Dictionnaire des rimes
Les rimes en : labourgade
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "labourgade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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tornade
- (Météorologie) Bourrasque violente en tourbillon.
- Mais qu’une tornade, qu’un grain même éclatât à ce moment, et c’était la mort presque immédiate. — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), L’île des maudits, éditions J. Ferenczy et Fils, 1929, réédition 1980, chapitre IX)
- Lorsque je me suis retournée, j'ai aperçu Mina qui se dirigeait vers moi à la vitesse d'une tornade, le foulard bleu pétrole noué autour de son cou se soulevant comme les ailes d'un oiseau. — (Aurélia Demarlier, Le garçon bleu, Alice Éditions, 2015, chap. 19)
- T'as vu tes slibars ? On dirait les voiles d'un trois-mâts après une tornade. Et ton odeur de crabe moisi, t'as senti ? — (Jacques Papin, Compte à rebours pour Monsieur X, Éditions Ex Aequo, 2018, chap. 17)
- (Sens figuré) Quelque chose qui emporte par sa violence.
- Au Mexique, ils en ont de plus piquants [des piments], une vraie tornade infernale que l’on met dans tous les plats, parfois même dans la salade de fruits. — (Abderrahman Beggar, L’Amérique latine sous une perspective maghrébine, L’Harmattan, Paris, 2007, page 82)
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galéjade
- (Familier) (Provence) Façon exagérée et plaisante de raconter une aventure ou de peindre les choses.
- C’était un Marseillais qui ne parlait que de la Canebière, du cabanon, d’Olive, de Marius, de pêche à la rascasse. On l’aurait laissé faire, il eût entremêlé "L’Internationale" de galéjades. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- […] et ce fut le départ pour la « Gare de l’Est ».Cette « gare » n’était rien d’autre que le terminus souterrain d’un tramway, et son nom même était une galéjade. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Nous allions témoigner en faveur de Pétugue, et sur la place du village, en jurant « croix de bois croix de fer », nous pourrions réhabiliter ce martyr de la galéjade, qui nous serrerait sur son cœur en pleurant. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, pages 226-227)
- Il n’y a qu’à Marseille qu’on peut faire d’un mouvement syndical une grosse galéjade ! — (Jean-Pierre Foucault, Les cigales sont de retour, 2006)
- Tout autant qu'un type de récit ou une posture, et beaucoup plus qu'un simple mensonge ou seulement une « blague », la galéjade est pour certains une manière d'être plaisante en société, un style de conversation fondé sur la surenchère, une sorte de « convention de bonne compagnie », voire un moyen pour tester les réactions d'un interlocuteur :
- Tout ce qui vient du sud demeure toutefois suspect d'affabulation, et devient aussitôt « histoire marseillaise ». Pourtant il est bien moins aisé de mentir en Provence que partout ailleurs. En fait, nous ne pratiquons que la galéjade. C'est un mot intraduisible en langue d’oïl et qui nous a fait du tort, faute d'être compris. Il s'agit en fait d'une convention de bonne compagnie, un jeu subtil qui consiste à rapporter un événement à la limite de la crédibilité. (Rien d'ailleurs ne l'empêche d'être vrai, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt du jeu.) Celui qui vous écoute fera de toute façon semblant de vous croire. Ce qui lui permettra de renchérir avec une autre histoire encore plus incroyable dont, par simple courtoisie, vous feindrez à votre tour d'admettre la véracité. Dans cette joute, personne n'est dupe. On ne s'affronte que pour le plaisir. Quand nous galéjons entre nous bien entendu, car avec les « étrangers » la galéjade est une manière d'examen de passage qui nous permet de mesurer le degré de crédulité d'un partenaire de hasard avec lequel nous ne nous sommes jamais affrontés. — (Yvan Audouard, Ma Provence : romans et contes, Plon, 1993, collection « Omnibus », pages 73-74)
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pantalonnade
- Bouffonnerie, postures comiques, semblables à celles d’un pantalon, d’un farceur.
- Les parades bien plus réjouissantes des courtisans étaient restées sans effet […] sans que tant de merveilleuses pantalonnades pussent seulement éclaircir son beau front. — (Charles Deulin, « Les Trentes-Six Rencontres de Jean du Gogué », in Cambrinus et autres Contes, XIXe siècle)
- (Par extension) Subterfuge ridicule pour sortir d’embarras.
- Il s’en est tiré par une pantalonnade.
- Fausse démonstration de joie, de douleur, de bienveillance.
- Tout plutôt que cette pantalonnade au nom d'un passé légendaire et d'un pays perdu ! — (Henri Troyat, Aliocha, Flammarion, 1991, page 103)
- Sa joie, sa douleur, l’intérêt qu’il feint de porter à votre affaire n’est qu’une pantalonnade.
- Le deuil qu’il affiche est une sinistre pantalonnade.
- Fausse démonstration de connaissances.
- Je vous l’ai dit, excepté la sensation de l’uniforme sur laquelle j’appuie, parce que c’est encore là une sensation dont votre génération à congrès de la paix et à pantalonnades philosophiques et humanitaires n’aura bientôt plus la moindre idée, et l’espoir d’entendre ronfler le canon dans la première bataille où je devais perdre (passez-moi cette expression soldatesque !) mon pucelage militaire, tout m’était égal ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 44)
- On n’y prouvait pas la divinité de Jésus-Christ par Mahomet ou par la bataille de Marengo. Ces pantalonnades théologiques, qu’on faisait applaudir à Notre-Dame, à force d’aplomb et d’éloquence, n’avaient aucun succès auprès de ces sérieux chrétiens. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 126)
- Réalisation pitoyable.
- [...], c’était un endroit artificiel, recréé, à l’écart des flux authentiques du commerce mondial, une pure pantalonnade touristique. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 273)
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estrade
- Construction, généralement en bois, élevée d’une ou de plusieurs marches sur le plancher d’une chambre, d’une salle ou en plein air.
- Du côté du château, une estrade était dressée et attendait le prince et sa suite : […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans une cour à demi couverte, sur une espèce d’estrade, se dressaient les bois de la guillotine et, devant, les forçats se tenaient à genoux. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chapitre 68)
- Au bout d'un quart d’heure vingt minutes, il n'y avait plus que le petit vieux sur l’estrade, deux trois miteux et Gribovitch dans le fond. — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n° 86 : De l'autre côté de rien, Vauvenargues, 2014, chapitre 9)
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carbonade
- (Cuisine) Variante orthographique de carbonnade.
- Chez les bouchers, quand la vieille Annou demandait une carbonade, l’étalier lui riait au nez ; il ne savait pas ce que c’était une « carbonade », ce sauvage !… — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, rééd. Le Livre de Poche, page 19)
- Je comprends pourquoi on ne trouve pas de cassoulet ni de carbonade flamande aux USA. — (René Goscinny, Strapontin - Ruée vers l’ivoire, 1961, réédition Le Lombard, 1998, page 100)
- Les bières brunes s'associent pour un accord de caractère avec des rognons grillés ou un civet de marcassin, sans oublier la fameuse carbonade, du boeuf en sauce à base de bière. — (Olivier Bompas, On pousse et ça mousse !, journal Le Point, n° 2222, 9 avril 2015, page 132)
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bastonnade
- Volée de coups de bâton.
- Le 7 septembre 1700, le major lui fit donner une bastonnade de soixante-seize coups de la corde goudronnée et trempée à la mer. Le lendemain, il lui fit donner une seconde bastonnade de quarante-un coups, lui disant : « À demain, à demain ; songe à ce que tu auras à faire. » — (Journal des galères, dans le Bulletin historique et littéraire, Paris, 1869, vol.18, page 237)
- Dans les premiers âges historiques, on ne voit pas seulement les maîtres frapper et fouetter leurs esclaves ; les rois eux-mêmes administrent le supplice de la bastonnade. — (La bastonnade et la flagellation légales, dans Le Magasin pittoresque, 1854, vol.8, page 54)
- Qu’est-ce que c’est que cette batterie où vous avez contus de bastonnade un petit vicomte Albert de Ramonchamp ? — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- fibroide
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estacade
- (Marine) Sorte de digue faite avec de grands pieux plantés dans une rivière, dans un chenal, pour en fermer l’entrée, ou pour en détourner le cours, ou pour protéger les bateaux contre les débâcles.
- Il y avait encore peu de monde sur le Dampfschiff, mais chaque fois que l’on passait devant une petite ville ou un bourg, la Concordia, opérant une évolution sur elle-même, se rapprochant de l’estacade, ou, brassant l’eau à rebours, se laissait rejoindre par des barques chargées de voyageurs et de paquets. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 96)
- L’estacade, étageant ses madriers, ses contreforts de cathédrale gothique, et le pont de Constantine, léger, se balançant comme une dentelle sous les pieds des passants. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- […] et déjà nous accostions à l’estacade du bois de la Chaise, un bois de pins tristes et d’yeuses superbes, aux troncs tordus, au feuillage presque noir. — (Octave Mirbeau, Notes de voyage, dans La vache tachetée, 1918)
- Les flancs chatouillés par un clapotis égrillard, la petite pirogue, le cayuco d'acajou, se dandinait le long d’une fragile estacade à l’extrémité de laquelle s’élevait une sorte de guérite intime. — (Jacques Perret, Ernest le rebelle)
- (Marine) Barrière flottante formée d'un ensemble de radeaux, de câbles, de dromes ou de chaînes, destinée à bloquer l’entrée d'un port, ou d’une rade.
- Or, donc on a béni la mer :Oh ! les trois fois heureuses vagues…On nous purgea le flot amer À grand renfort d’oraisons vagues. On a béni sans doute aussi Du même coup, les estacades. Voilà, mesdames, Dieu merci !De quoi refroidir vos cascades… — (Théo Hannon, Eau bénite, « Au clair de la dune », 1909 → lire en ligne)
- Ulysse est sur l'estacade, Priam! — (Jean Giraudoux, La guerre de Troie n'aura pas lieu, éditions Livre de poche, 1963, page 120)
- (Architecture) Dispositif destiné à protéger les piles d’un pont des corps flottants.
- (Chemin de fer) Plate-forme à partir de laquelle on chargeait le combustible des locomotives à vapeur.
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jérémiade
- (Familier) Plainte fréquente et importune.
- Partant de ce point, ne sommes-nous pas autorisé à nous demander ce que signifient ces jérémiades forcées qui consistent à déplorer continuellement le sort de nos anciennes races ? — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Seulement celles-ci sont subordonnées à une histoire d'amour; le mythe permet d'éviter la jérémiade syndicaliste. — (Thierry Jousse, Le goût de la télévision: anthologie des Cahiers du cinéma, 2007)
- Entre jérémiades et désinformation, le président sortant a-t-il servi la cause des deux candidats républicains qui espèrent s’emparer des derniers sièges du Sénat? — (Luc Laliberté, Stratégie risquée de Trump?, Le Journal de Québec, 5 janvier 2021)
- ailefroide
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sad
- (Linguistique) Code ISO 639-2 (alpha-3) du sandawe.
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estafilade
- Coupure, déchirure de la peau, faite avec une épée, un rasoir ou quelque autre instrument tranchant, principalement sur le visage.
- La pauvre Reine, malgré tous les soins, n’avait pu dissimuler que bien mal sous la crème et la poudre de riz quatre estafilades parallèles qui lui déchiraient le sein gauche. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- Il était blessé aux deux mains, il avait l’épaule droite labourée, une large estafilade à la poitrine, deux ou trois piqûres au bras. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Coupure, déchirure faite à un vêtement, à une robe, etc.
- Il y a une estafilade à votre manteau.
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millade
- (Botanique) (Occitanie) Petit mil.
- L’une de ces antiques métairies au bord d’un immense champ de millade, j’aime à penser que nous sommes issus de l’une d’elles. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 93)
- (Occitanie) Bouillie de mil.
- Henri IV, dans son enfance, partagea souvent la millade des Béarnais.
- Les poulardes engraissées à la millade, les lièvres, les pâtés de bécasses, n’éveillaient en moi aucune idée de luxe. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 25)
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balustrade
- (Architecture) Suite, rangée de plusieurs balustres portant une tablette d’appui et servant d’ornement ou de clôture.
- […], et le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Un énorme figuier faisait retomber comme un tapis par-dessus la balustrade ses branches cachées par les feuilles plates et ses fruits poudrés de lilas. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- — Votre démon aime les souris. N'avez-vous pas ici un chat noir ? Un mistigri couleur de charbon trottait sur la balustrade, à la recherche d'une bonne fortune dotée de grandes oreilles roses et d'une queue de rat. — (Frédéric Lenormand, Le diable s'habille en Voltaire, Éditions Jean-Claude Lattès, 2013)
- (Par extension) Toute sorte de clôture qui est à jours et à hauteur d’appui.
- Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
- Il arrive, sans que nul puisse l’arrêter, jusqu’à la balustrade des remparts qui cède, et voilà, au douzième coup de midi, l’équipage au fond du ravin, la voiture en miettes, la femme morte. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 223)
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embrassade
- Action de deux personnes qui s’embrassent.
- Il y avait quelque chose d’enivrant dans ces embrassades fréquentes, données et reçues, qu’on aurait pris tous les passans pour des voyageurs qui revenaient d’une terre étrangère, et qui revoyaient la patrie. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Pour comprendre le bonheur que nous éprouvions à embrasser notre vache et à être embrassés par elle, il faut se rappeler que ni Mattia ni moi, nous n’étions gâtés par les embrassades : notre sort n’était pas celui des enfants choyés, qui ont à se défendre contre les caresses de leurs mères ; et tous deux cependant nous aurions bien aimé à nous faire caresser. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Tout d’abord, rappeler à l’entrée de chaque bureau de vote, à l’aide d’un écriteau, quelles sont les « mesures barrières » à adopter pour ne pas répandre le virus : « saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades, se laver les mains très régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude », etc. — (« Les municipales à l’heure du coronavirus », dans Le Monde, 10 mars 2020 [texte intégral])
- laparade
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dégringolade
- (Familier) Action de dégringoler.
- Au milieu de toutes ces impressions, un espoir subsistait : il finirait fatalement par descendre quelque part, et alors, s’il ne s’écrasait pas dans la dégringolade, quelqu’un ou quelque société peut-être le réexpédierait, lui et le ballon, en Angleterre :[…]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 90 de l’édition de 1921)
- Mais le mal est si avancé que, souvent, des dégringolades de cailloux emportent les jeunes plants. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Je ne mentionne que pour mémoire les nombreux bains forcés, les dégringolades sur les berges raides et glissantes, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les Éditions de la Porte, 1947, page 106)
- (Par extension) Ensemble des objets qui dégringolent ou qui ont dégringolé.
- À Soissons, la fameuse nuit où les autres nous bénissaient… Quelle dégringolade!… une décoction de petit pois. On cherchait le piston partout. Pas de piston. Inconnu le piston. On l’a retrouvé, à la fin, dans une cave, plié en deux… une loque. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 13-14)
- L’ampoule, qui éclairait cette dégringolade d’objets de toute provenance […] se balançait poussiéreuse, au bout de son fil, sous la voûte basse où le salpêtre faisait des croûtes. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Par extension) Chute d’éléments divers, déchéance.
- Dans quelques années, quand on vendra les galeries formées en ces derniers temps, on verra une jolie dégringolade. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- – Si je renonce à écrire, à publier, il nous faudra revenir à notre petite existence mesquine d’autrefois.– Eh bien ?– As-tu songé à ce que représenterait pour nous, pour toi, cette dégringolade ? Tu perdrais tes amies une à une. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 188)
- La dégringolade des notes trimestrielles de l’élève jusque là modèle aurait été due à une de ces gageures héroïques comme on n’en fait que dans l’adolescence : pour laisser à l’étrangère la première place, Fernande s’éclipsait, travaillait mal, bafouillait exprès. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 290)
- Avec la chute de celui qu’on encensait il y a quelques mois et qu’on cherchait à recruter d’urgence sur le ticket présidentiel démocrate, on assiste à une dégringolade politique digne de la mythologie grecque. — (Pierre Martin, La chute brutale d’Andrew Cuomo, Le Journal de Québec, 4 mars 2021)
- (Par extension) Ensemble d'objets, vus du dessus, situés sur une pente raide ou dans une suite descendante.
- […] et, du haut en bas de la butte, une dégringolade de bidons, de sabres, de gamelles. — (Alphonse Daudet, Paysages d’insurrection, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, page 87)
- La limitait à l’est une balustrade en surplomb qui donnait sur la dégringolade des maisons et des toitures. — (Gabriel Chevallier, Brumerives, Flammarion, 1968, page 241)
- […] puis, tout à coup, Tananarive surgit, sa colline la plus élevée couronnée par le Palais de la Reine, blanc par exception, aux quatre tourelles se détachant très nettes sur le ciel ; au dessous, c'est la dégringolade d'une multitude de petits toits pointus, couverts de tuiles rondes, […]. — (Mme L. Quenedey, Promenades équatoriales, Paris : Albin Michel, ca 1910, collection IXX, 2016)
- Le parc est superbe; à plat d'un côté, en terrasse de l'autre, avec une dégringolade d'arbres centenaires sur un versant de colline jusqu'à un ravin au bas duquel coule un fou petit cours d'eau : la Tiretaine. — (Hélène Lecomte du Nouy, Amitié amoureuse, Calmann-Lévy, 1923, page 241)
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dyade
- (Littérature) Paire, ensemble de deux choses, de deux idées.
- D'après cela il est impossible que les nombres soient produits, comme on le dit, par la dyade et l'unité. — (Aristoteles, Alexis Pierron, Charles Zévort, La Métaphysique, vol.2, p. 267, 1840)
- Un séjour à Saint-Martin-en-Bière comme son nom l'indique, s'avère être un autre tombeau ou un autre enfer pour la dyade mère-fille car France, exilée de son pays natal et maternel, sans amour ni identité, se sent impuissante à transmettre la vie à sa fille, son alter ego ? — (Monique Saigal, Comment peut-on créer un nouveau langage féminin aujourd'hui ? dans Thirty Voices in the Feminine, publié par Michael Bishop, Rodopi, 1996, p. 68)
- (Stéréochimie) Séquence configurationnelle ou séquence constitutive comprenant deux unités configurationnelles.
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mazarinades
- Pluriel de mazarinade.
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engueulade
- (Populaire) Action d’engueuler ou de s’engueuler.
- Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
- La société traversait une période difficile, expliqua-t-il à Jed. Le nouveau siège social coûtait cher, et ils avaient raté un contrat important pour la rénovation d’une station balnéaire sur les bords de la mer Noire, il venait d’avoir une violente engueulade avec un des associés. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 113)
- C’est l’un des paradoxes de l’époque : on se plaint des interviews consensuelles et aseptisées, mais dès qu’un échange est un peu tendu, il est considéré comme un clash, dès qu’une parole surnage, ça devient l’engueulade du siècle. — (Aymeric Caron, dans L’ère Ruquier, Télérama, n° 3466, juin 2016, page 24)
- Bien que ce passage chez sa mère ait débuté par une séance d’engueulade en bonne et due forme, c'est tout revigoré que papa en repart. — (Yan Ge, Une famille explosive, traduit du chinois (RPC) par Alexis Brossollet, Presses de la Cité, 2017)
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brigade
- (Militaire) Corps de troupes composé de plusieurs bataillons, escadrons ou régiments, sous le commandement d’un officier général.
- L’effectif de la brigade n’avait pas varié : il s’était maintenu au chiffre de 6.000 hommes, grâce à l’apport régulier des dépôts. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 90)
- Tel régiment est de brigade ou fait brigade avec tel autre.
- Brigade d’infanterie, de cavalerie.
- La première, la seconde brigade de telle ou telle division.
- Général de brigade.
- (Militaire) Escouade placée sous les ordres d’un officier subalterne dit brigadier.
- Il avait cependant assisté […] à une rafle sur les quais de tous les mendigots et clochards qu'une brigade de flics avait cernés. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 79)
- Point besoin de souligner que cette brigade de spahis, […], serait incapable de s’opposer aux chars de la 1re Panzer, quand ceux-ci déboucheraient de la vallée de la Bar et se répandraient dans la dépression de Vendresse au cours de l’après-midi du 14 mai. — (Pierre Rocolle, La guerre de 1940, tome 2 : La défaite - 10 mai-25 juin, Editions Armand Colin, 1990, chap. 2)
- Brigade de gardes municipaux, de sergents de ville, de douaniers, de gardes forestiers.
- (Par extension) Groupe d’ouvriers travaillant en commun sous les ordres d’un même surveillant dans certains corps de métier.
- Il est chef de brigade dans un restaurant.
- Brigade de cantonniers est un terme de ponts et chaussées.
- La brigade des balayeurs municipaux.
- On était aux premiers jours d’octobre. Les vendanges allaient finir ; il ne restait plus dans la campagne, en partie rendue à son silence, que deux ou trois groupes de vendangeurs, ce que dans le pays on appelle des brigades, et un grand mât surmonté d’un pavillon de fête, planté dans la vigne même où se cueillaient les derniers raisins, annonçait en effet que la brigade de M. Dominique se préparait joyeusement à manger l’oie, c’est-à-dire à faire le repas de clôture et d’adieu où, pour célébrer la fin du travail, il est de tradition de manger, entre autres plats extraordinaires, une oie rôtie. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 16)
- (Par extension) (Sens figuré) Ensemble d'animaux devant remplir une mission commune.
- Louis XIII conseilla à tous les paysans d'avoir des chats pour protéger leurs récoltes, puis il créa une brigade de chats installés en permanence dans la librairie royale et chargée de protéger les livres de attaques sournoises des souris. — (Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, « Le Livre de poche », 2016, page 159)
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maussade
- D’humeur chagrine ; sombre ; ombrageux ; morose ; renfrogné.
- On le jugea maussade et insignifiant, ce pâle blond aux yeux bleus, dont le regard semblait tourné en dedans. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Lorsque le hasard les forçait de se trouver ensemble, il devenait taciturne, maussade, ne répondait qu’avec difficulté aux questions qu’elle lui adressait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- […], et je me rendis compte que même à Göttingen il pleuvait parfois, les gens pouvaient être maussades, […]. — (Ruth Klüger, Perdu en chemin, traduction des éd. Viviane Hamy, 2010, La Martinière, 2013)
- Voilà l’image de ma vie : je devrais fredonner gaiement sous la douche, tout à la joie de ce jour nouveau, et je m’engonce dans l’amère moiteur de maussades ruminements. — (Patrick Cauvin, Huit jours en été, Jean-Claude Lattès, 1979, chap.1)
- Dès huit heures du matin, on se pressait dans le métro en bourrant tous les Parisiens maussades à l’idée d’aller au travail pour leur piquer les places assises. — (Alexandra Varrin, J'ai décidé de m'en foutre, Éditions Léo Scheer, 2015)
- (Par extension) Qui cause du mécontentement ou de l’ennui.
- […] excepté lorsqu’à la seconde ou à la troisième scène d’un maussade chef-d’œuvre d’alors, une apparition bien connue illuminait l’espace vide, rendant la vie d’un souffle et d’un mot à ces vaines figures qui m’entouraient. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Qui désigne un temps, une météo pas très agréable, peu ensoleillé.
- Le regard de Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade — on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en zinc — le rendit tout mélancolique. — (Franz Kafka, La Métamorphose, 1988 [1915], traduction par Bernard Lortholary)
- Le calme de la veille a disparu. Même sous un ciel maussade, les visiteurs sont de retour le jeudi de l'Ascension pour les Grandes Eaux Musicales. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 147)
- (Par extension) Qui est terne, triste et gris.
- Malgré les soleillées qui précisaient les dessins délicats des ramilles s’enchevêtrant, la forêt de la Côte, dominant le village, restait maussade et grise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- lapujade
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chiffonnade
- (Cuisine) Potage fait à partir d’herbes.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Façon de préparer ou de présenter un aliment, taillé en lanières très fines.
- La chiffonnade de jambon a un goût différent du même jambon coupé en tranches plus épaisses.
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gargouillade
- Pas de danse dans le genre du pas tortillé.
- La gargouillade, dit le Dictionnaire encyclopédique, est un pas consacré à l'entrée des vents. Il se forme en faisant, du côté que l'on veut, une demi-pirouette sur les deux pieds ; une des jambes, en s'élevant, forme un tour de jambes en dehors, et l'autre un tour de jambes en dedans, presque dans le même temps. Le danseur retombe sur celle des deux jambes qui est partie la dernière, et forme cette demi-pirouette avec l'autre jambe, qui reste en l'air. — (Hippolyte Étiennez, Histoire de la danse dans Musée des familles, 2e série, t. 3, 1845-1846, page 287)
- Pourvu que vous n'alliez pas vous oublier au milieu de la contredanse et faire quelque pirouette ou quelque gargouillade. — (Théophile Gautier, La Peau de tigre, Michel Lévy, 1866, page 184)
- Elle est nue, échevelée, et pantelante — comme ayant tous les satyres mythologiques sur ses talons — ses seins dansent la gargouillade, les basses branches lui fouettent les fesses. — (Marcel Arnac, Le Brelan de joie, 1924, p. 84)
- (Musique) Ornement de mauvais goût, sans netteté, et comparé à un gargouillement.
- Puis, pensant par cet éloge m'avoir payé son tribut d'hospitalité, il se remit à sa toilette, tout en coquetant avec ses admirateurs et en laissant de temps en temps échapper quelque gracieuse gargouillade, à l'instant même applaudie par les assistants. — (Alexandre Dumas, Souvenirs d'une favorite, G. Towne, 1865, page 91)
- Ici, notre virtuose exécuta une gargouillade terminée par le si aigu. — (Jules Moinaux, Le Monde où l'on rit, E. Flammarion, 1885, page 271)
- Quand Ben, le marin balourd, veut lui faire la cour, elle le renvoie avec des injures, elle se démène, elle lâche une gargouillade de petits cris et de gros mots, elle l'appelle grand veau marin. — (Paul Lenoir, Histoire du réalisme et du naturalisme dans la poésie et dans l'art, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, Quantin, 1889, page 473)
- Pour finir, Rabastens se « donne le plaisir », dit-il de m’entendre et me prie de déchiffrer des choses fortement embêtantes, romances néfastes, ou airs à gargouillades dont les vocalises démodées oui paraissent le dernier mot de l’art. — (Willy et Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 60)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.