Dictionnaire des rimes
Les rimes en : lassitude
Que signifie "lassitude" ?
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- Sensation de fatigue causée par une mauvaise disposition de santé.
- J’avais les membres roidis et ressentais une si pénible lassitude, que je restai longtemps sans pouvoir trouver le sommeil. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
- (Sens figuré) Il a renoncé à cette correspondance par pure lassitude d’avoir toujours les mêmes choses à dire.
- (Psychologie) État de celui qui est las, de celle qui est lasse, au propre et au figuré.
- La douceur alanguie du printemps ne faisait que rendre plus lourde la lassitude de Zaheira. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Sens figuré) Une restauration n’est possible qu’aux brefs instants de lassitude quand les idées, les hommes et les faits s'accordent une trêve, quand l’essoufflement rompt l’assaut des générations montantes. — (François Mitterrand, Le coup d’État permanent, 1965)
- Je l’écoutais à peine. J’avais cédé de guerre lasse. Elle avait l’ardeur de ses 16 ans et moi la lassitude de mes sept décennies. — (Yvette Grémillon, « Ce sac à main », dans Boffo Ténouga et autres nouvelles, éditions Publishroom, 2016)
Mots qui riment avec "ude"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "lassitude".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ude , udes et ud .
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exsude
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de exsuder.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de exsuder.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de exsuder.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de exsuder.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de exsuder.
- chambalud
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rectitude
- Conformité à la règle droite, aux vrais principes, à la saine raison.
- Le rapport qui existe entre la doctrine chrétienne et la rectitude des mœurs, Taine le lui avait montré : chaque fois que l’homme se fait païen, il se retrouve voluptueux et dur. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 189)
- La conception coranique de la politique n’est pas irénique. Elle est d’affrontement, ou plutôt manichéenne, met l’accent sur la rectitude opposée à l’erreur et sur un affrontement armé entre les deux. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.39)
- Il était habillé avec cette rectitude et cette propreté méticuleuse caractéristique des Anglais qui arpentent les sables du désert dans la même tenue qu’ils auraient en se promenant sur la jetée de Ramsgate ou sur les larges trottoirs du West-End. — (Théophile Gautier, Le Roman de la momie (1858).)
- Qualité de ce qui est droit.
- La rectitude d’une ligne.
- Par exemple, la méthode suédoise, la plus usitée à l'époque, avait pour but de travailler la rectitude de la colonne vertébrale et l'amplitude respiratoire. — (Pascal Charroin dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 217.)
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féminitude
- (Néologisme) Attitude, pose revendiquée de femmes, en opposition à la féminité, état ou qualité intrinsèque de la femme.
- Dans cette querelle, le Mouvement des femmes s'est engagé, selon Françoise Picq, « dans une double impasse » : naturalisme et féminitude d'un côté (Psychépo), sociologisme et conditionnement culturel de l'autre. — (Frédéric Martel, Le Rose et le noir, Seuil, Paris, 1996)
- Il existe trois états de femme possible. Le terme femme renvoie avant tout à une réalité biologique et anatomique, la féminité correspond à l'accentuation des caractères dans un rapport de différenciation par rapport à l'homme, aussi bien au plan psychologique que du comportement. La féminitude enfin, c'est le passage du stade de la femelle-femme à celui de l'individu-femme, de l'être pensant et agissant. — (Malek Chebel, La Femme marocaine tire son épingle du jeu, 1997)
- Cet antinaturalisme permet de définir la « féminitude » en termes non pas d’« essence » mais de « coalition » d’expériences sociales différentes (notamment selon la classe, la race, la sexualité et la trajectoire de sexuation) mais ayant en commun d’être formées dans « la lutte des classes entre les hommes et les femmes » [...]. — (Pauline Clochec, « Du spectre du matérialisme à la possibilité des matérialismes trans », dans Pauline Clochec et Noémie Grunenwald (dir.), Matérialismes trans, Hystériques et associéEs, 2021, 281 pages, ISBN 978-2-9567194-1-0, page 40)
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inquiétude
- État de celui qui est inquiet ou qui n’a pas le repos moral.
- Petersen et Kellet, égarés pendant quarante-huit heures, causèrent les plus vives inquiétudes à leurs compagnons. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Rentrée à la maison, ayant réussi à faire partager aux voisins son inquiétude, Mme Mirondeau les décida, […], à partir sans tarder à la recherche de son époux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Absolument) — L’enfant dépérissait, la mère et la grand-mère se dévoraient d’inquiétude. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- État de tourment.
- Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Mais l’ennui dense et profond de bourgeois du XIXe siècle, stade élémentaire, mal élaboré de l’inquiétude métaphysique, vite et facilement converti en suicide individuel ou collectif, était-il préférable ? Le bovarysme fut un problème de masse. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 172)
- Inconstance d’humeur, amour du changement qui fait que l’on est toujours mécontent de l’état où l’on se trouve.
- Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
- (Désuet) Manque de tranquillité, de repos physique.
- Ce malade a passé la nuit dans une grande inquiétude, dans de grandes inquiétudes.
- (Médecine) État de trouble, soit sentimental, soit intellectuel, fréquent dans la pathologie des obsédés.
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palude
- (Vieilli) Variante de palud.
- veslud
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incomplétude
- Caractère, état de ce qui est incomplet, de ce à quoi il manque quelque chose.
- Le premier théorème d’incomplétude de Gödel énonce que, sous des hypothèses raisonnables, aucune théorie arithmétique cohérente n’est complète.
- …le théorème dit d’incomplétude de Gödel qui énonce le fait qu’il existe des énoncés vrais mais indémontrables.— (Frédéric MOUNIER – Françoise Nyssen, éditrice bienveillante - Journal La Croix, page 6, 11-12 octobre 2014)
- L’amour est une maladie d’incomplétude. — (Jean-Paul Enthoven, Aurore, Livre de Poche, page 149)
- Selon la préfecture, huit candidatures “se sont vu délivrer un récépissé de refus d'enregistrement pour cause d’incomplétude du dossier déposé”, dans les communes de moins de 1.000 habitants. — (Adrien Vergnolle, article « La préfecture a fait le tri dans les candidatures en Dordogne », Sudouest.fr, 7 mars 2014, consulté le 8 mars 2014.)
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hébétude
- (Médecine) Engourdissement des facultés cérébrales dans certaines maladies, l’anémie cérébrale, par exemple.
- (Par métonymie) Apparence ou comportement d’une personne qui semble soudain engourdie ou sidérée.
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Il se tut et retomba dans son hébétude. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 251)
- Il la pénétrait bestialement, dans une hébétude sensuelle qui n'atteignait à la lucidité qu'à la minute où l'on voit, par une nuit d'été, la fusée d'un feu d'artifice fondre en un riche bouquet d'étoiles pâmées qui retombent au néant. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
- Cette considération le plongea dans une sorte d’hébétude douloureuse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À présent, une émission télévisée fera l’affaire. La plus idiote conviendra. Ah – regarder pour regarder, sans alibi, sans désir, sans excuse ! C’est comme l’eau du bain : une hébétude qui vous engourdit d’un bien-être palpable. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 52)
- Pour une fois que j’ai l’occasion de parler de cette histoire… Elle a pourtant quelque chose d’une vieille putain réduite à l’hébétude par l’excès des hommes, cette histoire. — (Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête, 2013, page 61)
- tallud
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dissimilitude
- Absence ou manque de similitude.
- Le second état de la gravure présente une dissimilitude frappante avec le premier.
- 1. beaucoup de grammairiens ont agité la question de savoir si, dans la déclinaison des mots, il faut suivre la dissimilitude ou la similitude, c’est-à-dire, en d’autres termes, l’anomalie ou l’analogie. — (Varron, De la langue latine, livre 10, traduction dans Œuvres complètes de Macrobe, Varron, Pomponius Mela, sous la direction de M. Nisard, Paris, Dubrochet, Le Chevalier & Cie, 1850, page 572)
- Sans doute la dissimilitude que nous avons constatée entre l’"intellectus" et la "res" contredit la perfection de l’accord. — (F. M. Genuyt, Vérité de l’être et affirmation de Dieu : essai sur la philosophie de Saint Thomas, J. Vrin, 1974, page 106)
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promptitude
- Disposition qui fait qu’on ne met aucun délai à entreprendre ou à exécuter.
- Le chevalier en fit autant avec une justesse et une promptitude qui tenaient de la magie, […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- (Par analogie) — Mais […] la promptitude avec laquelle s’agitaient, à la moindre émotion, sa lèvre et ses épaisses moustaches, annonçaient évidemment que la tempête n’était qu’assoupie et se réveillerait facilement. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) Facilité à concevoir, à entendre, en parlant de l’esprit.
- Il lui arrivait même de s'émerveiller de la facilité, de la promptitude avec laquelle il avait illuminé ces arcanes, hier encore ténébreux et rébarbatifs. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 116)
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rude
- Âpre au toucher ; brut ; dur.
- Le poil du mouflon, que l’on trouve en Asie, est plutôt rude et ressemble à celui de la chèvre ordinaire avec lequel on le confond souvent. Il est employé pour la confection des tapis et feutres grossiers, …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Elle ne pleurait plus, sa voix était caressante, elle appuyait sur sa gorge blanche et délicate la grosse main rude de Javert, et elle le regardait en souriant. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 13 ; 1862)
- Les sables sont les matières que l'on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- Âpre au goût ; corsé.
- On but à larges goulées le vin rude qui vous râpait la gorge et chantait aux tempes ; à grandes bâfrées, on s'empifra de viandes. Oui, jamais ne fut plus joyeux réveillon. — (Yvonne Pagniez, Pêcheurs des côtes de France, Fernand Lanore, 1977, page 124)
- Raboteux.
- Les chemins en ce pays-là sont fort rudes.
- (Sens figuré) Pénible ; fatigant.
- Sa jeunesse se dépensait ainsi dans un travail rude et mal payé. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6 ; 1862)
- Manier du fer quand il y a de la glace entre les pavés, c'est rude. Ça vous use vite un homme. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 7, 10 ; 1862)
- On a marché depuis le point du jour, on est au soir d’une longue et rude journée ; on a fait le premier relais avec Mirabeau, le second avec Robespierre, le troisième avec Bonaparte; on est éreinté. Chacun demande un lit. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 1, 1 ; 1862)
- Violent ; impétueux.
- – Ah! monsieur le prêtre, vous n’aimez pas les crudités du vrai. Christ les aimait, lui. Il prenait une verge et il époussetait le temple. Son fouet plein d’éclairs était un rude diseur de vérités. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 1, 10 ; 1862)
- La roue du tilbury reçut un choc assez rude. Le courrier cria à cet homme d’arrêter, mais le voyageur n’écouta pas, et continua sa route au grand trot. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 7, 5 ; 1862)
- L’impression de cette première décharge fut glaçante. L’attaque était rude et de nature à faire songer les plus hardis. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 14, 1 ; 1862)
- Tous les actes extérieurs de sa vie, son âpre ambition, sa rude soif de l'or, tout cela n'était qu'un moyen et non un but. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Essuyer une rude tempête.
- Difficile à supporter ; rigoureux.
- Il arriva qu'un hiver fut rude. Jean n’eut pas d’ouvrage. La famille n’eut pas de pain. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6 ; 1862)
- Il se rappelait ses anciens compagnons ; comme ils étaient misérables ; ils se levaient dès l’aube et travaillaient jusqu’à la nuit ; à peine leur laissait-on le sommeil ; ils couchaient sur des lits de camp, où l’on ne leur tolérait que des matelas de deux pouces d’épaisseur, dans des salles qui n’étaient chauffées qu’aux mois les plus rudes de l’année. — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 8, 9 ; 1862)
- L'hiver 1953-1954 fut particulièrement rude. Des clochards moururent de froid, ainsi qu'un enfant dans une famille mal logée. — (Bertrand Marchand, Paris, histoire d'une ville XIXe-XXe siècle, Éditions du Seuil, 1993, p.279)
- Un rude hiver s’est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L'Humanité, 7 septembre 2011)
- Les temps sont rudes se dit du temps où l’on a beaucoup à souffrir, surtout lorsqu’il y a peu de travail et beaucoup de misère.
- C’est un rude coup pour lui, cet événement est très fâcheux pour lui.
- Une rude épreuve, une situation difficile et pénible.
- Sa vertu fut mise à une rude épreuve, à de rudes épreuves.
- Une rude tentation, une tentation à laquelle il est difficile de ne pas succomber.
- Ce trait est un peu rude, se dit d’un propos ou d’un procédé difficile à supporter, à accepter.
- (Familier) Difficile à croire.
- Cela me paraît rude.
- Bah ! Tant pis ! Ce n’est pas ma faute. C'est l’affaireDu bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.— (Victor Hugo, La Légende des siècles, Les Pauvres gens, X ; 1859)
- Choquant, grossier, désagréable.
- Il avait son sac sur l’épaule, son bâton à la main, une expression rude, hardie, fatiguée et violente dans les yeux. Le feu de la cheminée l’éclairait. Il était hideux. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
- Tout à coup, la voix rude de la Thénardier la rappela à la réalité : – Comment, péronnelle, tu n’es pas partie ! — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 3, 4 ; 1862)
- Un auteur qui a le style rude.
- Ces vers-là sont rudes.
- Ce peintre a le pinceau rude, il peint sans grâce.
- Ce coiffeur a la main rude, il ne rase pas légèrement.
- Ce cavalier a la main très rude, il mène durement son cheval.
- Des mœurs rudes, des mœurs d’une simplicité grossière.
- Fâcheux, dur, sévère.
- Il lui était resté juste assez d’âpreté pour assaisonner sa bonté ; c’était un esprit rude et un cœur doux. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 3, 4 ; 1862)
- Un maître qui est rude envers ses domestiques.
- Dire des paroles rudes à quelqu’un.
- Il a reçu un traitement très rude.
- Il est rude en affaires, se dit d’un homme qui traite avec dureté ceux qui ont affaire à lui.
- Rigide, austère.
- La règle de ces religieux, de cet ordre est très rude.
- (Familier) Redoutable.
- Vous avez là un rude adversaire.
- C’est un rude dialecticien.
- C’est un rude jouteur, c’est un homme avec lequel il ne fait pas bon se mesurer.
- mertrud
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concrétude
- Fait d’être concret, tangible, incarné dans la réalité.
- Le fond du problème est un choix collectif par le biais de la concrétude de la matière qui pénètre l’esprit. — (Walter Trinca, La légèreté éthérée de l’expérience: Psychanalyse et transfiguration, 2013)
- État mental caractérisé par l'impossibilité d’élaborer des idées sans recours à des idées concrètes[1].
- rictrude
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interlude
- (Musique, Poésie) Pièce de poésie ou de musique écrite ou exécutée entre des ouvrages plus importants.
- Le programme comprendra une conférence et des interludes.
- (Par extension) (Audiovisuel) Court programme inséré entre deux émissions plus importantes, ou lors d'une panne.
- (Sens figuré) Période transitoire.
- Ce que nous appelons la paix pourrait n’être finalement qu’un interlude entre deux guerres. — (Georges Clemenceau, cité par Jean Garrigues dans Le monde selon Clemenceau : Formules assassines, traits d’humour, discours et prophéties, Tallandier, Paris, 2014, page 253)
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postlude
- (Musique) Conclusion écrite ou improvisée d’une œuvre musicale. → voir coda
- Voici un enregistrement très réussi de Prélude, fugue et postlude d’Arthur Honegger.
- Le postlude qui conclut est quant à lui très aride, dans les harmoniques suraigus des deux violons, avec la résonance du piano dans son registre grave et les imitations de fer-blanc, comme au départ. — (Christian Leblé, « Alfred Schnittke », in Musiciens de notre temps depuis 1945, éditions Plume et SACEM, Paris, 1992, p. 438)
- (Programmation) Libération de l'accès à une ressource critique.
- Pour ce faire, la section critique est précédée par un prélude et est suivie par un postlude qui assurent cette propriété d'exclusion mutuelle. — (Alain Cazes, Joëlle Delacroix, Architecture des machines et des systèmes informatiques – 5e éd., Dunod, 24 juin 2015)
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altitude
- (Géographie) Hauteur d’un lieu par rapport au niveau de la mer.
- À de grandes altitudes planaient les frégates et les phaétons, qui tombaient souvent avec une rapidité vertigineuse pour arracher en l’air leur proie aux oiseaux de mer plongeurs. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Puisqu’au ras de l’eau il n’y avait pas de passage libre, nous avons pensé en trouver en altitude. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- L’érosion et la sédimentation glaciaires avaient laissé de nombreux points tourbeux parfois à des altitudes assez basses. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 58)
- Épinal! — Nous descendons. À 425 kilomètres de Paris — 326 mètres d'altitude, nous apprend la plaque bleue aux lettres blanches apposée dans la gare. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, éd. 1923)
- Cette bande qui s’étend sur les villages de Brotte, Ailloncourt, Éhuns, Citers, etc., est représentée par des collines ou des croupes mollement ondulées de 300 mètres d’altitude moyenne. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 13)
- L’organosol insaturé, constitué d'un hydromor à sphaignes, repose sur un pergélisol d'environ 15 mètres d'épaisseur, et ceci à une altitude de 1100 mètres seulement! — (Jean-Michel Gobat, Michel Aragno & Willy Matthey, Le sol vivant: bases de pédologie, biologie des sols, Lausanne : PPUR Presses polytechniques romandes, 2010, page 192)
- (Par analogie) – Nous venions de repartir et de regagner un peu d’altitude, quand on vint m’avertir qu’une chaîne de montagnes était signalée dans notre ouaiche. Je me rendis immédiatement au poste de cartographie, dans la tourelle arrière. — (L’Esprit nouveau, N°7 à 9, 1968, page 795)
- (Par extension) (Rare) (Littéraire) Hauteur.
- (Par extension) Qualifie les lieux situés à haute altitude.
- Le séisme a été enregistré à environ 109 kilomètres à l’ouest de la ville d’altitude de Mourgab située dans la partie orientale de la région tadjike du Pamir, à une profondeur de 28 kilomètres, précise l’USGS.— (Séisme au Tadjikistan, Le Monde le 7 décembre 2015)
- (Cartographie) (COORD. & PROJECTIONS) Distance verticale d'un lieu à une surface de référence[1].
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ingratitude
- Manque de reconnaissance pour un bienfait reçu.
- Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d'une ame élevée, ils en attendent ce qu'ils ne balanceroient pas d'accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré , ils osent nous accuser d’ingratitude. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
- Ainsi parlait le prince Jean, daignant oublier que, de tous les fils de Henri II, bien qu’ils fussent tous passibles de ce reproche, il avait été lui-même le plus incriminé pour sa rébellion et son ingratitude envers son père. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il y a dix ans que je vous connais, croyez-le, et je m'attendais à votre ingratitude. Ainsi je n'ai mérité qu'un attachement vulgaire, et il a suffi qu'une petite fille minaudière et coquette se jouât de vous pour vous détourner en un instant de celle... — (Louis Edmond Duranty, Le malheur d'Henriette Gérard, Paris: chez G. Charpentier, 1879, p. 94)
- lapalud
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sollicitude
- Soin affectueux que l’on a pour quelqu’un, ensemble des égards, des soins attentifs dont on l’entoure.
- Le soin excessif de sa toilette, des bottines de velours, une collerette de dentelles, le châle mis droit, tout attestait la sollicitude de Modeste pour sa mère. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […], les moutons sont l’objet de toute la sollicitude des cultivateurs, et l’on y voit de grands troupeaux de mérinos, remarquables par leur bonne conformation et l’abondance et la finesse de leurs toisons […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 103)
- Mais déjà Jourgeot, souriant à son tour, s’enquérait avec sollicitude de la santé de son épouse. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La politique du Japon rappelle le caractère de ses habitants : aimable et pleine de sollicitude à la face du monde, elle opprime, vole et massacre de l’autre côté du décor. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 14)
- Ce que refusait Ouroz, ce n’était pas une aide – toute monture la devait à son cavalier. C’était, dans le regard de Jehol, l’expression intolérable, presque humaine, de sollicitude. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
- Souci ; soin inquiet.
- A chaque fenêtre on aperçoit, sous les rideaux de mousseline, des fuchsias ou des géraniums cultivés dans des pots avec une touchante sollicitude. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Cette affaire lui donne, lui cause beaucoup de sollicitude.
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prud
- Variante de preu.
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planitude
- État d’une surface plane.
- Un miroir dont la parfaite planitude ne saurait être assurée. — (Hervé Faye, Académie des Sciences, Comptes rendus, tome LXXV, page 565)
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solitude
- État d’une personne qui est seule, qui est retirée du commerce du monde.
- Les hommes peuvent être considérés dans l’état de solitude et dans l’état de multitude. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- Parfois, dans sa solitude désolée, elle se mettait à chanter les complaintes qu’il avait aimées, et alors elle pleurait, entrecoupant de sanglots déchirants les couplets mélancoliques, […]. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Sentiment d'être seul ou abandonné.
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Il savait d’expérience que la pire souffrance est dans la solitude qui l’accompagne. — (André Malraux, La condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 205)
- Elle ne voulait pas être seule. Elle sentait déjà l’horreur de sa solitude, l’insomnie prolongée, le tête-à-tête décevant avec Dieu. — (Albert Camus, L'Envers et l'Endroit, Gallimard, 1958, page 41)
- (Par extension) Lieu éloigné du commerce, de la vue, de la fréquentation des hommes.
- […] ; le 19, il arriva à El-Araouan et quitta cette ville commerçante pour franchir, à travers mille dangers, les vastes solitudes comprises entre le Soudan et les régions septentrionales de l’Afrique ; enfin il entra à Tanger, et, le 28 septembre, il s’embarqua pour Toulon ; […]. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon, chapitre 228, J. Hetzel et Cie, Paris, 1863)
- Le désert déroulait maintenant devant nous ses solitudes démesurées. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- La première sensation, poignante jusqu’à l’angoisse, fut pour Jacques celle de l’emprisonnement dans tout ce sable, derrière toutes ces solitudes, que pendant huit jours, il avait traversées, […]. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- […]; on eût dit que son regard, triste et lointain comme le regard des hommes qui ont longtemps vécu sur la mer ou dans les solitudes immenses, gardait comme un reflet de l’infini. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
- Et tu auras beau houpper, hurler à l'aide, hululer comme une hulotte, la fagne est une solitude, un désert funeste à qui la nargue ; personne ne t'entendra. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.