Dictionnaire des rimes
Les rimes en : infusoire
Que signifie "infusoire" ?
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- (Microbiologie) Micro-organisme unicellulaire vivant en suspension dans l’eau douce ou saumâtre et se nourrissant des infusions végétales.
- Plus la substance mise en expérience est putrescible, plus vite, a lieu l'apparition des infusoires. — (Les générations spontanées, dans Revue du Monde catholique, 1869, page 384)
- En juillet survint une période de conjugaison : beaucoup d’infusoires se conjuguèrent même avant, d'avoir entièrement digéré leur nourriture. Dans les cultures à inanition presque tous les individus se conjuguèrent; […]. — (« Hertwig (R.). — La conjugaison chez Dileptus gigas », dans L'Année biologique, volume 9, Paris : chez Masson, 1907, page 53)
- Et depuis le temps que le monde dure, que des familles où existe tel défaut sous une forme s’allient à des familles où le même défaut existe sous une autre, ce qui crée une variété particulièrement complexe et détestable chez l’enfant, les égoïsmes accumulés (pour ne parler ici que de l’égoïsme) prendraient une puissance telle que l’humanité entière serait détruite, si du mal même ne naissaient, capables de le ramener à de justes proportions, des restrictions naturelles analogues à celles qui empêchent la prolifération infinie des infusoires d’anéantir notre planète, la fécondation unisexuée des plantes d’amener l’extinction du règne végétal, etc. De temps à autre une vertu vient composer avec cet égoïsme une puissance nouvelle et désintéressée. — (Marcel Proust, Albertine disparue, 1925)
- Des plissures saillantes et grises remplacèrent l’aimable couleur de fruit mûr qu’elle avait inventée, et toutes ses chairs se rétractèrent doucement, prenant le chemin lent des infusoires. — (Jean Vautrin, Je mourrai et j’irai voir mon père, dans le recueil Baby Boom, 1985, p. 237)
- (Microbiologie) Synonyme de cilié.
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "infusoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
arrosoir
- (Jardinage) Outil utilisé pour l’arrosage et qui se compose d’un récipient muni d'une anse et d’un long col (ou queue) qui peut être terminé par une plaque percée de petits trous (pomme).
- Ce jardin est sec, il faut que le jardinier ait toujours l’arrosoir à la main.
- Elle a éprouvé cela, jadis, lorsqu’elle s’amusait avec sa maison de poupées et qu’elle empruntait l’arrosoir du jardin pour faire pleuvoir des averses sur le toit de la bicoque. — (Serge Brussolo, La Fenêtre jaune, 2007)
- — Je n’ai rien fait. Pas un mètre de tuyau. Pas même un arrosoir : rien ! répétait Mitoine. — (Georges Coulonges, Le pays des tomates plates, Presses de la Cité, 2002, page 42)
- (Par extension) Contenu d’un arrosoir (sens 1).
- Vous devez verser deux arrosoirs de 20 litres au moment de la plantation.
- (Médecine) Sonde perforée pour effectuer des lavages de la région prostatique.
- (Zoologie) Mollusque acéphale (Aspergillum) dont la coquille évoque une pomme d’arrosoir (sens 1).
-
épar
- (Charpenterie) Entretoise, traverse qui sert à maintenir l’écartement entre deux pièces.
- (Spécialement) Pièce de bois qui relie les brancards d'une charrette[1].
- Pièce mobile qui sert à fermer les portes.
-
douar
- Groupe de tentes disposées en cercle, de façon à remiser les troupeaux dans l’espace laissé libre au centre.
- D’ordinaire, elle le menait dans la gorge tourmentée et sauvage d’un oued assez loin du douar. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Mais généralement l’envoi de quelques troupes met fin aux troubles en peu de temps. Elles envahissent le territoire de la tribu à châtier, pillent les douars, razzient les troupeaux, détruisent les cultures, font des prisonniers et coupent des têtes, […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 11)
- Les jeunes exilés pour cause de guerre, […] sur les cartes postales qu’ils envoient à leur familles […] expurgent les douars fouillés, les mechtas mises à sac, les filles aux longs cheveux qui se mordent les lèvres, les visages sculptés par le turban des jeunes Arabes de leur âge, semblables à leurs compagnons coiffés d’un calot. — (Jocelyne Sauvard, Simone Veil — La force de la conviction, l’Archipel, Paris, 2012, pages 74-75)
- (Par extension) Groupe de familles obéissant à un chef en formant une fraction de la tribu.
- […]; et les premiers cavaliers revenant du champ de bataille racontaient les résultats de la journée. La souga n’avait pas réussi : pour faire bonne figure, on avait razzié deux ou trois douars et coupé autant de têtes ; […]. — (Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903, Librairie Armand Colin, 1904, réédition Éditions Paris-Méditérannée, 2004, page 145)
- Aussi, de la capitale, vont-ils parachuter dans les villages des dirigeants inconnus ou trop jeunes qui, investis par l’autorité centrale, entendent mener le douar ou le village comme une cellule d’entreprise. — (Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961, page 112)
- Nous, les hommes des douars lointains, des hauts djebels, des larges vallées, nous savions que l’on ne bâtit pas sa maison si l’on n’a pas confiance dans la solidité du sol. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, page 26)
- Dans tous les villages, tous les douars, toutes les mechtas, placés sous ma responsabilité, je les ai convaincu de notre invincibilité sans, pratiquement, tirer un seul coup de feu. — (Didier Daeninckx et Tignous, Corvée de bois, 2002, page 58)
- Le village est entouré d’une vingtaine de douars où les mariages endogènes entretiennent un même vieux nom pour tous et assurent la transmission des prénoms des morts aux nouveau-nés. — (Kamel Daoud, Zabor ou Les psaumes, (Barzakh, Alger), Actes Sud, 2017, page 130)
-
lardoire
- (Cuisine) Brochette pointue par un des bouts, pour piquer dans la viande des bandes de lard.
- Non, répondit Cérizet, il est assez cuit par toi, sans que j’aille encore lui donner des coups de lardoire : il rendrait tout son jus. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- N’importe, dit Coconnas, j’ai bien de la peine à remettre mon épée dans le fourreau avant de m’être assuré qu’elle pique aussi bien que les lardoires de ce gaillard-là. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Une lardoire est un ustensile pointu et creux dont on garnit la gouttière avec l’élément que l’on veut introduire dans la viande. On enfonce ensuite la lardoire dans la viande, et en la retirant l’élément reste dans la viande.
- (Construction) Espèce de sabot ou de pique de fer avec lequel on arme l’extrémité des pieux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sylviculture) Éclat de bois d’environ un mètre qui reste quelquefois sur la souche d’un arbre abattu, faute par le bûcheron d’avoir fait l’entaille assez profonde de ce côté.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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isallobare
- (Météorologie) Courbe reliant les points d'une carte où les variations de la pression atmosphérique ont une valeur identique durant une période donnée.
-
jacquard
- (Soierie) Métier à tisser destiné à tisser la soie.
- Le métier Jacquard ou simplement jacquard a été une des causes de la Révolte des Canuts. En effet, Joseph-Marie Jacquard a developpé cette technologie pour commander la levée de fils de chaîne sur le métier à tisser de manière mécanique afin d’éviter ce travail aux enfants.
- (Par métonymie) Tissu élaboré sur le jacquard.
- (Par extension) Tricot fait à la main ou à la machine, à motifs géométriques et aux couleurs variées.
- Quel sociologue appréciera le ferme flou des dernières démocraties qui auront lutté contre l’angoisse ambiante par le ponceau d’un spencer ou le jacquard d’un pull-over ? — (Pierre Daninos, Made in France, Julliard, 1977)
-
vouloir
- Avoir l’intention, la volonté de faire quelque chose, s’y déterminer.
- C'est là aussi que végètent misérablement les bédouines qui ont voulu suivre leurs maris prisonniers. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 94)
- Il veut partir demain. Il veut faire ce voyage. Il n’en veut rien faire.
- (En particulier) Avoir une volonté agissante, efficace.
- Cet homme veut ce qu’il veut. (Absolument) Il ne sait pas vouloir.
- Commander, exiger avec autorité.
- La mode aurait voulu que lui et ses fils revêtissent des costumes flamboyants pour exécuter leurs concerts, […]. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Dieu le veut. Le roi veut que vous obéissiez. Votre père veut que vous alliez là.
- Avoir autorité sur l’homme, en parlant des choses.
- La loi veut qu’on s’abstienne de telle chose. La raison veut qu’on prenne ce parti.
- Désirer ; souhaiter.
- Il était difficile aux juifs d'échapper à leur sort, car, étant serfs de leurs seigneurs, ils n'avaient pas le droit de se déplacer comme ils l'auraient voulu. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le roi et les privilégiés auraient voulu que les états délibérassent comme en 1614, c'est-à-dire « par ordre ». Les privilégiés auraient eu immanquablement la majorité et les états auraient été incapables d'opérer aucune réforme sérieuse. — (Jacques Godechot, Les constitutions de la France depuis 1789, Garnier-Flammarion, 1970, page 22)
- Ses économies sombraient, son ventre poussait, mais il ne s'en préoccupait guère; il buvait à longueur de temps avec ceux qui voulaient bien le suivre. — (Michaël Perruchoud, Poil au temps, Éditions L'Âge d’Homme, 2002, page 99)
- Permettre ; consentir.
- Fallait que je me les caille assez pour que Mathis veuille bien me réchauffer à l'horizontale, mais pas trop ! Ça faisait une bonne heure que je poireautais et j'avais pas de réseau sur mon portable... — (J. Arden, Les chaînes du passé, volume 3 : Les sentinelles de l'ombre, Rebelle Éditions, 2014, chapitre 41)
- Oui, je le veux bien. Si vous le voulez, il le voudra aussi.
- Prétendre ; affirmer avec une grande insistance.
- Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courir le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ? — (Umberto Eco, L’île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996)
- Demander un prix d’une chose qu’on veut vendre.
- Il veut cent mille francs de sa terre. Combien voulez-vous, que voulez-vous de ce cheval ?
- Entraîner la nécessité de, par son caractère.
- Cette affaire veut être conduite avec ménagement.
- Cette plante veut un terrain humide.
- Dans ce cas-ci se pose le problème de la sous-représentation des femmes dans un domaine qui voudrait qu'elles soient bien davantage concernées. — (Nuit blanche, n° 159, été 2020, page 32)
- Pouvoir, en parlant des choses inanimées.
- Cette machine ne veut pas marcher. Ce bois ne veut pas brûler.
- (vouloir de, généralement sous forme négative) Accepter, malgré des conditions ou des conséquences défavorables.
- Je n’en ai pas voulu parce qu’outre qu’il louchait abominablement ; il aurait fallu me séparer de ma fille, et, de fait, je ne m’en souciais pas. — (Henry Monnier, Les bourgeois de Paris, 1854)
- Il n’eût pas voulu d’un trône à ce prix.
- Je n’en veux à aucun prix.
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boudoir
- (Construction) Petit salon, cabinet orné avec élégance, à l’usage particulier des dames, et dans lequel elles se retirent lorsqu’elles veulent être seules ou s’entretenir avec des personnes intimes.
- Hélène, revenue avec son père du boudoir dans le salon, écoutait attentivement le notaire, […]. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,ou gît tout un fouillis de modes surannées — (Baudelaire, Spleen LXXVI, 1857)
- (Cuisine) Biscuit sec long, saupoudré de sucre.
- Il y avait les vieilles, qu’on allait voir le dimanche après-midi avec les boudoirs et le flacon de goutte pour arroser le café. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 325)
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collutoire
- (Pharmacologie) Préparation médicamenteuse plus ou moins liquide et servant à traiter certaines muqueuses.
- Le lugol a été utilisé comme traitement iodé interne et comme antiseptique en collutoire.
- Les collutoires sont appliqués directement à l’aide d’une petite éponge ou mieux d’un pinceau à manche long et souvent coudé. — (Albert Astruc, Traité de pharmacie galénique, Volume 2, 1921)
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crachoir
- Sorte de vase rempli de sable, de cendre, ou de sciure de bois, qu’on met dans un appartement ou dans un édifice public pour y cracher.
- Sur la gauche, se dressait un comptoir très long, […] ; sur la droite, étaient rangés un certain nombre de chaises, plusieurs tables et deux crachoirs ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
- Tube en métal avec couvercle que l’on porte avec soi pour y cracher.
- Ces points fixes, dans lesquels le centre de gravité d’une personne coïncide avec le centre de gravité du monde, peuvent être un crachoir à fermeture simplifiée ou la suppression, dans tous les restaurants, de cette sorte de salières où les gens plongent leur couteau, suppression qui empêcherait du même coup la propagation de la tuberculose, fléau de l’humanité ; ou l’adoption de la sténographie Oehl, qui par d’incomparables gains de temps résout également le problème social, ou encore le retour à un mode de vie naturel qui mettrait un terme à la dévastation progressive du monde ; ce peut être aussi une théorie métapsychique des mouvements célestes, la simplification de l’appareil administratif ou une réforme de la vie sexuelle. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930–1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 175)
- Un crachoir de poche.
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entrevoir
- Voir imparfaitement, ou en passant.
- Et une jeune courtisane d'aspect joyeux bouscula quelques passants pour rejoindre une amie entrevue. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Au nord, j'entrevoyais Jersey, cette île toujours anglaise à la honte de nos gouvernemens, où se conservent encore les antiques coutumes de France et notre vieille langue d'oil. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Souvenirs d’un Naturaliste, dans Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- À la lueur de la petite lanterne que tenait le religieux, j’entrevoyais sa barbe et ses cheveux tout trempés d’eau ; […] — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tu entreverras donc, mon cher Daniel, une créature vraiment supérieure. — (Honoré de Balzac, Mémoires de Deux Jeunes Mariées, 1842, chapitre XLIX)
- La porte ouverte un moment laissa passer un rayon de lumière. J'entrevis sa silhouette : il était jeune, correctement habillé : […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Sens figuré) Avoir une vue de l’esprit.
- Pour rappeler en lui la chaleur disparue, le caporal Joliffe n'entrevoyait qu'un moyen héroïque, et ce moyen, c'était de plonger le patient dans le punch brûlant. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Pour la première fois peut-être depuis qu’il avait entrepris cette expédition, il l’entrevoyait sous son véritable jour ; …. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Je glissai tout doucement vers un mariage de résignation dont j'entrevoyais par échappées qu'il ne pourrait pas durer. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L'âme de Wesley avait besoin d'un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p. 600)
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victoire
- Avantage qu’on remporte sur les ennemis dans une guerre, dans une bataille.
- On chantait presque tous les mois des Te Deum pour quelque nouvelle victoire, et le canon de l’arsenal tirait ses vingt et un coups, qui vous faisaient trembler le cœur. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Au début de l'année 1918, ils ont mené l'offensive, ils ont déployé toutes leurs forces, et ils méritaient de gagner, ils méritaient la victoire, comme le vieux Pindur et son grand-père Otto Magnor, à la bataille de Sedan. — (Szczepan Twardoch, Drach, traduit du polonais par Lydia Waleryszak, Les Éditions Noir sur Blanc, 2018, chap. 9)
- (Par extension) Personnification du succès dans le combat.
- La victoire s’est déclarée pour lui.
- La victoire le suit partout.
- Les palmes, les trophées de la victoire.
- (Antiquité) Divinité représentée sous la figure d’une femme ayant des ailes et tenant une couronne d’une main, une palme de l’autre.
- […] ; des Victoires aux ailes dorées portant des lances de trois mètres, au bout desquelles s’arrondissaient des cassolettes de parfums ; […] — (Pierre Louÿs, Une fête à Alexandrie, 1896, dans Archipel)
- Derrière la statue du prince il y a une victoire qui lui pose sur la tête une couronne de laurier.
- Avantage qu’on remporte sur un rival, sur un concurrent, etc.
- Drumont comptait sans doute sur la victoire du boulangisme pour faire triompher sa doctrine et imposer aux juifs une législation moyenâgeuse ? — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Vague de victoires pour le club de karaté de Mirambeau le 11 juin dernier. Il a participé au criterium enfants qui s’est déroulé à Sainte-Foy-la-Grance, une compétition annuelle organisée en alternance par trois clubs amis : Mirambeau, Saint-Savin et Sainte-Foy-la-Grande. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 19)
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comminatoire
- (Droit) Qualifie une mesure révocable destinée à faire pression sur un débiteur ; l’astreinte prononcée par le juge est souvent comminatoire.
- Une astreinte comminatoire.
- La loi expliquée resta sans effet. Elle n’était que comminatoire, et ne frappait les nobles et non nobles que jusqu’à ce qu’ils fussent rentrés dans le devoir. — (Michel-Jean-François Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu’à l’année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l’établissement du diocèse de Blois. Chartres : Garnier fils impr., 2 tomes, 1834-1836. Citation en pages 370-371 du tome 1)
- (Finance) Désigne une mesure destinée à faire pression sur un débiteur, mais qui n’est pas définitive et est susceptible d’être révisée après un certain laps de temps.
- L’astreinte présente une vertu comminatoire qui a pour effet d’inciter le débiteur à l’exécution.
- (Par extension) Ce qui implique ou qui contient une menace.
- Le ton comminatoire de cette lettre pouvait faire présager une défense immédiate de jouer les Mariniers de Saint-Cloud. — (Arthur Pougin, L’Opéra-Comique pendant la Révolution de 1788 à 1801 : d’après des documents inédits et les sources les plus authentiques. Paris : éd. Albert Savine, 1891. Citation figurant en page 244, à la suite du texte d’une lettre de Joseph Fouché)
- Personne n’eût pensé à rester chez soi, et surtout personne ne songeait à remettre le pied au Roi Mathias, où des voix comminatoires se faisaient entendre. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, page 81)
- « Votre avis, s'il vous plaît ? » Cette question est déjà une réponse et, adressée à des écolières à peine libérées, une réponse comminatoire. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d’idées, 1902, édition 1911, page 278)
- – Mais je voudrais que tu me le dises. Dis-le, papa, tu m’aimes ou non ?... sur un ton, cette fois, comminatoire et solennel qui lui fait pressentir ce qui va suivre et l’incite à laisser sortir, c’est juste pour jouer, c’est juste pour rire… ces mots ridicules, indécents : « Mais oui, mon petit bêta, je t’aime. » — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 58)
- […] comme si chacun était mû par une force sans intentionnalité et prenait automatiquement ce masque lisse et cette allure énergique pour le cas où le pas comminatoire de Mlle Anderson retentirait derrière lui. — (Patrick Lapeyre, La vie est brève et le désir sans fin, 2010, page 78)
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La Psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
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dépourvoir
- Dégarnir de ce qui est nécessaire. — Note : Il n’est guère usité qu’à l’infinitif et surtout au participe passé qui s’emploie adjectivement.
- Mais ces distinctions hypothétiques sont dépourvues de fondement solide, et après avoir beaucoup varié sur la classification de l’hydrophobie, presque tout restait encore à faire pour la bien connaître. — (L.-J. Bégin, commentant le « Nouveau traité de la rage » de L.-F. Trolliet, dans le Journal complémentaire du dictionnaire des sciences médicales, tome 9, Paris : chez C.-L.-F. Panckoucke, 1821, p. 66)
- Alors nous nous réunîmes, nous croisâmes la bayonnette, et nous déclarâmes que nous emploierions même la force pour empêcher qu'on se dépourvût ainsi entièrement de cartouches, sans résultat; nous étions peu écoutés et peu obéis; […]. — (« Réclamations de M. H. Kessel, commandant d'artillerie », dans Supplément aux Esquisses historiques de la première époque de la révolution de la Belgique en 1830, Bruxelles : chez J.-P. Meline, 1831, p. 186)
- A l'en croire, c'était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Tandis que les deux textes des commissaires-ouvriers ménageaient la susceptibilité des marchands-fabricants afin de les amener à négocier, […], Dodieu transpose aux relations industrielles le style politique paranoïde des clubistes, suggérant une malveillance omniprésente autour des ouvriers « que l'incivisme dépourvoit de travail ». — (Alain Cottereau, « La désincorporation des métiers et leur transformation en publics intermédiaires : Lyon et Elbeuf, 1790-1815 », dans La France, malade du corporatisme?: XVIIIe-XXe siècles, sous la direction de Steven L. Kaplan & Philippe Minard, Paris : chez Belin, 2004, p. 122)
- Certains avancent que le changement dépourvoira les agriculteurs d'un outil puissant, conduisant à un recul des exploitations agricoles familiales. — (André Magnan, « La commission canadienne du blé : controverses autour des enjeux de régulation des marchés agricoles », dans Sociologie des grandes cultures: Au cœur du modèle industriel agricole, coordonné par Antoine Bernard de Raymond & Frédéric Goulet, Editions Quae, 2014, p. 136)
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accordoir
- (Musique) Outil d’accordeur.
- C’est avec l’accordoir qu’il tournera les chevilles pour trouver le bon accord. — (Marius Gibelin, Les métiers du Bois, du Cuir et de la Paille, 2007)
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savoir
- Appréhender par l’esprit ou la connaissance ; connaître de façon certaine.
- Vatelin.– Un monsieur suit ma femme, je me dis : il peut savoir qui elle est ; il me rencontre, il pense : "Tiens, voilà le mari de la dame que j’ai suivie", j’ai l’air d’un serin, mais vous, n’est-ce pas, vous savez que je sais ; je sais que vous savez que je sais ; nous savons que nous savons que nous savons ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- […] ils n'ignorent rien de tout cela et savent notamment fort bien que c'est en l’affirmant qu'ils créeront cette éternité de barbarie nécessaire au maintien des institutions qui leur sont chères. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- Les potamologues savent que les levées de la Loire ne tiendront pas si des crues comme celles de 1854 et 1864 se reproduisent. Les renforcer coûterait cher et obligerait à déplacer des gens. — (Daniel Zajdenweber, Regard sur l'assurance des catastrophes, Propos recueillis par Margueritte Laforce et Guillaume Maujean, Les Échos (www.lesechos.fr), le 18/04/2006)
- J'ignore quel est le crétin qui est arrivé à la conclusion qu’une image vaut mille mots, et si je le savais, je trouverais le moyen de lui régler son compte en chambre noire. — (Ofir Touché Gafla, Le Monde de la fin, Éditions Actes Sud, 2015, chapitre 5)
- Tu sais, ô mon seigneur, que je sais que tu saisQue je viens pour jouir plus près de ta présence,Et tu sais que je sais que tu sais qui je suis :Lors à nous saluer pourquoi donc tant tarder ? — (Michel-Ange, Poésies, traduction de Michel Orcel, XIX)
- Avoir dans la mémoire.
- Arsène André étend ce mépris aux méthodes scolaires. […] une pédagogie qui refuse par système le bénéfice éprouvé des leçons sues par cœur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L’écolier sait sa leçon. L’actrice sait mal son rôle. — L’orateur savait son discours par cœur.
- Posséder quelque science, quelque art, être instruit, habile en quelque profession, en quelque exercice.
- Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- L’éducation moyenne atteignait un niveau extraordinaire, et, à l’aube du XXe siècle, on trouvait relativement peu de gens, dans l’Europe occidentale, qui ne sussent lire et écrire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 407 de l’édition de 1921)
- On ne peut tout savoir. — Savoir jouer du violon. — Savoir danser. — Savoir se battre.
- (Absolument) Avoir l’esprit orné et rempli de choses utiles.
- C’est un homme qui sait. — Il a un grand désir de savoir.
- Être accoutumé ou exercé à une chose, la bien faire.
- La poésie du Divan et la poésie populaire, issues de classes sociales différentes, ont su parfois puiser aux mêmes sources d’inspiration : mais ce qui forme entre elles cloison étanche, c'est la forme de la langue : […]. — (Nimet Arzık, Anthologie des poètes turcs contemporains, Gallimard (NRF), 1953, page 10)
- Savoir parler aux foules. — Il sait persuader. — Il sait plaire.
- Il sait plaisanter. — Il sait vaincre ses passions. — Il sait se modérer, se contenter de peu.
- Avoir le pouvoir, la force, le moyen, l’adresse, l’habileté de faire quelque chose.
- Je saurai bien le faire obéir. — Je saurai bien me défendre.
- Je n’y sais, je n’y saurais que faire. — Il n’a su en venir à bout.
- Pouvoir. — Note : Dans ce sens, il s’emploie surtout avec le conditionnel et avec la négation ne.
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans la Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Alors, Madame Cordier, parce que Bastien m’a lâché, parce que Bastien ne part plus au Canada, moi je ne saurais plus y partir ? — (Charles Vildrac, Le Paquebot Tenacity, 1920, acte III, scène 2)
- Je ne saurais faire ce que vous me dites. — Ne sauriez-vous aller jusque-là ? — On ne saurait avoir plus d’esprit.
- Couvrez ce sein que je ne saurais voir. — (Molière, Tartuffe, acte III, scène II, 1664)
- (Belgique) Pouvoir — Note : Dans le sens « avoir la capacité de ». Il peut être à l’indicatif, dans une phrase positive.
- Sais-tu me passer le sel ?
- Je ne sais pas venir au rendez-vous, j’ai un empêchement.
- Apprendre, être instruit ou être informé de quelque chose.
- […] je ne sache pas qu’ils aient jamais rompu des lances contre les espérances insensées que les utopistes ont continué de faire miroiter aux yeux éblouis du peuple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 169)
- Elle ne salait les mets qu’après la cuisson, bien qu’elle sût à quel point la fadeur lui en était désagréable. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 23)
- — Qu’est-ce que tu en sais, mon pauvre drôle ? — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 284)
- Désormais, pour continuer de se voir, il faut aux amants user de subterfuges. Après tout, il est prêtre, elle est mariée, tous deux savent ou devraient savoir que cela finira mal. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690–1750) , Communications, volume 46, n° 46, 1987, page 119)
- Je sais fort bien qui est Mr Kipling, bien que vous ayez cru bon dans votre "Étude en rouge" de me faire passer pour un béotien en décrivant ma culture littéraire comme nulle ! — (Philippe Chanoinat (scénario) & Frédéric Marniquet (dessin), Les Archives secrètes de Sherlock Holmes, volume 3 : Les adorateurs de Kâli, éd. Glénat BD, 2017, page 23)
- (En parlant d’une personne ou d’une chose) Être informé qu’une personne ou qu’une chose existe ou peut être trouvée.
- Je sais un habile horloger qui demeure près d’ici.
- Connaître, reconnaître, distinguer.
- Derrière l’objectif de l’appareil photo, derrière les phrases rituelles […], on est quelqu’un que les autres ne savent pas.Laurence me savait. Je l’avais cru, du moins. — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 4)
- (Archaïsme) À savoir ; précède une explicitation par une énumération.
- Différents effets à l'usage des dits appartements lesquels sont chez le concierge. Sçavoir, : 29 chandelliers argent, 30 paires de cuivre, mouchettes argent haché, 62 bougeoirs ferblanc. — (Cordier, « Inventaire général des meubles du château roïal de Commercy », 1764 ; dans le recueil d’Albert Jacquot, Le mobilier, les objets d’art des châteaux du roi Stanislas, duc de Lorraine, 1907, page 75 → lire en ligne)
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espoir
- Fait d’espérer. — Note d’usage : Pour ce sens, ce mot est rare au pluriel ; on le dit pourtant quelquefois dans la poésie et dans le style soutenu.
- Et l'on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu'à un kilomètre du dégrad. — (Albert Londres, L'Homme qui s'évada, page 95, Les éditions de France, 1928)
- A peine en a-t-il prévenu Barth que, gadouilleux et crotté, il cingle vers le Normandy avec la détermination d’un coureur olympique en espoir de médaille d’or. — (Françoise Dorin, La mouflette, J’ai lu, 1996, page 107)
- Quand Olivier Émery était au fond du trou comme aujourd'hui, il n'avait plus aucun espoir et pressentait que tout était joué. Téléphoner à FIP ne servirait plus à rien, aucun réconfort ne lui parviendrait, […]. — (Jean-Marc Souvira, Le Vent t'emportera, Éditions Fleuve Noir, 2011, chap. 24)
- Quittez le long espoir et les vastes pensées. — (la Fontaine)
- Mon espoir est qu’avec les premiers rayons tout ira mieux. — (Damien de Failly, Chemin de crêtes: Carnet de voyage de Henri dit le Pèlerin, 2013)
- (Par extension) La chose espérée.
- La Nouvelle Cuisine, c'était un espoir, un dépoussiérage pour une gastronomie qui était rétrograde et cependant leader dans le monde. — (Emmanuel Rubin, avec Aymeric Mantoux, Délices d'initiés : Dictionnaire rock, historique et politique de la gastronomie, éd. Don Quichotte, 2013)
- (Par extension) Personne en laquelle on espère.
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre. Le duc d’Orléans était leur garant, leur pavillon, leur espoir. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p.104)
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blasphématoire
- Qui contient des blasphèmes.
- J’écoutais sans rien dire ces phrases dont l’ironie violente et blasphématoire me choquait, car j’étais naturellement religieux, mais mon oncle ne semblait rien voir de mon déplaisir et continuait sa lecture d’un air ravi. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 33)
- Vers 10 heures et demie, on entendit un grondement sourd sur le Grand-Pont, suivi par le bruit d’une voiture dans la rue : le condamné venait de partir pour sa dernière nuit de magie blasphématoire. — (H. P. Lovecraft, L’Affaire Charles Dexter Ward, 1941 ; traduit de l’anglais américain par Jacques Papy, 1956, page 55)
- Qu'un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d'une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. — (Michel Onfray, La philosophie féroce, II : Traces de feux furieux, éditions Galilée, 2006, p. 114)
- Le « Mouvement pour la défense du Prophète » regroupe les juristes pakistanais favorables à l’application de la peine de mort pour les personnes suspectées d’offenser l’islam, à ses yeux, toute discussion sur la question du blasphème est … blasphématoire. — (Mediapart, 31.10.2018, Au Pakistan, Asia Bibi, accusée de blasphème, échappe à la pendaison)
- (Sens figuré) Qui porte insulte à un thème non sacré.
- Et on entend encore résonner la phrase banale du mari, la phrase étrangère à elle, la phrase blasphématoire dans cette chambre où elle apporte sa nudité. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Mais je n’aime pas les fleurs bêtes, car si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse. — (Octave Mirbeau, Le Concombre fugitif, édition 1921)
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consistoire
- (Christianisme) Assemblée de cardinaux convoquée par le pape pour les consulter et leur demander leur avis sur quelques affaires importantes.
- Mais en ce printemps, trois évènements alimentent les interrogations, parmi lesquels la tenue le 27 août d'un consistoire pour créer une vingtaine de nouveaux cardinaux – dont de futurs électeurs en cas de conclave –, une période très inhabituelle pour cet évènement. — (AFP, L'avenir du pape entre inquiétude et spéculation, Le Journal de Québec, 20 juin 2022)
- (Par extension) (Religion) Assemblée de pasteurs ou de rabbins et de laïques réunis pour délibérer des affaires de leurs religions.
- Consistoire protestant, israélite.
- Réunion.
- Je voulais prier aussi, moi ; mais la prière expirait sur mes lèvres, mon esprit était tellement bouleversé, qu’il me semblait bien plutôt assister à un consistoire de démons qu’à une réunion de prêtres. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
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centibar
- Unité de mesure inusitée, valant dix kilogrammes, proposée par l'Assemblée nationale en 1793.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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hussard
- (Militaire) Qui est propre aux hussards.
- Il est vêtu d’une capote ancien modèle, bleu foncé, avec une grande poche rapportée, d’un joli bleu hussard. — (Roland Dorgelès, Les Croix de bois, Albin Michel, 1919, page 69)
- (Sens figuré) (Désuet) Qui a les manières brusque, sans distinction.
- — L’Argentière, tu fais le roué !… Non, mon ami, non, ce n’est point une fille digne d’un traitement aussi hussard, c’est une jeune enfant infortunée ! — (Pétrus Borel, Champavert : contes immoraux, Eugène Renduel, Paris, 1833, page 48)
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boulevard
- (Militaire) Terre-plein d’un rempart, terrain d’un bastion ou d’une courtine.
- Nous avancions tristes et mornes, mais tout à coup se présente la magnifique ville de Troyes avec sa porte guerrière, son menaçant béfroi, ses hauts boulevards, ses hautes tours, ses longues murailles crénelées […]. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états aux cinq derniers siècles, 1830, page 30)
- (Par extension) Promenade plantée d’arbres, qui fait le tour d’une ville et qui occupe souvent l’espace des anciens remparts.
- À sa propagande de quartier, il alliait une action incessante dans les ateliers du boulevard Masséna. — (J.-H. Rosny aîné, La Vague rouge, roman de mœurs révolutionnaires, 1re part., chapitre 8, Paris : chez Plon-Nourrit et Cie, 1910, page 141)
- Se promener sur les boulevards des Maréchaux. — Les boulevards extérieurs.
- (Par extension) Large voie, le plus souvent plantée d'arbres.
- Sur les boulevards, à la terrasse d’un bar-tabac, Bob, qu’un placide individu salua sans insister […] — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des escouades de camelots ont parcouru les boulevards en hurlant le titre d’une nouvelle feuille : « Demandez Le Glaive ! » — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 207)
- Et sur ce boulevard de Clichy, ainsi modernisé, une femme arrivait à chaque fin d'après-midi, et de vieux Montmartrois se redisaient son nom à son passage : La Goulue ! — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- J'ai souvenance du cas d'un de mes camarades d'étude, qui, à l'âge de 18 ans, racolé un soir sur nos grands boulevards par une professionnelle, contracta d'elle la syphilis et mourut dix ans plus tard d'une paralysie générale due à cette infection. — (« Préface » de Les maladies vénériennes, par Albert Sézary, Éditions Armand Colin, 1951)
- La cour d’appel partagea alors les dommages, selon les principes de la faute commune, constatant que la victime s’était imprudemment aventurée sur un boulevard passager, sans prendre les précautions nécessaires. — (Orville Frenette, L’incidence du décès de la victime d’un délit ou d’un quasi-délit sur l’action en indemnité, Librairie de l’Université d'Ottawa, 1961, page 85)
- (Sens figuré) (Vieilli) Place forte qui met un grand pays à couvert de l’invasion des ennemis.
- Il faut donc admettre que les travaux de siège et les brèches dont on signale la trace, notamment sur le côté nord, sont dus aux Maures d’Espagne, lorsqu’ils conquirent ce dernier boulevard des rois visigoths. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Nos grandes places de guerre, Strasbourg et Metz, les véritables boulevards de notre défense, n'avaient été ni armées, ni approvisionnées. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 124)
- (Marine) Passage au niveau du pont d’un bateau, de part et d’autre du château.
- (Par ellipse) Théâtre de boulevard.
- On eût dit un de ces mélodrames du boulevard, où le changement à vue n’attend que le coup de sifflet du machiniste. — (J.-C. Houzeau, La terreur blanche au Texas et mon évasion, Ve Parent & fils, 1862, page 56)
- (Sens figuré) Route largement ouverte pour atteindre un objectif, débarrassée de tout obstacle ou concurrent éventuel, en ayant les coudées franches.
- Un candidat surprise, qui surferait sur le régalien ou l’écologie donc. Pas question, dès lors, de laisser un boulevard sur ces terrains à fort potentiel. — (Alexandre Lemarié, Les yeux rivés sur la présidentielle de 2022, Macron occupe le terrain, Le Monde. Mis en ligne le 25 octobre 2019)
- Nous marchions sur le boulevard de la vie, en destination vers la mort, nous étions partis. — (Émile Bilodeau, Ça va - Rites de passages, 2016)
-
délibératoire
- (Pratique) Qui contient une délibération; relatif à une délibération.
- Acte, formule délibératoire.
- Bref, c’est par le débat public, c’est-à-dire l’examen délibératoire des questions de la cité (polis), que l’homme se rapproche de son essence et atteint son plus grand accomplissement… — (Daniel Mercure, Jan Spurk, Le travail dans l'histoire de la pensée occidentale, Presses de l’Université Laval, 2003)
-
cauchemar
- Oppression ou étouffement qui survient quelquefois durant le sommeil, mais qui cesse dès qu’on se réveille.
- Être sujet au cauchemar.
- (Par extension) Rêve pénible ou effrayant, provoquant l'angoisse.
- Elle eut peur ainsi qu’on a peur la nuit dans les cauchemars mauvais, dans les remords, quand l’ombre est dense et pèse, après le crime, comme un châtiment. Elle fut honteuse à cause de son passé, le revit d’un seul coup avec éblouissement et pensa : Je suis la dernière des dernières. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 180)
- Il m’arrivait de me réveiller la nuit, au milieu d’un cauchemar où les poteaux sinistres et le blême tranchet de la guillotine semblait attendre que mon tour arrivât de faire connaissance avec eux. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Durant la même nuit, Feempje qui n’avait jamais de cauchemar s’était débattu, en grognant et en poussant des plaintes, contre il n’aurait pu dire quelles terrifiantes figures. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 55)
- […] ce cauchemar dont j’avais si peur et que j’identifiais plus ou moins avec le ronflement de mon père, souffle rauque entendu parfois la nuit, bruit sinistre qui me semblait venir directement d’outre-tombe et que je confonds maintenant avec le râle de son agonie. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 113.)
- (Par extension) Situation qui laisse un mauvais souvenir ou que l'on redoute.
- Ma myopie renforçait encore l’impression d’irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Et les cédilles, ça ressemblait à rien ces zigouigouis, quant au verbe avoir qui s’accordait tantôt avec le complément d’objet direct tantôt pas, c’était un cauchemar. — (Akli Tadjer, Alphonse, Jean-Claude Lattès, 2005)
- (Par extension) Personne ou chose très ennuyeuse, très importune.
- Cette obligation est mon cauchemar.
-
foulard
- Étoffe de soie, de soie et coton ou de fibres artificielles, très légère et dont on fait des mouchoirs, des cravates, des fichus, des robes, etc.
- Foulard des Indes. — Un mouchoir de foulard. — Une robe de foulard.
- Denise ne portait que les quelques mètres de foulard, achetés par madame Desforges. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Une heure après, madame Martin, reposée, fraîche, en déshabillé de foulard et de dentelle, descendit sur la terrasse où l’attendait miss Bell. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 119)
- Je vis entrer dans la salle dune belle jeune femme coiffée d’une chapeau de paille et vêtue d’une robe de foulard écru. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- (Par extension) Pièce d’étoffe servant de mouchoir, de cache-col, d’écharpe ou de fichu.
- Mais je m’agace de la stupide et pernicieuse manie des foulards. Il semble, dans le peuple, qu’un foulard dispense de donner à un enfant une coiffure, des chaussures, un vêtement suffisant ; du moment qu’il a un chiffon au cou, il est bien soigné, il n’attrapera pas de mal ! — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Deux minutes après, un foulard de coton au cou et son béret « Le Vengeur » planté sur la tignasse épaisse, il attendait dans une posture recueillie et digne les ultimes recommandations paternelles. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ce Binèche, avec sa casquette plate, son costume à carreaux, son foulard et ses chaussures jaunes, représentait le type de la gouape dans toute sa splendeur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Lorsque je me suis retournée, j’ai aperçu Mina qui se dirigeait vers moi à la vitesse d’une tornade, le foulard bleu pétrole noué autour de son cou se soulevant comme les ailes d’un oiseau. — (Aurélia Demarlier, Le garçon bleu, Alice Éditions, 2015, chapitre 19)
- Le look rappeur, avec ses panoplies fashion, les étiquettes de marques qui dépassent et le cliquetis des bijoux autour du cou, ça fait marcher flouze et bizness. C'est pour ça qu'on préfère les rebeus habillés en dollars aux rebeues fagotées en foulard. — (Lionel Labosse, Karim & Julien, Éditions Publibook, 2007, page 68)
- (Technique) Machine servant à encoller des étoffes avec de l’apprêt ou d’autres substances.
- Foulard gommeur.
- (Botanique) Acalypha, queue de chat.
- Le foulard est aussi appelé cancan ou queue-de-chat.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.