Dictionnaire des rimes
Les rimes en : lafeuillade
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "lafeuillade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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toquade
- (Familier) Engouement, manie, singularité.
- Toujours y avait-il là quelque chose de plus troublant qu’une toquade passagère. — (George R. R. Martin, traduit par Jean Sola, 1998, Le Trône de fer, 1996)
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mazarinade
- (Histoire) Pamphlet, libelle injurieux dirigé contre le cardinal Mazarin, sous la Fronde.
- Le mot « mazarinade » apparaît pour la première fois dans un triolet de Marigny sur l’échec du siège de Cambrai en juillet 1649. — (Éric Suire, Fabienne Henryot, Héloïse Hermant, Rémi Jimenes, Alexis Lévrier, Claire Madl, Philippe Martin, Jean-Paul Pittion, Nathalie Szczech, Alexandra Woolley, Christine Benevent, Florence Buttay, François Cadilhon, Emmanuelle Chapron, Willem Frijhoff, Violaine Giacomotto-Charra, Laurent Guillo, Stéphane Haffemayer, Le monde de l’imprimé en Europe occidentale (Vers 1470 - Vers 1680), 2020)
- Baisemeaux revint, posa le registre sur la table, le feuilleta un instant, et s'arrêta à la lettre M. — «Martinier, janvier 1659. Martinier, juin 1660. Martinier, mars 1661, pamphlets, mazarinades, etc.» Vous comprenez que ce n'est qu'un prétexte : on n'était pas embastillé pour des mazarinades; le compère allait se dénoncer lui-même pour qu'on l'embastillât. […]» Et Aramis, machinalement, tournait les feuillets du registre, continuant de lire sans paraître seulement s'intéresser aux noms qu'il lisait. — (Dumas, Le vicomte de Bragelonne, 1848)
- […] Il nous semble que Nodier, érudit, ne triomphe jamais plus sûrement, ne s’ébat jamais avec une plus heureuse licence qu’en plein XVIe siècle, en cette époque de liberté, de fantaisie aussi et de vaste bigarrure, et de style français déjà excellent. Il est de son mieux quand il disserte à fond sur le Cymbalum mundi ; et la réhabilitation de Bonaventure des Périers peut, en ce genre passer pour son chef-d’œuvre, à moins qu’on ne le préfère discourant, après Naudé, sur les Mazarinades, et puisant la théorie des deux éditions du Mascurat. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, « Charles Nodier », Portraits littéraires, tome 1, 1862)
- Désormais, on parlera des « raffarinades » pour évoquer ces quelques phrases dont Jean-Pierre Raffarin a le secret, entre les pamphlets vachards contre Mazarin – les mazarinades – et les truismes amusants d'un Tartarin de Tarascon. — (Le Monde, 5 juillet 2002)
- Ruse, habileté politique d'un homme au pouvoir, en l'occurrence Mazarin, chez Dumas.
- Louis écoutait ; il lui semblait étrange que Mazarin invoquât la bonne foi, lui l'auteur de tant de supercheries politiques qu'on appelait des mazarinades. — (Dumas, Le vicomte de Bragelonne, 1848)
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estacade
- (Marine) Sorte de digue faite avec de grands pieux plantés dans une rivière, dans un chenal, pour en fermer l’entrée, ou pour en détourner le cours, ou pour protéger les bateaux contre les débâcles.
- Il y avait encore peu de monde sur le Dampfschiff, mais chaque fois que l’on passait devant une petite ville ou un bourg, la Concordia, opérant une évolution sur elle-même, se rapprochant de l’estacade, ou, brassant l’eau à rebours, se laissait rejoindre par des barques chargées de voyageurs et de paquets. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 96)
- L’estacade, étageant ses madriers, ses contreforts de cathédrale gothique, et le pont de Constantine, léger, se balançant comme une dentelle sous les pieds des passants. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- […] et déjà nous accostions à l’estacade du bois de la Chaise, un bois de pins tristes et d’yeuses superbes, aux troncs tordus, au feuillage presque noir. — (Octave Mirbeau, Notes de voyage, dans La vache tachetée, 1918)
- Les flancs chatouillés par un clapotis égrillard, la petite pirogue, le cayuco d'acajou, se dandinait le long d’une fragile estacade à l’extrémité de laquelle s’élevait une sorte de guérite intime. — (Jacques Perret, Ernest le rebelle)
- (Marine) Barrière flottante formée d'un ensemble de radeaux, de câbles, de dromes ou de chaînes, destinée à bloquer l’entrée d'un port, ou d’une rade.
- Or, donc on a béni la mer :Oh ! les trois fois heureuses vagues…On nous purgea le flot amer À grand renfort d’oraisons vagues. On a béni sans doute aussi Du même coup, les estacades. Voilà, mesdames, Dieu merci !De quoi refroidir vos cascades… — (Théo Hannon, Eau bénite, « Au clair de la dune », 1909 → lire en ligne)
- Ulysse est sur l'estacade, Priam! — (Jean Giraudoux, La guerre de Troie n'aura pas lieu, éditions Livre de poche, 1963, page 120)
- (Architecture) Dispositif destiné à protéger les piles d’un pont des corps flottants.
- (Chemin de fer) Plate-forme à partir de laquelle on chargeait le combustible des locomotives à vapeur.
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boutade
- Caprice, saillie d’esprit et d’humeur [1] [2].
- Messieurs, dit-il, votre esprit s’évapore en boutades qui ne mènent à rien ; il serait temps, selon moi, de prendre les choses par le côté sérieux, et d’en parler sérieusement. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- Et satisfait outre mesure de cette boutade philosophique, qui lui paraissait pleine d’à-propos, le Canadien s’enveloppa d’un épais nuage de fumée. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- « Une partie de vos électeurs, me disait un journaliste de droite, ont voté pour vous croyant voter pour votre père. » Les résultats du scrutin montrèrent la futilité de cette boutade. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)
- « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. » L’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) a fait sienne la boutade de Churchill et devait publier, vendredi 24 mars, une note critique sur le programme national de surveillance de la mortalité des abeilles.— (Stéphane Foucart, Abeilles et pesticides : les acrobaties statistiques du ministère de l’agriculture Le Monde le 24 mars 2017)
- (Désuet) Vers faits par caprice [2].
- (Désuet) Danse figurée, petit ballet impromptu [2].
- Elles vous prient de ne plus tant danser la boutade et de choisir quelque danse plus grave comme les branles ou la pavane. — (Vincent Voiture, Lettres 102, 1649)
- cohade
- lavalade
- prades
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hyades
- Pluriel de hyade.
- bagdad
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galéjade
- (Familier) (Provence) Façon exagérée et plaisante de raconter une aventure ou de peindre les choses.
- C’était un Marseillais qui ne parlait que de la Canebière, du cabanon, d’Olive, de Marius, de pêche à la rascasse. On l’aurait laissé faire, il eût entremêlé "L’Internationale" de galéjades. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- […] et ce fut le départ pour la « Gare de l’Est ».Cette « gare » n’était rien d’autre que le terminus souterrain d’un tramway, et son nom même était une galéjade. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Nous allions témoigner en faveur de Pétugue, et sur la place du village, en jurant « croix de bois croix de fer », nous pourrions réhabiliter ce martyr de la galéjade, qui nous serrerait sur son cœur en pleurant. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, pages 226-227)
- Il n’y a qu’à Marseille qu’on peut faire d’un mouvement syndical une grosse galéjade ! — (Jean-Pierre Foucault, Les cigales sont de retour, 2006)
- Tout autant qu'un type de récit ou une posture, et beaucoup plus qu'un simple mensonge ou seulement une « blague », la galéjade est pour certains une manière d'être plaisante en société, un style de conversation fondé sur la surenchère, une sorte de « convention de bonne compagnie », voire un moyen pour tester les réactions d'un interlocuteur :
- Tout ce qui vient du sud demeure toutefois suspect d'affabulation, et devient aussitôt « histoire marseillaise ». Pourtant il est bien moins aisé de mentir en Provence que partout ailleurs. En fait, nous ne pratiquons que la galéjade. C'est un mot intraduisible en langue d’oïl et qui nous a fait du tort, faute d'être compris. Il s'agit en fait d'une convention de bonne compagnie, un jeu subtil qui consiste à rapporter un événement à la limite de la crédibilité. (Rien d'ailleurs ne l'empêche d'être vrai, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt du jeu.) Celui qui vous écoute fera de toute façon semblant de vous croire. Ce qui lui permettra de renchérir avec une autre histoire encore plus incroyable dont, par simple courtoisie, vous feindrez à votre tour d'admettre la véracité. Dans cette joute, personne n'est dupe. On ne s'affronte que pour le plaisir. Quand nous galéjons entre nous bien entendu, car avec les « étrangers » la galéjade est une manière d'examen de passage qui nous permet de mesurer le degré de crédulité d'un partenaire de hasard avec lequel nous ne nous sommes jamais affrontés. — (Yvan Audouard, Ma Provence : romans et contes, Plon, 1993, collection « Omnibus », pages 73-74)
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extrade
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de extrader.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de extrader.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de extrader.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de extrader.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de extrader.
- goualade
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turlupinade
- (Histoire de la littérature) Genre de farce grossière jouée par les trois acteurs Turlupin, Gros-Guillaume et Gaultier-Garguille en France au XVIIe siècle.
- L'homme au nez pointu, qui paraissait être le chef de ce trio, c'est-à-dire Legrand, c'est-à-dire Turlupin, reprit : " [...] Pour assister à nos turlupinades, il en coûtera à chacun deux sols six deniers. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Courant) Plaisanterie vulgaire, mauvais jeu de mots.
- Sur ce qu’il répétait toujours, « Je veux être tondu si j’avance rien de faux », le père Garasse, dont on connaît le style grossier et les turlupinades, lui répliquait : « Oui, vous serez tondu, et c’est moi qui serai votre barbier ». — (Augustin Simon Irailh, Querelles littéraires, t. 3, 1761, p. 231)
- Non, monsieur ! J’en suis las, moi, des enterrements, et des catastrophes soudaines, et des ruptures d’anévrisme, et des gouttes qui remontent au cœur, et de toute cette turlupinade de laquelle on ne saurait dire si elle est plus grotesque que lugubre ou plus lugubre que grotesque ! — (Georges Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 1893, 1re partie, chap. 2)
- Autant autrefois on la punissait pour la moindre faute, autant maintenant on fermait les yeux sur ses plus audacieuses turlupinades d’écolière. — (Alphonse Momas, La Chute des vierges, 1907, chap. 8)
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rigolade
- (Familier) Action de rire, de s'amuser librement.
- Dans cette foule de jeunes gens, hommes et femmes, partout le sérieux, la décence; pas le moindre soupçon de rigolade bête ou vulgaire, de gaudriole, de grivoiserie, ni même de flirt. On respire partout une sorte de ferveur joyeuse. — (André Gide, Retour de l'U.R.S.S. - 1936)
- Vois-tu, dans le monde entier, question rigolade et satisfaction, il n'y a que Paris qui compte, et dans Paris, Montmartre. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- En l’air, au-dessus de la jeune fille américaine, il y avait un écriteau avec écrit « HOT DOG ». J’ai dit que ça voulait dire « CHIEN CHAUD » et que c’était marrant, parce que les Américains, c’est toujours la rigolade, Laurel et Hardy, tout ça. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 173)
- (Par extension) Chose peu sérieuse.
- Ce n'est pas moi qui traiterais la Révolution comme une rigolade, et qui promènerais le drapeau de nos pères comme un jouet — (Jules Vallès, Le Bachelier, 1881)
- Tout le monde sait derrière les comptoirs, surtout en province, que les études d’un peintre, par exemple, ne sont qu’une vaste rigolade. Pour ce qui est des commencements littéraires d’un poète, c’est bien autre chose et on doit se garder d’y faire allusion devant les jeunes filles. — (Léon Bloy, Exégèse des Lieux Communs, 1902)
- Chose aisée à faire ou à supporter.
- Réparer ça, c'est de la rigolade, je te le fais en cinq minutes!
- — On se pèle le cul en Scandinavie, tu sais, ajouta Wilhelm. Les hivers de Weimar, c'est de la rigolade à côté des nôtres. — (Johana Gustawsson, Block 46, éd. Bragelonne/Milady, 2016)
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pinçade
- Action de pincer, d’en pincer pour.
- Je ne saurais me mettre en état d'appréhender ses pinçades pour notre faculté [de médecine]. — (GUI PATIN, Nouv. lett. t. I, page 92)
- Pincée.
- Le conte de fée mélange des histoires de fantasmes, une pinçade de roman gothique… de Lewis Carroll en passant par J.R.R Tolkien…
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cassonade
- (Cuisine) (France) Sucre cristallisé roux obtenu directement à l’issue de la première cuisson du jus de canne et qui n’a été raffiné qu’une fois.
- Fouettez les jaunes d'œuf avec 10 g de cassonade pour les blanchir. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 novembre 2022, page 10)
- La meunière obéit, et, pendant qu’on disait les prières des agonisants, elle pétrit ensemble de la farine, du beurre, de la cassonade et mit son gaufrier sur le feu. — (Charles Deulin, Les Muscades de la Guerliche)
- Il faut rentrer chez vous, madame Bovary, boire un peu de thé ; ça vous fortifiera, ou bien un verre d’eau fraîche avec de la cassonade. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- (Cuisine) (Belgique) (Canada) (Suisse) Sucre brun non-raffiné provenant généralement du sirop résiduel de la cristallisation du sucre ou sucre brun résultant d’un ajout de sirop de raffineur (sorte de mélasse) à du sucre blanc[1].
- Marguerite Bourgeoys aurait préparé des bonbons à la mélasse et à la cassonade pour attirer les jeunes Amérindiennes vers les bancs d'école. — (Émilie Bilodeau, Friandises : La petite histoire de la tire à m’lasse, le 23 novembre 2017, dans La Presse)
- (Par métonymie) Blond roux.
- L'autre, qui n’a subi qu’une seule purification, a la couleur d’une belle cassonade, et le goût du miel est beaucoup moins sensible que dans le premier. — (Annonces et avis divers du département de l’Escaut, Partie 1, de Goesin-Verhaeghe, 1810, page 6)
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pelade
- (Médecine) Pathologie qui fait tomber, par endroits, les poils et les cheveux.
- Avoir la pelade.
- Il tenait en laisse, au bout d’une chaîne, un chien affreux, celui que nous avions si longtemps redouté.C’était un veau à tête de bouledogue.Dans son poil ras d’un jaune sale, la pelade avait mis de grandes taches roses, qui ressemblaient à des cartes de géographie. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, pages 316-317)
- L’alopécie est à différencier de la pelade. Due à un mécanisme auto-immun (l’organisme fabrique des anticorps contre le follicule pileux) et parfois influencée par le contexte psychologique, la pelade peut se limiter à une petite plaque d’où les cheveux sont tombés, mais aussi atteindre l’ensemble du cuir chevelu, voire l’ensemble du système pileux. — (Paul Benkimoun, « Perte de cheveux, les femmes aussi », Le Monde, 13 mai 2008)
- (Par extension) Pathologie qui fait tomber des morceaux d’écorce d’un arbre.
- Ce platane, avec ses plaques de pelade, ce chêne à moitié pourri, on aurait voulu me les faire prendre pour de jeunes forces âpres qui jaillissent vers le ciel. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- (Textile) Laine provenant d’un animal mort et dépilée par un moyen chimique.
- Les laines mortes sont celles qui proviennent d’animaux morts. Dans cette catégorie on distingue : les pelures ou pelades qui sont détachées de la peau du mouton par des procédés chimiques. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales et minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Agriculture) Terre laissée en friche.
- Le mot de pelade, est celui dont se servent les paysans pour désigner une terre en friche dans laquelle l'herbe pousse avec peine. — (Bussière, Étude sur le canton de Catelus in Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et d'Antiquités de la Creuse tome 1, Éd Dugenest, Guéret 1847)
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ballade
- Poème à forme fixe, composé de couplets faits sur les mêmes rimes avec refrain et d’un envoi.
- […] il était à peine remis de cette émotion, lorsque, d’une voix douce et à la fois profonde, la jeune fille commença une ballade dont les paroles avaient, avec la situation où il se trouvait, une telle analogie, qu’on eût pu croire que la mystérieuse virtuose improvisait. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Je vais — hop ! — à l’improvisade, vous composer une ballade. — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Acte I, scène 4)
- Récit en vers, divisé en strophes avec ou sans refrain, reproduisant le plus souvent des traditions historiques ou légendaires.
- En ce cas, reprit le chevalier, je vais essayer une ballade composée par un Saxon que j’ai connu en Terre sainte. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Par extension) Nom donné à des compositions musicales et à des chansons, bien qu’elles ne retiennent que rarement la forme fixe d’origine.
- Les quatre ballades pour piano de Frédéric Chopin. – La ballade du genre humain.
- (Musique) Morceau de jazz, généralement de 32 mesures, joué sur tempo lent, voire très lent.
- Trane dépossède littéralement le pianiste de sa musique. Attaque à main armée. À l’exception peut-être des ballades : Ruby my dear et Monk’s mood. Le saxophoniste y joue comme un digne fils de Hawkins : la mélodie d’abord. Il les respecte, les caresse, ces ballades, et ne s’envole en arpèges que lorsqu’elles veulent bien le lui permettre. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 196)
- chaussade
- muscoide
- lasfaillades
- chasserades
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marmelade
- (Cuisine) Préparation de fruits sucrés et très cuits, presque réduits en bouillie.
- Étalez uniformément partout de la confiture, ou de la marmelade d’abricots, de prunes, de fraises, de framboises, de cassis ; puis roulez le tout sur la longueur, de la grosseur de 7 centimètres. — (Jules Gouffé, Le Livre de Pâtisserie, 1873)
- Eh bien! tant que je vivrai, il n'entrera pas dans ma maison un seul pot de leurs confitures suisses ou de leurs marmelades anglaises. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
- (Par extension) Aliment trop cuit et presque en bouillie.
- (Par extension) Broyat.
- Et cette becquée se compose d’une fine marmelade d’insectes broyés, porphyrisés entre les mandibules de la Guêpe nourrice. — (Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques – Première série, 1879)
- (Par extension) Ensemble informe.
- Des dynasties mythologiques à la sainte famille, parricide, yeux crevés, trahisons, péchés, remords, châtiments et martyre des victimes expiatoires, toute cette marmelade glaireuse et sanglante s’est prêtée à mille variations. — (René Crevel, Le Clavecin de Diderot, 1932)
- Les exploiteurs qui tiennent les cordons de la bourse et le goulot de la bouteille à l’encre ont beau ne pas regarder à la dépense et se donner une grande peine, ils n’arrivent plus à maquiller leur magma d’incohérences et de menaces. Jamais jeune soleil de mars n’avait accusé si grande marmelade. — (René Crevel, Tels qu’en eux-mêmes tous leurs propos les changent, Revue Commune, deuxième année, n°20, avril 1935)
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rade
- Entrée de mer dans la terre naturelle ou artificielle, à l’abri du vent, qui permet un bon mouillage des bateaux.
- La rade de Casablanca — nous l'avons vu déjà — n'est pas idéale; tant s'en faut. Les vapeurs y mouillent à un mille ou un mille et demi, les voiliers, à plus de deux milles de terre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 21)
- La rade de Casablanca, comprise entre la presqu'île d’Oukacha à l'est et le promontoire d'El-Anq que prolongent des écueils dangereux à l'ouest, est spacieuse, mais trop évasée et exposée par suite à l'assaut des vents violents et des lames qui déferlent jusqu'à terre. — (Jean La Revelière, Les énergies françaises au Maroc: études économiques et sociales, Plon-Nourrit & Cie, 1917, page 72)
- Les montagnes s’élevant à des hauteurs majestueuses formaient une espèce de cirque, d’immense amphithéâtre naturel autour du bassin qu’était la rade bordée d’une plage de sable blanc. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Les agents des douanes peuvent aller à bord de tous les bâtiments, y compris les navires de guerre, qui se trouvent dans les ports ou rades ou qui montent ou descendent les rivières et canaux. — (Article 63 du Code des douanes français)
- La situation de la caserne est magnifique. Elle domine la rade, seulement il y a beaucoup de vent. — (Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 113)
- (Normandie) Entrée d’une propriété.
- Tu peux garer ton véhicule dans la rade.
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brimade
- Épreuve que les anciens imposent aux nouveaux dans les régiments, dans les écoles, etc.
- Punition des parents aux enfants consistant en une privation.
- Mesure ou traitement de nature inutile et vexatoire.
- Dévorées par l’ennui, elles tâchent de le tromper en faisant des brimades aux nouvelles arrivées et en se disputant entre elles. — (Yves Guyot, La Prostitution, 1882)
- Bien qu’aucune brimade ne sanctionne l’erreur, il est certain que le joueur fait tous ses efforts pour n’en commettre aucune et il y a un élément de grand sérieux dans la fidélité avec laquelle il récite le texte. — (Marcel Griaule, Jeux Dogons, 1938)
- Les étudiants savent qu'ils risquent de devoir y subir un bizutage, mais en vertu de la loi du silence qui les accompagne, ils ne savent rien des brimades qu'ils auront à subir. — (René de Vos, Le Bizutage, Presses Universitaires de France, 1998)
- Il n'ignorait pas que si à mon apparition ses agresseurs interrompaient leurs brimades à son encontre c'était parce que'ils se remémoraient comment je m'étais vengé contre les jumeaux. — (Alain Mabanckou, Petit Piment, Seuil, 2015, page 77.)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.