Dictionnaire des rimes
Les rimes en : irs
Mots qui riment avec "ir"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "irs".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
- 
                                            bienvenir
                                                                                            
?- (Vieilli) Accueillir favorablement. — Note : Il est réputé n’être plus usité qu’à l’infinitif, soit dans l’expression se faire bienvenir, parfois écrite se faire bien venir.
 - Bertoloni reçoit Fava, le loge en sa maison, le bienvient et honore comme prelat qui luy estoit extremement recommandé par l’evesque de Concordia, prend de luy la lettre de change, la presente à Angelo Dossa, qui l’accepte et promet payer dans le temps. — (Histoire des faulsetez de Francesco Fava, 1608, dans Édouard Fournier, Variétés historiques et littéraires, Tome 2, Libraire P. Jannet, Paris, 1855)
 - De la tête : nous convions, nous renvoyons, avouons, désavouons, démentons, bienvenons, honorons, vénérons, dédaignons, demandons, éconduisons, égayons, lamentons, caressons, tançons, soumettons, bravons, enhortons [exhortons], […] — (Michel de Montaigne, Les Essais', Volume 1, Arléa, 2002 (langue modernisée par Claude Pinganaud))
 - Encor estoit Zilie si religieuse (je dyrai, superstitieuse) et rigoureuse à observer les coustumes, quelle ne faisoit cas de nier le baiser aux gentils hommes survenant ; civilité qui de long temps a eu lieu et encor tient place, par la plus part des Gaules : que les demoiselles bienviennent les estrangers, et hostes en leurs maisons, avec un honneste et chaste baiser. — (Bandello en France au 16e siècle, dans Bulletin italien, Volumes 13 à 14, Feret & fils, 1913)
 - Des visages comme le sien, j'en connais qui, pour vivre, somnolent dans des administrations nauséabondes et qui bienviennent le visiteur fourvoyé dans leur poussière avec le plus rébarbatif et le plus patibulaire des sourires, […]. — (La Relève, vol. 1 & 2, 1934, p. 185)
 - D'abord, on a cru que c'étaient des arbres au-dessus de la Haie Sainte, puis on a reconnu de la cavalerie et quand on les a eus sur les côtes, aux coups de sabre dont ils nous bienvenaient, on a tout de suite compris que c'étaient des Prussiens […]. — (Jean Burnat, D comme Dupont: La chanson de geste du pousse-caillou français, Paris : Le Livre contemporain, 1959)
 - 58 3 j'interromps la prolifération du résumé pour insister en style télégraphique : attends suggestions pour restitutions orales bavardagesElles bienviennent nombreuses. - a) psalmodier sur plusieurs tons - b) se déplacer de la droite vers la gauche en face de l'auditoire […]. — (Jacques Roubaud, La dissolution, Nous éditions, 2008, p. 296)
 
 - 
                                            cachemire
                                                                                            
?- (Textile) Relatif aux poils de la chèvre du Cachemire.
 - a) Chèvre Cachemire. Elle fournit ce qu'on appelle la laine cachemire. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
 
 - 
                                            contenir
                                                                                            
?- Avoir une certaine contenance, comprendre dans certain espace, dans certaine étendue.
 - Ce vase contient tant de litres.
 - Cette salle de spectacle contient, peut contenir deux mille personnes.
 - Cette pièce de terre contient tant d’hectares.
 - Renfermer.
 - Si donc, dans ces conditions, on veut mécher le tonneau, celui-ci ne contenant plus assez d’oxygène dans l'air qu'il renferme, ne pourra entretenir la combustion du soufre, et la mèche s’éteindra dès qu'elle sera introduite. — (Claude Ladrey, L'art de faire le vin, 1863, page 217)
 - Au retour, ils rencontrèrent un officier et deux hommes qui procédaient à un inventaire sommaire des marchandises utilisables que contenaient les magasins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
 - L’eau-de-vie ordinaire est généralement à 49°, et l’esprit connu sous le nom de trois-six à 84° ; cela signifie que ces esprits contiennent respectivement 49 et 84 % d'alcool pur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 142)
 - La salive contient abondamment de l’enzyme protéolytique qui attaque les albumines. — (René Guy Busnel, Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say, Paris : libr. E. Le François, 1939, p.91)
 - (Sens figuré) Renfermer.
 - […] elle se contenta de regarder les adresses, comme si à l’inspection de ces seules adresses sa mémoire lui rappelait ce que contenaient ces lettres ; […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
 - Cette histoire contient des détails fort intéressants.
 - La définition doit contenir le genre et la différence.
 - Ce précepte contient tous les autres.
 - Retenir dans certaines bornes.
 - Ces digues, ces levées ont été faites pour contenir la rivière dans son lit.
 - (Sens figuré) Retenir dans certaines bornes.
 - Le fracas de l'orchestre leur arrivait, assourdissant. Par instants, les violons dominaient le vacarme qu'ils semblaient apaiser, caresser, contenir, mais le saxo, le piston, la clarinette et surtout la trompette […] se mettaient ensemble à mugir et à pétarader de telle sorte que personne ne parlait plus. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - Il se contint, cette fois encore et prit un air de grand frère qui morigène son cadet. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
 - Secoué des pieds à la tête, il atchoumait jusqu'à épuisement. L’expuition catarrhale était d'autant plus stridente qu'elle était longtemps contenue. — (Patrick Roegiers, La Nuit du monde, Éditions du Seuil, 2013, chap. 3)
 - La police avait peine à contenir la foule. — contenir quelqu’un dans le devoir, dans l’obéissance. — contenir son indignation, sa fureur, ses transports.
 - Et si l'offre était honnête, l'attitude révélait une insolence si mal contenue que le sang monta à la tête du jeune homme. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - (Pronominal) Résister à la tentation de se mettre en colère.
 - Nabet vit rouge et sentit monter en lui une colère irrationnelle. Pourtant il se contint, l'angoisse était plus forte que son ressentiment. — (Bernadette Boissié-Dubus, Sous les pavés, la plage... est rouge, éd. Clair de Plume 34, 2015, page 40)
 
 - 
                                            avenir
                                                                                            
?- Futur, ce qui va arriver.
 - Pauvres fous qui ne comprennent pas que les hommes peuvent parfois changer l’avenir… jamais le passé. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
 - Les immenses succès obtenus par la civilisation matérielle ont fait croire que le bonheur se produirait tout seul, pour tout le monde, dans un avenir tout prochain. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
 - L’avenir est à ceux qui savent le prédire. Se réformer, c’est se conformer à l’évolution irrésistible et lente des sociétés en marche vers le but inconnu. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
 - Ici, Piganiol et Pesquidoux se rencontrent : il faudrait qu’une impulsion suprahumaine vînt redonner à ces races blasées l’appétit de vivre, la foi en l’avenir. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Le poète se souvient de l’avenir. — (Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, 1953)
 - Devenir d’une personne, d’une organisation.
 - Elle ne savait rien de son avenir. C'est pourquoi elle y pensait souvent. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Livre I, chapitre i, Mercure de France, Paris, 1896)
 - J’ai appelé l’attention sur le danger que présentent pour l’avenir d’une civilisation les révolutions qui se produisent dans une ère de déchéance économique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 183)
 - Le commencement de la philosophie pour Descartes, c’est le doute ; cela seul est toute sa méthode. C’est la proclamation du droit au libre examen. L’avenir de la philosophie est attaché à ce principe. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
 - Mais à l’inverse il est stupide de renoncer à certains mots français sous prétexte que l’anglais ne les a pas retenus. L’anglais a adopté le français « futur » et négligé le mot voisin « avenir ». Ce n’est pas une raison pour sacrifier « avenir » et pour parler désormais du « futur d’un enfant ». — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 48)
 - J’expliquai à tel examinateur, cadre au Crédit Mutuel d’Angers, la différence que l’on pouvait faire – que je faisais pour ma part – entre l’avenir et le futur. L’avenir, c’était le futur sans projet. Le futur n’était qu’une étendue sourde étalée devant nous, infiniment, et qui attendait qu’on vînt, aux dates répertoriées à l’avance par le calendrier, se poser bêtement dessus. Un chat, un rat, une belette possédaient un futur; ils était dénués d’avenir. — (Yann Moix, Reims, Grasset, 2021, page 34)
 - Postérité.
 - Pour que le vol transatlantique soit un succès commercial, il faudra développer à la fois la vitesse et la sécurité. Seul l’avenir pourra résoudre ce problème. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
 - Décembre 1891. […]. Et, dans cette France de la IIIe République, l’avenir de l'économie s’écrit en grande partie dans les Ardennes. Les start-up de l’époque se dénichent dans la sidérurgie ou la forge. — (Thibaut de Jeagher, L’Usine nouvelle a 120 ans, dans L’Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
 
 - 
                                            attendrir
                                                                                            
?- Rendre tendre et facile à manger.
 - Il faut battre ce gigot pour l’attendrir.
 - Les choux s’attendrissent à la gelée.
 - (Sens figuré) Émouvoir de compassion, de tendresse.
 - Plus d’une fois, je suis resté attendri, songeant à de délicieux moments : soit que je revisse cette délicieuse fille assise près de ma table, occupée à coudre, paisible, silencieuse, recueillie et faiblement éclairée par le jour qui, descendant de ma lucarne, dessinait de légers reflets argentés sur sa belle chevelure noire; soit que j’entendisse son rire jeune, ou sa voix au timbre riche chanter les gracieuses cantilènes qu’elle composait sans efforts. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
 - (Pronominal) Devenir tendre.
 - Je ne pourrais point m’attendrir et je ne le veux pas, car je n'ai point l'âge ni le goût des récits larmoyants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
 - Son père s’est attendri en voyant son repentir.
 - Un cœur facile à s’attendrir.
 - S’attendrir sur le sort de quelqu’un.
 
 - 
                                            pâlir
                                                                                            
?- Devenir pâle.
 - Le soleil pâlit au milieu de son cours, et l'azur du ciel, traversé de bandes verdâtres, semble se décomposer dans une lumière louche et troublée. — (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, livre dix-neuvième, volume 2, éditions Le Normant, 1809, page 239)
 - Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet… — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
 - Les révoltés du Moyen-ÂgeL’ont arboré sur maints beffrois.Emblème éclatant du courage,Toujours il fit pâlir les rois. — (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
 - La moindre émotion le fait pâlir.
 - Il pâlit de colère.
 - Arlette inconsciemment regarde Marie. Celle-ci était très rouge d’avoir collaboré au nettoyage. Elle ne peut pas rougir davantage. Alors elle pâlit… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 133.)
 - Il ne fit point part de ses craintes à sa femme, mais elle les avait devinées et, à chaque coup de sonnette, se cachait pour pâlir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 116.)
 - La couleur de cette étoffe a pâli.
 - (Sens figuré) Briller faiblement, éclipser, perdre en force, faiblir.
 - Son prestige fait pâlir celui de tous ses rivaux.
 - Son mérite pâlit auprès du vôtre.
 - Inspirer des émotions qui rendent pâles, de la crainte, de l'envie, du dépit, etc.
 - En Algérie, le brigandage est une des principales ressources de l'indigène. […] Les voleurs s’approchent, tenant une branche d’arbre devant eux, ou se couvrent de broussailles : des ruses à faire pâlir un Mohican. — (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
 - Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh ! follement ! à faire pâlir les sots et les gensses d'esprit. — (Auguste de Villiers de L’Islie-Adam, Correspondance générale, 1866, page 84)
 - Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée [de Racine], avait de quoi le faire pâlir, lui qui avait appris dès l’enfance qu’il n’est point d’acte célé aux yeux de l’être infini. — (François Mauriac, La Vie de Jean Racine, 1928, page 129)
 - Fouché pâlit, il a compris. En lui-même il tremble de fureur, songeant avec quelle astuce et quelle adresse le vieux renard lui a, devant tout le monde, devant toute la cour, ôté son fauteuil ministériel. — (Stefan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, 1969, page 268)
 
 - 
                                            pire
                                                                                            
?- Comparatif de mauvais. Plus mauvais, plus défectueux, plus nuisible.
 - La dernière faute sera pire que la première, elle aura des suites, des conséquences plus fâcheuses.
 - Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
 - Pauvre Bernard – non pire qu’un autre ! — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
 
 - 
                                            concourir
                                                                                            
?- Tendre ensemble au même but, coopérer.
 - Les caribous ne contribuèrent pas seuls à accroître la réserve alimentaire. Les lièvres polaires, […], y concoururent pour une part notable. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 - Ceux mêmes qui voyaient le remède n’osaient ni l’indiquer ni l’attendre : tout semblait en effet concourir à le rendre impossible. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
 - L’agent Lagrenaille.— Comme les passants assemblés concouraient de toutes parts au désordre de la rue, nous avons hâté le pas, mon collègue et moi, et avons engagé monsieur à satisfaire de bonne grâce aux lois de la circulation. — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
 - Sans doute, je le reconnais, y avait-il, parmi ces hommes qui avaient fondé ou concouru à fonder la République, quelques brebis galeuses. Il eût suffi de les pousser dehors par les épaules… doucement… — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 - L’insertion sociale et professionnelle des personnes en difficultés concourt à la réalisation de l’impératif national de lutte contre la pauvreté et les exclusions. — (Article L115-2, Code de l’action sociale et des familles, France, 2009)
 - À la fin du XIXe siècle, c’est toute une population qui vit du hareng à Boulogne-sur-Mer: outre les équipages de la centaine de harenguiers, il y a les saleurs, les fileuses, les tonneliers qui concourent à cet âge d’or. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
 - Se diriger vers le même point, se rencontrer, coïncider.
 - Des créanciers concourent, leur hypothèque est de même date.
 - Deux forces qui concourent vers un même point. Deux lignes qui concourent en un point.
 - Entrer ou être en concurrence pour obtenir un prix, un emploi, un titre, etc., promis au plus capable, au plus digne.
 - Ceux qui, à la première épreuve, auraient manqué complètement la pancarte blanche, devaient se retirer immédiatement et renoncer à concourir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - Avoir les mêmes droits, pouvoir prétendre à la même situation.
 - Tous les officiers de l’armée concourent pour l’avancement.
 
 - 
                                            recueillir
                                                                                            
?- (Vieilli) Rassembler les fruits d’une terre, en faire la récolte ; on dit plutôt « récolter ».
 - On a recueilli beaucoup de blé, beaucoup de vin, beaucoup de fruits cette année.
 - C’est un pays où l’on ne recueille ni blé ni vin.
 - (Sens figuré) Récolter, tirer du profit de quelque chose.
 - Il n’a recueilli aucun fruit de ses travaux.
 - Le fruit qu’il a recueilli de ses lectures.
 - Vous faites bien des sacrifices, mais un jour vous en recueillerez le fruit.
 - (Sens figuré) Il a recueilli ce qu’il avait semé, ses actes ont produit leurs justes conséquences, ont eu leurs effets naturels.
 
 - 
                                            prémunir
                                                                                            
?- Munir par précaution ; précautionner ; garantir.
 - Nous lisons , dans les documents, qu'en 1760, on vitriolait la semence avant de la jeter dans les champs. Ce fut M. de Chalvet-Rochemonteix qui apprit aux paysans à se prémunir contre les ravages de la carie dans les grains par le sulfatage de la semence, dont les résultats furent souverains. — (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 96)
 - Il avait d’abord invité la comtesse à se souvenir des deux lettres adressées par le pape en décembre 92, l’une au peuple italien, l’autre plus spécialement aux évêques, prémunissant les catholiques contre les agissements des francs-maçons. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 - Naïveté de ma mère, elle croyait que le savoir et un bon métier me prémuniraient contre tout, y compris le pouvoir des hommes. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 344)
 - J’ai pensé qu’être adulte ne prémunissait pas de la peine vers laquelle j’avançais, que ce n’était pas plus facile qu’avant, quand nous étions enfants […]. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
 
 - 
                                            époutir
                                                                                            
?- Variante du verbe époutier (débarrasser une étoffe de laine des corps étrangers).
 
 - 
                                            reproduire
                                                                                            
?- Produire de nouveau.
 - Les potamologues savent que les levées de la Loire ne tiendront pas si des crues comme celles de 1854 et 1864 se reproduisent. Les renforcer coûterait cher et obligerait à déplacer des gens. — (Daniel Zajdenweber, Regard sur l'assurance des catastrophes, Propos recueillis par Margueritte Laforce et Guillaume Maujean, Les Échos (www.lesechos.fr), le 18/04/2006)
 - La plupart des arbres coupés jusque sur leurs racines reproduisent un nouveau plant.
 - Il commence à se reproduire dans le monde,
 - (Vieilli) Commencer à fréquenter de nouveau la société, en parlant d'une personne qui s'en était retirée.
 - Présenter de nouveau ; montrer de nouveau ; répéter ; rendre exactement.
 - Le lorrain, dont la prononciation reproduit souvent la nôtre dans ses particularités les plus caractéristiques, dit aussi ma, pâ, jemâ pour mais, paix, jamais : si v'piâ z = s'il vous plaît. — (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, page 1)
 - — Un verre ! fait-il, mais en ponctuant d'une chiée de points d’exclamation, tant tellement que si je les reproduisais ici, tu croirais une ligne à haute tension à travers la Beauce. — (Frédéric Dard, San-Antonio, n° 75 : Une Banane dans l'oreille, Paris : Éditions Fleuve Noir, 1977, chap. 1)
 - Ce plaideur n’a fait que reproduire ses moyens qui ont déjà été écartés.
 - Il a reproduit dans sa traduction le mouvement de l’original.
 - Les mêmes événements, les mêmes passions, les mêmes fautes se reproduisent souvent dans le monde.
 - Publier l'article d'un journal ou d'une revue dans un autre journal, dans un autre recueil.
 - Donner des copies d'un tableau, d'une statue, etc., les vulgariser par un procédé quelconque.
 - On a reproduit ce tableau par la gravure, par la photographie.
 
 - 
                                            louchir
                                                                                            
?- Devenir trouble, perdre sa transparence, en parlant d’un liquide.
 - Les boissons anisées louchissent quand on y ajoute de l'eau.
 - Fred, le petit recuit de soleil à moustache effilée, avala une gorgée de boisson bien louchie. — (John Amila, Sans attendre Godot, 1956, chapitre I)
 
 - 
                                            reconduire
                                                                                            
?- Accompagner quelqu’un sur le chemin qu’il prend pour retourner d’où il vient.
 - Tout en causant, je l’ai reconduit à une demi-lieue sans m’en apercevoir.
 - Je vais vous faire reconduire dans ma voiture.
 - On dit que la route n’est pas sûre, prenez quelqu’un pour vous reconduire.
 - Accompagner par civilité une personne dont on a reçu visite, lorsqu’elle s’en va.
 - Ne faites point de cérémonie, ne me reconduisez pas.
 - Reconduire quelqu’un jusqu’au bas de l’escalier, jusqu’à sa voiture.
 - Il s’emploie ironiquement et familièrement en parlant d’un homme qu’on chasse, qu’on expulse en le maltraitant.
 - Il a reconduit cet insolent de la belle manière.
 - Si vous continuez sur ce ton, vous vous ferez reconduire.
 - L’ennemi a été reconduit vivement jusqu’à la frontière.
 - (Droit) Renouveler un contrat, une grève, etc.
 - Seuls deux sites pétroliers sont encore en grève : le dépôt de carburants de Feyzin (Rhône) et la raffinerie de Gonfreville (Manche), où la grève est reconduite jusqu’à jeudi. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 4)
 
 - 
                                            loisir
                                                                                            
?- Temps dont on peut disposer en dehors de ses occupations habituelles (emploi, gestion de la maison, éducation des enfants, etc.) et des contraintes qu’elles imposent (transports par exemple).
 - « Le loisir ? fit-il. Mais, ma petite demoiselle, c’est l’état naturel de l’homme ; c’est l’instant des jours fuyants où il ne travaille point pour les autres, où il a le temps devant lui, l’espace autour de lui et pour seul souci le choix du plaisir qu’il va prendre. » — (Maurice Bedel, La nouvelle Arcadie, 1934)
 - Ces éminentes personnalités ont toutes été d’accord pour admettre que, dans vingt ans, l’homme consacrera le tiers de sa vie à son éducation, un deuxième tiers à travailler, et le troisième à profiter des fruits de son travail. D’où l’avertissement tiré des conclusions : « Les loisirs vont s’abattre sur l’homme non préparé comme une peste morale. Notre civilisation doit faire face à trois dangers graves : la guerre nucléaire, la surpopulation et le loisir. » — (André Brincourt, André Malraux ou le temps du silence, 1966)
 - Espace de temps suffisant pour faire quelque chose commodément.
 - Le manque de loisir nous prive de parler plus au long de cet excellent écrit; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des deux Mondes, 1830, tome 1)
 - Pour être cultivé, il fallait des loisirs : une classe de gens peinait pour permettre à un très petit nombre de jouir de la vie, de s’instruire, et le jardin de la culture, des belles-lettres et des arts, restait une propriété privée où seuls pouvaient avoir accès non les plus intelligents, les plus aptes, mais ceux qui, depuis leur enfance, s’étaient trouvés à l’abri du besoin. — (André Gide, Discours sur Maxime Gorki, en annexe de Retour de l’U.R.S.S. -1936)
 - Seuls les professionnels ont tout loisir, du prime matin au soir tombant, d’inspecter cinq mille — voire dix mille crins. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 
 - 
                                            abonnir
                                                                                            
?- (Transitif) (Vieilli) Rendre bon, rendre meilleur.
 - Les caves fraîches abonnissent le vin.
 - Le feu est en marche, le feu multiple et brutal, qui réchauffe ou brûle, qui débusque le gibier, détruit les serpents, effraie les fauves, abat l’orgueil des herbes et des arbres, le feu qui défriche les terrains propices aux prochaines semailles et , en passant, les abonnit. — (René Maran, Batouala, Albin Michel, Paris, 1921)
 - J’avais peut-être l’espoir que la maternité l’abonnirait. — (Henri Calet, Monsieur Paul, Gallimard, Paris, 1950)
 - À propos de glace, et puisque vous la rompez si vite, je me suis permis de vous apporter un petit cadeau, qui, je crois, n'abonnira ni votre narcissisme naissant ni l'image déjà peu favorable que vous avez de mon gouvernement, mais qui peut toutefois vous amuser. — (Alain Damasio, La Zone du dehors, éditions La Volte, 2007, Gallimard Folio SF, 2009, page 223)
 - (Intransitif) (Vieilli) ou (Familier) Devenir meilleur.
 - C’est un vieux pécheur, il n’abonnit point en vieillissant.
 - (Pronominal) (Vieilli) Devenir meilleur.
 - Depuis son arrivée, il s'abonnit.
 
 - 
                                            entrouvrir
                                                                                            
?- Ouvrir en partie.
 - […] il rentra dans sa chambre avec Godefroy, et, entrouvrant la fenêtre qui donnait sur le jardin, il attendit avec anxiété cette dernière preuve qui devait amener chez lui une décision encore incertaine […] — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - Je n’en perdais pas une broquille de toute cette bidoche exposée, de ces mamelles volumineuses, de ces cuisses grasses, vergeturées, s’entrouvrant sur des paysages insoupçonnés. — (Serge Loupien, Sexties, Grasset, 1993)
 - Pour prévenir toute intervention intempestive du service d'ordre, Kimdall utilisa le langage universel pour se débarrasser des chieurs : elle entrouvrit son manteau et montra son colt. Les plantons la laissèrent passer sans moufter. — (Nathan Pym, Carnage propre, LaLyrEdition, 2015)
 - Le vin délie la langue, il entrouvre le cœurIl donnera ce soir le ton et la couleurRouge ardent de la braise et cristal du désirÀ notre nuit d’amour, buvons pour le plaisir ! — (Juliette Noureddine, Petite Messe solennelle, 2008)
 - (Médecine vétérinaire) Écarter les jambes dans un mouvement violent qui provoque l’entrouverture.
 - Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
 
 - 
                                            écatir
                                                                                            
?- Donner aux draps un apprêt, un lustre qui en raidit l'aspect.
 
 - 
                                            endormir
                                                                                            
?- Faire dormir.
 - Endormez cet enfant.
 - Il est difficile à endormir.
 - Commencer à dormir, s’assoupir.
 - La lumière, dans cet air humide et épais, colorait les objets de teintes un peu pâles et en émoussait les angles, comme il arrive quand on s'endort et que rien ne se voit plus distinctement. — (Jules Michelet, Journal, 1820)
 - (Sens figuré) Ennuyer, fatiguer jusqu’à provoquer le sommeil.
 - Cette pièce est si ennuyeuse qu’elle endort.
 - Ce livre endort.
 - La conversation de cet homme m’endormait.
 - Amuser quelqu’un, afin de le tromper et de l’empêcher d’agir.
 - Les terribles prêcheurs de Seize, les moines qui portaient le mousquet aux processions de la Ligue, s'humanisent tout à coup ; les voilà devenus bénins. C'est qu'il faut bien essayer d’endormir ceux qu'on n'a pas pu tuer. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e édition), page 17)
 - (Par analogie) Engourdir.
 - Cette attitude forcée m’a endormi la jambe.
 - Endormir la douleur.
 - (Par euphémisme) Euthanasier.
 - Il n’y avait plus rien à faire, nous avons dû faire le choix de l’endormir.
 - (Populaire) Dérober, voler, chourer.
 - Je me suis fait endormir mon briquet !
 
 - 
                                            aguerrir
                                                                                            
?- Accoutumer aux fatigues de la guerre.
 - Ce général sut aguerrir promptement ses troupes.
 - Depuis ce siège, les troupes étaient tout à fait aguerries.
 - (Sens figuré) Accoutumer une personne à quelque chose qui paraît pénible au début.
 - Il a peine à s’accoutumer à la raillerie, il faut l’y aguerrir.
 - Un soir, l’amie de mademoiselle Cournot entra dans la chambre en pleurant : sa patiente avait décidé de ne plus lui adresser la parole. Les tragédies que ces jeunes filles côtoyaient professionnellement ne les aguerrissaient pas le moins du monde contre les menus drames de leur vie personnelle. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 107)
 - Les difficultés qu'il avait à surmonter n'étaient pas de celles qui mobilisent le courage d'un poète, qui puissent aguerrir un artiste. — (Boris Iampolski, Présence obligatoire, 1990)
 
 - 
                                            recrépir
                                                                                            
?- (Architecture) Crépir de nouveau.
 - Il serait urgent de recrépir à l’intérieur de la maison les cloisons dont la chaux effritée révélait le lattis de bois et la terre jaune. — (Claude Izner, Le talisman de la Villette, 2006, épilogue)
 - Les murs, recrépis à la chaux, sont couverts çà et là de dessins grossiers ou de sentences en termes d’argot. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
 
 - 
                                            mugir
                                                                                            
?- (Sens propre) Pousser son cri, en parlant des bovins.
 - Ses concitoyens le regardaient comme un homme d’une grande opulence. Il possédait cinquante feddans de bonne terre ; cinq gamousses, dix bœufs mugissaient dans ses étables. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
 - (Sens figuré) Donner de la voix, quand on la force et qu’elle approche du mugissement, pour un humain.
 - Entendez-vous dans les campagnesMugir ces féroces soldats ? (paroles extraites de l’hymne national français ‘’La Marseillaise’’, 1792)
 - Cet homme mugissait de colère, de fureur, de rage, de douleur.
 - (Par extension) Le fracas de l’orchestre leur arrivait, assourdissant. Par instants, les violons dominaient le vacarme qu’ils semblaient apaiser, caresser, contenir, mais le saxo, le piston, la clarinette et surtout la trompette […] se mettaient ensemble à mugir et à pétarader de telle sorte que personne ne parlait plus. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - (Sens figuré) Faire le bruit des flots de la mer, des vents, des torrents, etc., quand ils sont violemment agités.
 - En effet, on entendait la tempête mugir autour de la maison. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 - Rien n’a pu effacer le souvenir de la sauvagerie de la pointe du Raz et de la Baie des Trépassés, et l’horreur fascinante de la mer mugissant dans l’enfer de Plogoff. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 
 - 
                                            sentir
                                                                                            
?- Recevoir quelque impression par le moyen des sens, éprouver en soi quelque chose d’agréable ou de pénible.
 - Sentir le chaud, le froid.
 - Je sentais battre mon cœur.
 - Sentir la faim, la soif.
 - Elle ne sentait pas son ridicule, mais perdait cependant de sa contenance. Elle me rappelait les brebis imbéciles qui s’agitent au milieu des buissons, et, sans sentir les ronces, laissent cependant un flocon de laine à chacune. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 47)
 - Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
 - (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation de son odorat.
 - Je sens une odeur bizarre tout à coup.
 - (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation du toucher.
 - J’ai senti sa main sur mon épaule.
 - (Par extension) (Pronominal) Avoir une impression, ressentir.
 - Je ne me sens pas bien aujourd’hui.
 - Rêvé-je ? Est-ce que je sommeille ? Ai-je l’esprit troublé par des transports puissants ?Ne sens-je pas bien que je veille ?Ne suis-je pas dans mon bon sens ? — (source à préciser)
 - Être ému, touché, affecté de quelque chose d’extérieur.
 - Il ne sent point les affronts.
 - Je sens toute l’horreur de votre situation.
 - Sentir la poésie, la musique, etc., en être ému, touché.
 - Avoir un sentiment, aimer, être disposé à aimer.
 - Je ne sens rien pour elle.
 - Ce que je sens pour lui ne saurait s’exprimer.
 - Discerner, connaître directement, par intuition.
 - Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
 - Les affaires de banque je n'y comprends peut-être pas grand-chose, mais les mauvais coups, je les sens et je dis que cette affaire n'est pas catholique. — (Jacqueline Mirande, Étranger, d'où viens-tu ?, Éditions Casterman, 1974, chapitre 2)
 - Je ne me sentais pas la force de lui en dire davantage.
 - Sentir de loin, découvrir, prévoir les choses de loin.
 - Flairer.
 - Sentir une tubéreuse.
 - (Sens figuré) (Familier) Avec la négation, avoir de la répugnance, de l’aversion.
 - Trop heureux de ne pas recevoir mon beau-père et son fils qui, entre nous, ne peuvent pas me sentir. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 101)
 - Exhaler, répandre une certaine odeur.
 - Il a eu la vie plus belle que ceux qui sentent, jusqu’à leur mort, l’odeur des ministères, le moisi des commandes. — (Jules Vallès, Courbet, dans Le Réveil, 6 janvier 1878)
 - Les oignons de l’Église, ça devait être, sans doute, pour le général, les sacristies sentant le moisi, les nonciatures, les pastorales d'ensemble, et tout notre bazar extérieur. — (Guy Gilbert, La Rue est mon église, Stock, 1980)
 - S’emploie absolument dans cette acception avec les mots bon, mauvais, fort, etc.
 - Cela sent bon.
 - Cette chose sent mauvais.
 - Ce poisson sent fort.
 - Exhaler une mauvaise odeur, puer.
 - Cette viande commence à sentir.
 - Ça pue, ça sent.
 - Avoir du goût, de la saveur, en parlant d’un aliment ou d’une boisson.
 - Cette soupe ne sent rien.
 - Ce vin sent la framboise, sent le fût, le terroir.
 - Ce cidre sent le moisi.
 - (Sens figuré) Avoir le caractère, les manières, l’air, l’apparence de.
 - Sentir le terroir se dit de même des ouvrages de l’esprit, quand ils ont le caractère qu’on attribue au pays d’où l’auteur est, où il a vécu.
 - [À Gravesend], les rues plus étroites que larges, et bâties en brique, étaient encombrées sur plusieurs points d’une population qui sentait son marin d’une lieue à la ronde. — (François-Xavier Garneau, Voyage en Angleterre et en France dans les années 1831, 1832 et 1833, 1855)
 - — La petite aurait pu nous prévenir qu'elle allait à Segré !Puis coupée en deux par une quinte, elle s'était réfugiée dans l'ombre et Marthe n'avait plus trouvé que moi devant elle pour souffler :— Ça sent le galant ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 233)
 - (En particulier) à propos du climat.
 - Un petit vent sec les saisit. Un de ces vents froids d'été, qui sentent déjà l'automne. — (Guy de Maupassant, Une Vie, 1883, p. 59)
 - Dehors, il faisait presque nuit, sans doute à cause des nuages d'un gris jaune qui sentait la neige. — (Jacques Decrest, Six bras en l'air, 1954)
 - (Pronominal) Connaître, percevoir en quel état, en quelle disposition on est.
 - Il y a présentement ce qu’on appelle une crise dans le monde. […] Cette crise est arrivée au moment même où le monde se sentait de nouveau prospère et confiant […] — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
 - Des chut ! s’élevèrent aussitôt, mais les deux acrobates avaient compris l’allusion et ils se sentirent mal à l’aise. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - Vous vous sentez rebelle. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
 - Et l’estomac lesté, tonifiés par quelques verres de thé bouillant, nous nous sentons prêts pour une nouvelle étape, quelle qu'elle soit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 41)
 - Il ne se sent pas de joie, il ne se sent pas d’aise : il est si pénétré de sa joie qu’elle lui ôte tout autre sentiment.
 - Se sentir de quelque chose : sentir, éprouver quelque chose.
 - Se sentir de quelque mal, de quelque bien : En avoir quelque reste.
 - – Est-ce qu’elle a beaucoup souffert ? […]« Non, elle ne s’est guère sentie. C’est une attaque qui l’a prise. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 85)
 
 - 
                                            repentir
                                                                                            
?- Action de se repentir.
 - Ravir à l’homme la possibilité d’expier son forfait par son repentir ou par des actes de vertu […] est à mes yeux le plus horrible raffinement de la cruauté. — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
 - Alors, quand toutes les facultés sont suspendues, nous devenons semblables aux démons de l’enfer qui ressentent le remords, mais qui ignorent le repentir. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 - J’ai ramené au bien et au repentir des misérables qui, un soir, au détour d’un chemin, avaient voulu m’assommer à coups de hache. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
 - Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, éditions G.T.I., 1997, page 129)
 - (Peinture) Trace d’une première idée qu’on a voulu corriger.
 - Il y a des repentirs dans ce tableau.
 - (Coiffure) Cheveux roulés en tire-bouchons, qui pendent des deux côtés du visage. (au pluriel uniquement)
 - Malgré son étiquette si pompeuse, l’institution Ouly était une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs, que les enfants appelaient : « bonne amie ». — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 256)
 - Elle portait, à seize ans, des deux côtés de son blême visage, ces tombantes boucles que l’on nommait des "repentirs", et ses yeux bleus rêveurs s’étonnaient près de ses cheveux noirs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 
 - 
                                            écrire
                                                                                            
?- Créer une représentation de mots à l’aide de lettres et de symboles, par le biais d’un média.
 - Je finis, sur la fin de cet hiver, le catalogue pittoresque des tableaux de M. de Sommariva, que j’écrivis de ma main et de ma belle écriture, et que j'ornai de culs-de-lampe et de vignettes; […]. — (Félicité de Genlis, Mémoires inédits de madame la comtesse de Genlis, Paris & Londres : Colburn, 1825, volume 7, page 181)
 - Les maîtres d’école prétendent que ce qu’on écrit se fourre plus avant dans la cervelle que ce qu'on apprend par cœur, et que c'est pour ça qu'ils font faire des devoirs aux enfants, au lieu de se contenter de leur faire réciter des leçons. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 137)
 - Il était d’ailleurs plus empressé que d'autres à acheter des grammaires et des dictionnaires, et il écrivait fièrement son nom à la première page. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
 - Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - (Par extension) Manière d’orthographier.
 - Comment écrivez-vous tel mot ?
 - Comment votre nom s’écrit-il ?
 - (Par extension) Communiquer en envoyant des paroles écrites.
 - J’écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes: Bonjour dominical du papa: […]. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
 - J’écris ces lignes dans la cabine du Firecrest. Le teck et le bois d’érable brillent. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - En tant que jeunes humoristes lausannois, supporters du FC Lausanne-Sport, nous nous permettons de vous écrire concernant le récent changement de logo opéré par la nouvelle direction du club. — (Lettre ouverte de Thomas Wiesel et Blaise Bersinger aux dirigeants du LS, le 6 février 2018, sur le site de Carton rouge (http:/www.carton-rouge.ch))
 - (En particulier) Manière de communiquer par écrit ; qualité ou style.
 - Il est savant, mais il ne sait pas écrire.
 - Il écrit clairement, élégamment.
 - Cet homme parle bien, mais il écrit mal.
 - (Par métonymie) Exercer le métier d’auteur.
 - Comme tous ceux qui écrivent beaucoup, Balzac parlait peu… Mais, dès qu’il parlait, le charme opérait. — (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907, chapitre 1)
 - Il écrit dans les journaux, à la " Revue des Deux mondes ".
 - (Musique) Composer une chanson ou un morceau de musique.
 - Tenez, voilà une chanson que j’ai écrite il y a trois ans. Un peu de romance sentimentale, ça ne saurait faire de mal à personne. Je ne compose que quand je suis saoul. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
 - (Informatique) Emmagasiner quelconque information sur un média physique.
 - J’écris mon fichier sur une disquette.
 - Le fichier est écrit sur le disque dur.
 - (Art) Dessiner et peindre, quand on parle d'une icône religieuse.
 - Dans l'art de l'icône, le rapport aux Écritures est fondamental, c'est pour cela que l'on dit « écrire une icône ». — (Évelyne Montigny, « Prière d’une iconographe », La Croix - Croire, 2012).
 - Dimanche 23 juin, est arrivée l'icône écrite par Mademoiselle Froment, en l'honneur des bienheureuses martyres d'Orange, [qui] sont sur la route de la canonisation. — (Michel Janva, « Les 32 bienheureuses d’Orange sont sur la route de la Canonisation », Le Salon beige, 24 juin 2019).
 - S’engager par écrit.
 - Il ne suffit pas de donner des paroles, il faut écrire.
 - (Sens figuré) Composer, en fixant par l’écriture ce que l’on compose.
 - Ses ouvrages ne trouvèrent ni beaucoup d’acheteurs ni beaucoup de lecteurs. Le seul avantage que puissent tirer ceux qui auront le courage de les lire, c’est de connaître jusqu’à quel point de dégradation peut aller l’art d’écrire, […]. — (Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie Ardennaise ou histoire des Ardennais, Paris, 1830, volume 2, page 223)
 - (Sens figuré) Avancer, enseigner une doctrine par écrit.
 - Aristote a écrit que les animaux…
 - (Sens figuré) Réaliser un rêve ; accomplir quelque chose.
 - On a tous envie de concrétiser ce tour du monde en solitaire, ainsi qu’un tour du monde en équipage, car on est persuadés que cette classe Ultimes a quelque chose de beau à écrire. — (Armel Le Cléac’h, Clément Martel, Armel Le Cléac’h : « On sait que l’on va gagner des courses avec des bateaux volants », Le Monde. Mis en ligne le 23 janvier 2019)
 - A l’heure où la bistronomie – cuisine inventive s’inspirant des classiques du bistrot – a été digérée par les nouvelles générations et où les frontières entre les différents formats de restaurants éclatent, tout est possible et reste à écrire. — (Théophile Pourriat, « Le restaurant de demain sera engagé ou ne sera pas », Le Monde. Mis en ligne le 5 octobre 2019)
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.