Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
-
repentir
- Action de se repentir.
- Ravir à l’homme la possibilité d’expier son forfait par son repentir ou par des actes de vertu […] est à mes yeux le plus horrible raffinement de la cruauté. — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- Alors, quand toutes les facultés sont suspendues, nous devenons semblables aux démons de l’enfer qui ressentent le remords, mais qui ignorent le repentir. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- J’ai ramené au bien et au repentir des misérables qui, un soir, au détour d’un chemin, avaient voulu m’assommer à coups de hache. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, éditions G.T.I., 1997, page 129)
- (Peinture) Trace d’une première idée qu’on a voulu corriger.
- Il y a des repentirs dans ce tableau.
- (Coiffure) Cheveux roulés en tire-bouchons, qui pendent des deux côtés du visage. (au pluriel uniquement)
- Malgré son étiquette si pompeuse, l’institution Ouly était une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs, que les enfants appelaient : « bonne amie ». — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 256)
- Elle portait, à seize ans, des deux côtés de son blême visage, ces tombantes boucles que l’on nommait des "repentirs", et ses yeux bleus rêveurs s’étonnaient près de ses cheveux noirs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
-
contrevenir
- Agir contre une loi, une défense, un ordre, etc., ou contre une obligation que l’on a contractée.
- Et d'autre part, toujours plus intransigeant quant à l'application de ses canons, le clergé exige, au concile de Paris (614), que les juifs qui contreviendraient à l'interdiction d'exercer des fonctions publiques, soient convertis au christianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Encore fallait-il savoir quand, où, et comment, nous prenions le risque de contrevenir aux lois de l'Église, notre mère fouettarde. Car en cas de flagrant délit, on nous promettait la géhenne, on imaginait de vertigineuses oubliettes où seraient jetés les coupables. — (Jérome Garçin, « Confesser ses péchés », dans Les huit péchés capitaux, présentation de Jérome Garçin, Editions Complexe, 1991, p. 9)
- Permettre à son ministre de l’Économie de continuer à contrevenir au code d’éthique ternit sa fin de session. — (Rémi Nadeau, « Voici les bulletins de session des élus à l'Assemblée nationale », Le journal de Québec, 12 décembre 2020)
-
bruire
- (Vieilli) Rendre un son confus.
- Seulement le feu bruissait, comme pour faire comprendre la profondeur du silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, ch. V, Paris, 1832 ; p. 125)
- Que voulez-vous, Monsieur ? demanda-t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. V ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 53)
- Il écoutait la mer bruire, les vaisseaux craquer lentement, le vent passer sous les étoiles. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Livre I, chapitre iii, Mercure de France, Paris, 1896)
- Maintenant, c’est le glissement du vol plané, avec les haubans qui bruissent d’un sifflet plus ou moins aigu, selon la vitesse. — (Jean Ajalbert, La Passion de Roland Garros, Éditions de France, 1926, vol. 1, page 145)
- Un rideau de velours grenat s’abaissait lentement, cependant que s’atténuait la lumière et que bruissaient les derniers chuchotements. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 82)
- À l’heure où la forêt bruit de mille ondes. — (Hélène Ferrarini, Nocturna Bestia, Libération, no 10024, 6 août 2013, p. 28)
- Au début de cette même année, un énorme charivari avait accueilli la pièce d'un tout jeune auteur. Paris en bruissait encore et il n’était pas de jour sans qu'on en dît pis que pendre ou la portât aux nues : Hernani, d'un certain Hugo. — (Patrick Tudoret, Juliette, Éditions Tallandier, 2020)
- (Sens figuré) Scintiller, briller.
- J’ai regardé vers le lieu le plus noir et j’ai vu et entendu des bijoux. Leurs éclats multiples bruissaient de pierres précieuses, d’or et d’argent. Une reptation serpentine les animait, ils n’appelaient pas les cous, les poignets et les doigts qu’ils auraient dû orner, ils se suffisaient à eux-mêmes et proclamaient l’absolu de leur luxe. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, p. 10)
-
instruire
- Enseigner quelque chose à quelqu’un, lui apprendre quelque chose, lui donner des leçons, des préceptes pour les mœurs, pour quelque science, etc.
- Enguerrand Lorien, l'ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l'ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l'épée, à l'équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, […]. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chapitre 1)
- Qui instruit les autres, s’instruit soi-même. Mes chiens m’ont donné autant de leçons qu’ils en ont reçu de moi. J’ai développé leur intelligence, ils m’ont formé le caractère. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Je m’instruis de mon mieux aux dissertations philologiques de Jacques Boulenger, d’André Thérive et des savants alcooliques du Grammaire Club. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ces enfants sont bien instruits, mal instruits.
- C’est un homme instruit, fort instruit.
- Aimer, chercher à s’instruire.
- Avoir le désir de s’instruire.
- S’instruire dans un art, dans une science.
- (Vieilli) (avec « à ») Achille ne m'a point instruit à ces détours. — (Jean-François de La Harpe, Philoctète, acte Ier, scène 1ère, dans le Théâtre des auteurs du second ordre, Tragédies, tome VII ; Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1808, page 73)
- On s’instruit mieux par la pratique que par la théorie.
- Peut se dire aussi des choses.
- Il fut instruit par le malheur, par l’expérience.
- Un tel exemple instruit mieux que tous les préceptes.
- Nous sommes instruits par la nature à…
- Informer, avertir, donner connaissance de quelque fait.
- Une bourgeoise, […] attirée par le désir d’être utile à celles qui gémissaient si haut, fut elle-même s’informer de la cause de leurs clameurs ; on l’en instruisit. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il daigna m’instruire qu’il était deux heures de l’après-midi. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
- C’est un homme bien instruit des usages du monde.
- Instruisez-le de tout ce que vous voulez qu’il fasse.
- Nous nous instruisons régulièrement l’un l’autre de ce qui se passe aux lieux où nous sommes.
- Présenter aux acteurs concernés des informations ou des directives relatives à une opération avant le début de celle-ci. Note : Selon le contexte, il est possible de recourir également à des expressions telles que « donner des consignes », « donner des instructions », « mettre au courant ».
- (Justice) Mettre une cause ou une affaire, civile ou criminelle, en état d’être jugée.
- Ces sortes d'affaires s'instruisent sans huissiers ni défenseurs. Le ministère de ceux-ci est déclaré n'être pas obligatoire, et le surcroît de frais qu'il eût occasionné être irrépétible. — (Revue pratique de droit français: jurisprudence, doctrine, législation, dirigée par A. Marescq & E. Dujardin, tome 28, 1880, page 208)
- L’affaire est suffisamment instruite.
- Le magistrat chargé d’instruire les causes criminelles.
- instruire le procès de quelqu’un, Lui faire son procès, en matière criminelle.
- (Absolument) instruire contre quelqu’un.
- Procéder à l’instruction d’un dossier, d’une démarche.
- En effet, à partir du 1er janvier 2022, toutes les communes de plus de 3 500 habitants devront recevoir et instruire par voie dématérialisée les demandes de permis de construire, déclarations préalables et certificats d’urbanisme. — (Dorothée Laperche, « L’assistance aux demandes d’autorisation d’urbanisme est opérationnelle », article publié le 9 décembre 2020 sur www.actu-environnement.fr ; consulté le 10 décembre 2020)
-
assainir
- (Sens propre) Rendre sain.
- Du devoir pour les municipalités d'assainir les quartiers insalubres des villes manufacturières. — (Emile Bères, Les classes ouvrières: moyens d'améliorer leur sort sous le rapport du bien-être matériel, 1836, chapitre 7)
- Après son départ, j’assainissais moi-même la partie de ma table où ses coudes s’étaient posés, en l’essuyant avec des serviettes que j’allais ensuite clandestinement porter au linge sale. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Habituellement les terrains mouilleux qu'on veut planter sont assainis au préalable et le creusement des fossés de drainage set à faire des buttes ou des remblais. — (A. Fron, Forêts, Pâturages et Prés-Bois, Encyclopédie des connaissances agricoles, Hachette, 1909, page 137)
- (Sens figuré) Rendre acceptable, décent, rééquilibrer, stabiliser.
- Assainir avant tout les mœurs des gens, et celles des institutions de l’État, mais également surveiller la salubrité matérielle de la cité. — (Eugenio Corti, Caton l’Ancien : roman, éditions de Fallois : l’âge d’homme, 2005, page 241)
- (Finance) Débarrasser un outil financier de ses effets pervers.
- Pour Assainir les finances publiques, il faudrait s’attaquer au cœur du problème, qui réside partiellement dans les relations budgétaires entre les différents niveaux d’administration. — (OCDE, Études économiques de l'OCDE : Danemark 2012, Éditions OCDE, page 43)
-
obtenir
- Se faire accorder par tel ou tel moyen une chose que l’on désire.
- Et il réfléchissait. Ce qui est inintelligible, se dit-il, c’est la disproportion qui existe entre les promesses que Jésus lui fit et les résultats qu’elles obtinrent. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Fernando de Noronha étant le bagne brésilien de l’État de Pernambuco, nous obtenons du directeur du pénitencier que deux cents forçats soient mis à notre disposition. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.90, Flammarion, 1937)
- Les patrons répondent alors par le licenciement de tous les ouvriers, plongeant toute une population dans la misère. […]. Après un conflit très dur qui durera jusqu'au 18 octobre, une partie seulement des ouvriers sera finalement réintégrée après avoir obtenu les augmentations de salaire de 6 à 10%. — (François Auvray, 1936, ils ont osé, ils ont gagné: histoire des grèves en Seine-Inférieure, Institut CGT d'histoire sociale de Seine-Maritime, 2006, p. 85)
- (En particulier) (Justice) Parvenir à avoir, de la justice, ce qu’on demande.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- (Sciences) Avoir pour résultat de son action.
- […] ; en outre, différents auteurs adaptèrent à des zootropes, soit des figures construites d’après mes notations chronographiques, soit des images obtenues par le célèbre photographe américain, et obtinrent ainsi une représentation saisissante d’animaux en mouvement. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, page 326, 1882)
- Par ce procédé chimique, on obtient tel produit.
- La lumière qu’on obtient par ce moyen est d’une grande intensité.
-
écrouir
- (Art) Battre un métal à froid ou le faire passer à la filière pour le rendre plus dense et pour lui donner du ressort.
- (Métallurgie) Augmenter par plastification la limite élastique d'un matériau élastoplastique.
-
rabonnir
- (Vieilli) Rendre meilleur.
- Du mot Soracté on a fait saint Oreste; du mot Rabboni on a fait saint Raboni, qui rabonnit les maris jaloux ou qui les fait mourir dans l'année ; […]. — (Voltaire, article « Bekker », dans le Dictionnaire philosophique, dans les Œuvres de Voltaire, Paris : chez Pourrat, 1838, volume 2, page 480)
- Je ne consentirai jamais à changer la figure du Christ de place. Je n'en sens point la nécessité, et si mon tableau était mauvais, ce changement ne le rabonnirait point. — (Antoine Jules Dumesnil, Histoire des plus célèbres amateurs français et de leurs relations avec les artistes, Paris : chez Jules Renouard, 1858, volume 3, page 146)
- Aussi, la nature et l’art, associés dans ces vitrines, «rabonnissent» en quelque sorte ce que la rue et la fabrique - éléments de la culture urbaine - auraient eu d’incongru pour la représentation d’une idéologie artistique si raffinée. — (Marie-Josée Lément, L’architecture fonctionnelle: Le projet de José-Luis Sert pour l’École des Beaux-Arts de Besançon pose la question, Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1982, page 116)
- (Vieilli) (Pronominal) Devenir meilleur.
- La deuxième série agit dans la cave, qui achève et parachève le produit, où la transformation du sucre en alcool s’achèvera lentement, où toutes les matières en suspension ou en dissolution restées dans le vin s’élimineront petit à petit, où le vin se pare, se rabonnit pour la vente. — (F.-V. Delécraz, « Constructions agricoles », in Revue tunisienne, Tunis : au Secrétariat général de l'Institut de Carthage, 1900, volume 7, page 172)
- Ces lignes datent de 1811. Les hommes comme les choses avaient eu le temps de se rabonnir. — (Henri Calet, Acteur et Témoin, Mercure de France, 1959, page 198)
-
infléchir
- Courber, ployer.
- Infléchir un jonc.
- Infléchir une branche d’arbre.
- Rameaux infléchis, rameaux recourbés du dehors en dedans.
- Les pièces sont larges et sombres, avec des planchers d’un chêne infléchi par le poids des ans. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 13)
- Mais elle aperçut, posés sur le bureau, une paire de gants d’homme, en grosse peau d’un jaune sulfureux, les gants de Michel, et elle se mit à suer légèrement, en regardant de biais ces gants jaunes dont les doigts renflés, infléchis, imitaient l’attitude d’une main connue et vivante. — (Colette, Le toutounier, 1939)
- Puis la tête en peluche, grosse comme un poing d’enfant au berceau, s’infléchit sur le côté gauche. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- La jambe gauche d’Ouroz était infléchie selon un angle impossible. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Et croyons-nous vraiment que c’est cette mesure plus psychologique qu’autre chose qui va infléchir la courbe ? — (Marie-Ève Doyon, Couvre-feu: on a sauté l’étape du last call, Le Journal de Québec, 12 janvier 2021)
- (Sens figuré) Modifier, faire changer un comportement, une politique, une décision.
- – […] tu dois savoir que je suis toujours prête à me concerter avec toi sur la stratégie à suivre ou à infléchir s’il y avait lieu d’infléchir.– Il n’y a pas lieu d’infléchir, Mère. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 219)
- "En n’agissant qu’imparfaitement sur les différents leviers disponibles, l’État ne s’est pas donné les moyens d’infléchir les comportements à risque", dénonce la Cour qui dresse une longue liste des échecs de la politique de prévention de l’alcoolisme. — (Élodie Bécu, Alcool : la France trop tolérante, Vosges Matin, 14 juin 2016)
- On a alors clairement senti la détermination d’un groupe de députés du Québec à infléchir le parti de Justin Trudeau. — (Mario Dumont, « Des chevaliers à Ottawa », Le journal de Québec, 20 novembre 2020)
- (Grammaire) Décliner un nom ou conjuguer un verbe.
- (Pronominal) (Optique) Dévier, en parlant de rayons lumineux.
- Le point où des rayons lumineux s’infléchissent.
- Des rayons infléchis. Voyez « inflexion ».
-
époutir
- Variante du verbe époutier (débarrasser une étoffe de laine des corps étrangers).
-
polir
- Rendre uni et luisant par le frottement, en parlant particulièrement des choses dures.
- À Seki, une petite ville du centre du Japon autrefois réputée pour ses sabres de samouraïs, des artisans affûtent et polissent des couteaux de cuisine à tour de bras. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 15)
- Un corps qui se polit par le frottement.
- (Sens figuré) Cultiver, orner, adoucir l’esprit et les mœurs, rendre plus propre au commerce du monde.
- La fréquentation des personnes bien élevées polit l’esprit, polit les mœurs.
- L’étude des belles-lettres polit les esprits.
- (Sens figuré) Mettre la dernière main, corriger tout ce qui peut être contraire à l’exactitude, à la pureté et à l’élégance, en parlant de ce qui regarde la forme, le style dans les ouvrages de l’esprit.
- Polir un discours, un écrit.
- Il n’a pas assez poli son style dans cet ouvrage.
- Donner plus d’élégance et de régularité, en parlant d'une langue.
- Les écrivains qui ont poli et perfectionné notre langue.
- Une langue correcte et polie.
-
kroumir
- (Confiserie) Confiserie à la pâte d’amande et au chocolat (il s’agit d’une marque déposée depuis 1930).
- (Vêtement) Sorte de pantoufle en basane ou en feutre qu’on porte dans des sabots ou des bottes.
- (Gymnastique) Chausson de gymnastique (à noter que Kroumir est une marque déposée).
- Pour mes cours de gymnastique, il faut m’acheter un justaucorps et des kroumirs. — (Brigitte Giraud, J'apprends, 2005)
- (Vêtement) Chausson porté par les égoutiers de Paris dans leurs cuissardes, ou par extension des chaussons en fin feutre portés dans des bottes.
- (Argot) (Vieilli) Voyou[1].
- De là, vers 1881, l’argot réquisitionne kroumir pour désigner un voyou, un individu méprisable. — (Marie Treps, Maudits mots : La Fabrique des insultes racistes, 2017)
-
candir
- (Cuisine) Cristalliser du sucre.
- Le sucre commence à candir.
- Les confitures trop cuites se candissent.
- Couvrir de sucre candi.
- Candir des pastilles.
-
défleurir
- Perdre ses fleurs.
- Quand la vigne vint à défleurir.
- Les foins, qui n’étaient pas encore mûrs, mais dont les plantes défleurissaient déjà, versaient dans l’air mille parfums qui se concentraient en une senteur troublante. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Un heracleum penche sa tige gigantesque que termine l’ombelle défleurie. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 302)
- Dépouiller de ses fleurs.
- La gelée et le mauvais vent ont défleuri tous les abricotiers.
- Dépouiller un fruit de son velouté ou de sa pruine.
- Vous touchez ces prunes, vous les défleurissez.
- (Sens figuré)
- Le feu de camp révélait avec rigueur – dans un visage que l’âge, le soleil, la poussière et la fatigue n’avaient pas encore défleuri – les pommettes hautes et aiguës, les larges yeux bruns aux longs cils, la peau très sombre. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
-
ramollir
- Amollir, rendre mou et maniable.
- J’haïssais la St-Valentin, jusqu’à cette année. Je ne sais pas si c’est la pandémie qui m’a fait ramollir le cœur ou si c’est le manque de chaleur humaine qui me fait soudainement avoir le goût de passer une soirée digne d’une finale de télé-réalité, mais j’ai vraiment hâte à dimanche. — (Geneviève Pettersen, Je hais la St-Valentin, mais pas cette année, Le Journal de Québec, 12 février 2021)
- La chaleur ramollit la cire.
- Les pluies ramollissent la terre.
- La cire se ramollit dès qu’on l’approche d’une flamme.
- Dans certaines maladies les os se ramollissent, le cerveau se ramollit.
- (Fauconnerie) Redresser son pennage avec une éponge trempée, en parlant d'un oiseau.
- (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Perdre peu à peu ses facultés mentales.
- (voix passive) Avoir perdu ses facultés mentales.
- Il est complètement ramolli.
-
blondir
- (Cuisine) Rissoler légèrement pour colorer à peine.
- Blondir un oignon.
- (Cuisine) Ajouter de la farine à un corps gras chaud, jusqu’à coloration dorée et constitution d’un roux blond.
- Rendre blond.
- Car la mode, c’est aussi les millions de tonnes de crèmes, poudres, laits, lotions, maquillages, démaquillants, prémaquillants, produits à se peindre, à se bronzer, à ôter la peinture, à s’oindre, à s’enduire, à se désenduire, à se pommader, à se friser, à s’onduler, à se défriser, à nourrir les cheveux, les laver, les traiter, les dépelliculer, les blondir, les faire briller, les remplir de reflets, les décolorer, les recolorer, les soigner, les faire respirer, les faire pousser, repousser, ôter les duvets superflus, maigrir, mincir, grandir, développer les seins, gommer les hanches, affiner la taille, avaler l’estomac, fondre les kilos en trop, exalter le buste, renforcer les appas défaillants… — (Jeune Afrique, 1969, n° 435 à 451, page 52)
- (Intransitif) Devenir blond.
- La moisson commence à blondir.
- Les épis commencent à blondir.
-
blêmir
- Devenir blême.
- À ces mots, le pauvre torçonnier blêmit ; le roi et lui s’entre-regardèrent pendant un moment. — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
- Vrai Dieu, dit mon père, voilà un beau brin de fille, et jolie comme un jour, encore que la fièvre l’ait blêmie. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 14)
-
grossir
- Rendre gros, plus ample, plus volumineux.
- Elle a un manteau qui lui grossit la taille.
- Les pluies ont grossi la rivière.
- Les arrérages ont grossi la somme.
- L’arrivée des renforts a grossi son armée d’un quart, de la moitié.
- Ces notes grossiront beaucoup le volume.
- (Par analogie) Faire paraître plus gros.
- Lunette qui grossit les objets.
- (Sens figuré) La peur grossit les objets, on s’exagère ce qu’on craint.
- Grossir sa voix, lui donner plus de volume et de gravité, faire la grosse voix.
- (Sens figuré) Exagérer.
- Il cherche à grossir mes torts.
-
saillir
- (Vieilli) Jaillir, sortir avec impétuosité et par secousses, en parlant des choses liquides.
- Quand Moïse frappa le rocher, il en saillit une source d’eau vive.
- Le sang saillissait de sa veine avec impétuosité.
- Sortir, déborder.
- C’est qu’il faut voir ces brimborions, ces riens qui vous viennent à peine au genou : ces corps sans poids où saillissent des os de chat maigre, ces malheureuses frimousses cireuses ! — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Quand son frère sortit de la maison, il aperçut le doux visage de l’Anaïs, et en même temps la culotte à festons, les bas de coton noir serrés au-dessous du genou par les jarretières bleues. À cette vision, ses yeux saillirent, environ un pied et demi de leurs orbites, et y rentrèrent toutefois. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 255)
- Quand le piston revient en arrière, son extrémité saillit sous le réservoir, comme le jabot sous la tête du dindon mâle qui fait la roue devant sa compagne. Mais le métal du piston, lisse et huilé, est bien plus beau que le jabot craquelé du dindon. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 94)
- Sur son visage net et cruel, qu’affinait une barbe courte taillée en pointe de poignard, la crispation des mâchoires faisait danser les muscles et saillir les pommettes. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Vieilli) (Militaire) Faire une sortie, s'élancer avec force.
- Las d’être bloqués dans notre salle, nous prîmes la résolution de saillir dehors, l’épée à la main. — (Chateaubriant, Mémoires d’outre-tombe, tome 1, 1848, page 211)
- A l’arrivée des Anglois, aucuns compagnons saillirent, et il y eut par diverses fois, de gaillardes escarmouches. — (Jean Alexandre C. Buchon, Collection des Chroniques Nationales Françaises - XVe siècle, 1827, page 263)
-
délire
- Égarement d’esprit momentané causé par la fièvre.
- Cet enfant a le délire.
- Léontine.— Ah ! j’ai cru que j’avais le délire ; je me suis sauvée comme une folle, et je me suis trouvée, je ne sais comment dans la rue, tête nue… — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Aberration pathologique de l’intelligence qui se manifeste par des idées fausses et systématiques de grandeur, de persécution, etc.
- Derrière les grands délires bureaucratiques, il faut rechercher la somme de délires individuels, localisés dans ces secteurs clefs de la société que sont le pouvoir central et les couches dominantes en général. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 53)
- Scientifique repenti, Philippulus est le seul savant dans les aventures de Tintin à se référer aussi fortement au divin. Il présente tous les symptômes de la « théomanie », monomanie qui désigne ce qui jadis pouvait relever du délire mystique. Le théomane, qui peut passer de l'exaltation à l'abattement, prétend être en relation directe avec Dieu. — (Albert Algoud, Dictionnaire amoureux de Tintin, Plon, 2016)
- (Sens figuré) Agitation extrême, trouble qu’excitent dans l’âme les passions, les émotions violentes.
- Sa tête se perdait, les cauchemars se succédaient, sa chandelle s’éteignit ; alors commença le délire, ce délire fuyant des gens de la campagne qui se croient frappés par un sort, un besoin fou de partir, de s’échapper, de courir devant le malheur comme un vaisseau devant la tempête. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- Dans ce labeur de forçat, dans ce qui eût été, pour tout autre, un délire épuisant, il ne perd pas pied une seule minute. Il conserve, intacte, la maîtrise de son cerveau. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le délire de l’amour, de la joie, de la douleur, des passions, de l’esprit, de l’imagination
- (Sens figuré) (Familier) Idée, proposition stupide, qui n’a aucun sens.
- Ce projet est insensé, c’est du délire.
- (Sens figuré) (Familier) Obsession irrationnelle, hyperfixation.
- Il avait un délire avec Francis Lalanne.
- (Sens figuré) (Familier) Idées et intérêts qui incarnent la proximité et la connivence au sein d'un groupe de personnes.
- Maud a largement renoncé à contrôler sa réputation depuis le collège, bien qu’aujourd’hui elle ait changé en partie de copines, « plus parce qu’on partage plus les mêmes délires, dit-elle. — (Yaëlle AMSELLEM-MAINGUY, Les filles du coin. Vivre et grandir en milieu rural, Presses de Sciences Po, 2021.)'
-
détenir
- Garder en sa possession.
- La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
- D’ailleurs, ne lui avait-il pas posé une sorte d’ultimatum en ordonnant qu’elle lui procurât les documents détenus par Brunof dans un délai d’une semaine ?… — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre VI)
- […], on chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu'ils détenaient en vertu d’usages très anciens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004. […]. Les dix hommes d'affaires qui se sont le plus enrichis l'an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l'acier roulent sur l'or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- (En particulier) Garder quelqu’un ; le retenir en prison.
- On l’a détenu arbitrairement pendant huit jours. — Être détenu prisonnier. - Être détenu pour vols.
-
aplatir
- Rendre plat.
- Cette surface est trop bombée, il faudrait un peu l’aplatir.
- Malgré l'efficacité des mesures imposées dernièrement, le ministre (...) demande aux Québécois d'en faire un petit peu plus pour réussir à aplatir la courbe, en évitant au moins un contact non essentiel additionnel par jour. — (Marc-André Gagnon, Dubé demande un petit effort supplémentaire aux Québécois, Le journal de Montréal, 18 octobre 2020)
- (Sens figuré) Rendre plat, vider.
- Ma maladie et le séjour à la clinique ont effroyablement aplati mon porte-monnaie. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 157)
- (Sens figuré) Terrasser, vaincre.
- – Comme ils seraient humiliés ces chers amis, aplatis ! Cette rencontre providentielle allait lui donner une autorité incontestée dans son monde. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- (Rugby) Marquer un essai.
- (Pronominal) Devenir plat.
- Il suffit de voir un forgeron à l’ouvrage pour savoir que, plus on tape fort, plus la pièce s’aplatit. — (Georges Coulonges, Le pays des tomates plates, Presses de la Cité, 2002, page 9)
- La balle vint s’aplatir contre la muraille.
- (Pronominal) Se mettre à plat.
- En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
-
mentir
- Ne pas dire la vérité ; dire quelque chose de contraire à la vérité ; cacher la vérité ; induire volontairement en erreur.
- Le colonel éprouvait, tandis que les mots sortaient de ses lèvres, qu’il mentait de moins en moins, ou si l’on préfère, que ce qui était mensonge durant les premiers mots était en train de devenir vérité pure, sans aucun alliage suspect. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 140.)
- La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 156)
- Delcassé ne mentait pas, mais il lui arrivait de tromper sur ses intentions, sur ses projets. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Puisqu'il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l'obligation d'être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie magazine n° 20, novembre 2009)
- (Par extension) Déguiser ou cacher le caractère, en parlant du visage, de la physionomie d'une personne.
- D’un tyran il n’avait assurément que le visage, comme si le froid des longs hivers et la bonne humeur raisonnable de sa race fussent entrés en lui pour lui faire un cœur simple, doux, et qui mentait à son aspect redoutable. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- (Intransitif) (Vieilli) Donner un démenti par ses actes.
- Mentir à son passé, à sa réputation.
- (Pronominal) (réfléchi) Se persuader à soi-même une chose qu'on sait être fausse.
- (Pronominal) (réciproque) Se dire des mensonges les uns aux autres.
- Elles se sont toujours menti.
- (Transitif) (Désuet) Dire, répondre, manifester quelque chose de mensonger, d’insincère.
- Je m'assis cependant: je mentis l'allégressePour ne pas nous trahir, dévorant ma tristesse,J'ai souri, quand pleurer m'aurait été si doux ! — (Édouard Thierry, Les enfants et les anges, Déception ; A. Belin imprimeur-libraire, Delaunay libraire, Mesnier libraire, 1833, page 170)
-
préétablir
- Établir au préalable.
- C’est ce qu’il faut préétablir.
- L’ordre ancien et préétabli.
-
dépolir
- Dépourvoir une surface de son poli.
- Le feu dépolit le marbre.
- Une glace, un miroir, qui se dépolit.
- (Vitrerie) Frotter une pièce de verre avec un autre verre, ou avec un morceau de grès et du sable pour détruire son vernis naturel.
- Le ciel n’existait plus. C’était un plafond lourd et bas, lumineux comme du verre dépoli. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
- Les vitres n'étaient pas dépolies. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 241)
- Dépolir les vitres pour rendre la lumière plus douce.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.