Dictionnaire des rimes
Les rimes en : libératoire
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "libératoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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hansart
- (Désuet) En Normandie, hachette ou couperet dont on se sert pour découper la viande.
- Il frappa avec le hansart au milieu des côtes, c’était pas facile ; puis, avec une petite scie aux dents aiguisées, il a levé des filets de barbaque encore rouge... — (Patrick Boutin, Corps et âme, 2018)
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goguenard
- Qui affecte la moquerie, la raillerie.
- Et il s’en alla goguenard. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 129)
- Le pouce est ce gras cabaretier flamand, d'humeur goguenarde et grivoise, qui fume sur sa porte, à l'enseigne de la double bière de mars. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Un caporal infirmier, face rubiconde et réjouie, un peu goguenarde, l'assistait. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Les autres approchaient, goguenards, hurlant toujours et bientôt les deux groupes s'affrontèrent, l'un joyeux et narquois, l'autre ahuri et digne. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Chemise ouverte, et en pantalon de treillis bleu, ils revenaient, goguenards, faisant sonner clair leur clinquante retraite, dans les services où de blêmes successeurs s’épuisaient à les imiter : sous leur férule, naguère, les choses allaient d’un meilleur train. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 85)
- Un article rapide relatait la venue en fanfare d'une troupe de chasseurs de trésors. Le journaliste, goguenard, taillait un costard aux pollueurs rêveurs qui s'imaginaient trouver le fameux trésor des Templiers... […]. — (Gordon Zola, Nom de Code: Le Dada de Vinci, Paris, Chemins de tr@averse, 2011, page 87)
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balançoire
- Siège que l’on suspend par des cordes, pour se balancer.
- Une fois remontée l’avenue de Paris, la commune avait installé d’un côté une vaste aire de jeux pour les enfants, regroupant les classiques balançoires, tape-fesses et structures décoratives, ainsi qu’un pumptrack pouvant accueillir divers amateurs, plus ou moins novices. — (Maïa Hoti, Tu es là, moi non plus, 2021)
- Pièce de bois mise en équilibre sur un point d’appui élevé et sur laquelle se balancent deux personnes placées à chacun des bouts.
- Il suffit pour s'en convaincre de faire le tour des jardins individuels où l'on rencontre, à de nombreux exemplaires, les toboggans et balançoires Euro-loisirs, les lanternes Leroy-Merlin et l’herbe de la Pampa en provenance directe du Jardiland. — (François Lapoix, Sauver la ville : écologie du milieu urbain, Éditions Sang de la terre, 1990, chap. 4)
- Comme s'il possédait les lieux, il inspecta la cage à poules, le poteau de la spiroballe, les fillettes qui poussaient des cris aigus sur les balançoires. — (Joe Wilkins, Ces Montagnes à jamais, traduit de l'américain par Laura Derjinski, Éditions Gallmeister, 2021)
- (Familier) (Vieilli) Propos en l’air, conte à dormir debout.
- Écoute-moi bien, car tout ce que je te dis, c'est pas des balançoires … je parle sérieusement. — (Aristide Bruant, Fleur de pavé, deuxième partie, chapitre X ; Éditions Jules Tallandier, Paris, 1953, page 209)
- Duchotel.— Qu’est-ce que tu as été raconter à ma femme ?Moricet.— Moi ?Duchotel.— Oui, avec tes lièvres et tes lapins ? une façon de lui faire croire que mes chasses, c’était de la balançoire. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Théâtre) (Vieilli) Jeu d’acteur emphatique.
- Il se permettait des œillades interrogatives à son public, des poses de satisfaction, et ces ressources de jeu appelées par les acteurs des balançoires, expression pittoresque comme tout ce que crée le peuple artiste. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mouvement de balancier.
- Son goût diffère quelque peu du nôtre, l’esthétique étant une perpétuelle balançoire. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 2632)
- (Sexualité) Position sexuelle où l’homme est allongé, et où la femme le chevauche assise de dos.
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avare
- Qui a un désir excessif d’accumuler.
- Ma femme […] m’invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d’avare, de grippe-sous, de sans-cœur. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Et quand il n’y aurait qu’un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares. — (Voltaire, Lettre à d’Argental, 27 octobre 1760)
- Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. — (Jean de la Bruyère, 11)
- Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton cœur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie. — (Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, reine de France et de Navarre, prononcée à Saint-Denis, le 1er de septembre 1683, dans Œuvres de Bossuet, tome deuxième : Oraisons funèbres — Sermons, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1841)
- Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille,Chercher un monstre affreux sous le nom d’une fille. — (Nicolas Boileau, Satires, X)
- (Sens figuré) Qui ne donne pas facilement une chose, qui en est très économe.
- Quoi que le sort te donne, il t’est encore avare,S’il pèse ton mérite et mon affection. — (Jean de Rotrou, Bélisaire III, 7)
- En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie ; Et l’avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement. — (Jean Racine, Phèdre, II, 5)
- C’était un voyage qu’une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n’eût point eu d’attirail, car il y a grande disette d’eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre. — (Quinte-Curce, Vie d’Alexandre, livre IV, traduction de Claude Favre de Vaugelas, 231)
- Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. — (Jean Racine, Athalie, IV, 2)
- Le nôtre [notre cœur] s’endurcit, la repouſſe, l’égare : Le bras qui la verſait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n’opère plus rien. — (Pierre Corneille, Polyeucte I, 1)
- (Suivi de la préposition de) Qui n’accorde pas, qui ne prodigue pas.
- Il est avare de son temps.
- Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis. — (Voltaire, La Mort de César I, 4)
- Je me plains seulement de ce pays barbareQui de six pieds de terre à son prince est avare. — (Jean de Rotrou, Antigone, IV, 3)
- Avare du secours que j’attends de tes soins. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- La première [fille d’honneur de la duchesse], que son mari n’avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l’équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu’elles sont comblées de celles de la fortune. — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
- Alors, grave dans sa démarche, réservé dans ses politesses, avare de mots, chiche de pensées, on l’expédie en pays étranger. — (Les Français peints par eux-mêmes, 1841)
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emboire
- Imbiber. Dans ce sens, variante d’imboire.
- (En particulier) (Sculpture) Frotter d’huile ou de cire fondue un moule de plâtre, pour empêcher la matière qu’on y coulera de s’y attacher.
- (Pronominal) (Peinture) Devenir terne, mat et se confondre en parlant des couleurs et des différentes touches d’un tableau.
- Ce tableau s’emboit.
- Ils [des caméléons] ne deviennent pas subitement écarlates, bleus ou verts d’un instant à l’autre, mais au bout d’une heure ou deux ils s’emboivent et s’empreignent de la teinte des objets le plus rapprochés d’eux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
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buvard
- Qui boit l’encre.
- Papier buvard.
- Un tampon buvard.
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équarrissoir
- Endroit où lʼon équarrit les animaux morts.
- Les paysans désignaient fréquemment lʼéquarrissoir sous le nom de lʼUsine. — (Gérard Boutet, La belle ouvrage, 2003)
- Outil permettant d'agrandir un trou.
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fendart
- (Argot) Qui est particulièrement drôle.
- — Pauvre petit gars, expliquait un buveur de la bande. Voilà dix mois qu’il tire… ça vous amoche tout de même.— Lui qui était si fendart !— (Francis Carco, Jésus-la-Caille, Deuxième partie, ch. X, Le Mercure de France, Paris, 1914)
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dollar
- Monnaie de plusieurs pays, dont le Canada, les États-Unis, l’Australie, etc. Son symbole est $ (Unicode U+0024).
- […] les Américains en fait de Dieu n’en connaissent qu’un seul : Le Dieu Dollar ! qui de tout temps a été le seul adoré par les pirates de toutes les contrées. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il apprit que cent seize millions de dollars-or avaient quitté la Trésorerie en un jour, happés par une nation en panique. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
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lard
- Couche de graisse qui se trouve entre la peau et la chair du porc.
- (Par extension) Morceaux de la chair de porc où la graisse domine.
- Passez au beurre et laissez cuire dans son jus, et à très-petit feu, la rouelle lardée de gros lard ; servez-la ensuite dedans, après l’avoir dégraissée. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet du cuisinier et de la cuisinière, édition Encyclopédie-Roret, 1842)
- Jim racontait qu’étant assis sur un tronc d’arbre tombé et en train de prendre son repas de midi, composé de liquide et de lard rance, son oreille exercée avait perçu le bruit de sabots de chevaux. — (Arthur Conan Doyle, Les Os - Chapitre 8)
- Faites frire des petits morceaux de lard, saupoudrez-les d'un peu de farine, puis laisser roussir en tournant toujours — (Marcel Butler, La bonne cuisine pour tous, ou L'art de bien vivre à bon marché, 1885)
- Si j’avais les moyens, comme disent les bonnes gens, je prendrais mon petit déjeuner à Londres, avec un thé, des rôties brûlantes, des œufs au lard – ce lard anglais feuilleté, godronné, qui est une merveille –, une petite friture de la Tamise gaillardement tordue sur elle-même, tant soit peu de confiture ; […] — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 507)
- […], c'est la potée blanche, une potée de pommes de terre cuites à l'eau, servies toutes rondes dans un saladier profond et sur lesquelles la grande Lucie verse un plein poêlon bouillant de lard fondu. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) (Familier)
- – Il n’y a pas de voleurs, dit Angelo. – Ben, et moi ? dit l’homme. L’occasion fait le lard rond. – Fiez-vous à moi pour vous aplatir le lard comme il doit être, dit Angelo d’un ton sec. – Il faut rire, dit l’homme. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 20)
- Partie grasse qui est entre la peau et la chair de la baleine, du marsouin, et d’autres gros cétacés de même espèce.
- Du lard de baleine.
- (Par extension) (Belgique) Friandise molle de forme allongée du genre guimauve composée de deux bandes de couleur rose et blanche.
- Pierre prit un cuberdon et moi j'ai mordu dans un lard.
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foutoir
- (Vieilli) (Vulgaire) Lieu de prostitution
- L’autre jour tu as été reçu dans le foutoir d’Alexine, rue Duphot. Mais maintenant que nous te connaissons, tu peux venir chez moi. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges, 1907, chapitre 3)
- Et ce sont des pauses et des gestes toujours plus obscènes, des mouvements de solitude vulgaires, un foutoir insensé, sans qu’il y puisse jamais toucher. — (Gérard Ansaloni, Les dix rouleaux de Touenhouang, Éditions La p’tite Hélène, 2018)
- (Populaire) Désordre extrême, chaos.
- Je me souviens parfaitement de cette chambre. C’était dans l’appartement d’une très vieille dame russe, pas loin du Trocadéro. Un sinistre foutoir. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 165)
- Comment pouvez-vous faire de quelque chose d’aussi simple un tel foutoir ? — (Pierre Bouvier, Thé et œufs brouillent la « special relationship » entre le Royaume-Uni et les États-Unis, Le Monde. Mis en ligne le 25 juin 2020)
- Il s’agit d’élargir à tous les contenants ou presque le principe de récupération le plus efficace : la consigne. Pourquoi ? Parce qu’elle donne une valeur à ce qui serait considéré autrement comme résidus. Et permet de mieux recueillir ceux-ci (par rapport au foutoir du bac bleu). — (Antoine Robitaille, Parlons «vidanges»!, Le Journal de Québec, 2 février 2021)
- Quand on est rendu à faire croire à de jeunes esprits que le genre est une construction sociale, on comprend vite que l’université est devenue un véritable foutoir. — (Robert Leroux, L’université ou la fabrique des médiocres, Le Journal de Montréal, 7 mai 2021)
- On se demande comment il peut vivre dans un tel foutoir !
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communard
- Relatif à la Commune de Paris, à son idéologie, à son héritage.
- Il prétendait ne pas connaître son âge mais il avait fait le coup de feu dans les rangs des Versaillais : pour lui, Paris, c’était toujours les communards. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 36)
- « L’étroniforme bourgeois » , le « vieux melon diplomatique, arrondissant sa bêtise sur le fumier de la bourgeoisie » (ces invectives plus pittoresques que pertinentes ne sont pas communardes mais de Flaubert [...]), « l’odieux petit nain » (Reine des Belges), « le singe plein de malice » (Baudelaire), « Monsieur Un-tiers » (Mérimée), Thiers-Pulcinella, la « fleur ministérielle sur le fumier politique » (Balzac), le « père Transnonain » (Belleville), n’a pas raté sa sortie. — (Armand Lanoux, Le coq rouge, Bernard Grasset, Paris, 1972, page 529)
- La définition du régime communard ne saurait omettre cette dernière particularité. Aussi la Commune de Paris peut-elle être analysée comme un régime d’assemblée sous contrôle populaire. — (Gilbert Larguier, Jérôme Quaretti, La commune de 1871 : utopie ou modernité ?, Presses universitaires de Perpignan, 2000, page 52)
- La Commune est d’abord une reprise par les classes populaires de l’espace public, de la ville, comme conséquence de la mise en fuite des autorités. C’est là l’aspect de « Paris libre » qui marque l’expérience communarde. — (Julien Chuzeville, Léo Frankel, communard sans frontières, éditions Libertalia, Montreuil, 2021)
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égrillard
- Gaillard ; grivois ; cru ; libertin.
- Il devient galant, égrillard ; son œil s’émerillonne… Il est heureux pour ma vertu que la haie me sépare de lui ; sans quoi, je suis sûre qu’il se jetterait sur moi. — (Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900, page 325)
- Il accueillit d’un air enjoué et d’une âme égale l’annonce câlinement faite par la Julie d’une paternité future et les sourires des voisins, les cancans des commères et jusqu’aux plaisanteries égrillardes du maire. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Peu à peu notre entretien cessa d’être militaire pour devenir égrillard et puis franchement cochon, enfin, si décousu, qu’on ne savait plus par où le prendre pour le continuer ; l’un après l’autre mes convives y renoncèrent et s’endormirent et le ronflement les accabla, dégoûtant sommeil qui leur raclait les profondeurs du nez. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 156)
- Mais c’est meugnon tout plein, ça, minaudai-je, avec des grâces ridicules de commis-voyageur égrillard. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre V)
- […] Zingaro, mon cher Zingaro,Au lieu de réparer des pots,Voudrais-tu comme un bon garçonMettre la main à mon chaudron ?Alors que Mat s’en retournait, toujours en dansant, vers l’endroit d’où il était parti, plusieurs hommes de Kadere entonnèrent avec lui la chanson égrillarde. — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
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bédégar
- (Botanique) Galle du rosier, de l’églantier, causé par un cynips (Diplolepis rosae).
- Si je trouvais sur les pentes, hors des limites du Parc, des bédégars bien moussus, je posais sur la couverture d’Antoinette ces tumeurs de l’églantier. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Chambre d’hôtel, 1940)
- Mais ils n'arrivaient que rarement ces accidents, que l'on soignait avec des remèdes de bonne femme : on massait le membre meurtri avec du bédégar ou de la livèche, on faisait boire de l'eau bénite au patient, on marmonnait quelques formules, et tout passait. — (Ivan Gontcharov, traduction de Luba Jurgenson, Oblomov, Librairie générale française, Paris, 1999, page 187)
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recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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entoir
- (Désuet) Synonyme de greffoir, qui est aujourd’hui le seul usité.
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fumigatoire
- (Médecine) Qui sert à faire des fumigations.
- Appareil fumigatoire.
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butoir
- (Chemin de fer) Obstacle artificiel placé sur une voie permettant l’arrêt d’un véhicule empruntant cette voie.
- La voie de garage se termine par un butoir.
- Objet contre lequel vient buter une porte ou une machine mobile ou une partie de cette machine.
- Les butoirs en caoutchouc amortissent le mouvement des portes.
- Dans les sports de lancer, pièce matérialisant la limite antérieure du cercle d’élan.
- Parry O'Brien a révolutionné le lancer du poids en tournant le dos au butoir au départ de son élan.
- (Sens figuré) Limite à ne pas dépasser. Note : Employé avec date, comme complément de nom juxtaposé ou épithète.
- De grâce, faites-nous l’économie de cette nouvelle date butoir du 15 novembre prochain. Vous savez aussi bien que nous que personne n’y croira. — (Danièle Lorain, 15 novembre ? Mon œil..., lejournaldequebec.com, 13 octobre 2021)
- Mon inscription a été refusée parce que je n’avais pas respecté la date butoir. (pluriel les dates butoirs comme dates limites)
- (Sens figuré) Limite infranchissable.
- Entre eux se dressait l’argent. C’était un mur, une espèce de butoir qu’ils venaient heurter à chaque instant. C’était quelque chose de pire que la misère : la gêne, l’étroitesse, la minceur. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 76)
- Outil utilisé pour la sculpture du bois.
- Je regardais fasciné le butoir avancer sous les coups de massette.
- (Outillage, Travail du cuir) Couteau à deux manches servant au travail du cuir, en particulier à l'opération de butage. → voir boutoir
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nard
- (Botanique) Nardus, genre de plantes herbacées aromatiques des prés de la famille des Poacées (ou graminées) qui comprend une unique espèce, le nard raide (Nardus stricta).
- Le Nard, espèce de grande plasticité écologique, se développe indifféremment sur les sols acides de nos tourbières à Sphaignes et sur les terrains peu humifères ; il semble toutefois rechercher une atmosphère humide ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 130)
- (Botanique) Nardostachys, genre de plantes herbacées de la famille des valérianacées comportant plusieurs espèces dont le très odoriférant Nardostachys jatamansi.
- La valériane celtique (Valeriana celtica) est une plante alpestre au parfum capiteux, appelée également nard celtique.
- (Botanique) Synonyme de lavande aspic.
- (Par métonymie) Huile ambrée parfumée que les anciens tiraient de certaines racines, en particulier de la valériane celtique.
- […], si vous vous sentez au cœur un nard céleste à répandre, comme fit Madeleine aux pieds de Jésus ; laissez-vous apprécier par un homme digne de vous, et devenez ce que doit être toute bonne jeune fille : une excellente femme, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Leur lèvre rouge, leurs yeux humides et brillant dans l’ombre, leurs longs regards, me pénétraient jusqu’aux moelles. Fardées et peintes, sentant le nard et la myrrhe, macérées dans les aromates, leur chair est d’un goût rare et délicieux. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 22)
- Ainsi, t’emportes-tu aujourd’hui contre cette femme qui vient d’arroser mes pieds d’un nard payé très cher, comme si mes pauvres ne devaient jamais profiter de l’industrie des parfumeurs. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, pages 58-59)
- Le nard des pinèdes peut être utilisé dans des tisanes ou pour devenir des épices à viande. — (Radio-Canada, À la découverte du nard des pinèdes, site radio-canada.ca, 10 avril 2021)
- Et je me soûlerai de nard, d'encens, de myrrhe... — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857)
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expurgatoire
- Index temporaire pour permettre une purge avant publication.
- Les juges déclarèrent que l'ouvrage ne serait ni censuré, ni mi dans l'expurgatoire, mais qu'il serait supprimé, pour empêcher les personnes peu instruites d'en faire un mauvais usage. — (Grand Dictionnaire des femmes de l'Ancienne France, SIEFAR)
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dilatoire
- (Droit) Qui tend à prolonger.
- (Droit, Politique) Qualifie un acte qui tend à retarder l’issue d’un procès ou l’adoption d’un texte de loi, ou encore à repousser un paiement.
- Seulement, cinq ans plus tard, ce même projet était en souffrance au Sénat où une Commission, mettant en œuvre les procédés dilatoires trop souvent en honneur au Luxembourg, étudiait, réétudiait, approuvait, désapprouvait... atermoyait. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- La Russie soutient les manœuvres dilatoires de Téhéran. — (site www.iran-resist.org)
- Dans l’entretien qu’il nous a accordé, l’ambassadeur de France à Berne, dont le pays assurera la présidence tournante de l’UE à partir du 1er janvier, le redit avec fermeté: «copropriétaires» du marché unique, les Vingt-Sept en ont assez des manœuvres dilatoires. Puisque la Suisse a rejeté unilatéralement le projet d’accord-cadre, c’est à elle de formuler des propositions. — (Richard Werly, En 2022, la Suisse ne pourra pas ignorer l’UE, 27 décembre 2021 sur letemps.ch → lire en ligne)
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écart
- Action par laquelle deux parties d’une chose s’écartent plus ou moins l’une de l’autre.
- (Médecine vétérinaire) Entorse de l’articulation antérieure du cheval, du bœuf, etc.
- Ce cheval s’est donné un écart.
- Action de s’éloigner (de la direction qu’on doit suivre).
- […] Blanchette […] fit un écart terrible, et, bondissant en avant, envoya son conducteur rouler les quatre fers en l’air, toutes paumes ouvertes, en plein milieu du taillis. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Une table pour deux, un peu à l’écart de préférence.
- Variations qui se produisent dans un mécanisme.
- Les écarts d’une montre, d’un thermomètre.
- (Sens figuré) Action de s’écarter de la raison, de la morale ou des bienséances.
- Madame Latour. — Je flétris les amours vénales. Je n’ai de respect, moi, que pour les écarts des femmes honnêtes. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Sans mentir et sans se leurrer aussi, il pouvait, en toute sécurité, s’écrier ; « Seigneur, j’ai aimé la beauté de votre maison et le lieu où habite votre gloire. » C’était la seule compensation qu’il pût proposer au Père, de ses contumélies et de ses mésaises, de ses écarts et de ses chutes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- On peut comprendre qu’un hitlérien, jeune et fanatique, placé à l’improviste devant un français, se laisse aller aux pires écarts de langage. Ce qui semble bizarre, c’est qu’il vienne si vite à Canossa et qu’il fasse si complète amende honorable. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 88)
- (Économie) Différence, retard, intervalle, etc.
- C’est un bon métier que celui de prophète, mais à la condition d’y éviter les trop grosses bourdes et de ne pas montrer aux simples mortels combien est peu sensible parfois l’écart entre une prédiction et une bévue. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- (Mathématiques) Valeur absolue de la différence entre deux valeurs.
- Hier, la température était de 8 oC et aujourd’hui elle est de -7 oC. L’écart de température [...] est de 15 oC, car |8 - (-7)| = 15. — (Denis de Champlain, Pierre Mathieu, Paul Patenaude et Hélène Tessier, Lexique mathématique enseignement secondaire, deuxième édition, Les éditions du triangle d’or inc., 1996, ISBN 2-89422-008-1, page E 3)
- (Statistiques) Valeur absolue d’une différence.
- L’écart à la tendance centrale. — (Gérard Calot, Cours de statistique descriptive, Dunod, 1969, page 51)
- (Cartographie) Localité éloignée de l’agglomération principale d’une commune, moins important qu’un hameau[1].
- Dans ceux de Vouziers et d'Attigny, on la limite aux villages de Tourcelles-Chaumont, Quilly et Chardeny, trois communes aujourd'hui distinctes, mais réunies en 1828 en une seule municipalité. Tourcelles avait alors comme sections ou écarts : Chaumont, Quilly, Chardeny, le moulin de Chartogne, le Cloux et le Chauffour : c'est toute la région qui nous occupe. — (Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, E. Nourry, 1931, page 47)
- De même, pour le département de Seine-et-Marne, le dictionnaire topographique paru en 1954 permet de relever les noms de 87 localités disparues : 4 seulement sont données pour paroisses ou villages ; les autres sont des hameaux ou encore des écarts de 3 ou 4 maisons. — (Jean-Marie Pesez et Emmanuel Le Roy Ladurie, Les villages désertés en France : vue d'ensemble , dans Économies, Sociétés, Civilisations, 1965, volume 20, n° 2, page 261)
- La commune peut ne comprendre qu’un chef-lieu, ainsi dans l’ouest aux abords de la Beauce, Desmonts et Courcelles, ou, un chef-lieu et une multitude d’écarts (maisons isolées, groupements élémentaires et localités autres que le chef-lieu…), dans le pays bocager aux allures de Puisaye. Lorris n’en compte pas moins de 83 et Montereau 111. — (Bruno Martinet, Maisons et paysages du Loiret, Nonette : Éditions Créer, 1988, page 25)
- (Soierie) Ce que l’on rejette des chambres des vers à soie.
- (Finance) Sur un marché d’instruments financiers, écart mesuré en taux d’intérêt entre les conditions qu’obtiendraient pour des opérations similaires des émetteurs différents.
- (Sports hippiques) Mouvement latéral brutal et incontrôlé d'un cheval pendant une course.
- (Bowling) Un split, résultat obtenu quand le premier lancer abat les quilles centrales séparant en deux les quilles restantes.[2] Voir aussi Split (bowling).
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falloir
- Être de nécessité, de devoir, d’obligation, de bienséance.
- Rabalan se sentit troublé. Du moment que le maire affirmait d’une façon aussi autoritaire qu’il était sorcier, il fallait le croire… Ça l’étonnait pourtant. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu'il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- …mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l'y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l’Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Il eût fallu hurler pour échanger la moindre phrase. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Hier, en France, il fallait être humanitaire, kantien, philosémite. Actuellement, la mode, chez nous, penche vers un christianisme édulcoré. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 43)
- Puisqu’il fallait qu’elle suât, elle devait boire beaucoup. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À une époque où les artistes de jazz apparaissent de plus en plus souvent sur scène, il peut sembler surprenant qu'il ait fallu attendre 1956 pour voir réalisé un microsillon contenant l'enregistrement d'un récital de Garner. — (Boris Vian, « Errol Garner … sur scène », dans Derrière la zizique, Paris : C. Bourgois, 1976, Le Livre de Poche, 2012)
- Non mais, qu’est-ce qu’ils venaient nous casser les pieds, tous ces Parisiens, avec leurs modes modernes, que tu savais jamais ce qu’il fallait faire pour qu’on se foute pas de ta poire ? — (Paul Fabre, Le solitaire de Costejourdes, Éditions L’Harmattan, 2013, page 35)
- Il fallut qu’Abdel Latif insistât, et elle accepta enfin, comme à regret. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Les gros livres reliés de cuir où il eût fallu puiser les dates des batailles, les manuscrits jaunis desquels il eût fallu tirer la concordance des personnages, les bibles couvertes de toiles d'araignée qu'il eût fallu sortir de leur sommeil, tous ces objets, […], ne pouvaient servir car les ours en avaient lacéré les pages. — (Jean-Christophe Duchon-Doris, Les Ours polaires, Paris : chez Seghers, 1991)
- (Mathématiques) Il faut et il suffit que… « si et seulement si » ou équivalence.
- Encore faut-il que… il est du moins nécessaire, malgré tout, que…
- Ni le docteur ni Thérèse ne rient de ma plaisanterie. Il faut qu’ils ne l’aient pas comprise. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 207)
- Être ce dont on a besoin.
- Pour que l’apothicaire du roi fût heureux, il lui faudrait que le roi eût un estomac et délicat et fort, qu'il eût en même temps besoin de beaucoup de médecines, et qu'en même temps il pût en bien supporter l'effet. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états, tome II : XVe siècle, livre 2, Bruxelles : chez Wouters, Raspoer & Cie, 1843, page 127)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Je maintiens, et il est impossible de me démentir, que personne ici ne peut dire approximativement ce qu'il faudra; ce qui est certain, c’est qu’il faudra une somme considérable. — (Emmanuel Arago, « Assemblée nationale législative : séance du 19 avril 1850 », dans les Comptes rendus des séances de l’Assemblée nationale législative, tome 7 (8 avril - 15 mai 1850), Paris : chez Panckouke, 1850, page 210)
- Quelles sont donc les causes de ces insuccès ? Il n’y en a qu’une : c’est que ces sociétés n’ont pas le directeur qu’il leur faut. Sans un directeur qui joue le rôle d’entrepreneur, ils ne peuvent pas réussir. — (Maurice Block, Les progrès de la science économique depuis Adam Smith, éditions Guillaumin, 1890, page 309)
- — Si ça vous dit, Monsieur Duprez, je peux préparer un couscous pour ce soir ? J’ai tout. Seulement faudrait pas trop tarder à me le dire, pour le bouillon. — (André Pierrard, Le janissaire, Dunkerque : Éditions des Beffrois-Westhoek, 1983)
- Ce qu’on doit donner d’argent à quelqu’un pour un prix, pour un salaire.
- — Mais combien vous faut-il pour votre voyage ? Je vous dis que je ne suis pas en fonds. — (Walter Scott, « Les aventures de Nigel », chapitre 34, traduit de l’anglais, Œuvres complètes de Sir Walter Scott, tome 48, Liége : chez Fr. Lemarié, 1828, page 191)
- Misérable, maître chanteur, quelle somme vous faut-il pour que vous me laissiez mon enfant ? — (Éveline Le Maire, La maison d'émeraude, Paris : Librairie Plon, 1926, chapitre 26)
- Il demande plus qu’il ne lui faut.
- bernard
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contradictoire
- Qui implique contradiction; incohérent; de deux ou plusieurs choses, qui ne peuvent pas toutes deux être vraies, qui se nient l'une l'autre.
- Ces jugements contradictoires font écho à la complexité du personnage, à la fois batailleur, cupide, aveuglé par des chimères “ moyennageuses ” et pourtant d’une lucidité désespérée, rêvant de noblesse et se prêtant à des vilenies, contradictoire au point de finir sa vie dans un état semidélirant. — (Edmond Ortigues, Camps-la-Source Pays des chapeliers, 1993)
- Ces deux affirmations sont contradictoires. - "Oui" et "non" sont des termes contradictoires. - Des nouvelles contradictoires. - Son discours était contradictoire.
- (Droit) Qualifie un jugement, un arrêt rendu après que les parties ont été entendues ou après qu’elles ont produit, ou un système où les jugements sont rendus suite l'audition des arguments de parties adverses.
- Jugement contradictoire. - Arrêt contradictoire.
- L’avocat de la défense à l’obligation de défendre vigoureusement les droits de son client et une « section de la défense forte et indépendante au sein du barreau » est essentiel dans notre système de justice contradictoire. — (Manlio Del Negro, j. (Cour du Québec), R. c. Tapin-Dubois, 2020 QCCQ 2227 (CanLII), 4 juin 2020, para. 23.)
- (Par extension) Qualifie tout acte de procédure fait en présence des parties.
- Procès- verbal contradictoire.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.