Dictionnaire des rimes
Les rimes en : isme
Que signifie "isme" ?
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- Toute doctrine nommée par un mot se terminant par le suffixe -isme, en tant qu'approche absolue et dogmatique. Note : Souvent entre guillemets pour la clarté typographique.
- Gauchisme, environnementalisme, socialisme, individualisme, étatisme, wokisme, alter-mondialisme, indigénisme, marxisme, nationalisme, tous ces « ismes » sont les lieux par lesquels nous poursuivons l'œuvre entamée par les ultramontains utopistes. Sortir de notre dogmatisme [...], tel est l'esprit qui doit aujourd'hui nous animer plus que jamais. — (Francis Denis, « La psyché québécoise est enfermée dans une forme archaïque de religiosité », dans Argument, XXVI, 2, printemps-été 2024, p. 108)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "isme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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charisme
?- (Christianisme) Don exceptionnel ou grâce, accordé par Dieu à une ou plusieurs personnes, comme le don de guérison, l'aptitude à « parler plusieurs langues », etc., non pour le bien de soi, mais pour le bien de tous.
- Chacun possède son charisme. C’est la forme particulière que prend le Saint-Esprit dans les divers individus. — (Revue de l’histoire des religions, page 453, Paul Alphandéry, 1899)
- La translation du corps de l’évêque myroblyte, de Myre à Bari où il repose depuis le 9 mai 1087, n'a pas interrompu le précieux charisme, le tombeau de saint Nicolas n'a point cessé d'être glorieux, et, comme tout pèlerin de Bari peut le voir de ses yeux, la « manne » ou liqueur miraculeuse continue à découler de ses ossements. — (Eugène Marin, Saint Nicolas: évêque de Myre (vers 270-341), Paris : Librairie Victor Lecoffre, 1917, page 143)
- (Christianisme) (Par extension) Depuis 1971, désigne le caractère collectif de cette qualité appliquée à un institut, une communauté ou une congrégation religieuse.
- Terme de plus en plus utilisé dans le vocabulaire de l'Église depuis le concile de Vatican II, le charisme désigne le caractère propre d'un institut ou d'une congrégation.— (Loup Besmond De SENNEVILLE – «Le charisme» - Journal La Croix, page 14, 13-14 septembre 2014)
- En ce sens, le charisme peut-être défini comme un moyen pour s'approcher d'un groupe social particulier, complète le dominicain Jean-Claude Lavigne. Ce moyen peut-être l'école, l'hôpital ou la présence dans les quartiers.— (Jean-Claude Lavigne – «Voici, je viens» : la vocation religieuse, Bayard, 2012)
- (Par extension) Aura indéfinissable, talent que semble posséder quelqu’un, souvent lié à sa prestance, qui est capable de susciter l’adhésion, la fascination d’un grand nombre de personnes.
- La force du charlatan, c’est son charisme, ce qui le rapproche à la fois du sorcier et du prophète mais il se compare mieux au premier qu’au second. — (Le Faire valoir, une introduction à la sociologie des phénomènes publicitaires, page 155, Gérard Lagneau, 1969)
- On ne présente plus le pur-sang arabe. Sa beauté, son charisme et toutes les légendes qui s'y rattachent en font un cheval à part. — (Laetitia Bataille, Races équines de France, France Agricole Éditions, 2008, page 35)
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divisionnisme
?- (Art) Technique picturale mise en place par Georges Seurat et Paul Signac consistant à rendre une couleur sur la toile en la décomposant en ses couleurs primaires et leurs complémentaires.
- Comme son nom l’indique précisément, le divisionnisme est une technique picturale qui consiste à appliquer sur la toile de petites taches de couleur pure juxtaposées et reconstituant dans l’œil du spectateur une teinte obtenue par « division » et non plus, comme avant, par simple mélange sur la palette. — (Gérard Denizeau, Vocabulaire des arts visuels du XIXe siècle, 2004)
- (Politique) Au Rwanda, action interdite par la loi, qui consiste à séparer les ethnies (essentiellement hutue et tusie), ne serait-ce qu'administrativement ou dans le discours.
- « C'est comme un refrain. Quand ils ne savent pas de quoi nous accuser, ils disent en choeur “divisionnisme, divisionnisme” », rigole McDowell Kalisa, son éternel bandana rouge noué sur le crâne. — (Libération, 4 décembre 2003)
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albinisme
?- Maladie héréditaire caractérisée par l’absence de mélanine dans la peau et dans les cheveux qui sont presque blancs et les yeux qui sont grisâtres ou rougeâtres.
- Le pronostic de l'albinisme en milieu tropical est dominé, outre les troubles de la vision, par la survenue fréquente de carcinomes cutanés, épidermoïdes plus souvent que basocellulaires. — (Antoine Mahé, Dermatologie sur peau noire, 2000)
- Sur son compte Instagram, M. Adams a décrit l’animal comme étant atteint de leucisme, une mutation génétique à ne pas confondre avec l'albinisme qui fait en sorte que la mélamine produite par l'oiseau ne se dépose pas dans son plumage, faisant ainsi passer ses plumes du noir au jaune et au blanc crème. — (Agence QMI, Un rare manchot jaune photographié, tva nouvelles.ca, 21 février 2021)
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culturalisme
?- (Sociologie) Doctrine qui souligne l'influence prépondérante de la culture sur la personnalité des individus.
- Si bien qu’à l'endroit des relations de la psychanalyse et de la biologie, on voit la psychanalyse accusée tour à tour de biologisme, de psychogénisme, de culturalisme. — (Revue de synthèse, 1947)
- Le texte cité sera, bien sûr, à situer (affecté d’une nuance péjorative courante, on ne sait pas bien pourquoi) dans le « culturalisme », c’est-à-dire dans l’étude des variations des paramètres psychanalytiques – de tous les paramètres psychanalytiques – en fonction des différences de culture. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 91)
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galvanisme
?- (Technique) Courant électrique produit par les piles ordinaires et les piles réversibles.
- (Histoire des sciences) (Physique) Phénomène électrique qui se produit dans les substances animales, spécialement dans les muscles et dans les nerfs, soit par le contact mutuel, soit quand on met ces substances en communication avec des métaux.
- Elle prend du tabac, se tient raide comme un pieu, se pose en femme considérable, et ressemble parfaitement à une momie à laquelle le galvanisme aurait rendu la vie pour un instant. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Histoire des sciences) Agent invisible produisant des phénomènes galvaniques, et que l’on croyait être l’électricité en mouvement.
- Mesurer la force du galvanisme.
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antiracisme
?- Opposition philosophique au racisme et à ses diverses manifestations.
- Je mentirais si je dissimulais cette perpétuelle défensive, le sentiment de percevoir, avant même qu’il ne soit né, l’hostilité ou la condescendance de ceux avec qui vous êtes apparemment au mieux ou qui vont clamer par exemple leur antiracisme pur et dur. — (Claude Olievenstein, L’Homme parano, page 34, 1992, Odile Jacob)
- Prenez certains militants de l’antiracisme. Leur attitude a aussi, très souvent, tous les traits d’une foi. — (Joseph Facal, Tous les costumes de la religion, Le Journal de Montréal, 15 octobre 2020)
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humanisme
?- Mouvement intellectuel apparu au cours de la Renaissance qui puise de textes antiques des modèles de vie, d’écriture et de pensée, culture des belles-lettres, des humanités.
- Du XVIe au XVIIIe siècle, elle [Raguse] vit fleurir dans ses murs toute une école de poëtes élégants qui développèrent leur génie sous la double influence de l'humanisme et de la renaissance italienne. — (Louis Léger, Rev. historique, tome II, page 229)
- Le mot le plus honni de cette époque, je le rappelle, était le mot humanisme, et quand nous invitâmes Fernand Dumont à donner une conférence au printemps 1971, on dut presque le protéger du chahut des marxistes. — (Georges Leroux, Entretiens, propos rapportés par Christian Nadeau, Boréal, Montréal, 2017, page 151)
- (Philosophie) Doctrine centrée sur l’intérêt des hommes et de l’humanité, qui valorise l’humain avant tout.
- Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, automne 2005, page 17)
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illuminisme
?- Opinions chimériques des illuminés.
- L’illuminisme a fait beaucoup de ravages dans ce pays.
- Or, ce serait ne pas tenir compte du « secret », interrogation boutangienne par excellence, qui est aussi, en de certaines variations, au cœur de l’illuminisme. — (Philippe Barthelet, Joseph de Maistre, 2005)
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nihilisme
?- (Philosophie) Doctrine selon laquelle aucune existence n’a de justification ou de sens en soi.
- Dans ces conditions, il n’y avait plus de réponse à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comme le redira André Comte-Sponville, c’est alors la question du sens qui paraît elle-même dépourvue de sens. La doctrine de Schopenhauer fut ainsi, à l’époque contemporaine, la première des philosophies de l’absurde. Il résulta de ce nihilisme ontologique que rien n’a en soi plus de valeur que de sens, pas plus la vie que le reste, puisque rien ne saurait avoir d’autre destination que l’anéantissement dans la suite du devenir. — (Michel Nodé-Langlois, Au service de la sagesse, Editions Artège, 2009, p. 418))
- Autre idée, plus piteuse : le nihilisme serait une réaction de désenchantement face à «l'imperfection du monde et de l'Homme », qui engendre chez le nihiliste une volonté de nier toute valeur aux hommes réels, au profit d'un homme rêvé (et de même pour le monde)... Les nihilistes sont donc des dépressifs. — (Auteur inconnu, Le nihiliste et l’antidémocrate, Éditions Le Manuscrit, 2002, p.26)
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle rien de ce que nous croyons connaître par les sens n’a de réalité substantielle. Par extension, scepticisme radical affirmant l’impossibilité de constituer un savoir scientifique qui puisse être tenu pour vrai.
- Mais le « négationnisme » n’est qu’un miroir grossissant d’un phénomène affectant l’ensemble des sciences historiques et sociales. Ce fictionnalisme postmoderne a séduit nombre d’historiens, qui ont ainsi légitimé un « nihilisme épistémologique » privant le concept de vérité de toute signification. — (Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, Editions Mille et une nuits, 2013, p. 97)
- (Philosophie) Doctrine niant l’existence de toute valeur morale objective.
- Il partage donc bien cette impression assez généralisée au sein de la jeunesse européenne des années 1880 et 1890, que l’on manque de principe dirigeant, de valeurs solides, de vérités. Les maitres à penser de la jeunesse portent une lourde responsabilité. Selon Barrès, Renan, plus que quiconque, a contribué à répandre ce « nihilisme moral ». — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Editions Complexe, 1970, p.39)
- Comportement ignorant tout objectif transcendant, de long terme, ou tout critère éthique. A l’extrême, comportement recherchant la destruction comme un but en soi.
- Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. — (Kofi Annan, discours à l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2001)
- Système de pensée politique qui vise à la destruction de toutes les institutions religieuses, sociales, politiques.
- L’argument qui lui fait juger « faible » le nihilisme russe, c’est le besoin d’obéir à une cause, le fanatisme. — (François Guéry, Archéologie du nihilisme : De Dostoïevski aux djihadistes, Editions Grasset, 2015, p.80)
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humanitarisme
?- (Vieilli) (Péjoratif) Amour de l’humanité excessif et prétentieux.
- Non seulement la violence prolétarienne peut assurer la révolution future, mais encore elle semble être le seul moyen dont disposent les nations européennes, abruties par l’humanitarisme, pour retrouver leur ancienne énergie. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap. II, La Décadence bourgeoise et la violence, 1908)
- Activisme pour la défense des droits de l’Homme.
- Incapables de proposer un autre idéal qu’un nationalisme revanchard, ils exhibent aux européens le miroir déformant de leur humanitarisme. — (Michel Eltchaninoff, Quand les Russes singent les Droits de l’Homme, dans Philosophie Magazine, novembre 2008)
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nudisme
?- Mouvement qui prône la nudité pour assurer une bonne hygiène du corps et de l'esprit.
- Les détracteurs du nudisme - les moralistes ou hygiénistes conservateurs d’État ou d’Église - prétendent que la vue du nu, que la fréquentation entre nudistes des deux sexes exaltent le désir érotique. — (Émile Armand, Le nudisme révolutionnaire, dans L’Encyclopédie anarchiste, 1934)
- C'était l'époque où le nudisme sportif et pédagogique commençait à ravager la conscience allemande, où des pasteurs dans la force de l'âge, hennissant à l'appel du nu, éprouvaient soudain le besoin de se mettre nus au fond des bois. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 120)
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nicotinisme
?- Tabagisme.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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industrialisme
?- Système d’après lequel l’industrie est considérée comme le principal ressort de la société moderne.
- Ces deux courants dominants de notre époque, le nationalisme et l'industrialisme sont en conflit constant et inévitable. L'industrialisme tend à embrasser tout le globe dans sa sphère d'activité. — (Emery Reves, « Anatomie de la Paix », 1945)
- Viens te purifier au sein des solitudes,Si l’industrialisme a fatigué tes sens. — (Robert Caze, Ritournelles, Invitation ; Librairie Sandoz et Fischbacher, Neuchâtel-Paris, 1879, page 20)
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jésuitisme
?- Doctrine, système de religion et de conduite attribués aux jésuites.
- (Péjoratif) Escobarderie, acte qui semble manquer de franchise et de sincérité.
- Le docteur, comme tous les gens qui font profession de jésuitisme, s’exagérait Paris ; il le voyait peuplé d’athées furibonds comme Diderot, ou ironiques comme Voltaire, et de pères jésuites fort puissants faisant bâtir des séminaires plus grands que des casernes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Faites attention : ici il faudra choisir votre camp, il n’y a pas de place pour le double jeu. Ce qu’il me reprochait, en somme, c’était du jésuitisme. — (Jean de La Guérivière, Les bons pères, 2008)
- Cette conception des rapports avec un adversaire politique, ce jésuitisme détestable, a fait davantage pour détruire le mouvement ouvrier dans son ensemble qu’aucune des tactiques « sacrées » du bolchevisme. — (Emma Goldman, Trotsky proteste beaucoup trop, 1938)
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anilisme
?- Intoxication par l’aniline.
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euphuisme
?- (Littérature) Style précieux qui était à la mode en Angleterre à la cour d’Élisabeth Ire.
- Le faux esprit régnait alors presque partout, – en Angleterre en Italie, en Espagne, en France, – sous différents noms. En Italie, c’étaient les concetti, ou le Marinisme ; en Espagne, les conceptos, ou agudezas (les pointes), ou le Gongorisme, ou le cultisme ; en Angleterre, l’euphuïsme ; en France, l’esprit précieux. — (Émile Deschanel, Boileau, Charles Perrault, Calmann Lévy, 1888, p. 140)
- (Par extension) (Littéraire) Style affecté.
- Plût à Dieu ! madame, nous ne serions pas obligés, quelques beaux esprits de mes amis et moi, de réveiller dans cette pauvre France, engourdie aux bas-fonds de la vulgarité roturière, la politesse des siècles monarchiques et chrétiens, la prudhomie du goût, les grâces de l’euphuisme et les allures fringantes du style gentilhomme. — (Hippolyte Rigault, Conversations littéraires et morales, Charpentier, 1859, p. 260)
- Ces mots s’appellent les uns les autres, éveillés par la consonance, et, sur ces sonorités, ils rebondissent en se multipliant. Ce sont les arabesques de style, les préciosités, les mignardises, l’euphuisme des époques entêtées de recherches. — (Gustave Larroumet, Petits Portraits et Notes d’Art, 1re série, Hachette, 1897, p. 285)
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bouddhisme
?- (Religion) Voie religieuse orientale née en Inde au VIe siècle avant notre ère, et fondée sur un triple socle appelé « les trois joyaux » : les bouddhistes déclarent prendre refuge dans le Bouddha (le fondateur), dans le Dharma (la doctrine du Bouddha) et dans le Sangha (la communauté des croyants).
- Comme toute autre religion, le bouddhisme a sa métaphysique et sa mythologie ; il a aussi une morale et une organisation qui lui sont propres. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- On a beaucoup discuté pour savoir si le bouddhisme est une religion ou une philosophie, et la question n’a jamais été tranchée. Posée en ces termes, elle ne peut avoir de sens que pour un Occidental. [...] Il est un chemin, une voie de salut, celle qui mena le Bouddha à l’Éveil; il est une méthode, un moyen d’atteindre la libération par un travail mental et spirituel intense. — (André Migot, Le Bouddha, Club français du livre, 1960)
- Le bouddhisme lamaïque a créé depuis le XIIIe siècle des liens étroits entre le Tibet et la Mongolie. — (René Cagnat et Michel Jan, Le Milieu des Empires : Entre Chine, U.R.S.S. et Islam, le destin de l'Asie centrale, Robert Laffont, 1981, page 249)
- Je crois donc que, si on veut définir le bouddhisme de la façon la plus simple, il faut d’abord le considérer comme une voie. Et le but de cette voie est d’atteindre ce qu’on peut appeler la « perfection », la connaissance ultime, l’Éveil, ou, techniquement « l’état de Bouddha ». — (Mathieu Ricard, Jean-François Revel Le moine et le philosophe, Robert Laffont, 2012)
- Jusqu’au début du siècle dernier, le bouddhisme passait pour une doctrine nihiliste. L’idée, découlant d’une interprétation erronée de la notion de nirvâna, se retrouve, sous une forme ou une autre, sous la plume de presque tous ceux qui ont écrit sur le bouddhisme au XIXe siècle, et au début du XXe siècle. — (Bernard Faure, Le Bouddhisme, Le Cavalier Bleu, 2014)
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hébertisme
?- Système d’éducation mentale, morale et physique, fondé sur la pratique d’activités en lien avec la nature.
- L’hébertisme est une philosophie de vie holiste développée par Georges Hébert. En plus de l’apprentissage des métiers manuels courants, de la culture mentale et morale, intellectuelle et esthétique (danse, chant, arts...) et d’une "initiative naturiste" (nutrition, hygiène, naturopathie...), l’hébertisme promeut un entraînement physique complet par la Méthode Naturelle. — (Hébertisme ou Méthode Naturelle ?, sportnat.be, 2019)
- (En particulier) La partie de cette doctrine consacrée à l’éducation physique.
- Ainsi, il aura fallu trois ans pour que chaque cité cheminote du réseau nord devienne un centre de promotion de l’hébertisme. Sur chaque site, des leçons d’éducation physique sont données sur des stades implantés au cœur de la cité et comportant, systématiquement, un terrain d’évolution en plein air et une salle couverte (gymnase ou hangar). — (Tony Froissart, Raoul Dautry et l'hébertisme (1920-1939), dans la Revue du Nord 2004/2 (n° 355))
- L’hébertisme consiste en une activité physique régulière, qui se déroule en plein air. Peut-on pour autant parler d’un sport ou de plusieurs sports ? « Créé par Georges Hébert au début du XXe siècle, il s’agit d’une méthode de gymnastique, mais qui s’inspire de gestes naturels » explique Monique Fargier, du centre hébertiste nantais. — (La gymnastique naturelle du centre hébertiste, ouest-france.fr, 30 septembre 2013)
- Employer l’hébertisme comme activité physique chez les enfants et adolescents, tel est le but de ce cahier qui donne beaucoup d'idées et une approche de cette discipline qui entre tout à fait dans le cadre des activités scoutes. — (Présentation su cahier Hébertisme, lesscouts.be, 2019)
- (En particulier) (Québec) Activité physique de loisir pratiquée sur des parcours extérieurs présentant un certain nombre d’obstacles à franchir (et appelés à l’origine « parcours Hébert »).
- D’Arbre en Arbre® c’est le réseau de parcours d’aventure d’hébertisme aérien au Québec! Parcours Tyroliennes, passerelles et sentiers suspendues, hébertisme aérien, saut pendulaire, pont de cordes... — (Parc d'Arbre en Arbre®, arbreenarbre.com, 2011)
- Comme bien des enfants, j’ai passé mes étés dans des camps de vacances. Je raffolais en particulier de la piste d’hébertisme. On nous avait dit que c’était un monsieur Hébert qui avait inventé ce genre de parcours en forêt, de là le mot « hébertisme ». — (Anne Marie Parent, L’hébertisme: une façon de bouger en pleine nature!, vifamagazine.ca, 16 septembre 2014)
- Les petits aventuriers seront heureux de retrouver un parcours d’hébertisme au sol pour mettre à l’épreuve leur agilité et un mini labyrinthe pour travailler leur débrouillardise. — (Les activités hivernales à Voiles en Voiles, voilesenvoiles.com, 2015)
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nominalisme
?- (Philosophie) Doctrine qui s’est développée au Moyen Âge, d’après laquelle les idées n’ont aucune réalité objective et n'ont d'existence que verbale.
- On ne peut plus résoudre le problème fondamental de la Scolastique, celui de l'accord de la raison et de la foi; ou, si on tente de le résoudre en partant du conceptualisme ou du nominalisme, on sombre dans l'hérésie et l'on encourt les condamnations de l'Église […]. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- (Par analogie) Conception selon laquelle le but de la science ne serait pas la connaissance objective du réel, mais une interprétation des phénomènes visant une cohérence destinée à satisfaire avant tout l'esprit humain.
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empirisme
?- (Philosophie) Système de philosophie dans lequel l’origine de nos connaissances est uniquement attribuée à l’expérience.
- Mais, avec le triomphe du Newtonisme et de l’Empirisme en Angleterre, du Cartésianisme en France, le règne de la Scolastique prend fin. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Après des années de clivage idéologique fédéralistes-souverainistes, lucides-solidaires, « on verra » était une expression de pragmatisme. Un empirisme, diraient les philosophes, antonyme de l’idéalisme, base des idéologies. — (Antoine Robitaille, CAQ: le fabuleux destin d’une «patente», Le Journal de Québec, 13 février 2021)
- L’empirisme de Locke fut combattu par Leibnitz.
- (Médecine) Pratique de la médecine exercée sans connaissances théoriques et fondée sur la seule expérience.
- L’empirisme le désolait. Du moment que la médecine n’était pas une science expérimentale, mais un art, il demeurait inquiet devant l’infinie complication de la maladie et du remède, selon le malade. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IX)
- (Par extension) Toute méthode qui prétend ne s’appuyer que sur l’expérience.
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institutionnalisme
?- Doctrine économique qui prône le rôle joué par les institutions dans l'activité économique.
- C'est aux États-Unis que l’institutionalisme a eu son plus grand rayonnement. — (Romeuf t. 1 1956)
- Adhésion envers ce qui est institué.
- Le Christ n'avait ni fondé, ni prévu l'Église (...). Pour les uns elle représentait, avec son institutionalisme rigide, une trahison de son message. — (Philos., Relig., 1957)
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barbarisme
?- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
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nautisme
?- Ensemble des sports nautiques et en particulier la navigation de plaisance.
- On peut y pratiquer le nautisme et le kayak, mais aussi le golf. — (Amelia Island sur Wikipédia)
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anticonformisme
?- Doctrine, manière de vivre, opposée au conformisme, aux usages établis.
- L’anticonformisme dans le domaine des mœurs et de la culture ne recoupe pas les clivages politiques. — (Jean-Pierre Le Goff, Mai 68, l’héritage impossible, 1998)
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épicurisme
?- (Philosophie) Philosophie, morale et manière de vivre des Épicuriens ou disciples d'Épicure.
- Trois nouveaux courants, fort opposés, s'imposent : l’épicurisme, le stoïcisme et le scepticisme ; leur point commun est l'attention accordée aux questions éthiques, au point que le savoir lui-même se laisse subordonner à cette visée. — (Lambros Couloubaritsis, Aux origines de la philosophie européenne: De la pensée archaïque au néoplatonisme, De Boeck Supérieur, 2003, page 571)
- Selon l'épicurisme ou du moins selon Lucrèce, l'âme se compose partiellement de particules de feu. — (Jean Bollack et André Laks, Études sur l'épicurisme antique, 1976)
- Haï, Épicure le fut et le sera parce qu'il est un des héros de l'humanité. […]. Et si, à sa suite, l'ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c'est parce qu'il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Par dogmatisme religieux) Propension à jouir de la vie sans entrave. — Note : Dans ce sens il est donné en mauvaise part.
- Au surplus, qu'on examine sans prévention l'effet social que produirait nécessairement l’épicurisme phalanstérien : l'homme habitué à ne marcher que sur des tapis moelleux, […], peut-il être doué du moindre courage? Le gastrolâtre n'est-il pas naturellement enclin à l'égoïsme? L'homme adonné aux voluptés érotiques n'est-il pas étranger aux élans de la piété? — (Louis Rousseau, Exposition critique des théories phalanstériennes, dans Croisade du XIXe siècle, Paris : chez Debécourt, 1841, p.472)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.