Dictionnaire des rimes
Les rimes en : indéterminisme
Que signifie "indéterminisme" ?
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- (Philosophie) Système opposé au déterminisme, c’est-à-dire système qui admet la liberté de la volonté.
- Le libertarisme : nous avons un libre arbitre véritable, et c’est pourquoi le déterminisme doit être faux ; seul l’indéterminisme est vrai. — (Daniel C. Dennett,Théorie évolutionniste de la liberté, 2003)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "indéterminisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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nihilisme
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle aucune existence n’a de justification ou de sens en soi.
- Dans ces conditions, il n’y avait plus de réponse à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comme le redira André Comte-Sponville, c’est alors la question du sens qui paraît elle-même dépourvue de sens. La doctrine de Schopenhauer fut ainsi, à l’époque contemporaine, la première des philosophies de l’absurde. Il résulta de ce nihilisme ontologique que rien n’a en soi plus de valeur que de sens, pas plus la vie que le reste, puisque rien ne saurait avoir d’autre destination que l’anéantissement dans la suite du devenir. — (Michel Nodé-Langlois, Au service de la sagesse, Editions Artège, 2009, p. 418))
- Autre idée, plus piteuse : le nihilisme serait une réaction de désenchantement face à «l'imperfection du monde et de l'Homme », qui engendre chez le nihiliste une volonté de nier toute valeur aux hommes réels, au profit d'un homme rêvé (et de même pour le monde)... Les nihilistes sont donc des dépressifs. — (Auteur inconnu, Le nihiliste et l’antidémocrate, Éditions Le Manuscrit, 2002, p.26)
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle rien de ce que nous croyons connaître par les sens n’a de réalité substantielle. Par extension, scepticisme radical affirmant l’impossibilité de constituer un savoir scientifique qui puisse être tenu pour vrai.
- Mais le « négationnisme » n’est qu’un miroir grossissant d’un phénomène affectant l’ensemble des sciences historiques et sociales. Ce fictionnalisme postmoderne a séduit nombre d’historiens, qui ont ainsi légitimé un « nihilisme épistémologique » privant le concept de vérité de toute signification. — (Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, Editions Mille et une nuits, 2013, p. 97)
- (Philosophie) Doctrine niant l’existence de toute valeur morale objective.
- Il partage donc bien cette impression assez généralisée au sein de la jeunesse européenne des années 1880 et 1890, que l’on manque de principe dirigeant, de valeurs solides, de vérités. Les maitres à penser de la jeunesse portent une lourde responsabilité. Selon Barrès, Renan, plus que quiconque, a contribué à répandre ce « nihilisme moral ». — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Editions Complexe, 1970, p.39)
- Comportement ignorant tout objectif transcendant, de long terme, ou tout critère éthique. A l’extrême, comportement recherchant la destruction comme un but en soi.
- Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. — (Kofi Annan, discours à l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2001)
- Système de pensée politique qui vise à la destruction de toutes les institutions religieuses, sociales, politiques.
- L’argument qui lui fait juger « faible » le nihilisme russe, c’est le besoin d’obéir à une cause, le fanatisme. — (François Guéry, Archéologie du nihilisme : De Dostoïevski aux djihadistes, Editions Grasset, 2015, p.80)
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climatisme
- (Médecine) Traitement des maladies infectieuses, principalement et historiquement, la tuberculose, par les bienfaits du climat (air pur, ensoleillement).
- Le climatisme et le thermalisme.
- Tout ce qui concerne l’organisation, l’aménagement et l’exploitation des stations climatiques.
- La législation de 1919 convenait spécialement bien aux stations thermales, la qualité des eaux et leurs propriétés médicales étant des éléments suffisamment mesurables pour justifier une procédure minutieuse de reconnaissance et un régime juridique d’exception. La notion de climatisme est déjà plus floue, et il serait difficile de trouver dans les textes une définition précise des avantages climatiques. — (L.-M. Jocard, Le Tourisme et l’action de l’État, 1966, page 52)
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arrivisme
- Disposition à user de n’importe quel moyen pour s’imposer dans le monde.
- On recoit relativement peu à Suarlée. C’est le mérite de ces milieux très rassis que l’arrivisme social et mondain y soit à peu près nul. L’idée de se lier d'intimité avec le prince de C. ou le duc d’A., qu’on invite et chez qui l’on se rend aux grandes occasions ne vient pas plus à l’esprit que celle de déjeuner avec le jardinier. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 134)
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janotisme
- Construction fautive d’une phrase, maladroite et équivoque, via une dissociation interne des éléments significatifs. Grotesque, parfois surréaliste, ce type de construction est le plus souvent utilisé par plaisanterie. Des hyperbates et des ellipses, utilisées à outrance ou de manière inappropriée, peuvent notamment conduire à des janotismes.
- La phrase « Je viens chercher du bouillon pour ma mère qui est malade dans un petit pot. » peut être considérée comme un janotisme.
- Romain Gary a semé quelques janotismes dans son roman La Vie devant soi, dont: « des danseuses blanches sur le dos de chevaux en tutu » et « j’ai tué [...] une heure [...] en regardant des mecs jouer au foot à l’intérieur d’un bistrot ».
- On notera au passage un léger janotisme dans la formulation, qui laisse penser que l’auteure a la syntaxe aussi dure que la dent. — (Benoît Hopkin, « Un avis sur tout », Le Monde, 3 novembre 2015, p. 20)
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paramagnétisme
- (Magnétisme) Propriété qu’a le magnétisme de donner aux corps une direction parallèle à la ligne des pôles, quand ces corps sont placés entre les deux pôles d’un électro-aimant énergique, courbé en fer à cheval.
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héliotropisme
- (Biogéographie, Morphologie végétale, Physiologie végétale) Attraction vers le soleil d’une plante ou d’une partie de cette plante, afin de favoriser l’apport de lumière à ses parties aériennes.
- Pour préciser les effets de cet héliotropisme, Stacey Harmer et ses collègues ont effectué plusieurs expériences. Ils ont attaché certains tournesols à des tuteurs, pour empêcher leur mouvement, et en ont retourné d’autres au crépuscule, de manière à ce qu’ils soient orientés vers l’ouest à l’aube. — (William Rowe-Pirra, « La ronde des tournesols est réglée par une horloge interne », in Pour la Science, 27 août 2016)
- (Géographie) Phénomène d’attirance des populations d’un pays vers une région plus ensoleillée.
- L’héliotropisme et surtout le vieillissement deviennent, dans ce cas, une cause de migration, d’autant plus que, l’âge venant, certains pays offrent des résidences médicalisées où la main d’œuvre est meilleur marché que chez soi, comme dans le sud du Portugal, par exemple. — (Sylviane de Wangen, Pedro Vianna, Méditerranée : Mare nostrum pour les migrants ?, 2013, page 27)
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malthusianisme
- (Politique) Politique de restriction de la natalité suivant le point de vue de Thomas Malthus selon lequel la population croît toujours plus vite que les ressources nécessaires pour son alimentation.
- Dans ce département où la propriété est si morcelée qu'il ne contient peut-être pas vingt domaines de 10 hectares, est-ce le désir de ne pas diviser les héritages qui pousse de plus en plus les ménages au malthusianisme? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il n'y a pas là d'argument pour ou contre le malthusianisme: théoriquement, il faudrait être antimalthusien dans des sociétés malthusiennes et malthusien dans les milieux archaïques où il est impossible de l'être. — (Germaine Tillon, L'Algérie en 1957, 1957)
- (Par extension) Toute mesure de limitation de la production.
- Aujourd'hui le malthusianisme économique est avancé par certains comme une réponse à certaines préoccupations mondiales aussi diverses que la dégradation des termes de l'échange, le respect de la nature, l'utilisation responsable des ressources non-renouvelables. — (Wikipedia, Malthusianisme économique)
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panarabisme
- Mouvement politique et idéologique fortement séculier qui vise à réunifier tous les peuples arabes.
- S’il a été incarné avec le talent que l'on sait par Abdel Gamal Nasser, le panarabisme est né bien avant lui : ses prémices sont à rechercher dans les courants modernistes des dernières décennies de l’Empire ottoman puis, après la guerre, dans le jeune État irakien de Fayçal, et en Égypte à partir des années 30. — (François Zabbal in Qantara d’octobre 2013, Vie et mort du panarabisme)
- Les Lions de l’Atlas se retrouvent leadeurs d’un panarabisme que les critiques envers le Qatar ont exacerbé. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 18)
- [Au sujet de l’Égypte de Nasser] …par ailleurs l’idéologie nassérienne est cristallisée par la question palestinienne et la création de l’État israélien. Le panarabisme devient l’idéologie de l’État.
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hépatisme
- (Médecine) Maladie du foie.
- Son action diurétique en fait un favori dans le traitement de lʼhépatisme, de lʼictère, des pierres aux reins et dans les engorgements lymphatiques. — (Sylvie Verbois, Plantes et herbes aromatiques. Saveurs et vertus, 2002)
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épéisme
- (Escrime) Escrime pratiqué avec une épée.
- Mais il serait nécessaire pour cela d’amener à composition les conservateurs endurcis de la méthode fleurettiste et les réactionnaires obstinés de l’épéisme pratique. — (Achille Édom, L’Escrime, le duel & l’épée, 1908)
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oenilisme
- Orthographe par contrainte typographique d’œnilisme.
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jésuitisme
- Doctrine, système de religion et de conduite attribués aux jésuites.
- (Péjoratif) Escobarderie, acte qui semble manquer de franchise et de sincérité.
- Le docteur, comme tous les gens qui font profession de jésuitisme, s’exagérait Paris ; il le voyait peuplé d’athées furibonds comme Diderot, ou ironiques comme Voltaire, et de pères jésuites fort puissants faisant bâtir des séminaires plus grands que des casernes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Faites attention : ici il faudra choisir votre camp, il n’y a pas de place pour le double jeu. Ce qu’il me reprochait, en somme, c’était du jésuitisme. — (Jean de La Guérivière, Les bons pères, 2008)
- Cette conception des rapports avec un adversaire politique, ce jésuitisme détestable, a fait davantage pour détruire le mouvement ouvrier dans son ensemble qu’aucune des tactiques « sacrées » du bolchevisme. — (Emma Goldman, Trotsky proteste beaucoup trop, 1938)
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éthérisme
- État dans lequel on a, par l’influence de l’éther ou du chloroforme, perdu tout sentiment.
- Celles du chloralisme et de l’éthérisme, plus rares aujourd’hui, ont donné lieu à des descriptions qui sont restées célèbres sous la plume de de Clérambault. — (Cahiers médicaux lyonnais, volume 44, numéros 1 à 12, 1968)
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interventionnisme
- Doctrine politique et économique qui prône l’ingérence de l’État pour l’intérêt public.
- Il faut réduire l’interventionnisme de l’État dans l’économie, ouvrir à la concurrence les monopoles publics et donner plus de souplesse aux entreprises.
- (Militaire) Doctrine qui prône l’intervention dans un conflit.
- Certains voient en 24 heures chrono un message politique qui soutient l’interventionnisme américain, justifie la torture et fait passer Amnesty International (renommée Amnesty Global) pour une organisation qui donne l’impunité aux terroristes et gêne ceux qui les empêchent de nuire. — (Wikipédia, « 24 heures chrono »)
- (Médecine) Médicalisation excessive.
- On peut s’interroger sur l’interventionnisme médical lors de l’accouchement et insister sur l’importance de notre vécu personnel dans la façon de vivre sa maternité.
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économisme
- Focalisation, dans une science humaine, sur les seuls aspects économiques d’une théorie, d’un concept, d’une politique.
- L’économisme triomphant encourage l’oubli de cette réalité, ce qui se traduit entre autres par une haine de la taxation et un mépris du pauvre, qui serait seul responsable de son sort et phagocyterait les richesses produites par d’autres. — (David Robichaud et Patrick Turmel, La juste part, Atelier 10, Montréal, 2012, page 10)
- (Économie) Réduction de l’action politique et sociale à la seule sphère économique.
- On sait aujourd’hui que, dans la première phase de la lutte nationale, le colonialisme essaie de désamorcer la revendication nationale en faisant de l’économisme. Dès les premières revendications le colonialisme feint la compréhension en reconnaissant avec une humilité ostentatoire que le territoire souffre d’un sous-développement grave qui nécessite un effort économique et social important. — (Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961. p. 198.)
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despotisme
- Manière de gouverner du despote.
- Despotisme vient du mot δεσπότης, qui signifie maître. Il y a despotisme toutes les fois que les hommes ont des maîtres, c’est-à-dire sont soumis à la volonté arbitraire d’autres hommes. — (Nicolas de Condorcet, Idées sur le despotisme, à l’usage de ceux qui prononcent ce mot sans l’entendre dans la bibliothèque Wikisource , I, 1789)
- Il y avait quelque chose d’enivrant dans ces embrassades fréquentes, données et reçues, […]. C’est qu’on sortait du despotisme, et que pour quelques instans on entrait dans la liberté ! — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Plus tard, la royauté se relâcha de son despotisme et alors intervint le gouvernement constitutionnel ; […]. Le despotisme royal n'est pas tombé tout seul ou par la bonté des souverains ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.236)
- (Par extension) Toute sorte d’autorité absolue, oppressive, tyrannique, qu’on s’arroge, qu’on exerce.
- Ceci n’était pas le résultat d’un défi entre des gardiens et une prisonnière, entre le despotisme du cachot et la liberté du détenu, mais l’éternelle répétition de la première scène jouée au lever du rideau de la Création : Ève dans le paradis. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Trop souvent une aristocratie de notabilités locales a exploité à son profit les fonctions publiques, et fait sentir aux Anglais que son despotisme peut être plus intolérable encore que celui d’une administration centrale, parce qu’elle est à la fois et moins impartiale et moins responsable. — (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- […] ; elle avait la conscience qu’elle était digne d’un rang plus élevé que celui auquel le despotisme arbitraire des préjugés religieux lui permettait d’aspirer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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mazdéisme
- (Religion) Religion monothéiste fondée par Zoroastre et pratiquée en Perse jusqu'à l'arrivée de l'islam.
- Il n'existe plus de communauté humaine, d'unité de civilisation qui s'inspire du mazdéisme de Zarathustra ; et nulle ne s'inspira jamais de la mystique des soufis, et pour cause. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, p.228)
- La plupart reconnaissaient le dieu Ahura Mazda (ou Ormazd), à l'origine du mazdéisme. La connaissance actuelle du mazdéisme est basée en grande partie sur la comparaison de textes anciens iraniens et indiens à l'héritage aryen commun. — (Petit Futé Iran 2005, p.62)
- Mais qui était véritablement Zarathustra ? Prophète du mazdéisme (on dit aussi " zoroastrisme ") religion des anciens Iraniens vouée au culte de Ahura Mazdâ, Zarathustra a vécu vers 1000 ou 1200 avant Jésus-Christ. — (Lionel Dumarcet, Zarathustra, De Vecchi, 2000)
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évangélisme
- (Christianisme) (Désuet) Synonyme de luthéranisme.
- (Christianisme) Courant dominant du protestantisme.
- C’est ainsi qu’en France, le mouvement précurseur du protestantisme était déjà appelé évangélisme ou biblianisme et Érasme a cherché, lui aussi, à caractériser la foi des « évangéliques » car l’appellation désignait les protestants en général. — (Guillermo Uribe, Les transformations du christianisme en Amérique latine - Des origines à nos jours, 2009)
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autoritarisme
- Manière d’agir de ceux qui font de l’autorité le principe de leur action, de leur parole.
- Après six mois d’autoritarisme désordonné : procès de presse à tort et à travers, révocations irritantes de fonctionnaires, persécutions de tout ordre, l’entreprise du Seize Mai échouait piteusement. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 63)
- En Allemagne, en France, et même dans l’Angleterre victorienne, la montée de l’autoritarisme familial produit des schizophrènes, des suicidés, des alcooliques. L'éducation devient persécution. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 114)
- Donald Trump a failli lamentablement, mais il a quand même presque été réélu. On peine à imaginer jusqu’où un leader avec tous ses atouts, l’appui inconditionnel d’un grand parti et avec en prime la compétence, aurait pu – ou pourrait un jour – mener les États-Unis dans la voie vers l’autoritarisme. — (Pierre Martin, Les Américains l’ont échappé belle, Le Journal de Montréal, 10 novembre 2020)
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hiératisme
- Caractère hiératique, aspect hiératique.
- La tour, qui permet d’accéder directement au toit, est une idée de Spreckelsen et le joujou de Reitzel. Esthétique avant tout : il s’agit de casser le hiératisme du grand Cube, d’y introduire de l’animation. — (Laurence Cossé, La Grande Arche, 2016, page 309)
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dodécaphonisme
- (Musique) Technique de composition musicale sur les douze sons de la gamme chromatique, c’est-à-dire les douze notes contenues à l’intérieur d’une octave.
- Le dodécaphonisme a été mis au point par les compositeurs Arnold Schoenberg et Josef Matthias Hauer.
- (Musique) Style musical qui est issu de cette technique de composition.
- Pour eux, le dodécaphonisme n’est autre que le dernier développement du monde musical qui appartient entièrement au passé et qu’ils refusent. — (Enrico Fubini, Les Philosophes et la musique, Volume 1, 1983)
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euphuisme
- (Littérature) Style précieux qui était à la mode en Angleterre à la cour d’Élisabeth Ire.
- Le faux esprit régnait alors presque partout, – en Angleterre en Italie, en Espagne, en France, – sous différents noms. En Italie, c’étaient les concetti, ou le Marinisme ; en Espagne, les conceptos, ou agudezas (les pointes), ou le Gongorisme, ou le cultisme ; en Angleterre, l’euphuïsme ; en France, l’esprit précieux. — (Émile Deschanel, Boileau, Charles Perrault, Calmann Lévy, 1888, p. 140)
- (Par extension) (Littéraire) Style affecté.
- Plût à Dieu ! madame, nous ne serions pas obligés, quelques beaux esprits de mes amis et moi, de réveiller dans cette pauvre France, engourdie aux bas-fonds de la vulgarité roturière, la politesse des siècles monarchiques et chrétiens, la prudhomie du goût, les grâces de l’euphuisme et les allures fringantes du style gentilhomme. — (Hippolyte Rigault, Conversations littéraires et morales, Charpentier, 1859, p. 260)
- Ces mots s’appellent les uns les autres, éveillés par la consonance, et, sur ces sonorités, ils rebondissent en se multipliant. Ce sont les arabesques de style, les préciosités, les mignardises, l’euphuisme des époques entêtées de recherches. — (Gustave Larroumet, Petits Portraits et Notes d’Art, 1re série, Hachette, 1897, p. 285)
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jansénisme
- (Religion) Doctrine de Jansénius sur la grâce et la prédestination.
- Ils se sentirent au contraire, fort peu d’estime pour les quarante ou cinquante systèmes qui n’étaient bons, comme le jansénisme ou le calvinisme, qu’à troubler l’obéissance et la soumission des esprits […] — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
- Et si vers 1728 le quenellisme, qui n’est qu’un jansénisme dégénéré cesse, en fait, d’exister, on le doit à Fleury et aux prélats de son choix, au moins autant qu’à une certaine usure des « opposants ». — (Charles Poulet, Histoire de l’Église, volume 2, Beauchesne, 1959, page 193)
- Ce fut pendant son généralat que le jansénisme commença à prendre racine dans cette congrégation, et à y occasionner quelques dissensions intérieures. — (Auguste Bernus, Richard Simon et son histoire critique du vieux testament, Georges Bridel, Lausanne, 1869, page 14)
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démonisme
- Croyance aux démons.
- Ces destins démoniques valent qu’on les contemple, mais démonisme ne signifie pas toujours génie ou sublimité humaine. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 104)
- En regard, l’ancien démonisme apparaît comme un creux bien plus dangereux et la nature-dragon comme le vide du champ de bataille moderne ; par bonheur le sujet procédant à l’électrification ne sait pas ou guère plus ce qu’est l’obscurité, ce que sont le tocsin dans la nuit du village, les ténèbres du mal, de Franz Moor, de Richard III (« La lumière brûle bleu, c’est l’heure sinistre de minuit »), mais en retour un autre sentiment mythique s’est d’autant plus nettement imposé à lui : l’expérience de l’image de Saïs. — (Ernst Bloch, L’Angoisse de l’ingénieur, 1985 ; traduit de l’allemand par Philippe Ivernel, 2015, pages 14-15)
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obscurantisme
- (Péjoratif) Attitude des penseurs et des prédicateurs à qui l'on reproche de s'opposer au progrès de la raison et des lumières, dans le domaine scientifique, dans les questions de morale, et dans la vie de tous les jours, parce qu'ils prétendent maintenir et imposer coûte que coûte des préjugés et des croyances d'un autre âge.
- L’obscurantisme est un péché, non pas peut-être envers l’esprit saint, mais envers l’esprit humain, c’est-à-dire un péché dont, loin d'accorder jamais le pardon, on doit garder toujours et partout une rancune implacable à celui qui s’en est rendu coupable, pour lui en témoigner son mépris en toute occasion, tout le temps qu’il vit, et même jusqu’après la mort. — (Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, Supp. au Livre 2, ch. 43, 1859, trad. Burdeau, 1912)
- On sait qu'au programme de l'école primaire, la Révolution tient une place capitale. On s'attache surtout à persuader aux enfants que la période qui précéda cette époque mémorable fut un temps de barbarie, d'obscurantisme et de souffrance où le peuple se composait de faibles agneaux dévorés par les bêtes féroces de la noblesse et du clergé.Il serait donc logique que les faits marquants de la Révolution demeurassent gravés dans la mémoire de ceux à qui on les fit apprendre avec tant de parti pris. — (Adolphe Retté, Au pays des lys noirs, 1913)
- Va-t-il me falloir enregistrer que Castelsarrasin, centre d’un obscurantisme homicide, évolue à rebours de la civilisation ? Non ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- À l’inverse, l’idéologie si moderne du libéralisme ne parvient à s’imposer qu’en s’appuyant ici et là sur des obscurantismes d’un autre temps. Ethnicisme, racisme biologique ou social, retour de la charité publique : […]. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.