Dictionnaire des rimes
Les rimes en : indélicatesse
Que signifie "indélicatesse" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Manque de délicatesse dans les sentiments.
- Procédé indélicat.
- Non contente de me déchirer le cœur par vos dédains, vous avez l’indélicatesse de me retenir une brosse à dents, que mes moyens ne me permettent pas de remplacer, mes propriétés étant grevées d’hypothèques au delà de leur valeur. — (Honoré de Balzac, Un prince de la Bohème, 1840)
- Elle avait prononcé ces derniers mots avec ce même air de me demander pardon pour une indélicatesse, qui m’avait tant frappé dans notre promenade, et en sauvant la familiarité de sa phrase par un « nous », que je savais trop bien mensonger. — (Paul Bourget, Le Disciple, page 208, 1899)
- Il avait commis l'énorme indélicatesse de publier, en appendice au tome III de la Prévencion, la série des lettres à lui adressées par l’« auteuresse », puis une lettre concernant cette jeune fille, une lettre en latin, — comme si le latin seul pouvait braver, en telle occurrence, l'honnêteté, — […]. — (André Beaunier, La jeunesse de Joseph Joubert , Paris : chez Perrin, 1918, page 243)
- Il protesta que les Frontenac ne l’avaient jamais soupçonnée d’aucune indélicatesse, et qu’ils lui étaient même reconnaissants des soins qu’elle avait prodigués à leur oncle. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 207)
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "indélicatesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
-
ménesse
?- (Argot) Femme ; fille.
- Et si la gonzesse est vraiment maousse, houlpète, à l’arnache autrement dit, alors, c’est une ménesse, quelque chose de tout à fait bien, l’article vraiment supérieur. Une ménesse qui prend de la bouteille, ça tourne vite en rombière, […]. — (Georges Duhamel, Le désert de Bièvres, Le Mercure de France, 1963, page 218)
- À ce moment-là, un bruit insolite se fit esgourder. La ménesse, curieuse comme une ménesse, tourna brusquement la carafe et poum ! le pot au lait dans les orties. — (Jean-Louis Azencott, « La laitière et le pot au lait », dans Les fables de La Fontaine en argot Montargis : Éditions Les Asphodèles, 2010, page 38)
- (Argot) Prostituée.
- Un peuple, voyez-vous ça : le bistrot du coin, le marchand de cacahuètes, l’entrepreneur de pompes funèbres, le pâle souteneur qui guette sa ménesse, le flic, le brave ouvrier, le croquant, le calicot et le poète sublunaire que j’étais, […]. — (Victor Méric, La "der des der", Les Éditions de France, 1929, page 82)
- onesse
-
politesse
?- Bonne manière de vivre, d’agir ou de parler avec quelqu’un, civile, honnête ou courtoise.
- […]; et quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Massalie répand sur quelques-uns de nos rivages, avec le langage de la Grèce, la politesse de ses mœurs et l'élégance de son génie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- Il est à remarquer que la politesse française, autrefois proverbiale, a disparu depuis que l’on a cessé de porter l’épée. Les lois contre le duel achèveront de nous rendre le peuple le plus grossier de l’univers. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- La vieille politesse, en effet, n’est plus guère propre qu’à faire des dupes. Vous donnez, on ne vous rend pas. La bonne règle à table est de se servir toujours très mal, pour éviter la suprême impolitesse de paraître laisser aux convives qui viennent après vous ce qu’on a rebuté. Peut-être vaut-il mieux encore prendre la part qui est la plus rapprochée de vous, sans la regarder. Celui qui, de nos jours, porterait dans la bataille de la vie une telle délicatesse serait victime sans profit ; son attention ne serait même pas remarquée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, pages 201-202.)
- Sans doute les gamins qu’il évangélisait n’usaient pas toujours entre eux et avec leurs camarades des villages voisins d’une politesse et d’une mansuétude qui rappelaient la vieille galanterie française et la charité chrétienne, […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Je fis mine d’ignorer que sa formule de politesse cachait en fait un ordre. — (Antoine Bello, Les Éclaireurs, 2009 ; édition Folio, 2010, page 261)
- Actions conformes à la politesse.
- Tous les passants que je rencontrais portaient la main à leur chapeau de feutre et m'honoraient d'un salut respectueux; ceux que je croisais pour la dixième fois me saluaient une dixième fois, et j'avais fort à faire pour tenir tête à un pareil assaut de politesses. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 49)
-
pairesse
?- (Noblesse) Femme qui, en Angleterre, possède une pairie.
- Épouse d’un membre de la Chambre des pairs.
- Né Gérard Dextrier, promu prince Séliman pour l’amour d’une belle Yankee, je suis à présent le secrétaire d’une pairesse britannique, non point par intérêt mais par désœuvrement. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- biseness
-
vieillesse
?- Âge avancé.
- II y a six degrés d’âges ; savoir : l’enfance proprement dite, infantia ; la seconde enfance, pueritia; l’adolescence, la virilité, la vieillesse et la décrépitude. — (Dictionnaire des sciences médicales, volume 52, page 415, Charles-Louis-Fleury Panckoucke à París, 1821)
- C’était elle qui assumait dans la maison les travaux de l’homme que sa vieillesse lui eût rendus difficiles. Combien de ménagères auraient, d’elles-mêmes, pris cette initiative généreuse ! — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il portait un costume gris foncé, devait avoir dans les 60 ans, mais restait vif et musclé. Les rides qu'il avait au coin des yeux rayaient de vieillesse son visage dur et impénétrable. — (Jose Rodrigues dos Santos, La formule de Dieu, traduit du portugais par Carlos Batista, Paris : HC éditions, 2012, chap. 4)
- (Sens figuré) …
- Bâton de vieillesse. Voyez « bâton ».
- Vétusté, ancienneté, en parlant de choses.
- Cette maison, ce bâtiment tombe de vieillesse.
- La vieillesse de ces chênes.
- Personnes âgées en général.
- La vieillesse est chagrine, est avare, est soupçonneuse.
- (Proverbial) …
- Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait, Si les jeunes gens avaient plus d’expérience, et les vieillards plus de forces.
- tortebesse
-
faiblesse
?- État de ce qui est faible.
- Je ressens comme une petite faiblesse.
- Manque de force ou de vigueur.
- […] ; mais il est à remarquer qu’invariablement, tous les chevaux destinés aux allures rapides sont ferrés à pince tronquée, en prévision du cas où, à cause de leur faiblesse ou vices de construction, ils battraient le Briquet. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Une carence en carnitine aboutit à un dysfonctionnement mitochondrial, provoquant finalement la faiblesse musculaire. — (Erica F. Verrillo, Syndrome de fatigue chronique: guide de traitement, 2e édition, traduit par Francine Labelle, Babelcube Books, 2017)
- (Par extension) Manque d’intelligence.
- Faiblesse du jugement, de mémoire, de conception.
- La faiblesse de notre intelligence, de nos facultés.
- Défaillance ; évanouissement ; syncope.
- Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu’après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (L.-H., Physiologie de l’avocat, dans Le musée pour rire, tome 1, Paris, Aubert, 1839)
- Puis elle demanda un verre d’eau, de l’eau par grâce, et avant qu’on eût pu lui en apporter, elle tomba en faiblesse, comme disent les paysans. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Quand elle revint, le samedi suivant, ce fut pour lui comme un éblouissement. Une telle bouffée de jeunesse lui emplit la poitrine qu’il se sentit une seconde partir en faiblesse. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- Manque de puissance ou de ressources.
- De toute manière, attendre trop de l'immigration, pour remédier à notre faiblesse démographique, serait nous exposer à des déceptions. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dés son commencement la S.D.N. a deux grandes faiblesses : elle fait un peu figure de syndicat de surveillance de l’Allemagne, et ni les États-Unis, revenus à l’isolationnisme, ni l’Union soviétique, « puissance dangereuse », n’en font partie. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 14)
- (Sens figuré) Manque de talent.
- Cet orateur a été d’une grande faiblesse dans la dernière discussion. On l’applique également, dans ce sens, aux productions de l’art ou de l’esprit.
- Tous ces tableaux sont d’une extrême faiblesse.
- Ce passage est d’une faiblesse qui étonne chez un si grand écrivain.
- Faiblesse d’exécution. — Faiblesse de style.
- (Sens figuré) Manque de force morale qui dispose à trop d’indulgence, ou qui rend facile à troubler, à émouvoir.
- Sa générosité n’est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- M. le juge d’instruction Guillot demande, avec raison, que l’on enferme aussi étroitement ces candidats à la folie, ces demi-fous, demi-criminels, demi-responsables dont l’acquittement est arraché à la faiblesse et à la crédulité des jurys. — (Polydore Fabreguettes, De la responsabilité des criminels, 1892, page 31)
- Les Abaves, ces tribus de Huns toujours prêtes à se jeter sur la Thrace et la Grèce, ou sur l’Italie et les Lombards, continuèrent leurs ravages. L’empereur eut la faiblesse de leur promettre une somme assez forte, et dont le paiement devait être renouvelé chaque année, s’ils respectaient les frontières de l’empire. — (Bernard-Germain de Lacépède, Histoire générale, physique et civile de l’Europe: depuis les dernières années du cinquième siècle jusque vers le milieu du dix-huitième, tome 1, Paris : Cellot, Mame & Delaunay-Vallée, 1826, page 385)
- Ils traitent son indulgence de faiblesse. — Il a la faiblesse de croire tout ce qu’on lui dit.
- Il eut la faiblesse de n’oser répondre. Surmonter sa faiblesse.
- Avoir de la faiblesse pour quelqu’un, Ne pas pouvoir, ne pas savoir lui résister.
- Ce maître a beaucoup trop de faiblesse pour ses élèves.
- Il faut excuser la faiblesse d’une mère pour ses enfants.
- (Rare) Défaut de raison, d’empire sur soi-même, et des fautes qui en sont la suite.
- Il s'agit de se tenir à l'affut des affaires, de les suivre de près, de constituer des dossiers sur chacun des as de la finance tripatouillarde, d'étudier leurs faiblesses et même leurs vices. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 183-184)
- Certes Don Juan est un tricheur, et même il ne vit que de cela ([…]). Mais une tricherie constante est moins dangereuse que les faiblesses subites d'un honnête homme. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 105)
- Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
- (En particulier) Le fait de succomber à la séduction, en parlant d’une femme.
- Cette première faiblesse la perdit de réputation.
- Elle sut faire oublier ses faiblesses.
- Madame Latour. — Ah ! Madame, n’ayez jamais de faiblesse pour un dompteur de chez Fernando ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Manque de grosseur, d’épaisseur, de force, de solidité de certaines choses.
- La faiblesse d’une poutre, d’un pilier, d’un support.
- (Sens figuré) Le fait pour une chose d'être peu considérable en son genre. — Note : Se dit tant au sens physique qu’au sens moral.
- L’importance de la diffusion à Paris explique en partie la faiblesse des invendus, qui atteignent environ 20-22 % des exemplaires fournis aux NMPP, et par conséquent la facilité des réglages. — (Patrick Eveno, Histoire du journal "Le Monde" : 1944-2004, Éditions Albin Michel, 2004, page 254)
- Malgré la faiblesse du nombre, ils voulurent combattre.
- La faiblesse de ses ressources, de son revenu.
- La faiblesse de cette résistance étonna l’ennemi.
- La faiblesse de nos connaissances.
- La faiblesse d’un raisonnement, d’un argument, d’une preuve.
- La faiblesse de son zèle, de son amitié.
- lendresse
- rouesse
- marmiesse
-
maîtresse
?- Celle qui a un pouvoir de domination sur les êtres ou les choses.
- Celle qui a quelqu’un à son service.
- Ils déclarèrent qu’ils la reconnaissaient toujours pour leur dame et maîtresse, et qu’ils la défendraient envers et contre tous. — (Charles de Montalembert, Histoire de sainte Élisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe, Debécourt, Paris, 1836, page 186)
- Celle qui exerce un pouvoir.
- Rome fut fondée par des brigands, et Rome n’en devint pas moins la maîtresse du monde ; que cet exemple vous inspire, et faisons pour la Germanie, ce qu’ils firent pour l’univers. — (Jean-Henri-Ferdinand Lamartelière, Robert, chef des brigands, Paris, 1844 (1re édition 1793), page 77)
- Celle qui a la prééminence dans un domaine ou un lieu, qui peut y faire prévaloir son autorité.
- ou, ce qui reviendroit au même, asservir ses ministres, en ce qui regarde leurs fonctions spirituelles, à la puissance civile, devenue maîtresse dans l’Église, comme elle l’est de droit dans l’état. — (Félicité de La Mennais, De la religion considérée dans ses rapports avec l’ordre politique et civil, 1825, page 105)
- Debout l’un près de l’autre, comme le maître et la maîtresse de maison, quand les invités arrivent — (Jean Giraudoux, Sodome et Gomorrhe, 1943, page 145)
- Tout nouveau venu qui entrait dans la gargote disait en voyant la Thénardier : Voilà le maître de la maison. Erreur. Elle n’était même pas maîtresse. Le maître et la maîtresse, c’était le mari. Elle faisait, il créait. Il dirigeait tout par une sorte d’action magnétique invisible et continuelle. — (Victor Hugo, Les Misérables, Émile Testard, Paris, 1890 (1re édition 1862), page 149)
- (Spécialement) Servante(-)maîtresse, servante qui joue le rôle de la maîtresse de maison.
- Le mari a sa femme, le garçon a la maîtresse ; et le garçon qui n’a pas la maîtresse a la servante-maîtresse. — (Edmond de Goncourt, Jules de Goncourt, Journal des Goncourt : 1858-1860, H. Champion, Paris, 2005 (1re édition 1860), page 531)
- Une vieille bonne qui l’avait élevé, une de ces servantes maîtresses qui sont les tyrans des familles, vint ouvrir — (Guy de Maupassant, Monsieur Parent, Paul Ollendorff, Paris, 1886, page 5)
- Être sa maîtresse, être maîtresse de soi : être indépendante, avoir la faculté d’agir à sa guise, de disposer librement de soi.
- Ah ! quand ne serai-je plus reine, pour être ma maîtresse ! — (Eugène Scribe, Le Verre d’eau, Velhagen & Klasing, Bielefeld, 1861, page 33)
- Annette est libre, elle est maîtresse d’elle-même, et il faut lui plaire — (Honoré de Balzac, Annette et le criminel, 1824, page 111)
- N’ayant jamais un foyer qui lui appartienne, elle [la femme romaine] n’a rien de ce qui donne l’autorité dans la maison. Jamais elle ne commande ; elle n’est même jamais libre ni maîtresse d’elle-même. — (Numa Denis Fustel de Coulanges, La Cité antique, Durand, 1864, page 103)
- Être maîtresse en quelque chose ou de quelque chose : être supérieure dans un domaine, être un modèle pour autrui.
- Ô femmes ! Vous êtes nos maîtresses en fourberie ! Qui peut lutter contre vous ? — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé, 1796, page 173)
- (Sens figuré) Celle qui domine, gouverne.
- Y a-t-il rien de plus bas et de plus honteux que cette passion, qui fait d’un homme une bête féroce ? et la raison ne doit-elle pas être maîtresse de tous nos mouvements ? — (Molière, Le Bourgeois gentilhomme, tome 3, Charpentier, Paris, 1910 (1re édition 1670), page 242)
- Il s’inclinait devant la nécessité, maîtresse des hommes et des dieux, et il terminait la lecture du classement par les noms de Morlot, Laboriette et Chazal, sans commentaire inutile. — (Anatole France, La Vie en fleur, Calmann-Lévy, Paris, 1925, page 97)
- Tout l’acte de la construction exige une coordination aussi parfaite que possible entre la mimique, la figuration et la musique, laquelle est ici souveraine maîtresse et doit commander l’action des personnages et des matériaux mouvants. — (Paul Valéry, Variété III, 1936, page 108)
-
cesse
?- (Vieilli) Fin, relâche.
- Sa haine contre vous n'aurait jamais de cesse. — (Tristan, M. de Chrispe, II, 5.)
- Ô cruauté du sort qui n'a jamais de cesse ! — (Racan, Berg. II, 2, Lisimandre.)
- L'esprit [le démon] s’en va, n'a point de cesseQu'il n'ait mis le fil sous la presse. — (Jean de la Fontaine, Ch. imp.)
- Point de cesse, point de relâche. — (Jean de la Fontaine, Fab. V, 6.)
-
hôtesse
?- Femme qui reçoit dans sa demeure ou un lieu dont elle est responsable.
- Nous dormîmes honteusement jusqu'à huit heures, et je ne sais combien de temps nous aurions prolongé cette grasse matinée, si l’hôtesse n'était venue nous apporter le café, […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
- Le Régiment des Gardes de retour à Paris, je ne pus loger chez mon hôtesse, parce que son mari s’était bien gardé de me réserver une chambre. — (Gatien de Courtilz de Sandras, Mémoires de Monsieur d’Artagnan, 1700, VII)
- Femme qui accueille et prend en charge des visiteurs, des clients. → voir hôtesse d’accueil, bar à hôtesses, hôtesse de caisse et hôtesse de l’air
- La voix languide d’une hôtesse qui avait l’air de sortir à l’instant d’un orgasme dévastateur annonça l’embarquement immédiat dans l’avion de Malone — (Michel Rio, La Statue de la Liberté, Seuil (1997), coll. « Points », 2000, p. 172)
- bisness
-
papesse
?- (Religion) Souveraine pontife d’une Église.
- Je propose une réforme : on élirait une papesse et un pape choisis parmi les plus beaux enfants de la terre. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890, page 23)
- S’il y eut des saintes et des martyres, en revanche point de papesses ou seulement de clergeonnes. La messe est purement virile. — (Roger Judrin, Goûts et couleurs : portrait abécédaire, Plon, 1966, page 108)
- Quand Léon IV meurt, en 855, elle est élue pape par les cardinaux sous le nom de Jean VIII. Après deux ans de pontificat sans problème Jean VIII tombe cependant enceinte. La papesse cache par des vêtements amples son ventre proéminent. — (Bernard Werber, Le Mystère des Dieux, Éditions Albin Michel, 2007)
- (Cartes à jouer) Deuxième atout du tarot de Marseille.
- La papesse est assise, elle vous tend le livre de la connaissance ouverte, mais son regard est ailleurs, en direction de la clé que vous offre l’arcane VIIII (l’Hermite), […]. — (Jacqueline Macou, Le tarot psychologique : à travers les 22 arcanes/miroirs : clefs et ressources de votre paysage intérieur, Paris : Éditions Dervy, 1993, page 49)
- Une fois qu’elle eut terminé, elle se concentra un court instant puis retourna la dernière lame du tarot. C’était l’arcane de la papesse. — (Luober, Erwan Bucklefeet, tome 3 : L’Ombre du Sépulcre, chez l’auteur (Philippe Reboul) & chez Lulu.com, 2012, page 147)
- (Sens figuré) Figure spirituelle d’un mouvement artistique, autorité morale.
- Au début du xxe siècle, la papesse de la cuisine bourgeoise, la célèbre madame Saint-Ange, écrira avec émotion, à propos d’un plat traditionnel dans les bonnes familles : « […]. » — (Maguelonne Toussaint Samat, Histoire de la cuisine bourgeoise : du Moyen Âge à nos jours, Éditions Albin Michel, 2001, page 120)
- Fantasmes ou spéculations fondées, quoi qu’il en soit, la nouvelle papesse de la mode semble bien partie pour établir un nouveau record de longévité, après celui de la quaker Edna Chase, restée trente-huit ans à la tête de la bible de la mode. — (Yseult Williams, Impératrices de la mode, Éditions de La Martinière, 2015)
- Adaptée pour la télévision par la papesse de l’édition parisienne Françoise Verny, et destinée à être réalisée par Marcel Camus, la série est finalement l’œuvre de l’excellent téléaste Yannick Andréi (Camus étant décédé en janvier 1982) […]. — (Benjamin Fau, « La Chambre des dames », dans le Dictionnaire des séries télévisées, deuxième édition revue & augmentée, dirigée par Nils Ahl & Benjamin Fau, Éditions Philippe Rey, 2016)
-
mulâtresse
?- Femme mulâtre, métisse issue d’un parent noir et l’autre blanc, ou bien de deux parents mulâtres.
- Les femmes, d’un type tout différent de celles de Cadix, portaient sur la tête, au lieu de mantilles, de longs châles écarlates qui encadraient parfaitement leurs belles figures olivâtres, au teint presque aussi foncé que celui des mulâtresses, où la nacre de l’œil et l’ivoire des dents ressortent avec un éclat singulier. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Les aphrodisiaques les plus en cours, que fabriquent les quarteronnes et mulâtresses pour s’attacher leurs amants de circonstance, sont le bois bandé et les piaïes. — (Pétrus Durel, La femme dans les colonies françaises, 1898, page 134)
- pourcharesse
-
demanderesse
?- (Droit, Justice) Celle qui intente un procès, qui forme une demande en justice.
- Le docteur Bartholo plaidant pour la demanderesse, et ledit Figaro pour lui-même, si la cour le permet, contre le vœu de l’usage et la jurisprudence du siège. — (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Le mariage de Figaro, Laplace, Paris, 1876, page 142)
- C’est pourquoi le très révérend père et puissant seigneur Lucas, marquis de Beaumanoir, a permis ledit cartel et le remplacement de la demanderesse, et a assigné le troisième jour pour ledit combat, […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il est intéressant de noter que certains féminins sortis de l’usage courant sont cependant conservés dans la langue juridique, comme demanderesse, défenderesse, venderesse, acquéresse et bailleresse. — (Michaël Lessard, Suzanne Zaccour, « Quel genre de droit ? Autopsie du sexisme dans la langue juridique », dans Revue de droit de l'Université Sherbrooke, no 47, 2017, page 227-298 [texte intégral])
-
chanoinesse
?- (Histoire, Christianisme) Celle qui possédait une prébende dans un chapitre de femmes.
- À cette époque peut-être, Samuel, mort à la peine, sera cloué sous la lame, comme il le disait en son bon temps, et la Fanfarlo, avec ses airs de chanoinesse, fera tourner la tête d’un jeune héritier. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, page 72.)
- Chaque année, les chanoinesses élisaient entre elles la bâtonnière, dont les fonctions consistaient à porter les insignes du chapitre noble, dans les processions générales et à l’inauguration du souverain. — (Léopold Devillers, Mémoire historique et descriptif sur l’église de Sainte-Waudru à Mons, Mons, 1857, page 90)
- (Christianisme) Titre honorifique conféré à des laïques par des communautés religieuses étrangères.
- Ce chapitre de chanoinesses, qui devait la former à la vie mystique, était une de ces institutions quarteronnes, ni tout à fait blanches, ni tout à fait noires, une métisse issue d’une religion profane et d’un laïquat pieux. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
-
diablesse
?- (Mythologie) Démone, diable femelle.
- À mort ! à mort ! la diablesse ! et vive la vieille Angleterre ! — (Eugène Sue, Les Mystères du peuple, tome IX, Administration de librairie, Paris, 1849, page 290)
- (Sens figuré) Femme méchante et acariâtre.
- Tu en répondras à notre seigneur, alors, vieille diablesse, dit l’homme en se retirant. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Fille ou femme turbulente, espiègle ou malicieuse.
- Ah ! lorsque les filles s’intéressent aux marguerites, aux pleines lunes et aux quartiers […] l’amour est proche, la chute n’est pas éloignée. Mais pour un homme seul, avec une diablesse de cet âge, que faire sinon la marier ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
-
apparaisse
?- Première personne du singulier du présent du subjonctif de apparaître (ou apparaitre).
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de apparaître (ou apparaitre).
-
sagesse
?- Prudence, circonspection, sentiment juste des choses.
- De W. était jeune ; il était attiré par les cadavres, comme l’homme de Platon. J’avais et j’eus toujours la sagesse de ne pas regarder ces choses de près. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 27)
- Il agit avec sa sagesse ordinaire.
- Il a trop de sagesse pour s’embarquer dans cette affaire.
- Modération, retenue, maîtrise de soi.
- Dans ses plus grandes prospérités, il a toujours conservé beaucoup de sagesse.
- Le prix de sagesse, Le prix qu’on donne, dans les écoles, à l’élève le plus sage.
- (Désuet) Modestie, pudeur, chasteté, surtout en parlant des jeunes filles et des femmes.
- Elle a un air de sagesse dans tout ce qu’elle dit, dans tout ce qu’elle fait.
- Elle a toujours eu beaucoup de sagesse.
- Elle est d’une sagesse exemplaire.
- Caractère prudent, circonspect, d’actions, de paroles, etc.
- La sagesse de sa conduite, de sa politique.
- Il a fait une réponse pleine de sagesse.
- En parlant des ouvrages de l’esprit ou des œuvres d’art, soin que l’on met à éviter ce qui est outré, extravagant, à se renfermer, non sans quelque timidité, dans les bornes prescrites par la raison et par le goût.
- Son ouvrage manque d’imagination, de chaleur, mais il est composé, ordonné avec sagesse.
- Connaissance naturelle ou acquise des choses, les lumières de l’esprit.
- Le texte exact de Platon est : « Dans l’ordre des vertus, la sagesse est la première; la tempérance vient ensuite; le courage occupe la dernière place. » — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 205, note 1)
- La clé de la sagesse épicurienne consiste à comprendre que nous pouvons être heureux si nos désirs, au lieu d’être illimités, se ramènent à la dimension restreinte des besoins de notre corps. — (Roger-Pol Droit, Lucrèce, l'épicurien, en préface à la traduction de Lucrèce, De la nature de José Kany-Turpin, éditions Flammarion, 2008, page XV)
- Connaissance inspirée des choses divines et humaines.
- Le don de sagesse est un des sept dons du Saint-Esprit.
- La sagesse de Salomon.
- Le livre de la sagesse, ou simplement « la sagesse », est un des livres deutérocanoniques des Bibles chrétiennes antérieures à la Réforme, apocryphe pour le judaïsme et le protestantisme.
- […] jamais la solution ne peut avoir pour nom la « sagesse ». Celle-ci, en effet, est perçue comme un état stable, serein, où l’homme est en pleine domination de lui-même. Aussi bien dire que cette sagesse n’est qu'un idéal, ou une idée régulatrice pour parler comme Kant, ou encore un fantasme, ou pis encore, un masque que certains portent pour impressionner et exploiter de plus naïfs. — (Pierre Bertrand, Éloge de la fragilité, éditions Liber, Montréal, 2000, page 122)
- La sagesse est « la philosophie descendue dans les entrailles ». Un bouddhiste peut faire sienne cette forte parole de Sénèque. — (Hervé Clerc, Les choses comme elles sont, Gallimard, coll. « Folio essais », 2011, page 52)
- (Sports hippiques) Aptitude d’un cheval de trot à rester sage, c’est-à-dire à ne pas se montrer fautif en se mettant au galop.
- favresse
- bouresse
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.