Que signifie "inspirer" ?

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  • Faire pénétrer artificiellement de l’air dans les poumons.
  • Inspirer de l’air dans les poumons d’un noyé, d’un enfant nouveau-né.
  • (Physiologie) Faire entrer naturellement de l’air dans ses poumons.
  • (Absolument) — L’acte de la respiration consiste à inspirer et à expirer.
  • (Par analogie) Faire naître dans le cœur, dans l’esprit, quelque mouvement, quelque dessein, quelque pensée.
  • En Occident, on sait combien le règne végétal a inspiré l'art du moyen âge. Dans les cathédrales s'épanouit une flore de pierre aussi riche que la flore persane, aussi merveilleuse par les formes que celle-ci l'est par les couleurs. — (Léon Lagrange, L'Art et l'Industrie, dans Le Correspondant, Paris : Charles Douniol, octobre 1865, volume 66, page 352)
  • La musique exprime les sentiments, mais elle serait bien empêchée de les définir, et, sans le commentaire des paroles, absent de la musique instrumentale, l’auditeur reste toujours dans un certain vague quant à la nature et à l'objet du sentiment dont s’est inspiré le musicien. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts no 11, Grasset, 1922, page 50)
  • Convenons-en, les exemples de bombance qui lui sont ici donnés ne sont pas faits pour lui inspirer des idées de modération. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  • Enguerrand de Marigny, le ministre des finances qui avait inspiré à Philippe le Bel sa politique d'altération des monnaies, fut pendu au gibet de Montfaucon. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  • Il n'existe plus de communauté humaine, d'unité de civilisation qui s'inspire du mazdéisme de Zarathustra ; et nulle ne s’inspira jamais de la mystique des soufis, et pour cause. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 228)
  • Nous travaillions toute la semaine, et le week-end, je rentrais à la maison auprès de Billie et de ma famille. Tyler restait à South Beach, où les skateuses en bikini l’inspiraient. — (Joe Perry & David Ritz, Rocks : Ma vie avec et sans Aerosmith, traduit par Adrienne Bernardi, éd. Camion blanc, 2015)
  • (Par analogie) (Religion) Recevoir des lumières surnaturelles par une sorte de souffle divin.
  • Les païens croyaient qu’Apollon inspirait la pythie.
  • Les poètes disent qu’Apollon, que les muses les inspirent.
  • Ces événements l’inspirèrent, et nous leur devons le beau poème qu’il a laissé.
  • (Par extension) Conseiller, diriger, animer.
  • À cette conduite du président on reconnut le conseiller qui l’inspirait.
  • (À la voix passive) (Familier) Être avisé, avoir l'idée.
  • Je fus bien inspiré quand je fis telle chose.
  • Il était bien mal inspiré de te faire confiance.
  • Interrogée, la CNIL vient de nous confirmer qu’elle « n’a pas à ce stade été saisie officiellement » par Bercy. Néanmoins, elle tient à rappeler qu’ « une base légale claire et explicite est en tout état de cause nécessaire ». Un message adressé à Bercy qui sera ainsi bien inspiré de la saisir comme ce fut fait en 2017 à l’occasion de l’extension du « data mining » sur des dizaines de fichiers déjà à disposition des services. — (Marc Rees, Surveillance des réseaux sociaux par le fisc : les réserves de la CNIL, Next INpact, 13 novembre 2018 → lire en ligne)
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Mots qui riment avec "é"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "inspirer".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .

  • explorer
    • Parcourir une région inconnue qu’on vient de découvrir pour en connaître la situation, l’étendue, les mœurs, etc.
    • Avant de le quitter, le capitaine Romiati alla explorer les campagnes environnantes et ne découvrit rien d'alarmant. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p.273)
    • Il explora le premier ces contrées.
    • Examiner méthodiquement pour découvrir quelque chose ou quelqu'un.
    • Pendant plus de trois quarts de siècle, les naturalistes explorèrent les voies ouvertes par Bonnet, Peyssonel et Trembley. Les faits s’accumulèrent, mais aucun phénomène réellement nouveau ne se montra. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
    • Une sépulture mégalithique a aussi été explorée au lieu dit le cimetière des Anglais, commune de Vauréal, près Pontoise, Seine et-Oise, par M. A. de Caix de Saint-Aymour. — (Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, sous la direction de G. de Mortillet, Paris : M. Reinwald , mai 1868, n°5, page 188)
    • L’apologue du lampadaire est paraît-il bien connu des chercheurs : un type qui a perdu ses clés explore en vain les dessous d’un lampadaire en pleine nuit. Pourquoi chercher seulement là ? Parce que c’est le seul endroit éclairé. — (Frédérique Roussel, Trouvaille dans les archives de l’Académie française, dans Libération n° 11471, du 14 avril 2018, page 45)
    • (Chirurgie) Visiter, examiner les parties intérieures du corps, malades ou suspectes, à l’aide d’instruments ou de procédés spéciaux.
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  • recommencer
    • Commencer de nouveau à faire ce qu’on a déjà fait, commencer deux fois quelque chose.
    • Il paraît, nous a-t-on dit un jour, qu'il existe à Châteauneuf-le-Rouge un labyrinthe de buis si vaste que le jardinier a besoin de l'année entière pour le tailler : il commence à un bout, et, lorsqu'il arrive à la fin du tracé, recommence un nouveau circuit et une nouvelle année. — (Michel Racine & Françoise Binet, Jardins de Provence, Édisud, 1987, p. 132)
    • (Intransitif) — Le bavardage continue incessant et ne prendra fin que lorsque sonnera l'heure du repas : il faudra alors à regret rentrer chez soi, mais on recommencera le lendemain et toujours on trouvera matière à commérages ! — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, éd.1923)
    • (Transitif) — Il recommence son travail qui était mal fait.
    • (Impersonnel) — Il recommence à pleuvoir, à faire froid.
    • L’amitié de Mlle de Gournay et de Montaigne ne peut-elle se recommencer ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • (Manège) Remettre un cheval aux premières leçons.
    • Il est des chevaux qui oublient et qui se démentent, il faut les recommencer.
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  • valider
    • Rendre valide ou déclarer valide.
    • Le 13 mai 1781, treize signataires valident la première nomination d’un « collecteur des deniers pour la confection de la grand’route ». — (Antoine Follain, Le village sous l’Ancien Régime, Fayard, 2008)
    • Or, il est constant que la loi romaine autorisait, validait ces unions contractées par suite du divorce. — (Jacques-Pierre-Joseph Lesurre, De la juridiction de l’église sur le contrat de mariage considéré comme matière su sacrement, Lyon : Perisse frères, 1836, 2e éd., page 67)
    • Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l'Opportun, 2011)
    • […], vous désarmiez des critiques qui ne nous avaient guère épargnés au départ, […] lesquels ne s’attendaient sans doute pas à ce que vous validassiez ainsi des choix qui au départ étaient loin d’être assurés du succès. — (Jean Chesneaux, L'engagement des intellectuels : 1944-2004, Éditions Privat, 2004, page 44)
    • Ensuite, si ces Églises eussent voulu contester l’œcuménicité du concile jusqu’à leur réunion, elles auraient exigé que tout ce qui avait été fait jusque-là, fût recommencé, ou, tout au moins, qu’elles le confirmassent, et le validassent par une approbation formelle, […]. — (César-Guillaume de La Luzerne, Sur la Déclaration de l’Assemblée du Clergé de la France en 1682, Paris : Potey, 1821, page 398)
    • (Moderne) (Management) Confirmer.
    • À côté des verbes irréguliers, s’est constituée depuis les années 1980 une nouvelle famille, celle des verbes laids. Sont apparus valider, checker, initier, générer, impacter. Ils font autorité plus qu’ils ne signifient. Ils attestent de l’appartenance du locuteur à la sphère manageuriale. C’est un sabir qui se parle dans l’industrie, dans les services, dans les administrations, et demain, qui sait, dans les abbayes. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, page 23)
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  • approcher
    • (Transitif) Mettre proche, mettre près.
    • Approchez cet enfant de la table.
    • (Transitif) (Sens figuré) Faire voir comme plus proche.
    • Cette lunette approche les objets.
    • (Transitif) (Sens figuré) Admettre dans sa familiarité, dans sa proximité.
    • Ce prince l’a approché de lui, de sa personne.
    • Memnon, puis-je à mon tour être admise aujourd'huiParmi les courtisans qu'il approche de lui ? — (Voltaire, Irène, acte I, scène II)
    • (Transitif) Se placer, se trouver auprès de quelqu’un.
    • Empêchez cet homme de m’approcher. Il fait le bonheur de tous ceux qui l’approchent.
    • (Transitif) (Sens figuré) Avoir un accès libre et facile auprès de quelqu’un.
    • Il résume ses deux grandes difficultés actuelles: « J'ai de la difficulté à m’intégrer. J'ai de la misère à approcher les filles. […] J'ai appris une façon de les approcher, mais je ne sais pas si c'est la meilleure. » — (Danielle Laberge, L'errance urbaine, Éditions MultiMondes, 2000, page 154)
    • (Transitif) (Spécialement) Prendre langue, en parlant de quelqu'un.
    • C’est un homme qu’on ne saurait approcher.
    • (Transitif) (En particulier) Déterminer approximativement.
    • A condition de cuber l'épandeur en multipliant la longueur par la largeur et par la hauteur du chargement pour connaître le volume de fumier qu'il contient, il est possible d’approcher le poids de fumier chargé de 2 façons. — (Comment régler son épandeur d'engrais ou de produits organiques ?, ARVALIS, 2004)
    • (Intransitif) Devenir proche.
    • Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.236)
    • (Intransitif) Avancer (vers), arriver à proximité (de).
    • Empêchez qu’il n’approche. Approchez, que je vous parle. L’ennemi approche.
    • J’ai vu qu’il approchait de moi et j’ai évité sa rencontre.
    • À mesure qu’il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l’aidaient à se diriger. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 349 de l’édition de 1921)
    • Accompagné de trois cavaliers, il approchait de Troyes : avec sa monture, il y avait donc quatre chevaux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • (Intransitif) (Absolument) Approcher du but.
    • Ce n’est pas tout à fait ce que vous dites, mais vous approchez.
    • Approcher toujours, n’arriver jamais ; telle est la loi. La civilisation est une asymptote. — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 30)
    • (Intransitif) Avoir quelque convenance, quelque rapport, quelque parité, quelque ressemblance.
    • Ces deux couleurs approchent beaucoup l’une de l’autre. Son style approche de celui de Cicéron.
    • Il fait des vers qui approchent de ceux d’Horace et de Virgile. Rien n’approche de la grandeur, de la magnificence de ce prince.
    • La beauté de la fille n’approche pas de celle de la mère. Ces imaginations-là approchent fort de la folie.
    • (Pronominal) Devenir proche.
    • La partie repart, les clients sadiques s’approchent, soudain intéressés de voir un froggy en situation délicate, et arrive mon tour. — (Bruno Léandri, C’est curieux ce truc…, 2016)
    • Tout en parlant, mon compagnon s'était approché du comptoir, où je le rejoignis, et l'on nous servit nos grogs. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Et, laissant échapper le rideau, il s'approcha du lit. Flossie continuait de ronfler, la bouche ouverte. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 57)
    • Les parcs sont pour le moment bondés. Je m’inquiète pour mes enfants : ne vais-je pas en faire des sociopathes, au sens littéral, si je les gronde dès lors qu’ils s’approchent d’autres personnes ? — (Svenja Flaßpöhler, traduction Octave Larmagnac-Matheron, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 30/03/220 de Philosophie Magazine)
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  • devenais
    • Première personne du singulier de l’imparfait de devenir.
    • Deuxième personne du singulier de l’imparfait de devenir.
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  • douter
    • Être dans l’incertitude, n’être pas sûr.
    • Toutefois, pas un seul d’entre nous ne douta que nous arriverions à y prendre pied : ce n’était à nos yeux, qu’une question de patience. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Il se rappelait qu’il y avait deux mois à peine que sa mère était morte, et moins que personne il doutait qu’elle ne fût morte empoisonnée. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
    • Depuis lors, nombre de livres ont été écrits sur son compte, et l’on sait exactement ce qu’il a fait, ce qu’il a empêché ou négligé de faire ; mais à cette époque, il n’était pas rare que des hommes jeunes, parfaitement au courant de l’état des sciences et des arts, doutassent s’il existait du tout. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, p. 103.)
    • Je doute fort que cela soit.
    • J’en doute.
    • Je doute qu’il vienne.
    • Je ne doute pas qu’il ne vienne bientôt.
    • Doutez-vous que je sois malade ?
    • Doutez-vous que je ne tombe malade, si je fais cette imprudence ?
    • (Absolument) Être troublé dans sa foi, la mettre en cause, en parlant des dogmes religieux, des opinions philosophiques.
    • En philosophie, en critique, c’est avoir beaucoup profité que d’avoir appris à douter.
    • Après avoir longtemps douté, il est mort dans la foi chrétienne.
    • Hésiter, balancer.
    • Il a longtemps douté avant de tenter cette entreprise.
    • Ne douter de rien, être hardi, aller de l’avant, sans tenir compte des difficultés, des obstacles.
    • (Ironique) Ce jeune homme a trop d’assurance : il ne doute de rien.
    • À n’en pas douter s’emploie pour exprimer une Affirmation, une certitude.
    • (Pronominal) Imaginer, penser, croire.
    • Je me doutais bien d’une supercherie, alors même que rien ne me permettait de supposer que vous ne fussiez pas Butteridge. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 171 de l’édition de 1921)
    • Qui pouvait se douter que la vieille possédât de l’argent. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Pronominal) Croire sur quelque apparence, conjecturer, soupçonner.
    • Oh! vous savez, vous ne seriez pas prévenu, vous vous douteriez pas des opérations qui s’y goupillent. C’est pépère, même coquet et bien propre. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Il déroulait les curiosités, dépistait les espionnages, se servant de ses amis, sans qu’ils se doutassent du rôle qu'il leur faisait jouer. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
    • Je m’en suis toujours douté.
    • Il a été pris lorsqu’il s’en doutait le moins.
    • Il ne se doutait pas qu’on eût des preuves contre lui.
    • (Familier) Il se croit très habile dans cet art, mais il ne s’en doute pas.
    • Il ne le connaît que fort imparfaitement.
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  • approuver
    • Tenir pour acceptable.
    • J'écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes: …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
    • Juger louable, trouver digne d’estime.
    • J’approuve son style, mais non pas ses idées.
    • J’approuve vos sentiments.
    • Approuvez-vous une conduite si étrange ? On ne saurait approuver son procédé.
    • C’est une action qui mérite d’être approuvée.
    • Autoriser par un témoignage authentique.
    • Plusieurs conciles ont approuvé cette doctrine.
    • Ce livre fut approuvé par les évêques.
    • Ce spécifique est approuvé par les autorités médicales.
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  • vanité
    • Caractère de ce qui est vain, futile.
    • L’abondante littérature idyllique des professeurs de rhétorique est évidem­ment une pure vanité. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.363)
    • Inutilité, inconsistance.
    • Mais quand il s’aperçut de la vanité de ses efforts et que, d’autre part, il vit l’Église menacée dans son existence par le développement prodigieux pris par les sectes hérétiques, il changea brusquement d’attitude. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Deux ans chez les trappistes lui ont appris à la fois le poids des mots et leur vanité. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, 2018, p. 96)
    • Désir de se faire valoir, fatuité.
    • Il y a une différence entre l’orgueil et la vanité. L’orgueil est le désir d’être au-dessus des autres, c'est l’amour solitaire de soi-même. La vanité au contraire, c’est le désir d’être approuvé par les autres. Au fond de la vanité, il y a de l’humilité; une incertitude sur soi que les éloges guérissent — (Henri Bergson)
    • Tels sont surtout les comédiens, les musiciens, les orateurs et les poètes. Moins ils ont de talent, plus ils ont d’orgueil, de vanité, d’arrogance. Tous ces fous trouvent cependant d’autres fous qui les applaudissent;.. — (Érasme; Éloge de la folie, 1509, traduction de Thibault de Laveaux, 1780)
    • Il avait endossé pour la circonstance un complet vert — peut-être un peu voyant — et orné sa cravate d'une perle qu'il reluquait sans fausse honte, ni, je dois bien le dire, une ombre de vanité. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • La vanité et l’orgueil sont choses différentes, bien qu’on emploie souvent ces deux mots l’un pour l’autre ; on peut être orgueilleux sans être vaniteux. L’orgueil se rapporte plus à l’opinion que nous avons de nous-mêmes, la vanité à celle que nous voudrions que les autres aient de nous— (Jane Austen, Orgueil et Préjugés)
    • Fierté excessive, amour-propre frivole.
    • Eh ! bien, lui qui devait n’avoir que de l’orgueil était dévoré de vanités blessantes et maladives qui décourageaient l’amitié. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • […]; et, sur ces sentiments de basse vanité, se greffait encore l’orgueil d’une vertu qu’il n’avait même pas conquise au prix d’efforts, […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Mais tout de même, procréer à son âge lui paraissait louche et, bien qu’un tel résultat flattât sa vanité de vieux coq, la crainte d’avoir été aidé dans cette œuvre par des collaborateurs bénévoles autant qu’inconnus le retenait hésitant au bord du fossé conjugal. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Art) Peinture de genre signifiant le temps, la mort, l’instabilité des choses, à l’aide de composition d’objets périssables, tels que bougie, crâne, sablier, végétaux.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • (Spécialement) (Bijouterie) Bijou, bague, orné d’une tête de mort.
    • Les voûtes de l’établissement devaient remonter aux catacombes, l’éclairage aurait convenu à un enterrement clandestin, les clients et les serveurs arboraient des vanités à chaque doigt – tout ici présageait la mort. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 162)
    • (Au pluriel) Mondanités, frivolités, futilités.
    • Je n’aime pas ces vanités, qui étaient inconnues à nos pères lorsque l’Angleterre était libre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • La lampe éteinte, Félicité ne put dormir. Les yeux fermés, elle faisait de merveilleux châteaux en Espagne. Les vingt mille francs de rente dansaient devant elle, dans l’ombre, une danse diabolique. Elle habitait un bel appartement de la ville neuve, avait le luxe de M. Peirotte, donnait des soirées, éclaboussait de sa fortune la ville entière. Ce qui chatouillait le plus ses vanités, c’était la belle position que son mari occuperait alors. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 104)
    • De toute évidence, hommes et femmes ne viennent ici que pour se faire admirer. C'est le rendez-vous des vanités élégantes, des rivalités paradeuses et des clins d'œil assassins. — (Martial Debriffe, Le temps des illusions, Terre d'Histoires (City Edition), 2017)
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  • volonté
    • Faculté de vouloir, de se déterminer à quelque chose ; en particulier, cette faculté même en tant qu’elle est plus ou moins agissante.
    • L’entendement éclaire la volonté. — La volonté est souvent déterminée par la passion.
    • Nous croyons que la plus grande partie des maux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale ; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
    • Supputer ce qui eût été accompli, avec une volonté différente, est une spéculation aussi vaine que magnifique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
    • Ce qui manque aujourd’hui, c’est la volonté politique. La volonté politique de mettre un prix sur le carbone. La volonté politique de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles. La volonté politique d’arrêter la construction de centrales au charbon à partir de 2020. La volonté politique de faire passer l’imposition du revenu au carbone. Nous devons taxer la pollution plutôt que de taxer les humains. — (António Guterres in Valentin Cimino, Pour le secrétaire général de l’ONU : “l’humanité doit arrêter de faire la guerre à la planète”, Siècle digital, 2 décembre 2019 → lire en ligne)
    • Ardeur pour les choses qu’on entreprend ; fermeté du caractère ; capacité à se faire obéir.
    • Si un vol facile, même de longue durée, peut enchanter, donner au pilote l’impression qu’il est un être supraterrestre, la difficulté aiguise l’énergie, accroît la volonté et accorde dans la lutte des satisfactions innombrables et dans la victoire un enivrement qui pousse à croire que l’homme est tout-puissant devant les éléments déchaînés. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
    • Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l'allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006)
    • Ma myopie renforçait encore l’impression d’irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Cet homme n’a pas de volonté, il ne peut agir par soi-même, il est incapable de résistance, il cède toujours à autrui.
    • Celui-là est défendu contre les quémandeurs trop opiniâtres par une sorte de femelle revêche, bourrue, grimaçante, qui s’entend à merveille à décourager les volontés les plus obstinées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
    • Disposition où l’on est pour quelqu’un, pour quelque chose. Désir de bien ou mal faire.
    • Il a beaucoup de bonne volonté pour vous. — J’ai reconnu sa mauvaise volonté envers moi.
    • Ce bon jeune homme est plein de bonne volonté, alors que ce galopin-là est connu pour sa mauvaise volonté.
    • (Par extension) Les actes mêmes de la volonté, de ce qu’une personne veut, prescrit ou désire.
    • Je n’ai point d’autre volonté que la vôtre. — Tout plie sous sa volonté. — C'est contre ma volonté.
    • Telle est ma volonté. — Exécuter, respecter les volontés de quelqu'un. — Ses volontés sont des ordres pour moi. — Vos volontés sont pour moi des ordres, chère Madame !
    • Telle est la liberté de l'homme pécheur.... qui, pour trop faire ses volontés, par une étrange contradiction de désirs, s'empêche lui-même d'être ce qu'il veut, c'est-à-dire, heureux. — (Bossuet, Sermons)
    • Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant: monsieur Saito prenait acte de la décision de monsieur Johnson et conformément à ses volontés jouerait au golf avec lui. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
    • Exigence, désir, caprice, fantaisie.
    • Pour un « niaquoué », S. M. l’Empereur Bao Dai n'est que l’exécutant des volontés françaises, l’exécuteur de nos plus basses œuvres. — (Étiemble, Hygiène des lettres, tome 2, éd. Gallimard,, 1966, page 173)
    • Dans bien des cas, la coutume régionale et la pratique traditionnelle préislamique, combinées à la volonté arbitraire du potentat régnant, sont devenues la base légale du gouvernement. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
    • Soumettre tout le monde à ses volontés. — Il semble que ses volontés soient des lois.
    • (Militaire) Capacité à exécuter tous les ordres donnés, et même à se porter volontaire pour des opérations risquées.
    • Cet officier, ce soldat est de bonne volonté. — Il nous faut pour cette expédition des hommes de bonne volonté. — Une fille de bonne volonté.
    • (Psychologie) Capacité à accomplir un acte de façon intentionnelle, consciemment.
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  • continuer
    • Poursuivre ce qui est commencé.
    • Dans mon demi-sommeil je pense à ces défectuosités du gréement et du travail fait à New York et à tout ce qu’il faudra réparer aux îles Bermudes, avant de continuer ma croisière. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Ces diverses opérations pourraient être complétées par l’épandage de scories pulvérulentes à faible dose qui continueraient l’action de la chaux […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 99)
    • Il continua sa marche, pénétrant dans la vieille ville, et entra dans un petit restaurant qui servait de la socca, un plat traditionnel qu’il appréciait. — (Michael Genelin, Les jeunes filles et la mort, 2013)
    • On ne connut le naufrage que par la rencontre de quelques débris, d’un chapeau de marin et d’objets d’équipement militaire, autour de l’îlot de Lavezzi, situé à l’entrée ouest des bouches. Des pêcheurs signalèrent ces objets. Les recherches furent continuées par les soins de l’autorité maritime, de la douane et du commandant de place de Bonifacio : elles furent malheureusement tout à fait confirmatives, et motivèrent l’envoi sur les lieux de l’aviso à vapeur l’Averne pour recueillir, sinon des naufragés qui auraient pu se réfugier sur d’autres îles, du moins les dépouilles des victimes et quelques renseignements sur cette horrible catastrophe. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 197)
    • (Absolument) La mémoire lui a manqué au milieu de son discours, et il n’a pu continuer.
    • Continuez, je vous prie.
    • Si vous continuez de la sorte, jamais vous n’aurez fini.
    • Persévérer dans une habitude.
    • Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Une fois encore, chaque saison débiterait ses tranches claires ou sombres, légères ou lourdes, fleuries ou fruitées, mais à Mervale les dix maisons, comme dix vieilles filles revêches, continueraient à s’épier, à s’envier, à s’enfoncer de plus en plus secrètes et solitaires, chaque mois davantage, derrière leurs larges haies de charme ou d’épines, et rien pour elle ne changerait non plus, ni l’amour du ciel, des bois et de la terre, ni l’horreur et la crainte des hommes. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 16)
    • Prolonger.
    • Continuer une ligne, une allée.
    • Continuer une terrasse, une galerie, une muraille.
    • Prolonger à quelqu’un la possession de quelque chose.
    • Continuez-lui vos bienfaits.
    • On lui a continué sa pension.
    • Maintenir quelqu’un dans un emploi, par réélection ou autrement. On dit aussi reconduire dans ce sens.
    • On le continua dans son commandement, dans son gouvernement.
    • Un magistrat continué dans ses fonctions.
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  • particularité
    • Caractère particulier d’un objet, d’une chose.
    • Le lorrain, dont la prononciation reproduit souvent la nôtre dans ses particularités les plus caractéristiques, dit aussi ma, pâ, jemâ pour mais, paix, jamais : si v'piâ z = s'il vous plaît. — (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, p.1)
    • Ainsi parlait Hérodote des Sassanides, soulignant la particularité du zoroastrisme, culte officiel de l’État perse de l'époque : son monothéisme. Bien avant l’avènement du christianisme et sans doute du judaïsme, les zoroastriens plaçaient leur foi en une divinité unique et abstraite, Ahura Mazda (…). — (Célian Macé, Ainsi parlait le zoroastrien, dans Libération (journal), du 3 août 2012, p.IV)
    • Circonstance particulière.
    • Vous venez de le voir, mon jeune ami, reprit le vieillard, il était impossible que vous restassiez plus longtemps parmi nous sans connaître quelques-unes des affreuses particularités de la vie de cette sainte femme. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
    • Particularité essentielle, remarquable, importante, curieuse.
    • Il m’a conté toutes les particularités de cette affaire.
    • Il a omis dans son récit plusieurs particularités nécessaires.
    • Je ne savais pas cette particularité de sa vie.
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  • corrigé
    • Qui reprend les corrections, les réponses.
    • Une épreuve corrigée.
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  • transmet
    • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de transmettre.
    • Le réfractaire-né avait reproché à son confrère et ami, dans son article du Citoyen libre, du 15 février 1881 : « d’offrir une prime à la servilité, de présenter aux loups la pâtée des chiens, de nouer un bouchon de paille à la queue d’un pur-sang, d’émasculer les forts, d’abeilardiser les virils, de sembler croire, enfin, que la littérature se transmet comme une couronne et qu’il y a une dynastie d’idées à répandre »… — (Lucien Descaves , Souvenirs d’un ours, 1946, pages 158-159)
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  • pousser
    • Faire pression contre quelqu’un ou contre quelque chose, pour le déplacer ou l’ôter de sa place.
    • Un petit levier, qui jusqu’ici s’obstinait à ne pas fonctionner, était devenu mobile. Il le poussa doucement vers la droite : l’aile gauche modifia mystérieusement sa bordure extrême, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 376 de l’édition de 1921)
    • Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l’avait poussé en avant d’une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
    • Il poussa la porte si fort que le fer à cheval suspendu au linteau de chêne tinta faiblement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Après s'être empêtrés à plusieurs reprises dans les roulières boueuses et avoir poussé sur la voiture dans le but d'alléger la charge de Grattan, Elwin et Mary arrivèrent enfin à la cabane. — (Lina Savignac, L'Irlandais, tome 1 : Elwin, Québec : Éditions la Caboche, 2011)
    • Toucher doucement pour avertir quelqu’un de quelque chose ou pour lui faire prendre garde à quelque chose.
    • Pousser quelqu’un du coude, du genou.
    • Il me poussa pour m’avertir que j’allais dire quelque chose de trop.
    • Imprimer quelque mouvement à un corps, soit en le lançant, soit en le frappant.
    • […] il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Quand il pousse la porte du Café du Pont, à Vrigne-aux-Bois, la tante est derrière le comptoir. Le café est à elle. C’est elle qui a fait dire qu’il n'avait qu'à venir. — (Michel Séonnet, Le vent vivant des peuples : récits et légendes de Champagne-Ardenne : 1945-2005, Creaphis Éditions, 2006, page 73)
    • Les vents ont poussé le navire dans le port, contre des récifs.
    • (Escrime) Porter un coup.
    • Pousser un coup de fleuret, un coup d’épée, une botte à quelqu’un.
    • (Reliure) Imprimer sur le cuir des ornements, par le moyen de roulettes ou de fers à dorer.
    • Pousser des filets, des nervures, etc.,
    • Sortir avec force en parlant des paroles, des sons.
    • Chacun s’époumonnait à célébrer, en cette union charmante, la grâce parisienne et l’art ultra-moderne de l’Italie nouvelle, lorsque Paul Fort réclama le silence et me pria de « pousser » une chanson. — (Francis Carco raconté par lui-même, Éditions Sansot, Paris, 2e édition, 1921)
    • […] et sa mère, tout en cardant à gestes secs et comme rageurs un paquet de laine, poussait de temps à autre une virulente malédiction. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Durant la même nuit, Feempje qui n'avait jamais de cauchemar s'était débattu, en grognant et en poussant des plaintes, contre il n'aurait pu dire quelles terrifiantes figures. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 55)
    • Monsieur Saito lut mon travail, poussa un petit cri méprisant et le déchira: [...]. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
    • Le buraliste, plutôt lève-tard et de mauvaise humeur, montait à peine son rideau de fer récalcitrant en poussant quelques jurons. — (Jean-Pierre Serreau, La Souris en caramel, Éditions Publibook, 2008, page 95)
    • Porter plus loin ; reculer.
    • La pièce de terre qu’il vient d’acheter le force à pousser son mur de clôture plus loin.
    • Le traité de paix a poussé nos frontières jusqu’à tel fleuve.
    • Prolonger ; étendre.
    • Un reporter qui ne précise pas, c’est un géomètre qui néglige de pousser ses calculs jusqu’à la dixième décimale. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Il faudrait pousser ce parterre plus loin.
    • Il faut pousser cette allée jusqu’à tel endroit.
    • Alexandre a poussé ses conquêtes jusqu’à l’Indus.
    • (Sens figuré) Presser, attaquer, choquer quelqu’un.
    • Vous me poussez trop.
    • Si vous le poussez davantage, il sera obligé de se défendre.
    • Il l’a poussé vivement dans la dispute.
    • Engager fortement, inciter quelqu’un.
    • Il était question dans la complainte d’un assassin qui expose aux juges les raisons qui l’ont poussé à tuer sa maîtresse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • On n'avait pas besoin de la pousser à parler. Quand il n'y avait personne dans la maison, elle devait parler toute seule ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
    • — Fous ou pas, on ne tombera pas dans leur piège, lance Ahmad. Ils pensent qu'en étant si violents, ils vont nous pousser à prendre les armes pour les affronter. C'est exclu. Hors de question. — (Sofia Amara, Infiltrée dans l'enfer Syrien: Du Printemps de Damas à l’État islamique, Éditions Stock, 2014)
    • Agir comme un connard irresponsable ne me ressemble pas. Ce n'est pas moi. Mes valeurs auraient dû me pousser à réfléchir davantage avant de devenir le raté qui me fixe chaque matin dans le miroir. — (Juliette Mey, Entre Deux, Butterfly Éditions, 2016, chap. 5)
    • (Sens figuré) Porter en avant quelqu’un, le faire avancer.
    • C’est un tel qui l’a poussé.
    • Pour réussir dans cette carrière, il faut être poussé par des gens influents.
    • Se pousser dans l’industrie, dans les finances.
    • Pousser quelqu’un dans le monde, Lui faciliter les moyens d’y faire sa fortune, d’accéder à une situation supérieure.
    • Faire faire des progrès, en parlant d’un écolier, d’un élève.
    • Ce maître ne pousse pas assez ses élèves.
    • Il l’a poussé assez loin dans les mathématiques.
    • Il ne s’occupe guère de sa classe, mais il pousse les premiers.
    • En même temps que je donnerai mes leçons, je m’occuperai à instruire deux chiens pour remplacer Zerbino et Dolce. Je pousserai leur éducation, et au printemps nous pourrons nous remettre en route tous les deux, mon petit Rémi. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Faire donner tout l’effort dont il est capable, en parlant de choses ou d’animaux.
    • Pousser un cheval. Pousser son automobile.
    • Il ne faut pas pousser à fond le moteur.
    • (Sens figuré) Porter, étendre, en parlant des choses.
    • Le cabo­tinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 359)
    • Pousser la raillerie trop loin.
    • Pousser un raisonnement jusqu’au bout.
    • (Absolument) A 55 francs, les habitués et M. Techener lui-même abandonnèrent le livre : une seule personne poussait contre moi. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
    • Faire croître, faire se développer, en parlant des arbres, des plantes, des racines, des branches, des fleurs, etc.
    • L’asperge des boutiques est de deux sortes, savoir la semable, & la sauvage; l’asperge semable pousse quantité de racines […]. — (Joseph Pitton de Tournefort, Traite de la matière médicale, ou l’histoire et l’usage des médicaments, et leur analyse chymique, tome 1, 1717, page 289)
    • Les arbres commencent à pousser des boutons, des feuilles.
    • Cet arbre pousse ses racines entre deux terres.
    • (Par extension) Un Paradis pousse ses palmiers et fait chanter ses sources dans la mémoire de tous les peuples. — (Maurice Bedel, Traité du plaisir, 1945)
    • Offrir un prix d'achat plus élevé lors d’une vente aux enchères.
    • À la vente Vianello du 17 septembre 1895 au Palazzo Sarezin, il poussa jusqu’à deux cent mille francs un Saint Jean-Baptiste du Groziano avant de l’abandonner à sa concurrente. — (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, page 61)
    • (Intransitif) Croître, se développer, en parlant des végétaux, mais aussi des parties du corps.
    • Au Mexique, où il pousse librement, on assure que le bégonia est charmant. Que ne l’a-t-on laissé là-bas ! — (Octave Mirbeau, Le Concombre fugitif, édition 1921)
    • Et pourtant les figuiers s’obstinent à pousser spontanément parmi les gravats et je me gorge, sans rien payer, de leurs fruits cramoisis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • C’est avec de telles calembredaines que le prêtres s’imaginent piper la confiance des enfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
    • Les enfants et les chats nés en hiver poussaient moins bien que les autres […]. » — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 33.)
    • […] ; des multitudes éperdues grimpèrent par d’effrayants sentiers jusqu’à ces régions si élevées que les arbres ne poussaient plus. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Chaque pièce est protégée par un toit plat fait de ce même roseau : le berdi, qui pousse en abondance dans les bas-fonds humides de l'oued. — (René Pottier, Au pays du voile bleu, Nouvelles Éd. Latines, 1945, page 194)
    • Il fauchait les touffes d’échaudures qui poussaient dans la pâture de derrière. — (Daniel Bernier, Les terres meurtries, volume 2 : Léona, Éditions l'Archipel, 2004)
    • (Intransitif) (Architecture) Exercer une poussée, une pression, en parlant des terres, des voûtes, etc., par leur poids, s’appuient contre les constructions destinées à les soutenir.
    • Les terres ont poussé contre le mur du quai, de la terrasse.
    • L’arche a poussé contre les culées du pont.
    • Ce mur pousse en dehors, Une pression le porte en dehors, il subit une déformation et menace ruine.
    • (Intransitif) Se porter en avant, s’avancer.
    • La vieille et solide baleinière, construite pour l’Antarctique, ainsi qu’un bon canot poussèrent du bord. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • (Intransitif) (Familier) Continuer sa route, sa marche.
    • Pousser jusqu’à tel endroit, jusqu’à tel endroit.
    • Nous poussâmes jusqu’à la ville.
    • Poussons jusqu’à ce village, et là nous ferons une halte.
    • Allez voir la presqu'île de Penmarch, cette langue de sable éternellement balayée par le vent : l'engrais de mer en a fait une Beauce. Si vous avez le temps, poussez jusqu'aux sables de Roscofï : l'engrais de mer les a métamorphosés en jardin. — (Edmond About, Causeries, 1865)
    • Ce tableau pousse au noir, Ses couleurs noircissent.
    • (Intransitif) (Élevage) Avoir la respiration difficile, en parlant des chevaux.
    • Un cheval qui pousse.
    • Ce cheval pousse beaucoup.
    • (Intransitif) (Familier) Exagérer, abuser.
    • Tu pousses un peu, là.
    • Faut quand même pas pousser.
    • Exercer une contraction musculaire pour faciliter la défécation, l’accouchement.
    • Le petit poussait parce qu'il était constipé.
    • Allez-y, madame, poussez, je vois la tête.
    • (Pronominal) (Familier) Se mettre en avant.
    • Qu’il n’y ait pas une once de christianisme authentique chez ces prétendus chrétiens, et qu’ils soient traités comme ils méritent de l’être dès ce monde-ci, cela ne change rien aux données du problème posé à un jeune abbé désireux de se pousser à la première place. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 61)
    • (Informatique) Envoyer un élément vers une machine distante.
    • Il reste maintenant à générer les fichiers compilés en appelant la configuration par son nom, puis ensuite on va pousser la configuration sur le nœud ciblé. — (IT-connect.fr, Installer et configurer le SNMP avec PowerShell DSC → lire en ligne)
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  • effrayer
    • Remplir de frayeur.
    • Des soudacs et des esturgeons tout argentés battaient l'eau de leur queue puissante et effrayaient les sterlets et les ombres-chevaliers. — (Victor Tissot, La Russie et les Russes: Indiscrétions de voyage, Éditions E. Dentu, 1882, page 225)
    • J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Vous me le paierez ! Mais cela ne prenait plus, et tous étaient persuadés qu’il ne gueulait ainsi que pour effrayer les gens. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Pronominal) — T’effraie pas, dit-il. Elle est en sûreté, puisque je la protège. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
    • (Pronominal) Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
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  • dignité
    • Gravité noble qui inspire la considération, commande le respect, les égards.
    • Elle retira son voile et laissa voir un visage où la dignité le disputait à la timide modestie. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • En revanche, la plus stupide de leurs tristes conceptions, l'esprit de dignité, est venu remplacer parmi nous la gaieté française. — (Stendhal, De l'Amour, 1822, 3e préface du 15 mars 1843)
    • …elles étaient, l’une pour l’autre, l’idéal d’une certaine perfection de manières tant soit peu froides et composées, qu’elles appelaient décence et dignité. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
    • Il arborait une manière de dignité burlesque qui préparait la salle en sa faveur, […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Révolte de la dignité de la bête contre l'asservissement de l'homme. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, p. 124)
    • (Droit, Philosophie, Politique) Fait que la personne humaine ne doive jamais être traitée seulement comme un moyen, mais toujours aussi comme une fin en soi.
    • La dignité humaine.
    • Pour agir ainsi, il ne faut pas avoir le sentiment, la conscience de sa dignité.
    • Poste, grade éminent, charge ou office considérable.
    • Il fit sentir à tout le monde le pouvoir sacré des lois, et ne fit sentir à personne le poids de sa dignité. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VI. Le ministre, 1748)
    • Dans mon dernier passage à Francfort, j’avais trouvé mon oncle en possession de la maison et du jardin ; en sage fils, semblable à son père, il s’éleva aux plus hautes dignités de la république. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 138)
    • Un riche propriétaire, M. Roudier, au visage grassouillet et insinuant, y discourait des heures entières, avec la passion d’un orléaniste que la chute de Louis-Philippe avait dérangé dans ses calculs. C’était un bonnetier de Paris retiré à Plassans, ancien fournisseur de la cour, qui avait fait de son fils un magistrat, comptant sur les Orléans pour pousser ce garçon aux plus hautes dignités. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 93)
    • La vérité est qu’en tout ils auraient voulu dominer, être les premiers, être chefs, et que ni Lebrac, ni Camus, forts du sentiment populaire qui les avaient portés à ces dignités, n’avaient l’intention de leur céder ces postes d’ailleurs tenus par eux avec une majesté en tout digne de l’investiture dont ils avaient été revêtus. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Astrologie) Fait qu'une planète soit valorisée par le lieu où elle est située dans un thème astral.
    • Lorsqu'une planète est complètement - ou un peu - chez elle, elle est en dignité. En dignité, car elle dispose de plus de pouvoir que si elle logeait chez quelqu'un d'autre. — (Denis Labouré, Cours Pratique d'Astrologie: Secrets de l'Astrologie des Anciens, 2004, Éditions Chariot d'Or, p. 133)
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  • écouter
    • Faire attention, prêter l’oreille pour entendre.
    • – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
    • J’ai à la main gauche un mange-disques sur lequel nous écoutons un quarante-cinq tours de Barry Whit et un autre de Guitar Boogie. — (Azouz Begag, La guerre des moutons, éd. Fayard, 2008, page 91)
    • De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
    • Camille demanda à ses hôtes ce qu’ils buvaient, chercha les alcools avec des hésitations qu’on pouvait prendre pour de la distraction, puis s’assit avec un verre de jus d’orange, la mit en veilleuse et écouta. — (Tom Verdier, « Le beauf », dans Lucie dans le ciel, Éditions Albin Michel, 2011)
    • […] – au moment où j’écris ces lignes, mon voisin de palier, un Napolitain d’origine dont le restaurant a fermé, écoute de la variété italienne kitschissime en chantant à tue-tête. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/2020 de Philosophie Magazine)
    • À 19 h 20, après avoir dîné, les Washington ont entamé une partie de mistigri en écoutant de vieux succès de l’ère doo-wop. La conversation, en partie masquée par la musique, était banale. — (Dean Koontz, L'escalier du diable, traduit de l’américain par Sébastien Danchin, Éditions de L’Archipel, 2020)
    • (Théâtre) Cet acteur sait écouter, il écoute bien.
    • Écoute, écoutez, à l’impératif, s’emploient souvent pour appeler quelqu’un, ou pour éveiller fortement son attention.
    • Écoutez, j’ai quelque chose à vous dire.
    • Un écoute s’il pleut s’est dit d’un Moulin qui n’allait que par des écluses.
    • (Sens figuré)
    • C’est un écoute s’il pleut se dit d’un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.
    • Prêter l’oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance.
    • Silence, voyons, dit le maire. Chacun doit écouter avec courtoisie l’adversaire, même s’il est de mauvaise foi, même s’il manque de civilité ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
    • Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éd. Marabout, 2013)
    • Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu’une personne propose ; prendre plaisir à l’entendre.
    • On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu’il faisait.
    • S’il me propose cela, je l’écouterai volontiers.
    • Il parla d’accommodement, mais il ne fut pas écouté.
    • Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.
    • Écouter les conseils, les avis de quelqu’un.
    • Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ? — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 34)
    • Obtempérer ou obéir à quelqu’un.
    • Cet enfant ne veut écouter personne.
    • Ces soldats indisciplinés n’écoutèrent pas leur chef. (Sens figuré)
    • Écouter la raison.
    • Écouter la voix de la nature.
    • N’écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.
    • N’écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.
    • (Sens figuré) Se laisser aller à un sentiment ou à une passion.
    • Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
    • J’en aurais long à vous narrer sur son compte si je m’écoutais, mais il faut me borner et m’en tenir à cette frasque, qui, rien que d’y songer, amène encore le rire sur mes lèvres. — (Albert Cim (1845-1924), Mes amis et moi (1893))
    • (Canada) Regarder (un film, la télévision).
    • Les 13–14 enfants de l’étude écoutaient en moyenne 8h50 de télévision par semaine à l’âge de deux ans et demi. — (Mathieu Perreault, « La télévision plus néfaste que prévu », dans La Presse, 3 mai 2010 [texte intégral])
    • (Pronominal) Parler lentement, avec apprêt en croyant bien dire.
    • C’était un gros homme blond et pâle, de beaucoup d’instruction et d’un peu d’esprit, qui s’écoutait parler et disait une fois au moins par jour qu’il n’avait pas encore quarante ans, ce qui était vrai : il avait trente-neuf ans passés. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • (Pronominal) S’inquiéter à tout propos de sa santé.
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  • sentais
    • Première personne du singulier de l’imparfait de sentir.
    • Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Je voyais, elle était revenue, je savais, je sentais, je me sentais m’oxygéner, me désengriser, me revitaliser. — (Jacques Sternberg, Sophie, la mer et la nuit, 2012)
    • Deuxième personne du singulier de l’imparfait de sentir.
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  • spontanéité
    • Caractère de ce qui est spontané.
    • Zaheira, à la dérobée, la regardait. Elle la trouvait belle et savante dans sa toilette et ses gestes calculés dans leur spontanéité même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Le Sapin (Abies pectinata) se rencontre aussi en Normandie ; sa spontanéité paraît certaine. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 86)
    • Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s'efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d'une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, page 120)
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  • varier
    • Diversifier.
    • Dans la peinture, il faut varier les airs de tête et l’attitude des figures.
    • Varier les mets, les ornements.
    • Varier ses expressions.
    • Varier son style.
    • Varier ses plaisirs, ses occupations.
    • (Musique) Varier un air : le changer en y ajoutant des notes et des ornements qui en laissent subsister le motif, la mélodie.
    • (Intransitif) Changer, se modifier, présenter des changements successifs.
    • L’effectif de la brigade n’avait pas varié : il s'était maintenu au chiffre de 6.000 hommes, grâce à l'apport régulier des dépôts. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.90)
    • L’amplitude ou marnage est un caractère essentiel des marées qui varie dans le temps (pendant les mortes-eaux le marnage est plus faible que pendant les vives-eaux) et dans l’espace (côtes microtidales avec un marnage moyen inférieur à 2 m, côtes mésotidales avec un marnage moyen compris entre 2 et 4 m, côtes macrotidales avec un marnage moyen supérieur à 4 m). — (Roland Paskoff, Les littoraux : Impact des aménagements sur leur évolution, 2010)
    • Être d’avis différent, rapporter diversement le même fait.
    • Les historiens varient sur ce point.
    • On varie sur le lieu de la naissance d’Homère.
    • Avoir des formes, des qualités différentes, suivant les diverses circonstances.
    • Les mœurs varient selon les pays, les époques.
    • Ce plan, qui devra être transmis à Québec d'ici mardi midi, devra prévoir le report ou l'abandon progressif de rendez-vous et d'opérations non urgentes afin d'atteindre le 17 décembre un certain nombre de "lits désignés COVID", qui varie d'un établissement à l'autre.— (Jérôme Labbé, « Québec demande aux hôpitaux de mettre en branle leur plan de délestage », radio-canada.ca, 8 décembre 2020)
    • (Marine) S’écarte du nord, en parlant de l’aiguille aimantée de la boussole, soit du côté de l’est, soit du côté de l’ouest.
    • À telle hauteur, l’aiguille varie de tant de degrés.
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  • rappeler
    • Appeler de nouveau.
    • Je l’ai appelé et rappelé sans obtenir de réponse.
    • Il ne vous a pas entendu, rappelez-le.
    • Ne laissez pas les messages de vos interlocuteurs s'entasser sur votre bureau, rappelez-les sur-le-champ.
    • Faire revenir une personne qui s’en va, une personne absente.
    • La cloche venait de « piquer » 19 heures, et nous descendions dîner quand le cri « un ours! » nous rappela sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Je m’en allais lorsqu’il m’a rappelé. — Rappeler quelqu’un en toute hâte.
    • (En particulier) Faire revenir un acteur sur la scène pour l’applaudir.
    • Les girls passaient la tête hors de la loge en se bousculant pour admirer les duettistes qu’elles avaient entendu si flatteusement rappeler. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Sens figuré) Presser, obliger.
    • Mes affaires me rappellent à la ville et m’obligent d’y retourner.
    • (Sens figuré) (Familier) (Vieilli) Inciter, exciter.
    • Ce vin rappelle son buveur.
    • Faire revenir quelqu’un d’un lieu où on l’avait envoyé pour y exercer certaines fonctions, pour y remplir un emploi ; en parlant tant de ceux qu’on révoque par des raisons de mécontentement que de ceux qu’on fait revenir par quelque autre motif.
    • Les maladresses de cet ambassadeur l’ont fait rappeler.
    • La guerre étant à la veille d’être déclarée, les deux puissances ont rappelé leurs ambassadeurs.
    • Faire revenir ceux qui ont été disgraciés, chassés ou exilés.
    • Après une injuste disgrâce, le roi l’a rappelé. — Il fut rappelé à la cour. — Il a été rappelé d’exil, de l’exil.
    • (Sens figuré) Invoquer à nouveau.
    • Rappelez votre vertu, votre courage. — Il rappela son ancienne audace.
    • Rappeler ses esprits, ses sens, Reprendre ses esprits, ses sens.
    • (Sens figuré) Faire revenir dans la mémoire.
    • Il nous a semblé superflu, au début de ce chapitre, de rappeler la terminologie employée par l’École zuricho-montpelliéraine, […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 21)
    • […] elle se contenta de regarder les adresses, comme si à l’inspection de ces seules adresses sa mémoire lui rappelait ce que contenaient ces lettres ; […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
    • Il avait oublié cette affaire, je lui en ai rappelé la mémoire.
    • Rappelez-vous, rappelez-lui le souvenir de notre ancienne amitié.
    • Rappeler la mémoire, le souvenir de quelque chose se dit dans le même sens.
    • C’est un souvenir qu’il ne faut pas rappeler.
    • Rappeler sa mémoire, Tâcher de se ressouvenir.
    • Il fit de vains efforts pour rappeler sa mémoire et ne put jamais retrouver ce nom.
    • (Par extension) Indiquer pour information.
    • […] ; ses variantes successives ont abouti à l'échelle MSK 64 (Medvelev, Sponheuer, Karnik) que l'on modifie de temps en temps, de sorte que l'on doit toujours rappeler l'année de la dernière mise à jour. — (Pierre Martin, Géotechnique : Ces risques que l'on dit naturels, Eyrolles, 2011, page 139 (§.1.5.4.2.2.1.1))
    • (Par extension) Évoquer par une certaine ressemblance la pensée de quelqu’un ou de quelque chose.
    • Cet écrivain rappelle Sénèque.
    • Ce paysage provençal me rappelle la Grèce.
    • (Marine) Tirer fortement.
    • Cette amarre rappelle le navire sur bâbord. Intransitivement,
    • Rappeler sur une amarre, sur son ancre.
    • (Intransitif) (Militaire) (Vieilli) Battre le tambour d’une certaine manière, pour rassembler une troupe, pour faire revenir les soldats au drapeau, ou pour rendre honneur à certaines personnes.
    • On a rappelé à telle heure.
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  • espérer
    • (Occitanie) Attendre.
    • Duchotel. — Est-il pressé !Cassagne.— Pardon, espère un moment, espère.Duchotel, qui ne comprend pas. — Quoi ?Cassagne, passant devant lui et allant à Moricet. — Espère un peu ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
    • (Vieilli) (Soutenu) ou (Acadie) (Louisiane) et (Poitevin-Saintongeais) (Transitif) Attendre la venue de quelqu’un.
    • Peut-être Janine appartient-elle à cette race qu’un vieil avocat connaît bien : ces femmes chez qui l’espérance est une maladie, qui ne guérissent pas d’espérer, et qui, après vingt ans, regardent encore la porte avec des yeux de bête fidèle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 154)
    • Nous vous espérons demain à la maison pour le dîner.
    • – Qu’est-ce que tu fais là ?– J’attends Nougaro…– En Afrique, on ne dit pas qu’on attend quelqu’un, on dit qu’on l’espère !...– Alors je suis en train d’espérer Nougaro … — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 170)
    • (Absolument) (Religion) Attendre les bienfaits divins.
    • Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
    • Considérer l’objet de son souhait comme réalisable.
    • Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je l’espère, aucune incertitude dans l’esprit de tous les archéologues de bonne foi. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
    • Les différentes dévaluations, dont la dernière en vigueur datait du 8 juin 1306, étaient loin de lui avoir rapporté ce qu’il en avait espéré. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, page 20, Éditions l’Étudiant, 2007)
    • Vers 2 heures du matin, je parviens à quitter la soirée. J’ai passé mon temps à ignorer au maximum Elias […]. J’ai aussi laissé Gabriel me draguer en espérant que ça fasse les pieds au premier. — (Laeti Kane, Bleu Caramel, éd. L’ivre-Book, 2017)
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  • cliquer
    • (Vieilli) Émettre un bruit retentissant, résonner.
    • Et les cigales cliqueront sur les roses.
    • (Informatique) Enfoncer et relâcher le bouton-poussoir (ou cliquet) d’une souris ou d’un dispositif similaire.
    • Cliquer sur un bouton, une icône, un hyperlien.
    • C’est un super-média pour vos super-vidéos de pubs car si elles sont cliquées et recliquées maintes fois, elles seront reprises à l’œil par les grands médias tels que la presse ou la télévision.. — (Babette Auvray-Pagnozzi, Langue de pub : le kit de survie du publicitaire, 2012)
    • (Argot) Comprendre.
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  • éternité
    • Durée qui n’a ni commencement ni fin.
    • De toute éternité, de temps immémorial.
    • Pour de nombreux croyants, Dieu est de toute éternité.
    • Le temps n’est qu’une partie de l’éternité.
    • Comme si on pouvait tuer le temps sans blesser l’éternité. — (Henry David Thoreau)
    • Durée qui a un commencement, mais qui n’aura pas de fin. — Note : Dans ce sens on l’emploie surtout en parlant de la vie à venir.
    • […]; et, quand M. de Bonald est venu réclamer à la Chambre, en 1816, au nom de la religion catholique redevenue religion de l’État, le rétablissement de l’indissolubilité du mariage, il s'est bien gardé de réclamer en même temps et au même titre le rétablissement de l’éternité des vœux ecclésiastiques. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 12e édition, 1880, page 176)
    • […] ils n’ignorent rien de tout cela et savent notamment fort bien que c’est en l’affirmant qu’ils créeront cette éternité de barbarie nécessaire au maintien des institutions qui leur sont chères. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue et augmentée, Grasset, 1946, page 194)
    • En outre, l’organisation de la famille française s’est achevée sous l’influence du droit canon et du droit romain qui revêtaient hier encore un aspect d’éternité et qui nous surprennent aujourd’hui par l’imminence de leur déclin. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
    • (Par hyperbole) Temps qui semble durer trop longtemps.
    • Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons… et il me semble qu’il se passe une éternité… — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
    • (Langage savant) Caractère de ce qui est éternel.
    • L'éternité de la matière
    • (Religion) La vie éternelle après la mort.
    • Le passage de la vie à l’éternité est court mais terrible ; il ne me reste que bien peu d’instants pour me préparer à la mort. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • L’éternité c'est long, surtout vers la fin. — (Woody Allen)
    • (Héraldique) (Très rare) Meuble représenté par un serpent en anneau se mordant la queue dans certaines armoiries. Cette terminologie du blason n’est utilisée que par quelques auteurs à titre symbolique. On lui préfère ouroboros ou ourobore.
    • Éternité : Quelques auteurs la symbolisent ainsi, avec un serpent, formant un cercle, en se mordant le bout de la queue. — (Le Blason, dictionnaire et remarques, Amédée de Foras, 1883, consultable sur Gallica)
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  • retourner
    • Aller de nouveau en un lieu.
    • Mordi ! dit-il, j’espère qu’il est mort, ou sans cela je retournerais au Louvre pour l’achever. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IX)
    • Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence… — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
    • Revenir au lieu d’où l’on est venu.
    • Rosebud se cherche toujours. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut, mais elle sait très bien ce qu’elle refuse : retourner à Aix et devenir la parfaite épouse d'un pinardier. — (Michel Lebrun, Les ogres, French Pulp éditions, 2014, chapitre 21)
    • (Sens figuré) — Dès qu'il s'éloigne du sol natal, sa pensée y retourne avec un charme douloureux et persistant. Dole, Dijon, Auxerre, Joigny, Sens, Fontainebleau, tous ces grands relais de poste, n'intéressaient que médiocrement les deux enfants. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 16)
    • C'est au moment où les eaux retournent à la mer qu'on fait dans ces graux la singulière pêche du turbot, qui rappelle celle des Écossais, décrite dans le Redgauntlet de Walter-Scott. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, page 74)
    • En effet, mon arrière-arrière-grand-père avait fui la Chine, vers 1890, pour aller au Cambodge, à cause de la misère et de la pauvreté. Il n’est jamais retourné en Chine. — (David Lepoutre, avec ‎Isabelle Cannoodt, Souvenirs de familles immigrées, Éditions Odile Jacob, 2005)
    • Recommencer à faire les mêmes choses, les mêmes actions.
    • Retourner à l’ouvrage.
    • Retourner au travail.
    • Retourner au combat.
    • Retourner à la charge.
    • (Droit) Faire retour.
    • Les biens, en certains cas, retournent au propriétaire qui en a disposé.
    • Tourner d’un autre côté.
    • Les hommes, y disait-on, ne valent pas mieux que la pâte que tourne et retourne dans le pétrin, la main de la ménagère. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Le donneur distribue 7 cartes à chaque joueur et retourne la première carte de la pioche, qui constitue l’entame. — (Yann Caudal, Le grand guide des jeux de cartes, Éditions Eyrolles, 2011, page 71)
    • Dans « Remarques sur le rapport de D. Lagache », Lacan donne à penser le corps comme un gant que l'on pourrait retourner, ce qui donne à la peau cette réversibilité à partir des anneaux orificiels : […]. — (Bernard Andrieu, La Nouvelle Philosophie du corps, Toulouse : éditions Erès, 2002, chapitre 5)
    • (Par analogie) Imputer à autrui ses propres turpitudes.
    • Lorsque a commencé en Afrique la colonisation à proprement parler, la métaphore du cannibalisme a été adoptée par les Européens, qui l’ont retournée contre les Africains. C’étaient maintenant les Africains qui étaient les cannibales, mangeurs de missionnaires. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
    • (Vieilli) (Couture) Refaire, réparer, un vêtement, en mettant en dehors l’envers du tissu quand l’endroit est usé.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • (Cuisine) Remuer en tous sens pour lui faire prendre l’assaisonnement, en parlant d’une salade.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • (Agriculture) Bêcher, labourer, pour implanter une culture.
    • Il s’appliquait à retourner une terre noirâtre dans laquelle son chien, un jeune setter anglais, enfouissait déjà un os avant de recommencer à tournailler autour de son maître. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre I)
    • (Sens figuré) (Familier) Faire changer d’avis ou de parti à quelqu’un.
    • J’ai su depuis qu’elle m’accusait d’avoir, pendant ces quelques secondes, « retourné » Janine et de m’être amusé « à lui mettre un tas d’idées en tête ». — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 154)
    • Il fallait l'entendre ! En trois coups de cuiller à pot, il les a tous retournés. Il leur a boni un coup de sentiment à faire renifler le diable et l’enfer ! — (Marcel Aymé, Vogue la galère, Éditions Bernard Grasset, 1944, page 117)
    • En quarante-huit heures la môme le retourne comme un vieux pardessus et depuis il n’a plus jamais été le même. — (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, chapitre V, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)
    • S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n’a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine: La véritable histoire de la bande d’Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chap. 1)
    • (Sens figuré) Remuer pour chercher.
    • Il a dû retourner son appartement de fond en comble pour trouver cette lettre.
    • (Anglicisme) (Informatique) Renvoyer une information, une valeur après l’exécution d’une commande ou d’une instruction dans le cadre d’une fonction.  (anglicisme : à préciser ou à vérifier)
    • Cette option retourne VRAI si la commande exécutée retourne un code retour (exit code) valant 0. — (Martial Bornet, Expressions régulières, Éditions ENI, 2015, page 75)
    • (Sens figuré) Renvoyer.
    • Retourner un envoi, un compliment.
    • (Sens figuré) (Familier) Émouvoir.
    • Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Impersonnel) De quoi il retourne équivaut à de quoi il s’agit, ce dont il est question.
    • le consentement de l’enfant est maintenant nécessaire si l’enfant comprend suffisamment de quoi il retourne. — (fiche d’information sur l’adoption du Conseil de l’Europe)
    • Je m’étais dit : « Je vais faire un tour du côté des coulisses, pour savoir ce qui en retourne. » (au lieu de : ce qu’il en est) — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 16)
    • (Anjou) Ressembler à l’un de ses parents.
    • Eh bien le petit Édouard, je trouve qu’il retourne sur sa mère.
    • (Pronominal) Se tourner dans un autre sens.
    • J’arrêtai mon geste en pleine course et me retournai avec un air soupçonneux. — (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)
    • Durant ces années, tu t'imagines, j'ai vécu tous les cas de figure possibles. Les louloutes qui s'éloignent sans un mot, celles qui se retournent brusquement et vous fusillent du regard. Celles qui vous traitent calmement de vieux salaud. — (Marc Bressant, Assurez-vous de n'avoir rien oublié, éd. de Fallois, 2010, page 128)
    • (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Prendre d’autres moyens, prendre d’autres arrangements en rapport avec des circonstances, des conditions nouvelles.
    • Ses affaires traversent une crise ; mais il saura bien se retourner.
    • Laissez- lui le temps de se retourner.
    • — Mauvaise nouvelle, mauvaise nouvelle ! répéta-t-il plusieurs fois. Et comment comptes-tu te retourner ? — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • (Familier) Donner un coup.
    • Léodagan : Sans blague ? Et vous avez rien d'autre à foutre, à part retourner le pain ? Arthur : Si… j’peux vous retourner une tarte si le cœur vous en dit… — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre III, épisode Le Porte-bonheur)
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.