Dictionnaire des rimes
Les rimes en : légèrement
Que signifie "légèrement" ?
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- D’une manière légère, non pesante.
- Il s’avance seul légèrement armé, couvert d’un casque d’acier garni d’or, ombragé de trois queues de cheval blanches comme la neige. — (Voltaire, La Princesse de Babylone, 1768, 1)
- Avec agilité.
- Marcher, courir légèrement.
- Pour moi, je ne crois pas que sans enchantement On puisse aller plus loin et plus légèrement. — (Jean de Mairet, La Sophonisbe, 1634, IV, 5)
- Est-il rien qui aille plus vite ni qui s’écoule, s’échappe et vole plus légèrement que le temps passé parmi les délices ? — (Jacques-Bénigne Bossuet, Panég. Ste Thér. 3.)
- (Sens figuré) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- Vous passez légèrement sur des endroits difficiles. — (Marquise de Sévigné, 603.)
- Pour sortir du monde plus légèrement, il [le chrétien] s’est déjà déchargé lui-même d’une partie de son corps, comme d’un empêchement importun à l’ame. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Bourgoing.)
- (Musique) Se met quelquefois sur les partitions pour indiquer, dans certains passages, un mouvement analogue à celui de l’allegro vivace et joué de la pointe de l’archet, ou sans forcer le souffle si ce sont des instruments à vent.
- D’une façon peu copieuse.
- Mangez légèrement. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
- Vous avez soupé hier si légèrement que vous serez malade, si vous ne prenez rien ce matin. — (Pierre de Marivaux, Double inconst. I, 1.)
- D’une façon peu considérable, peu grave.
- Nous nous plaignons quelquefois légèrement de nos amis, pour justifier par avance notre légèreté. — (Larochefouc., Réflex. mor. 179.)
- Il [le Saint-Esprit] ne descend pas sur la terre pour passer légèrement sur les cœurs ; il vient établir sa demeure dans la sainte société des fidèles. — (Jacques-Bénigne Bossuet, 2e sermon, Pentec. Préambule.)
- Les grâces […] ne feront plus alors que vous émouvoir légèrement. — (Jean-Baptiste Massillon, Carême, Fausse conf.)
- Je ne connais que légèrement Helvétius ; mais je ne puis m’empêcher d’être indigné de la barbarie avec laquelle on le traite. — (Jean le Rond D’Alembert, Lett. à Voltaire, 6 mai 1760.)
- Blessé légèrement. — (Marie-Joseph Chénier, Oedipe-roi, III, 4.)
- Par antiphrase, légèrement est quelquefois pris aujourd'hui pour fortement, gravement, très fort.
- Mais vous êtes en train de prier un dieu romain, vous vous foutez de ma gueule ? Je vous signale que vous êtes légèrement engagé dans une quête au nom du dieu unique ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre III, épisode Le Culte secret)
- Il dîne ici pour la première fois, et, comme vous le savez peut-être, on le dit légèrement pointilleux et moraliste. — (Ch. de Bernard, le Gentilhomme campagnard, I, 13.)
- Avec délicatesse et agrément.
- Ce tableau est légèrement touché. Ce dessin est légèrement fait.
- Le Vatican a réclamé une enquête au réseau social Instagram pour comprendre comment le compte officiel du pape François a pu «aimer» la photographie osée d'une Brésilienne très légèrement vêtue. — (AFP, « Le Vatican veut une enquête sur une photo osée «aimée» par le pape sur Instagram », Le journal de Montréal, 21 novembre 2020)
- D’une façon inconsidérée.
- Croire légèrement.
- Pour moi, quoique je susse les incommodités qui suivent nécessairement les siéges [sic] qui se font en cette saison, j’arrêtai mon jugement ; je pensai que ceux qui avaient présidé à ce conseil avoient vu les mêmes choses que je voyois, et qu’ils en voyoient encore d’autres que je ne voyois pas ; qu’ils ne se seraient pas engagés légèrement au siége [sic] d’une place sur laquelle toute la chrétienté avoit les yeux ; et dès que je fus assuré qu’elle étoit attaquée, je ne doutai quasi plus qu’elle ne dût être prise. — (Vincent Voiture, Lett. 74.)
- Vous en prenez [des alarmes] sans doute un peu légèrement. — (Jean de Rotrou, Venceslas, IV, 1)
- Il vous dira ses ennuis ; il m’en a dit assez pour me faire voir qu’il a été trompé ; c’est dommage ; mais il ne faut pas se marier si légèrement. — (Marquise de Sévigné, 7 déc. 1689.)
- Si le roi n'avait pas révoqué la permission qu’il avait donnée trop légèrement. — (Marthe-Marguerite de Caylus, Souvenirs de Madame de Caylus, page 225, dans POUGENS)
- Quelques faits que j'ai trop légèrement affirmés sur la foi des premiers voyageurs. — (Georges Louis Leclerc, Suppl. à l’hist. nat. Œuv. t. XI, page 209, dans POUGENS.)
- Sans égards suffisants.
- Et que, pour vos projets, il fallait sans scrupule Traiter légèrement un vieillard ridicule. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méchant, II, 7.)
- Lorsque Saint-Évremond s’expliquait si légèrement sur Sénèque, il ne l’avait pas lu. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, 1778, II, 37)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "légèrement".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
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répondant
- (Didactique) Celui qui répond.
- (Spécialement) Celui qui subit un examen public, qui soutient une thèse, qui répond à un sondage ou à une enquête sociologique.
- Ainsi, 23 % de ceux ayant répondu ont perdu du poids – 2 kg en moyenne – ; les répondants ont été 40 % à passer plus de temps à cuisiner des plats « faits maison » ; 17 % ont cherché à équilibrer leur alimentation pour compenser la perte d’activité physique ; près d’un sur cinq a même pu augmenter celle-ci. — (Mathilde Gérard, Comment le confinement a modifié les comportements alimentaires en France, Le Monde. Mis en ligne le 12 juin 2020)
- Lundi, un sondage Léger publié dans nos pages soulignait que 63 % des répondants étaient préoccupés par la situation du français au Québec. — (Marie-Lise Mormina, Incapable d’être servi en français, Le journal de Montréal, 13 novembre 2020)
- (Religion) Celui qui répond la messe.
- (Commerce, Droit) Celui qui se rend caution, garante pour quelqu’un.
- Se rendre caution et répondant pour quelqu’un.
- Je vous servirai volontiers de répondant.
- Je serai votre répondant.
- Ce domestique a de bons répondants.
- (Familier) et (Ironique) Voilà un bon répondant !
- Messieurs, je suis heureux de vous présenter le comte Charles Forestier, une des personnalités françaises les plus en vue, mon répondant. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 166)
- (Courant) Capacité à répondre aisément et avec virulence à une question, à une attaque, à un embarras.
- A la justice pour me juger moi, Gavrilovna Krassavina ! Tu déménages ou quoi ! Tu crois que j'ai les jetons ? D'accord, allons-y pour un procès. Tu peux porter plainte contre moi, j'ai du répondant. Tu prends quel tribunal ? — (Alexandre Ostrovski, Les fiançailles de Balzaminov, ou, On trouve toujours chaussure à son pied, adapté par Monique Lachère, L'Âge d’Homme, 1992)
- Le sultan retrouva son calme. Je m'aperçus qu'il n’aimais rien tant que la joute verbale. Il aimait le répondant. Il aimait aussi que son interlocuteur jouât avec sa vie. — (Olivier Weber, L'Enchantement du monde, Éditions Flammarion, 2015, chapitre 38)
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accordement
- Action d’accorder des personnes.
- L’accordement, c’est, en somme, la formule suprême des réalisations juridiques ; la contrainte n’en est peut-être que le substitut. — (Bulletin thomiste, volumes 8 à 10, 1931)
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équivalant
- Participe présent d'équivaloir.
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contrairement
- En opposition.
- […] ; mais, contrairement à toutes les idées reçues, Durtal ne pensait pas que le mépris de l’argent impliquât nécessairement la folie […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Or les écheveaux à numéroter à Tourcoing sont généralement d'un dévidage difficile, contrairement à ce qui se passe à Roubaix. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Dès qu’il fut descendu de voiture, celui-ci, contrairement à toutes ses habitudes, ne monta pas directement à sa chambre, il entra dans le salon et s’y promena, le visage à l’orage, très agité, très nerveux, s’impatientant de ce qu'on ne servît pas. — (Revue des deux mondes, 1890, volume 102, page 502)
- Contrairement aux vieilles sagas scandinaves où bouillonne le sang des Vikings, Le Kalevala est un récit plutôt pacifique. — (André Clavel, L'Iliade boréale, dans L'Express n° 3081, 21 juillet 2010)
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affiliant
- Participe présent du verbe affilier.
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élan
- Mouvement pour s’élancer.
- Il avait hâte de mettre la jeune femme à l’abri, et, d’un élan, il traversa les champs et la porta jusqu’à une grange isolée que, dès le début, il s’était proposé d’atteindre. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d'un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII : Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
- Prendre son élan pour sauter.
- Continuation sans dynamisme d'un mouvement déjà amorcé.
- Avec l'élan qu’avait le patineur au moment de sa chute, il ne pouvait qu’heurter violemment le rebord.
- Beaucoup n’ont pas su s’arrêter à temps et se sont fracassés de plein élan contre le mur de la cabane. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Comportement vif et dynamique.
- Répondre avec élan.
- Ce jeune homme manque d’élan.
- (Sens figuré) Changement subit d'attitude, sous l’influence d’un sentiment vif ou généreux.
- Ne désespérons cependant pas de voir un jour le parlement, dans un élan collectif de patriotisme, oser braver certaines tendances funestes, chères à une partie de l'opinion publique, et de risquer même le danger d'une impopularité passagère, pour assurer le bien du peuple malgré lui. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La révolution de Palais, qui se produisait le 13 décembre 1940 et dans laquelle Alibert s'était compromis, devait briser net l’élan réformateur du premier garde des sceaux de Vichy. — (Le droit sous Vichy, page 241, Vittorio Klostermann, Francfort/Main, 2006)
- L'odeur de l’ambre solaire avait curieusement un effet aphrodisiaque sur Albert qui devenait infernal. Moi, je mesurais mes élans car je détestais prendre un râteau. — (Michel Charton, Chronique ordinaire d'un baby-boomer, Éditions du Panthéon, 2015)
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éternellement
- D’une façon éternelle.
- Dieu existe éternellement.
- Sans fin.
- Elle était heureuse simplement, sans réflexion et sans autre désir que celui de voir son bonheur durer éternellement. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Par les Muses seulementL’homme est exempt de la Parque ;Et ce qui porte leur marqueDemeure éternellement. — (François de Malherbe, Poésies, livre premier : Odes, V : Au Roi, sur l’heureux succès du voyage de Sedan, 1606)
- Tous vous savent louer, mais non également :Les ouvrages communs vivent quelques années ;Ce que Malherbe écrit dure éternellement. — (François de Malherbe, Poésies, livre IV : Sonnets, XXV : Au Roi, 1624)
- Ils [les hérétiques et les schismatiques] seront éternellement connus par leur désertion, et il est clair, dit saint Jude, que c’est par ce caractère que tous les apôtres les ont voulu désigner. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes, deuxième partie Développement historique de la religion, livre II, chapitre X, 1688)
- Il y a réussi au-delà de toute expression ; plusieurs de ses bons mots nt même fait proverbe dans la langue, et les Lettres Provinciales seront éternellement regardées comme un modèle de goût et de style. — (Jean le Rond D’Alembert, Sur la destruction des jésuites, Œuvres, tome v)
- Sans cesse, continuellement.
- Ce qui achève le cauchemar, c’est le lugubre postillon en vieille cape déguenillée qui sautille éternellement dans la clarté jaunâtre. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol. 2, 1866)
- Voyez-vous, madame, reprit-il, un peu embarrassé, vous ne pouvez pas éternellement moisir dans cette turne. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 61)
- L’avoir [le prince de Condé] entre ses mains c’était y avoir la victoire même, qui le suit éternellement dans les combats : mais il était juste que ce précieux dépôt de l’État demeurât entre les mains du roi, et il lui appartenait de garder une si noble partie de son sang. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Michel le Tellier, 25 janvier 1686)
- Il [le marquis Brisacier] parlait éternellement sans rien dire, et renchérissait dans ses habits sur les modes les plus outrées. — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
- Voilà où se réduit la philosophie sublime des impies ; voilà cette force, cette raison, cette sagesse qu’ils nous vantent éternellement. — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le lundi de la première semaine de carême : Sur la vérité d’un avenir, 1745)
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achoppement
- Action de heurter du pied en marchant, de trébucher.
- L'achoppement sur les dalles parisiennes rappelle les "achoppements" passés du narrateur dans sa quête, en même temps qu'il fait ressurgir Venise. — (Société des amis de Marcel Proust et des amis de Combray, Bulletin Marcel Proust, n° 49, 1999)
- « La vraie difficulté, le point d’achoppement des négociations, c’est l'Éducation nationale » — (Michel Houellebecq, Soumission, page 81)
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accablant
- Qui accable ou qui peut accabler.
- Un poids accablant.
- (Sens figuré) Se dit des choses qui sont considérées comme un poids difficile à porter, sous lequel on succombe.
- Affaires accablantes.
- Travail accablant.
- C’est une nouvelle accablante.
- Voilà un reproche accablant.
- Une déposition, une preuve accablante.
- Le résultat est accablant puisque désormais le sida est devenu la première cause de mortalité en Afrique. — (Jean-Paul Chagnollaud, Relations internationales contemporaines : un monde en perte de repères, 1999)
- C’est elle, qui dans un rapport accablant, avait conclu que le meurtre et le démembrement de Jamal Khashoggi étaient un "crime d’État" avec de multiples violations du droit international. — (Marc Godbout, Le G20, Riyad et le silence du Canada, radio-canada.ca, 20 novembre 2020)
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temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
-
apparemment
- Manifestement, assurément. — Note : Ce sens a vieilli, il a été très utilisé autrefois.
- Un psaume qui apparemment est de Salomon. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Polit.)
- Quoi qu’il en soit, deux choses sont assurées, l’une que le miracle de l’apparition de l’étoile servit de règle à Hérode pour étendre son massacre ; l’autre que celui qu’il cherchait fut le seul apparemment qui lui échappa. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Élévations sur les mystères, 19e semaine, 4)
- Ce discours apparemment véritable. — (Claude Favre de Vaugelas, Q. C. 273)
- Selon les apparences ; vraisemblablement.
- Le grand jeune homme dégingandé, qui s’appelait Laurier, s’était apparemment institué chef en raison de sa position sociale et de ses aptitudes naturelles. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
- C’est la nécessité de ce concours de tant de qualités… qui fait apparemment que le génie est toujours si rare. — (Vauvenargues, Du génie)
- En apparence ; visiblement.
- Sa directrice était une mégère doublée d'un tyran qui n'avait apparemment pas inventé l'eau chaude à part peut-être celle qui coule dans les veines des assoiffés de pouvoir. — (Hervé Mosquit, Au coin de l'ordinaire, Mon Petit Éditeur, 2012, page 129)
- Le coadjuteur ne laissa apparemment d’employer la dignité de son caractère et ses persuasions pour calmer les orages. — (Larochef., Mém. 30)
- Tant que Galba vivra, le respect de son âge,Du moins apparemment, soutiendra son suffrage. — (Pierre Corneille, Othon, III, 5)
- En public elle me persécutait apparemment avec plus d’animosité que les autres. — (Paul Scarron, Rom. com. II, 14)
- Ô ciel ! ta providence, apparemment prospère,Au gré de mes soupirs de deux fils m’a fait père. — (Jean de Rotrou, Vencesl. IV, 6)
-
encastrement
- Action d’encastrer ou résultat de cette action.
- Traditionnellement, l’analyse du comportement des auto-élévatrices par des profondeurs d’eau faibles ou moyennes (inférieures à 50-60 mètres) est effectuée en «statique» sans tenir compte de l’encastrement des jambes dans le sol. — (Pierre Le Tirant, Christian Pérol, Stabilité et opération des auto-élévatrices, 1991)
-
approfondissant
- Participe présent de approfondir.
-
accordant
- (Vieilli) (Musique) Qui s’accorde bien.
- Do et sol sont des tons accordants entre eux.
- Do et si ne sont pas des tons accordants entre eux, ils sont discordants.
-
absolvant
- Participe présent du verbe absoudre.
- 1er avril 1941 – Finies les compositions trimestrielles. Je me sens encore plus libre de ne rien faire. Et je m’en paie avec délices, absolvant toujours mon entreprise de paresse par l’idée que je cultive le jardin de ma tête. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 154)
-
traversant
- Qui traverse.
- Quelques-uns de ces logements situés au rez-de-chaussée seront traversants. — (Le Mil-N -- Un nouveau projet démarre dans le Mile-End, sur le Plateau Mont-Royal, Le Devoir.com, 16 oct 2010)
-
allant
- Qui aime à aller et venir ; qui montre de l’activité.
- Je ne t'ai pas trouvée bien allante, ma chérie. Ce qui te soucie n'est pas trop grave, j'espère ! — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)
- Je crois bien que, sous ses airs allants et vigoureux, il était faible et influençable. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 117)
- Au temps de ma jeunesse allante et vagabonde,J’ai goûté l’hydromel avecque Kunégonde,Et le vin de groseille et des ersatz aussi… — (Albert Truphémus, Poème aux nobles vins d’Algérie, paru dans La Parenthèse n°36 de mai 1934)
- (Sens figuré) (Par analogie) Motivé.
- [Titre] Peu allante sur l’élargissement, l’UE soutient les Balkans face à la pandémie — (Jean-Pierre Stroobants, Peu allante sur l’élargissement, l’UE soutient les Balkans face à la pandémie, Le Monde. Mis en ligne le 7 mai 2020)
- (Sports hippiques) En parlant d'un cheval dans une course, impétueux, brillant, qui tire, qui va plus vite que ne le voudrait son cavalier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
attend
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de attendre.
- Au bout du compte, le lecteur attend encore, alléché par le titre, une économie, à peine évoquée, de l’attente, de l’impatience, du suicide et de l’ennui afin que soit, enfin, « débergsonisée » la durée. — (L’éducation, 1977, n° 321 à 337, page 20)
- D’un côté, Marion Daugeard, géographe spécialiste du Brésil, s’attend à un « resserrage de vis ». De l’autre, elle rappelle que « Lula et le Parti des travailleurs ont toujours été liés à l’agrobusiness. Plus encore lors de ces élections, pour lesquelles Lula a dû aller chercher des soutiens à droite de l’échiquier politique ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 septembre 2022, page 4)
-
abjectement
- D’une façon abjecte, dégoutante, repoussante.
- Soit se sentant étouffée par Hermine, elle l’humilie en introduisant un troisième partenaire; soit affamée d’attention avec Marc, elle devient totalement dépendante de lui et s’humilie abjectement afin de le garder. — (Colette Trout Hall, Violette Leduc, la mal-aimée, 1999)
-
terminant
- Participe présent de terminer.
- Et lorsque, peu après, la Maison des Sciences organisa un cycle de conférences sur le transformisme, Jean Rostand, qui n’était pourtant pas le plus anti-darwinien des orateurs proposa, en terminant son exposé, de « dédarwiniser ». — (Raison présente, 1983, n° 65 à 68, page 5)
-
tremblement
- Agitation de ce qui tremble.
- Il y avait un tremblement involontaire dans la voix de cette noble femme et une expression de tendresse dans son accent qui peut-être eût trahi ce qu’elle ne voulait pas exprimer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le prieur. – S’il faut parler franchement, j’ai trouvé le sermon trop beau ; j’ai prêché quelquefois, et je n’ai jamais tiré grande gloire du tremblement des vitres ; mais une petite larme sur la joue d’un brave homme m’a toujours été d’un grand prix. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 5, 1834)
- Depuis l’aube, les troupes passaient la Moselle. C'était, sur le tremblement des ponts de bois, l’avalanche interminable des régiments. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, page 184, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie)
- Je percevais au tremblement de leur voix, au miel de leurs paroles, cette terrible servitude qui les liait à ce qu'on nomme l'amour, d'un mot trop doux parce qu'on ne veut pas lui donner son véritable visage de bestialité et d'animalité. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- Cette prédiction les laissa pétrifiés. Le maître d’hôtel lui-même avait un tremblement en présentant le carré d’agneau. — (Roland Dorgelès, À bas l'argent !, Éditions Albin Michel, 1965, page 97)
- Il s'ensuit diverses sensations physiques (p. ex., rougissements, tremblements, transpiration) et une contre-performance des fonctions cognitives (p. ex., problèmes de concentration, trous de mémoire). — (Stéphane Bouchard & Bernard Rivière, Les troubles anxieux, chapitre 3 de Psychologie clinique de la personne âgée, sous la direction de Philippe Cappeliez, Philippe Landreville & Jean Vézina, Ottawa : Presses de l'Université d'Ottawa & Paris : Masson, 2000, page 57)
- (Sens figuré) Grande crainte.
- C’est une âme inquiète qui vit dans le tremblement.
- C’était dans l’habitude une nature enflammée, violente, exagérée, aimant les cris, la casse et les tonnerres ; au fond, un très excellent homme, ayant seulement la main leste, le verbe haut et l’impérieux besoin de donner le tremblement à tout ce qui l’entourait. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédtion Le Livre de Poche, page 9)
- (Aéronautique, Militaire) Vibrations aéroélastiques, irrégulières et de basse fréquence, affectant la cellule d’un avion.
-
chant
- Émission de sons variés et rythmés par lesquels la voix s’élève et s’abaisse, de manière à former un ensemble musical.
- Chant d’allégresse.
- Chants de triomphe.
- Des chants pieux.
- École de chant.
- Professeur de chant.
- Les règles du chant.
- L’art du chant.
- (Par analogie) Ramage ou cri des oiseaux.
- Le pré dégageait une odeur de terreau humide, une marouette sifflait dans les roseaux au sud. Son chant sonnait comme des gouttes d'eau qui tombaient. — (Kurt Aust, La confrérie des invisibles, traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier, City Édition, 2010, chapitre 8)
- Le chant du cygne, chant mélodieux que des poètes attribuaient au cygne mourant. Il se dit figurément du dernier ouvrage qu’un musicien célèbre, un grand poète, un homme éloquent a fait peu de temps avant sa mort.
- Cri du coq.
- Le chant des coqs, l’aboiement des chiens, les appels des oiseaux l’éveillèrent. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 99 de l’édition de 1921)
- Dès le chant du coq, Au point du jour.
- Crissement de la cigale.
- Le chant de la cigale est monotone.
- Partie mélodique d’une musique quelconque, pour la distinguer de l’accompagnement des instruments.
- L’harmonie ne doit point étouffer le chant.
- Ce morceau, cette ouverture manque de chant, ce morceau, cette ouverture n’a pas de mélodie.
- (Par extension) Certaines pièces de poésie qui se chantent ou peuvent se chanter.
- De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- Ainsi le dithyrambe, chant liturgique en l'honneur de Dionysos diffère de l’iambe dont le pied comporte un son bref suivi d'un long avec des vers dodécamétriques alternant avec des octamétriques. — (Louis Lefroid, Esthétique: l'harmonie des formes, Ed. Opéra, 1998, page 36)
- Chant royal, ancienne pièce de poésie française, composée de cinq strophes de onze vers chacune et où le onzième vers de la première strophe était répété à la fin de toutes les autres.
- (Au pluriel) Toute composition en vers.
- Les héros qu’immortalisent les chants du poète.
- Chants sublimes.
- Chants immortels.
- Daigne inspirer mes chants.
- Mes chants rediront tes exploits.
- Chacune des divisions d’un poème épique ou didactique.
- Le premier chant, le second chant de l’Iliade.
-
ambulant
- Qui va d’un lieu à un autre.
- Rémy avait, au Petit-Villemongin, une marraine, la mère Barbou, qui n'avait pas volé son nom. Elle était épicière ambulante et passait dans les villages avec sa voiture à grande bâche, où pendillait je ne sais tout quoi. — (Georges Lubin, « Une jolie attelée », dans Les Œuvres libres, 1949, n° 42, p. 182)
- Le capotier de Lyon, vendeur ambulant, a fait quelques calculs à partir du nombre de préservatifs qu’il écoule chaque année auprès des prostituées. Il avance le chiffre invérifiable d’un million de passes par an sur la région lyonnaise. — (Alice Géraud, Loi : les prostitués font corps avec les clients, dans Libération (journal) du 1er avril 2011)
- (Spécialement) (Tri postal) Qualifie le transport par voie ferrée des lettres et colis dont le tri se fait d’un bout à l’autre de la ligne.
- Service ambulant.
- (Médecine) Qui abandonne une partie pour se porter sur une autre.
- Érésipèle ambulant, dartre ambulante, etc.
- Qualifie les comédiens qui vont de ville en ville jouer la comédie.
- (Militaire) Qualifie un hôpital qui suit l’armée.
- Qualifiait un commis qui est obligé par son emploi d’aller de côté et d’autre.
-
actionnement
- Mise en œuvre, mise en marche, fait d’actionner.
- L’actionnement à distance d’une machine.
- L’actionnement des condenseurs se faisait autrefois sur les machines à allure lente, par l’attaque directe de la pompe par la machine elle-même. — (La Revue électrique, volume 16, 1911)
-
aisément
- D’une manière aisée.
- J’en viendrai aisément à bout.
- Je veux des chaussures que je puisse mettre aisément.
- Travailler aisément.
- Faire aisément des vers.
- Il change aisément d’avis.
- Vivre aisément.
- Ce cheval va aisément.
- Ce caractère soudain, intuitif, de la «découverte» gœthéenne, peut évidemment être aisément reproché au poète. — (Maurice Elie, Lumière, couleurs et nature, 1993)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.