Dictionnaire des rimes
Les rimes en : lézard
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "lézard".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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curare
- (Biochimie) Substance extraite de certaines lianes d'Amazonie, notamment Chondodendron tomentosum et Strychnos toxifera, poison violent qui provoque une paralysie des muscles en bloquant le passage du message nerveux au niveau de la plaque motrice, dont certaines peuplades de l’Amérique du Sud et les aborigènes se servent pour empoisonner leurs flèches et qui sert en médecine par exemple en anesthésie pour provoquer un relâchement musculaire.
- J'ai vilipendé Ambert et Issoire, seul de vous tous. J'ai tenu votre promesse commune. Mais une telle manifestation n'a pas d'efficacité. Des bouts-rimés ? Arme inoffensive. Je les voudrais enduits de curare. — (Romains, Les Copains, 1913, p. 31.)
- Ben si c'est rare j'aime mieux les yeux rares de LydiaQue l'curare de Lucrèce Borgia — (Boby Lapointe, Aubade à Lydie en do)
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frottoir
- Ce qui sert à frotter.
- (Art) — On emploie aussi avec avantage des frottoirs métalliques. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Familier) Ce qui sert à essuyer fortement.
- (Désuet) Linge ou brosse qui sert à se frotter le corps.
- Morceau de caoutchouc dont les coiffeurs se servaient pour essuyer leur rasoir.
- Outil utilisé par les relieurs pour unir le dos des livres.
- Tissus de crin utilisé pour frotter les cordes musicales en boyau.
- Plaque sur laquelle on frotte les allumettes pour les enflammer.
- Au premier coup qu’il donna contre le frottoir, le bout rouge de l’allumette se changea en un feu tout blanc ; ce feu devint vert et se mit à bouillir, puis une jolie flamme rouge en sortit qui était du vrai feu. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 144)
- Sur le bois de son sabot, l’allumette avec laquelle il fit un essai s’enflamma aussi bien que sur un frottoir. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 145)
- Les allumettes américaines ne sont guère pratiques pour un fumeur de pipe. Ce sont des allumettes plates et larges, en carton ou en bois très mince, qu’on détache au fur et à mesure d’un minuscule frottoir. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 126)
- Babsi a tout. Même des shooteuses, plein. Nous nous servons de seringues à usage unique, et elles sont difficiles à se procurer. La mienne est si épointée que je suis obligée à chaque piqûre de l’aiguiser sur le frottoir d’une boîte d’allumettes. Babsi me promet trois pistons et trois canules. — (Kai Hermann et Horst Rieck, Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…, 1978. Traduit de l’allemand par Léa Marcou. 1981, page 152)
- Coffre en bois dans lequel on faisait sécher les épingles.
- Petit coussin servant à lustrer les chapeaux de soie.
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incantatoire
- Relatif à une incantation.
- La présence très fréquente d’incisions parallèles ou de lignes de ponctuation à proximité des figures d’animaux dans les grottes décorées autorise à considérer qu’elles peuvent avoir été tracées au cours d’un processus incantatoire. — (André Leroi-Gourhan, Histoire des religions, Hypothèses de la préhistoire, Encyclopédie de la Pléiade, volume 3, page 552)
- Litanie incantatoire.
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démêloir
- Machine ou instrument qui sert à démêler.
- La laine apparait au mois de septembre, croît pendant l'hiver et tombe au printemps, au moment de la mue; on peigne tous les deux jours, sur l'animal vivant, la toison avec un démêloir jusqu'à ce que celui-ci n'amène plus de duvet. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) Sorte de peigne à grosses dents, fort espacées, qui sert à démêler les cheveux.
- La lune peignait ses cheveux avec un démêloir d'ébène qui argentait d'une pluie de vers luisants les collines, les prés et les bois. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Mme Pinchard, de l’autre côté du lit. — Mon démêloir, passe-moi mon démêloir. — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Elle rangea une paire de chaussures, le pyjama de crêpe satin, un démêloir. — (Colette, Le toutounier, 1939)
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cumulard
- (Péjoratif) Celui qui cumule les emplois, fonctions, salaires, etc.
- On parle des politiciens cumulards mais que dire de ceux qui sont dans de multiples conseils d'administration ?!
- « Je suis un cumulard et je le revendique », dit Jean-Claude Phlypo, administrateur général de la Société régionale wallonne du transport. Par contre, quand en octobre 2000, La Dernière heure lui demande le montant de son salaire, il répond : « Je préfère le garder sous silence. »
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ducroire
- (Droit) Se dit d’une clause qui rend solidaire un agent commercial des dettes des clients créés pour le compte de son mandant (la société pour le compte de laquelle il vend un produit ou un service).
- Qui s’engage solidairement avec ce type de clause.
- Un commissionnaire ducroire.
- Les engagements consentis par les mandataires ducroires ne correspondent pas nécessairement exactement aux garanties du contrat d’assurance souscrit pour le couvrir contre ce risque. — (Camille Beddeleem, Guide de l’agent immobilier, Édilaix, 2007, page 874)
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éliminatoire
- Qui sert à éliminer.
- Procédés éliminatoires.
- (Éducation) Qualifie les épreuves préalables d'un concours, destinées à écarter des dernières épreuves les candidats trop faibles.
- L'épreuve orale est éliminatoire.
- (Sport) Qualifie une partie où se rencontrent les gagnants de chaque tour et qui sert à éliminer ceux qui n’y arrivent pas en tête.
- En s’inclinant au compte de 1 à 0 devant le Nashville SC, mardi au Red Bull Arena, l’Impact de Montréal s’est placé dans une situation délicate dans la course aux éliminatoires. — (Agence QMI, « L’Impact joue avec le feu », dans Le journal de Montréal, 27 octobre 2020)
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barbare
- (Antiquité) Qualifie les peuples non gréco-romains.
- Au Ve siècle, l’empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L’empire romain, centralisé, indiscuté et unique a ébaudi les barbares par une architecture colossale de pierre, donc incorruptible. — (Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, tome 3, 1973, page 152)
- (Sens figuré) Qui est sauvage, grossier, ignorant ; qui manque de civilisation.
- Le gros des troupes était une horde de barbares dans toute la force du terme. C’était de ces figures étranges qui avaient parcouru la Gaule au temps d’Attila et de Chlodowig. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Il n’y a point de sentiment plus inséparable de notre être que celui de la liberté ; depuis l’homme le plus policé jusqu’au plus barbare, tous en sont pénétrés. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Être prudemment barbare et exercer la tyrannie conséquemment signifie, selon ce politique abominable, exécuter tout d’un coup toutes les violences et tous les crimes que l’on juge utiles à ses intérêts. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Se dit des mots et des tours du langage contraires à l’usage ou à l’analogie.
- En latin si l’on disait, dator pecuniam pour signifier celui qui donne ou qui donnera de l’argent, certainement ce serait une tournure barbare et inintelligible. — (Journal des savants, 1857, page 310)
- Ajoutons que la prononciation du grec est au moins aussi incertaine que celle du latin : la prononciation érasmienne est barbare et n’a aucune valeur historique ; et la prononciation moderne est insupportable avec son iotacisme et les équivoques sans nombre qu’il produit. — (Louis Couturat, Histoire de la langue universelle, 1903, page 516)
- Qui est cruel, inhumain.
- Un vainqueur qui fait mourir ses ennemis captifs est appelé barbare ! — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- L’anarchie marocaine, l’application de lois semi-barbares, la corruption du chérif étaient autant d’arguments pouvant justifier une intervention de l’extérieur. — (Franco Arese, La politique africaine des États-Unis, 1945)
- Qui manque d’harmonie, de style.
- Un style barbare.
- Une musique barbare.
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jabloir
- (Tonnellerie) Rabot de tonnelier, pour creuser les jables.
- Un jabloir, ou une jabloire, ou une jablière, est un outil de tonnelier servant à faire le jable, rainure pratiquée dans les douves des tonneaux. — (André Cherpillod, Difficultés et subtilités de la langue française, 2002)
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avare
- Qui a un désir excessif d’accumuler.
- Ma femme […] m’invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d’avare, de grippe-sous, de sans-cœur. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Et quand il n’y aurait qu’un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares. — (Voltaire, Lettre à d’Argental, 27 octobre 1760)
- Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. — (Jean de la Bruyère, 11)
- Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton cœur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie. — (Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, reine de France et de Navarre, prononcée à Saint-Denis, le 1er de septembre 1683, dans Œuvres de Bossuet, tome deuxième : Oraisons funèbres — Sermons, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1841)
- Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille,Chercher un monstre affreux sous le nom d’une fille. — (Nicolas Boileau, Satires, X)
- (Sens figuré) Qui ne donne pas facilement une chose, qui en est très économe.
- Quoi que le sort te donne, il t’est encore avare,S’il pèse ton mérite et mon affection. — (Jean de Rotrou, Bélisaire III, 7)
- En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie ; Et l’avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement. — (Jean Racine, Phèdre, II, 5)
- C’était un voyage qu’une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n’eût point eu d’attirail, car il y a grande disette d’eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre. — (Quinte-Curce, Vie d’Alexandre, livre IV, traduction de Claude Favre de Vaugelas, 231)
- Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. — (Jean Racine, Athalie, IV, 2)
- Le nôtre [notre cœur] s’endurcit, la repouſſe, l’égare : Le bras qui la verſait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n’opère plus rien. — (Pierre Corneille, Polyeucte I, 1)
- (Suivi de la préposition de) Qui n’accorde pas, qui ne prodigue pas.
- Il est avare de son temps.
- Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis. — (Voltaire, La Mort de César I, 4)
- Je me plains seulement de ce pays barbareQui de six pieds de terre à son prince est avare. — (Jean de Rotrou, Antigone, IV, 3)
- Avare du secours que j’attends de tes soins. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- La première [fille d’honneur de la duchesse], que son mari n’avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l’équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu’elles sont comblées de celles de la fortune. — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
- Alors, grave dans sa démarche, réservé dans ses politesses, avare de mots, chiche de pensées, on l’expédie en pays étranger. — (Les Français peints par eux-mêmes, 1841)
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lignard
- (Familier) (Avant 1914) Soldat composant l’infanterie de ligne.
- Un capitaine réglait le feu : « A vous, Judin! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie)
- De grands coups de trompette qui sonnaient trois par trois : Ta ! ta ! ta ! Une vraie musique de crapaud. Ce n’est pas sur cet air-là que nos lignards voudraient se coucher, eux… — (Alphonse Daudet, Le Prussien de Bélisaire, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, pages 70-71)
- Le long de la route, dans les champs, un régiment de lignards s'écoulait, corps dépenaillés, visages blêmes aux joues creuses, aux yeux luisants. — (Paul et Victor Margueritte; Les tronçons du glaive, 1900)
- — Mon cher, ces lignards nous auraient déjà hachés s’ils avaient pu, quand nous prêchions la guerre à outrance. Ils nous arracheront cette fois les yeux avec le tire-bouchon de leur sabre, parce que c’est à cause de nous qu’on les a fait revenir de leurs villages. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Au milieu, comme suspendu à l’abime, se tenait le corps de « bas-officiers ». (…), leur grade les éloignait du soldat; mais leur origine roturière leur interdisait tout avancement, et l’iniquité révoltante du privilège les refoulait vers les simples lignards. — (Jules Leverrier, La naissance de l’Armée nationale 1789-1794, 1939)
- (Électricité, Télécommunications) Ouvrier monteur de lignes électriques ou téléphoniques, technicien de maintenance de ces lignes.
- (Argot) Camionneur qui effectue un parcours sur de longues distances.
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antibrouillard
- Qui perce le brouillard en parlant des feux d'une voiture.
- Des feux antibrouillard arrière.
- Projecteurs antibrouillard avant.
- Le type remonta dans sa voiture, qui était munie de phares antibrouillard à iode et de lève-glaces électriques. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 156)
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comminatoire
- (Droit) Qualifie une mesure révocable destinée à faire pression sur un débiteur ; l’astreinte prononcée par le juge est souvent comminatoire.
- Une astreinte comminatoire.
- La loi expliquée resta sans effet. Elle n’était que comminatoire, et ne frappait les nobles et non nobles que jusqu’à ce qu’ils fussent rentrés dans le devoir. — (Michel-Jean-François Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu’à l’année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l’établissement du diocèse de Blois. Chartres : Garnier fils impr., 2 tomes, 1834-1836. Citation en pages 370-371 du tome 1)
- (Finance) Désigne une mesure destinée à faire pression sur un débiteur, mais qui n’est pas définitive et est susceptible d’être révisée après un certain laps de temps.
- L’astreinte présente une vertu comminatoire qui a pour effet d’inciter le débiteur à l’exécution.
- (Par extension) Ce qui implique ou qui contient une menace.
- Le ton comminatoire de cette lettre pouvait faire présager une défense immédiate de jouer les Mariniers de Saint-Cloud. — (Arthur Pougin, L’Opéra-Comique pendant la Révolution de 1788 à 1801 : d’après des documents inédits et les sources les plus authentiques. Paris : éd. Albert Savine, 1891. Citation figurant en page 244, à la suite du texte d’une lettre de Joseph Fouché)
- Personne n’eût pensé à rester chez soi, et surtout personne ne songeait à remettre le pied au Roi Mathias, où des voix comminatoires se faisaient entendre. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, page 81)
- « Votre avis, s'il vous plaît ? » Cette question est déjà une réponse et, adressée à des écolières à peine libérées, une réponse comminatoire. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d’idées, 1902, édition 1911, page 278)
- – Mais je voudrais que tu me le dises. Dis-le, papa, tu m’aimes ou non ?... sur un ton, cette fois, comminatoire et solennel qui lui fait pressentir ce qui va suivre et l’incite à laisser sortir, c’est juste pour jouer, c’est juste pour rire… ces mots ridicules, indécents : « Mais oui, mon petit bêta, je t’aime. » — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 58)
- […] comme si chacun était mû par une force sans intentionnalité et prenait automatiquement ce masque lisse et cette allure énergique pour le cas où le pas comminatoire de Mlle Anderson retentirait derrière lui. — (Patrick Lapeyre, La vie est brève et le désir sans fin, 2010, page 78)
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La Psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
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glissoir
- Couloir pratiqué le long d'un versant montagneux, à travers une forêt, pour y faire glisser des troncs d'arbres.
- Le premier d’ailleurs inconnu dans notre patois n’implique pas nécessairement un glissoir où l’on dévale régulièrement du bois, le second par contre, désigne toujours un glissoir à bois. — (Willy Gyr, Le Val d’Anniviers: vie traditionnelle et culture matérielle basées sur le patois de Saint-Luc, 1935)
- Petit coulant mobile où passe une chaine.
- Partie intérieure d'un soulier où se glisse le talon du pied
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escarre
- (Médecine) Plaie cutanée reliée à une lésion tissulaire profonde, souvent due à un alitement prolongé, également parfois utilisé pour désigner une croûte résultant de la mortification d’un tissu.
- Il faut attendre que l’escarre guérisse.
- Pendant les dix premiers jours, tout alla bien. Puis, deux injections d’huile créosotée faites trop superficiellement entraînèrent des escarres, peu importantes mais douloureuses. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 148)
- En soi, la rupture du col du fémur, c’est sans gravité ; mais une longue immobilité provoque des escarres qui, chez les vieillards, ne se cicatrisent pas. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 14)
- Certaines plaies sont couvertes par du matériel nécrotique dense, l’escarre. — (Guy Magalon, Romain Vanwijck, Guide des plaies: Du pansement à la chirurgie, 2003)
- Mais ici, il y avait aussi une crème à bien faire pénétrer dans la peau pour qu’elle reste souple, des tours de lit à installer pour les patients qui s’agitaient et se débattaient, et des escarres à prévenir chez ceux qui ne bougeaient pas. — (Belinda Bauer, Cadavre 19, traduit de l’anglais par Christine Rimoldy, 10/18, 2015, page 19)
- (Vieilli) (Sens figuré) Ouverture, brèche faite à grand bruit, avec violence.
- Le canon ennemi tailla des escarres dans nos rangs.
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dreyfusard
- (Histoire de France) Qui soutenait Alfred Dreyfus, ou qui est relatif au mouvement de défense de celui-ci.
- La cause dreyfusarde a bénéficié de l’approche de l’Exposition Universelle de 1900, certains pays menaçant de boycotter Paris si l’injustice persistait.
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claquoir
- Claquette
- Petit tableau utilisé lors des prises de vues, indiquant le numéro d’un plan et muni d’un claquoir qui signale le commencement du tournage. — (Jean Tournier, Les mots anglais du français, 1998)
- Il y a des claquoirs simples ou doubles, que l'on appelle : claquoirs, battoirs, crécelles ou cricri, routelles, tartarelles ou tourterelles, dont la forme la plus connue est celle de Corbie, qui ressemble à un tonnelet de fer. — (Bulletin de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, 1902, page 180)
- Le Saint-Sacrement va passer. Le chanoine, avec son claquoir, ordonne aux fidèles de se mettre à genoux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 239.)
- (Par extension) (Familier) Bavardage insignifiant et prolixe
- Je t’écris en écoutant le claquoir de la raccommodeuse, Lucienne, qui n’arrête pas de parler, quoiqu’elle ne doive pas craindre la méningite… après tout, on ne sait jamais. — (Régis Messac, Coutances à l'heure allemande [1943], Paris, Éditions ex nihilo, 2018, p. 110.)
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cagnard
- (Désuet) Qui s’accroupit comme un chien et ne bouge plus.
- (Familier) (Désuet) Qui n’aime pas bouger, qui est paresseux.
- (Populaire) (Vieilli) (Désuet) Qui est lâche, poltron.
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cathare
- (Religion) Relatif au catharisme.
- C’est en Occitanie que le mouvement cathare connut son plein développement. Cela peut s'expliquer par la déliquescence de l’Église catholique, par une volonté d’indépendance par rapport au pouvoir capétien et aux gens de France qui parlaient la langue d’oïl alors que les gens d’Occitanie employaient la langue d’oc. — (Michel Peyramaure, La Passion cathare, tome 2 : Les Citadelles ardentes, Éditions Robert Laffont, 2012, note en fin de volume.)
- (Sens figuré) Je devins cathare, je confondis la littérature avec la prière, j’en fis un sacrifice humain. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 151.)
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jar
- (Désuet) Banc de gros graviers et de sable, amoncellements, pouvant remodeler le lit du fleuve d’une année sur l’autre, et utilisés pour l’empierrement des chaussées, la confection de béton.
- La Loire fournit en abondance sable de rivière, gros sable et caillou, encore appelé jar (ou jard). — (Gens de Ballan et de Miré: deux siècles de vie au quotidien en terre tourangelle, Amis de la Bibliothèque municipale de Ballan-Miré, 2000, page 287)
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falzar
- (Argot) Pantalon.
- Son falzar, il ne tenait plus qu’avec des ficelles et des épingles de nourrice. — (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, Denoël, 1936, page 168)
- Je déteste ces pantalons en simili peau de serpent. Franchement, elle devrait revoir ce falzar. — (William Bayer, La Ville des couteaux, traduction Gérard de Chergé, éditions Payot & Rivages, 2006, chapitre 2)
- Selon Lucien Rigaud, le falzar désignait un pantalon de travail, « le pantalon de toile que l'ouvrier met par-dessus son autre pantalon. Ce dernier est ordinairement désigné sous le nom de dalzar. » (Lucien Rigaud, Dictionnaire du jargon parisien : l'argot ancien et l'argot moderne, P. Ollendorff, 1878, page 147.) Le dalzar cité par Rigaud serait lui-même, tout comme falzar, une abréviation de pantalzar, nom argotique donné au pantalon par les marchands du Carreau du Temple, à Paris : « Les frusques, c'est-à-dire les vêtements, se divisent en deux grandes parties : les pelures, habits ou redingotes, et les montants, pantalons ; les néologistes du Temple appellent cette dernière pièce un pantalzar. » (Paris illustré. Son histoire, ses monuments, ses musées, son administration, son commerce et ses plaisirs. Nouveau guide des voyageurs... publié par une société de littérateurs, d'archéologues et d'artistes, L. Hachette, Paris, 1855, page 749)
- (Argot) Culotte.
- Des petits falzars [de femme] qui pouvaient se planquer dans des boîtes de cachou. — (Auguste Le Breton, Razzia sur la Chnouf, Gallimard, 1954, p. 122)
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épar
- (Charpenterie) Entretoise, traverse qui sert à maintenir l’écartement entre deux pièces.
- (Spécialement) Pièce de bois qui relie les brancards d'une charrette[1].
- Pièce mobile qui sert à fermer les portes.
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drakkar
- (Histoire, Marine) Bateau léger à voiles et à rames, à l'étrave très relevée, utilisé par les Vikings du haut Moyen Âge.
- Toutes ces données expliquent la remarquable tenue à la mer et la rapidité du drakkar, la légèreté et la maniabilité, le faible tirant d’eau permettant des manœuvres faciles, même sur les hauts fonds. — (Serge Sochon, Alerte ! Drakkars sur la Seine ! - Le siège de Paris par les Vikings, 1993)
- (Héraldique) Meuble représentant le bateau du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté de profil, équipé de boucliers, arborant une tête de dragon ou une spirale en proue et muni d’une voile rectangulaire. À rapprocher de bateau, flobard, gabarot, galère, navire, nef et vaisseau.
- D’or au drakkar de gueules, à la voile d’argent chargée d’une tête de cheval de sable, voguant sur une rivière d’azur, qui est de la commune de Dannevoux de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un drakkar »
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noir
- Qui absorbe toute la lumière visible qu’il reçoit, donne l’impression d’obscurité ; la plus sombre des couleurs.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur […] — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- En robe noire comme toujours, parce qu’elle croyait qu’en noir on est toujours bien et que c’est ce qu’il y a de plus distingué, elle avait le visage excessivement rouge comme chaque fois qu’elle venait de manger. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- (Par extension) Qui approchent de cette couleur relativement.
- Le coucher de soleil est d’un gris inquiétant et de gros nuages noirs s’accumulent vers l’occident. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- Du pain noir ; raisin noir ; des yeux noirs ; du café noir.
- (Par extension) Bronzé, en parlant de la peau d’une personne.
- Il est revenu de vacances avec la peau noire.
- (En particulier) Ayant la peau noire, de race noire, en parlant d’une personne.
- La boxe est très en honneur à Panama. J’assistai à de bons matches et quelques boxeurs noirs étaient tout près de la meilleure classe mondiale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Tandis que les masseuses noires entrent en action, les moins bousculées trouvent le temps de manger et de potiner avec les concubines d'autres harems. — (Jean-Louis Chardans, Les harems, Paris : Éditions Pygmalion, 1979)
- L’année précédente un caramousal fut pris par le fameux chevalier de Malte Romegas qui trouva à son bord 32 esclaves dont la plupart étaient noirs, sauf quelques Turcs ou Maures. — (François Moureau, Captifs en Méditerranée (XVIe-XVIIIe siècles) : histoires, récits et légendes, Presses Paris Sorbonne, 2008, page 158)
- Lié à la communauté noire.
- En réduisant la musique noire à l’expression des révoltes du peuple noir, on risque cependant de ne pas rendre compte de la richesse d’une expression musicale à la fois mondiale et diverse. — (Yves Raibaud, Musique noire, 2010 → lire en ligne)
- John Boyega, héros de « Star Wars » et virulent défenseur de la cause noire — (Samuel Blumenfeld, Le Monde, 2020 → lire en ligne)
- Sans lumière, obscur, sombre.
- C’était une nuit noire.
- (Vieilli) Qui est livide, meurtri.
- Être noir de coups. : Avoir la peau toute noire des coups qu’on a reçus.
- Sale, crasseux.
- Lavez vos mains, elles sont toutes noires.
- Triste, morne, mélancolique, irrité, hostile, lugubre ou bien funeste.
- Il a une humeur noire. — Un noir chagrin. — De noirs soucis.
- Un noir pressentiment. — Des idées noires. — Un regard noir.
- (Sens figuré) Néfaste, diabolique, en parlant des crimes, des mauvaises actions et des personnes qui les commettent.
- Dans le théâtre de Hugo, Anne Ubersfeld l’a établi, la puissance du souverain est généralement montrée sous son angle le plus noir. — (Florence Naugrette, Le Théâtre romantique, 2001)
- Une noire trahison. — Une malice noire. — Une noire ingratitude. — Une noire calomnie.
- Fut-il jamais d’action plus noire ? — Avoir l’âme noire.
- (Littéraire) Qui est chargé de menaces, de malheur.
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Félix Dupanloup, Mort du pécheur, dans Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844 (2e édition), page 106)
- (France) Complètement ivre d’alcool.
- « Ma tactique était toc » dit Igor qui s’endort, ivre mort, au comptoir du barUn Russe blanc qui est noirQuel bizarre hasard se marrentLes fêtards paillards du bar — (Boby Lapointe, Ta Katie t’a quitté, 1964)
- Il est complètement noir !
- (Sciences) Qui échappe à la détection, que la science ne peut interpréter.
- Pour les physiciens, « voir » signifie donc « entrer en interaction ». Ils vont donc qualifier de « noir » ce qui résiste à la détection, ce avec quoi l’interaction se fait mal ou ce dont ils ne parviennent pas à capter d’informations avec les moyens à leur disposition. — (Roland Lehoucq, Les idées noires de la physique sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 31 mai 2017, consulté le 3 juin 2017)
-
déchargeoir
- Conduite destinée à l’évacuation d’un trop-plein de liquide.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.