Dictionnaire des rimes
Les rimes en : lépreux
Que signifie "lépreux" ?
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- Qui est atteint de la lèpre.
- Un homme lépreux.
- Une femme lépreuse.
- Mais sa solitude lui est attachée plus étroitement qu’au lépreux son ulcère : « Nul ne peut rien pour moi ; nul ne peut rien contre moi. » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- (Sens figuré) Qui présente des dégradations qui font penser aux taches de la lèpre, en parlant d’un mur, d’un bâtiment, etc.
- Seule, au milieu de cet étincelant ensemble, la maison déserte se trouvait dans l’ombre, et son toit lépreux, ses noires murailles, ses étroites fenêtres aux vitres brisées, formaient un sombre repoussoir, et évoquaient involontairement dans l'esprit des idées lugubres et de fâcheux augure. — (Xavier de Montépin, Le Moulin rouge, E. Dentu (Paris), 1866, page 146)
- Et il vit la splendeur de ce pays, la lumière seule, triomphante, vivifiant la plaine, le sol lépreux, en détruisant à chaque instant la monotonie… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Le vieux le précéda par un couloir, étroit comme une fente et conduisant à une courette malpropre, véritable poubelle fumant à ciel ouvert, puis se prolongeant entre deux murs bas et lépreux, pour aboutir enfin à une petite porte qui fut ouverte avec mille précautions. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- On accède au nid d’aigle des Katener par une cage d’escalier qui m’évoque étrangement celle de la rue Ferdinand-Duval. Étroite, lépreuse, odoriférante. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l’Olivier / Le Seuil, 2000, page 252)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "lépreux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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curieux
- Qui a le désir d’apprendre, de voir des choses nouvelles, intéressantes, rares, etc.
- Avoir un esprit curieux.
- Je suis curieux de voir comment il s’en tirera.
- Il était curieux de tout, sauf de lui-même. — (Jacques Damboise, Pensées à penser)
- Qui veut connaître un secret ; qui est indiscret.
- Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n’avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Le vieillard épiait d’un œil plus curieux que moqueur les signes d’impatience et de crainte qui se jouaient sur le charmant visage de sa compagne. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Surprenant, étrange, bizarre.
- La population de Saint-David […] parlait un curieux patois anglais plein d’expressions maritimes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ah ! c’était curieux à voir, l’embarquement de Dieudonné pour Rio de Janeiro, c’est moi qui vous le dit ! Ce fut un évènement. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 199, Les éditions de France, 1928)
- Nous signalerons aux basses eaux un curieux mélange de l’association à Rorippa et des associations d’Hydrophytes temporairement exondées. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 39)
- Fait curieux, la belle-mère ne renchérit pas. Dans la querelle familiale, elle pencherait au contraire pour la gendresse. — (Michel Jeury, Les beaux jours du Docteur Nicolas, Robert Laffont, 2010, chapitre 7)
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plumeux
- (Botanique) Qui est composé de parties grêles et garnies de poils semblables aux barbes de plume.
- (Minéralogie) Se dit de certains cristaux très déliés, disposés comme les barbes d’une plume.
- Des cristaux plumeux.
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manganeux
- Qui contient du manganèse.
- Oxyde manganeux, oxyde du manganèse.
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râpeux
- Qui est rude comme une râpe.
- Les raisins vendangés vont d'abord subir l’égrappage (ou éraflage) qui consiste à égrener les grappes, de façon aujourd’hui mécanique, afin d’éliminer la rafle qui contient des tannins astringents et râpeux souvent indésirables. — (Martine Camilleri, Vin sur 20, page 158, Ellébore, 2005)
- C’était un jeu funèbre et décevant : il fallait se planter devant le fauteuil en velours frappé et l’inspecter. Qu’y avait-il à dire? Eh bien, qu’il était recouvert d’une étoffe verte et râpeuse, qu’il avait deux bras, quatre pieds, un dossier surmonté de deux petites pommes de pin en bois. — (Jean-Paul Sartre, Les Mots, 1964, I)
- Une langue râpeuse.
- (Sens figuré) Grinçant, caustique, qui est de nature à déranger sans chercher le raffinement.
- Fondateur de Hara Kiri puis de Charlie Hebdo, son humour râpeux et caustique irrita souvent, enchanta parfois, sans laisser quiconque indifférent, contribuant ainsi, avec verve et justesse, à l’énergie du débat démocratique. — (Le Figaro, 31 janvier 2014)
- Les interviews s’enchaînent sans répit, seul défaut de ce documentaire tour à tour sensible, drôle, bouillonnant et râpeux. — (L’Express, 24 mars 2014)
- De retour au camp, le couple fit un tour à la roulotte cantine où le cook les régala de cookies et de jus de fruit, ce qui leur permit d'éliminer l’arrière-goût râpeux du pinard militaire. — (Jacques Meillon, Histoires de prospecteurs et chercheurs d'or, Société des Écrivains, 2016, page 157)
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fougueux
- Qui a de la fougue.
- À cet endroit-là il y a des rivieres fougueuses.
- Et un jour, simplement, avec toute la passion fougueuse de sa race, elle se donna... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Son épouse Lili, fille d'un marchand d'art et d'antiquités, n'est pas davantage fougueuse, elle qui préfère s'adonner, en dilettante, au métier de modèle. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- […] et ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l'intransigeance la plus absolue avec l'opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.159)
- Elle avait même abdiqué la décence qui lui était naturelle et ne craignait pas qu’on la vît à toute heure de jour et de nuit avec ce gros fougueux. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 164)
- Elle […] n'affirme sa supériorité que dans la gymnastique amoureuse. Elle excelle aux tortillements, tour à tour fougueuse et alanguie, […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d'un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII: Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
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dieu
- (Religion) Être surnaturel objet de déférence d’une religion.
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- Malheur dieu pâle aux yeux d’ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu’il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal-aimé » in Alcools, 1913)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n’y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Sens figuré) Celui qui est l’objet d’un grand enthousiasme, d’une vénération profonde, d’une vive reconnaissance, d’un extrême attachement.
- Goldsmith, l’auteur d’Obermann, Charles Nodier, Maturin, les plus pauvres, les plus souffrants étaient ses dieux; elle devinait leurs douleurs, elle s’initiait à ces dénûments entremêlés de contemplations célestes, elle y versait les trésors de son cœur; […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (En particulier) Personne qui démontre un talent exceptionnel dans un domaine particulier.
- Il est le dieu du jazz.
- (Islam) Être ou objet adoré.
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alumineux
- (Chimie) Qui contient de l’alumine ou présente sous quelques rapports une ressemblance avec l’alumine.
- Eau alumineuse.
- Terre alumineuse.
- La grande quantité de matière alumineuse qu’il renfermait empêchait toute combustion. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- On trouve les allophanes comme produit de décomposition des silicates alumineux. — (Simonne Caillère, Stéphane Hénin, Minéralogie des argiles, 1963)
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buissonneux
- Qui est couvert de buissons.
- Au détour d'un amas de roches buissonneuses, je tire sur une gazelle. Un bellah arrête le dernier bourriquot du convoi pour emporter ce gibier — notre repas, ce soir. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 24)
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ignominieux
- Qui cause de l’ignominie.
- Mort ignominieuse.
- Supplice ignominieux.
- Des six courses qu’il m’a été donné jusqu’à présent de voir, la première aux arènes romaines de Fréjus, était purement ignominieuse : des toreros ou trop jeunes ou trop vieux ; de grands veaux massacrés pire qu’à la boucherie, parfois urinant de frayeur ou beuglant ; […] — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 73)
- Je pus rejoindre mon guide : il s’était arrêté un peu plus loin, le dos au mur, et il écoutait en connaisseur les imputations déshonorantes et les ignominieux conseils que prodiguait la voix de l’innocence enragée. J’étais moi-même émerveillé par la richesse du langage secondaire. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 283)
- J’avançais comme en glissant, me rapprochant sans cesse du lieu interdit. Certes, c’était pitoyable, j’en convenais, c’était même ignominieux, vraiment ignominieux ; mais rien n’y faisait. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, page 263)
- – Ta rage contre toi-même… c’était au lycée Fénelon… quand pour la première fois Monsieur Georgin, en rendant les versions latines, t’a dit : « Mais que s’est-il passé ? Vous êtes… » était-ce troisième ou seconde ?...– Sur le chemin du retour, j’ai sorti de mon cartable l’ignominieuse copie, je l’ai piétinée, je l’ai déchirée, et j’ai jeté ses morceaux dans le bassin de la place Médicis. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 217)
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dangereux
- Qui met en danger, qui expose à un danger ; ou simplement, qui est nuisible, pernicieux.
- La recherche de micro-polluants organiques dangereux s’inscrit dans le concept de développement durable conciliant la protection de l’environnement et le développement économique. — (Nathalie Gyuran-Humbert, Mise au point de méthodes pour l’analyse de micropolluants organiques dans des matrices liquides ou solides en provenance de la filière cuir, 2004)
- Des repaires dangereux existaient où la police n’osait s’aventurer. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 210 de l’édition de 1921)
- Nous parlons sans ménagement de cette paix qui fut jusque-là la seule dangereuse, des deux ou trois camarades communs qu'elle a fait périr. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Sur Twitter, le professeur en médecine interne Josh Barocas, dans le Colorado, a critiqué l’attitude dangereuse du chef d’État, qu’il a même qualifiée de « préjudiciable ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 23)
- En Europe, au Moyen Âge, on donnait à l’aubergine le nom de malum insanum, ou « pomme de la folie », car, disait-on, elle était dangereuse pour la santé mentale. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 317)
- Qui a les moyens de nuire, ou à qui l’on ne peut se fier sans danger, avec lequel il y a danger à se lier.
- Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 240)
- Un ennemi dangereux.
- Un dangereux malfaiteur.
- C’est une coquette fort dangereuse.
- C’est un dangereux séducteur.
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pisseux
- Qui a rapport avec la pisse, l'urine.
- Rien qu'à y penser j'ai déjà l'odeur pisseuse des ascenseurs dans le nez ! — (Didier Daeninckx , Cités perdues, Éd. Verdier, 2005)
- (En particulier) Qui est sali avec de l'urine
- Mort au champ d'honneur pour une femme, sous la lune, c'est quand même autre chose que le lit pisseux d'un hôpital. — (Olivier Germain-Thomas , Soleils de cendre, Éd. A. Michel, 1979)
- [...] il lui devenait impossible de continuer à ignorer les hurlements du chiard et où il lui faudrait changer sa couche pisseuse. — (Jean-Pierre Carasso, Jacqueline Huet, Hubert Jr Selby , Last exit to Brooklyn, Éd. A. Michel, 2014)
- (En particulier) Qui a la couleur de l’urine.
- Pendant qu'elles discutent, le blond pisseux disparaît progressivement sous le produit que la coiffeuse étale sur la chevelure à l'aide d'un pinceau. — (Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 78)
- Une bannette collée à la cloison d'un jaune pisseux se repliait pour mieux faire le lit. — (Pasabaco, L'arbre et la racine, en même temps !, Éd. Société des écrivains, 2019)
- (En particulier) Dont la couleur est passée, affadie, ternie, délavée
- Tiens, vois-tu, petite, disait Ginginet, étendu sur le velours pisseux de la banquette, tu ne chantes pas mal, tu es gracieuse. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- J’ai vite arraché mes quatre galons qui faisaient pitié, les pauvres, tant ils étaient fanés, rougeâtres, pisseux… et me voilà libre ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Il avait une redingote pisseuse, trop large à la taille, trop étroite aux épaules ; et un chapeau de soie qui semblait un gibus greffé sur un bicorne. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 70)
- Dans une sorte d’alcôve, sur un divan pisseux, trois filles se tenaient enlacées. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Au village de Claquebue naquit un jour une jument verte, non pas de ce vert pisseux qui accompagne la décrépitude chez les carnes de poil blanc, mais d’un joli vert de jade. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 5)
- (Par extension) Sale, crasseux, défraîchi, sans que cela ai un quelconque rapport avec la présence d'urine.
- […] Rancy en particulier. On se rend alors compte où qu’on vous a mis. Les maisons vous possèdent, toutes pisseuses qu’elles sont, plates façades, leur coeur est au propriétaire. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 296)
- Le foyer Sonacotra était un petit immeuble pisseux des années soixante-dix, aux fenêtres déglinguées, de longues traînées de rouille qui dégoulinaient des toits. — (Pierre-Jean Remy, État de grâce, Éd. A. Michel, 2012)
- (Par analogie) Par analogie à la couleur claire de l'urine, de dit de choses très diluées.
- [...] et il restaient là jusqu'au matin à s'agiter , à taper des pieds, à se raconter des blagues,à boire du café pisseux et à se dire que ce purgatoire allait finir, qu'il y aurait bientôt la relève, laquelle (soit dit en passant) ne vint jamais. — (Jean-Pierre Milovanoff, L'offrande sauvage, Éd. Grasset, 2008)
- Guylain qui mangeait et buvait autre chose que des céréales fadasses accompagnées de thé pisseux, [...]. — (Jean-Paul Didierlaurent, Le Liseur du 6h27, Éd. Au diable vauvert, 2014)
- N'empêche que c'est en l'honneur de Chris que nous buvons ce vin pisseux. Depuis que les Bordelais ont frelaté leur mélange pour nous filouter, le diable m'emporte si je dépense jamais une maudite cenne pour du vin hexagonal ! — (Gérard Bessette, La garden-party de Christophine, Éd. Québec/Amérique, 1980)
- (Canada) (Péjoratif) Peureux → voir pisser ou faire dans son froc pour le sens.
- Il n’ira jamais, il est trop pisseux.
- Caractérise un animal d'élevage dont la viande de boucherie laisse exsuder beaucoup d'eau pendant la cuisson.
- [...] porc dont les muscles apparaissent décolorés et laissent facilement exsuder un abondant suc musculaire. Ces carcasses que dans leur langage les charcutiers appellent du porc « pisseux » sont fortement dévalorisées car elles se prêtent très mal à la salaison et donnent des produits de qualité médiocre. — (Recueil de médecine vétérinaire, Éd. Vigot, 1957, volume 133, page 299)
- Vous vous demandez parfois aussi pourquoi votre jambon ou votre côtelette de porc, par exemple, ont un aspect pâle, suintant, « pisseux » (c'est le terme technique). — (Gerald Messadié, L'alimentation suicide, Éd. Fayard, 1973)
- Il y avait autant d'écart qu'entre une tranche de bœuf charolais et un rôti pisseux de baby-beef, gavé à la farine de poisson poison. — (Journal l'Exppress, 1986)
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avaricieux
- Qui est d’une avarice mesquine.
- Homme avaricieux.
- Femme avaricieuse.
- Humeur avaricieuse.
- J’ai beaucoup pratiqué les morts depuis mon enfance et je sais que leur usage est de revenir à leurs amours.C’est ainsi que les morts avaricieux errent, la nuit, près des trésors qu’ils ont cachés de leur vivant. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 91)
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boutefeux
- Pluriel de boutefeu.
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coquelucheux
- Relatif à la coqueluche.
- Il n’existe pas de vaccin coquelucheux monovalent, c’est-à-dire qui serait utilisable pour protéger contre la coqueluche uniquement.
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khâgneux
- (France) Élève de khâgne, deuxième année de classe préparatoire littéraire.
- Les khâgneux vont bientôt passer les concours.
- On sait que les familles Rousseau et Jarry, lavalloises toutes deux, étaient liées de longue date quand le jeune Alfred, khâgneux du lycée Henry-IV, polygraphe génial, entra dans le champ magnétique d’un peintre qui avait l’âge de son père. — (Stéphane Guégan, Le pinceau et la plume, dans Le Douanier Rousseau, charmeur de son temps, Hors-série Télérama 2016, page 46)
- J’ai joué Muray au théâtre de l’Atelier des centaines de fois devant des salles toujours pleines. Abonnés de Télérama, lecteurs du Fig Mag, bobos à Vélib’, curé en soutane, khâgneux tourmentés, festifs enthousiastes. — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 152)
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épieu
- (Armement) Arme formée d’un bâton d’environ un mètre et demi de long, muni d’un fer large et pointu. Il servait surtout à la chasse au gros gibier, comme le sanglier.
- […] ; un petit épieu à sanglier, avec une pointe large et en acier brillant, était appuyé au dos de sa chaise. Il s’en servait, lorsqu’il quittait la maison, tantôt comme d’un bâton, tantôt comme d’une arme, selon le hasard qui le forçait d’y avoir recours. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Alors, sire, dit Catherine, vos sujets les huguenots feront comme le sanglier à qui on ne met pas un épieu dans la gorge : ils découdront le trône. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Le cerf est reconnu, chacun prend un épieu ; Chacun donne un coup à la bête. — (Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 21.)
- Race d’Abel, voici ta honte: Le fer est vaincu par l’épieu !Race de Caïn, au ciel monte,Et sur la terre jette Dieu ! — (Charles Baudelaire; Abel et Caïn in « Les Fleurs du Mal »)
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Il est parfois confondu, à tort, avec le pieu. À rapprocher de dard, javelot, lance, lance de tournoi et pique.
- Coupé au 1) parti au I de sable aux trois épieux d’argent et au II de gueules à la croix d’argent chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable, au 2) d’or au chevron d’azur accompagné de trois hures de sanglier arrachées de sable, défendues du champ, qui est de la commune de Lapugnoy → voir « armoiries avec 3 épieux »
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cendreux
- (Vieilli) Couvert de cendres, sali par les cendres.
- (Vieilli) De la couleur de la cendre.
- L’ombre, quoique cendreuse, apaisa la nuque brûlante d’Angelo, qui était comme meurtrie et sur laquelle il n’arrêtait pas de passer la main. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 30)
- Un visage qui dut être assez beau [...], mais un ton cendreux, plombé… Il a de grands gestes incoordonnés, et [...] il s’écroule dans le fauteuil du coin (nous sommes en première classe). — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, pages 337-338)
- Je jetais les yeux autour de moi, tout à coup frileux et seul sous ce jour cendreux de verrière triste qui flottait dans la pièce avec la réverbération du canal. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Industrie) Qui laisse des cendres par combustion.
- Il y a lieu de remarquer que le coke lavé peut, pour certaines provenances, apporter dans le haut-fourneau ou dans le cubilot des fondeurs, plus de soufre et de phosphore que la des cokes même très cendreux, des cokeries minières françaises. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 362)
- Qualifie un métal dont la surface est piquée de petits trous et que l'on a des difficultés à polir.
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hébreux
- Pluriel d’hébreu.
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disetteux
- (Vieilli) Qui est dans la disette, qui manque des choses nécessaires. Indigent.
- C’est vers ce temps que des rôdeurs disetteux et batteurs de route vinrent, chassés du Beauvoisis par leurs propres calamités. — (Henri Béraud, Le Bois du templier pendu, Les Éditions de France, Paris, 1926)
- En lʼabsence dʼune réquisition totale, partout où la surveillance des prix est un peu organisée, les grains menacent de disparaître des marchés, dans le Constantinois disetteux, mais aussi dans lʼOranie où la récolte est normale. — (Gilbert Meynier, LʼAlgérie relevée, 1981)
- Dans son article, il précise que pour les trois quarts du territoire, la campagne disetteuse nʼavait — de mémoire dʼhomme — pas eu de précédent dans les annales apicoles. — (Michel Cardinaux, Les hommes et l'abeille, 1995)
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jeu
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du djongor de Bourmataguil.
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crapuleux
- (Vieilli) Porté sur la boisson, ivrogne.
- Je n’ai jamais été dissolu ni crapuleux, et ne me suis enivré de ma vie. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre VI)
- Qui se plaît dans la crapule.
- Individus crapuleux.
- Gens crapuleux.
- Sieste crapuleuse, lorsqu'on se couche pour faire l'amour et dormir.
- Qui a rapport à la crapule.
- Or cette fameuse bagarre ne se produisit pas. Une sorte de crapuleux délire empêchait toute discorde. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- (Par hyperbole) Qualifie ce qui a trait aux ébats sexuels.
- […] celle en combinaison de dentelle et bas de soie noire avec laquelle, étant vierge, je me trouvai couché, une nuit de bombe crapuleuse, mais que je ne pus pas toucher parce que je me mis à dégurgiter sur les draps une nappe de vin rouge. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 145)
- Il dînait avec elle puis ils montaient tous les deux au grenier pour ne pas se faire voir de la mère Billant. Ils y passaient un p’tit moment crapuleux et, après le café-du-pauvre, Petitcorps se rentrait en son petit logis. — (Michel Keriel, Classé sans suite, Éditions Le Manuscrit, 2006, page 42)
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capiteux
- Qui porte à la tête, en parlant des liqueurs fermentées.
- On prépare encore une boisson très-capiteuse et agréable au goût, nommée cidresse, avec les poires, en les brassant avec partie égale de pommes bien mûres. Mais elle passe vîte à l’acescence. — (Précis analytique des travaux de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, pendant l'année 1824, Rouen : Imprimerie de P. Periaux père, 1825, note 1 de la page 70)
- On m’a indiqué le plus ancien cocher de la ville, dans la fumeuse Kneipe où il boit la bière d’octobre, capiteuse et parfumée. — (Jean Ray, La Ruelle ténébreuse, 1932)
- Simon et Fernand apprécièrent surtout la bouteille de "Rabelais", un vin d'Algérie lourd et capiteux, dont les treize degrés, associés à la température extérieure, ne tardèrent pas à rendre les têtes un peu lourdes. — (Bernard Maurin, La fille de là-bas, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 72)
- (Par extension) (Parfumerie) Qui porte à la tête, en parlant d’une odeur.
- Et les fleurs donc !... De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux !… — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, La chèvre de monsieur Seguin)
- Les Américaines ont un faible pour la tubéreuse, une fleur blanche solaire et très capiteuse. — (Le parfum de Béatrice Boisserie, février 2016)
- (Par extension) Qui enivre, en parlant d’une personne ou d'une partie de son corps.
- Muserolle.– Dis donc… tu as une portière très capiteuse… elle est rondelette… J’aime ce genre de beauté. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- Non, François ne se troublait pas. Cette jouvencelle aux yeux de paille mûre, cette blondeur capiteuse de la chevelure, cet arôme violent d'un corps en plein épanouissement, le remarquait-il ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- Une « show-girl américaine [...] blonde et capiteuse ». — (Jean-Michel Charlier et Jean Giraud, L’homme qui valait 500 000 $, Dargaud, 1984, page 3, case 5, 48 p. ISBN 978-2-205-04342-0 ISBN invalide)
- À intervalle régulier, le mouvement saccadé de ses bras découvrait la fine toison sous ses aisselles et des effluves capiteux remontaient jusqu’à Gabriel. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, page 8, 2018)
- (Par extension) (Musique) Qui enivre, en parlant d’une musique.
- Le mélomane peu sensible à ces considérations sera toujours sûr de trouver chez Korngold un métier solide, des sonorités capiteuses et des mélodies sensuelles. — (Jacques-Emmanuel Fousnaquer, « Erich Wolfgang Korngold », in Musiciens de notre temps depuis 1945, éditions Plume et SACEM, Paris, 1992, page 279)
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chatouilleux
- Qui est fort sensible au chatouillement.
- La plante des pieds est une partie très chatouilleuse.
- Je suis très chatouilleux.
- Qualifie un cheval qui est sensible à la cravache, à l’éperon.
- Ce cheval est chatouilleux.
- (Sens figuré) (Familier) Qui s’offense aisément ; qui se fâche pour peu de chose.
- Avant 1789, les gentilshommes verriers ne sortaient jamais sans leur épée, c’était toujours cette arme à la main qu’en présence de deux témoins se vidaient les querelles et différends qui souvent s’élevaient entre ces hommes, susceptibles et chatouilleux. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, 1923)
- Mais il est un autre point où cette confession apporte à ma conscience un total apaisement ; un point sur lequel je me suis examiné avec plus de sévérité, et sans avoir atteint, pendant longtemps, je l’avoue aujourd’hui, à calmer cette conscience chatouilleuse. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 161-162)
- La langue se purifie... elle se sépare du peuple qui sent mauvais... Une langue appauvrie jusqu’à l'os... En France on est très chatouilleux sur tout ce qui concerne les problèmes de la langue. On la traite comme un objet de vénération. — (Johannes Westenfelder, Nicht Sprachschöpfer, sondern Sprachverwerter: San Antonio als Produkt der Crise de français, Kovač, 1991, page 20)
- (Sens figuré) (Vieilli) Qui exige des ménagements
- Une affaire chatouilleuse.
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jeux
- Pluriel de jeu.
- L’armoire vitrée devait être son fief avec quelques belles porcelaines jamais utilisées, ses manuels d’école, de chants, les jeux de famille, peut-être son panier de tricot, son nécessaire de couture. — (Louison Dutoit, Le Courage de la terre : 1950-2000, une paysanne raconte, Éditions d’en bas, 2004)
- (Par ellipse) Jeux Olympiques ou autres spectacles antiques comme les jeux du cirque.
- (Poétique) Certaines divinités allégoriques qui sont censées présider à la gaieté, à la joie.
- Les jeux, les ris et les grâces.
- Les jeux et les plaisirs.
- Les jeux et les amours.
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douloureux
- Qui cause de la douleur ou qui marque de la douleur.
- Ainsi, vous croyez, n'est-ce pas, sur le rapport de M. Guillotin, que sa machine est le moyen le plus sûr, le plus rapide et le moins douloureux de terminer la vie? — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- […]; d'abord pisiformes, durs et peu sensibles, ces boutons grossissent, s’abcèdent, deviennent douloureux et fluctuants. — (G. Marotel, Parasitologie vétérinaire, J.-B. Baillière & fils, 1927, page 520)
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Qualifie les parties du corps, lorsqu’elles deviennent tellement sensibles qu’on n’y saurait toucher sans causer de la douleur.
- L’atteinte des glandes salivaires est plus rare et concerne principalement la parotide qui est dure, saillante et douloureuse à la pression. — (J.P. Euzéby, Abrégé de Bactériologie Générale et Médicale à l'usage des étudiants de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, chap. « Actinobacillus »,)
- Qui cause de la peine, du chagrin, de l’affliction.
- À ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui exprime sa douleur, peiné, chagrin, affligé.
- Oscar Wilde n’inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n’ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Le front barré des plis de la plus douloureuse perplexité, il était là, immobile […]. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle accaparait de ses trémolos douloureux notre petit monde rétréci où nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.