Dictionnaire des rimes
Les rimes en : incivisme
Que signifie "incivisme" ?
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- Défaut de civisme.
- En 1980, l’Italie est d'ailleurs déjà celui des pays du Marché commun qui a les plus graves problèmes d'environnement : des égouts de Naples aux pollutions chimiques de la plaine du Pô, la péninsule exprime son incivisme glorieux. Dans une civilisation industrielle avancée, le chacun pour sa peau se paye au prix fort. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 158)
- Mais est-ce sa faute à elle si Gobee.bike, le chinois de Hongkong, qui proposait 2 000 vélos en libre-service à Paris, a aussi plié les gaules ? Il n’a pas résisté à l’incivisme parisien. — (Jean-Michel Thénard, Hidalgo à la peine capitale, Le Canard Enchaîné, 7 mars 2018, page 8)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "incivisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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gongorisme
- Écriture précieuse caractérisée par ses recherches de style.
- J’ai décidément peur qu’il n’y ait abus de métaphores et gongorisme d’homme du Midi, chez ce terrible Saint ! — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- Avez-vous une montre malade, un tourne-disques qui s’enrhume, un stylo embouteillé ? Provence saute sur l’objet comme la misère sur le pauvre monde et s’enferme dans son atelier. Ses interventions sont en général heureuses, parfois visibles un peu trop, souvent stupéfiantes d’ingéniosité, mais toujours marquées au coin d’un certain sens de la mécanique qui est à l’autre ce que le gongorisme est au langage vulgaire. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, pages 36-37)
- Il appartient à l’époque où la poésie cherche à se démarquer du gongorisme. — (Eugène Tavares, Littératures lusophones des archipels atlantiques, 2009)
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méthodisme
- (Protestantisme) Mouvement protestant né en Angleterre au XVIIIe siècle.
- C'est surtout par son enseignement sur la sanctification que le Méthodisme s'est distingué des mouvements religieux qui l'ont précédé. Wesley a souvent répété à ses prédicateurs que leur tâche spéciale consistait à "répandre la sainteté scripturaire dans le pays". — (Matthieu Lelièvre, La Théologie de Wesley, Nîmes, Publications Évangéliques Méthodistes, 1990, page 186)
- Le grand voyageur Thomas Coke, dont le nom est lié aux méthodismes anglais, irlandais et américain, ne se joindra à Wesley qu'en 1777. — (Claude-Jean Bertrand, Le méthodisme, Paris, Armand Colin, 1971, page 84)
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exhibitionnisme
- Pulsion qui consiste à exhiber, en public, les parties intimes de son anatomie (fesses ou parties génitales par exemple).
- Il a été arrêté pour exhibitionnisme, il se baladait avec son machin à l’air.
- Les statistiques de police portaient de jour en jour le témoignage d’un relâchement bizarre de la moralité, et tout particulièrement les cas d’exhibitionnisme et de provocation à la débauche, souvent difficiles à déceler pour la police tellement ils paraissaient bénéficier de la part des témoins d’une complicité tacite, paraissaient se multiplier. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Par extension) Dans un contexte non sexuel, complaisance à montrer des comportements généralement considérés comme intimes ou secrets.
- L’exhibitionnisme de la télévision.
- S'il est une pathologie qui rassemble les tueurs en série au-delà de leurs techniques et de leurs mobiles, c'est bien l'exhibitionnisme. — (Antoine Bello, Éloge de la pièce manquante, 1998 ; édition Folio, 2008, page 114)
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individualisme
- Subordination de l’intérêt général à l’intérêt de l’individu.
- Des observateurs, […] signalent chez les campagnards du Lot comme une tare tout à fait caractéristique un individualisme outrancier, féroce, têtu, rétrograde qui leur a laissé ignorer jusqu’à ce jour les bienfaits de la solidarité, de l’entr’aide et même, dans bien des cas, de l’assurance et du remembrement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Tout d'abord, j'aimerais souligner que l'individualisme est un point de départ normal dans l'état d'esprit du sujet en voie de s'éduquer. — (« Doit-on en finir avec le projet d'indépendance? » in Argument, vol. xx, n° 1, automne-hiver 2017-2018, p. 172)
- Les années quatre-vingt ont consacré l’enfant-roi mais aussi travaillé en profondeur les mentalités vers toujours plus d’individualisme, cet état ambivalent de l’autonomie et de l’hypersolitude. — (Emmanuel Lemieux, Génération Tonton, Éditions Don Quichotte, 2011)
- Doctrine qui place l'individu au-dessus de tout.
- Dans le nouvel état des choses, l’individualisme serait bien plus libre, plus intense, plus efficace qu’aujourd’hui. Je en parle pas du grand individualisme imaginaire des poètes que j’ai cités, mais d’un individualisme lui aussi grand et réel, latent chez tous les hommes. Car la reconnaissance de la propriété privée a vraiment nui à l’individualisme, l’a obscurci, en confondant l’homme avec ce qu’il possède. Elle l’a complètement foudroyé. Lui a assigné pour seule mission le gain, non l’élévation de soi. L’homme a cru qu’il importait d’avoir, ignorant qu’il importe d’être. — (Oscar Wilde, L’Âme humaine. 1891. Traduction de Nicole Vallée, 2006. p. 23-24.)
- L’individualisme libertaire, l’insoumission aux nécessités fondamentales d’une société la dissolvent. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il est paradoxal de voir à quel point les grands bourgeois, partisans de l’individualisme théorique, adoptent pour eux-mêmes un collectivisme pratique. — (Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot « III. Les espaces de la bourgeoisie », Michel Pinçon éd., Sociologie de la bourgeoisie. La Découverte, 2016, pp. 46-76.)
- (Par extension) Égoïsme.
- Le muflisme, c'est le triomphe du moi-égoïste sur le moi-humain. C'est la multiplication de cet individualisme qui dit : « Moi d’abord!... les autres s’il en reste ». C'est le puffisme appuyé sur l'argent et l’absence de scrupules. — (L'Encyclopédie anarchiste de Sébastien Faure)
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objectivisme
- État de ce qui est objectif.
- (Philosophie) Concept essentiellement ontologique défini par deux acceptions :
- Posture dans le rapport au monde qui privilégie l'objectivité sur la subjectivité - ne s'appuyant que sur ce qui se présente comme la réalité, écartant tout jugement comme produit de l'esprit.
- Doctrine philosophique qui postule que certains phénomènes, certaines choses, existent en dehors du sujet pensant, tandis que le subjectivisme les poserait comme état du sujet et le constructivisme les verrait comme construit par le sujet.
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albinisme
- Maladie héréditaire caractérisée par l’absence de mélanine dans la peau et dans les cheveux qui sont presque blancs et les yeux qui sont grisâtres ou rougeâtres.
- Le pronostic de l'albinisme en milieu tropical est dominé, outre les troubles de la vision, par la survenue fréquente de carcinomes cutanés, épidermoïdes plus souvent que basocellulaires. — (Antoine Mahé, Dermatologie sur peau noire, 2000)
- Sur son compte Instagram, M. Adams a décrit l’animal comme étant atteint de leucisme, une mutation génétique à ne pas confondre avec l'albinisme qui fait en sorte que la mélamine produite par l'oiseau ne se dépose pas dans son plumage, faisant ainsi passer ses plumes du noir au jaune et au blanc crème. — (Agence QMI, Un rare manchot jaune photographié, tva nouvelles.ca, 21 février 2021)
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nihilisme
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle aucune existence n’a de justification ou de sens en soi.
- Dans ces conditions, il n’y avait plus de réponse à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comme le redira André Comte-Sponville, c’est alors la question du sens qui paraît elle-même dépourvue de sens. La doctrine de Schopenhauer fut ainsi, à l’époque contemporaine, la première des philosophies de l’absurde. Il résulta de ce nihilisme ontologique que rien n’a en soi plus de valeur que de sens, pas plus la vie que le reste, puisque rien ne saurait avoir d’autre destination que l’anéantissement dans la suite du devenir. — (Michel Nodé-Langlois, Au service de la sagesse, Editions Artège, 2009, p. 418))
- Autre idée, plus piteuse : le nihilisme serait une réaction de désenchantement face à «l'imperfection du monde et de l'Homme », qui engendre chez le nihiliste une volonté de nier toute valeur aux hommes réels, au profit d'un homme rêvé (et de même pour le monde)... Les nihilistes sont donc des dépressifs. — (Auteur inconnu, Le nihiliste et l’antidémocrate, Éditions Le Manuscrit, 2002, p.26)
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle rien de ce que nous croyons connaître par les sens n’a de réalité substantielle. Par extension, scepticisme radical affirmant l’impossibilité de constituer un savoir scientifique qui puisse être tenu pour vrai.
- Mais le « négationnisme » n’est qu’un miroir grossissant d’un phénomène affectant l’ensemble des sciences historiques et sociales. Ce fictionnalisme postmoderne a séduit nombre d’historiens, qui ont ainsi légitimé un « nihilisme épistémologique » privant le concept de vérité de toute signification. — (Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, Editions Mille et une nuits, 2013, p. 97)
- (Philosophie) Doctrine niant l’existence de toute valeur morale objective.
- Il partage donc bien cette impression assez généralisée au sein de la jeunesse européenne des années 1880 et 1890, que l’on manque de principe dirigeant, de valeurs solides, de vérités. Les maitres à penser de la jeunesse portent une lourde responsabilité. Selon Barrès, Renan, plus que quiconque, a contribué à répandre ce « nihilisme moral ». — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Editions Complexe, 1970, p.39)
- Comportement ignorant tout objectif transcendant, de long terme, ou tout critère éthique. A l’extrême, comportement recherchant la destruction comme un but en soi.
- Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. — (Kofi Annan, discours à l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2001)
- Système de pensée politique qui vise à la destruction de toutes les institutions religieuses, sociales, politiques.
- L’argument qui lui fait juger « faible » le nihilisme russe, c’est le besoin d’obéir à une cause, le fanatisme. — (François Guéry, Archéologie du nihilisme : De Dostoïevski aux djihadistes, Editions Grasset, 2015, p.80)
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cultisme
- (Littérature) Recherche de style, écriture précieuse, à la mode chez certains écrivains espagnols du XVIIe siècle.
- On voit les difficultés rencontrées par le « cultisme » espagnol à s'acclimater en France. — (François Moureau, La plume et le plomb: Espaces de l’imprimé et du manuscrit au siècle des Lumières, 2006)
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épicurisme
- (Philosophie) Philosophie, morale et manière de vivre des Épicuriens ou disciples d'Épicure.
- Trois nouveaux courants, fort opposés, s'imposent : l’épicurisme, le stoïcisme et le scepticisme ; leur point commun est l'attention accordée aux questions éthiques, au point que le savoir lui-même se laisse subordonner à cette visée. — (Lambros Couloubaritsis, Aux origines de la philosophie européenne: De la pensée archaïque au néoplatonisme, De Boeck Supérieur, 2003, page 571)
- Selon l'épicurisme ou du moins selon Lucrèce, l'âme se compose partiellement de particules de feu. — (Jean Bollack et André Laks, Études sur l'épicurisme antique, 1976)
- Haï, Épicure le fut et le sera parce qu'il est un des héros de l'humanité. […]. Et si, à sa suite, l'ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c'est parce qu'il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Par dogmatisme religieux) Propension à jouir de la vie sans entrave. — Note : Dans ce sens il est donné en mauvaise part.
- Au surplus, qu'on examine sans prévention l'effet social que produirait nécessairement l’épicurisme phalanstérien : l'homme habitué à ne marcher que sur des tapis moelleux, […], peut-il être doué du moindre courage? Le gastrolâtre n'est-il pas naturellement enclin à l'égoïsme? L'homme adonné aux voluptés érotiques n'est-il pas étranger aux élans de la piété? — (Louis Rousseau, Exposition critique des théories phalanstériennes, dans Croisade du XIXe siècle, Paris : chez Debécourt, 1841, p.472)
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affairisme
- Activité, comportement des affairistes.
- À l’image de plusieurs de nos départements ministériels, c’est le copinage et l’affairisme qui sont la règle.
- Doctrine philosophique qui consiste à tout assujettir à l'argent sans scrupule.
- Notre pays est aujourd’hui devenu une exception européenne avec une extrême droite installée au centre du débat public au point de se préparer à la conquête du pouvoir, une droite en décomposition morale, frappée d’égarement idéologique et d’affairisme financier, et une gauche en capilotade, divisée plus que jamais, égarée plus encore. — (Edwy Plenel, Pour les musulmans, La Découverte, Paris, 2014, p. 25.)
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angélisme
- (Péjoratif) Attitude qui ignore les contingences ou les réalités humaines matérielles, morales, sociologiques etc. par manque de réalisme ou d’esprit pratique. Tendance à présenter ou à voir les choses ou les gens sous un jour optimiste. → voir candeur, crédulité, idéalisation, idéalisme, irréalisme, naïveté, utopisme.
- Pécher par excès d’angélisme, manquer de réalisme.
- Politique en matière de drogue : entre angélisme et hystérie.
- Le Président de la République, l’autre dimanche, mettait en garde contre « l’angélisme ». — (Michel Rocard, Mes idées pour demain, 2000)
- Tendance à privilégier le spirituel par rapport au charnel par désir de chasteté, de pureté. → voir pruderie, puritanisme
- Son angélisme n’est pas feint, elle nie profondément sa sexualité et celle des autres !
- (Plus rare) Qualité de ce qui est angélique.
- L’angélisme d’un regard, d’une statue, d’un visage.
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éclectisme
- Philosophie éclectique.
- L'orientation des esprits change à peine deux fois par siècle. La philosophie universitaire, par exemple, ayant secoué la tradition de l'éclectisme, explique depuis cela le catéchisme de Koenigsberg et récuse toute idée nouvelle. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d'idées, Mercure de France, 1902, éd. 1911, p. 276-277)
- Or, ce qui manque à l’éclectisme, c'est justement une base scientifique et positive; et ses prétendus dogmes ne sont pas moins arbitraires et cérébrins que les dogmes des églises. — (J.-B.-François Bourbon del Monte, L'homme et les animaux: Essai de psychologie positive, G. Baillière, 1877, p.X)
- (Par extension) Disposition d’esprit qui consiste à se garder de toute vue étroite et systématique.
- La rivalité entre les deux chaînes d’État, dont l’une ne diffuse que des émissions éducatives, et les cinq chaînes privées permet un grand éclectisme dans les programmes. — (Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais, tome 2 : De 1945 à nos jours, traduit et complétée par Richard Dubreuil, édition Seuil, 1997, page 47)
- Un aimable éclectisme.
- Éclectisme de l’homme du monde.
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obstructionnisme
- Résistance active pour faire obstruction à quelqu'un ou quelque chose.
- Le parti d'opposition fait de l’obstructionnisme pour ne pas voter la loi.
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monométallisme
- (Économie politique) Système monétaire d’après lequel un seul métal, l’or ou l’argent, sert d’étalon pour la monnaie, avec cours légal illimité.
- D’ailleurs, peu à peu, le bimétallisme disparaît partout pour faire place au monométallisme de droit ou de fait. — (Huguette Durand, La monnaie et les institutions financières, 1969, page 21)
- Le monométallisme est la doctrine économique d'après laquelle un métal unique doit servir à faire de la monnaie, par opposition au bimétallisme, qui admet plusieurs étalons. — (Anselme Polycarpe Batbie, Traité théorique et pratique de droit public et administratif, 1886, page 449)
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baptisme
- (Religion) Doctrine d’une confession chrétienne protestante, d’après laquelle le baptême ne doit être administré qu’à des adultes ou à des personnes en âge de raison et par immersion complète du néophyte. Le terme grec "baptizo" signifie "immersion".
- En Finlande, la première communauté ecclésiale libre qui put prendre pied fut le baptisme. — (Université catholique de Louvain, Revue d’histoire ecclésiastique, Volume 60, Numéros 3 à 4, 1965)
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démonisme
- Croyance aux démons.
- Ces destins démoniques valent qu’on les contemple, mais démonisme ne signifie pas toujours génie ou sublimité humaine. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 104)
- En regard, l’ancien démonisme apparaît comme un creux bien plus dangereux et la nature-dragon comme le vide du champ de bataille moderne ; par bonheur le sujet procédant à l’électrification ne sait pas ou guère plus ce qu’est l’obscurité, ce que sont le tocsin dans la nuit du village, les ténèbres du mal, de Franz Moor, de Richard III (« La lumière brûle bleu, c’est l’heure sinistre de minuit »), mais en retour un autre sentiment mythique s’est d’autant plus nettement imposé à lui : l’expérience de l’image de Saïs. — (Ernst Bloch, L’Angoisse de l’ingénieur, 1985 ; traduit de l’allemand par Philippe Ivernel, 2015, pages 14-15)
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modernisme
- Tendance à se détacher de la tradition pour adopter des idées modernes.
- Toutes ces vieilles coutumes ajoutent une note pittoresque à la vie de Santa-Cruz; mais elles finiront probablement bientôt par disparaître, emportées par le modernisme niveleur. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, vol.16, pp. 1039)
- Gout de ce qui est moderne.
- Modernisme artistique.
- (Religion) Mouvement chrétien préconisant une nouvelle interprétation des croyances et des doctrines traditionnelles.
- — Bien entendu, Simon, il faudra vous mettre au courant de l’erreur que vous devrez combattre, du modernisme. Connaissez-vous, si peu que ce soit, Newman, Maurice Blondel, Le Roy, Loisy, Laberthonnière… — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 62)
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hitlérisme
- (Politique) Totalitarisme pratiqué par Adolf Hitler.
- L’attitude de l’occupant vis-à-vis de l’occupé évolue aussi. Elle change même du tout au tout. La poigne de fer de l’hitlérisme, relâchée les premiers mois, se resserre brutalement. — (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Paris, Éditions sociales, 1977, p. 69)
- Après la nuit des Longs Couteaux, l'adoption des lois de Nuremberg et la montée de l'hitlérisme, les interdits et les tourments s'abattent sur la population juive et le baron Hermann von Weinbrenner n'est pas épargné. — (Nuit blanche, automne 2017, p. 24)
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fatalisme
- Doctrine exposant que la situation et les événements (désagréables) sont à mettre au compte de la fatalité, ou de la volonté divine. Négation du libre arbitre.
- Bêtises, bêtises ! je voudrais bien que vous vous donnassiez la peine d’étudier le fatalisme, religion de l'empereur Napoléon. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- [À propos de] l’indiscrète manière d’attribuer à la providence les sottises ou les fautes des individus, et de trouver bien, les événements quels qu’ils soient, par le seul fait qu’ils sont accomplis, et par conséquent permis, ou voulus de Dieu. Ce charabia de piété mal entendue, en glorifiant tout abusivement, ressemble fort au fatalisme musulman. — (Amiel, Journal intime,1866)
- Claude Bernard explique très bien les deux termes : « Nous avons donné le nom de déterminisme à la cause prochaine ou déterminante des phénomènes. Nous n’agissons jamais sur l’essence des phénomènes de la nature, mais seulement sur leur déterminisme, et par cela seul que nous agissons sur lui, le déterminisme diffère du fatalisme sur lequel on ne saurait agir. Le fatalisme suppose la manifestation nécessaire d’un phénomène indépendant de ses conditions, tandis que le déterminisme est la condition nécessaire d’un phénomène dont la manifestation n’est pas forcée. Une fois que la recherche du déterminisme des phénomènes est posée comme le principe fondamental de la méthode expérimentale, il n’y a plus ni matérialisme, ni spiritualisme, ni matière brute, ni matière vivante ; il n’y a que des phénomènes dont il faut déterminer les conditions, c’est à dire les circonstances qui jouent par rapport à ces phénomènes le rôle de cause prochaine. » […] Comme le dit très bien Claude Bernard, du moment où nous pouvons agir, et où nous agissons sur le déterminisme des phénomènes, en modifiant les milieux par exemple, nous ne sommes pas des fatalistes. — (Émile Zola, Le Roman expérimental, 1880)
- (par extension) (Familier) Résignation devant le cours des choses, sur lequel on s’abstient d’agir.
- […] le fatalisme n’opposant aucune précaution contre la peste, ce terrible fléau y enlève très souvent une partie très considérable de la population. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Et Yasmina essayait de le consoler, de lui inculquer son tranquille fatalisme.- Mektoub, disait-elle. Nous sommes tous sous la main de Dieu et tous nous mourrons, pour retourner à Lui… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Mais comment y parvenir, ajoutent-ils, considérant l’apathie formidable et le fatalisme de nos classes dirigeantes ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (par extension) Enchaînement fatal, inévitable, logique.
- Suis-je une brute inconsciente, livrée au despotisme de l’instinct, vouée au fatalisme de la perversité ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
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hospitalisme
- État dépressif se manifestant chez certains enfants séparés précocément de leur mère.
- Le phénomène de l’hospitalisme décrit par René Arpad Spitz démontre que l’être humain, pour pouvoir vivre, « demande » plus que manger et se désaltérer. — (Évelyne Caralp, Alain Gallo, Dictionnaire de la psychanalyse et de la psychologie, 2004, p. 36)
- Dans le syndrome d’hospitalisme, on peut observer un brusque arrêt dans le développement moteur et psychologique. — (Catherine Audibert, L’incapacité d’être seul, Payot & Rivages, 2011, page 38)
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helvétisme
- Terme ou tournure en usage dans le français de Suisse romande ou Romandie (Suisse francophone).
- Terme ou tournure en usage propre à la Suisse.
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anabaptisme
- (Christianisme) Doctrine chrétienne qui soutient qu’on ne doit pas baptiser les enfants avant l’âge de raison, ou qu’à cet âge il faut les baptiser de nouveau.
- Dans la recherche récente, on retrouve le concept de « polygenèse » de l’anabaptisme. — (Marc Lienhard, Identité confessionnelle et quête de l’unité, 2007)
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militarisme
- Système qui promeut tout ce qui est militaire dans le fonctionnement d'une société humaine.
- Le militarisme s'est vu le maître de la République. Il ne veut pas renoncer à l'asservir. Il s'obstine. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Confusion : le kaiser s'est enfui en Hollande, mais le militarisme demeure et les chefs sociaux-démocrates du nouveau régime, républicain, font alliance avec les généraux monarchistes et les corps francs à croix gammée contre les spartakistes. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, p.12)
- Des questions ne se posent plus ou n'ont plus droit au premier rang dans l'urgence révolutionnaire: ce sont d'abord les questions petit-bourgeoises, héritages des révolutions partielles qui parsemèrent le XIXe siècle : cléricalisme, militarisme, parlementarisme. — (Robert Aron, Le socialisme français face au marxisme, Grasset, 1975)
- Le zimmerwaldien Bourderon en tient lui-même pour une « paix de conciliation » mais après la « victoire sur le militarisme prussien » qui joue son va-tout. — (Yves Santamaria, Le pacifisme, une passion française, Armand Colin, 2005)
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arianisme
- (Religion) Doctrine hérétique des débuts du christianisme des sectateurs d’Arius, qui niait la consubstantialité de Jésus-Christ avec Dieu-le-Père.
- Car si les Goths, les Francs et les Burgondes embrassèrent le christianisme, ils le firent d’une manière superficielle et ils se laissèrent facilement gagner aux hérésies, en particulier à l’arianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
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consonantisme
- (Grammaire) Système des consonnes d’une langue.
- Le consonantisme des deux langues de la Péninsule offrait dès le moyen âge des divergences foncières qui ont été s'accusant à l'époque moderne. — (Édouard Bourciez, Éléments de linguistique romane, 5e éd. révisée par l'auteur & par les soins de Jean Bourciez, 1910, Paris : Librairie C. Klincksieck, 1967, p.404)
- Le consonantisme français contient, en particulier, la nasale palatale, la fricative ou vibrante uvulaire, l'articulation dentale des [t d n]. L'anglais a des fricatives dentales, la nasale vélaire, les affriquées, les [p t k] aspirés sous accent, l'assibilation des [s z t d]. — (Rostislav Kocourek, Essais de linguistique française et anglaise: mots et termes, sens et textes, Louvain & Paris : Éditions Peeters, 2001, page 162)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.