Dictionnaire des rimes
Les rimes en : laboratoire
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "laboratoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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germoir
- (Brasserie) Cellier où germent les graines.
- On établit ordinairement le germoir ou dans une cave, ou simplement dans une pièce au rez-de-chaussée. — (Jean-Claude Durand, La pomme de terre : considération sur les propriétés médicamenteuses, à Lyon chez Rusand, 1834, page 102)
- Le germoir de la malterie comprenait une citerne fournissant l'eau nécessaire au trempage de l'orge, un plancher dallé sur lequel était étendu le grain, deux âtres qui maintenaient la température propice à la germination et un drain pour l'évacuation des eaux usées. — (C. Lapointe, A. Bain et R. Auger, Le site archéologique du palais de l'intendant à Québec, éd. du Septentrion, Québec, 2019, page 20.)
- (Horticulture) Caisse, pot destiné à conserver les graines qu’on ne veut semer que plus tard.
- Un germoir doit être un peu en contre-bas du sol, plutôt un peu sombre que clair, légèrement humide et à l’abri .de la gelée ; à l’intérieur sont placées des tablettes sur lesquelles on dépose les vases qui contiennent de la terre ou du sable. — (lie-Abel Carrière, Encyclopédie horticole, 1862, page 249)
- (Cuisine) Sorte d’ustensile destiné à la germination des graines pour la production de graine germée.
- Aujourd’hui les graines germées prêtes à l’emploi sont en vente partout, ou encore mieux, sont à faire pousser, tout simplement chez vous, dans un germoir. — (Sophie Menut, Craquez pour les graines germées !: 30 recettes de l'apéritif au dessert, Mango, 2011)
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évaporatoire
- (Art) Qui a rapport à l’évaporation ou qui sert à l’évaporation.
- Appareil, procédé évaporatoire.
- Est-ce que les appareils évaporatoires fonctionneraient, s’il n’était pas à son poste ? — (Jules Verne, P’tit Bonhomme, chapitre 2-13, J. Hetzel et Cie, Paris, Illustrations par Léon Benett, 1891)
- bernard
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fard
- (Cosmétologie) Enduit qu’on applique sur la peau ou une partie du visage pour la colorer ou pour la protéger.
- Une petite boîte de bois rose, qui venait de l’île Dioscoride, contenait des fards de toutes les couleurs. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Elle achetait les onguents, des pots de fard, des crayons, qui traînaient sur tous les meubles, avec des houppettes de poudre de riz et des flacons d’odeur. Ses journées, elle les passait, devant sa glace, à se maquiller, à se contempler […] — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- L’emploi des fards que l’on applique sur la figure pour en modifier l’aspect doit être fait avec la plus extrême prudence […] il serait délicat d’insister sur l’apparence regrettable qu’ont pris certains visages féminins qui ont été trop longtemps exposés aux attaques des fards ; ceux-ci ont pu à un certain moment donner un éclat particulier au visage, mais ils l’ont souvent irrémédiablement flétri. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la savonnerie, 1924, page 126)
- Je vis que sa beauté, comme son caractère, était absolument sans fard. Ni rouge aux lèvres, ni fer aux cheveux ; rien aux cils ni aux paupières. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Ses airs penchés, sa ravissante et luxueuse pochette de soie, son bracelet-montre en or, le fard étalé sur ses joues le tenaient quitte de manifester son opinion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Déguisement, feinte, dissimulation.
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- Livres, discours, manifestes, la remise en cause de cet esprit qui a irrigué le XVIIIe siècle autour des figures totémiques de Voltaire, de Rousseau, de Kant et de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, ce mouvement fondateur de la modernité politique européenne et matrice intellectuelle de la Révolution française, s’affiche aujourd’hui sans fard. — (Ariane Chemin, Vincent Martigny, Mais qui veut éteindre les Lumières ?, Le Monde. Mis en ligne le 15 novembre 2018)
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hectare
- (Métrologie) Unité de mesure de superficie en dehors du Système international (mais dont l’usage est accepté avec le SI), valant cent ares, et dont le symbole est ha.
- On trouve aussi des vignes dans les communes de Suzanne, Tourteron, Guincourt , Neuville-et-Day. Ces quatre communes en contiennent environ 140 hectares produisant, année moyenne, 12,400 hectolitres de vin de médiocre qualité. — (Jean-Baptiste Hubert, Géographie historique du département des Ardennes, Charleville : chez Lhuyer, Paris : chez Delloye & Rheims : chez Portier, 2e éd., 1838, p. 333)
- Pessan, le siège d’une antique abbaye, a une superficie de 2588 hectares où végètent encore 430 habitants. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La superficie des communes d’Attigny, Sainte-Vaubourg, Coulommes-et-Marqueny, Chuffilly-Roche donne comme ordre de grandeur plus de trois mille cinq cents hectares. — (Josiane Barbier, Palais et fisc à l’époque carolingienne : Attigny, dans Bibliothèque de l’École des chartes, vol. 140, 1982, page 152)
- La plus grande métairie en superficie était Mauvy : 140 hectares environ, mais la surface labourable ne représentait que 18 % des terres (25 hectares), car l'essentiel était constitué de bruyères (72 hectares), de pâtures (24 hectares) et de taillis (14,3 hectares). — (Isabelle Aristide, La fortune de Sully, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1990, Open Edition book, 2014, p. 311)
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hypothénar
- (Anatomie) Saillie musculaire à la paume de la main et dans la direction du petit doigt.
- N’est-ce pas d’ailleurs avec l’hypothénar que les arts martiaux (arts dédiés à Mars) nous apprennent à briser une planche de bois ? — (Fabienne Burguière, Prenons soin de nous - Précis de médecine holistique pour comprendre notre corps, préserver notre santé et embellir notre vie, 2020)
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bâtard
- (Anthropologie) Qui est né de parents non mariés ensemble.
- Louis XIV a légitimé les enfants bâtards qu’il a eus de Mme de Montespan.
- Ah ! s’écria de Wardes furieux de ce sang-froid, on voit bien que vous êtes à moitié bâtard, monsieur de Bragelonne ! — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 256)
- (Zoologie) Qualifie un animal né de parents de races différentes.
- Ils sont trop mignons, même s'ils sont des chiens bâtards. La mère une belle chienne blanche et le papa un petit bâtard blanc et noir […]. — (Lyne Vaillancourt, L'inceste en héritage, Éditions La Plume D'or, 2016, chap. 6)
- Le chien bâtard diffère du croisé par le caractère inconnu et indéfinissable des races ou types de chiens qui le composent.
- Mon chien est bâtard mais il a un sacré caractère.
- Le mot bruxellois zinneke (littéralement « petite Senne », nom d’un bras de la Senne) désigne un chien bâtard et par extension une personne aux origines multiples, ce qui finalement est le cas de tout être humain !
- (Botanique) Plante hybride.
- Une tulipe bâtarde.
- Qui n’est satisfaisant pour personne.
- La négociation a duré six heures et a accouché d’une solution bâtarde.
- Il n’a pu donner qu’une excuse bâtarde.
- Qui n’est pas d’une espèce bien déterminée.
- Il a utilisé une couleur bâtarde, entre l’ocre et et le brun.
- Certains critiques ont regardé le drame comme un genre bâtard.
- Une épée bâtarde, qui se manie à une main et demi (sous-type de l’épée longue, 1350-1550).
- (Construction) Qualifie un mortier contenant à la fois de la chaux et du ciment.
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étrangloir
- (Marine) Cordage fixé à une corne et formant la principale cargue d’une voile.
- (Marine) Mécanisme métallique qui permet de coincer la chaîne d'ancre au passage de l'écubier.
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jaguar
- (Mammalogie) Grand mammifère carnivore de la famille des félidés en voie de disparition mais que l’on peut rencontrer du Mexique au Brésil. Nom scientifique : Panthera onca. Son pelage est fauve moucheté de taches noires ou totalement noir (jaguar noir). Le jaguar était un symbole divin pour de nombreuses populations précolombiennes du Mexique.
- […] pour comble de disgrâce, deux jaguars, de magnifiques bêtes du reste, se sont lancés à ma poursuite, […] ; j’en ai tué un, c’est vrai, mais l’autre était bien près de me happer lorsque vous m’êtes venu en aide. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Nul autre pays au monde n'abrite davantage de mammifères. Quelques-unes des espèces les plus emblématiques, comme le jaguar et le loup à crinière, sont presque impossibles à apercevoir. D'autres en revanche, dont les coatis, les capybaras et des singes en tout genre, peuvent s'observer à la faveur d'une excursion. — (Brésil, version numérique, Lonely Planet, 2011)
- Pour garantir l’intégrité de son territoire, la communauté a décidé de préserver une zone de 10 000 ha, la Playa de Oro Reserva de Tigrillos, afin de protéger les félins de la jungle — jaguars, cougars, ocelots, margays, oncillas et jaguarundis. — (Équateur & Îles Galapagos, Lonely Planet, 2013)
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chamarre
- (Désuet) Variante de simarre.
- (XVIe siècle) Vostre espée use les plies de vostre chamarre. — (PALSGRAVE, p. 558.; cité par Littré)
- Broderies, ornements.
- Fût-il tout harnaché d'ordres et de chamarres. — (Victor Hugo, Ruy Blas, I, 2.; cité par Littré)
- — Des hommes entichés de chamarres militaires et de reflets de bottes, des femmes à ce point insoucieuses d’élégance, ce contraste-là me ferait réfléchir si j’étais délégué à Versailles !… — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 178.)
- Je crois bien que j'ai gardé un faible pour le soldat dont les grands cordons, les étoiles, les chamarres ont ébloui mes yeux d'enfant. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 37)
- Veste de berger, zamarra
- « chamar(r)on », [...] « chamarre ou simarre […], ample casaque ouverte, fourrée d'une peau de mouton, recouverte de bandes d'étoffe de couleurs différentes cousues dans le sens de la longueur ; c'étaient des sortes de garnaches ou de tabards en peau de mouton fendues sur le côté que portaient les bergers de la montagne .— (Arnold Van Gennep, Les Hautes-Alpes traditionnelles, t. I, Voreppe, Curandera, 1990 (1re éd. Paris, Maisonneuve, 1946), p. 87-89.)
- (Habillement) Blouse → voir zamarra
- Landais : samarre (Palay) f. 'sac de peau des bergers ; béarnais : chamarre (Palay) blouse de paysan'. basque (avec article), zamarra, tsamarra, zamarra 'toison des bêtes à laine', blouse de peau', 'tablier de peau', 'pelisse des bergers'
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croire
- Tenir pour véritable.
- Je crois que les disputes théologiques sont à la fois la farce la plus ridicule et le fléau le plus affreux de la terre, immédiatement après la guerre, la peste, la famine et la vérole. — (Abbé de Saint-Pierre, cité par Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Credo)
- Le plus souvent des observations ultérieures permettent de rectifier les erreurs d'un premier résultat : c'est ainsi qu'on avait cru d'abord que Nysa devait couper l'orbite de Mars, tandis qu elle est toujours à 15 millions de lieues au moins au-dessus de cette planète. — (G. Lespiault, « Note sur les petites planètes situées entre Mars et Jupiter », dans les Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, tome 2, 1861, page 180)
- — J’hallucine, dit Colette. [—]. Quand je raconterai ça aux copines, elles ne voudront jamais me croire. — Portenawaque, estima Coline en son obscur langage. — (Bernard Suisse, Motus et babouches cousues, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 147)
- (En particulier) (Absolument) (Religion) Avoir la foi et recevoir avec soumission d’esprit tout ce que la religion enseigne.
- Je vis une foule prodigieuse de morts qui disaient : "J'ai cru, j'ai cru" ; mais sur leur front il était écrit : "J'ai fait" ; et ils étaient condamnés. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Dogmes.)
- Le Christianisme romain tend alors à n'être qu'un formalisme rituel, pour lequel l'idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, édition 1966)
- Ai-je cru vraiment, à cette époque ? Il me semble que j’ai marché dans la chose de la sainte religion, comme dans les images d’Épinal, ou dans mes bouquins de contes de fées à tranches dorées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- En sixième, quand on a fait la mythologie grecque, je me suis dit que c’était normal que les gouers, ils croyaient que Jésus était le fils de Dieu parce que leurs ancêtres, ils croyaient bien qu’Héraclès était le fils de Zeus. — (Houda Rouane, Pieds-blancs, Éditions Philippe Rey, 2006, page 128)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Tenir pour sincère ou véridique.
- Mais jamais, à aucune époque, on n’a cru à tant de billevesées, de bourdes, de mensonges, de sottises, d’absurdités qu’aujourd’hui. — (John Ruskin, Notes du chapitre I de La Bible d’Amiens, traduction par Marcel Proust, Mercure de France, 1904, page 142)
- S’en rapporter à quelqu’un, à quelque chose.
- A l'en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si vous m’en croyez, vous ne ferez pas cela.
- Tenir pour vraisemblable, réel ou possible.
- Pour un peu, on aurait cru être sur le plancher des vaches. Un seul coup d'œil par-dessus la rambarde remettait les pendules à l'heure. Il y avait déjà deux jours que le bateau filait vers le grand Nord, à la vitesse maintenue de vingt nœuds. — (Jean Lhassa, Dernières nouvelles d'ailleurs, Éditions Publibook, 2009, page 209)
- Aucune trace d’effraction, rien de forcé, pas d’empreintes digitales ni d'ADN étranger au personnel. Rien ! À croire que les types ont opéré en scaphandre. — (Jérémie Lebrunet, Alice et le Crédit solidaire, Éditions Destination Futur, 2013, partie 2)
- Penser, estimer, s'imaginer, présumer.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 190)
- Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure... Sa mère m’enflammait dix fois davantage. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […]. Tu t’enfonces davantage […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les feuilles éparses autour des crottes m'incitèrent à croire qu'il avait même pris le soin de se torcher l’oignon. — (Jean Delou, Le safari sanglant, Éditions du Scorpion, 1961, page 99)
- (Populaire) Croire naïvement, être trop optimiste.
- Tu pensais qu'il allait t'écouter ? T'as cru ou quoi ?
- Nan mais le mec il a trop cru que j'allais le laisser copier sur moi...
- (Intransitif) Ajouter foi à quelqu’un ou à quelque chose ; s’y fier.
- A moins, peut-être, que l’écroulement de leur rêve ne vînt à les ramener l’une vers l'autre. Mais elles croyaient toutes deux à leur but, les désabusées et les meurtries; elles y croyaient avec la même ferveur, la même volonté. — (Béatrix Rodès, Les errantes, Édition Revue Helvétique, 1902, page 210)
- Qu’un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d’une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. — (Michel Onfray, La philosophie féroce, II : Traces de feux furieux, éditions Galilée, 2006, page 114)
- Il proteste de son innocence, mais je n’y crois pas.
- J’avais à voir un ami à Angers ; bon et brave jeune homme à la tête ardente et au cœur pur, qui a encore des années à croire à tout, puis qui finira comme les autres, mais seulement plus tard que les autres, par ne plus croire à rien. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Avoir confiance en quelqu’un, en ses talents, en sa parole.
- On dit qu’en politique, quand t’es pas cru, t’es cuit. — (Thomas Mulcair, Est-ce que c'est toujours le même Denis Coderre?, Le Journal de Québec, 5 novembre 2021)
- (Pronominal) S’imaginer.
- Des landes, des rocs stériles, çà et là une bande de pâturage aromatique et dru, quelques champs pierreux, partout des oliviers : on se croirait dans notre Provence. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- (Pronominal) (Familier) Être vaniteux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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dossard
- Morceau de tissu que portent les participants d'une compétition sportive par-dessus leur tenue, sur lequel est inscrit dans le dos, et souvent sur la poitrine, leur numéro d'ordre ou d'identification.
- Liane rajusta son dossard de coton, qui portait le numéro 9. — (Christine Féret-Fleury, Un cœur de glace, 2010)
- La date a été fixée au 30 août. La remise des dossards et brassards aura lieu à 4 heures du matin sur la place du Capitole, café de la paix — (L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme, Toulouse-Luchon - et retour, Paris, 8 aout 1903)
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balançoire
- Siège que l’on suspend par des cordes, pour se balancer.
- Une fois remontée l’avenue de Paris, la commune avait installé d’un côté une vaste aire de jeux pour les enfants, regroupant les classiques balançoires, tape-fesses et structures décoratives, ainsi qu’un pumptrack pouvant accueillir divers amateurs, plus ou moins novices. — (Maïa Hoti, Tu es là, moi non plus, 2021)
- Pièce de bois mise en équilibre sur un point d’appui élevé et sur laquelle se balancent deux personnes placées à chacun des bouts.
- Il suffit pour s'en convaincre de faire le tour des jardins individuels où l'on rencontre, à de nombreux exemplaires, les toboggans et balançoires Euro-loisirs, les lanternes Leroy-Merlin et l’herbe de la Pampa en provenance directe du Jardiland. — (François Lapoix, Sauver la ville : écologie du milieu urbain, Éditions Sang de la terre, 1990, chap. 4)
- Comme s'il possédait les lieux, il inspecta la cage à poules, le poteau de la spiroballe, les fillettes qui poussaient des cris aigus sur les balançoires. — (Joe Wilkins, Ces Montagnes à jamais, traduit de l'américain par Laura Derjinski, Éditions Gallmeister, 2021)
- (Familier) (Vieilli) Propos en l’air, conte à dormir debout.
- Écoute-moi bien, car tout ce que je te dis, c'est pas des balançoires … je parle sérieusement. — (Aristide Bruant, Fleur de pavé, deuxième partie, chapitre X ; Éditions Jules Tallandier, Paris, 1953, page 209)
- Duchotel.— Qu’est-ce que tu as été raconter à ma femme ?Moricet.— Moi ?Duchotel.— Oui, avec tes lièvres et tes lapins ? une façon de lui faire croire que mes chasses, c’était de la balançoire. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Théâtre) (Vieilli) Jeu d’acteur emphatique.
- Il se permettait des œillades interrogatives à son public, des poses de satisfaction, et ces ressources de jeu appelées par les acteurs des balançoires, expression pittoresque comme tout ce que crée le peuple artiste. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mouvement de balancier.
- Son goût diffère quelque peu du nôtre, l’esthétique étant une perpétuelle balançoire. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 2632)
- (Sexualité) Position sexuelle où l’homme est allongé, et où la femme le chevauche assise de dos.
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flottard
- (Argot scolaire) Élève en classe préparatoire du concours d’entrée à « Navale », l’École navale.
- Encouragé par ses nouveaux camarades, qui profitent de son ingéniosité à inventer des tours tordus, Antoine prend une part active à la guégerre que les flottards, autrement dit ceux qui, comme lui, préparent la Navale, mènent contre les cyrards, les taupins et les pistons, qui voudraient intégrer, eux, Saint-Cyr, Polytechnique ou l’École centrale. — (Virgil Tanase, Saint-Exupéry, Gallimard, « folio - biographies », 2013, pages 29-30)
- (Argot militaire) (Désuet) Saroual porté par les zouaves et d’autres troupes coloniales françaises.
- Tout le monde est soldat, aujourd’hui, mais tout le monde ne sert pas en Afrique. C’est donc à ceux qui ignorent ce vocable familier dans l’argot des casernes que nous dirons ce qu’est le flottard. Le flottard, oh pékin ! est ce pantalon vaste, sorte de jupe que portent les zouaves, les turcos et les spahis. — (Tout-Paris, Bloc-Notes Parisien - Le flottard, Le Gaulois, 5 mars 1889)
- Mohamed, très touché, porta ma main à son front, à son cœur, et partit radieux, bien que visiblement gêné par son flottard. Il marchait les jambes écartées et n’avait plus sa belle allure martiale ; d’ailleurs plus ému par cette entrevue qu’il ne voulait le laisser paraître. — (Richard O’Monroy, L’être ou ne pas l’être ?, P. Arnould, 1890, Le flottard, pages 184-185)
- Des cantinières de zouavesVersent des champoreaux suavesEn chéchia, veste et flottard,Et par maintes rondeurs de formes,Ajoutent pour leur quote-partAu prestige de l’uniforme !— (Louis Marsolleau, Vive l’almée !, La Petite République, 26 mars 1900)
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aiguisoir
- Instrument servant à aiguiser.
- Le vent le flagelle, siffle à ses oreilles avec la stridence du couteau sur l’aiguisoir. — (Roger Martin du Gard, Les Thibault)
- Selon les traces de travail visibles, les objets polis se présentaient probablement sous une forme rectangulaire, la lame d'un ciseau droit par exemple. Dans ce cas, le tranchant du ciseau devait encore être affûté à l'aide d'un aiguisoir. — (Bulletin de l'Association Pro-Aventico, n°41, 1999, page 129)
- Le temps de courir à la ferme, et de mettre en sûreté ses outils, sa faux, son aiguisoir, d'éponger son torse trempé de sueur, de changer de chemise et de boire un grand coup d'eau fraîche, il était près de six heures lorsqu'il arriva tout essoufflé […]. — (Jean Mauduit, Tant de feuilles emportées par les jours, Flammarion, 2010)
- (Canada) Taille-crayon.
- Aiguisoir à crayon.
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goguenard
- Qui affecte la moquerie, la raillerie.
- Et il s’en alla goguenard. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 129)
- Le pouce est ce gras cabaretier flamand, d'humeur goguenarde et grivoise, qui fume sur sa porte, à l'enseigne de la double bière de mars. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Un caporal infirmier, face rubiconde et réjouie, un peu goguenarde, l'assistait. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Les autres approchaient, goguenards, hurlant toujours et bientôt les deux groupes s'affrontèrent, l'un joyeux et narquois, l'autre ahuri et digne. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Chemise ouverte, et en pantalon de treillis bleu, ils revenaient, goguenards, faisant sonner clair leur clinquante retraite, dans les services où de blêmes successeurs s’épuisaient à les imiter : sous leur férule, naguère, les choses allaient d’un meilleur train. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 85)
- Un article rapide relatait la venue en fanfare d'une troupe de chasseurs de trésors. Le journaliste, goguenard, taillait un costard aux pollueurs rêveurs qui s'imaginaient trouver le fameux trésor des Templiers... […]. — (Gordon Zola, Nom de Code: Le Dada de Vinci, Paris, Chemins de tr@averse, 2011, page 87)
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laminoir
- Machine composée de deux cylindres d’acier, entre lesquels on fait passer la matière (pâte ou métal), pour en réduire plus ou moins l’épaisseur, suivant qu’on rapproche plus ou moins les cylindres.
- Métal passé au laminoir, par le laminoir.
- Par ailleurs se concrétisait progressivement ce projet fou, imaginé à Colombus, de réaliser un laminoir à froid à bande étroite pouvant laminer dix kilomètres de bande à 20 m/s. — (Éric Felder, Surfaces, tribologie et formage des matériaux: mélanges offerts à François Delamare pour son 60e anniversaire, 2001)
- (Spéléologie) Passage de grande largeur, mais de faible hauteur.
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ars
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’arabe najdi.
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bulgare
- Relatif à la Bulgarie ou au bulgare.
- On répartit les langues slaves en trois groupes : oriental (le russe, le biélorusse, l’ukrainien), occidental (le polonais, le tchèque, le slovaque), méridional (le bulgare, le slovène, le serbo-croate et le macédonien qui est en très étroite parenté avec des parlers dialectaux bulgares, localisés dans le sud-ouest du pays). — (Margarita Vassileva, PARLONS BULGARE Langue et culture, éditions L'Harmattan, 1996, page 18)
- L’Église autocéphale bulgare.
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invitatoire
- (Liturgie catholique) Antienne qui se chante avec le Venite exultemus.
- L’invitatoire du dimanche.
- D’ordinaire, une heure de l’office commence par un invitatoire. — (Philippe Robert, Chanter la liturgie, 2000)
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recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
-
fidéjussoire
- (Droit) Qui a rapport à la fidéjussion.
-
alésoir
- (Technologie) Outil, machine pour aléser.
- Cette ligne est installée pour répondre aux préoccupations des patients sur les risques possibles associés à l’utilisation d’un alésoir à cotyle d’un type particulier. — (Communiqué de presse du Centre universitaire de santé McGill)
-
combinard
- Personnage qui recourt à des combinaisons douteuses, à des combines, pour arriver à ses fins.
- C'est un politicien c'est-à-dire un « combinard » ; un homme au génie néfaste et vain qui croit à son importance. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 94, page 23, 7 novembre 1917)
- Un combinard astucieux.
- Je ne suis ni un opportuniste, ni un combinard, ni un intrigant. — (Monique Surel-Tupin, Charles Dullin, 1984)
-
douar
- Groupe de tentes disposées en cercle, de façon à remiser les troupeaux dans l’espace laissé libre au centre.
- D’ordinaire, elle le menait dans la gorge tourmentée et sauvage d’un oued assez loin du douar. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Mais généralement l’envoi de quelques troupes met fin aux troubles en peu de temps. Elles envahissent le territoire de la tribu à châtier, pillent les douars, razzient les troupeaux, détruisent les cultures, font des prisonniers et coupent des têtes, […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 11)
- Les jeunes exilés pour cause de guerre, […] sur les cartes postales qu’ils envoient à leur familles […] expurgent les douars fouillés, les mechtas mises à sac, les filles aux longs cheveux qui se mordent les lèvres, les visages sculptés par le turban des jeunes Arabes de leur âge, semblables à leurs compagnons coiffés d’un calot. — (Jocelyne Sauvard, Simone Veil — La force de la conviction, l’Archipel, Paris, 2012, pages 74-75)
- (Par extension) Groupe de familles obéissant à un chef en formant une fraction de la tribu.
- […]; et les premiers cavaliers revenant du champ de bataille racontaient les résultats de la journée. La souga n’avait pas réussi : pour faire bonne figure, on avait razzié deux ou trois douars et coupé autant de têtes ; […]. — (Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903, Librairie Armand Colin, 1904, réédition Éditions Paris-Méditérannée, 2004, page 145)
- Aussi, de la capitale, vont-ils parachuter dans les villages des dirigeants inconnus ou trop jeunes qui, investis par l’autorité centrale, entendent mener le douar ou le village comme une cellule d’entreprise. — (Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961, page 112)
- Nous, les hommes des douars lointains, des hauts djebels, des larges vallées, nous savions que l’on ne bâtit pas sa maison si l’on n’a pas confiance dans la solidité du sol. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, page 26)
- Dans tous les villages, tous les douars, toutes les mechtas, placés sous ma responsabilité, je les ai convaincu de notre invincibilité sans, pratiquement, tirer un seul coup de feu. — (Didier Daeninckx et Tignous, Corvée de bois, 2002, page 58)
- Le village est entouré d’une vingtaine de douars où les mariages endogènes entretiennent un même vieux nom pour tous et assurent la transmission des prénoms des morts aux nouveau-nés. — (Kamel Daoud, Zabor ou Les psaumes, (Barzakh, Alger), Actes Sud, 2017, page 130)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.