Dictionnaire des rimes
Les rimes en : levure
Que signifie "levure" ?
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- (Vieilli) Écume que fait la bière quand elle fermente, et dont les boulangers et les pâtissiers se servent quelquefois au lieu d’autre levain.
- Levure de bière.
- (Par extension) (Microbiologie) Champignon unicellulaire apte à provoquer la fermentation des matières organiques, animales ou végétales, utilisé pour la fermentation alcoolique des solutions sucrées ou pour faire lever la pâte du pain.
- L’acétyl-pyrroline provient de l’ornithine ou de la proline. Lors de la cuisson du pain blanc, l’ornithine est produite par la levure, dans laquelle elle apparaît en concentration quatre fois plus élevée que la proline libre. — (Werner J. Bauer, Raphaël Badoud, Jürg Löliger, Alain Etournaud (éditeur), Science et technologie des aliments: principes de chimie des constituants et de technologie des procédés, PPUR Presses polytechniques, 2010, page 305)
- (Par extension) (Boulangerie) Produit chimique, souvent à base d’hydrocarbonates, qui provoque la levée d’une pâte sans fermentation.
- La levure chimique.
- (Vieilli) (Cuisine) Ce qu’on lève de dessus et de dessous le lard à larder.
- Une levure de lard.
- (Aquitaine) (Cuisine) Morceau persillé de porc situé au-dessus de la longe.
- A midi, vous pourrez déguster une entrée fine et très joliment présentée sur ardoise, comme du saumon fumé avec des petits légumes croquants, puis de la levure de porc avec sa pomme de terre au four et pour finir, un cannelé en verrine. — (Les bonnes tables d’Aquitaine Pays basque, Petit Futé, 2011)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "levure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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friture
- Action ou manière de frire.
- Friture au beurre.
- Friture à l’huile.
- (Par extension) (Cuisine) Beurre, huile, saindoux ou graisse qui sert à frire, et qu’on garde ensuite pour le même usage.
- Acheter de la friture.
- De la friture trop vieille.
- (Par extension) (Cuisine) Mets que l’on fait frire.
- Quoi ! Sans même tâter de cette friture de goujons de Seine qui est la renommée de cette auberge ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- C’étaient des restes de bœuf bouilli achetés chez un rôtisseur tant soit peu regrattier, et fricassés au beurre avec des oignons coupés en tranches minces, jusqu’à ce que le beurre fût absorbé par la viande et par les oignons, de manière que ce mets de portier présentât l’aspect d’une friture. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Absolument) (Cuisine) Poisson frit.
- « Une friture de Seine, un lapin sauté, une salade et du dessert », articula Mme Dufour, d’un air important. — (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 190)
- Il en résulta qu'avant de se mettre en selle, le chevalier s'attabla dans la grande salle déserte du rez-de-chaussée, et se mit à déjeuner de friture qu'il arrosa de saumur. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Par analogie) (Familier) Grésillement importun qu’on entend dans un appareil de télécommunication, provenant d'une défectuosité dans la communication.
-
césure
- (Versification) Coupure d’un vers. Sorte de repos qui est placé en des endroits différents selon la nature des vers.
- …car pour y adapter sa musique, la jeune artiste en avait brisé les césures par quelques modifications qui pourraient étonner les admirateurs de la correction, souvent trop savante, de ce poète. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Poétique grecque & latine) Syllabe qui finit un mot et commence un pied.
- (Typographie) Rupture d’un mot en fin de ligne. Note : Cet emploi récent est critiqué : les typographes utilisent classiquement les termes coupure ou division d’un mot en fin de ligne[1].
- La césure permet d’atténuer les irrégularités le long des marges ou en alignement justifié, de réduire les espaces insérés entre chaque mot. — (Collectif, Word 97 : fonctions de base, éditions ENI, 1999)
- (Sens figuré) Espace laissé entre différents éléments.
- La césure a pour objectif de rompre un linéaire bâti ou de valoriser un élément végétal de qualité en cœur d’îlot. Il s’agit d’un espace ouvert :a. sur une hauteur et une profondeur égale à celle de la construction ;b. sur une largeur au moins égale au tiers de la hauteur de la construction, sans pouvoir être inférieure à 4 mètres.— (Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise, Plan local d’urbanisme. Documents généraux. Règlement. Article URM 11. 2010 (modification n° 6), page 506)
- La première fois que j’ai réalisé un polyptyque, c’est parce que j’avais besoins de diviser une peinture en surfaces séparées. Il fallait absolument que je mette ces éléments distincts en dialogue les uns avec les autres et avec les vides ménagés par les césures. — (Pierre Soulages, Outrenoir. Entretiens avec Françoise Jaunin. La Bibliothèque des Arts, 2012, p.92)
- (Génétique) Cassure d’un brin.
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frisure
- Façon de friser.
- Cette frisure est belle.
- En entrant tu pourrais tâter ton gousset et croire qu’on va te demander cinq francs ; mais il n’est extrait de toute espèce de poche que dix sous pour une frisure, et vingt sous pour une coiffure avec taille de cheveux. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- État de ce qui est frisé, en parlant de la chevelure.
- Le vent a dérangé ses frisures.
- Sa nuque penchée avait surtout une adorable jeunesse, d’une fraîcheur de lait, sous l’or des frisures folles. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Elle a perdu sa frisure de mouton, préparée par tant d’épingles doubles, et sa peau de fillette blonde miroite sur les joues comme une pomme frottée. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Livre de Poche, 1960, page 63)
- Le soleil brûlait le teint de la belle ; les frisures dont elle entourait son front et qu’elle avait chèrement payées chez un coiffeur de la ville, elle ne les avait plus trouvées, un beau matin, dans le tiroir où elle les plaçait chaque soir avant de se coucher. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 227)
- Ses vilaines épingles de fer quittèrent son prétentieux petit chignon, elle eut autour de sa tête sa chevelure, pas très longue, mais qu’une frisure vigoureuse répandit et enflamma. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 88)
- Je voulais aussi des frisures en éponge sur le front, des ceintures de cuir à me couper le souffle, des cols baleinés, de l’essence de violette sur mes mouchoirs. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 121)
- La frisure des plumes.
- Ensemble des petites boules de laine qui se forment sur un tissu quand on en frise le poil.
- Fil d'or ou d'argent utilisé dans certaines broderies.
- (Cuisine)(Bourgogne) Feuille de vigne en gelée. [1] [2]
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gravelure
- Propos, discours licencieux.
- Il y a bien des gravelures dans ce vaudeville.
- Puis elle se retraça d’autres jours plus sérieux, où, initiée par sa mère à de mystérieuses pensées, elle s’était éloignée des folles bergères qui se réunissaient pour conjurer la peur et pour chanter des refrains assez lestes, gravelures rustiques qui sont marquées, air et paroles, au coin du dix-huitième siècle. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Protégé par cette pure tendresse contre les gravelures de certains contes du dix-huitième siècle qui lui tombèrent entre les mains, il se plut surtout à s’enfermer avec elle dans les utopies humanitaires que de grands esprits, affolés par la chimère du bonheur universel, ont rêvées de nos jours. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Dans la partie verbale des tendances pareilles ont pour signe l’emploi de la gravelure et du calembour. — (Henri Ouvré, Les formes littéraires de la pensée grecque, 1900)
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fourbure
- (Médecine vétérinaire) Maladie aiguë ou chronique du cheval ou d'autres animaux ongulés qui sont dits fourbus, avec congestion inflammatoire d'une partie du sabot.
- La fourbure. Les chevaux et parfois les ânes et les mulets peuvent avoir une fourbure. Ils sont contaminés s’ils mangent trop de grain ou trop de végétaux verts ou quand ils ont bu trop d’eau froide lorsqu’ils ont encore chaud après avoir travaillé. — (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 276)
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déchirure
- Rupture faite en déchirant, en se déchirant.
- La déchirure d’une plaie.
- Trou résultant de cette rupture.
- Se riant de la liche, il saisit une page du grimoire et la déchira, certain d'avoir découvert le secret. Une nouvelle déchirure apparut dans la cape élimée de la liche. — (R.A. Salvatore, Mercenaires, tome 2 : La Promesse du Roi-Sorcier, traduit de l’anglais (États-Unis) par Élizabeth Luc, Wizards/Bragelonne, 2011, prologue)
- (Sens figuré) — L’horizon était bouché dans le Nord, et c’est dans une déchirure de la brume que nous aperçûmes la base de l’île Jan-Mayen, […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Sens figuré) Pas question de mettre en péril la belle campagne des législatives en laissant paraître les déchirures internes post-présidentielles. — (Jérôme Canard, Après la claque, la Marine rameute sa clique, Le Canard enchaîné, 10 mai 2017, page 3)
- (Médecine) (Par ellipse) Déchirure musculaire.
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obscure
- Féminin singulier de obscur.
- La nuit ne se désazure Que pour s’adorer obscure — (Revue du Tarn, 1968, page 463)
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foulure
- Contusion d’une partie foulée.
- Je me refais, dit Porthos, je me refais, rien n’affaiblit comme ces diables de foulures. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844)
- Guérir une foulure.
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bouture
- (Horticulture) Branche d’un arbre ou d’une plante vivace que l’on sépare de la tige et qui, étant plantée en terre, y prend racine.
- Trembley trouvait donc ici deux grands phénomènes, jusque-là regardés comme appartenant exclusivement aux végétaux, la reproduction par boutures et la multiplication par bourgeons ; mais en même temps il voyait ces prétendues plantes se nourrir à la façon des animaux chasseurs, […]. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Malgré son excessive floribondité, elle donne rarement des graines, et on en est réduit à la multiplier de boutures et de couchages. — (Le Bon jardinier: nouvelle encyclopédie horticole, Maison rustique, 1882, page 175)
- La bouture, fragment de végétal apte à donner naissance à un végétal de même nature, reproduit l’individu dont elle dérive avec tous ses caractères. — (O. Bussard, Cultures légumières, 1943)
- La vigne, le cognassier, le groseillier, se multiplie facilement par boutures. — (Julien-Alexandre Hardy, Traité de la taille des arbres fruitiers, 1884)
- Pour cela nous allâmes couper une bouture d’un jeune saule, et nous la plantâmes sur la terrasse, à huit ou dix pieds de l’auguste noyer. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre I)
- Italienne qui pique un géranium rouge dans chaque canon de fusil, méthodiquement, comme si elle faisait des boutures. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Bijouterie) (Vieilli) (Désuet) Liquide pour blanchir les monnaies[1].
- (Travail du cuir) (Désuet) Partie filamenteuse[1]. On les enlèvent avec une étire ou un butoir, c'est l'opération du butage.
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bitture
- (Marine) (Vieilli) Portion déterminée d’un câble qui doit filer librement avec l’ancre sur laquelle il est étalingué, et qu’on élonge sur le pont en direction des écubiers, quand on se prépare à mouiller.
- Le tour de bitte doit être pris à l’avance en dedans et sur l’avant de la bitture préparée, sauf à filer plus de câble dehors si le cas l’exige, sans décapeler le tour de bitte. — (Jean-Baptiste Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine avec huit planches, 1831, p. 80)
- Les deux ancres de bossoir furent bientôt prêtes à être mouillées, les bittures des câbles furent prises et ensuite les travailleurs regardèrent autour d’eux. — (James Fenimore Cooper, traduction de Defauconpret, Le Lac Ontario, Jouvet et Cie, Garnier frères, 1870, p. 252)
- (Familier) (Vieilli) Variante graphique de biture, l'ivresse.
- N'aspirons-nous le grand air que pour l’ineffable joie d'engloutir impunément du piqueton jusqu'au gobichonnage majeur, jusqu'à prendre une bitture ? — (Auguste Luchet, Les mœurs d'aujourd'hui : le tabac, le jeu, le canot, le pourboire, la blague, la pose, le chantage, le loyer, la boutique, l'exil, Paris : chez Coulon-Pineau, 1854, p. 47)
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chevelure
- Ensemble des cheveux d’une personne.
- Ce jeune homme frais, coquet et pommadé semblait ne penser qu’à sa chevelure et à l’effet de ses charmes sur son entourage féminin. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
- Cette chevelure était éclatante et profonde, douce comme une fourrure, plus longue qu'une aile, souple, innombrable, animée, pleine de chaleur. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Ses yeux bruns étaient bordés de noir ou plutôt meurtris ; sa lèvre supérieure était ornée d’un duvet brun qui dessinait une espèce de fumée ; elle avait les lèvres menues, et son front impérieux était rehaussé par une chevelure jadis noire, mais qui tournait au chinchilla. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Sa chevelure luxuriante, d’une nuance entre le brun et le blond, était partagée d’une manière gracieuse et élégante en nombreuses boucles où l’art avait assisté la nature. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau, jointes à sa longue barbe et sa chevelure flottante, lui donnaient un air martial et terrible, […]. — (Caret, Archipel de Mangaréva (Iles Gambier), dans Revue de l'Orient, 1844)
- Non, François ne se troublait pas. Cette jouvencelle aux yeux de paille mûre, cette blondeur capiteuse de la chevelure, cet arôme violent d'un corps en plein épanouissement, le remarquait-il ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- (Astronomie) (Par analogie) Nébulosité entourant le noyau de certaines comètes et qui s’étire à l’opposé du soleil.
- La chevelure d’une comète est constituée de gaz et de particules solides arrachées au noyau.
- Les astrophysiciens ont étudié la composition de la chevelure – ou coma – de Tchouri, alimentée par les dégazages du noyau cométaire. — (Sean Bailly, Du dioxygène sur la comète Tchouri, une découverte inattendue, Pour la Science, 14 novembre 2015)
- (Poétique) Ensemble des feuilles des arbres, voire d'autres végétaux.
- C'est ainsi qu'à la ferme de la Faille près de Sainte-Marie-en-Chaux, […], le Ranunculus fluitans déploie seul ses longues chevelures sur de larges étendues, masquant presque totalement les galets du fond. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 61)
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musculature
- (Anatomie) Ensemble des muscles du corps.
- Ils n'en sont pas moins de véritables sportifs, dotés de musculatures d'athlètes, qui n'ont rien à envier aux footballeurs ou autres rugbymen. — (En Suisse, la "lutte à la culotte" des bergers est plus à la mode que le foot, LesEchos.fr, 21 août 2010)
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conjure
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de conjurer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de conjurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de conjurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de conjurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de conjurer.
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échauboulure
- (Désuet) (Médecine) Éruption cutanée produite par la chaleur, par un eczéma dyshidrosique.
- Cela a lieu dans l’échauboulure (sudamina-hydroa), maladie locale très légère, comme dans les plus graves, telles que la fièvre jaune, le typhus, la peste, le choléra, maladie qui affectent simultanément tout l’organisme, qui le frappe de sidération. — (Barthélemy Lacoste, Pensées médicales sur la nécessité de n'avoir en médecine qu'un seul système, celui de la nature, Éditeur G. Baillière, 1838)
- (Désuet) (Médecine vétérinaire) Maladie de la peau qui apparaît subitement chez le cheval et chez le bœuf, sous la forme de bosselures.
- Une vache bretonne, de l’âge de sept ans, fut affectée de tumeurs, ressemblant à celles de l’échauboulure, et qui se montrèrent sur certaines parties du corps. — (École nationale vétérinaire d’Alfort, Recueil de médecine vétérinaire, 1837)
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flétrissure
- Altération que subissent la fraîcheur et l’éclat des fleurs.
- La flétrissure des fleurs.
- (Par analogie) Altération que peuvent subir certaines parties du corps humain.
- La fraîcheur de son teint n’a subi nulle flétrissure.
- (Justice criminelle) Marque d’un fer chaud.
- Galérius semble porter sur son front la marque ou plutôt la flétrissure de ces vices [ambition, débauche]. — (Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne IV)
- Le juge expliqua sans répondre au prévenu que, s’il avait subi la flétrissure infligée alors par les lois aux condamnés aux travaux forcés, en lui frappant l’épaule les lettres reparaîtraient aussitôt. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (Sens figuré) Grave atteinte à la réputation, à l’honneur.
- Sire, je suis confondu que vous accueilliez avec cette gaieté sympathique une scélératesse que j'aurais jugée digne de toutes les flétrissures, en attendant les châtiments. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Il y a une flétrissure qui souille le sanctuaire du Temple, flétrissure profonde et avilissante comme celle que laissent les sillons de la lèpre sur les murs des maisons infectées des enfants de l’Égypte. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Une longue préface où je marque en détail toutes les flétrissures et les plaies honteuses que le sieur Jurieu a reçues dans ce différend. — (Pierre Bayle, Lettre à Minutoli, 27 août 1691)
- S’il ne s’agissait que de perdre, sans flétrissure, le poste que j’occupe, de bon cœur je sacrifierais cela à la charité et à l’intérêt du corps. — (Pierre Bayle, Lettre 93, 18 mai 1691, tome I, page 320)
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chlorure
- (Chimie) Nom générique des corps composés de chlore et d’une substance simple, autre que l’oxygène et l’hydrogène.
- Nous citerons les solutions aqueuses étendues de chlorure de cobalt, d’acétate ou de nitrate de cobalt, mêlées de 1/4 de sel marin; elles donnent une encre sympathique avec laquelle l'écriture, invisible sur le papier, apparaît en bleu par une légère application de la chaleur, puis disparaît ensuite par degrés, à mesure que le chlorure de cobalt reprend de l'eau, et reparaît de nouveau par la chaleur. — (« Faux en écriture publique et privée », dans le Dictionnaire des altérations et falsifications des substances alimentaires, médicamenteuses et commerciales, par Alphonse Chevallier, 2e édition, tome 1, Paris : chez Béchet jeune, 1854, p. 419)
- Quelquefois on décape l’argent à l'acide azotique, mais il faut employer de l’acide bien exempt de chlore, qui formerait du chlorure d’argent à la surface de l’objet. — (A. De Plazanet, « Hydroplastie (Électro-chimie - Galvanoplastie) », chap. 38 des Études sur l'Exposition de 1867 ou Les archives de l'Industrie au XIXe siècle : description générale, encyclopédique, méthodique et raisonnée de l’État actuel des arts des sciences de l'industrie et de l'agriculture chez toutes les nations, édité par Eugène Lacroix, Paris, 1867, p. 423)
- Si on mélange ensemble une solution de chlorure ferrique et une solution de prussiate rouge, on obtient une solution rouge qui teint en bleu de Prusse les fibres végétales plongées dans la liqueur, tandis que les fibres animales ne teignent pas. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
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monture
- Animal (cheval, âne, mulet, etc.) que l’on monte.
- Quant aux montures destinées au service des voyageurs, c’étaient de ces petits chevaux de race espagnole, noirs ou grisâtres de robe, […] bêtes douces et courageuses qui sont fort estimées. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- À peine nos montures avaient-elles un assez large espace pour marcher deux de front. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Faits prisonniers par les dragons prussiens, nous avions été emmenés jusqu’à Vrigne-aux-Bois au grand trot de nos montures. — (Victor Thiéry, Après la défaite : Souvenirs et impressions d’un prisonnier de guerre en Allemagne, Paris : chez Frinzine, Klein & Cie, 1884, page 17)
- Parfois les rênes s'échappent de nos doigts engourdis, et nos montures aveuglées, tournant le dos à la tempête, refusent d'avancer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- Accompagné de trois cavaliers, il approchait de Troyes : avec sa monture, il y avait donc quatre chevaux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) — Vers le sud, à cent mètres environ au-dessus des eaux, chevauchant, telles des Valkyries, les étranges montures dont la mécanique européenne avait été l’inspiratrice, les Japonais s’avançaient sur leurs monoplans rouges. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 312 de l’édition de 1921)
- (Art) Action de monter un objet, un outil, un bijou ; résultat de cette action.
- (Par extension) Travail de l’ouvrier qui l’a monté.
- La monture de cet éventail, de ce bijou a été exécutée avec goût. Il en a coûté tant pour la monture.
- Ce qui sert à assembler, à supporter, à fixer la partie ou les parties principales d’un objet, d’un outil.
- La monture d’une scie, d’un télescope.
- (En particulier) Métal employé pour assembler, réunir, encadrer les différentes pièces dont se forment une tabatière, un étui, un vase, un bijou quelconque.
- Une monture de vermeil, d’or, d’argent. La monture d’une bague.
- (En particulier) Partie des lunettes qui maintient les verres.
- Par une fenêtre ouverte, elle aperçut un piano sur lequel jouaient à quatre mains deux filles portant les mêmes lunettes à monture d’écaille. — (Jane Thynne, Le jardin d’hiver, traduit de l’anglais par Sophie Bastide-Foltz, Éditions JC Lattès, 2016, chapitre 4)
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siliciure
- (Chimie) Combinaison du silicium avec un autre corps simple.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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littérature
- Ensemble des productions littéraires d’une nation, d’un pays, d’une époque et portant les marques des préoccupations esthétiques; bel usage du language écrit ou oral.
- Malgré la critique amère des bouffons ignorants, nous osons assurer que les lettres peuvent seules polir l'esprit, perfectionner le goût, et prêter des grâces aux sciences. Il faut même pour être profond dans la Littérature, abandonner les auteurs qui n'ont fait que l'effleurer et puiser dans les sources de l'antiquité, la connaissance de la religion, de la politique, du gouvernement, des lois, des mœurs, des coutumes, des cérémonies, des jeux, des fêtes, des sacrifices et des spectacles de la Grèce et de Rome. — (Diderot, Encyclopédie, art. Littérature (Jaucourt), 1772)
- […] c’était l’époque où, toute froissée de nos malheurs, si grands et si récents, la littérature semblait n’avoir d’autre occupation que de consoler notre vanité malheureuse. — (Stendhal, De l’Amour, 1822, 3e préface du 15 mars 1843)
- On affirme trop souvent qu’après la première génération félibréenne et les œuvres de Roumanille, d’Aubanel et de Mistral, la littérature de langue d’oc n’a point soutenu sa valeur, et que, Mistral disparu, le Félibrige a reçu un coup mortel. — (Émile Ripert, Le Félibrige, 1924, page 129)
- La plus belle époque de la littérature arabe est celle qui précède le siècle des croisades. Nos premiers chevaliers sont entrés en Orient au milieu de la splendeur dont elle témoignait, car la littérature est le miroir des temps. — (Pierre Louÿs, La Femme dans la poésie arabe, dans Archipel, 1932)
- L’anglais paie le prix fort de son hégémonie. Car le « globish » disgracieux que l’on ânonne d’un bout à l’autre de notre monde globalisé n’a rien à voir avec la langue abondante, élégante et infiniment plastique qui a fait les riches heures de la littérature d’expression anglaise […]. — (Élie Barnavie, « L’Anglais, langue en péril », dans Marianne (magazine), no 689, 3 juillet 2010)
- Histoire littéraire, critique littéraire (portant sur des œuvres littéraires contemporaines)
- J'ai bien retrouvé sur sa figure, surtout quand il parle de M. Mairobert, l'âcreté qui fait la seule vie des articles de littérature compris dans le pamphlet rouge. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1835)
- (Par extension) Domaine particulier de production éditoriale.
- La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en connaître, et que le puritanisme n'en tolère. Or ces réalités, quoiqu'on en juge, sont au moins aussi quotidiennes et obsédantes que les réalités économiques, […]. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 41)
- La lecture de la littérature gynécologique et, en particulier, celle des articles consacrés à la lutte contre la stérilité, renforce l’impression d’une grande monotonie et surtout d’une grande brièveté dans l’acte. — (Alain Corbin, Les Filles de noce, 1978)
- Parmi la maigre littérature, en particulier francophone, concernant la malherbologie, il manquait une synthèse taxonomique sur la flore des champs cultivés. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 7)
- (Par extension) Ensemble d'ouvrages ou de simples écrits typiques, produits par un groupe social particulier, ou pour un public ciblé.
- On crie et on chante. Le boulangisme engendre toute une littérature de chansons - souvent d'une prosodie peu heureuse. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 299)
- Les écrivains anarchistes qui demeurèrent fidèles à leur ancienne littérature révolutionnaire, ne semblent pas avoir vu de très bon œil le passage de leurs amis dans les syndicats […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Certains articles sentent la pression, tantôt légère, tantôt brutale. Il y a un mot pour ce genre de littérature.— Je sais : chantage. […] Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (En particulier) (Péjoratif) Développement bavard, spécieux, peu sérieux et souvent amphigourique.
- Que ton vers soit la bonne aventureÉparse au vent crispé du matinQui va fleurant la menthe et le thym…Et tout le reste est littérature. — (Verlaine, Art Poétique, in Jadis et Naguère - Poésies, 1884)
- (Spécialement) Bibliographie sur un sujet. Liste des ouvrages spécialisés consacrés à un sujet précis.
- Ajoutez que dès les premiers pas, on risque de perdre pied dans la littérature myrmécophile. Elle est aussi abondante que la littérature apicole […]. — (Maurice Maeterlinck, La Vie des Fourmis, Paris : bibliothèque Charpentier - Fasquelle Editeurs, 1930, page 11)
- Dans la littérature, on peut distinguer trois résultats de généralité croissante établissant l'intégralité des coefficients de Taylor d'applications miroir d'une variable lorsque |e| = |f|. — (Éric Delaygue, Propriétés arithmétiques des applications miroir, Institut Fourier, 2011, page 12 → lire en ligne)
- (Désuet) Connaissance des classiques, de l’art littéraire, des principes des belles-lettres, des procédés de style, etc. Emploi vieilli ou comique ; remplacé par le mot culture en français moderne.
- N’avoir point de littérature. - Avoir beaucoup de littérature.
- Je ne sais s’il connaissait ses tragiques, mais il était sensible à l’honneur ; il parut flatté. Il avait quelque littérature […] — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 177)
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hydrure
- (Chimie) Composé d’hydrogène et de tout élément plus électropositif.
- Hydrure d’arsenic, de potassium, de soufre, etc.
- Changement de phase induit par broyage mécanique dans l’hydrure de magnésium. — (Annales de chimie-science des matériaux, volume 31, 2006)
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boursouflure
- Sorte d’enflure, de soulèvement.
- Cette masse immense de matière vitreuse, s'étant consolidée par le refroidissement, a formé des boursouflures et des aspérités à sa surface ; elle a laissé en se resserrant une infinité de vides et de fentes, surtout à l'extérieur, lesquels se sont bientôt remplis par la sublimation ou la fusion de toutes les matières métalliques […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, De la figuration des minéraux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 1353)
- Son nez, très gros dans sa face rasée, semblait la boursouflure d’un mal blanc. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Seulement, il faut croire qu’il existait en dessous une boursouflure, qu'il y avait là comme une sorte de caverne. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Ayguiz leva vers lui son visage et les plis et les boursouflures qui formaient les traits se mirent à bouger, comme sous l’effet d’un bouillonnement intérieur. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- La vendeuse montre ou seulement regarde la boursouflure au bas de mon blouson, et cela suffit, je sors le sachet en le faisant passer sous le caoutchouc qui le retient et je le tends… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 155)
- (Sens figuré) Discours ou écrit qui, malgré une apparence pompeuse, ne présentent que du vide.
- (Sens figuré) Déformation.
- Le parc, devenu public, me parut s’être quelque peu rétréci, mais il faut toujours compter avec les boursouflures du souvenir. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 114)
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similigravure
- (Imprimerie) Technique d’impression qui permet de reproduire un document fait de demi-teintes, qui convertit une gradation s’étalant du blanc au noir en valeurs de points de taille variable qui déterminent la quantité d’encre déposée et restituent la gradation de l’image une fois imprimée.
- (Cartographie) (Vieilli) Technique d’établissement d’un cliché tramé en relief destiné à l’impression typographique, obtenu par photographie d’un modèle de demi-teintes à travers une trame, copie sur métal et morsure à l’acide, ou par procédé d’attaque mécanique d’un bloc de résine[1].
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cannelure
- (Architecture, Ornement) Sillon creusé dans du bois, de la pierre ou dans un métal parallèlement à une arête.
- La cannelure orne bien une colonne. Les cannelures des consoles et des gaines sont plus petites à une extrémité qu’à l’autre.
- Cannelures à vive arête. Cannelures à côte. Cannelures ornées.
- Des cuvettes et des cannelures creusées dans les angles de ces blocs, semblent révéler leur abominable usage, et avoir servi à faire couler le sang. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- C'était un bâtiment funéraire en forme de temple grec avec fronton en triangle, crépi, deux marches menant à un stylobate à trois colonnes (à cannelures, avec volutes, feuilles d'acanthe, corniche, denticules au fronton, de la cimaise au rampant), pronaos, grille en fer forgé et, au tympan, sculptées en haut-relief, les lettres "Famille Pelletier" en grandes capitales. — (Pierre Lemaître, Le Grand Monde, Calmann-Lévy, 2022)
- (Botanique) Stries profondes qu’on remarque sur la tige de certaines plantes.
- La tige de la bette a des cannelures.
- (Par extension) (Foresterie, Menuiserie) Défaut formé par ces stries dans le bois d’une tige.
- L’annélation n’est pas recommandée avec le charme dont les cannelures de l’écorce rendent l’opération délicate. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
- (Art) Gouttière ou sillon pratiqué sur divers instruments.
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écartelure
- (Héraldique) Division de l’écu en quatre quartiers ou écarts.
- (Par extension) Une de ces divisions.
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parjure
- Faux serment.
- En signant ce traité qu’il était décidé à ne pas respecter, il a commis un parjure.
- « La différence, monsieur, qui existe entre moi et vous, c’est que ma noblesse est fondée sur le serment, tandis que la vôtre est fondée sur le parjure. » — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 17.)
- J’entendais bien mes propres paroles et consciemment j’affirmai coup sur coup ce mensonge par serment, rien que pour avoir l’amusante satisfaction de commettre un parjure patent. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, p. 271)
- Violation de serment.
- Ne pas respecter la neutralité d’un pays est un véritable parjure.
- Celui, celle qui fait un faux serment, qui viole son serment, qui se parjure.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.