Dictionnaire des rimes
Les rimes en : illusoire
Que signifie "illusoire" ?
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- (Didactique) Qui est captieux, qui tend à tromper sous une fausse apparence.
- Une proposition illusoire. - Contrat illusoire.
- (Plus courant) Qui relève de l’illusion, qui est sans effet, qui ne repose sur rien.
- Il suffira d’exposer en bref ici comment, ayant constamment établi pour principe de tous ses arguments, que l’acte du 1er avril est inepte, insensé, faux, illusoire et nul, une fausse apparence, en un mot rien, mon adversaire écharpe à plaisir ce pauvre acte ; et cela tant que le peuvent endurer soixante-douze pages in-quarto, bien serrées, sans interlignes. On sent que dans sa colère il donnerait beaucoup pour que tous les contraires pussent être vrais en même temps contre ce pauvre acte. — (Saint Marc Girard, Œuvres complètes de Beaumarchais, précédées d’une notice sur sa vie et ses ouvrages, 1837, p. 376)
- Notre foyer s'équipait, se suréquipait de tous les appareils et gadgets qui simplifient la vie domestique. Grille-pain, brosse à dents électrique, chaîne 2 x 100 watts et autres remparts illusoires contre le vide de l'existence. — (Jean-Marie Callens, « Morituri te salutant », dans Des nouvelles de Palaiseau, HB éditions, 1994)
- Au moment où le Kremlin réprime toute critique, la superstar de la chanson russe Alla Pougatcheva a dénoncé, dimanche, le conflit en Ukraine, évoquant la mort de soldats « pour des objectifs illusoires ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 14)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "illusoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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avare
- Qui a un désir excessif d’accumuler.
- Ma femme […] m’invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d’avare, de grippe-sous, de sans-cœur. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Et quand il n’y aurait qu’un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares. — (Voltaire, Lettre à d’Argental, 27 octobre 1760)
- Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. — (Jean de la Bruyère, 11)
- Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton cœur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie. — (Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, reine de France et de Navarre, prononcée à Saint-Denis, le 1er de septembre 1683, dans Œuvres de Bossuet, tome deuxième : Oraisons funèbres — Sermons, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1841)
- Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille,Chercher un monstre affreux sous le nom d’une fille. — (Nicolas Boileau, Satires, X)
- (Sens figuré) Qui ne donne pas facilement une chose, qui en est très économe.
- Quoi que le sort te donne, il t’est encore avare,S’il pèse ton mérite et mon affection. — (Jean de Rotrou, Bélisaire III, 7)
- En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie ; Et l’avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement. — (Jean Racine, Phèdre, II, 5)
- C’était un voyage qu’une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n’eût point eu d’attirail, car il y a grande disette d’eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre. — (Quinte-Curce, Vie d’Alexandre, livre IV, traduction de Claude Favre de Vaugelas, 231)
- Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. — (Jean Racine, Athalie, IV, 2)
- Le nôtre [notre cœur] s’endurcit, la repouſſe, l’égare : Le bras qui la verſait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n’opère plus rien. — (Pierre Corneille, Polyeucte I, 1)
- (Suivi de la préposition de) Qui n’accorde pas, qui ne prodigue pas.
- Il est avare de son temps.
- Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis. — (Voltaire, La Mort de César I, 4)
- Je me plains seulement de ce pays barbareQui de six pieds de terre à son prince est avare. — (Jean de Rotrou, Antigone, IV, 3)
- Avare du secours que j’attends de tes soins. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- La première [fille d’honneur de la duchesse], que son mari n’avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l’équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu’elles sont comblées de celles de la fortune. — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
- Alors, grave dans sa démarche, réservé dans ses politesses, avare de mots, chiche de pensées, on l’expédie en pays étranger. — (Les Français peints par eux-mêmes, 1841)
-
champart
- (Droit féodal) Droit qu’avaient certains seigneurs de fiefs de lever, à leur profit, une certaine quantité de gerbes dans leurs censives. Le champart était d’environ une gerbe sur huit.
- Le nommé Jacques Marguelot a été accusé d'avoir, le 22 juillet 1790, proclamé, à son de tambour, dans un jour de foire, à Montargis , qu'il étoit défendu de payer les droits de champart; que les décrets qui ordonnoient ce paiement, étoient faux ; qu'ils avoient été supposés par la noblesse; et qu'il étoit autorisé, par les magistrats, à proclamer la défense de payer les champarts; […]. — (M. Le Hodey, Journal des états généraux, convoqués par Louis XVI, le 27 avril 1789' ; aujourd'hui Assemblée nationale permanente ou Journal logographique, tome 32, Paris : chez Le Hodey, 1791, p. 130)
- Au surplus, presque dans chaque province le champart avait un nom particulier; ainsi il était appelé, selon les lieux et la nature des productions, terrage, agrier, sixte, yohyde, tasque, parciere, meume, complant, terceau, quart ou tiers raisin, vignage, hostise, fouage, festage, herbaux, bordelage, quarpot, cinquain, vingtain, etc. — (Le droit civil français suivant l'ordre du code, par swahili, tome 18, continuation par J.-B. Duvergier, tome 3, Paris : chez Jules Renouerd, 1836, p. 167)
- Les redevables des champarts, terrages, arrages, agriers, complans, & de toutes autres redevances payables en nature, qui n'ont pas été supprimées sans indemnité, seront également tenus de les payer la présente année & les suivantes, jusqu'au rachat, en la manière accoutumée, […]. — (« Décret rendu sur le rapport ci-dessus, le 18 juin 1790 », dans Procès-verbal de l'Assemblée nationale imprimé par son ordre, 7e livraison, tome 22, Paris : chez Baudoin, s.d., p. 13)
-
soir
- Déclin du jour, dernières heures de la journée.
- Le soir est venu. Il se lève une grande lune ronde, un grand plateau d’étain que doivent considérer avec amour, en ce moment, l’artilleur à barbe noire et le ténor. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Pas un détenu qui ne se retourne le soir sur sa paillasse à l’idée que l’aube peut être sinistre, qui ne s’endort sans souhaiter qu’il ne se passe rien. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- La brise fraîchissante du soir avait séché et soulevé ses cheveux, donnait à son visage un désordre à travers lequel apparaissait de la brutalité. — (Jacques Decrest, L’Oiseau-poignard, éditions de Flore, 1936, chapitre X)
- (En particulier) (Métrologie) Les heures de 18h à minuit, utilisées avec le cadran de 12 heures sont dites du soir, celles de midi à 17 heures étant dites de l’après-midi, pour éviter l’ambigüité avec celles du matin.
- Huit heures du soir est 20 heures dans le système horaire de 24 heures.
-
comminatoire
- (Droit) Qualifie une mesure révocable destinée à faire pression sur un débiteur ; l’astreinte prononcée par le juge est souvent comminatoire.
- Une astreinte comminatoire.
- La loi expliquée resta sans effet. Elle n’était que comminatoire, et ne frappait les nobles et non nobles que jusqu’à ce qu’ils fussent rentrés dans le devoir. — (Michel-Jean-François Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu’à l’année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l’établissement du diocèse de Blois. Chartres : Garnier fils impr., 2 tomes, 1834-1836. Citation en pages 370-371 du tome 1)
- (Finance) Désigne une mesure destinée à faire pression sur un débiteur, mais qui n’est pas définitive et est susceptible d’être révisée après un certain laps de temps.
- L’astreinte présente une vertu comminatoire qui a pour effet d’inciter le débiteur à l’exécution.
- (Par extension) Ce qui implique ou qui contient une menace.
- Le ton comminatoire de cette lettre pouvait faire présager une défense immédiate de jouer les Mariniers de Saint-Cloud. — (Arthur Pougin, L’Opéra-Comique pendant la Révolution de 1788 à 1801 : d’après des documents inédits et les sources les plus authentiques. Paris : éd. Albert Savine, 1891. Citation figurant en page 244, à la suite du texte d’une lettre de Joseph Fouché)
- Personne n’eût pensé à rester chez soi, et surtout personne ne songeait à remettre le pied au Roi Mathias, où des voix comminatoires se faisaient entendre. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, page 81)
- « Votre avis, s'il vous plaît ? » Cette question est déjà une réponse et, adressée à des écolières à peine libérées, une réponse comminatoire. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d’idées, 1902, édition 1911, page 278)
- – Mais je voudrais que tu me le dises. Dis-le, papa, tu m’aimes ou non ?... sur un ton, cette fois, comminatoire et solennel qui lui fait pressentir ce qui va suivre et l’incite à laisser sortir, c’est juste pour jouer, c’est juste pour rire… ces mots ridicules, indécents : « Mais oui, mon petit bêta, je t’aime. » — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 58)
- […] comme si chacun était mû par une force sans intentionnalité et prenait automatiquement ce masque lisse et cette allure énergique pour le cas où le pas comminatoire de Mlle Anderson retentirait derrière lui. — (Patrick Lapeyre, La vie est brève et le désir sans fin, 2010, page 78)
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La Psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
-
flémard
- Variante de flemmard.
-
compromissoire
- (Droit) Qui prévoit le recours à l'arbitrage en cas de différend entre les parties.
- Une clause compromissoire.
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désempare
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désemparer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désemparer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe désemparer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe désemparer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe désemparer.
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drageoir
- (Vieilli) Sorte de soucoupe à rebords élevés, et ordinairement d’argent, dans laquelle on servait autrefois des dragées, à la fin du repas.
- Ils sauraient où trouver la petite vierge du douzième, le panneau ovale de Sebastiano del Piombo, le lavis de Fragonard, les deux petits Renoir, le petit Boudin, l’Atlan, le Max Ernst, le de Staël, les monnaies, les boîtes à musique, les drageoirs, les pièces d’argenterie, les faïences de Delft. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 101)
- Elle commence à fouiller la commode, puis le chiffonnier. Elle trouve un médaillon oublié qu'elle empoche, un camée qu'elle empoche, un drageoir en or qu'elle empoche, en répétant :— Puisqu'il s'est servi, nous serions bien bêtes de ne pas ramasser les miettes ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page)
- L’homme au drageoir rempli de friandises à la cantharide, le familier de la Bastille, est un mangeur singulier. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
- Quand elle fut sortie, il étendit la main vers le drageoir et s’emplit la bouche. — (Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Troisième Partie « La prison », chapitre « L’acte d’accusation », Gallimard, Paris, 1968, page 335)
- (Technique) Rainure pratiquée à l’intérieur ou à l’extérieur d’un objet dans le but d’y faire tenir par emboîtement une autre pièce.
-
croire
- Tenir pour véritable.
- Je crois que les disputes théologiques sont à la fois la farce la plus ridicule et le fléau le plus affreux de la terre, immédiatement après la guerre, la peste, la famine et la vérole. — (Abbé de Saint-Pierre, cité par Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Credo)
- Le plus souvent des observations ultérieures permettent de rectifier les erreurs d'un premier résultat : c'est ainsi qu'on avait cru d'abord que Nysa devait couper l'orbite de Mars, tandis qu elle est toujours à 15 millions de lieues au moins au-dessus de cette planète. — (G. Lespiault, « Note sur les petites planètes situées entre Mars et Jupiter », dans les Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, tome 2, 1861, page 180)
- — J’hallucine, dit Colette. [—]. Quand je raconterai ça aux copines, elles ne voudront jamais me croire. — Portenawaque, estima Coline en son obscur langage. — (Bernard Suisse, Motus et babouches cousues, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 147)
- (En particulier) (Absolument) (Religion) Avoir la foi et recevoir avec soumission d’esprit tout ce que la religion enseigne.
- Je vis une foule prodigieuse de morts qui disaient : "J'ai cru, j'ai cru" ; mais sur leur front il était écrit : "J'ai fait" ; et ils étaient condamnés. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Dogmes.)
- Le Christianisme romain tend alors à n'être qu'un formalisme rituel, pour lequel l'idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, édition 1966)
- Ai-je cru vraiment, à cette époque ? Il me semble que j’ai marché dans la chose de la sainte religion, comme dans les images d’Épinal, ou dans mes bouquins de contes de fées à tranches dorées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- En sixième, quand on a fait la mythologie grecque, je me suis dit que c’était normal que les gouers, ils croyaient que Jésus était le fils de Dieu parce que leurs ancêtres, ils croyaient bien qu’Héraclès était le fils de Zeus. — (Houda Rouane, Pieds-blancs, Éditions Philippe Rey, 2006, page 128)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Tenir pour sincère ou véridique.
- Mais jamais, à aucune époque, on n’a cru à tant de billevesées, de bourdes, de mensonges, de sottises, d’absurdités qu’aujourd’hui. — (John Ruskin, Notes du chapitre I de La Bible d’Amiens, traduction par Marcel Proust, Mercure de France, 1904, page 142)
- S’en rapporter à quelqu’un, à quelque chose.
- A l'en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si vous m’en croyez, vous ne ferez pas cela.
- Tenir pour vraisemblable, réel ou possible.
- Pour un peu, on aurait cru être sur le plancher des vaches. Un seul coup d'œil par-dessus la rambarde remettait les pendules à l'heure. Il y avait déjà deux jours que le bateau filait vers le grand Nord, à la vitesse maintenue de vingt nœuds. — (Jean Lhassa, Dernières nouvelles d'ailleurs, Éditions Publibook, 2009, page 209)
- Aucune trace d’effraction, rien de forcé, pas d’empreintes digitales ni d'ADN étranger au personnel. Rien ! À croire que les types ont opéré en scaphandre. — (Jérémie Lebrunet, Alice et le Crédit solidaire, Éditions Destination Futur, 2013, partie 2)
- Penser, estimer, s'imaginer, présumer.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 190)
- Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure... Sa mère m’enflammait dix fois davantage. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […]. Tu t’enfonces davantage […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les feuilles éparses autour des crottes m'incitèrent à croire qu'il avait même pris le soin de se torcher l’oignon. — (Jean Delou, Le safari sanglant, Éditions du Scorpion, 1961, page 99)
- (Populaire) Croire naïvement, être trop optimiste.
- Tu pensais qu'il allait t'écouter ? T'as cru ou quoi ?
- Nan mais le mec il a trop cru que j'allais le laisser copier sur moi...
- (Intransitif) Ajouter foi à quelqu’un ou à quelque chose ; s’y fier.
- A moins, peut-être, que l’écroulement de leur rêve ne vînt à les ramener l’une vers l'autre. Mais elles croyaient toutes deux à leur but, les désabusées et les meurtries; elles y croyaient avec la même ferveur, la même volonté. — (Béatrix Rodès, Les errantes, Édition Revue Helvétique, 1902, page 210)
- Qu’un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d’une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. — (Michel Onfray, La philosophie féroce, II : Traces de feux furieux, éditions Galilée, 2006, page 114)
- Il proteste de son innocence, mais je n’y crois pas.
- J’avais à voir un ami à Angers ; bon et brave jeune homme à la tête ardente et au cœur pur, qui a encore des années à croire à tout, puis qui finira comme les autres, mais seulement plus tard que les autres, par ne plus croire à rien. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Avoir confiance en quelqu’un, en ses talents, en sa parole.
- On dit qu’en politique, quand t’es pas cru, t’es cuit. — (Thomas Mulcair, Est-ce que c'est toujours le même Denis Coderre?, Le Journal de Québec, 5 novembre 2021)
- (Pronominal) S’imaginer.
- Des landes, des rocs stériles, çà et là une bande de pâturage aromatique et dru, quelques champs pierreux, partout des oliviers : on se croirait dans notre Provence. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- (Pronominal) (Familier) Être vaniteux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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cigare
- Petit rouleau de feuilles de tabac préparé pour être fumé.
- On ne fume plus que le cigare par tous les pays que nous avons parcourus. Il est vrai qu’en général on l’implante perpendiculairement dans une espèce de pipe bâtarde à bout d’ambre, avec laquelle il fait un angle aigu d’un aspect drolatique. La fumée monte ainsi par-dessus la tête du tabacolâtre et semble s’exhaler du tuyau d’une locomotive en miniature. Nous notons ce détail, insignifiant sans doute ; mais l’on continue si longtemps à décrire des mœurs disparues, qu’on nous le pardonnera. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 180-181)
- Hurtaud alluma un cigare à la flamme d’une bougie qu’on lui tendit, et se rassit lourdement. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- De mon cigare il ne me restait plus qu’un bout entre les lèvres, et, après en avoir aspiré les dernières bouffées, je le jette par-dessus le bord. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Choulette alluma un de ces longs et tortueux cigares italiens, traversés par une paille. Il en tira quelques bouffées d’une vapeur infecte, […] — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 126)
- – Voilà pourquoi ces Virginias, si appréciés de certains fumeurs, ne s’allument jamais qu’à la flamme d’une bougie, après qu’on a retiré de leur intérieur cette fine paille qui a pour but de réserver à travers le cigare un petit conduit par où puisse circuler la fumée. Un Virginia qui ne tire pas bien n’est bon qu’à jeter. J’ai vu des fumeurs délicats en allumer, Monsieur, jusqu’à six avant d’en trouver un à leur convenance… — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare dont la bague rouge, ornée d'un somptueux écu gaufré d'or, indiquait sans discrétion le prix. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- À New-York, les banquiers étaient réunis. « Grand était leur trouble et longues les cendres de leurs cigares, » écrit "Time", revue jeune, impertinente, brillante. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- Dit autrement, le gueuleton bien arrosé du bon vivant, amateur de viande et de cigare, n'a pas son équivalent chez l'adepte de la graine germée et du tofu mariné à la sauce soja. — (Christian Camara & Claudine Gaston, 150 idées reçues sur le corps humain, First Éditions, 2012)
- (Belgique) (Populaire) Réprimande ; engueulade.
- Il m’a passé une espèce de cigare…
- (Familier) (Argot) Tête.
- Troublé par cette constatation, je mets une table sur le large bureau de Thibaudin, une chaise sur cette table, et j’escalade le tout au risque de me défoncer le cigare... — (Frédéric Dard, Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 136)
- Hey, la pétasse à gros nichons, t’as de l’air dans le cigare ? — (John Lang, Le Donjon de Naheulbeuk : la Couette de l’Oubli, Éditions Octobre, 2008, ISBN 978-2-915621-22-8, page 251)
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accroire
- Fausseté, chose que l’on veut faire croire qui n’est pas vraie.
- Bast ! dit en riant Brancabanda : alons-donc ! vous voudriez me faire des accroires, & me persuader que des vessies sont des lanternes. — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Le Nouvel Abeilard ; ou Lettres de deux amans qui ne se sont jamais vus…, 1778, page 167)
- On ne se fait pas trop d’accroires. D’abord, on n’est pas des vrais musiciens purs et durs mais on a été très chanceux jusqu’ici. Pour ce qui est des attentes quant au succès de l’album, on n’en a pas vraiment. — (Tricot Machine n'a pas été changé par le succès le 20 mars 2010, sur lapresse.ca)
- D’ailleurs, l’on peut même se demander si cette pandémie ne sera pas libératrice de cette tendance québécoise à chercher à atténuer la réalité ou à refuser de l’affronter. À se faire des accroires, comme disaient nos ancêtres. — (Denise Bombardier, Les Québécois, champions du paradoxe, Le Journal de Québec, 5 février 2021)
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déplantoir
- Outil qui sert à déplanter.
- Les plantes seront toujours recueillies avec leurs organes souterrains (racines, bulbes) ; il est donc utile de se servir, pour les déterrer, d’un déplantoir, appelé aussi piochon, déterroir, etc., dont il existe de nombreux modèles dans le commerce. — (G. Bimont, Manuel pratique du botaniste herborisant, 1945)
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fauchard
- Arme d’hast au tranchant convexe dérivée de la faux de guerre, utilisée essentiellement au Moyen Âge.
- Ces nobles si hautains étaient-ils plus braves sous leurs corsets et leurs casques de fer, à l’épreuve de la flèche et de la lance, que ces paysans armés d’un bâton ou d’un fauchard, exposés demi-nus à la charge de ces centaures de bronze ? — (François-René de Chateaubriand, Analyse raisonnée de l’histoire de France, 1845, Invasion de la France par Édouard)
- — S’ils sont trente comme nous, en avant, amis et courage ! Droit aux chevaux avec les fauchards ! Ils ne mangeront plus notre seigle en herbe !Les coups tombaient aussi rapides que des marteaux sur des enclumes ; aussi gonflé coulait le sang que le ruisseau après l'ondée ;Aussi délabrées étaient les armures que les haillons du mendiant ; aussi sauvages étaient les cris des chevaliers dans la mêlée que la voix de la grande mer. — (Anonyme, La bataille des trente, poème breton traduit par Théodore Hersart de La Villemarqué, Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne, tome 1, A. Franck, 1846, page 527)
- (Agriculture) Sorte de serpe, de gouet, servant à couper les broussailles, il possédait deux cotés tranchants.
- Or une fois, il lui fit remettre un outil, que, vu sa ressemblance avec une faux, on nomme un fauchard, pour qu'il coupât les ronces d'un certain lieu en sorte qu'on en fit un jardin. — (Pope Gregory I, Dialogues, Éd. Téqui, Paris 1978)
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frustratoire
- (Justice) Qui est fait pour frustrer.
- Acte frustratoire.
- Exception frustratoire.
- Appel frustratoire.
- (Plus courant) Qualifie les actes de nature à tromper les espérances qu’on en conçoit.
- Mesure frustratoire.
- (Droit) Sont frustratoires les frais de procédure jugés inutiles engagés par un avocat ou par un officier ministériel. Ces sommes peuvent être mis à leur charge par la décision de justice qui statue sur les dépens.
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bolivares
- Pluriel de bolivar.
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victoire
- Avantage qu’on remporte sur les ennemis dans une guerre, dans une bataille.
- On chantait presque tous les mois des Te Deum pour quelque nouvelle victoire, et le canon de l’arsenal tirait ses vingt et un coups, qui vous faisaient trembler le cœur. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Au début de l'année 1918, ils ont mené l'offensive, ils ont déployé toutes leurs forces, et ils méritaient de gagner, ils méritaient la victoire, comme le vieux Pindur et son grand-père Otto Magnor, à la bataille de Sedan. — (Szczepan Twardoch, Drach, traduit du polonais par Lydia Waleryszak, Les Éditions Noir sur Blanc, 2018, chap. 9)
- (Par extension) Personnification du succès dans le combat.
- La victoire s’est déclarée pour lui.
- La victoire le suit partout.
- Les palmes, les trophées de la victoire.
- (Antiquité) Divinité représentée sous la figure d’une femme ayant des ailes et tenant une couronne d’une main, une palme de l’autre.
- […] ; des Victoires aux ailes dorées portant des lances de trois mètres, au bout desquelles s’arrondissaient des cassolettes de parfums ; […] — (Pierre Louÿs, Une fête à Alexandrie, 1896, dans Archipel)
- Derrière la statue du prince il y a une victoire qui lui pose sur la tête une couronne de laurier.
- Avantage qu’on remporte sur un rival, sur un concurrent, etc.
- Drumont comptait sans doute sur la victoire du boulangisme pour faire triompher sa doctrine et imposer aux juifs une législation moyenâgeuse ? — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Vague de victoires pour le club de karaté de Mirambeau le 11 juin dernier. Il a participé au criterium enfants qui s’est déroulé à Sainte-Foy-la-Grance, une compétition annuelle organisée en alternance par trois clubs amis : Mirambeau, Saint-Savin et Sainte-Foy-la-Grande. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 19)
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discrétoire
- Assemblée de religieuses ou de religieux qui forment le conseil de la supérieure ou du supérieur.
- Depuis janvier 1903, le discrétoire de Montréal discutait dʼune éventuelle fondation à Trois-Rivières. — (Guy Laperrière, Les congrégations religieuses, de la France au Québec 1880-1914, Tome 2: Au plus fort de la tourmente 1901 - 1904, 1999)
- Lieu ou se tient ce conseil.
- Le discrétoire, qui, primitivement, était la salle où se réunissait le conseil du supérieur ou de la supérieure, avait fini par s'appliquer au conseil lui-même. — (Vie et Langage, Numéros 190 à 201, 1968)
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coquart
- Variante orthographique de cocard.
- Variante orthographique de coquard.
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drakkar
- (Histoire, Marine) Bateau léger à voiles et à rames, à l'étrave très relevée, utilisé par les Vikings du haut Moyen Âge.
- Toutes ces données expliquent la remarquable tenue à la mer et la rapidité du drakkar, la légèreté et la maniabilité, le faible tirant d’eau permettant des manœuvres faciles, même sur les hauts fonds. — (Serge Sochon, Alerte ! Drakkars sur la Seine ! - Le siège de Paris par les Vikings, 1993)
- (Héraldique) Meuble représentant le bateau du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté de profil, équipé de boucliers, arborant une tête de dragon ou une spirale en proue et muni d’une voile rectangulaire. À rapprocher de bateau, flobard, gabarot, galère, navire, nef et vaisseau.
- D’or au drakkar de gueules, à la voile d’argent chargée d’une tête de cheval de sable, voguant sur une rivière d’azur, qui est de la commune de Dannevoux de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un drakkar »
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plupart
- La plus grande partie, le plus grand nombre. Note d’usage : Il est toujours précédé de l’article la.
- La plupart du temps, les véhicules que vous rencontrez sur les routes sont des camions ou des fardiers chargés d’énormes muids… — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […], et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s’enorgueillissent de casiers judiciaires confortables... — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
- Le village de Ngarumaova était composé d’une seule rue, autour de laquelle étaient bâties des case dont j’ai parlé, la plupart construites en tôle ondulée. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Quelquefois) (Absolument) Le plus grand nombre des gens. — Note : S’emploie sans relation à aucun nom qui précède ; et alors il est masculin pluriel.
- Des multitudes d’hommes allaient et venaient ; la plupart, en treillis, travaillaient aux aérostats ; d’autres en uniforme brun faisaient l’exercice. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- De même si beaucoup, si la plupart, pour ne pas dire tous, négligeaient depuis de longues années leur devoir pascal, il ne s’en trouvait pas un qui, à l’heure dernière, n’appelât à son chevet ce brave vieux bougre qui les avait vus vivre […]. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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revoir
- Voir de nouveau.
- Quoi qu’il en soit, l’espérance de revoir le pauvre baron gai et gaillard m’a bien épargné de la tristesse. — (Lettre de Madame de Sévigné à Madame de Grignan, à Vichi, mardi 28 mai 1676)
- Albert et Ludwig se revirent avec plaisir, tous deux venaient de combattre contre les infidèles, l’un au midi, l’autre au nord. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Examiner de nouveau.
- Revoir un manuscrit, un ouvrage pour le corriger.
- Revoir des épreuves, un compte.
- Obtenir un arrêt pour faire revoir un procès.
- C’est un homme qui examine les choses avec soin ; après lui il n’y a plus à revoir.
- (Intransitif) (Chasse) Prendre connaissance de la force du cerf, par le pied, les fumées, les abattures, les portées, les foulées, le frayoir, etc.
- Il faut que les piqueurs aient l’œil à terre dans tous les lieux où ils croiront de pouvoir en revoir, afin d’aider à leurs chiens, & s’assurer que c’est le cerf de la meute qu’ils chassent. — (Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances, t. 42, 1775, page 19)
- (Pronominal) Se souvenir de son passé.
- Pour elle j’étais l’amant, non le séducteur; elle revoyait son premier rendez-vous, elle ressentait le premier baiser; elle se revirginisait! Pauvre Gretchen! — (Alfred Delvau, Les Dessous de Paris, vol. 1, Paris : chez Poulet-Malassis et De Broise, 1860, p. 127)
- Les premiers souvenirs de Louis Pasteur dataient de cette époque. Il se revoyait enfant, heureux de courir sur la route qui conduit au village d’Aiglepierre. — (René Vallery-Radot, La Vie de Pasteur, Hachette, 1900 (Flammarion, 1941), p. 11)
- Je me revois tout chétif, tout mièvre, suivant les cours du catéchisme, où j’arrivais bon premier. Ma piété, mon application épataient le bon curé. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Il se mit à boire plus que la normale, faisant livrer des cubis de bon pinard (en quantité ça coûte moins cher) toujours en perce à la souillarde, et je me revois échapper à la tablée bruyante et discordante où il s’échauffait en parlant politique […] — (Martin Provost, Léger, humain, pardonnable, Éditions du Seuil, 2015)
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fayard
- (Savoie) (Dauphiné) (Forez) (Suisse) Hêtre.
- C'est la raison pour laquelle 30 participants prirent, vers 14 heures, les routes des forêts de Seillon et Certines, avec le secret espoir d'admirer les frondaisons d'automne, un peu tôt cependant pour la magie des bois aux bouleaux et acacias d'or, et des fayards rouges. — (Bulletin de la Société des naturalistes et des archéologues de l'Ain, 1963, volume 77, page 144)
- (Par métonymie) Bois de cet arbre.
- Puis, çà et là, des escabelles à trois pieds, formées par des bâtons fichés dans une simple planche de fayard, une huche à pain, une grosse cuiller en bois pour puiser de l’eau, un seau et des poteries pour le lait, un rouet sur la huche, quelques clayons à fromages, des murs noirs, une porte vermoulue ayant une imposte à claire-voie ; tels étaient la décoration et le mobilier de cette pauvre demeure. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- On peut aussi utiliser le fayard (hêtre), bois plus pesant, ou l’aulne. — (Marius Gibelin, Métiers et Savoir-faire de toujours, 2005)
- (Héraldique) Meuble héraldique représentant un hêtre stylisé dans les armoiries.
- De pourpre à un fayard arraché de sinople, à une salamandre contournée et regardante d'argent languée et allumée de gueules brochant sur le fût de l'arbre, accompagnés en chef, à dextre, d'une croisette de Malte, à senestre, d'une coquille, et, mouvant de la pointe, de trois coupeaux rangés en fasce, le tout d'argent, qui est de la commune de La Fage-Montivernoux de Lozère → voir illustration « armoiries avec un fayard »
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déclamatoire
- Qui est pompeux, emphatique et vide de fond, qui déclame.
- S’il a des formules déclamatoires, elles sont à lui. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Aristocrate de naissance, il haïssait par instinct quatre-vingt-treize: mais, philosophe par tempérament et libéral par éducation, il exécrait la tyrannie d'une haine inoffensive et déclamatoire. — (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 28)
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classificatoire
- Qui se rapporte à la classification.
- M. Morgan a réuni en tableaux les systèmes de parenté de cent trente - neuf races ou tribus ; ces systèmes se divisent, selon lui, en deux catégories : le système descriptif,… et le système par classification… le système descriptif est le terme final du système classificatoire. — (Revue des Deux-Mondes, 1er nov. 1874, page 235)
- C’est moins la manière dont les personnes se désignent entre elles (termes dits « d’adresse ») ou dont elles sont classées (termes dits « classificatoires ») qui intéresse les anthropologues ou les historiens, que le rapport sémantique entre ces termes (d’adresse et plus particulièrement classificatoires,[…]) et les positions généalogiques effectives. — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
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drayoire
- Couteau muni de deux poignées destiné à drayer les peaux.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.