une foule grouillante où toutes les races se mêlent, assailli par une nuée de gamins loqueteux qui parlent « parisien », l’on débarque sur ce coin de terre chérifienne. — (Wladimir d’Ormesson, La Question de Tanger in « La Revue de Paris » , 1922)
- Des garnis sans rideaux, des gargotes, des débits grouillants de vermine occupent — entre les loges des filles — la longueur des façades et une humanité malpropre, hébétée, loqueteuse s'y agite machinalement. — (Francis Carco, L’Amour vénal, chapitre I, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 8)
- Le serki de Sissy, grand vieillard maigre et loqueteux, arrive essoufflé. Il se déchausse pour m’aborder, esquisse un salut militaire et s’accroupit à l'entrée de ma paillote. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 34)
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montueux
- Qui comporte des montagnes, des collines.
- La région était montueuse, avec des bois de sapins et des plateaux dénudés. Des fermes nombreuses parsemaient les pentes ; les collines étaient profondément tranchées par des gorges. — (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908 - Traduit en 1910 par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, Mercure de France, éd. 1921, page 102)
- J’avais emporté quelques provisions pour déjeuner, et je m’assis auprès d’une de ces sources minces, fréquentes dans les pays montueux, fil grêle et rond d’eau claire et glacée qui sort du roc et coule au bout d’une feuille disposée par un passant pour amener le courant menu jusqu’à sa bouche. — (Guy de Maupassant, Histoire corse dans Contes divers, 1881)
- Nous apercevions de temps en temps une île montueuse, si légère en sa masse, si transparente, qu'on eût dit qu'elle était faite de la pâte sèche des nids de guêpes et qu'elle voguait sur les flots. — (Maurice Bedel, Le laurier d’Apollon, 1936, II, 3)
- Il devint pour tous le peintre des sommets, des vallées, des crêtes. C’étaient sur des arrière-fonds montueux que ses rares portraits de jeunes filles se détachaient, imitant du reste leurs sévères géométries. — (Stefano Massini, Le livre des mots inexistants, Globe, Paris, 2019, page 116)
- Qui a la forme de montagnes, de collines.
- La masse entière des arbres ne formait que de longs escarpements montueux et noirs, au pied desquels on distinguait les sinuosités blanchâtres des allées. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 225)
- Sa face, maigre et allongée, semblait creusée par le coup de pouce d’un sculpteur puissant ; le front montueux, les arcades sourcilières proéminentes, le nez en bec d’aigle, le menton fait d’un large méplat, les joues accusant les pommettes et coupées de plans fuyants, donnaient à la tête un relief d’une vigueur singulière. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. I ; réédition 1879, p. 11)
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calleux
- Qui présente des cals, des callosités sur la peau.
- Merci à mon tour pour ce que vous dites de mon fils, Belhumeur, répondit la vieille dame en serrant la main calleuse du chasseur. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- De tous les pays circonvoisins, des campagnes et des villes, malades et infirmes, paralytiques, culs-de-jatte et pieds-bots accouraient dans des carrioles, dans des calèches, sur des ânes, sur leurs moignons calleux. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
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noueux
- Qui a beaucoup de nœuds, en parlant du bois.
- Le hêtre n’est pas si noueux que le chêne. — Un bâton noueux.
- (Sens figuré) Dont les articulations présentent des nodosités, en parlant d’une personne.
- L’autre, sec, noueux, noiraud, correct à la façon d’un danseur salarié, répondait à l’appellation du « Mondain ». — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Triggs perdit connaissance comme s'il avait été une petite femmelette de rien du tout et non un solide et noueux vieillard. — (Jean Ray, Harry Dickson, X-4, 1934)
- Doigts noueux.
- (Par extension) Qui produit des nodosités.
- Rhumatisme noueux.
- (Héraldique) Se dit d’un meuble héraldique présentant à sa surface des nœuds de branches ou des écots.
- Tiercé en pairle renversé au 1° d'or au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'argent, la queue fourchue passée en sautoir ; au 2° d'azur à la serre de griffon d'or tenant un bâton noueux d'argent ; au 3° de gueules au fer à cheval d'or accosté de deux clochettes de muguet d'argent. ; au pairle renversé ondé d'argent brochant sur la partition, qui est de Nubecourt → voir illustration « bâton noueux »
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gracieux
- (Sens propre) (Sens figuré) Qui a beaucoup de grâce et d’agrément.
- Rien de gracieux comme ses mouvements d’épaules, lorsqu’elle attire le menton pour se cacher entièrement la figure, qui, par instants, se montre à la dérobée. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Au reste, tout ce que j’aperçus de sa personne était gracieux et distingué. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- La profusion de détails gracieux ne nuit en rien à l’ensemble qui conserve toute sa majesté. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- On pourra songer aussi au déhanché gracieux que Musset arbore, par exemple, dans le célèbre dessin de Devéria […]. — (Valentina Ponzetto, Musset ou la Nostalgie libertine, page 156, Droz, 2007)
- Qui est agréable, aimable.
- On ne pouvait rien voir de plus gracieux que cette svelte blondine, jeune, gaie, folâtre ; pas un homme qui eût résisté à ses agaceries. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 2)
- Qui est accordé bénévolement sans exiger aucune rétribution en retour.
- Ces acteurs ont prêté un concours gracieux à cette fête de charité. - Il a joué, il a chanté à titre gracieux.
- Relatif à Grâces, commune française située dans le département des Côtes-d’Armor.
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argileux
- Qui tient de l’argile.
- Le sol schisteux et argileux de la partie septentrionale des Ardennes au-delà de Charleville est entièrement privé de calcaire, […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 41)
- La grande et la moyenne ont des assolements semblables; ils sont triennaux dans les coteaux argilo-calcaires et les plaines argileuses, et biennaux dans les terres d'alluvion et les boulbènes légères. — (Enquête agricole : 18e circonscription : Tarn-et-Garonne. — Haute-Garonne. — Gers., Paris : Imprimerie nationale, 1872, p.306)
- Dans les sols légers et perméables la potasse sera fournie sous forme de kaïnite. Dans les sols argileux, il faut éviter de l'employer. — (René Lafon, La culture du blé dans l'arrondissement de Barbezieux avec une étude de sols de l'arrondissement, Barbezieux : Imprimerie Émile Venthenat, 1913, p. 28)
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hébreu
- (Linguistique) Langue sémitique, langue officielle d’Israël.
- La langue hébraïque était ici l’instrument capital, puisque, des deux Bibles chrétiennes, l’une est en hébreu et que, même pour le Nouveau Testament, il n’y a pas de complète exégèse sans la connaissance de l’hébreu. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 286)
- L’étude de l’hébreu est, par ses leçons, singulièrement facilitée. Je suis tombé de surprise quand je me suis trouvé en présence de cette langue si simple, sans construction, presque sans syntaxe, expression nue de l’idée pure, une vraie langue d’enfant. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 287)
- Ben Yehuda fonde la première famille hébréophone du monde moderne, ayant pris la décision d’élever en hébreu les enfants que lui donne son épouse, rencontrée autrefois à Polotsk. — (Claude Hagège, Halte à la mort des langues, Éditions Odile Jacob, 2000, page 309)
- Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien […] — (Chaim Wirszubski, Pic de la Mirandole et la cabale, traduction de Jean-Marc Mandosio, éditions de l’Éclat, Paris & Tel-Aviv, 2007)
- (Familier) Ce qu’on se reconnaît incapable de comprendre.
- Évidemment Fantômas, le criminel, les aventures, la police et le reportage, cela devait être pour eux de l’imaginaire, du roman, de l’hébreu ! — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, tome 1, collection Bouquins, Éditions Robert Laffont, 1911, page 958)
- Tout cela, c’est de l’hébreu pour moi.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.