Dictionnaire des rimes
Les rimes en : incessant
Que signifie "incessant" ?
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- Qui ne cesse pas ; qui dure sans interruption ; qui est continu.
- La nature a sur la matière vivante de tels droits, qu’il faut à l’homme des efforts incessants pour les contrebalancer. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Mais dans « Frenchie Shore », on ne parle pas uniquement de danses collées serrées ou de petits roulages de pelles, mais de fellations à peine floutées ou de tripotages incessants au bord de la piscine. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 24 novembre 2023, page 16)
- D'un étage à l'autre, c'était un remue-ménage incessant de paras, qui montaient et descendaient, chassant devant eux des Musulmans, […], le tout dans un grand bruit de bottes, d'éclats de rire, de grossièretés et d'insultes entremêlés. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "incessant".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
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écoulement
- Action de s’écouler.
- Cependant l’écoulement de l’eau vers les dunes ne contamine pas l’eau du sous-sol de celles-ci , parce qu'elle se purifie par filtration horizontale dans le sable. — (Revue universelle des mines, de la métallurgie, des travaux publics, des sciences et des arts appliqués à l'industrie, Comité scientifique de l'Association des ingénieurs sortis de l’École de Liège, 1906, page 273)
- L’écoulement turbulent déplacera non seulement presque toute la boue circulable, mais détruira aussi les couches tendres de cake par une action décapante. — (Pierre Motard, Forage Rotary : Tubage & cimentation, Technip, 1973, page 4-52)
- Signalons enfin que dans les trous d’anguiller rectangulaires ménagés à la base de chaque couple, de part et d'autre de la quille, et destinés à assurer l’écoulement de l'eau dans la sentine, on a retrouvé intact le cordage, passant d’anguiller en anguiller, qui permettait sans doute le ramonage de ce conduit. — (Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions & belles-lettres (France), Éditions Klincksieck, 1974, page 423)
- La lame du kinjal porte sur chaque face une rainure pour permettre l’écoulement du sang de la victime. — (Henri Dorion & Arkadi Tcherkassov , Le russionnaire: petite encyclopédie de toutes les Russies, Éditions MultiMondes, 2001, page 138)
- (Médecine) Mouvement des humeurs qui sortent d’un organe.
- Écoulement catarrhal.
- (Absolument) Hémorragie légère.
- (Sens figuré) Mouvement progressif ou continu.
- L’écoulement d’une foule.
- L’écoulement du temps.
- (En particulier) Exportation, vente, débit des marchandises, des produits de l’agriculture ou des fabriques.
- Ménager un débouché qui favorise l’écoulement des farines.
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inspirant
- Qui inspire.
- À travers les témoignages émouvants de plusieurs « rescapés » de communautés religieuses, des jeunes courageux et inspirants qui ont tout laissé derrière eux (frères, sœurs, parents, amis) pour enfin vivre une vie normale, Marie-Claude Barrette montre à quel point nos gouvernements font preuve de mollesse, plient les genoux et renient leurs principes lorsque la religion se pointe le bout du nez. — (Richard Martineau, Agresser des enfants au nom de Dieu, Le Journal de Québec, 17 janvier 2021)
- Je la trouve hypermoderne et, à mon sens, elle est inspirante pour beaucoup de femmes, car elle est très disruptive, elle a fait des choix de vie qui ne sont pas anodins. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 31 août 2022, page 10)
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littéralement
- D’une façon littérale ; à la lettre ; dans le plein sens du mot.
- Ces épîtres ont été expliquées littéralement, traduites en français et annotées par M. Em. Taillefert, professeur au Collège royal de Saint-Louis. — (Horace, Épîtres, publication en 1846)
- La troupe se mit en marche à l’indienne, c’est-à-dire en tournant littéralement le dos à l’endroit vers lequel elle se dirigeait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Dans celui-là, les deux puissantes agglomérations industrielles de Rouen et du Havre agirent littéralement comme des arrêtoirs, en exerçant localement assez d'attraction pour empêcher un prolétariat, voué, de toute manière, à l'exode, de s'éloigner trop de sa terre natale. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dans la salle, trop étroite pour contenir un aussi grand nombre de gens, on s'écrasait littéralement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Mais il ne faut pas rire de la choléraphobie. Mme de Boigne affirme que quelques personnes, entre autres la comtesse de Montesquiou-Fesenac, sont littéralement mortes de peur, sans aucune maladie. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 104)
- Dans un système lexical où les fibres sont les os, l’amidon est littéralement la substantifique moelle du manioc.— (Patrice Bidou, Une civilisation du manioc amer, in Le Mythe de Tapir Chamane : Essai d’anthropologie psychanalytique, 2001, page 56)
- (Familier) Totalement, absolument ; vraiment.
- Mais son style de vie littéralement extraordinaire sera aussi à l’origine de la disgrâce de Jayalalitha. — (Stéphanie Tawa Lama-Rewal, Femmes et politique en Inde et au Népal : image et présence, 2004)
- Finalement, hormis mon éternel couple d’indécis, venu visiter un appartement, tout en sachant qu'il ne l’achèterait pas, je suis assez satisfait de ma rencontre avec cette Latine, qui me fait littéralement fondre. — (Jean-Frédéric Toiron, « Symphonie au balcon », dans Voyeurisme, ouvrage collectif, Évidence Éditions, 2019)
- Koroibete a littéralement dansé dans la défense géorgienne. — (compte rendu de match de rugby Australie-Géorgie sur le site du Rugbynitère)
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abouchement
- (Vieilli) Action d’aboucher ou de s’aboucher.
- On avait ménagé un abouchement entre eux.
- L’abouchement des deux princes n’eut pas le succès qu’on en attendait.
- (Sens figuré) Entrevue, rencontre, conférence, entretien.
- (Anatomie) Union, jonction de deux vaisseaux.
- L’abouchement de deux tubes, de deux tuyaux.
- La proximité de la terminaison du canal de Wolff et du canal de Müller expliquerait l’abouchement de l’uretère dans ce dernier (vagin, utérus, utricule prostatique), à moins qu’il ne faille faire intervenir dans la genèse de ces ectopies des communications anormales entre canaux de Wolff et de Müller. — (Jean Cibert, Tumeurs de l’uretère, abouchements ectopiques de l’uretère, les urétérocèles, 1960)
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accueillant
- Qui fait bon accueil.
- Les îliens sont aussi très accueillants. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 31 juillet 2022, page 3)
- Il la reportait au contraire, en pleine connaissance de cause, dans le château si accueillant de la vallée du Rhône. — (Georges Lambin, Voyages de Shakespeare en France et en Italie, 1962)
- Et quelle que soit votre méthode, tâchez de vous faire accueillant dès la salutation. Pas hypocrite, niais ou fleur bleue : accueillant, simplement. — (Vincent Thibault, Un texto à la fois, Québec, 2016, p 33)
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abondant
- Qui abonde, qui dépasse nettement en quantité ce qui est suffisant.
- L’abondante littérature idyllique des professeurs de rhétorique est évidemment une pure vanité. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La Morale des producteurs, 1908, page 363)
- La nitratation s’opère dans des cuves en grès par 5 kilogrammes à la fois. Il se dégage d’abondantes vapeurs rutilantes qu’on récupère dans des tours de condensation. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La noirceur de la tourbe et des basaltes est coupée par des taches d’un gazon vert et abondant qui, bien que coriace, sert cependant de nourriture à près de 200.000 moutons sauvages, venus on ne sait d’où. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Naturellement, de tout l’hiver, le crapaud ne prend aucune nourriture. Une abondante alimentation estivale a entreposé dans son organisme quantité de matériaux nutritifs. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
- (Absolument) Qui est copieux, intense.
- Une récolte abondante.
- C’est une pluie abondante.
- (Sens figuré) Riche.
- Une langue abondante.
- Un style abondant.
- Aux formes généreuses.
- Et, pour être juste, elle avait de quoi plaire, telle qu’elle était, robuste, la poitrine abondante, le teint encore assez frais bien que hâlé par le grand air. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
- (Par métonymie) Prolixe. — Note : Souvent péjoratif pour indiquer une production exagérée où la qualité n’est pas le critère principal.
- En apparence, ce turbulent apôtre des lumières fait contraste avec ses ancêtres confits en dévotion et abondants en patenôtres. — (Ernest Denis, La Question d’Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 60)
- (Mathématiques) Nombre abondant : Nombre entier naturel dont la somme des diviseurs excède son double.
- 12, 18, 20 sont des nombres abondants.
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abordant
- Participe présent du verbe aborder.
- L’auteure injecte dans cette lecture une perspective post-coloniale, en abordant l’exigence de concevoir ces expressions culturelles et linguistiques à la lumière d’un paradigme post-monolingue capable de désassujétir ces voix de leur rapport subalterne à la langue de la nation (pp. 183-184). — (Brice Chamouleau, compte-rendu de : Luisa Elena Delgado, La nación singular. Fantasías de la normalidad democrática española (1996-2011), compte rendu réalisé pour Mélanges de la Casa de Velázquez, 46-1, 2016)
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disant
- (Littéraire) (Rare) Qui dit.
- Note financière A = [(Offre financière la moins disante)/Offre financière de A] x 30 Le consultant avec le cumul de notes (Technique pondérée + Financière) le plus élevé sera retenu pour le contrat. — (Pnud: Sélection d’un consultant éditorial, Radio Okapi, 13 mars 2013)
- (Populaire) Causant.
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terminant
- Participe présent de terminer.
- Et lorsque, peu après, la Maison des Sciences organisa un cycle de conférences sur le transformisme, Jean Rostand, qui n’était pourtant pas le plus anti-darwinien des orateurs proposa, en terminant son exposé, de « dédarwiniser ». — (Raison présente, 1983, n° 65 à 68, page 5)
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effrayant
- Qui fait peur ; qui donne de l’effroi ; qui effraye.
- Des bruits effrayants.
- […]; des multitudes éperdues grimpèrent par d’effrayants sentiers jusqu’à ces régions si élevées que les arbres ne poussaient plus. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Son truc : les bébêtes effrayantes, qu’il a notamment croisées à Bekasi, Jakarta, Batam ou encore sur l’île de Java occidentale. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 8 décembre 2022, page 13)
- À la fin de la huitième lune, une chaleur lourde s'étendit sur la vieille cité et ramena avec elle une effrayante recrudescence de puanteur ambiante. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 290)
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essayant
- Participe présent de essayer.
- Les gens font le bon apôtre même devant eux-mêmes, essayant de se convaincre qu’ils sont fidèles à nous et faisant tout ce qui prouve leur infidélité. — (Larisa Seklitova, Ludmila Strelnikova, Notre Armageddon, 2019, page 475)
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élan
- Mouvement pour s’élancer.
- Il avait hâte de mettre la jeune femme à l’abri, et, d’un élan, il traversa les champs et la porta jusqu’à une grange isolée que, dès le début, il s’était proposé d’atteindre. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d'un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII : Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
- Prendre son élan pour sauter.
- Continuation sans dynamisme d'un mouvement déjà amorcé.
- Avec l'élan qu’avait le patineur au moment de sa chute, il ne pouvait qu’heurter violemment le rebord.
- Beaucoup n’ont pas su s’arrêter à temps et se sont fracassés de plein élan contre le mur de la cabane. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Comportement vif et dynamique.
- Répondre avec élan.
- Ce jeune homme manque d’élan.
- (Sens figuré) Changement subit d'attitude, sous l’influence d’un sentiment vif ou généreux.
- Ne désespérons cependant pas de voir un jour le parlement, dans un élan collectif de patriotisme, oser braver certaines tendances funestes, chères à une partie de l'opinion publique, et de risquer même le danger d'une impopularité passagère, pour assurer le bien du peuple malgré lui. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La révolution de Palais, qui se produisait le 13 décembre 1940 et dans laquelle Alibert s'était compromis, devait briser net l’élan réformateur du premier garde des sceaux de Vichy. — (Le droit sous Vichy, page 241, Vittorio Klostermann, Francfort/Main, 2006)
- L'odeur de l’ambre solaire avait curieusement un effet aphrodisiaque sur Albert qui devenait infernal. Moi, je mesurais mes élans car je détestais prendre un râteau. — (Michel Charton, Chronique ordinaire d'un baby-boomer, Éditions du Panthéon, 2015)
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temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
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acheminement
- Entrée, avancement dans une voie, vers un but.
- C’est un grand acheminement à la paix.
- Leur répartition sur les différents chantiers, en fonction de la position géographique des cercles pourvoyeurs, permettait l'acheminement des recrues, par les soins des commandants de cercle, dans les conditions les meilleures. — (Babacar Fall, Le travail forcé en Afrique-Occidentale française, 1900-1946, 1993)
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acoquinement
- État de celui qui s’acoquine, qui s’attache.
- Cet acoquinement à la peine, à la mort me faisait horreur. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 223)
- Ce que Charlotte essayait de dire, c'est que les gens s'entichent d'opinions non pas parce qu'une démarche intellectuelle rigoureuse leur ayant apporté une foule de connaissances justificatrices les y a contraints, mais bien plutôt par acoquinement, parce que l'image de marque de ces opinions leur plaît davantage, parce qu'elle correspond à l'ensemble identitaire préassemblé qu'ils possèdent déjà depuis des années. — (Thomas O. St-Pierre, Charlotte ne sourit pas, Leméac, 2016, page 111)
- Je lui aurais plutôt suggéré de donner un coup de fil directement à Molson ou même à Gorton leur expliquant son intérêt grandiose, mais aussi en démontrant, dès le départ, une complicité, une connivence, un acoquinement avant même une association officielle. — (Michel Beaudry, Patrick Roy le stratège, Le Journal de Québec, 5 décembre 2021)
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chaudement
- Avec chaleur ; de manière à conserver sa chaleur.
- Aussi lorsque mon conducteur me voit apparaître, chaudement emmitouflée dans ma veste de ragondin et chaussée de confortables après-skis bien fourrés, il applaudit : — Vous avez l'air d'une vraie Canadienne. — (Magali, La crique aux bleuets, Éditions Tallandier, 1983, chap. 6)
- (Sens figuré) Avec ardeur et vivacité.
- Ils poursuivaient chaudement leur ennemi. — (Claude Favre de Vaugelas, Q. C. liv. VI, ch. 1. dans Richelet)
- Le prince qui prend si chaudement les intérêts d’Alexandre. — (Antoine Hamilton, Gramm. 7)
- (Vieilli) Tout de suite, à l’instant même.
- Voilà ses mêmes paroles que je vous écris tout chaudement. — (Marquise de Sévigné, 208)
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mutuellement
- D’une manière mutuelle ; réciproquement.
- Il pourrait arriver que plusieurs personnes, sans former actuellement une société en nom collectif, convinssent d'en former une à une certaine époque, jetassent les bases de cette société future, et se promissent mutuellement, sous peine de payer une certaine somme à titre de dédit, de régulariser la constitution de cette société par la rédaction d'un acte écrit et par l'accomplissement des formalités de publication. — (D. Dalloz ainé & Armand Dalloz, Répertoire méthodique et alphabétique de législation de doctrine et de jurisprudence, tome 40, Paris, 1859, page 543)
- Puis sans considérer aucune différence entre ces lignes connues et inconnues, on doit parcourir la difficulté selon l’ordre qui montre, le plus naturellement de tous, en quelle sorte elles [des lignes, dans un problème de géométrie] dépendent mutuellement les unes des autres. — (René Descartes, Géométrie I, 372, 14–18)
- L’accumulation des critères et l’émiettement des dotations et sous-dotations ne permettent plus de percevoir la direction principale de la péréquation, quand les choix devenus trop nombreux ne se neutralisent pas mutuellement. — (Alain Guengant, Jean-Michel Uhaldeborde, Crise et réforme des finances locales, 1989)
- C’est ainsi qu’ils se donnaient mutuellement un repos qui les appliquait chacun tout entier à son action. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Louis de Bourbon — cité par Littré)
- Les poëtes, et ceux qu’on nomme littérateurs, sont presque les seuls artistes auxquels on puisse reprocher ce ridicule de se déchirer mutuellement sans raison. — (Voltaire, Mémoire sur la satire)
- L'un par rapport à l'autre.
- Aujourd'hui, nous savons que les deux rayons réfractés par un cristal biréfringent sont polarisés linéairement dans des directions mutuellement perpendiculaires; […]. — (Douglas C. Giancoli, Physique générale: Ondes, optique et physique moderne, traduit de l'anglais (U.S.A.), De Boeck Supérieur, 1993, page 177)
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gravant
- Participe présent de graver.
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enseignement
- Action de transmettre des connaissances à un élève.
- Louis Pasteur alla d'abord à l’école primaire qui occupait une des salles-annexes du collège d'Arbois. L’enseignement mutuel était alors de mode. Les élèves étaient divisés par séries. Un camarade apprenait à lire aux autres qui épelaient ensuite à haute et assourdissante voix. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 11)
- L’importance d’Hippocrate et du Corpus hippocratique ne saurait être surestimée car l’œuvre du Maître de Cos fut objet d’enseignement médical jusqu’au milieu du XIXème siècle avant de devenir objet d’histoire. — (Simon Byl, Hippocrate: De la médecine magique et religieuse à la médecine relationnelle, L’Harmattan, 2011)
- C’est dans le même esprit mélioriste que Condorcet prône un enseignement élémentaire, moral et civique qui constitue la meilleure réponse au fanatisme religieux. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Connaissance nouvelle ou savoir, qu’on retire d’une expérience.
- Ce voyage nous a fourni de nombreux enseignements.
- Corps des maîtres chargés d’enseigner.
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
- […] ; jadis, on croyait que la férule était l’outil le plus nécessaire pour le maître d’école ; aujourd’hui, les peines corporelles ont disparu de notre enseignement public. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.266)
- (Par extension) Savoir transmis.
- Ce nouvel enseignement me semble d’autant plus grave qu’il s’adresse à une humanité qui, de son propre chef, se pose aujourd’hui dans le temporel avec une décision inconnue jusqu’à ce jour. — (Julien Benda, La trahison des clercs : Avant-propos de la première édition, 1927, éd. 1946)
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adverbialement
- (Grammaire) Avec la valeur d’un adverbe.
- J'ai remarqué deux lyonnaisismes : le mot « laurelle, » qui sert, à Lyon, à désigner l'arbuste qui, dans le reste de la France, se nomme « laurier-rose ; » et la préposition « après » employée adverbialement dans le sens de « ensuite, » emploi non prévu par le Dictionnaire de l'Académie française. — (François Collet, « Dames seules », dans la Revue lyonnaise, n° 50, février 1885, p. 146)
- Tous les adjectifs ne peuvent pas, à volonté, être pris adverbialement. — (René Georgin, Le langage de l'administration et des affaires, 1954)
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intéressant
- Qui intéresse ; qui suscite l’intérêt.
- Ces photographies étaient cependant fort intéressantes : elles vérifiaient ce que la méthode graphique m’avait fait saisir relativement au mécanisme du vol, […]. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, page 326, 1882)
- À Mayence se trouve une colonie sarmatique intéressante où les sables portent des Stipa et diverses Composées. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 96)
- Sur des routes aux doux reliefs, vous prendrez la direction de Champlay, Neuilly et Laduz, où vous pourrez visiter un intéressant musée des Arts et Traditions populaires. — (Balades à vélo en Bourgogne 2009 Petit Futé, p.234)
- Vous connaissez cette intéressante confrérie des cornichons. Elle a un uniforme. Ceux du sexe masculin portent de longues redingotes […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.35)
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figurant
- Personnage de théâtre ou de cinéma qui remplit un rôle généralement muet et secondaire.
- Trois heures après, le réalisateur appelle celui qu’il croit être un figurant et lui demande de jouer une courte scène avec l’actrice Gwyneth Paltrow, l’héroïne du film. — (Philippe Chatenay, Simon Marty, Ils ont fait pire !: 300 nouveaux faits divers insolites et hilarants, 2009)
- (Par extension) Toute personne dont le rôle est effacé dans une réunion, dans une société.
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prenant
- Qui prend, ou qui permet de prendre en facilitant la prise.
- Un leurre avec billes est souvent attractif, mais il arrive aussi que le même modèle, silencieux cette fois, devienne alors plus prenant. — (revue Pêche en mer, août 2005, page 42)
- (Droit) Qualifie une partie qui a droit de prendre, de recevoir.
- (Zoologie) (Vieilli) Qualifie la queue de certains animaux qui peut s’enrouler avec force autour des objets, et dont ces animaux se servent pour s’attacher, pour se suspendre.
- Singe à queue prenante.
- (Sens figuré) Saisissant, captivant.
- La voix de cet orateur est chaude et prenante.
- Ma chère, affirmait l’acteur d'une voix prenante, la voix qu’il choisissait sur scène pour interpréter les actes de tendresse, ma chère, vous avez douté de moi. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, collection Bouquins, tome 5, page 686)
- (Québec) Accaparant.
- La politique, c’est passionnant, stimulant, gratifiant, mais c’est aussi très prenant. — (Véronyque Tremblay, Pugnace, franc, sensible, site journaldemontreal.com, 6 mai 2021)
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acharnement
- Action d’un animal qui s’attache opiniâtrement à sa proie.
- L’acharnement d’un loup, d’un animal carnassier.
- Un jeune bouledogue, entre autres, se distinguait par son acharnement ; cramponné par les crocs à l’échine de l’ours, [...] il ne lâchait point. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 200, 2012)
- Fureur opiniâtre avec laquelle des animaux, ou des hommes, se battent les uns contre les autres.
- L’acharnement de deux dogues l’un contre l’autre. - Ces deux animaux, ces deux hommes se sont battus avec acharnement. - On se battit avec acharnement durant tout le jour.
- (Sens figuré) Animosité opiniâtre qu’on a contre quelqu’un.
- Le même esprit d’acharnement contre les malheureux Espagnols semblait s’être emparé de tout le pays. — (Anonyme, Mexique.- Situation des partis, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Nulle part, l’école de Clermont n’a autant de détracteurs qu’à Clermont même et l’acharnement de ceux-ci n’est pas petit. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Deux d’entre elles sont héritées du passé: une assistance, le plus souvent impuissante, et l’euthanasie dune part, l’acharnement thérapeutique et les soins palliatifs d’autre part. — (Gilles Bernheim, Quarante méditations juives, 2011)
- (Par hyperbole) Opiniâtreté.
- Depuis deux heures Rabalan travaillait avec acharnement. Son casse-pierres se levait et s’abaissait en un mouvement rythmique, sur les cailloux. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Ces docteurs confondent, par un grossier sophisme, un idéal qui, en tant que non changeant, peut par pure métaphore être qualifié de mort, avec les hommes, les êtres charnels qui embrassent cet idéal, lesquels, en cet embrassement, peuvent être si peu morts qu’ils se battront avec acharnement pour le défendre.— (Julien Benda, La trahison des clercs : Appendice des valeurs cléricales, 1927, éd. 1946)
- (Médias, Relations internationales) Éreintage.
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restaurant
- (Désuet) Aliment ou nourriture qui revigore, d’où repas.
- Je me contenterai de remarquer très sérieusement, que le substantif féminin Frigousse, salade de viandes froides, est oublié dans le Dictionnaire de l’Académie ; ce qui n’est guère excusable, une copieuse frigousse étant le meilleur restaurant qu’on puisse offrir à des chasseurs en halte, ou à des pêcheurs fatigués. — (Gabriel Feydel, Remarques morales, philosophiques et grammaticales, sur le Dictionnaire de l’Académie, Antoine-Augustin Renouard, Paris, 1807, page 118)
- (Sens figuré) — Chacune de vos conquêtes est mon restaurant. — (Voltaire)
- Établissement commercial où l’on vend des repas.
- Ils s’attablent dans de bons restaurants, se font déboucher des bouteilles de Châteauneuf-du-Pape, dégustent des liqueurs. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il continua sa marche, pénétrant dans la vieille ville, et entra dans un petit restaurant qui servait de la socca, un plat traditionnel qu'il appréciait. — (Michael Genelin, Les jeunes filles et la mort, 2013)
- Et pourtant Elhamy est un gourmand, qui ne mangerait pas aussi souvent au restaurant, si sa femme savait mieux l’allécher ici. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Les adresses gourmandes connaissent le même phénomène, les brasseries, salons de thé, cafés-restaurants côtoient les fast-food, et les restaurants de cuisine étrangère font leur apparition. — (Delphine Christophe, Georgina Letourmy, Paris et ses cafés, 2004, page 101)
- Nous étions en pleine déclaration d’amour quand un maître d’hôtel, ou quelque chose du genre, habillé en pingouin cravaté, est sorti du restaurant chic en face de nous. — (Claude Champagne, Amour et Jules, Québec Amérique, 2009)
- Service d’une collectivité servant des repas à leurs adhérents.
- Le lundi, c’est spaghetti au restaurant universitaire.
- (Régionalisme) Pain de quatre-cents grammes dans certaines régions du sud de la France.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.