Dictionnaire des rimes
Les rimes en : isochronisme
Que signifie "isochronisme" ?
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- (Mécanique) Égalité de durée dans les mouvements d’un corps.
- L’isochronisme des vibrations du pendule.
- Le cercle ne possède une telle propriété, qui est l’isochronisme rigoureux , que dans la mesure où l’amplitude est « très petite ». — (Fabien Chareix, La philosophie naturelle de Christiaan Huygens, 2006)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "isochronisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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dolorisme
- Complaisance à la douleur.
- Une remarque sur la structure de la narration, confirme la fonction de Homais en parataxe au dolorisme de l’héroïne. — (Le Haut & Le Bas - essai, Michèle Breut, 1994, Rodopi)
- (Religion) Doctrine attribuant à la douleur une valeur morale, esthétique et intellectuelle.
- Je m'érige à ce propos contre le dolorisme chrétien qui constitue une mécompréhension profonde du message des Évangiles. Jésus n'a jamais fait l'éloge de la souffrance et il n'y a aucun masochisme dans sa démarche qui a simplement consisté à accepter de souffrir par fidélité à la vérité. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 134)
- La douleur, la souffrance ne sont jamais bonnes par elles-mêmes : le spinozisme s’oppose et à l’ascétisme et au dolorisme […] — (Baruch Spinoza et Robert Misrahi, Éthique, 2005, page 435)
- Vous saviez que les acteurs anglais avaient récupéré les costumes des prêtres catholiques après la rupture de Henri VIII avec le pape ? Un costume n’est pas innocent. Les acteurs auraient dû refuser les habits ecclésiastiques car, depuis, la religion a fait irruption dans l’art. La croyance, l’esprit de sérieux et le dolorisme sont devenus notre malédiction. — (Martin Page, L’apiculture selon Samuel Beckett, Éditions de l’Olivier, 2013, pages 41-42)
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gallicisme
- (Linguistique) Construction ou emploi propre à la langue française.
- « Il vient de mourir, Il va venir, Si j’étais que de vous » sont des gallicismes.
- Il n’était même pas possesseur d’un anglais correct. Ses gallicismes, son accent le désigneraient chaque jour aux risées de sa femme… — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 86)
- (Linguistique) Emprunt fait au français par une autre langue.
- Les Flamands "déjoualisent" : en accédant au statut de "nation", au cours des années soixante, les Flamands, jadis dominés par les Wallons francophones, se sont rendus compte que le "flamand", cet ensemble de dialectes et de patois du néerlandais, bourré d’archaïsmes, de régionalismes, de gallicismes et de germanismes, ne pourrait leur servir de langue nationale. — (L’Actualité, volume 1, 1976, page 68)
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lymphatisme
- (Médecine) Tempérament lymphatique.
- Elle s’emploie en bains et en douches contre le lymphatisme, la scrofule, l’anémie, le rachitisme, les maladies de matrice, etc. — (Henry Auxcouteaux de Conty, Les Pyrénées occidentales et centrales et le Sud-Ouest de la France, 1897)
- Malevitz était un homme rond au poil blanc, à la chevelure chaotique, donnant une fausse impression de lymphatisme. À l'intérieur, c'était une pile électrique, ça se devinait à ses ongles, rongés jusqu'aux cuticules, assez pénibles à voir. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)
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atavisme
- (Biologie) Réapparition, chez le descendant, d’un ou plusieurs caractères qui avaient appartenu à un de ses ancêtres, sans se manifester dans les générations intermédiaires.
- Mais ne nous arrêtons pas à toutes ces définitions qui n’expliquent rien ; retenons seulement que, contrairement à la définition de Littré, d’après Darwin et ses élèves, pour qu’il y ait atavisme il faut qu’il y ait interruption dans la ressemblance ; si la chaîne n’est pas interrompue, c’est de l’hérédité ordinaire. — (Ch. Fauvelle, « De l’atavisme », Bulletins de la Société d’anthropologie de Paris, série 3, tome 9, 1886, page 77)
- Transmission héréditaire de certains traits physiques ou moraux.
- Pourtant, il doutait de l’atavisme, son opinion était, malgré un exemple singulier pris dans sa propre famille, que la ressemblance, au bout de deux ou trois générations, doit sombrer, en raison des accidents, des interventions, des mille combinaisons possibles. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre II)
- "L’Évasion" [de Brieux], c'est la révolte contre l'atavisme ; c'est la négation de la fatalité physiologique et morale de la race. […] Oui, c'est montrer aux fils qu'ils ne sont pas coupables des fautes et des tares de leurs pères ; qu'ils peuvent s'en affranchir, et libérés de l'étreinte du passé, s'élancer hardiment vers l'avenir !. — (Adrien Bertrand, Eugène Brieux (1910))
- Ses cheveux lisses et noirs, jetés en arrière, son collier de barbe noire courte et bouclée, son teint olivâtre et ses pommettes un peu saillantes trahissaient un atavisme tartare, ce qui n’empêchait pas M. Varichkine de se conduire avec la plus parfaite courtoisie d’un diplomate occidental. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, pages 55-56)
- « Un atavisme douloureux a fait de Marie une enfant étrange, à sensibilité terriblement pénétrante et tourmentée d’orgueil. » — (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 53)
- La paranoïa constatée chez de nombreux despotes relève davantage de l’inévitable accident de travail que de l’atavisme. — (Mikal Hem, Et si je devenais dictateur, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, Gaïa, 2017, page 192)
- Elles imprègnent son esprit par atavisme et par réflexe de protection — (Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, éditions Gallimard, avril 2016, page 199)
- D'ailleurs, le choix fait de mettre un terme aux rezzous procédait directement de cet atavisme ethnique voulant que le nomade « vive sur la bête », en l'occurrence sur le sédentaire, à l'image du laborator médiéval dont le destin était d'assurer l'entretien du bellator. — (Emmanuel Garnier, L'Empire des sables : La France au Sahel 1860-1960, Éditions Perrin, 2018)
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géomagnétisme
- (Magnétisme) Magnétisme terrestre.
- Il y a, par cet intermédiaire, une relation connue, et bien établie, entre l’activité cyclique du Soleil et le géomagnétisme. — (Jean-Claude Pecker, Le promeneur du ciel, 1992)
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catéchisme
- (Religion) Instruction sur les doctrines de la foi chrétienne, particulièrement destinée aux enfants.
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- […], quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l’école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- Je me revois tout chétif, tout mièvre, suivant les cours du catéchisme, où j’arrivais bon premier. Ma piété, mon application épataient le bon curé […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Le 30 avril 1752, huit enfants du pays, dont l’histoire a conservé les noms, se rendaient à Villers-le-Tourneur, dont Neuvizy était alors l’annexe, pour assister au catéchisme de première Communion. — (A. Deville, Rapport sur la Maison de Neuvizy, dans Missions de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, Rome, Maison générale O.M.I., 1932, page 27)
- Le catéchisme consiste en notions à croire et à apprendre et il est contredit par toutes les affirmations et suggestions de la société moderne. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, page 447)
- (Par extension) (Religion) Livre qui contient cette instruction.
- Qu’un catholique romain qui n’a jamais vu que le clocher de son village, qui n’a lu que son catéchisme et son livre d’heures, reproche aux chrétiens évangéliques leur défaut d’unité, à la bonne heure ! mais cet homme ne sera pas vous monsieur le vicaire ; […]. — (Questions d’un vicaire et réponses d’un suffragant, page 15, Georges Bridel à Lausanne, 1845)
- Son oubli vaut algarade et répétition, semaine après semaine, d’une identique sentence, martelée avec un fort accent breton : « Celui qui vient au catéchisme sans son catéchisme est comme le chasseur qui va à la chasse sans son chien. » Nous ouvrons donc le livre dès l’arrivée pour lire la leçon du jour, que le père Dagorn ne commente guère. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 143)
- (Par extension) (Sens figuré) Titre donné à certains ouvrages de vulgarisation, qui contiennent l’exposition abrégée d’une science, et qui sont rédigés par questions et réponses.
- Catéchisme d’économie politique.
- Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l’on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l’ignoble pourvoyeuse. » — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- (Péjoratif) Ensemble de doctrines que l’on assène péremptoirement.
- L’historien n’a pas à délivrer des prix de vertu, à proposer des projets de statues, à établir un catéchisme quelconque ; son rôle est de comprendre ce qu’il y a de moins individuel dans les événements […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence - Avant-propos de la première publication (1906), 1908)
- Chaque Français de douze ans puise dans l’École l’essence extraite pour lui de la Philosophie. Un catéchisme moral est enseigné. Un catéchisme où les démonstrations ne sont pas faites. Mais ce catéchisme est donné comme le résultat des méditations pénibles et consciencieuses et méritoires des hommes de bien qui fabriquent la Philosophie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Épris d’absolu, s’étant fabriqué une sorte de catéchisme de principes et d’idées auquel il n’admettait d’autres modifications que celles qu’il apportait lui-même, il écrasait de son mépris, il combattait avec une violence effrénée les idées qui s’opposaient aux siennes, les hommes qu’il rencontrait en face de lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
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évolutionnisme
- (Philosophie) Système fondé exclusivement sur l’idée de l’évolution.
- L’évolutionnisme donne une interprétation purement physique de tous les phénomènes de l’univers.
- J’avais fourré le progrès continu des bourgeois dans mon âme et j’en faisais un moteur à explosion ; j’abaissai le passé devant le présent et celui-ci devant l’avenir, je transformai un évolutionnisme tranquille en un catastrophisme révolutionnaire et discontinu. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 199)
- (Biologie) Théorie d’après laquelle toutes les espèces vivantes dérivent les unes des autres par transformation naturelle.
- S’il est pour la science un péril à se reposer dans la doctrine de l’évolutionnisme, ce n’est tout de même point par paresse que Darwin l’aura formulée. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 303)
- (Sociologie) Conceptions d’après lesquelles le développement des sociétés et des institutions a suivi une certaine orientation et franchi des étapes selon une loi que l’on peut dégager.
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éthérisme
- État dans lequel on a, par l’influence de l’éther ou du chloroforme, perdu tout sentiment.
- Celles du chloralisme et de l’éthérisme, plus rares aujourd’hui, ont donné lieu à des descriptions qui sont restées célèbres sous la plume de de Clérambault. — (Cahiers médicaux lyonnais, volume 44, numéros 1 à 12, 1968)
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impérialisme
- Doctrine des partisans du régime impérial.
- Esprit de domination chez un peuple ou ses dirigeants, sur un autre peuple.
- Sous la pression, pourtant prévisible, des impérialismes adverses naît, en réalité, avec Lénine, l’impérialisme de la justice. Mais l’impérialisme, même de la justice, n’a d’autre fin que la défaite, ou l’empire du monde. — (Albert Camus, L’Homme révolté, in Essais, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1965, page 636)
- Les généraux renégats sont les représentants d’une classe qui, pour survivre en tant que telle, a renoncé à la nation chilienne et est sciemment devenue l’alliée de l’impérialisme nord-américain. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Or, seule l'avant-garde révolutionnaire incarnée par le FLQ est en mesure d'éveiller le peuple québécois à son état d'aliénation face à l'impérialisme anglo-saxon. — (Éric Bédard, Chronique d'une insurrection appréhendée, Québec, Septentrion, 2020, page 55)
- (Sens figuré) Tendance à la domination morale, psychique ou intellectuelle.
- Combien de politiciens osent-ils dire que les dérives racistes des wokes sont de l’impérialisme culturel américain ? — (Loïc Tassé, La peur au pouvoir, Le Journal de Québec, 15 février 2021)
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fauvisme
- (Peinture) Mouvement pictural du début du XXe siècle d’une jeune école française caractérisé par l’audace et la nouveauté de ses recherches chromatiques en de larges aplats de couleurs violentes, pures et vives. Les peintres se faisaient appeler « les Fauves ».
- Les amateurs du fauvisme, ce mouvement qui vient de naître avec Matisse et Derain, sont encore moins nombreux. — (Marc Lefrançois, Histoires insolites des Chefs-d'œuvre, 2013)
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argotisme
- Mot, tournure, expression propre à l’argot.
- Si l’on ne connaît pas le mot dialectal ou français régional, le mot fait figure de pur argotisme. — (Centre de philologie et de littératures romanes de l’Université de Strasbourg: Travaux de linguistique et de littérature, volume 15, 1977)
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zwinglianisme
- (Religion) Doctrine réformatrice chrétienne, initiée par Ulrich Zwingli, prêtre zurichois du XVIe siècle.
- Ainsi, ceux qui s'étaient séparés de l'Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- […] le luthéranisme. Celui-ci occupe une place intermédiaire entre le zwinglianisme et le calvinisme, surtout à l’égard des rapports de l’Église et de l’État, et de la discipline. Le zwinglianisme penchait plutôt du côté de la césaréopapie et d'un nationalisme étroit, et le calvinisme du côté de la théocratie et d’un cosmopolitisme ecclésiastique. — (Louis Thomas, La Confession Helvétique: études historico-dogmatiques sur le XVIe siècle, 1853, p.103)
- Il y a un genre de zwinglianisme sec et superficiel qui réduit la cène du Seigneur à n’être qu’un souvenir vide, et le baptême une pantomime à laquelle on se soumet par obéissance seulement. — (Le Chrétien évangélique, Vol.11, 1860, page 311)
- «Ulrich Zwingli a une affreuse réputation. Le «zwinglianisme» évoque la timidité, la modestie, le zèle. Mais aussi l’incapacité à jouir de la vie», note Peter Opitz, spécialiste du personnage. — (Céline Zünd, Zwingli, ce rebelle qui agite Zurich depuis cinq siècles, Le Temps SA. Mis en ligne le 17 février 2017, consulté le 18 février 2017)
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beylisme
- Attitude des héros de Stendhal, caractérisée par une conscience de soi, une énergie, une recherche du bonheur.
- Nous savons des jeunes hommes qui, dans le beylisme, trouvent encore de quoi « ennoblir leur type ». — (François Mauriac, Petits essais de psychologie religieuse, L’Artisan du Livre, 1933, page 93)
- Culte de Stendhal, de sa vie, de son œuvre, de sa pensée.
- Gourmont pousse peut-être le beylisme un peu loin, si imiter, lui, à son âge, avec sa valeur, et imiter des amusements de Stendhal, mérite cette appréciation. — (Paul Léautaud, Journal littéraire, Folio, 2013, page 275)
- (Rare) Passion pour les études consacrées à Stendhal.
- On ne saurait guère être dit stendhalien si l’on n'est pas un peu beyliste, et si l'on n'a pas lu non seulement Stendhal, mais les classiques du beylisme. — (Albert Thibaudet, Réflexions sur la littérature, La Nouvelle Revue française, 1938, page 256)
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fédéralisme
- (Politique) Système politique ou social de groupement en un seul État de plusieurs États ou en une seule société de plusieurs sociétés.
- Les chiites voient dans le fédéralisme une protection contre le retour d’un pouvoir dictatorial centralisateur à Bagdad, comme celui de Saddam Hussein qui a favorisé les sunnites. — (Le Monde, 11 octobre 2006)
- Il va de soi que nous assistons à un dialogue de sourds. Entre la banalisation des vicissitudes du fédéralisme canadien et leur extrême dramatisation, il n’y a aucune discussion possible. — (Michel David, Le Devoir, 3 octobre 2006)
- Je pense que les péquistes, qui veulent diviser le pays, ne veulent pas que le fédéralisme fonctionne. Car si le fédéralisme fonctionne, il n’y a pas de raison que la population du Québec prenne le grand risque de la séparation. — (Stephen Harper, entrevue au Devoir, 27 septembre 2006)
- Le fédéralisme, modèle de répartition des pouvoirs appelé plus exactement régime fédéral (régime vient de regere, diriger et fédérer de foederar, rapprocher par une alliance, réunir), avec ce que ce mot comporte de relatif, de transitoire, comme le sont les gouvernements successifs, le fédéralisme, donc, devient l'objet principal du politique. — (Anne Légaré, « Le fédéralisme, une idéologie qui occule l'État », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, p. 106)
- (Canada) Option politique selon laquelle le Québec devrait rester au sein de la Confédération canadienne.
- Fédéralisme, néo-fédéralisme, quasi-fédéralisme, souveraineté-association, tout cela, finalement, au-delà de la satisfaction symbolique, n’est que technique de gestion. Mais que le Québec soit reconnu comme État français en Amérique du Nord, avec le français comme seule langue officielle, ça me paraissait un objectif essentiel sur le plan historique. — (Robert Bourassa, Gouverner le Québec, Montréal, Fides, 1995)
- Les historiens doivent sans doute éviter de faire la promotion d’une quelconque idéologie politique particulière. Ils doivent notamment éviter de faire dans leur classe la promotion du fédéralisme canadien ou de la souveraineté du Québec. — (Le Devoir, 28 septembre 2006)
- (Histoire) Pendant la Révolution, projet attribué aux Girondins de constituer la France en une fédération de ses départements.
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fatalisme
- Doctrine exposant que la situation et les événements (désagréables) sont à mettre au compte de la fatalité, ou de la volonté divine. Négation du libre arbitre.
- Bêtises, bêtises ! je voudrais bien que vous vous donnassiez la peine d’étudier le fatalisme, religion de l'empereur Napoléon. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- [À propos de] l’indiscrète manière d’attribuer à la providence les sottises ou les fautes des individus, et de trouver bien, les événements quels qu’ils soient, par le seul fait qu’ils sont accomplis, et par conséquent permis, ou voulus de Dieu. Ce charabia de piété mal entendue, en glorifiant tout abusivement, ressemble fort au fatalisme musulman. — (Amiel, Journal intime,1866)
- Claude Bernard explique très bien les deux termes : « Nous avons donné le nom de déterminisme à la cause prochaine ou déterminante des phénomènes. Nous n’agissons jamais sur l’essence des phénomènes de la nature, mais seulement sur leur déterminisme, et par cela seul que nous agissons sur lui, le déterminisme diffère du fatalisme sur lequel on ne saurait agir. Le fatalisme suppose la manifestation nécessaire d’un phénomène indépendant de ses conditions, tandis que le déterminisme est la condition nécessaire d’un phénomène dont la manifestation n’est pas forcée. Une fois que la recherche du déterminisme des phénomènes est posée comme le principe fondamental de la méthode expérimentale, il n’y a plus ni matérialisme, ni spiritualisme, ni matière brute, ni matière vivante ; il n’y a que des phénomènes dont il faut déterminer les conditions, c’est à dire les circonstances qui jouent par rapport à ces phénomènes le rôle de cause prochaine. » […] Comme le dit très bien Claude Bernard, du moment où nous pouvons agir, et où nous agissons sur le déterminisme des phénomènes, en modifiant les milieux par exemple, nous ne sommes pas des fatalistes. — (Émile Zola, Le Roman expérimental, 1880)
- (par extension) (Familier) Résignation devant le cours des choses, sur lequel on s’abstient d’agir.
- […] le fatalisme n’opposant aucune précaution contre la peste, ce terrible fléau y enlève très souvent une partie très considérable de la population. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Et Yasmina essayait de le consoler, de lui inculquer son tranquille fatalisme.- Mektoub, disait-elle. Nous sommes tous sous la main de Dieu et tous nous mourrons, pour retourner à Lui… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Mais comment y parvenir, ajoutent-ils, considérant l’apathie formidable et le fatalisme de nos classes dirigeantes ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (par extension) Enchaînement fatal, inévitable, logique.
- Suis-je une brute inconsciente, livrée au despotisme de l’instinct, vouée au fatalisme de la perversité ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
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dilettantisme
- Caractère ou manière d’être de celui qui est dilettante, qui n’est pas professionnel.
- Il va de soi que cette capacité d'écrire sur des sujets aussi différents lui valut son lot de critiques : on lui reprocha ainsi de ne pas connaître suffisamment les sciences sur lesquelles il écrivait et, en fin de compte, de faire preuve de dilettantisme. — (Esther Benfredj, « Arthur Koestler : itinéraire d'un enfant du siècle », in Argument, vol. 18, n° 2, printemps-été 2016, p. 65)
- Elle n'était pas amoureuse, mais elle aimait paraître avec le bel Italien qui exhibait sa fortune de manière un peu ostentatoire et démontrait un dilettantisme ajoutant à son charme. — (Justine Laval, Les Romanesques, tome 5 : L'enfant de l'amour, Éditions 92, 2011, chap. 3)
- Faire quelque chose par dilettantisme, par pur dilettantisme : Sans y tenir, sans y avoir intérêt, par plaisir.
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hermétisme
- Terme désignant les doctrines philosophiques des alchimistes.
- (Par extension) Caractère secret, fermé, rigoureux et inflexible d’une doctrine.
- La question cruciale sur laquelle doit se déterminer tout commentaire de Mallarmé est celle de l’hermétisme. — (Alain Vaillant, La crise de la littérature: romantisme et modernité, 2005)
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mutualisme
- (Biologie, Éthologie, Zoologie) Collaboration entre individus d’espèces différentes mais sans vivre toujours en contact direct les unes avec les autres comme dans la symbiose vraie.
- Le poisson-clown vit en mutualisme avec une anémone de mer : recouvert de mucus, il participe à lui fournir sa nourriture et elle le protège de prédateurs.
- (Biologie, Botanique, Mycologie) Symbiose entre une plante ou une microalgue (lichen) ou une macroalgue, avec une champignon (mycorhize), une bactérie, ou les deux à la fois, dans lesquels les échanges sont complémentaires et réciproques à la fois.
- (Philosophie) Lien qui fait de l’entraide et de la solidarité humaines un devoir.
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isochronisme
- (Mécanique) Égalité de durée dans les mouvements d’un corps.
- L’isochronisme des vibrations du pendule.
- Le cercle ne possède une telle propriété, qui est l’isochronisme rigoureux , que dans la mesure où l’amplitude est « très petite ». — (Fabien Chareix, La philosophie naturelle de Christiaan Huygens, 2006)
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cléricalisme
- Opinion de ceux qui sont partisans d’une prédominance politique du clergé.
- L’armature de la nouvelle majorité, c’était la résistance à la poussée démocratique, c’était, sous roche, le cléricalisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Gallifet était aussi éloigné du cléricalisme que du nationalisme. Des innombrables coups de boutoir qu’il distribuait à la ronde avec un esprit endiablé il réservait une bonne part aux cagots et aux patriotards. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- La laïcité est engagée dans une lutte âpre et décisive contre le cléricalisme. L’État se bat contre l’Église. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entre temps, les rationalistes zélés avaient dû prendra garde aux poursuites d'un cléricalisme obscurantin. Ils furent obligés de ne pas manifester trop ouvertement leurs vues, en raison de la « crainte du sabre ». — (Études islamologiques d'Ignaz Goldziher, traduites & analysées par Georges-Henri Bousquet, Leiden : E. J. Brill, 1962, page 135)
- Des questions ne se posent plus ou n’ont plus droit au premier rang dans l’urgence révolutionnaire : ce sont d’abord les questions petit-bourgeoises, héritages des révolutions partielles qui parsemèrent le XIXe siècle : cléricalisme, militarisme, parlementarisme. — (Robert Aron, Le Socialisme français face au marxisme, Grasset, 1975)
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européanisme
- Caractère, goût de ce qui est européen.
- Je penchais pour vous par européanisme. — (Napoléon Ier)
- L’européanisme, terme qu’il empruntait sans lui donner la signification commune, avait pour lui une acception non politique, strictement culturelle : il s’agissait uniquement de relations individuelles entre écrivains et intellectuels. — (Sébastien Laurent, Daniel Halévy, 2001)
- Mot ou locution emprunté à une langue européenne et utilisé dans une autre langue non européenne, sans être encore bien intégré dans le vocabulaire de celle-ci.
- Les traducteurs d’ouvrages européens se garantissent difficilement des européanismes.
- Européisme, position politique favorable à l’unification de l’Europe.
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médiévisme
- (Moyen Âge) Étude scientifique du Moyen Âge.
- Pour le médiévisme en tant que « théorie philosophique », la situation est moins brillante : Littré ne cite même pas le mot. Littré connaît pourtant le médiéviste : Celui qui s'occupe de l’Histoire du Moyen Age. — (Jean Sendy, Nous autres, gens du Moyen Âge, 1969)
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kantisme
- (Philosophie) Doctrine philosophique d'Emmanuel Kant, fondée à la fin du XVIIIe siècle.
- L'expérience nous a, en effet, prouvé malheureusement que les enseignements que les historiens des idées nomment des enseignements très élevés, restent d'ordinaire sans efficacité. Cela avait été évident pour les stoïciens ; cela n'a pas été moins remarquable pour le kantisme ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.297)
- La philosophie d’aujourd’hui poursuit cet effort de justification. Elle continue à employer à ses fins le mouvement des sciences. La fonction du kantisme fut de justifier la morale bourgeoise en faisant d’elle la fille d’une raison législatrice de l’astronomie. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932, page 88)
- (Plus largement) Doctrine philosophique se réclamant de la philosophie de Kant.
- Habermas est une figure du kantisme contemporain.
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masochisme
- Pratique sexuelle utilisant la douleur, la domination ou l'humiliation, reçue d'autrui ou de soi-même, dans la recherche du plaisir.
- Le masochisme est vu par Freud comme un sadisme retourné sur soi dans la première théorie puis comme une dérivation interne de la pulsion de mort dans la deuxième topique.
- Attitude d'une personne qui recherche la souffrance, l'humiliation ou qui s'y complaît.
- Vous avez accepté avec un masochisme naturel à des intellectuels l’idée d’une dictature de l’esprit. — (Simone de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, p. 297)
- Dans l’art et la manie de se coiffer réside une part de masochisme. — (Colette, Belles Saisons, 1954, p. 82)
- C’est comme si ce président qui déteste par-dessus tout perdre s’infligeait à lui-même une enfilade de défaites assurées par pur masochisme. — (Pierre Martin, « La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
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fondamentalisme
- (Religion) Doctrine suivie par certains théologiens protestants prônant le retour aux fondements de la foi religieuse en s'inspirant du sens littéral des Écritures.
- Le fondamentalisme est né aux États-Unis, dans le contexte du protestantisme. En 1919, des pasteurs presbytériens, baptistes et méthodistes fondent la World's Christian Fundamentals Association, pour défendre les points de la foi qui leur paraissent fondamentaux. Ils soutiennent en particulier une interprétation littérale de la Bible. Prenant à la lettre le récit de la création du monde en six jours dans la Genèse, ils rejettent les théories de Darwin sur les origines de l'homme et sur l'évolution. — (Xavier Ternisien, Intégrisme, fondamentalisme et fanatisme: la guerre des mots, sur le site Le Monde (www.lemonde.fr/international/), 8 octobre 2001)
- (Par extension) Interprétation littérale de tous textes, par exemple juridiques ou religieux.
- Le fondamentalisme juridique.
- … le fondamentalisme est opposé à la séparation des ordres religieux et politiques et il entend subordonner le politique au religieux. C'est un principe ancien qui est particulièrement virulent dans l'islam aujourd'hui, mais qui a prévalu aussi dans d'autres religions dans le passé . — (Yves-Charles Zarka (philosophe),- Ses vrais adversaires et ses faux amis- Journal La Croix, page 12, 17 avril 2015)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.