Dictionnaire des rimes
Les rimes en : journalisme
Que signifie "journalisme" ?
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- (Journalisme) Profession de journaliste.
- Mais le journalisme est terriblement encombré. La lutte pour la vie y est terrible, surtout à Paris ; je connais des hommes de beaucoup de talent qui n’y trouvent même pas de quoi vivre. Par contre, j’avoue que des crétins y font fortune. — (Lettre de Charles-Ange Laisant à Fernand Pelloutier du 19 janvier 1886 ; citée par Maurice Foulon dans Fernand Pelloutier, Le livre du centenaire, 1967)
- À quoi servent les faits divers ? […]. En règle générale, à faire du très mauvais journalisme, caressant le lecteur dans ses pulsions malsaines quitte à pulvériser les lignes jaunes du métier : […]. — (Nicolas Demorand, Trouble, dans Libération (journal), no 9535, 7 & 8 janvier 2012, p.3)
- Ensemble des journaux d’une ville ou d’un pays.
- Le journalisme, qui porte avec la promptitude du rayonnement, en quelques heures et en petit volume, d’une extrémité d’un empire à l’autre, ne pouvait pas exister. La parole était livre, jamais page […] — (Lamartine, Gutenberg)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "journalisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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mérycisme
- (Nosologie) Trouble du comportement alimentaire caractérisé par la régurgitation et remastication des aliments.
- Le naïb était un vieillard frappé de paralysie et de mérycisme, au point de ne pouvoir parler que difficilement; il vivait constamment étendu sur sa couche. — (Arnauld d’Abbadie; « Douze ans de séjour dans la Haute-Éthiopie », 1868)
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civisme
- Dévouement et attachement du citoyen à la Cité, tels qu'il assume ses devoirs avant de réclamer ses droits.
- Probité, civisme, instruction sont des qualités indispensables dans les commissaires qui en seront chargés. — (Diplomatique-pratique ou, Traité de l'arrangement des archives et trésors des chartes, Pierre Camille Le Moine, 1765)
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barbarisme
- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
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bouddhisme
- (Religion) Voie religieuse orientale née en Inde au VIe siècle avant notre ère, et fondée sur un triple socle appelé « les trois joyaux » : les bouddhistes déclarent prendre refuge dans le Bouddha (le fondateur), dans le Dharma (la doctrine du Bouddha) et dans le Sangha (la communauté des croyants).
- Comme toute autre religion, le bouddhisme a sa métaphysique et sa mythologie ; il a aussi une morale et une organisation qui lui sont propres. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- On a beaucoup discuté pour savoir si le bouddhisme est une religion ou une philosophie, et la question n’a jamais été tranchée. Posée en ces termes, elle ne peut avoir de sens que pour un Occidental. [...] Il est un chemin, une voie de salut, celle qui mena le Bouddha à l’Éveil; il est une méthode, un moyen d’atteindre la libération par un travail mental et spirituel intense. — (André Migot, Le Bouddha, Club français du livre, 1960)
- Le bouddhisme lamaïque a créé depuis le XIIIe siècle des liens étroits entre le Tibet et la Mongolie. — (René Cagnat et Michel Jan, Le Milieu des Empires : Entre Chine, U.R.S.S. et Islam, le destin de l'Asie centrale, Robert Laffont, 1981, page 249)
- Je crois donc que, si on veut définir le bouddhisme de la façon la plus simple, il faut d’abord le considérer comme une voie. Et le but de cette voie est d’atteindre ce qu’on peut appeler la « perfection », la connaissance ultime, l’Éveil, ou, techniquement « l’état de Bouddha ». — (Mathieu Ricard, Jean-François Revel Le moine et le philosophe, Robert Laffont, 2012)
- Jusqu’au début du siècle dernier, le bouddhisme passait pour une doctrine nihiliste. L’idée, découlant d’une interprétation erronée de la notion de nirvâna, se retrouve, sous une forme ou une autre, sous la plume de presque tous ceux qui ont écrit sur le bouddhisme au XIXe siècle, et au début du XXe siècle. — (Bernard Faure, Le Bouddhisme, Le Cavalier Bleu, 2014)
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hépatisme
- (Médecine) Maladie du foie.
- Son action diurétique en fait un favori dans le traitement de lʼhépatisme, de lʼictère, des pierres aux reins et dans les engorgements lymphatiques. — (Sylvie Verbois, Plantes et herbes aromatiques. Saveurs et vertus, 2002)
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chrisme
- (Religion) Symbole chrétien formé du digramme des lettres grecques entrelacées chi et rhô. Note : Ce caractère a son caractère Unicode : ☧ (U+2627).
- Le sarcophage, décoré d’un chrisme et de pampres de vigne, aurait, selon la tradition, contenu le corps de Drausin, évêque de Soissons, mort vers 680.
- Le portail principal, placé au fond d’un narthex, est décoré d’un « chrisme », monogramme du Christ, flanqué de deux lions et entouré d’inscriptions expliquant au pèlerin la signification de ces images. — (Marie-France Chabaud, Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, 2004)
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gestaltisme
- Synonyme de gestalt-theorie.
- Malheureusement il est à craindre que le gestaltisme et sa doctrine du « champ physiologique total » ne soient qu'une vaste mythologie. — (Ricœur, Philos. volonté, 1949, page 211)
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dogmatisme
- (Philosophie) Caractère des doctrines philosophiques qui affirment certains principes, certaines vérités.
- La doctrine médicale de l’Ayurvéda est un pur dogmatisme ; elle est toute entière en théories, dont le dogmes, clairs et précis, se tiennent et se relient, et par leur solidarité composent un corps aussi nettement circonscrit que celui de la systématisation galénique. — (Augustin Cabanès, « Médecine », dans La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres, tome 23, Paris : Société anonyme de "La Grande encyclopédie", s.d. (vers 1900), p. 513)
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- La rigidité du corps auquel il appartenait, se mariant avec une sévérité innée, l’emprisonnait dans un carcan de dogmatisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) (Péjoratif) Disposition à donner à ses opinions, à ses raisonnements un caractère affirmatif, impérieux.
- Ce que nous reprochons au bon sens, c’est son dogmatisme, c’est d’être celui qui affirme toujours : — C’est ceci ! ou : c’est cela ! — et d’être celui qui a toujours, qui veut toujours avoir raison. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
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éréthisme
- (Médecine) Augmentation morbide de l’activité d’un organe.
- Dès qu’on le prononce devant lui, immédiatement une partie de ses cellules cérébrales entre en éréthisme. — (Yves Guyot, La Prostitution, 1882)
- Éréthisme mercuriel, symptômes induits par une intoxication au mercure — (Dr Michael Koller, Dr Claudia Pletscher, Dr Marcel Jost, Factsheet Mercure, SUVA. Mis en ligne le janvier 2013)
- (En particulier) (Médecine) Augmentation des bruits du cœur.
- (Sens figuré) Passion maladive à l’état d’exaltation.
- Personne ne pense tant aux plaisirs sexuels que ceux chez lesquels l’amour a été réprimé.(…). La nuit et le jour ces malheureux sont la proie de rêvasseries lubriques qu’accompagne un éréthisme pénible. — (Jean Marestant, « L'Éducation Sexuelle », Éditions de la Guerre Sociale, 1910)
- La grande faiblesse de l’enchantement marchand, c’est sa tendance irrépressible à la banalisation accélérée. Ses prodiges ne sont qu'éphémères, ses merveilles sans épaisseur. Il est donc obligé de compenser, par un éréthisme continuel et de plus en plus exacerbé des sensations chez les sujets à stupéfier, l’ennui et la déception qui dérivent comme une fatalité de ses produits, ou mieux sont contenus en eux comme leur composante essentielle. — (Joël Gayraud, La Peau de l’ombre, éditions José Corti, Paris, 2004, page 229)
- L’éréthisme de mon cœur est d’une extraordinaire brutalité. — (Éric Mortier, Et cueillir des fruits, éditions Edilivre, Paris, 2011, page 110)
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favoritisme
- Tendance habituelle d’un supérieur ou d’un gouvernement à accorder des faveurs injustes ou illégales.
- On lui offre un poste de conseiller de préfecture, qu’il accepte, et sa nomination, quand elle paraît à L’Officiel, fait crier les libéraux au favoritisme. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 159)
- À l’article L. 131-20 (ancien L. 313-6), est ajoutée l’incrimination de l’avantage injustifié à soi-même, en plus de celle de l’avantage injustifié à autrui, ainsi que celle du favoritisme non intentionnel dans le cadre de l’accès à la commande publique. — (Exposé des motifs, Projet de loi portant réforme des juridictions financières, France, 2009)
- Après l’ex-patron de France Télés Patrick de Carolis, condamné en janvier pour favoritisme, le pédégé de Radio France, Mathieu Gallet, est à son tour renvoyé devant le tribunal correctionnel. — (Christophe Nobili, Retour de moquette à Radio France, Le Canard Enchaîné, 28 juin 2017, page 8)
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hospitalisme
- État dépressif se manifestant chez certains enfants séparés précocément de leur mère.
- Le phénomène de l’hospitalisme décrit par René Arpad Spitz démontre que l’être humain, pour pouvoir vivre, « demande » plus que manger et se désaltérer. — (Évelyne Caralp, Alain Gallo, Dictionnaire de la psychanalyse et de la psychologie, 2004, p. 36)
- Dans le syndrome d’hospitalisme, on peut observer un brusque arrêt dans le développement moteur et psychologique. — (Catherine Audibert, L’incapacité d’être seul, Payot & Rivages, 2011, page 38)
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fonctionnalisme
- (Art) Doctrine architecturale qui met la priorité à la fonction sur l’apparence.
- On nous objectera alors que toute la théorie du fonctionnalisme n’est qu’un mensonge pour épater les naïfs, puisqu’un des chefs de l’école paraît l’avoir employée de cette façon. — (Charalambos Ath Sfaellos, Le fonctionnalisme dans l’architecture contemporaine, 1952)
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zoroastrisme
- (Religion) Religion monothéiste de tolérance fondée par Zoroastre et pratiquée en Perse jusqu’à l’arrivée de l’islam.
- Ainsi parlait Hérodote des Sassanides, soulignant la particularité du zoroastrisme, culte officiel de l’État perse de l'époque : son monothéisme. Bien avant l’avènement du christianisme et sans doute du judaïsme, les zoroastriens plaçaient leur foi en une divinité unique et abstraite, Ahura Mazda (…). — (Célian Macé, Ainsi parlait le zoroastrien, dans Libération (journal), du 3 août 2012, p.IV)
- Mais qui était véritablement Zarathustra ? Prophète du mazdéisme (on dit aussi " zoroastrisme ") religion des anciens Iraniens vouée au culte de Ahura Mazdâ, Zarathustra a vécu vers 1000 ou 1200 avant Jésus-Christ. — (Lionel Dumarcet, Zarathustra, De Vecchi, 2000)
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antisémitisme
- Aversion envers les Juifs.
- Or, il ne plaisait pas, il le sentait, il voyait là la preuve d’un antisémitisme contre lequel il faisait front en une phalange compacte et close où personne d’ailleurs ne songeait à se frayer un chemin. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Peu après un oncle de Swann sur la tête duquel la disparition successive de nombreux parents avait accumulé un énorme héritage mourut laissant toute cette fortune à Gilberte qui devenait ainsi une des plus riches héritières de France. Mais c'était le moment où des suites de l'affaire Dreyfus était né un mouvement antisémite parallèle à un mouvement de pénétration plus abondant du monde par les israélites. Les politiciens n'avaient pas eu tort en pensant que la découverte de l'erreur judiciaire porterait un coup à l'antisémitisme. Mais, provisoirement au moins, un certain antisémitisme mondain s'en trouvait au contraire accru et exaspéré. — (Marcel Proust, Albertine disparue, Gallimard, 1927)
- À l’antisémitisme politique s'associe immanquablement l’antisémitisme religieux : le chauvinisme exploite le fanatisme et le fanatisme se fait le paravent du chauvinisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Il y va de notre survie en tant qu'entité diasporique menacée par l’assimilation et l’antisémitisme, mais aussi de notre avenir en tant qu’entité dépositaire d'une identité féconde, intégrée dans la cité, assumée dans la dignité et le bonheur, « heureuse comme Dieu en France ». — (Les Nouveaux cahiers, Alliance israélite universelle, 1997, n° 127-129, page 68)
- Une question doit alors être posée dans toute sa gravité : en France, l’antisémitisme nouveau est-il arrivé sous le couvert de l’antisionisme ? — (Raphaël Draï, Sous le signe de Sion: l'antisémitisme nouveau est arrivé, Éditions: Michalon, 2001)
- Pour le rabbin Sacks, Israël et le peuple juif doivent faire face à une troisième et nouvelle vague d’antisémitisme […]. La première fut la haine « judéophobique » et théologique véhiculée par l'Église. La deuxième fut le mépris « scientifique » et racial contre le peuple juif perçu comme étant inférieur, courant qui prépara le terrain pour l'extermination nazie. — (Diana Pinto, Israël a déménagé, Stock, 2012)
- L'antisémitisme n'était pas le reproche fait aux juifs d'être dissemblants du reste de l'humanité, mais l'accusation qui leur était faite de ressembler à tous les hommes. — (Yann Moix, Verdun, Grasset, 2022, page 246)
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charlatanisme
- Manière d’être ou d’agir propre à un charlatan.
- « Excepté mes pauvres républicains attaqués de folie, je ne vois rien d’estimable dans le monde ; il entre du charlatanisme dans tous les mérites de ma connaissance. Ceux-ci sont peut-être fous : mais, du moins, ils ne sont pas bas. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Le charlatanisme est insolent et corrupteur, et il a donné de tels exemples dans notre siècle et a mené si grand bruit du tambour et de la baguette sur la place publique, qu’il s’est glissé dans toute profession, et qu’il n’y a si petit homme qu’il n’ait gonflé. — Le nombre est incalculable des grenouilles qui crèvent. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Guérir avec de l'eau pure, c'était trop simple, comme on pense bien ; la science étiquetait l’Eau des Camoins, la mettait en bouteille, la débitait sous un nom étranger ; elle inspirait confiance à l'aide de ce charlatanisme. — (M. Dor, Notice sur les eaux minérales sulfureuses des Camoins près de Marseille, Mardeille, chez Jules Barile, 1841, page 17)
- […] flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique. — (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, t. 1, 1868, page 18)
- Le charlatanisme des saints-simoniens fut aussi dégoûtant que celui de Murat ; d’ailleurs l’histoire de cette école est inintelligible quand on ne la rapproche pas des modèles napoléoniens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La Morale des producteurs, 1908, note en bas de page 360)
- Le groupe se doit d'être vigilant et de dénoncer sans réserve la supercherie, le charlatanisme et la malhonnêteté dont font preuves ceux dont le but est d'attirer des sympathisants. — (Claude Mac Duff, Survol des croyances et "religions" extraterrestres, dans Le Québec sceptique, n° 18, mai 1991)
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zwinglianisme
- (Religion) Doctrine réformatrice chrétienne, initiée par Ulrich Zwingli, prêtre zurichois du XVIe siècle.
- Ainsi, ceux qui s'étaient séparés de l'Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- […] le luthéranisme. Celui-ci occupe une place intermédiaire entre le zwinglianisme et le calvinisme, surtout à l’égard des rapports de l’Église et de l’État, et de la discipline. Le zwinglianisme penchait plutôt du côté de la césaréopapie et d'un nationalisme étroit, et le calvinisme du côté de la théocratie et d’un cosmopolitisme ecclésiastique. — (Louis Thomas, La Confession Helvétique: études historico-dogmatiques sur le XVIe siècle, 1853, p.103)
- Il y a un genre de zwinglianisme sec et superficiel qui réduit la cène du Seigneur à n’être qu’un souvenir vide, et le baptême une pantomime à laquelle on se soumet par obéissance seulement. — (Le Chrétien évangélique, Vol.11, 1860, page 311)
- «Ulrich Zwingli a une affreuse réputation. Le «zwinglianisme» évoque la timidité, la modestie, le zèle. Mais aussi l’incapacité à jouir de la vie», note Peter Opitz, spécialiste du personnage. — (Céline Zünd, Zwingli, ce rebelle qui agite Zurich depuis cinq siècles, Le Temps SA. Mis en ligne le 17 février 2017, consulté le 18 février 2017)
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achromatisme
- (Optique) Propriété ou effet des lunettes achromatiques, qui fait qu’elles donnent des images sans franges irisées (sans aberration chromatique).
- Le but de l'achromatisme est de trouver un moyen de faire disparaître ce défaut des appareils lenticulaires, c'est-à-dire d'amener à un même foyer les rayons de toutes les teintes primitives. — (François-Achille Longet, Traité de physiologie: Volume 2, 1850)
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nazisme
- Doctrine politique du parti national-socialiste allemand, et application de cette politique, ayant connu son apogée sous la direction d'Adolf Hitler de 1933 à 1945.
- L’acquiescence active ou passive d'un vaste nombre d’Allemands au nazisme, la facile soumission de tous, sauf d'une brave et infime minorité, sont des faits d'une profonde signification historique. — (E. L. Woodward, Les origines de la guerre, Oxford University Press, éd. 1944, p. 25)
- Il n’était pas possible d’admettre qu’Hitler eût raison, que le nazisme fût un espoir de l’Europe. Et si Hitler avait tort, il fallait s’obstiner contre lui. — (Jacques Lusseyran, Et la lumière fut, 1953)
- Avec le nazisme, nous le savons bien, c'est toute l'Europe qui avait sombré. — (Simone Veil, discours prononcé à la remise du prix Anetje Fels-Kupferschmidt, Amsterdam, le 26 janvier 2006, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 89)
- Il y a eu plusieurs nazismes politiques que Hitler, quand il le fallait, a admirablement su jouer les uns contre les autres, selon le vieux principe « diviser pour régner ». — (Bernard Reymond, Une église à croix gammée ? Le protestantisme allemand au début du régime nazi (1932-1935), L’Âge d'Homme, 1980, page 96)
- Troisièmement, enfin, il réécrivirent l'histoire du nazisme et des dignitaires nazis, leur faisant subir un processus de « mythologisation », c'est-à-dire que les personnages et les faits historiques disparurent au profit d'une image mythique et le nazisme se « folklorisa », même si, globalement, la politique génocidaire nazie resta condamnée. — (Stephan François, L'occultisme nazi, chapitre 4 : L'« histoire mystérieuse » et l'extrême droite française, Paris : CNRS Éditions, 2020)
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éthylisme
- (Médecine) Consommation régulière et excessive de boissons alcoolisées, résultats de cette consommation. → voir alcoolisme
- Du point de vue criminologique, l’éthylisme doit être envisagé d’abord sur le plan de l’éthylisme héréditaire ou chronique, ensuite sur le plan du passage à l’acte à l’occasion d’une crise d’éthylisme aigu. — (René Resten, Caractérologie du criminel, 1959)
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
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atlantisme
- (Politique) Doctrine prônant une forte coopération entre les États-Unis d’Amérique, le Canada et les pays d’Europe dans les domaines politique, militaire et économique.
- Malgré ses accents gaulliens passés, il fait dorénavant montre d’un atlantisme militant.
- L’atlantisme, c’est une préférence pour l’ordre du monde tel qu’il existe, parce qu’il existe. — (Didier Motchane, Un atlantisme à la charentaise : de Jarnac à Maastricht, dix ans de politique étrangère, 1992)
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académisme
- (Art) Observation absolue des traditions de l’école académique.
- Le côté expressif de cette sculpture heurtait violemment l’académisme qui s’essayait alors. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, Paris, 1959, page 215)
- Étudiant au Conservatoire, je copiais le coup d’archet de mon maître et jouais comme lui. Il n’était pas question d’imaginer autre chose. Lorsque j’ai découvert la musique baroque, il m’a fallu tout réinventer. Cet espace de liberté était une bouffée d’air par rapport à l’académisme du Conservatoire. — (Christophe Coin, L’archet qui danse, Journal La Croix, 6 janvier 2015)
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métabolisme
- (Biologie, Médecine) Ensemble des transformations moléculaires et des transferts d’énergie qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l’organisme vivant. C’est un processus ordonné, qui fait intervenir des processus de dégradation (catabolisme) et de synthèse organique (anabolisme).
- Ainsi, le dicofol altère le métabolisme lipidique des crevettes, et inhibe la succinate déshydrogénase et la cytochrome c oxydase (Surendranath, 1991). — (Michel Bounias Traité de toxicologie générale: du niveau moléculaire à l'échelle planétaire, page 412, Springer, 1999)
- Le rein est le principal organe excréteur de l’organisme et il élimine les déchets d'origine métabolique. Le plus important déchet du métabolisme des protéines est l'urée. — (Suzanne C. Smeltzer & Doris Smith Suddarth, Soins infirmiers en médecine et en chirurgie, partie 4 : Fonctions rénale et reproductrice, De Boeck Supérieur, 2006, chap.45)
- (Par extension) Ensemble des transformations et mouvements dans un environnement urbain.
- J’ai créé ce site internet pour référencer toutes les recherches et les réalisations sur le système urbain dans son ensemble, pour comprendre son métabolisme avec ses flux de matières et de voyageurs et savoir comment combiner les contraintes et les opportunités du zéro carbone pour en faire un puissant levier d’innovation. — (Christian Brodhag interrogé par Lionel Favrot, Grand Entretien : « Je crois à l’hyperloop Lyon–Saint–Étienne ! », Mag2 Lyon, juillet-août 2017, page 17)
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moralisme
- Forme intégriste ou formaliste de l’attachement à la morale.
- Dans les jardins d'Europe, et jusque chez les peuples les plus naturels, en Italie et en Espagne, l'indécrottable moralisme petit-bourgeois a représenté le progrès, l'humanité, le courage militaire, en personnages hideux. — (Henry de Montherlant, La Petite Infante de Castille, 1929, page 610)
- Si l’idée de déflétrir notre nature équivaut à transformer nos besoins, à ne pas les satisfaire en l’état, il peut sembler que le danger moral que l’on encourt est celui d’un moralisme idéaliste, d’oublier les besoins de l’autre en l’état. — (Stanley Cavell, Conditions nobles et ignobles, traduction de C. Fournier et S. Laugier, 1993, page 114)
- La morale aboutit à la nature cultivée; le moralisme équivaut à une amputation. — (Irène de Buisseret, Deux langues, six idiomes, Ottawa, Carlton Green, 1975, page 379)
- (Philosophie, Religion) Doctrine ou attitude qui érige la morale en absolu et affirme la prééminence des valeurs morales sur les autres valeurs.
- Nul en effet, si ce n’est Bourdaloue peut-être, ne représente plus parfaitement que l’auteur des Essais de morale [Pierre Nicole] ce moralisme chrétien (…) qui va dominer pendant la seconde moitié du XVIIe siècle. — (Henri Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours, tome 4, 1920, page 419)
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néocolonialisme
- Forme politique et économique (et non plus militaire) du colonialisme propre aux anciennes puissances coloniales vis-à-vis de leurs anciennes colonies.
- Les critiques du néocolonialisme tentent de démontrer que l’investissement fait par des sociétés multinationales n’enrichit que quelques personnes dans les pays sous-développés et occasionne, pour les populations qui habitent ces néocolonies, une catastrophe humanitaire.
- Il est tragique que de grands pays à travers le monde, encore traumatisés par le joug colonial qui leur a été imposé à l’époque, n’aient pas le courage aujourd’hui de condamner le néocolonialisme russe. — (« La Russie se comporte selon les schémas coloniaux du passé », Herman Van Rompuy 24 juin 2022.)
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féodalisme
- (Économie, Histoire, Politique) Système politique, économique et social du Moyen Âge fondé sur la féodalité et l’oppression d’un peuple majoritairement paysan par une aristocratie foncière qui exerce un pouvoir politique (et religieux), judiciaire et militaire.
- Marc Bloch nous dit qu’il n'existe qu’un seul féodalisme en dehors de l’Europe : au Japon. — (Raymond Boudon, Pierre Chaunu, Valeurs et modernité: autour de Alain Peyrefitte : Colloque international à l’Institut, 1996)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.