Dictionnaire des rimes
Les rimes en : irs
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "irs".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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plaisir
- Sentiment, sensation agréable.
- « L’homme est né pour le plaisir : il le sent, il n’en faut point d’autre preuve. Il suit donc sa raison en se donnant au plaisir. » — (Blaise Pascal, Discours sur les passions de l’amour, 1652)
- Bon vin, bons mots, gaillardes chansonnettes ;Sont aiguillons aux amoureux désirs,En toute porte entr’ouverte aux plaisirsL’adroit Amour aisément s’insinue. — (Jean de la Fontaine, Le Sassenage, 1691, Conte, dans Contes et nouvelles en vers, V.3, 1762, page 185)
- Dans Thomas l’imposteur, il avait combiné à une apparence de psychologie « rudimentaire » des aperçus ou constats très fins et pénétrants, dépatinant les sentiments les plus convenus (amour, plaisir, ambition), les sortant du lieu commun. — (Pierre-Marie Héron, Cocteau, 2010, page 138)
- J’eus le plaisir d’y admirer miss Gertrude Ederle, Ailen Riggin et Helen Wainwright, qui vinrent faire une démonstration de plongeons et de nages modernes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le Traité du plaisir de Maurice Bedel a été publié en 1945.
- Depuis Michelet, on a aussi, bien souvent, incriminé l’influence exercée par le prêtre sur le comportement des épouses ; […]. En multipliant les interdits, il gênait l’épanouissement du plaisir des couples, quelle qu’ait pu être la valeur érotique de la transgression. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- Divertissement.
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Cette femme […] avait un goût décidé pour la dissipation et l’amusement : très bornée dans ses dépenses, elle ne pouvait se procurer les plaisirs dont elle était avide, ni consentir à s’en priver. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- […], des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- Empêcher la vie des gens et leur plaisir devrait-il être permis ? De quoi se mêle un ministre ? De quel droit, avec quelle permission ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Volonté ; consentement.
- Grâce ; faveur ; service ; bon office.
- C’est un homme qui ne cherche, qui ne demande qu’à faire plaisir. Faites-moi un plaisir.
- (Pâtisserie) Espèce d’oublie légère, roulée en cornet.
- C’étaient les vendeurs de plaisirs portant, sur le dos, leur grand cylindre rouge surmonté d’une tourniquet de loterie qui appelaient les promeneurs avec une crécelle et les invitaient à gagner leurs oublies. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 182.)
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inspire
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
- Le réalisateur des deux premiers épisodes, Juan Antonio Bayona, s’inspire de la conception des films de Peter Jackson, elle-même inspirée par les artistes fétiches de Tolkien, John Howe et Alan Lee. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 2 septembre 2022, page 11)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de inspirer.
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bruir
- (Vieilli) Chauffer une étoffe à la vapeur pour l'amollir.
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faiblir
- Devenir faible.
- Le vent faiblit.
- La voix faiblit.
- (Sens figuré) Diminuer.
- L’engouement des Etats pour l’intelligence artificielle (IA) ne faiblit pas. — (Charles Thibout, Intelligence artificielle : « La Chine entend s’appuyer sur cette technologie pour déchoir les Américains de leur rang à l’horizon 2049 », Le Monde. Mis en ligne le 30 septembre 2019)
- Ne plus pouvoir résister, fléchir, céder.
- Cette poutre faiblit, il faut la soutenir.
- (Sens figuré) La première ligne de résistance faiblit.
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élixir
- (Pharmacie) Liqueur spiritueuse qui résulte du mélange de certains sirops avec de l’alcool.
- Dites-moi bien tout alors, ne me cachez rien, j’aurai des élixirs pour toutes vos douleurs. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 180 de l’édition Houssiaux de 1855)
- [L]e curé de Graveson me versa deux doigts d’une liqueur verte, dorée, chaude, étincelante, exquise… J’en eus l’estomac tout ensoleillé.— C’est l’élixir du Père Gaucher, la joie et la santé de notre Provence, me fit le brave homme d’un air triomphant […]. — (Alphonse Daudet, « L’élixir du révérend père Gaucher », Lettres de mon moulin, 1887)
- (Désuet) La substance la plus pure que l’on tire de certaines choses.
- Leur ignominie, que j’avais estimée complète, irréprochable et savoureuse autant que peut l’être un élixir de malédiction, n’avait plus la moindre sapidité et ressemblait à de la noblesse en comparaison de cet indévoilable cauchemar d’opprobre. — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, 1906)
- (Par extension) Liqueur réputée dotée d’effets magiques.
- Il a connu Cagliostro et le comte de Saint-Germain : il prétend être de leur famille, avoir comme eux le secret de l’élixir de longue vie. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, 1849)
- Baume universel, élixir composé par les alchimistes : c’est, disent-ils, le remède souverain et infaillible de toutes les maladies. Il peut même, au besoin, ressusciter des morts. — (Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, 1863)
- (Sens figuré) La quintessence d’une chose.
- Tout mes travaux et expos se rejoignent dans l’humour et le dessin pour en extraire l’élixir de l'auto[-]dérision — (Nicolas Caudeville, BD / Coronavirus : « l’origine avant le confinement » 3 par l’artiste perpignanais Quentin Harel sur L’archipel contre-attaque, 20 avril 2020. Consulté le 17 juin 2020)
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appesantir
- Rendre plus pesant.
- L’eau avait tellement appesanti ses habits qu’il avait peine à marcher.
- En chargeant ainsi votre voiture, vous l’appesantirez tellement que votre cheval ne pourra la traîner.
- Le sommeil appesantit ses yeux, ses paupières - Ses paupières, ses yeux s’appesantissent, l’envie de dormir commence à lui faire fermer les paupières.
- Dieu a appesanti sa main, son bras sur ce peuple, sur cette race - La main de Dieu s’est appesantie sur ce peuple. : Il lui a envoyé des châtiments.
- (Par extension) Rendre moins propre à l’exercice des facultés physiques ou intellectuelles.
- Trop manger, trop dormir vous appesantira.
- L’âge, la vieillesse, l’oisiveté, la fainéantise appesantit les corps.
- Sa dernière maladie l’a beaucoup appesanti.
- L’âge a beaucoup appesanti la main de ce chirurgien.
- La main de ce peintre s’appesantit, commence à s’appesantir.
- L’âge n’a point encore appesanti son esprit.
- Son esprit baisse et s’appesantit de jour en jour.
- (Pronominal) Devenir plus pesant.
- Le corps s’appesantit par l’oisiveté, par un trop long repos.
- Il sentait couler dans ses veines toute la sanie des rêves impuissants, des appétences infécondes, et sur son échine s'appesantissait le fardeau de la résignation et de la timidité. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
- Le couteau sur la gorge elle criait : – « Je te dis que tu es le meilleur des hommes. » Et c’est à ce moment justement que la main du meurtrier s’appesantit et que le sang gicla, la parole coupée. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 164)
- La paix s'appesantissait sur nous, insolite à n'y pas croire. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 194)
- (Pronominal) (Sens figuré) Porter tout le poids de son attention sur un sujet, le développer avec insistance; s’arrêter trop longtemps sur des détails.
- Ce n'est pas pour faire de l'horrible à froid que nous nous appesantissons sur un pareil sujet. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Il est un fait qui mérite d’être consigné et sur lequel on ne saurait trop s’appesantir, c’est la façon dont les Indiens généralement traitent leurs prisonniers. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Ici l’auteur pourrait s’appesantir un tantinet sur le problème de la cohabitation de la fillette avec cette mère qui se livre à la prostitution. — (Pascal Lainé, La dentellière, Folio, page 21)
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rélargir
- Rendre plus large.
- Il est obligé de faire rélargir tous ses habits.
- On va rélargir cette rue.
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rouir
- (Art) Se dit en parlant de plante (comme le lin, le chanvre ou le manioc) que l’on fait tremper dans l’eau, afin que les fibres textiles puissent aisément se séparer de la partie ligneuse.
- […] ; de même que le travail de rouir, tiller et peigner le chanvre, saler ou sécher le poisson , etc. , passe pour un appendice de l'industrie de ceux qui récoltent le chanvre, ou qui pêchent le poisson. — (Jean-Baptiste Say, Cours complet d’Économie politique pratique, 3e édition augmentée de notes par Horace Émile Say, chez Guillaumin & Cie, Paris, 1852, volume 1, 2e partie, chapitre 1, page 206)
- Quand le lin a roui, on lui fait subir une sorte de décortication qui ne laisse subsister que la fibre textile. Ce fut le travail auquel le pauvre Kermelle crut pouvoir se livrer sans déroger. Personne ne le voyait, l’honneur professionnel était sauf ; mais tout le monde le savait, et, comme alors chacun avait un sobriquet, il fut bientôt connu dans le pays sous le nom de broyeur de lin. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 27)
- Une herbe plus sombre, mêlée à des joncs, marquait la place d’anciens étangs où l’on faisait jadis rouir le chanvre ; ils n’étaient pas tous asséchés et dès la tombée du jour les grenouilles s’y mettaient à chanter. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 114)
- On voit rouir dans la chaleurDes gerbes longues, lasses, lâches ;C’est comme un embarras de fleurs,D’oeillets, de mauves, de bourraches. — (Anna de Noailles, « Chaleur dans un jardin », Les Éblouissements, 1907 → lire en ligne)
- Faire rouir du lin.
- Le chanvre ne rouit pas bien dans l’eau courante.
- Mettre du lin, du chanvre à rouir.
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advenir
- Arriver ; survenir ; se produire, se passer.
- Au fond, il ne doutait pas de ce qui était sur le point d’advenir, et il connaissait la silhouette qui allait apparaître au cadre de la porte. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- En dehors de la cellule familiale, ils se désintéressent totalement du sort de leurs voisins et à plus forte raison de tout ce qui peut advenir à une ville ou à une province éloignée. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 33)
- Arriver par accident ou par surprise. — Note : Il n’est employé qu’à l’infinitif et à la troisième personne.
- – Vous êtes bien venu seul à Rome. Que voulez-vous qu’il vous advienne ? — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Si le temps est très beau, il advient que j’en sois légèrement angoissé : c’est mauvais signe qu’il fasse si beau, quel saumâtre événement cela peut-il bien présager ? — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 112)
- M’est avis que ces apparences exprimaient tout simplement une grande timidité qui, jointe, comme il advient, à de la naïveté, composait un être de gaucherie. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Rare) Parvenir ; atteindre ; aboutir à quelque chose.
- Propulsé hors d’une nature qui le voudrait continu, devenant par sa discontinuité même à la fois renégat et remarquable, le mouvement advient à la création esthétique. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, pages 188-189)
- La sortie de Je bande a constitué pour moi une véritable renaissance, comme si, à 34 ans, j’advenais enfin à la vie. M'accouchais. C'est formidable. — (Érik Rémès, Le Maître des amours, éditions Textes Gais, 2015)
- (Familier) Devenir.
- — Qu’adviendrons-nous demain ? se demandait à haute voix le vieux banquier dont le parler conservait les mauvaises tournures de ses origines plébéiennes. — (Camille Pascal, L'Été des quatre rois : Juillet-août 1830, éditions Plon, 2018)
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endormir
- Faire dormir.
- Endormez cet enfant.
- Il est difficile à endormir.
- Commencer à dormir, s’assoupir.
- La lumière, dans cet air humide et épais, colorait les objets de teintes un peu pâles et en émoussait les angles, comme il arrive quand on s'endort et que rien ne se voit plus distinctement. — (Jules Michelet, Journal, 1820)
- (Sens figuré) Ennuyer, fatiguer jusqu’à provoquer le sommeil.
- Cette pièce est si ennuyeuse qu’elle endort.
- Ce livre endort.
- La conversation de cet homme m’endormait.
- Amuser quelqu’un, afin de le tromper et de l’empêcher d’agir.
- Les terribles prêcheurs de Seize, les moines qui portaient le mousquet aux processions de la Ligue, s'humanisent tout à coup ; les voilà devenus bénins. C'est qu'il faut bien essayer d’endormir ceux qu'on n'a pas pu tuer. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e édition), page 17)
- (Par analogie) Engourdir.
- Cette attitude forcée m’a endormi la jambe.
- Endormir la douleur.
- (Par euphémisme) Euthanasier.
- Il n’y avait plus rien à faire, nous avons dû faire le choix de l’endormir.
- (Populaire) Dérober, voler, chourer.
- Je me suis fait endormir mon briquet !
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avenir
- Futur, ce qui va arriver.
- Pauvres fous qui ne comprennent pas que les hommes peuvent parfois changer l’avenir… jamais le passé. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Les immenses succès obtenus par la civilisation matérielle ont fait croire que le bonheur se produirait tout seul, pour tout le monde, dans un avenir tout prochain. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- L’avenir est à ceux qui savent le prédire. Se réformer, c’est se conformer à l’évolution irrésistible et lente des sociétés en marche vers le but inconnu. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Ici, Piganiol et Pesquidoux se rencontrent : il faudrait qu’une impulsion suprahumaine vînt redonner à ces races blasées l’appétit de vivre, la foi en l’avenir. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le poète se souvient de l’avenir. — (Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, 1953)
- Devenir d’une personne, d’une organisation.
- Elle ne savait rien de son avenir. C'est pourquoi elle y pensait souvent. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Livre I, chapitre i, Mercure de France, Paris, 1896)
- J’ai appelé l’attention sur le danger que présentent pour l’avenir d’une civilisation les révolutions qui se produisent dans une ère de déchéance économique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 183)
- Le commencement de la philosophie pour Descartes, c’est le doute ; cela seul est toute sa méthode. C’est la proclamation du droit au libre examen. L’avenir de la philosophie est attaché à ce principe. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Mais à l’inverse il est stupide de renoncer à certains mots français sous prétexte que l’anglais ne les a pas retenus. L’anglais a adopté le français « futur » et négligé le mot voisin « avenir ». Ce n’est pas une raison pour sacrifier « avenir » et pour parler désormais du « futur d’un enfant ». — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 48)
- J’expliquai à tel examinateur, cadre au Crédit Mutuel d’Angers, la différence que l’on pouvait faire – que je faisais pour ma part – entre l’avenir et le futur. L’avenir, c’était le futur sans projet. Le futur n’était qu’une étendue sourde étalée devant nous, infiniment, et qui attendait qu’on vînt, aux dates répertoriées à l’avance par le calendrier, se poser bêtement dessus. Un chat, un rat, une belette possédaient un futur; ils était dénués d’avenir. — (Yann Moix, Reims, Grasset, 2021, page 34)
- Postérité.
- Pour que le vol transatlantique soit un succès commercial, il faudra développer à la fois la vitesse et la sécurité. Seul l’avenir pourra résoudre ce problème. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Décembre 1891. […]. Et, dans cette France de la IIIe République, l’avenir de l'économie s’écrit en grande partie dans les Ardennes. Les start-up de l’époque se dénichent dans la sidérurgie ou la forge. — (Thibaut de Jeagher, L’Usine nouvelle a 120 ans, dans L’Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
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soupir
- Expiration prolongée qu’on laisse échapper sous l’influence d’un sentiment de tristesse, d’une émotion, d’une souffrance.
- À mesure qu’il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l’aidaient à se diriger. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- Il secoua la tête, jeta un soupir puis essuya son front avec le revers de sa manche de chemise : […]. — (Franz-Olivier Giesbert, L'immortel : 22 balles pour un seul homme, Éditions Flammarion, 2011, chap. 44)
- Je tremble toujours de n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. — (Stendhal, De l'Amour, chap. 9, dans la collection Œuvres complètes de Stendhal), Paris : chez Michel Lévy frères, 1843, p. 21)
- (Musique) Signe qui marque l’endroit où l’on doit observer un silence équivalent à une noire.
- Il y a un soupir marqué en cet endroit-là.
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compatir
- Être touché de compassion pour les maux d’autrui.
- On semble plutôt compatir au chagrin que dissimule son visage fermé, admettre sa réserve et la dignité qu'il met dans ces formalités pénibles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Compatir, c'est communier avec cette personne qui souffre. C'est prêter attention à ce que te disent, bien souvent sans aucun mot, son corps et son esprit. C'est lui offrir ta pure présence, parfois par la simple lumière de ton regard, parfois par l'entremise de ta main doucement caressante. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, p. 144)
- Souffrir les fautes, les faiblesses de son prochain avec indulgence.
- La multitude elle-même, qui est la critique la plus sévère de la conduite des classes supérieures, compatissait aux folies du prieur Aymer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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enchérir
- Devenir plus cher.
- Les blés ont fort enchéri, 'sont fort enchéris.
- Toutes les marchandises enchérissent.
- Mettre enchère sur quelqu’un.
- Il a fait venir des gens pour enchérir.
- (Sens figuré) Ajouter à ce qu’un autre a dit, a fait ou bien à ce que l’on a dit ou fait soi-même. — Note : Il se prend aussi bien en bonne qu’en mauvaise part.
- Un tel nous avait traités magnifiquement, mais cet autre a bien enchéri sur lui.
- Enchérir sur l’éloquence des anciens.
- Il voulut enchérir sur les éloges qu’on leur avait déjà prodigués.
- La mère, prompte à enchérir l'humble vérité, affirmait avoir entendu le crâne de l'enfant péter ni plus ni moins qu'une coque de noix sous le talon. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 79)
- (Sens figuré) — Ce mot enchérit sur tel autre, Il ajoute à l’idée que tel autre exprime.
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revernir
- Vernir à nouveau.
- Avec le fond de serrage mobile I on évite les désagréments que cause souvent le fond de serrage immobile; par exemple, si le socle est bossué, il est impossible, avec le fond de serrage immobile, de le débossuer sans démonter le cylindre J et le fond de serrage, ce qui est très-coûteux et très-difficile; pour faire ce travail on est souvent obligé de revernir la lampe; cela arrive même aux lampes neuves, en les livrant, et surtout en les expédiant. — (Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d’invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, XLVIII, 1864)
- Mais Minouche tirait déjà un casier puis deux d’un vieux meuble de musée qu’elle avait découvert au marché aux puces et qu’elle avait, elle-même, gratté et reverni. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre IX)
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rouvrir
- Ouvrir de nouveau, ouvrir ce qui avait été fermé.
- La question de la fin du permis à vie a été rouverte il y a une dizaine de jours après l’accident de Pauline Déroulède, qui a dû être amputée d’une jambe, après s’être fait renverser par un conducteur âgé. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 janvier 2023, page 13)
- Une à une les succursales des magasins de luxe parisiens, londoniens ou berlinois fermaient, devant rouvrir, l'été, dans les stations chic : Chamonix, Royat, ou Aix-les-Bains. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, tome 2, page 260)
- (Pronominal) — […] ; mais la porte du jardin s’est rouverte, mon amant est là, dans l’allée, il vient, il approche, […]. — (Pierre Louÿs, La nuit de printemps, dans Archipel, 1905)
- (Pronominal) — Soudain, comme d’une plaie saignante qui se serait rouverte au fond d’elle même, tout son amour surgit. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Sens figuré) Redonner entière liberté.
- Quelques hommes, qui ont dans le cœur plus de génie que le XVIIIe siècle n’en avait dans la tête, ont rouvert par d’admirables inspirations les chemins de l’âme que le scepticisme et l’impiété avaient fermés depuis si longtemps. — (« Manifeste romantique » (1828), attribué à Aloysius Bertrand, cité par Joseph Morsel et al. ; L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
- Ces questions sembleront peut-être déplacées dans les circonstances. On se les poserait néanmoins si on cherchait à rouvrir la société dans le respect de la sécurité sanitaire pour traverser les derniers mois de l’épidémie. — (Mathieu Bock-Côté, La vaccination massive est notre seul espoir, Le Journal de Montréal, 5 janvier 2021)
- (Intransitif) — Ce théâtre ne rouvrira qu’en décembre.
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choisir
- Action de faire un choix ; prendre une personne ou une chose de préférence à une autre ou à plusieurs autres.
- On ne s'étonnera donc pas que l'astronome de Greenwich eût été choisi pour opérer dans la circonstance suivante qui intéressait au plus haut point la science sélénographique. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Dans le pays de production ou d’élève, tout le monde est à peu près apte à choisir un cheval. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- J’allai dans la sellerie où je choisis des courroies solides dont j’éprouvai la force de résistance... […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- Ensuite il accompagna le médecin du Zeppelin dans une rue voisine, et força la porte d’une pharmacie où le major choisit les médicaments dont il avait besoin. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- Notons que le terme association a été très mal choisi. Il n'implique pas que les plantes se prêtent une aide quelconque. En général, elles sont concurrentes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.114)
- On préfère construire un roman, qu'on déroule à sa guise, au rythme que l'on choisit, on l'illustre d'images d'Épinal aux coloriages grossiers, aux violentes couleurs. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n°58, p.17, automne 2005)
- Personne ne vous engage pour être votre ami. Les gens vous engagent pour concevoir des solutions à des problèmes. Mais s'ils peuvent obtenir la même solution auprès d'un chic type et d'un personnage imbuvable, ils choisiront le premier. — (Mike Monteiro , Métier web designer, adapté de l'anglais par Charles Robert, Editions Eyrolles, 2012, page 14)
- (Absolument) — Il y a chez ce marchand de quoi choisir.
- (Intransitif) — Nous choisirons parmi ces objets.
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frire
- (Cuisine) Faire cuire dans une poêle avec du beurre, du saindoux ou de l’huile. Note : surtout usité à l’infinitif et au participe passé.
- Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette; et de plus elles se laissent farcir, accommoder aux pois, aux oignons, au fromage, etc. — (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands: servant de guide dans les moyens de faire la bonne chère, Paris : Maradan, an XII, p.12)
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recouvrir
- Couvrir de nouveau.
- Recouvrir un toit, une maison, les fauteuils.
- Faire recouvrir un livre.
- Recouvrir un vase.
- Recouvrir un parapluie.
- Le temps, le ciel se recouvre, Il est obscurci à nouveau par des nuages.
- Couvrir entièrement.
- Ce sont les larves des pucerons qui, réunies en familles innombrables, recouvrent quelquefois des branches entières de nos arbres fruitiers, la tige de nos fleurs, de nos légumes. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
- […], sur deux chaises était posé un cercueil de bois blanc, à demi recouvert d’une nappe de toile écrue qu’ornaient seulement le crucifix de cuivre et le rameau de buis bénit. — (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Le revêtement en place, souvent recouvert de gravillons, n'est pas conçu pour être normalement circulable, mais seulement ponctuellement emprunté dans le cadre d'interventions de maintenance. — (Terrasse privative : dépasser les difficultés administratives et réglementaires, dans Copropriété & Travaux, n°10, Été 2009, page 41)
- […] deux ouvriers recouvrent les poissons d'une pelletée de sel avant de les précipiter dans une fosse de conservation. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- (Sens figuré) — Tout au sommet de la dune, une vigie recouvre, très au loin, le pays; rien ne peut lui échapper. — (Louis Frèrejean, Mauritanie, 1903-1911: mémoires de randonnées et de guerre au pays des Beidanes, Karthala, 1995, page 210)
- (Sens figuré) Masquer, cacher avec soin sous des prétextes spécieux, sous des apparences louables, quelque chose de vicieux.
- Mythologie du village français ? Oui, complètement ! C’est même drôle à quel point nous recouvrons la réalité par des métaphores et des mythes. Actuellement, ce sont l’image de la guerre et de l’abri qui dominent. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
- Il a eu soin de recouvrir tout cela de beaux prétextes. — Il recouvre ses défauts d’un vernis de politesse et d’agrément.
-
ébahir
- Étonner fortement, surprendre.
- Je restai ébahi.
- Il n’y a point là de quoi s’ébahir.
- Puis elle souleva par ses moignons un gilet de couleur cuivrée, charmant et fort coûteux, l’étirant lentement entre ses mains silencieuses tel le chasseur d’oiseaux ébahi qui retient son souffle en contemplant l’oiseau prodigieux qu’il déploie en le tenant par le bout de ses ailes flamboyantes. — (Nabokov, traduction de Maurice Couturier, Lolita, in Œuvres romanesques complètes, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2010, p. 932)
-
faillir
- (Vieilli) (En parlant d’un objet) Ne pas tenir le coup.
- (Vieilli) (En parlant d’une personne) Faire preuve de manquement.
- Faillir à son devoir.
- Cette armé à qui on a arraché ses écussons, ses galons, cassée, dégradée comme un officier qui aurait failli à l’honneur, elle porte, sur son visage décoloré, la colère du plus faible à qui on a tout pris. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 70)
- (Vieilli) (Par extension) Manquer à son devoir conjugal.
- (Vieilli) Manquer, faire défaut.
- La mémoire lui a failli.
- Faillir à une tâche.
- Le jour commence à faillir.
- Debout dans le jour faillant, Julien toisait les vagues. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 211)
- Son cœur faillit de nouveau quand elle aperçut dans sa chevelure de jais, pour la première fois, un crin blanc. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) (Par extension) Céder, devenir faible.
- Les jambes me faillaient, la tête me tournait, mais j’étais bien, comme dans un cocon de soie. — (Michel Jeury, Nounou, 2002, quatrième partie, chapitre 6)
- Cet édifice a failli par le pied. — Ce cheval commence à faillir par les jambes.
- (Vieilli) Manquer à exécuter, à faire une chose.
- J’irai là sans faillir.
- N’être pas loin de faire quelque chose, y manquer de peu. — Note : Il est suivi alors d’un infinitif.
- À Mogador, nouvelle relâche, mais la barque envoyée à terre pour rapporter de l’eau fraîche faillit être capturée par les Arabes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- Vainement il cherchait, à la fois, sa clé et son équilibre. Soudain il faillit choir en avant. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 86)
- D’écœurement, de dégoût et d’indigestion, Tintin vomit tripes et boyaux et faillit en crever pendant la nuit. — (Louis Pergaud, La Traque aux nids, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- J’ai failli l’oublier.
- L’accident qui faillit nous arriver.
- Le 20 septembre 2020, Joop Zoetemelk, le vainqueur du Tour de France 1980, a failli mourir sur son vélo, au carrefour d’une route de Seine-et-Marne, la D 147, à Lizy-sur-Ourcq. Renversé par une voiture, le Néerlandais, alors âgé de 74 ans, est passé par-dessus le véhicule. Mais il a eu le réflexe de protéger sa tête avec ses bras. — («J’ai pris dix ans en une seconde avec mon accident de vélo», confie Joop Zoetemelk, vainqueur du Tour 1980, Christophe Bérard, 2 décembre 2021 → lire en ligne)
- Il a failli nous arriver un grand malheur.
- (Vieilli) (Sens figuré) Se tromper, se méprendre sur quelque chose.
- Faillir lourdement.
- Les plus doctes sont sujets à faillir.
-
amortir
- Rendre moins ardent.
- Ce feu est trop ardent, il faut y jeter de l’eau pour l’amortir.
- Amortir le feu, la chaleur d’un érésipèle par des lotions émollientes.
- Lorsque la chaleur semblait diminuer, la mère Chapdelaine disait d’un ton inquiet :— Ne laissez pas amortir le feu, les enfants ! — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Rendre un coup moins fort en affaiblissant son effet.
- Très heureusement, la neige, en s'amoncelant autour de ses murs, amortissait le coup des rafales. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Soumettre à une macération.
- Amortir une viande, le cuir. (Par extension) Amortir la chaux vive.
- Rendre moins vifs, moins éclatants, des couleurs, des sons, …
- Ces couleurs sont un peu trop vives et trop dures, il faut les amortir par des nuances plus douces.
- Le temps amortit les couleurs et rend la peinture plus harmonieuse.
- Amortir le bruit de la rue par une double fenêtre.
- (Sens figuré) Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse.
- Amortir les passions.
- Cette découverte amortit son amour.
- (Architecture) Couronner un élément architectural par un motif, une statue, un fleuron, que l'on nomme alors amortissement.
- Un jeu d'ombre ôte à la construction sa sécheresse. Des considérations analogues ont conduit les architectes à amortir la partie sommitale des goutterots par une retraite. — (Jean Ache, Jean Adhémar, Robert Auzelle, Urbanisme et architecture, Éd. H. Laurens, 1954)
- (Finance) Constater dans les comptes la dégradation dans le temps, de la valeur d'une immobilisation.
- Amortir une dette, un emprunt.
- Le chagrin que ne manquerait pas de me causer sa perte était déjà réparti sur plusieurs années de mon enfance, et par conséquent presque « amorti », comme un vieil immeuble. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 33)
- (En parlant d’une somme due) Éteindre en remboursant le capital, en désintéressant le créancier.
- (Intransitif) (Didactique) (Physique) Atténuer les effets de la chute ou de la vibration d'un corps.
- Comment diminuer les effets sur le corps humain d'une chute ou d'une collision? En amortissant; ce qui signifie une immobilisation rapide, mais pas trop. — (Jean-Michel Courty et Édouard Kierlik, La physique buissonnière, Éditions Belin – Pour la science, Paris, 2010, page 44)
- (Pronominal) Être atténué dans sa vigueur.
- On voyait ses yeux noirs briller puis, tout à coup, à la suite d'une dilatation volontaire des pupilles, cet éclat s'amortissait pour se noyer dans la chaude et trouble aimantation des prunelles. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Rien n'est plus malaisé que l'exploitation méthodique d'un évènement du cœur, rien ne s'amortit plus vite que les ondes d'un coup de foudre. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- (Pronominal) Devenir moins vif, moins éclatant.
- Ces couleurs se sont amorties avec le temps.
- (Pronominal) Être atténué par la rencontre d'une surface molle.
- Le coup s’est amorti contre la cuirasse.
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amoindrir
- Rendre moindre.
- Quand la gloire d'un peuple contraint ses ennemis de la célébrer, il est naturel qu'ils s'efforcent d'en amoindrir l'éclat ou de s'en couvrir eux-mêmes. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- L'essentiel pour les jésuites, c'était d'affaiblir, d’amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), p.65)
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luire
- Émettre de la lumière.
- Le 16, le soleil luisait; mais, sur le soir, la bruine s'éleva. — (Édouard Charton, Voyageurs anciens et modernes ou choix des relations des voyages, Paris : Magasin pittoresque, 1863, vol.4, p.131)
- D'un côté se trouvait sa fenêtre ; la lumière vive du jour luisait à peine à travers les persiennes et les rideaux épais. — (Jasper Kent, Douze, Bragelonne, 2011)
- Émettre une douce lumière.
- […] ; les étoiles se mêlent au feuillage noir ; les lucioles luisent dans l'herbe comme un reflet des étoiles. — (Alphonse Karr, Devant les tisons, Paris : Librairie nouvelle, 1857, page 238)
- (avec un complément indirect)
- Je voyais à travers chacune des ses paroles les yeux noirs qui me luisaient, tout pleins de moi. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 176)
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assaillir
- (Sens propre) (Sens figuré) Attaquer vivement par surprise.
- Le 30 août l’« Hekla » voulu rejoindre la glace et explorer la côte : coup sur coup elle fut assaillie par de violentes tempêtes avec neige et pluie […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Sens figuré) Elle pourrait demeurer ici, l’assaillir d’invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De Gaulle que tant de tempêtes avaient assailli sans jamais l’ébranler, s’évanouit et disparut à la première égratignure que lui fit un parlement-croupion. — (François Mitterrand, Le Coup d’État permanent, 1965)
- Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
- Assaillir les ennemis dans leurs retranchements.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.