Dictionnaire des rimes
Les rimes en : jaculatoire
Que signifie "jaculatoire" ?
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- (Littéraire) Marqué par un jaillissement intérieur intense, exalté, lyrique.
- Le sélectionneur national n’est pas homme à se laisser aller à des effusions sentimentales et encore moins à l’auto-satisfaction jaculatoire. — (Raouf Khalsi cité sur le site Ville de Tunis)
- (Religion) Qualifie une prière courte et fervente.
- Gertrude en son logis avait un oratoire,un boudoir de dévote, où, pour se recueillir,elle allait saintement occuper son loisir,et faisait l’oraison qu’on dit jaculatoire. — (Voltaire, Contes en vers, Gertrude ou L’Éducation d’une fille)
- – Nous devons manger en gémissant, répondit Pécuchet, car l’homme, par cette voie, a perdu son innocence, phrase qu’il avait lue dans le Manuel du séminariste, deux volumes in-12 empruntés à M. Jeufroy, et il buvait de l’eau de la Salette, se livrait, portes closes, à des oraisons jaculatoires, espérait entrer dans la confrérie de Saint-François. — (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Lemerre, Paris, 1881)
- Toute la vie de l'ermite est contenue dans cette tension vers Dieu, cette attention de l'âme orante pour la fidélité de laquelle les anciens moines d’Égypte avaient inventé l'oraison jaculatoire. — (Nathalie Nabert, Les larmes, la nourriture, le silence, Éditions Beauchesne, 2001, page 110)
- (Vieilli) Qui jette ou projette.
- Fontaine jaculatoire : fontaine qui lance un jet d’eau à grande hauteur par la force de la pression.
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "jaculatoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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hâloir
- Lieu où l'on hâle le chanvre, où on le fait sécher par l'action du feu, avant de le broyer ou de le tiller.
- J’ai tiré la luge au logis,mon traîneau devant le hâloir. — (Elias Lönnrot, Le Kalevala, Chant 1 — Traduction de Gabriel Rebourcet)
- Lieu où l'on dépose les fromages de pâte molle, après salage et avant de les mettre en cave pour la maturation.
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fouinard
- (Familier) et(Péjoratif) Aimant fouiner, curieux de ce qui concerne les autres.
- Elle a un petit regard fouinard qui ne trompe pas: elle adore se mêler de ce qui ne la regarde pas.
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grisard
- (Ornithologie) (Archaïsme) Ancien nom vernaculaire donné jusqu'au XVIIIème siècle au grand labbe (Stercorarius skua), appelé également (à tort)[1] goéland varié par Buffon. → voir goéland varié
- Dans le grisard, comme dans tous les autres goëlands et mouettes, la femelle ne paraît différer du mâle que par la taille, qui est un peu moindre. — (Oeuvre complètes de Buffon, tome 39, 1830)
- (Par extension) (Courant) (Régionalisme) Dans certaines régions côtières (e.g. Normandie), jeune goéland, de diverses espèces, au plumage gris.
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bédégar
- (Botanique) Galle du rosier, de l’églantier, causé par un cynips (Diplolepis rosae).
- Si je trouvais sur les pentes, hors des limites du Parc, des bédégars bien moussus, je posais sur la couverture d’Antoinette ces tumeurs de l’églantier. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Chambre d’hôtel, 1940)
- Mais ils n'arrivaient que rarement ces accidents, que l'on soignait avec des remèdes de bonne femme : on massait le membre meurtri avec du bédégar ou de la livèche, on faisait boire de l'eau bénite au patient, on marmonnait quelques formules, et tout passait. — (Ivan Gontcharov, traduction de Luba Jurgenson, Oblomov, Librairie générale française, Paris, 1999, page 187)
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fulminatoire
- (Théologie) Qui fulmine.
- Sentence fulminatoire.
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crachoir
- Sorte de vase rempli de sable, de cendre, ou de sciure de bois, qu’on met dans un appartement ou dans un édifice public pour y cracher.
- Sur la gauche, se dressait un comptoir très long, […] ; sur la droite, étaient rangés un certain nombre de chaises, plusieurs tables et deux crachoirs ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
- Tube en métal avec couvercle que l’on porte avec soi pour y cracher.
- Ces points fixes, dans lesquels le centre de gravité d’une personne coïncide avec le centre de gravité du monde, peuvent être un crachoir à fermeture simplifiée ou la suppression, dans tous les restaurants, de cette sorte de salières où les gens plongent leur couteau, suppression qui empêcherait du même coup la propagation de la tuberculose, fléau de l’humanité ; ou l’adoption de la sténographie Oehl, qui par d’incomparables gains de temps résout également le problème social, ou encore le retour à un mode de vie naturel qui mettrait un terme à la dévastation progressive du monde ; ce peut être aussi une théorie métapsychique des mouvements célestes, la simplification de l’appareil administratif ou une réforme de la vie sexuelle. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930–1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 175)
- Un crachoir de poche.
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dreyfusard
- (Histoire de France) Qui soutenait Alfred Dreyfus, ou qui est relatif au mouvement de défense de celui-ci.
- La cause dreyfusarde a bénéficié de l’approche de l’Exposition Universelle de 1900, certains pays menaçant de boycotter Paris si l’injustice persistait.
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discrétoire
- Assemblée de religieuses ou de religieux qui forment le conseil de la supérieure ou du supérieur.
- Depuis janvier 1903, le discrétoire de Montréal discutait dʼune éventuelle fondation à Trois-Rivières. — (Guy Laperrière, Les congrégations religieuses, de la France au Québec 1880-1914, Tome 2: Au plus fort de la tourmente 1901 - 1904, 1999)
- Lieu ou se tient ce conseil.
- Le discrétoire, qui, primitivement, était la salle où se réunissait le conseil du supérieur ou de la supérieure, avait fini par s'appliquer au conseil lui-même. — (Vie et Langage, Numéros 190 à 201, 1968)
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noire
- (Musique) Figure de note (♩) dont la valeur est égale au quart d’une ronde. Elle vaut elle-même deux croches, ou quatre doubles-croches.
- En conséquence, on dit simplement une noire vaut deux croches ou quatre doubles-croches, ou huit triples-croches, ou seize quadruples-croches. — (Pierre Rigaud -Les secrets de la musique ou Théorie musicale, tome 1, page 209, Leduc à Paris, 1846)
- Quand j’entends cette chanson là sur les ondesDe ma FM j’téléphone à ma femmePour lui offrir ce collier de secondesDeux noires une blanche, une blanche une ronde. — (Robert Charlebois, Les Ondes)
- (Jeu de hasard) L’ensemble des cartes de pique et de carreau.
- La rouge et la noire.
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coquard
- (Ornithologie) Hybride obtenu par le croisement du faisan et de la poule ou du coq et de la poule faisane.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Vieux coq.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Vieillard ridicule.
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comminatoire
- (Droit) Qualifie une mesure révocable destinée à faire pression sur un débiteur ; l’astreinte prononcée par le juge est souvent comminatoire.
- Une astreinte comminatoire.
- La loi expliquée resta sans effet. Elle n’était que comminatoire, et ne frappait les nobles et non nobles que jusqu’à ce qu’ils fussent rentrés dans le devoir. — (Michel-Jean-François Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu’à l’année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l’établissement du diocèse de Blois. Chartres : Garnier fils impr., 2 tomes, 1834-1836. Citation en pages 370-371 du tome 1)
- (Finance) Désigne une mesure destinée à faire pression sur un débiteur, mais qui n’est pas définitive et est susceptible d’être révisée après un certain laps de temps.
- L’astreinte présente une vertu comminatoire qui a pour effet d’inciter le débiteur à l’exécution.
- (Par extension) Ce qui implique ou qui contient une menace.
- Le ton comminatoire de cette lettre pouvait faire présager une défense immédiate de jouer les Mariniers de Saint-Cloud. — (Arthur Pougin, L’Opéra-Comique pendant la Révolution de 1788 à 1801 : d’après des documents inédits et les sources les plus authentiques. Paris : éd. Albert Savine, 1891. Citation figurant en page 244, à la suite du texte d’une lettre de Joseph Fouché)
- Personne n’eût pensé à rester chez soi, et surtout personne ne songeait à remettre le pied au Roi Mathias, où des voix comminatoires se faisaient entendre. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, page 81)
- « Votre avis, s'il vous plaît ? » Cette question est déjà une réponse et, adressée à des écolières à peine libérées, une réponse comminatoire. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d’idées, 1902, édition 1911, page 278)
- – Mais je voudrais que tu me le dises. Dis-le, papa, tu m’aimes ou non ?... sur un ton, cette fois, comminatoire et solennel qui lui fait pressentir ce qui va suivre et l’incite à laisser sortir, c’est juste pour jouer, c’est juste pour rire… ces mots ridicules, indécents : « Mais oui, mon petit bêta, je t’aime. » — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 58)
- […] comme si chacun était mû par une force sans intentionnalité et prenait automatiquement ce masque lisse et cette allure énergique pour le cas où le pas comminatoire de Mlle Anderson retentirait derrière lui. — (Patrick Lapeyre, La vie est brève et le désir sans fin, 2010, page 78)
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La Psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
- mozart
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grimoire
- Livre de magie à l’aide duquel les magiciens prétendaient évoquer les démons, opérer des prodiges, etc.
- Ah! ne crois pas celui qui dit : « Je sais! je sais,Car j’ai des jours, des mois des ans penché la têteAu-dessus du grimoire où les mots sont tracés! » — (Ali-Bert, Le Coran du poète in La Parenthèse no 1, 15 octobre 1930)
- Cependant le soudard étala diaboliquement sur la table, à la lueur du suif, un grimoire où vint s’ébattre une mouche grillée. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- On feuilletait le gros catalogue de Distribution aux consommateurs comme un grimoire rempli d’objets magiques et merveilleux. — (Samuel Archibald, Le sel de la terre, éditions Atelier 10, Montréal, 2013, p. 49)
- Se riant de la liche, il saisit une page du grimoire et la déchira, certain d'avoir découvert le secret. Une nouvelle déchirure apparut dans la cape élimée de la liche. — (R.A. Salvatore, Mercenaires, tome 2 : La Promesse du Roi-Sorcier, traduit de l'anglais (États-Unis) par Élizabeth Luc, Wizards/Bragelonne, 2011, prologue)
- (Sens figuré) (Familier) Écrit obscur et écriture difficile à lire.
- Ma grand-mère ne comprenait pas, de très bonne foi, les bienfaits de l'instruction. Elle disait qu'il était inutile de se casser la tête pour y faire entrer des billevesées ; qu'il n'y avait pas d'autre science que celle de la vie, et que celle-là, l'expérience la donnait..., et non pas l'étude d'un grimoire ; que les livres étaient des paperasses, et les savants, des rêveurs. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1 (1867).)
- Il s’en était toujours tenu à cette idée que les Allemands étaient des individus stupides et gras, qui fumaient dans des pipes en porcelaine, passaient leur vie sur des grimoires, et se nourrissaient de viande de cheval, de choucroute et en général de toute sorte d’aliments indigestes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 131 de l’édition de 1921)
- Vous m’avez remis un rapport embarrassé et confus qui est un pur grimoire.
- Cette lettre est un grimoire que je n’ai pu déchiffrer.
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nénuphar
- (Botanique) Nymphéacée qui a de larges feuilles rondes et de grandes fleurs en forme de roses simples.
- Tandis que le courant du milieu entraîne vers la mer les cadavres des pins et des chênes, on voit sur les deux courants latéraux remonter le long des rivages, des îles flottantes de pistia et de nénuphar, dont les roses jaunes s’élèvent comme de petits pavillons. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- La Thève bruissait à notre gauche, laissant à ses coudes des remous d'eau stagnante où s’épanouissaient les nénuphars jaunes et blancs, où éclatait comme des pâquerettes la frêle broderie des étoiles d’eau. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Ils pensaient au départ qu’il s’agissait du Victoriana amazonia, l’une des deux variétés connues de nénuphars géants, dont le nom vient de la reine Victoria. — (journal 20 minutes, édition Grand Paris, 8 juillet 2022, page 31)
- On coupa des baguettes et l’on chercha des perches légères, mais aucune ne se trouva être assez grande pour atteindre la grenouille, qui bâillait toujours, la gueule ouverte, sur sa feuille de nénuphar. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ils étaient parvenus sur le bord d’une immense pièce d’eau. Vers leur droite elle fuyait à perte de vue, de place en place ornée de nénuphars et de nymphéas, parmi lesquels s’élevaient des oiseaux gris et lumineux dans les premières lueurs du jour. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Cet étang que tu avais vu sur un tableau, bordé de joncs, couvert de nénuphars… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio.)
- (Pharmacologie) (Par métonymie) Rhizome du nénuphar.
- Un cataplasme de nénuphar et de concombre. — (Honoré de Balzac, Annette et le Criminel, tome 2, page 205, 1824)
- (Pharmacologie) (Par métonymie) Fleur du nénuphar.
- Le sirop de nénuphar ordinaire, c’est-à-dire préparé avec les fleurs. — (Denis Diderot, Jean le Rond d’Alembert, Encyclopédie, tome 11, Paris, 1765)
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doloire
- (Tonnellerie) Outil de tonnelier à lame très large, qui sert à doler le bois.
- Aplanir le bois avec une doloire.
- Tailler des douves avec la doloire.
- Feuilles en doloire, feuilles dolabriformes, cylindriques à leur base, planes et élargies en dessus, épaisses d’un côté et tranchantes de l'autre.
- Bandage en doloire, celui dont les circonvolutions vont en biaisant, de sorte que chaque tour couvre les deux tiers du précédent.
- (Charpenterie) Sorte de hache, appelée aussi épaule de mouton, utilisée par les charpentiers pour amincir ou équarrir les pièces de bois.
- Ou bien, et c’était encore plus beau, il sortait des haches, des cognées, des serpes ou des herminettes, des planes, des doloires dont le stock s’amoncelait dans le noir. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 153)
- (Maçonnerie) Instrument dont se servent les maçons pour corroyer le sable et la chaux.
- (Entomologie) Synonyme de phalène linéolée.
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jabloire
- (Tonnellerie) (Vieilli) Instrument pour jabler.
- Nicolas lâcha sa jabloire et jura. Non, décidément, on ne pouvait plus trouver de bon merrain, bien dense, où faire de l’honnête travail. C’était la seconde fois qu’il fendait la douve. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Livre de Poche, p. 7))
- Courant le long du cercle que forment, à leurs extrémités, les douves assemblées, la jabloire semble nʼy être posée que pour vérifier leur ajustage. — (Pierre Gascar, Les sources, 1975)
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hachoir
- (Cuisine) Sorte d'instrument pour hacher des matières molles.
- Dans les villes, des ouvriers munis de leur hachoir se transportent chez les personnes qui les demandent, et fabriquent la choucroute, moyennant une rétribution modique qui est fixée par hectolitre. — (Mathieu de Dombasle, Calendrier du bon cultivateur, Paris : Veuve Bouchard-Huzard & Nancy : Grimblot et Veuve Raybois, 1846, page 339, Calendrier du bon cultivateur, Paris : Veuve Bouchard-Huzard & Nancy : Grimblot et Veuve Raybois, 1846, page 339)
- Le hachage se fait dans un petit hachoir turc, appelé havan. C'est un demi-cylindre légèrement incliné, terminé par une embouchure métallique ([…]), où le tabac est simplement poussé concurremment avec la main et le genou, les feuilles étant au préalable capsées et mises à plat dans cet appareil même. — (Frédéric Bère, Les tabacs, Paris : Librairies-imprimeries réunies, 1895, page 142)
- (Cuisine) Grand couteau pour hacher les ingrédients de cuisine.
- Les hachoirs ont une lame en moyenne supérieure à 20 cm de long et inférieure à 40 cm. Pour se distinguer des coutelas, la lame doit être large et posséder une pointe plus ou moins fortement recourbée […]. Les lames des hachoirs peuvent être très larges et adopter une forme discoïde. — (Tristan Arbousse Bastide, Du couteau au sabre, Éditions Archaeopress, 2008, page 77)
- Il tient un hachoir dans une main. Dans l'autre, un sac. Il plante le hachoir sur un billot. — (Jean-François Rouzières, Le Revolver de Lacan, Éditions du Seuil, 2011)
- (Par extension) Instrument pour hacher la viande.
- On fait passer dans le hachoir les morceaux de viande, gras ou autres, parés et grossièrement découpés au couteau et il en sort une pâte dont les éléments ont tous la même taille, grains très réguliers mais qui ne sont pas encore mélangés. — (Pascal Couvez, Transformation carnée à la ferme, Educagri, 2005, page 68)
- Je ne sais pas comment décrire cet état bizarre et pénible où on n’arrive pas à penser quoi que ce soit jusqu’au bout, où la tête se transforme en une bassine émaillée au-dessus de laquelle est fixé un hachoir à viande ancien modèle. — (Andrei Kourkov, Le dernier amour du président, 2004)
- L’entreprise, qui devient le leader du petit électroménager, inonde les cuisines de ses robots, de ses mixeurs, de ses minifours, de ses hachoirs, et, à la fin des années 1970, de ses fours à micro-ondes. — (Thierry Lepaon, La vie continue, 2015)
- Petite table épaisse, billot où l’on met les viandes pour les hacher.
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avare
- Qui a un désir excessif d’accumuler.
- Ma femme […] m’invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d’avare, de grippe-sous, de sans-cœur. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Et quand il n’y aurait qu’un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares. — (Voltaire, Lettre à d’Argental, 27 octobre 1760)
- Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. — (Jean de la Bruyère, 11)
- Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton cœur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie. — (Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, reine de France et de Navarre, prononcée à Saint-Denis, le 1er de septembre 1683, dans Œuvres de Bossuet, tome deuxième : Oraisons funèbres — Sermons, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1841)
- Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille,Chercher un monstre affreux sous le nom d’une fille. — (Nicolas Boileau, Satires, X)
- (Sens figuré) Qui ne donne pas facilement une chose, qui en est très économe.
- Quoi que le sort te donne, il t’est encore avare,S’il pèse ton mérite et mon affection. — (Jean de Rotrou, Bélisaire III, 7)
- En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie ; Et l’avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement. — (Jean Racine, Phèdre, II, 5)
- C’était un voyage qu’une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n’eût point eu d’attirail, car il y a grande disette d’eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre. — (Quinte-Curce, Vie d’Alexandre, livre IV, traduction de Claude Favre de Vaugelas, 231)
- Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. — (Jean Racine, Athalie, IV, 2)
- Le nôtre [notre cœur] s’endurcit, la repouſſe, l’égare : Le bras qui la verſait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n’opère plus rien. — (Pierre Corneille, Polyeucte I, 1)
- (Suivi de la préposition de) Qui n’accorde pas, qui ne prodigue pas.
- Il est avare de son temps.
- Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis. — (Voltaire, La Mort de César I, 4)
- Je me plains seulement de ce pays barbareQui de six pieds de terre à son prince est avare. — (Jean de Rotrou, Antigone, IV, 3)
- Avare du secours que j’attends de tes soins. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- La première [fille d’honneur de la duchesse], que son mari n’avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l’équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu’elles sont comblées de celles de la fortune. — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
- Alors, grave dans sa démarche, réservé dans ses politesses, avare de mots, chiche de pensées, on l’expédie en pays étranger. — (Les Français peints par eux-mêmes, 1841)
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fendoir
- (Art) Outil qui sert à fendre.
- Lorsque le fendoir est enfoncé, on le tourne un peu pour faire fendre le piquet; on y fait entrer le lacet par le bout opposé au nœud coulant; […]. — (Nouveau manuel complet de l'oiseleur ; ou, Secrets anciens et modernes de la chasse aux oiseaux au moyen de pièges, Paris, Roret, 1867, page 137)
- Avec la serpette, elle fend en quatre l'extrémité d'un brin qu'elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s'ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
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épinard
- (Botanique) Plante potagère dicotylédone, à graine épineuse, dont les feuilles hastées et d’un vert foncé sont comestibles et se mangent cuites ou crues.
- Le bois flambait, la braise craquait, et, sur la longue table de la cuisine, parmi les quartiers de mouton cru, s’élevaient des piles d’assiettes qui tremblaient aux secousses du billot où l’on hachait des épinards. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Le mari et la femme étaient occupés, l’un à servir une pâtée verte, qu’il coupait avec une sorte de truelle et qui, disait-il, était des épinards ; l’autre était en discussion avec une pratique pour un sou rendu en moins. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Comme la chicorée, les épinards ont besoin d'être cuits à grande eau, — (F.Delahaye, La Cyisine des petits ménages, 1882)
- Tous ces paysages du Nord sentent trop l’épinard ; quelques vagues brumes blanches, quelques lointains bleuis adoucissent un peu cette couleur monotone ou crue. On pense aux monts du Midi, rosés, violacés, gorge-de-pigeon, d’un jaune doré. — L’œil du coloriste n’est pas heureux ici ; ces sites-là parlent plus à l’être moral qu’à la sensibilité physique. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Parmi d’anciens potagers envahis par les ronces, un seul était à peu près émondé et des plants d’épinards et de carottes y alternaient avec les vasques givrées des choux. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Quant aux épinards qui sont, dit Littré, « la mort au beurre », ils n’accompagnaient aucun plat. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 118)
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fondoir
- Lieu où les bouchers fondent les graisses et les suifs.
- Récipient où l'on fait fondre diverse matières, bitume, graisse, neige, etc.
- L’énergie thermique est produite par des panneaux photovoltaïques en toiture. Lesquels chauffent la neige stockée dans un fondoir : le refuge dispose d’un réservoir d’eau d’une capacité de 20 000 litres. — (Rhône-Alpes, n°27, page 17, 2012, Conseil régional)
- Devant le Théâtre Outremont, un ouvrier pelletait des débris près d'un fondoir à bitume qui ronflait bruyamment; deux autres, sur la toiture, hissaient un seau fumant au bout d'un câble. — (Yves Beauchemin, Le second violon, Éd. Québec Amérique, 2012)
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hasard
- Cause imprévisible, étrangère à toute intention humaine ; cas fortuit, imprévu. Fortune, sort, destin.
- Quelqu’un disait que la Providence était le nom de baptême du hasard ; quelque dévot dira que le hasard est un sobriquet de la Providence. — (Chamfort, Maximes et pensées, I, (62), éd. 1923)
- Vous verrez […] que nous serons côte à côte au festin. Quel singulier hasard, en vérité ! Depuis deux heures le sort nous marie… — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. V ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 56)
- Un coup de dés jamais n’abolira le hasard — (Mallarmé, Poème, 1897)
- Il n'a point songé à rimer quand le hasard d'une vadrouille au Quartier le conduisit à popiner au café Vachette avec des symbolos soiffards. — (Robert Randau, Le professeur Martin: petit bourgeois d'Alger, Éditions Baconnier frères, 1930, page 69)
- Dans le train de Cherbourg à Paris, le hasard voulut que je trouvasse comme compagnon de wagon un de mes anciens camarades, […].— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le hasard l’avait conduit chez les faisans, lui permettant d’échapper à la condition subalterne et mouisarde de représentant en cartes postales illustrées […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- L'espèce, par le jeu aveugle du hasard et de la mort, progresse immanquablement en s’adaptant de mieux en mieux aux circonstances. — (Jean Rostand, La Vie et ses problèmes, 1939, page 174)
- [Les mutations génétiques] : Ces altérations sont accidentelles, elles sont dues au hasard. (…) Le hasard seul est la source de toute nouveauté, de toute création dans la biosphère. Le hasard pur, le seul hasard, liberté absolue mais aveugle, à la racine même du prodigieux édifice de l’évolution : cette notion centrale de la biologie moderne n’est plus aujourd'hui une hypothèse, parmi d’autres possibles plus ou moins concevables. Elle est la seule concevable, comme seule compatible avec les faits d’observation et d’expérience. — (Jacques Monod, Le hasard et la nécessité, 1970, pages 147-148)
- De choses répandues au hasard, le plus bel ordre, l’ordre-du-monde. — (Héraclite)
- Le hasard est la rencontre de deux séries causales indépendantes. — (Cournot)
- Concours de circonstances.
- Le hasard ne favorise que les esprits préparés. — (Pasteur)
- La découverte du bleu de Prusse est due au hasard, c’est-à-dire qu’on n'y avait pas été conduit par le raisonnement. — (Ferdinand Hoefer, Histoire de la Chimie, Firmin-Didot, 1869, vol. II, page 466)
- Le hasard, disait souvent M. de, a ceci d’extraordinaire, c’est qu’il est naturel. On ne peut que s’en étonner. » — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 30)
- Le hasard n’est pas autre chose que le conflit des causes étrangères avec les faits que nous nous proposons, et l’on peut se convaincre en même temps que le hasard est purement subjectif : il n’a qu’une valeur d’apparence et n’existe qu’au point de vue de l’être qui agit d’après des fins. — (Paul Souriau, Théorie de l’invention (1881), Éditions Vigdor, 2001, page 33)
- Venons-en maintenant au rôle du hasard dans la découverte de la pénicilline par Fleming […] Pour Gwyn MacFarlane (son biographe), la séquence des sept hasards qui conduisirent à la découverte de la pénicilline équivaut à tirer dans l’ordre d’un chapeau contenant les noms de tous les concurrents les vainqueurs de sept courses de chevaux consécutives. — (Alexander Kohn, Par hasard ou par erreur ? Chance et malchance dans les grandes découvertes scientifiques, Eshel, 1990, pages 108-109)
- Risque, danger, incertitude.
- Courir le hasard de…
- S’exposer au hasard de…
- Il ne court point de hasard.
- Au hasard d’un refus, il lui parla de cette affaire.
- Les hasards de la guerre.
- (Par analogie) (Golf) Obstacles variés et naturels que doit présenter un terrain.
-
bavoir
- (Puériculture) Petite pièce de tissu qu’on attache sous le menton des jeunes enfants pour recevoir la bave, la salive qui coule souvent de leur bouche.
- Vaut-il mieux, pour cadeau de baptême du petit Landry, offrir un bavoir ou une timbale ? — (Les Œuvres libres, n° 181, éditions A. Fayard, 1936, p. 13)
- […] et l'enfant raconta que, lorsque sa maman l'avait chargée de laver les petits vêtements qui habillaient Blanche-Neige le jour où on l'avait trouvée, elle avait remarqué que cette petite broche était épinglée au bavoir du bébé — (Noël Aubled, Blanche-Neige, Paris : éditions A. Lahure, 1939)
- Alors elle sortit les brassières, les bas, les bavoirs du petit, les sarraus de Lalie et ses rubans de cheveux. Puis, toutes ces choses étendues sur la table, elle vida son flacon, goutte à goutte comme elle eût jeté de l’eau bénite.— Mignons, que cela vous porte bonheur ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un bavoir d’enfant, blanc et brodé de points bleus comme ceux que portait Philippe quand il était petit. — (Jean Freustié, Marthe, ou, Les amants tristes, 1958)
-
bavard
- Qui a l’habitude de bavarder.
- Mettons dans la même classe les dialecticiens et les sophistes, gens qui font plus de bruit que tous les chaudrons de Dodone, et dont le moins babillard pourrait tenir tête aux vingt plus bavardes commères qu'on puisse trouver sous le ciel. — (Érasme, Éloge de la folie, 1509, traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Tout en procédant à sa toilette, elle parle toute seule, bavarde, gaie, animée, à cause qu’on est encore au printemps de la journée. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
-
évaporatoire
- (Art) Qui a rapport à l’évaporation ou qui sert à l’évaporation.
- Appareil, procédé évaporatoire.
- Est-ce que les appareils évaporatoires fonctionneraient, s’il n’était pas à son poste ? — (Jules Verne, P’tit Bonhomme, chapitre 2-13, J. Hetzel et Cie, Paris, Illustrations par Léon Benett, 1891)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.