Dictionnaire des rimes
Les rimes en : injure
Que signifie "injure" ?
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- Insulte, outrage, ou de fait, ou de parole, ou par écrit.
- Louer les princes des vertus qu’ils n’ont pas, c’est leur dire impunément des injures. — (François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales (320), 1664)
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
- J'aurais voulu qu'ils se missent en colère, qu'ils me dissent des injures ou qu'ils me montrassent le poing, car c'était leur impassibilité qui me rendait fou. — (Jacques Boucher de Perthes, Voyage a Constantinople par l'Italie, la Sicile et la Grèce, 1855, vol.2, chap.68, p.494)
- (En particulier) Parole offensante, outrageante.
- […] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- Ainsi, lorsque l’injurieur (celui qui prononce l’injure) s'adresse à un injuriaire (celui à qui s'adresse l’injurieur) à propos d'un injurié (celui dont parle l’injure) : c'est l’injure référentielle, car l’injurié dans le discours est le référent, et l’injurieur ne s'adresse pas directement à lui mais à l’injuriaire. La relation est, schématiquement de type triangulaire.Ou bien , lorsqu'un injurieur s'adresse à un injuriaire qui est en même temps l’injurié : c'est l’injure interpellative. La relation est ici duelle. — (Évelyne Larguèche, L’injure, la société, l’islam. Une anthropologie de l’injure, dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Aix-en-Provence : Édisud, 2004, no 103-104, page 31)
- (Sens figuré) Dégradation, la ruine, la perte de certaines choses par l’effet des intempéries, de la durée, de l’âge.
- Ces monuments, ces édifices ont éprouvé, ont ressenti l’injure du temps.
- Cette statue est exposée aux injures de l’air, du temps.
- L’injure de l’âge.
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "injure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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gaufrure
- Empreinte que l’on met sur une étoffe en la gaufrant.
- La gaufrure de ce velours n’est pas jolie.
- Il entra dans une vaste pièce où quatre fenêtres aspiraient la clarté. Elle était tapissée de carton à gaufrures et, devant la toile cirée blanche, jonchée de fleurs bleues, qui couvrait une longue table, Jean eut un sentiment de fraîcheur et de gaieté. — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 22)
- Façon que l’on donne aux fleurs artificielles.
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ruinure
- (Charpenterie) Entaille faite avec le ciseau ou la cognée, dans une pièce de charpente, ou une solive , pour améliorer l'adhérencede la maçonnerie.
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polyculture
- (Agriculture) Fait de cultiver plusieurs espèces de plantes dans une même exploitation agricole ou une même région.
- La ferme a abandonné la polyculture traditionnelle pour se spécialiser dans les framboises.
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photogravure
- (Art) Ensemble des procédés qui permettent d’appliquer la photographie à la gravure.
- Le portrait de l'auteur, reproduit par le curieux procédé de la photogravure, ornait la page du titre. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Gravure faite par ce procédé.
- Le plan couché et les photogravures de cette Basilique illustrent un intéressant volume que je vous prêterai. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
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paliure
- (Botanique) Genre de la famille des rhamnacées, arbuste ou petit arbre dont le fruit est une noisette ligneuse au centre d’une aile circulaire.
- (Botanique) (sens restreint) Arbuste épineux, buissonnant, aux tiges couvertes d’une écorce grisâtre, commun dans les régions méditerranéennes, aux fruits secs en forme de soucoupe volante à bords ondulés et employés en herboristerie, pour leur effet drainant sur l’urée et l’acide urique.
- La couronne d’épines du Christ aurait été composée de Paliure. — (Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion, G. Dumé, Flore forestière française : Région méditerranéenne, 2008)
- La couronne d’entrelacs et de pointes brunâtres paraissait voltiger au-dessus de son regard, et il voyait les épines aller et venir, si proches de ses pupilles qu’il crut qu’elles allaient lui crever les yeux… Paliure, paliure, paliure, tenta-t-il encore dans une ultime invocation au génie du mot qui ne voulait le visiter avant son dernier terme. — (Philippe Claudel, Les petites mécaniques, 2003)
- (Botanique) (Désuet) (Par analogie) Jujubier, nerprun.
- Aucuns aussi estiment, que le Paliure Africain de Théophraste, et l’Egyptien d'Agathoclès sont une même chose, et que ce n’est que notre jujubier : il est certain par le témoignage de tous les anciens, que le Paliure croissait de tout temps en Afrique. — (Jacques Deschamps, Histoire Générale des plantes, 1615)
- Cet auteur pense que l'aune noir bourgêne, le paliure, l' alaterne et le jujubier, ne sont que des espèces du même: [...] elles ont des filets coniques simples, [...] les feuilles sont dentées, [...] elles ont des glandes à godet au bout de chaque dentelure; le nerprun, le paliure et le jujubier , conviennent aussi en ce qu'ils ont à chaque nœud des branches, une ou deux épines. — (M. Guettard, Quatrième mémoire sur le genre des plantes)
-
cure
- Soin, souci. — En ce sens, il est surtout usité dans l’expression : n’avoir cure.
- Il connaissait Zaheira: elle était toute jeune et robuste, belle. Instruite aussi, ce dont il n’avait cure. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Ce qui chiffonnait le commissaire, c’est quelle se cachât pour boire. À quoi bon, puisqu’elle n’avait pas cure de l’opinion des gens, gagner la pièce du fond pour aller prendre une rasade d’alcool ou de vin à même la bouteille ? — (Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête, ch. 3, Presses de la Cité, 1955 ; rééd. Le Livre de poche no 14238, 2002, ISBN 978-2-253-14238-6, p. 54)
- Mais il y a tout de même un processus et des règles à respecter. M. Fitzgibbon a candidement prouvé qu’il n’en avait cure et qu’il n’avait pas l’intention de s’y arrêter. — (Karine Gagnon, Fitzgibbon, le ministre qui se fiche des règles, Le Journal de Québec, 17 février 2023)
- Traitement des maladies, des affections graves ou chroniques.
- Tout cela me semble un rêve, dit le précepteur ; nous avons assez de médecins juifs qui font des cures merveilleuses sans qu’on les regarde comme sorciers. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (En particulier) Soins dispensés dans un établissement thermal.
- Je vous raconterai tout cela cet été si vous venez à Aix-les-Bains, vers le mois de septembre, car James veut y faire sa cure et je crois que je l'accompagnerai. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- La cure de boisson est la base du traitement à Vals. L'eau y est consommée suivant les prescriptions médicales dans des buvettes élégantes et bien agencées. — (Vals-Saint-Jean - la station de Vals-les-Bains et environs, éditée spécialement pour la Société Vals-Saint-Jean par G.-L. Arlaud, éditeur, Lyon (sans date ; vers 1930-1931), page 16)
- (Par extension) Faire une cure de quelque chose : manger exclusivement de cette chose. Par extension, passer son temps à une activité.
- Le hâd des Arabes [Cornacula monacantha Del. ; tb, kn = mi], plante très spéciale du désert, pourvue de nombreux piquants, très salée et dont les chameaux font avec profit une cure annuelle. — (Maurice Abadie, Afrique centrale ; la colonie du Niger, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1927, page 236)
- Je fais une cure de natation.
- Demeure du curé.
- La cure est en général dans le voisinage de l’église.
- (Par extension) Fonction ecclésiastique à laquelle est attachée la direction spirituelle d’une paroisse.
- D’autres places ecclésiastiques, telles que les principales chaires des universités et quelques grandes cures, s’obtenaient au concours. — (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Il vicaria à la campagne jusqu'au mois de Janvier 1692, époque où il fut pourvu de la cure d’Étrépigny et de But, sa succursale. — (Rudolf Charles, Préface de Le testament de Jean Meslier, tome 1, page XXXV, édition R.C. Meijer, 1864)
-
postcure
- (Médecine) Cure faisant suite à un premier soin.
- Rappelons que cette expérience visait, selon les expressions de Racamier lui-même, à effectuer une révolution sans violence permettant de décarcéraliser l’institution psychiatrique, avec des mesures très diversifiées telles que : équipes mobiles d’intervention auprès de différents groupes sociaux, dont les écoles, ateliers protégés, clubs de malades, hôpitaux de jour ou de nuit, foyers de postcure… ; cet ensemble permettant de desservir l’ensemble de la population locale. — (Patrick Legros, Les Processus discriminatoires des politiques du handicap, 2014)
- Lady Bradshaw attendait, les couvertures sur les genoux, une heure ou davantage, appuyée au dossier, pensant parfois au malade, et parfois, ce qui se comprend, au mur d’or qui s’élevait minute par minute tandis qu’elle attendait ; au mur d’or qui s’élevait entre eux et les changements et soucis (elle les avait vaillamment affrontés, ils avaient eu leurs épreuves) jusqu’à ce qu’elle se sente enfin, tandis qu’elle attendait, fermement assurée sur une mer d’huile où ne soufflait qu’une brise embaumée ; respectée, admirée, enviée, n’ayant pratiquement plus rien à désirer, sauf qu’elle aurait aimé être un peu moins forte ; tous les jeudis soir, de grands dîners pour la Faculté ; de temps en temps l’inauguration d’une vente de charité ; l’accueil des membres de la famille royale ; trop peu de temps, hélas, avec son mari qui avait de plus en plus de travail ; un fils qui réussissait bien à Eton ; elle aurait aimé avoir également une fille ; mais elle avait largement de quoi s’occuper ; protection de l’enfance, postcure des épileptiques, et puis la photographie : pour peu qu’il y ait une église en cours de rénovation, ou menaçant ruine, elle soudoyait le bedeau, obtenait de lui la clé, et prenait des photographies de qualité quasiment professionnelle. — (Virginia Woolf. Mrs. Dalloway, 1925, traduction de Marie-Claire Pasquier, version parue dans la Bibliothèque de la Pléiade. Folio classique, Gallimard, 1994, page 186)
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enfourchure
- Bifurcation du tronc d’un arbre en deux branches.
- « Oui ! répéta-t-il, trois branches… Il y en avait quatre hier, mais la quatrième est tombée cette nuit… Il n’en reste que le moignon… Je n’en compte plus que trois à l’enfourchure… Plus que trois, vieux burg… plus que trois ! » — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 1-16)
- Voilà mon Frédéric II sur l’enfourchure du tronc, à l’endroit d’où partaient les branches maîtresses. — (Giono, Roi sans divertissement, 1947, page 59)
- Entrejambe.
- Il [le saut en hauteur] est presque toujours réservé […] quant à la morphologie, aux hommes grands et de haute enfourchure. — (R. Vuillemin, Éducation physique, 1941, page 139)
- [...] il avait ses passages à lui, ses coulées à travers les plaisses, ses clôtures de grillage à la mesure de son enfourchure […]. — (Maurice Genevoix, Raboliot, 1925, première partie, chapitre 3, réédition Le Livre de Poche, page 42)
- Partie du cheval se trouvant entre les cuisses du cavalier.
- (Chasse) L'ensemble des deux épois plantés au sommet de chaque merrain comme les dents d'une fourche.
- (Sens figuré) Bifurcation d'un chemin.
- D’enfourchure en enfourchure, les signalisations et les panneaux s'étaient faits plus rares et puis avaient à peu près complètement disparu ; seul, parfois, à l'entrée d'un chemin de pierre ou de terre, un poteau fléchait encore un hameau, une ferme ou un bois. — (Jean-Paul Goux, La commémoration, Actes Sud, 1995, chapitre 1)
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nervure
- (Botanique) Ensemble des vaisseaux conducteurs de la sève formant un réseau à la surface d'une feuille, d'un sépale ou d'un pétale.
- La principale nervure de la feuille, généralement plus épaisse que les autres, est appelée nervure médiane.
- (Entomologie) Sorte de structure qui renforce la membrane de l'aile des insectes.
- Ce sont les larves des pucerons […]. Complètement développées, ces larves deviennent de jolis insectes, pourvus de quatre ailes diaphanes, presque deux fois plus longues et plus larges que le corps entier, et soutenues par quelques rares nervures. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- (Reliure) Réunion des parties saillantes qui sont formées sur le dos d’un livre par les nerfs ou cordelettes qui servent à relier.
- (Architecture) Moulure saillante placée sur les arêtes d’une voûte, sur les côtés des cannelures, sur les arêtes des volutes, sur les angles des pierres, etc.
- Chaque nervure, chaque arête sculptée, le moindre trait s'argenta. — (Honoré de Balzac, Jésus-Christ en Flandre, 1846)
- (Aviation) Armature interne rigidifiant la voilure ou le fuselage tout en structurant la forme aérodynamique de l’aile.
- (Technique) Pliures ou ondulation sur une tôle permettant de la rigidifier en augmentant son moment quadratique.
- (Minéralogie) Marques sinueuses de certaines pierres.
- Partout le marbre blanc régnait. De la pierre marmoréenne émanait une douce clarté que les délicates nervures noires qui la parcouraient ne suffisaient pas à affaiblir. — (Claire-Lise Marguier, Le Sceau de la reine, Rouergue, 2014, page 365.)
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pure
- (Par ellipse) (En particulier) La boisson en elle-même, plutôt fortement alcoolisée qui n’est pas coupé avec une autre plus légère ou sans alcool.
- — Qu’est-ce que tu t’enfiles: une pure, une amazone, une tomate, une hussarde ou une mominette ?— Un guindal de pivois sans lance. — (Napoléon Hayard, Dictionnaire Argot-Français, Paris, La Maison Hayard, 1907, page 39)
- — T’as pris quoi ? Une vodka ?— Ouais, une pure.
- — Rofl. Je ne trouve plus mon absynthe…— Ce ne serait pas la pure, là-bas ?
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rassure
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rassurer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rassurer.
- Si ce repère est symbolique, « il ne faudrait pas en conclure que nous connaissons mal l’état de la population mondiale, rassure Gilles Pison, démographe, professeur émérite au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et auteur de L’Atlas de la population mondiale (éd. Autrement). Au contraire. Aucun pays n’a échappé au recensement. » — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 novembre 2022, page 6)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de rassurer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rassurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de rassurer.
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doublure
- Étoffe ou toute autre matière dont une autre est doublée.
- Le vêtement renfermait des papiers dans la doublure. Mais, quelle que fût sa curiosité, l’obscurité était trop profonde pour qu’il les sortît de leur cachette et les examinât. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 98 de l’édition de 1921)
- Au fond de sa poche, un œuf d’agace, pourri, cassé qui poissait la doublure et empestait. — (Louis Pergaud, « La Traque aux nids », in Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement — était-ce de la castorette ? —, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu’au genou ? — (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, chapitre 1, éditions Fayard, 2006)
- (Théâtre) Acteurs et actrices qui remplacent les chefs d’emplois dans leurs rôles.
- Ce comédien est la doublure d’un tel.
- Dans la troupe, ce fut une consternation générale. Pas tellement à cause de ce que Manola était sympa, mais parce que chacun avait réalisé subitement qu’il n’avait pas encore de doublure, qu’il faudrait trouver une autre grande vedette pour prendre le rôle […] et qu’il faudrait au moins un mois avant de reprendre le spectacle. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 19)
- (Péjoratif) Double, pâle copie.
- Cet homme n’est que la doublure de cet autre.
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morsure
- Action de mordre.
- Je faillis poser le pied sur un énorme centipède, à morsure meurtrière; ce n'était partout que mort et désolation. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Brusquement, je sentis comme la morsure sauvage d'une bête qui m'aurait arraché la chair par saccades. […]. Ja..... m'avait branché la pince au sexe. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Meurtrissure, blessure faite en mordant.
- Il faut bassiner la morsure avec la même décoction ; & mettre le marc dessus, après avoir bien graté [sic] la plaie la premiere [sic] fois seulement. — (Noël Chomel, Dictionnaire Œconomique, 1767)
- Il est donc impossible pour le vétérinaire légiste, s'il n'a recueilli aucun renseignement, de pouvoir affirmer, à l'examen d'une morsure, si cette morsure a été faite par un animal sain ou un animal en puissance de rage. — (Alfred Gallier, Médecine légale vétérinaire, 1895)
- Je me mis à courir comme un fou, en pleine nuit, emportant, comme un lambeau du cœur de Madeleine, ce paquet de fleurs où elle avait mis ses lèvres et imprimé des morsures que je savourais comme des baisers. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 204)
- (Par extension) Meurtrissure, atteinte quelconque.
- On n'échappe pas aux morsures de l’ypérite qui, sournoisement, s'accroche à la peau. — (Victor Méric, La guerre qui revient : Fraiche et Gazeuse, page 161, Sirius, 1932)
- (Sens figuré) — Les morsures de la calomnie.
- (Art) Attaque du support d'impression, en gravure (voir aussi morsure successive), en lithographie, etc.
- […] mais on voyait assez clair pour découvrir, à l'horizon — […] — la ligne ocre des sables. Elle se silhouettait sur le ciel rose, avec une précision, une netteté de morsure à l’eau-forte, […]. — (Francis Carco, Palace-Égypte, Éditions Albin Michel, Paris, 1933)
- Dans la rue Haute, et tout le long, se jettent perpendiculairement des ruelles et affluents misérables, mais de style ancien, et qui appartienent carrément à l’eau-forte, à la morsure du cuivre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 475)
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biffure
- Texte rayé, barré ou effacé.
- Voici un exemple : ce texte est une biffure sur Wikipédia.
- Une page d’épreuves corrigées par Balzac, où presque chaque phrase est déchiquetée, chaque ligne labourée, la marge blanche rongée de noir avec des biffures, des signes, des mots, me rend palpable l’éruption d’un Vésuve humain ; […] — (Stefan Zweig, traduit par Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013, page 224)
- Ces quelques taches de crayon à papier, ces arrondis d’écolier, les harmonieuses ondulations de la biffure, que nous contemplons inlassablement, voyant presque courir, tremblante, la main du vieillard consciencieux, suffisent à resserrer le malheur sur des milliers d’êtres. — (Daniel Schneidermann, Statut des juifs de 1940 : Pétain, d’un trait de plume, rue89.com, 8 octobre 2010)
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rancissure
- Caractère, état de ce qui est rance.
- Sa tête bourdonnait, des éclairs lumineux passaient devant ses yeux ; de son ventre noué, douloureux, montaient des borborygmes en chapelets et de méchantes rancissures qui lui escaladaient l’œsophage à grands coups de crampons, pour finir en goût de fer au fond de la bouche. — (Pierre Pelot, Les Mangeurs d’argile, 1981, page 128)
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nourriture
- Aliment.
- Même pour faire seulement de bonnes bêtes de travail, il faudrait rentrer le jeune bétail aussitôt que l’herbe devient rare sur les herbages et distribuer au râtelier une nourriture non-seulement bonne, mais un peu variée, […]. — (Jean-Henri Magne, Hygiène vétérinaire appliquée étude de nos races d’animaux et les moyens de les améliorer, 2e éd., tome 2, Paris : chez Labé, 1857, p. 388)
- Les herbes, nourriture première des herbivores, sont de qualité différente selon les lieux qui les produisent, et les fourrages ne sont pas également composés partout. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- De plus, une grande partie de la population est en mouvement pour aller chercher au loin la nourriture, qui manque dans la région palmifère, ou pour transporter ses produits : elle n'a guère le temps d'écouter les offres alléchantes des vendeurs de gris-gris : il faut d'abord manger. — (Paul Marty, Études sur l'Islam au Dahomey: Le bas Dahomey. - Le haut Dahomey, Paris : Éditions Ernest Leroux, 1926, p. 116)
- La noirceur de la tourbe et des basaltes est coupée par des taches d’un gazon vert et abondant qui, bien que coriace, sert cependant de nourriture à près de 200.000 moutons sauvages, venus on ne sait d’où. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Naturellement, de tout l’hiver, le crapaud ne prend aucune nourriture. Une abondante alimentation estivale a entreposé dans son organisme quantité de matériaux nutritifs. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- La nourriture jalonne nos vies. Les repas sont des repères. Nous nous souvenons du premier dîner avec l’être aimé (nous pouvions à peine manger, tant le désir de l’autre nous emplissait). — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, p. 319)
- Subsistance des hommes et des animaux au moyen des aliments.
- On cultive aussi un peu de sarrasin, ou blé noir qui sert au chauffage dans un pays privé de bois, et dont les grains sont donnés en nourriture à la volaille. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 100)
- Les drèches de brasserie, les touraillons peuvent être employés comme engrais organiques, quand il ne sont pas utilisables pour la nourriture du bétail, qui est leur véritable destination. — (Charles-Victor Garola, Engrais : Le matières fertilisantes, Paris : J.-B. Baillière & fils, 7e éd., 1925, p.200)
- (Sens figuré) Ce qui fortifie.
- L’âme a besoin de nourriture aussi bien que le corps.
- La lecture est la nourriture de l’esprit.
- Allaitement, action de nourrir un enfant de son lait.
- Cette mère a été épuisée par des nourritures successives.
- (Vieilli) Éducation.
- Nourriture passe nature, la bonne éducation peut corriger les défauts d’un mauvais naturel.
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mouture
- Action de moudre du blé, mais aussi d’autres grains.
- De nos jours, on a appliqué les machines à vapeur à la mouture du blé comme à toutes les autres industries. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 107)
- Prix payé au meunier pour cette opération.
- (Vieilli) Mélange du froment, du seigle et de l’orge, par tiers.
- On ne saurait tirer une bonne mouture d’un mauvais sac. — (Erckmann-Chatrian, L’ami Fritz, 1864)
- (Sens figuré) Version, en parlant d’un texte.
- «Donc, tant et aussi longtemps que la mouture finale de la loi avec toute la réglementation incluse à chacun des articles touchés ne sera pas disponible, les utilisateurs ne doivent pas changer leurs habitudes de pratique», de conclure M. Gagnon. — (Julien Cabana, Côtes-à-côtes avec cabine: des précisions tardives qui changent tout, Le Journal de Québec, 9 février 2021)
- Ce n’est pas une œuvre originale, ce n’est qu’une seconde mouture.
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emmanchure
- (Couture) Chacune des deux ouvertures d’un vêtement, d’une robe, d’une chemise, etc., à laquelle on adapte les manches.
- On partage la manche en deux parties égales ainsi que l’emmanchure ; on attache la couture qui joint la manche au bas de l’emmanchure et à 1 ou 2 centimètres en avant de la couture piquée, laquelle joint le petit côté au devant du corsage. — (Anaïs de Bassanville, Le Trésor de la maison - Guide des femmes économes, 1867)
- Le vent qui soufflait plus âpre et plus rude nous collait nos vêtements sur le corps : il nous frappait heureusement dans le dos, mais comme l’emmanchure de ma veste était décousue, il entrait par ce trou et me glissait le long du bras, ce qui était loin de me réchauffer. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- La jeannette est une petite planche qui permet un repassage minutieux des emmanchures, des manches et des poignets. — (Louise Robitaille, Qui aime repasser?, Cahier Week-end du Journal de Montréal, 15 octobre 2022)
- Les emmanchures d’un habit.
- Cette emmanchure est trop étroite, est trop large.
- Cette robe me gêne aux emmanchures, à l’emmanchure.
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échauboulure
- (Désuet) (Médecine) Éruption cutanée produite par la chaleur, par un eczéma dyshidrosique.
- Cela a lieu dans l’échauboulure (sudamina-hydroa), maladie locale très légère, comme dans les plus graves, telles que la fièvre jaune, le typhus, la peste, le choléra, maladie qui affectent simultanément tout l’organisme, qui le frappe de sidération. — (Barthélemy Lacoste, Pensées médicales sur la nécessité de n'avoir en médecine qu'un seul système, celui de la nature, Éditeur G. Baillière, 1838)
- (Désuet) (Médecine vétérinaire) Maladie de la peau qui apparaît subitement chez le cheval et chez le bœuf, sous la forme de bosselures.
- Une vache bretonne, de l’âge de sept ans, fut affectée de tumeurs, ressemblant à celles de l’échauboulure, et qui se montrèrent sur certaines parties du corps. — (École nationale vétérinaire d’Alfort, Recueil de médecine vétérinaire, 1837)
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mouchure
- Bout de la mèche quand on l'a mouché.
- Trois laboratoires - Gif-sur-Yvette, Lyon et Oxford - viennent de passer à l’accélérateur de particules quelques fragments de charbon prélevés ici ou là dans la grotte sur des contours de dessin, des mouchures de torche, etc. (« Le jour où Cro-Magnon inventa l’art », Le Nouvel Observateur, 3 août 1995)
- Les pincettes pour moucher les lampes sont, assure-t-il, "les paroles divines auxquelles nous coupons les lettres de la Loi et, ce faisant, nous révélons l’esprit qui luit" — et il ajoute : "les pots dans lesquels on éteint les mouchures des lampes sont les cœurs des fidèles qui observent la Loi à la lettre." (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale)
- Bout de cordage effiloché qui a été coupé.
- Mucosité qui sort du nez quand on se mouche.
- Une petite fille pleurait à genoux, la mouchure dégoulinant de ses minuscules narines.
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ceinture
- (Génériquement) Dispositif qui entoure.
- mais dans les zones de faible densité humaine, la zone dite de parc « limité » est maintenant entourée d’une ceinture — (Jean-Marc Boffa, Les parcs agroforestiers en Afrique subsaharienne, Food & Agriculture Org, 2000, page 27)
- (Urbanisme) Construction, plantation, aménagement qui clôture un espace.
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; […] — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Le pourtour est marqué par une ceinture de Phalaris arundinacea et de diverses Joncacées, dans laquelle apparaissent quelques plants d’Alnus glutinosa et de Salix aurita. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 66)
- Entourée d’une ceinture en béton électrifiée, surveillée par des patrouilles armées et filmée à longueur de journée par des drones […] — (Nathalie Saladin, Le diable a les yeux noirs, Les nouveaux auteurs, 2014)
- (Architecture) Petite moulure de profil carré au haut et au bas du fût d’une colonne auquel elle se joint par un congé.
- On donne aussi le nom de ceinture de colonne, dit M. Quatremère de Quincy, à certains rangs de feuilles de refend en métal, posées sur un astragale en manière de couronne […] — (Dictionnaire de la conversation et de la lecture : Ce-Cha. 12, Asher, 1834, page 15)
- (Construction) Poutraison en bois ou en béton posée sur les murs d’un bâtiment et servant d’assise à la charpente.
- Dans le premier cas, plancher et ceinture sont armés ensemble et les ceintures vont s’articuler sur les poteaux porteurs ou sur les raidisseurs. — (Alain Billard, Risques sismiques et patrimoine bâti, Editions Eyrolles, 2014, page 267)
- (Mobilier) Partie horizontale d’un meuble séparant le piétement du reste du meuble.
- (Habillement) Ruban de soie, de fil ou de cordon, bande de cuir, ou autre chose semblable, dont on se ceint la taille.
- […] ; un couteau pourvu de nombreuses lames et probablement de peu d’utilité, une boussole, un sifflet, etc… pendaient à sa ceinture ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Toutes les clés de la maison, des armoires et des coffres, cliquetaient autour de sa taille en un trousseau noué à sa ceinture. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 22-23)
- (Particulièrement) (Sports de combat) Sorte de ruban de tissu coloré qui indique le niveau ou le grade du combattant.
- On peut changer de ceinture en passant un kata : c’est une démonstration devant un professeur ou un jury. — (Jean-Michel Billioud, Le judo - Questions/Réponses, Nathan, 2017)
- (Particulièrement) (Sports de combat) Ceinture hypertrophiée qui est décernée au détenteur du titre de chaque catégorie, tout particulièrement en boxe et en lutte.
- Des talents rares Et des boxeurs, il en a dirigé des très bons. Stéphane Ouellet, Éric Lucas, Lucian Bute, Jean Pascal... des talents rares, qui en ont mis plein la vue aux amateurs de boxe et qui ont raflé des ceintures au passage. — (TVA Sports, De Jonquière au sommet du monde de la boxe, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
- (Particulièrement) (Religion) Corde tressée ceignant la taille des moines cordeliers.
- […] & sur la robe une grosse ceinture de corde où il y a des nœuds, & à cause de cette ceinture, on appelle ce Religieux Cordelier. — (Pierre Richelet, Dictionnaire de la langue françoise, ancienne et moderne, Volume 1, Chez Jean-Marie Bruyset Imprimeur-Libraire, 1759, page 594)
- (Par extension) Dispositif qui entoure une partie du torse. → voir se serrer la ceinture et ceinture orthopédique
- En assurant le maintien de vos organes, cette ceinture musculaire préserve votre plancher pelvien (périnée) et le protège pendant vos activités sportives. — (Nadine Lebreuil, Tout doux les abdos !, Éditions Leduc.s, 2017, page 18)
- (Vieilli) (Par métonymie) Longue bourse en cuir qui se ceignait autour des reins et dont se servaient les voyageurs, les marchands.
- Aussi « discingere » qui au propre signifie ôter la ceinture, signifie-t-il aussi quelquefois au figuré « dépouiller, détrousser » — (Claudius de Vert, Explication simple, littérale et historique des cérémonies de l’église, Volume 2, chez Florentin Delaulne, 1708, page 499)
- (Habillement) Partie d’un vêtement qui serre la taille.
- Cinq volants pareils, découpés et à téte, garnissent le bord inférieur ; ils se continuent sur le lé de devant jusqu’à la ceinture. — (La Mode illustrée : journal de la famille, 1869, page 122)
- (Anatomie) Endroit du corps où l’on situe la taille.
- Ils sont nus depuis la tête jusqu’à la ceinture , même les Princes. — (Histoire universelle, depuis le commencement du monde jusqu’à présent, Volume 51, Moutard, 1783, page 40)
- (Société) Dispositif de maintien ou de sécurité d’une personne. → voir ceinture de sécurité et ceinture de chasteté
- Le chauffeur et le secrétaire portent une ceinture de sauvetage […] — (Les Temps modernes : revue mensuelle, Numéros 143 à 148, Imp. Chantenay, 1958, page 1778)
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progéniture
- (Vieilli) ou (Ironique) Ce qu’un homme, une femme, ce qu’un animal a engendré.
- Je suis pour Hélène ce que, dans l’ordre naturel, une mère doit être pour sa progéniture. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, ch. II, Paris, 1832 ; p. 73)
- Ainsi, j’observe parmi mes patients des parents qui donnent beaucoup à leurs enfants et à leur conjoint(e), comme ces mères ultraorganisées qui gèrent les agendas de miniministres de leur progéniture, font de nombreux allers-retours pour les activités des uns et des autres, tout en assurant la bonne tenue de la maison avec les tâches ménagères. — (Gwenaëlle Persiaux, Guérir des blessures d’attachement, 2021, page 93)
- Misère, c’était le nom de ma chienne qui n’avait que trois pattes. L’autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu’elle accrochait dans les buissons pour y aller de sa progéniture. — (Léo Ferré, Il n’y a plus rien)
- C’est bien, faire des activités avec les enfants. Mais pourquoi j’ai l’impression qu’on doit sans cesse animer, distraire et stimuler notre progéniture avec des activités à 50 piasses la tête de pipe ? L’ennui n’est-il pas le tremplin vers la créativité ? — (Geneviève Pettersen, On s’en fait trop avec la relâche, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
- (Sens figuré) (Ironique) Produit de l’évolution d’une chose que l’on a créée.
- Ah ! Théophraste Renaudot, triste novateur, pâle nigaud, viens donc contempler ta pullulante progéniture ! — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 96)
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amure
- (Marine) Cordage fixant le point d’en bas, nommé point d’amure, d’une basse voile qui se trouve au vent.
- Vers le soir la tempête présentait des caractères cycloniques et je pris la cape, les amures à tribord, pour m'éloigner du centre de la dépression. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) (Marine) Position d'un bateau par rapport au vent.
- Le calme étant toujours aussi plat, le brick restait en panne sous ses amures de la veille. — (Eugène Sue, Kernok le pirate, 1830)
- Il était au vent de l'îlot, et, tribord amure, sous ses basses voiles, ses huniers et ses perroquets, il s'élevait vers le nord. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Il cinglait bâbord amure — (Le corsaire le Grand Coureur, chant traditionnel)
- Le marin reprit courage le premier, sans doute parce qu’il était accoutumé aux brusques changements d’amures. — (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, partie I (« Des enfants pour les cannibales »), chapitre 1, page 15, éditions Gallimard, 2001)
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étalingure
- (Marine) Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre.
- (Marine) Fixation de l’autre extrémité dans la cale ou le puits à chaînes (la baille).
- (Marine) Petit bout qui relie la fin de la chaine de mouillage au bateau (anneau en fond de cale de rangement de mouillage. Cela évite de perdre l’intégralité de son mouillage (chaîne et ancre) en cas de mauvaise manœuvre de mouillage et en même temps, cela permet de conserver une partie sectionnable au couteau, sous charge, en cas de besoin pour larguer le mouillage.
- L’amarrage que l’on nomme étalingure peut être réalisé à l’aide d’un cordage, frappé d’un côté sur la chaîne par un nœud de chaise cousu, bloqué de l’autre par un nœud en huit dans une cloison ou frappé par un nœud sur une membrure ou un piton au fond du bateau. — (Le Cours des Glénans, Le Seuil, 1995, p. 419)
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galure
- (Populaire) Chapeau.
- Durant cet accrochage, mon copain, qui a un galure à large bord […], reste le nez au fond de sa serviette où il r'mue des papiers. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Depuis toujours il porte ses incroyables galures, depuis les premiers jours du bebop, où Dizzy lui disputait le premier prix du béret et des lunettes. À cette époque, on était « hip » où on n’était rien. Il fallait rester branché, et un chapeau bien choisi est la meilleure façon de commencer. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 217)
- C'était un très vieux magicien, Qui sortait de son grand galure, Des ciels d'orage diluviens, Des arc-en-ciel, des clair-obscur, […] — (François Morel, Lapins!, chanté par Juliette Noureddine, 2008)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.